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Sandy DUJEANCOURT

Clément GILBERT
Malo GOHIER
Lilian LE GUEVELLOU
Bintou SAMAKE
Jihad SALAHDINE
Duc-Linh N’GUYEN Le 23 avril 2007

Activités,
Projet services,
d’Aménagement équipements,
commerces.
Dans nos futurs métiers, nous serons amenés à côtoyer ou à travailler avec et pour des
entreprises d’aménagement. Nous étudierons des projets urbain afin d’améliorer la vie
quotidienne des citoyens ou des usagers. Le but étant qu’ils se déplacent plus facilement,
que leur mode de vie s’améliore, que tous les habitants vivent ensembles, en symbiose, et
ce, dans une tranquillité et une solidarité les plus fortes possibles.
Cette étude, ou plutôt le diagnostic dont nous allons vous présenter par la suite un
morceau, a pour but de nous familiariser avec les outils utilisés en urbanisme pour
monter correctement une opération d’aménagement.

Université de Marne La Vallée


Cité Descartes
77420 Champs-sur-Marne
L3 STPI Génie Urbain
SOMMAIRE

I) COMMERCES ET ACTIVITES SUR NOTRE ILOT .................................................................. 5


1) Origines et évolutions ........................................................................................................... 5
2) Organisation et répartition dans le centre commercial .......................................................... 7
3) Les commerçants ................................................................................................................ 15
4) Les clients........................................................................................................................... 17
5) Gestion financière et spatial ............................................................................................... 18
II) COMMERCES ET ACTIVITES DANS LE QUARTIER ........................................................... 19
1) Historique .......................................................................................................................... 19
2) Les commerces : une spécialisation asiatique ...................................................................... 20
3) Enseignes ayant un impact sur le quartier ........................................................................... 22
4) Comparaison entre les différents sites à connotation asiatique............................................ 24
5) Quartier asiatique : vers une hyperspécialisation ? .............................................................. 25
6) La clientèle ......................................................................................................................... 26
7) Les marchés dans le quartier ............................................................................................... 27
III) EQUIPEMENTS ET SERVICES PRESENT ......................................................................... 29
1) Les espaces verts ................................................................................................................ 29
2) Les équipements sportifs .................................................................................................... 30
3) Les équipements scolaires .................................................................................................. 31
4) Les équipements de la petite enfance ................................................................................. 36
5) Les équipements de la jeunesse .......................................................................................... 38
6) Les lieux de culte ................................................................................................................ 39
7) Les équipements de la santé ............................................................................................... 40
8) Les équipements culturels .................................................................................................. 41
9) Les hôtels ........................................................................................................................... 42
10) Bilan................................................................................................................................. 42
IV) GRANDES LIGNES DU PLU EN MATIERE D’EQUIPE-MENTS ET DE SEVICES POUR LES
ANNEES A VENIR ............................................................................................................. 44
1) Enseignement et éducation ................................................................................................ 44
2) Equipement de garde de la petite enfance .......................................................................... 45
3) Les équipements culturelles................................................................................................ 46
4) Les établissements de la santé ............................................................................................ 47
V) L’ANIMATION DU QUARTIER ....................................................................................... 48

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1) Fréquentation .................................................................................................................... 48
2) Le nouvel an Chinois ........................................................................................................... 49
3) Limites de l’intégration asiatique ........................................................................................ 51

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INTRODUCTION

Dans les années 1970, deux opérations, Olympiades et Villa d’Este-Place de Vénétie
furent édifiées sur de grandes parcelles. Les immeubles, près d’une trentaine de
barres et de tours, furent implantées selon un système orthogonal détaché de toute
logique territoriale préexistante, et ce, sans rapport avec le système viaire. Trente-
sept ans plus tard, certaines tours et dalles se sont fortement dégradées et ne sont
plus adaptées au contexte actuel, c’est notamment le cas au niveau de l’îlot Villa
d’Este - place de Vénétie qui se situe entre la porte d’Ivry et la porte de Choisy ainsi
qu’à proximité de la dalle des Olympiades. Ainsi on constate l’existence de
nombreux problèmes de circulations, de coactivités, de copropriétés et de
financement.

C’est afin de comprendre et résoudre ces différents problèmes que notre étude a lieu.
Nous allons donc dans un premier temps faire un diagnostique du site pour bien
comprendre la zone étudiée, afin de pouvoir répondre au mieux et au plus précis aux
problèmes. Une solution à ceux-ci sera réalisée dans une deuxième partie, qui sera le
projet en lui-même.

