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: Quand Mirbeau fasat scancle, Taam AAO ARMA BK AAG ASNUMUBALIN ACA, JACQURS SUPE °° 8 Au début du siéele, Octave Mur- beau figurait en bonne place parmi les auteurs & la mode, & c6té des Paul Bourget, des Faul Hervicu, des Mar- cel Prévost et des Abel Hermant. Le succés retentissant de son livre, Le Journal dune femme de chambre — plus de cent mille exemplaires vendus en quelques mois — cl de triomphe a Ja Comédie-Frangaise de sa pieee, Les affaires sont tes affai- ves, avaient consacré sa céldbritd. Aujourdaui, Mirbeau n'est plus qu'un oublié. Peut-étre meériterait-il un meilleur sort et pourrait-on citer 4 son sujet Je vers de Sainte-Beuve : Et de moins grands, cepuis, ewrent plus de bonheur... Liavenir en déci- dera. Les notes réunies ci-aprés ont seulement pour but de fixer cer- tains trails dune physionomie or ginele et attnchante ct de préciser Wes Hapes d'une carritre parfois te- pageuse. Normand de vieille souche, Oc- tave-Marie-Henri Mirbeau naquit 4 Trévieres (Calvados), le 16 février 148, une semaine avant Ja Révolu- tion qui balaya comme un fétu de paille la Monarchie de Juillet. Ce grand orage berga donc les premiers sommeils lun étre qui, toute sx vie, conserva une prédilection pour les dempétes. Sen pére, le doecteur Ladislus- Frangois Mirbeau, était né a Reémma- lard, en 1815. D’apres les registres de l'état civil, i] avait seulement le titre d'officier de santé, comme Charles Bovary. En 1844, il €épousa la fille au notaire de Tréviéres, Eu- génic-Augustine Dubosq, alors agée de dix-neuf ans. Peu de temps aprés Ja naissance de son fils, le dovieur Mirbeau aban- donna les bords de la Manche et re— gagna #4 ville natale, of i) s‘installa avec sa famille. Il y exerga la mé- decine jusqu’en 1883 et i] y mourut en 1800. 1] était veuf depuis une tren- laine dannécs. Située dans les grands bois de VOrne, non loin du ravissant chateau de Voré, of vécut Helvétius, Réma- lard est te fief! des Murbeau. Le gBrand-pére d’Octave, Amabice-Louis, fut maire de la commune de 1815 4 1830. De ses deux mariages succes- sifs, il avait cu onze enfants. qui sunt ious inhumés au cimeti¢re de Réma- lard, avec les autres ancétres du lit- térateur, L'un des oncles, Elphige-Elie (1799-1864), fut juge de paix A Ré- mallard et conseiller d‘errondisse- ment. Un autre, Lonis-Joseph (1504- 1855), entra dans les ordres e1 dce- vint secr¢taire général des, préires de la Miséricorde. Un trcisi¢me,

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