Dans la perspective du réaménagement et de la réorganisation de Villa d’Este, place


de Vénétie, notre groupe s’est concentré sur le thème « Activités, services,
équipements et commerces ». Notre but étant de travailler sur tout hormis le
logement.
D’une part, notre étude portera sur le centre commercial et les commerces se situant
sur notre îlot, ce qui nous permettra de comprendre l’utilité, le fonctionnement et les
besoins de ces commerces. Comme nous allons le voir par la suite, la limite de notre
étude n’est pas définie uniquement par Villa d’este et place de Vénétie mais dépend
plutôt de l’attractivité plus ou moins forte des différents commerces, équipements ou
services, par exemple, une école aura un pôle d’attraction moins important qu’un
hôpital. D’autre part, nous aurons donc à différencier ces différentes attractivités, de
créer des cartes regroupant tous les points de notre réflexion, ceci afin de pouvoir
identifier les manques, les carences des équipements et commerces afin de pouvoir
répondre dans la suite du projet aux attentes des usagers et clients vis-à-vis de ceux-
ci. Il est également essentiel d’étudier la spécialisation asiatique du quartier que l’on
ne retrouve pas ailleurs et qui a de fortes conséquences sur notre quartier.

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I) COMMERCES ET ACTIVITES SUR NOTRE ILOT

1)Origines et évolutions
a)La création du centre commercial Masséna 13

Avec l’opération Masséna, on quitte les anciennes terres de la SNCF pour pénétrer
sur celles qui furent la propriété de la société Panhard et Levassor. Le centre
commercial Masséna 13 a ainsi vue le jour en même temps que la construction des
différentes tours et barres de Villa d’Este et Place de Vénétie, dans les années 1960-
1970. Le projet initial comprenait deux centres commerciaux, cependant l’un d’eux se
trouvant sous la dalle de Villa d’Este n’a pas été construit. Il aurait possédé une
surface beaucoup plus restreinte que celui du centre Masséna 13, n’aurait eut qu’un
seul niveau et aurait été entièrement enterré.
Si sa construction s’était réalisée, elle se trouverait sous un espace vert de Villa d’Este
à destination du public. La parcelle de ce centre commercial non construit a été
conservée malgré le fait que plus aucun centre commercial ne peut être édifié à cet
endroit.

 Plan de Masse de 1970 :

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La réussite des zones commerciales créées dans les années 70 au niveau du secteur
Olympiades est très variable. Seul le centre commercial Masséna 13, composé
initialement d’un hypermarché euromarché (Géant par la suite) et une quarantaine de
boutiques destinées aux besoins quotidiens (alimentation) et plus exceptionnels
(habillement, jouets, disques…) est un véritable succès. Ce sont les commerces de
proximités ainsi que l’animation grâce aux nombreux cafés, restaurants et brasseries
qui ont fait de ce centre une réussite dès les premiers temps.
A l’opposé, les autres centres commerciaux, pagodes et galeries se situant sur la dalle
des Olympiades sont restés longtemps peu fréquentés, sinon déserts après leur
construction car ils ne répondaient pas à la demande de la population.
C’est cet échec qui a permis l’implantation des commerces et artisans asiatiques. Ils
ont d’abord occupé des emplacements restés vacants, ou remplacé des commerces
français qui périclitaient. Ensuite le commerce asiatique s’est diffusé dans les
anciennes avenues commerçantes.

b)Evolution

Depuis 30 ans, le centre Masséna 13 a conservé un grand hypermarché avec le


magasin Géant qui occupe 7 179 m² soit à peut prés 30% du centre commercial et des
petits commerces où l’activité se diversifie au fil des années. Cependant, depuis sa
construction le centre ainsi que la dalle n’a subit aucun travaux et aucun
investissement. C’est pour cela que les dégradations, particulièrement au niveau de
la dalle, se multiplient sans que la mairie ne puisse intervenir, la dalle est en effet un
espace privé.
Le gros problème de cet îlot est le multi-usage de la dalle. Le fait de sa privatisation,
les habitants des tours doivent supporter la totalité des charges de la dalle, des
dégradations effectuées par les passants et de l’entretien des espaces plantés.
Ces dégradations nuisent aussi bien aux habitants de l’îlot qui doivent toujours payer
plus, qu’aux commerçants qui ne se situent plus dans un espace accueillant et
convivial pour accueillir leurs clients.

c)Actuellement

Avec ses 26 000m² le centre Masséna 13 a une envergure intercommunale. Il est


cependant devancé dans le 13ème arrondissement par le centre Italie 2 qui a lui une
envergure régionale avec ses 56 000m². Ce premier perd une part de son attractivité
en restant dans l’ombre d’Italie 2. Le centre Masséna fait partie d’un des 17 centres
commerciaux qui existe à Paris

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 Envergure des centres commerciaux à Paris : Document CCPI (2005)

Le centre Masséna 13 a une attractivité assez grande du fait de sa taille et de sa


position géographique qui se manifeste principalement au niveau des communes se
situant dans la première couronne de la banlieue. Effectivement les parisiens
préféreront le centre commercial Italie 2, alors que les banlieusards préfèreront le
centre Masséna 13.

2)Organisation et répartition dans le centre commercial

Les activités et les commerces sont principalement localisés au niveau du centre


commercial Masséna 13, mais certains commerces se situent à l’extérieur du centre,
au pied des différentes tours de l’ilot. Une grosse part des activités se déroulent
également sur les places devant le centre commercial ou en sous-sol avec les
livraisons pour alimenter les différents commerces qui ont une capacité de stockage
assez restreinte.
A noter que les commerçants ne sont pas uniquement asiatiques, et que les clients
sont de toutes origines, contrairement à l’autre coté de l’avenue de Choisy, dans le
petit centre commercial du Kiosque de Choisy, où l’on retrouve une prépondérance
absolue du commerce de détail chinois et des restaurants asiatiques.

a)Le centre commercial Masséna 13

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Cette galerie commerciale accueille un hypermarché Géant et de nombreuses
boutiques réparties en deux étages superposés débouchant d’un coté sur la place de
Vénétie et de l’autre coté sur Villa d’Este. Il occupe la partie centrale de l’îlot et ne
dispose d’aucun accès direct sur l’espace public ce qui oblige les clients à emprunter
les dalles de l’espace privé.

Ce centre commercial est composé de 43 Boutiques et d’un hypermarché qui occupe


la majeure partie du centre et qui possède des étalages sur les deux étages. Au rez-
de-chaussée on retrouve 24 boutiques dont deux sont fermées. Au premier étage, ce
nombre est inférieur avec 19 boutiques. Ici le nombre de boutiques inoccupées est
plus élevées avec quatre vacances, ce qui représente à peu prés 20% des commerces
de l’étage.
On peut donc constater que les commerces du premier ont plus de mal à trouver
preneur que les boutiques se situant au rez-de-chaussée. Ceci s’explique par le fait
que le passage est très important au rez-de-chaussée alors qu’au premier il reste très
faible, malgré des loyers identiques.

 Plan de la répartition des commerces dans le centre (plan actuel)

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Légende :
: Commerces fermés.

On peut voir qu’à l’intérieur du centre commercial, autour de l’hypermarché Géant,


gravitent de nombreux commerces qui profitent de son attraction. La présence
asiatique y est plus nuancée, la quasi-majorité des commerces est à vocation
occidentale et les enseignes sont pour la plupart françaises. Par contre, la présence
asiatique est visible au travers de leurs employés. Il est donc intéressant de voir la
part des commerces asiatique dans le centre commercial.

 Plan de la répartition actuelle entre commerce Asiatique et commerces non


Asiatique.

Légende :

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 Représentation graphique de la part des asiatique dans le centre commercial :

Graphique de gauche : part des commerces asiatiques dans le centre.


Graphique de droite : part des commerçants asiatiques dans le quartier.

On peut donc voir que part rapport au quartier, les asiatiques sont peu représentés
dans le centre commercial Masséna 13, celui-ci est donc un peu en rupture avec le
reste du quartier et apporte les services qu’on ne retrouve pas dans les commerces
asiatiques des alentours.

Le centre commercial est dominé par une forte part de commerces non alimentaires
(la moitié), mais cela reste assez relatif comparé aux autres centres commerciaux de
Paris où, en général, ils représentent plus de la moitié des commerces. Ainsi, les
commerces alimentaires, les services ainsi que les restaurants sont assez présents
dans ce centre.

 Répartition des différents commerces dans les centres commerciaux de Paris


(Document CCPI 2005)

Il est également intéressant de voir quel est l’état actuel des commerces de proximité,
car ce sont ceux-ci qui ont fait la réussite du centre Masséna 13.

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 Localisation actuelle des différents types de commerces dans le Masséna 13 :

Légende :

: Commerces de Vêtements et de chaussures

: Commerces de proximités

: Enseignes destinées aux soins

On peut donc dire que les commerces de proximités sont moins importants qu’ils ont
put l’être auparavant. Leur disparition progressive s’est en partie faite suite à
l’arrivée de commerces vestimentaires qui permettent d’attirer une population plus
jeune ainsi que d’avoir un rayon d’influence plus important.
On peut également remarquer que les enseignes destinées aux soins sont très
présentes, ce qui permet aux personnes âgées habitant l’ilot d’avoir tout ce qu’il faut
sous la main concernant les soins. C’est d’ailleurs pour cela qu’une population du
troisième âge désir rester dans les tours de Villa d’Este et place de Vénétie.

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b)Les commerces extérieurs au centre commercial

Ils se situent sur la place de Vénétie et Villa d’Este. Ces deux places sont bordées des
deux côtés par des commerces principalement asiatiques. Ils profitent de l’attraction
du centre commercial et possèdent une position stratégique car ils sont placés à
l’entrée, ce sont donc les premiers commerces que le client voit avant d’entrer dans le
centre. Malgré leur bonne position on note une attraction moins forte que ceux situés
dans le centre car ils sont moins conviviaux.

 Localisation actuelle des commerces au niveau de l’îlot :

Légende :

: Commerce Asiatique

: Commerce non Asiatique

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On peut donc constater que la part des commerces asiatiques sur l’îlot en dehors du
centre commercial est beaucoup plus importante que ceux du centre. Ils représentent
une part de 73 % de l’ensemble de ces commerces. Ce qui se rapproche davantage
des commerces se situant dans le quartier.

Mise à part un restaurant et une boutique de vente de fruits et légumes, on retrouve


peu de commerces alimentaires. Cependant on retrouve plusieurs boutiques de
services comme deux coiffeurs, deux autos écoles, deux commerces permettant le
développement de photos et une agence immobilière. Les autres vendent divers
objets tels que des bijoux ou des petites statuettes.

c)Les livraisons

Toutes les livraisons pour le centre Masséna 13 se font uniquement en surface,


effectivement les deux niveaux de sous-sols qui lui sont réservés, sont uniquement
utilisé par la clientèle.
En surface des solutions ont été improvisées, car aucune aire de service pour les
livraisons n’a été prévue. On retrouve donc un quai de livraison à proximité de
l’entrée Capri, une aire implantée sur la voie-pompier Villa d’Este et quelques
petites livraisons sur la dalle de villa d’Este. Elles font l’objet d’une convention avec
la copropriété horizontale sous forme d’un bail commercial précaire signé le 22 mai
1995 pour une durée non reconductible de 23 mois et apparemment aujourd’hui
obsolète.
Une fois les marchandises déposées sur la dalle, elles sont acheminées des aires de
stockages, à l’aide de diable ou à la main. Chaque magasin possède sa propre aire de
stockage, se situant à l’arrière de leur boutique, mais sa surface reste très réduite avec
en moyenne une surface de 20m².

Cependant ces livraisons posent de nombreux soucis. Tout d’abord, il y a un


affaissement de la dalle dut aux livraisons, l’accès des camions 35 tonnes sur la dalle
étant également interdit. De plus le supermarché Géant livre à domicile, ce qui oblige
le stationnement des différents véhicules et particulièrement les camionnettes pour
charger la marchandise. D’autre part sur la dalle, il y a une interaction entre piétons
et véhicules de livraisons. On peut noter également que les commerces alimentaires
souffrent du problème des rats.

d)L’accueil des clients

Masséna 13 semble recevoir une clientèle plus locale qu’éloignée, mais possède deux
niveaux de sous-sol pour ses clients, dont l’accès avec le centre se fait par des
ascenseurs. Ces parkings sont payants mais assez bien entretenus et bien éclairés. Ils
permettent d’accueillir les nombreux clients venant de l’extérieur, particulièrement le
week-end. En semaine, le deuxième sous-sol reste bien souvent inoccupé (localisation
des sous-sols sur les coupes dans la partie suivante)

P a g e | 13
e)Les particularités du centre commercial

Une des particularités du secteur est que le centre commercial se situe à proximité
des anciennes voies de la petite ceinture qui sont actuellement inutilisées. De plus, le
centre commercial traverse une ligne de métro également non utilisée qui se situe au
niveau du décroché central du centre commercial.

 Coupe Nord-Sud du centre commercial (en son milieu)

 Coupe Est-Ouest du centre commercial (en son milieu)

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3)Les commerçants
a)Les Démarches

Tout d’abord, durant les séances en cours, nous avons établi un questionnaire afin de
nous permettre de connaître les différents points de vue des usagers et commerçants
sur les activités existantes (cf. questionnaire).

Par conséquent, la démarche était de poser des questions semi-directives, pour


réaliser un tableau par la suite et ainsi confronter nos informations.

Durant toute une matinée, notre groupe, divisé en deux, a interrogé divers
commerçants du centre commercial Masséna 13. Le choix de réaliser notre enquête le
matin n’est pas anodin car elle correspond au moment où l’affluence de la clientèle
est faible afin de ne pas les déranger dans leur travail avec les clients.
Malgré leurs occupations, la plupart ont été très accueillants. Ils avaient surtout de
nombreuses revendications, et souvent nous n’avions même pas besoin de leur poser
des questions.

b)Les résultats

Grâce à l’enquête effectuée auprès des commerçants, nous avons pu tirer diverses
informations. Malgré une hausse des loyers depuis quelques années (plus
particulièrement depuis deux ans) et une baisse de la fréquentation du centre
commercial, la majorité des différents commerçants ne souhaite pas quitter les lieux.
Cependant certaines boutiques ferment, soit à cause de départs en retraite (pressing,
fleuriste) soit à cause du manque d’attractivité et des loyers, notamment les
commerces du premier étage. Effectivement, trois commerces sont actuellement
inoccupés et cherchent preneurs. Par contre au rez-de-chaussée les emplacements
sont assez prisés, et trouvent facilement preneur tel que la boutique Mariaunaud
(parfums) qui a repris un espace vacant depuis peu.

Il faut noter que le manque d’attractivité est dû à l’absence de certaines boutiques,


qui se trouvaient être les plaques tournantes du centre. La plupart des commerçants
interrogés se sont plaint de la fermeture du pressing, du cordonnier, du serrurier et
du fleuriste. Effectivement ces commerces, particulièrement le pressing, étaient
fréquentés par de nombreux salariés de bureau qui se trouvaient dans les tours
environnantes. Initialement, ce centre abritait de nombreux commerces de
proximités, qui ont fait son succès contrairement à ceux ouverts sur la dalle des
Olympiades. Cependant ces commerces de proximités se perdent au cours du temps,
au profit d’autres commerces qui répondent nettement moins à la demande des
clients, telle que l’ouverture prévue d’une animalerie à la place du pressing.

Pour compenser une chute de clientèle, les commerçants souhaitent également voir
dans leur centre commercial davantage de boutiques pour les jeunes afin d’attirer
une population différentes, qui est peu présente ou qui ne fait que passer. Ils
souhaitent aussi plus de magasins de vêtements.

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Il y a une volonté de réintégrer les grosses entreprises qui travaillaient dans le secteur
tertiaire à proximité du centre commercial, et qui ont, au fur et à mesure, disparues.
Ces entreprises permettaient une fréquentation intense du centre particulièrement à
la pose du midi, où les employés se restauraient et faisaient leurs emplettes. Le
départ de ces entreprises touche énormément les restaurants, qui accusent une perte
de 50% de leurs clientèles.
Aussi, certain se plaigne du rachat des entreprises par les asiatiques, ce qui tue les
commerces : « ils viennent nous envahir » nous a dit un opticien (lynx optique).

Concernant les transports, l’avis des commerçants est unanime sur l’inefficacité de
l’apport de clients par le tramway. Aucune augmentation du chiffre d’affaire n’a été
perçue par les commerçants suite à l’ouverture de cette ligne. Ceci est confirmé par le
magasin Géant qui ne voit aucun impact sur son chiffre d’affaire. En ce qui concerne
l’ouverture de la ligne 14 du métro ; ils en sont encore moins convaincu car elle se
situera assez loin du centre commercial.

Ils trouvent également que la structure n’est pas attractive car il la trouve en
mauvaise état « moche », « sale », les travaux n’étant pas effectués depuis une
trentaine d’années, la dalle mériterais d’être nettoyer.
Selon les commerçants, le centre n’est pas assez visible de la rue, car se situe au
milieu des tours, et un client non averti peut passer sans le remarquer. De plus, il est
peu convivial et peu sécurisé. Pour pallier ce manque de convivialité, une belle place
aménagée ainsi que des espaces verts sont réclamés par les commerçants.
Majoritairement, ils ne sont pas pour l’agrandissement du centre. Ils pensent que ceci
ne résoudra en rien les problèmes de fréquentations.
En ce qui concerne le Géant, il ne souhaite pas de travaux au niveau de la dalle, car
cela n’augmentera pas son chiffre d’affaire alors qu’il serait fortement impliqué dans
les frais d’aménagement de la dalle. De même, l’intérêt économique de Masséna 13
n’est pas compatible (selon eux) avec la présence d’espaces verts.

On peut dire au final que ce centre commercial n’est pas un pôle attractif à
proprement parlé, comme peuvent l’être les magasins Paris store ou Frère Tang, qui
ont un rayon d’action beaucoup plus important. On vient principalement dans ce
centre pour y faire ses petites courses ou pour les commerces de proximité qui
existent. La clientèle est essentiellement du quartier.
Cependant en ce qui concerne la volonté des commerçants, il y a deux désirs
différents qui sont : d’un côté réintégrer les commerces de proximité qui ont disparu
aux fil des années, et d’un autre côté attirer une plus grosse clientèle avec une
augmentation de son rayon d’attraction notamment en intégrant des commerces
pour jeunes et des commerces vestimentaires.

P a g e | 16
4)Les clients
a)La démarche

L’entretien avec les clients a été plus pénible. Effectivement, ils sont plus méfiants du
fait que généralement les personnes qui les approchent, sont susceptibles de leurs
demander une cotisation ou quelque chose y ressemblant. Mais en insistant sur le fait
que c’est une étude menée en partenariat avec la mairie, les clients se sentaient plus
concernés, et acceptaient de nous accorder quelques minutes.

Tout d’abord nous pouvons dire que vu le nombre de personnes présentes dans le
centre commercial au moment de notre enquête, le peu de personnes que nous avons
interrogées ne nous permet pas de mener une enquête très représentative de la
situation réelle. C’est pourquoi nous allons dégager les grandes idées que nous
pouvons en tirer.

b)Les résultats

Nous avons interrogé en tout 14 personnes de tout âge, de l’écolier aux retraités, en
passant par le jeune couple. Les gens habitent principalement le quartier et plus
précisément les tours de l’îlot et par voie de conséquence se rendent dans les
commerces à pied. Comme notre enquête s’est déroulée aux entrées du centre
commercial, nous avons eu deux types de personnes : celles qui ne font que traverser
le centre car c’est pour eux le chemin le plus court pour se rendre d’un point à un
autre et ceux qui viennent faire leurs courses ou utiliser les services du centre. Les
gens viennent au moins une fois par semaine dans le centre pour les deux raisons
que nous avons énoncées, et plus de la moitié d’entre eux au moins une fois par jour,
avec une certaine tendance à y aller pour les commerces et pas seulement pour y
passer.
L’étude de l’origine géographique des personnes non résidentes interrogées qui
fréquente le site montre que la majeure partie de la clientèle est originaire des
arrondissements du sud de Paris et du Val de Marne.

Après avoir fait cette rapide présentation de la population interrogées nous nous
sommes penchés sur l’analyse de leurs attentes, de leur ressenti par rapport aux
commerces, services et équipements de l’îlot.

Beaucoup se plaignent de la disparition progressive des commerces de proximités


comme le fleuriste ou le pressing, les obligeant à aller de plus en plus loin pour
effectuer leurs courses quotidiennes de proximité. Pour palier à cette carence, ils
aimeraient un plus grand découpage du centre commercial avec plus de petits
commerces de proximité.
Il y a aussi une volonté forte de développer les magasins pour enfants, qui sont
inexistants sur l’ensemble de l’îlot. Enfin on peut noter une forte spécialisation
asiatique des commerces alors que les gens réclament des commerces plus
traditionnels comme des boucheries par exemple. Le géant permet quand même de

P a g e | 17
diversifier grandement l’offre en produit de première nécessité et de consommation
courante.

Pour les services, une seule banque est présente sur le site, un grand cabinet médical
se trouve dans le centre, mais est difficilement accessible (escalators souvent en
panne). Sinon les habitants du quartier interrogés ont l’air de réclamer la création
d’un commissariat annexe à celui du treizième arrondissement qu’ils jugent trop
éloigné.

De l’avis général, il y a un manque d’équipements, comme une piscine ou un musée.


L’esthétisme et l’attractivité de place de Vénétie et villa d’este pourrait être améliorés
en concevant des espaces verts, ou en rendant accessible ceux existant déjà ainsi que
réaliser la réfection de l’espace de jeux pour enfants. Un meilleur entretien de la
dalle, ainsi que sa fermeture au public pour éviter une circulation trop importante
sur ce lieu privé et sa dégradation, ont aussi été proposés.

5)Gestion financière et spatial

Le centre commercial participe pour une petite part au financement des dalles. C’est
pour cela qu’un syndic du centre commercial a été mit en place. Cependant le
financement des deux dalles est très inégal, car pour la place de Vénétie, la part du
centre commercial est de 24% dont 80 % proviennent de l’hypermarché Géant, alors
que pour la dalle de Villa d’Este le financement est nul.
On peut voir que c’est une incohérence car Villa d’Este est utilisée par le centre aussi
bien pour les livraisons que pour le passage des clients.
On peut noter également que les relations entre le centre commercial et les habitants
s’effectue par l’intermédiaire des réunions de conseils syndicaux (trois par an) et des
assemblées générales (deux par an).

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II)COMMERCES ET ACTIVITES DANS LE QUARTIER
1)Historique
a)Le développement des commerces dans le quartier

L’arrivée des commerces asiatiques à Paris débute dans les années 1920, quand les
Wenzhou arrivent en France. Ce sont de prospères commerçants bien organisés,
disposant d’associations. Ils emploient volontiers d’autres chinois, plus récemment
arrivés, en situation précaire, voire illégale. Mais leur nombre et la diversité de leur
activité sont très faibles. L’arrivée des asiatique est vraiment sensible à partir des
années 70.

Avant la rénovation de la gare des gobelins, il y avait une intense activité


commerciale. La rue Nationale, autour de son carrefour avec la rue de Tolbiac, était
l’axe le plus animé. Dans les années 50 elle avait la réputation d’avoir des
marchandises moins chère qu’ailleurs, la concurrence se jouait pleinement.
Commerces alimentaires et vestimentaires s’y mêlaient, prolongeant cette zone
d’activité vers l’est, le long de la rue Tolbiac, jusqu’au carrefour de Patay. Par contre
à l’ouest, les présences de la gare SNCF et du dépôt de pavés représentaient une
véritable coupure.
Au niveau de l’avenue d’Ivry, de Choisy et Tolbiac il y avait des commerces
essentiellement alimentaires. Des cafés étaient implantés au niveau des grands
carrefours, et proche des usines Panhard on retrouvait des commerces maghrébins
(épiceries, boucheries musulmanes mais surtout des cafés, restaurants, et hôtels). On
peut donc dire qu’avant la rénovation, le quartier avait une forte dominante pour
l’activité commerciale.

Elargie, la rue Nationale a perdu sa fonction de marché hebdomadaire dans les


années 60. On a donc aménagé au pied des immeubles HLM des commerces mais
cette tentative a échoué car aujourd’hui nombreux sont ceux qui ont été abandonnés,
tandis que d’autres vivotent difficilement.

b)La rénovation urbaine

Les années 60-70 ont été une période difficile pour les commerçants, cela a surtout été
dû aux travaux de construction des grands ensembles. De nombreux d’entre eux ont
été ruiné tandis que d’autre ont souhaité malgré tout gardé leurs locaux. Pour
compenser ces espaces délaissés, on a lancé la création de galeries et centres
commerciaux (Mercure, Oslo, Stadium, Masséna…)

Dans les années 70 il y a une immigration importante des Teochew qui s’implantent
principalement dans le 13ème arrondissement, et particulièrement au niveau du
secteur des Olympiades, où les tours, qui étaient à l’origine occupées, sont peu à peu
délaissées. Ceci laisse un espace vacant pour ces nouveaux arrivants, qui vont les
occuper et développer leurs activités.

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Ainsi initialement, les tours des Olympiades et les galeries marchandes n’étaient pas
vouées à abriter les ateliers de confection clandestins (aujourd’hui disparus), ni les
gargotes populaires qui vous plongent dans l’atmosphère de Saigon. Les
supermarchés asiatiques ainsi que le marché de gros, sous la dalle des Olympiades,
n’étaient prévus par les concepteurs de la rénovation, mais il en va ainsi de toute
concentration de population immigrée, de façon non planifiée, exprimant la
complexité et la vitalité de la ville comme création continue et foisonnante des
rapports sociaux.

Désormais leur travail s’effectue majoritairement dans le « sentier chinois » et


principalement dans l’avenue de Choisy. On les retrouve également au niveau de la
dalle des Olympiades.

2)Les commerces : une spécialisation asiatique

On peut voir dans ce quartier un espace marchand dont les fonctions économiques,
sociales et culturelles sont nécessaires à la survie de la communauté asiatique, en tant
que telle sur le sol Français. Ce quartier chinois joue un rôle important dans le
maintien des solidarités et des identités. Les commerces, les services, les lieux de
cultes et les éléments de pouvoir émanant des différentes communautés y sont
concentrés. D’où sans doute l’importance de chinois, et en particulier des Toechew,
alors que les Vietnamiens, Cambodgiens, Laotiens apparaissent moins présent,
comme en témoignent les enseignements des commerces et des inscriptions des
devantures. Ainsi les chinois contrôlent les sociétés et les autres asiatiques se
contentent de petites entreprises familiales ou fournissent la main d’ouvre et bien
sûr, la clientèle.

Les enseignes chinoises se succèdent le long des trottoirs, sur les places et autres
dalles. Cette omniprésence crée un effet d’étrangeté, renforcé encore par la nature
des produits proposés. La banque « Asia finance compagnie ». De même l’agence de
voyage s’appelle « chinesco, connaissance de l’Asie », ou l’agence immobilière « asia
immobilier ». Bien entendu, à ces mentions en français, s’ajoutent les caractères
chinois, certaines boutiques n’utilisent même que ceux-ci.

La présence de personnes très qualifiées au sein de la communauté chinoise, et celle


de familles commerçantes rodées à la vie à l’étranger, puisque issues de premières
vagues d’émigration qui se fixèrent d’abord en Asie du sud-est, ont fourni un
encadrement qui semble faire défaut aux autres communautés immigrées. Cette
communauté dispose des journaux financés par Taipei (Europe journal) ou par Pékin
(les nouvelles d’Europe). Elle a ses médecins, elle sait se suffire à elle-même, y
compris dans les domaines où les autres immigrations doivent s’en remettre à la
bonne volonté des autorités française.

Au sein de la communauté, un aide au financement a également été mit en place : il


s’agit de la tontine qui est une forme de financement efficace dans une structure
communautaire. Elle permet de fournir des prêts aux entreprises commerciales et
industrielles qui seraient impossibles avec le réseau des banques traditionnelles, qui

P a g e | 20
excluent par définition les clandestins. Les conditions de prêt permettent de
comprendre le nombre élevé de créations d’entreprises dans cette communauté
immigrée.

 Document APUR (2002)

P a g e | 21
D’après une étude de l’APUR, on dénombrait en 2002 près de 330 commerces dans le
quadrilatère délimité par la rue de Tolbiac, la rue Nationale, le boulevard Masséna et
l’avenue de Choisy dont deux tiers de commerces asiatiques c'est-à-dire tenus par
une personne de nationalité ou d’origine asiatique, dont la clientèle et les produits
sont majoritairement d’origine asiatique et dont l’enseigne est rédigée dans une
langue d’Asie.

Les secteurs les plus représentés dans l’ensemble des commerces sont :
- La restauration, y compris les cafés : 29%
- L’équipement de la personne : 17%
- L’alimentation : 13%
- Les services commerciaux : 13%

Les secteurs les plus attractifs sont l’alimentation exotique, l’équipement de la


maison (objets d’art/déco, matériel pour la maison) et l’équipement de la personne
(bijoux, vêtements/chaussure). Cette fréquentation est en accord avec la structure
commerciale asiatique du secteur puisqu’elle correspond aux commerces asiatiques
les plus importants en termes quantitatifs, après le secteur de la restauration.

 Effectif des commerces asiatique


(effectifs)
99

100
90
80
70
60
50
24
40
21
30
8
20
2
10
0
Produits Equipement autres
alimentaires de la
personne
Equipement de la maison Hifi, audio, vidéo

3)Enseignes ayant un impact sur le quartier

La puissance commerciale du XIIIème arrondissement ou « Chinatown » repose sur


son hyperspécialisation asiatique qui est la principale source d’attractivité du
quartier.

Quels que soient les cultures et les horizons, la clientèle du quartier asiatique se rend
dans des magasins d’alimentation, dans des boutiques à la recherche des costumes

P a g e | 22
traditionnels ou encore des armes « katanas ». L’art et la culture asiatique sont à
l’honneur.

Parmi la quantité d’activités, services et commerces présents autour du site Villa


d’Este et Place de Vénétie ; certaines enseignes se détachent et représentent à elle
seule un point d’attractivité au sein du quartier.

De notoriété nationale voire mondiale, les enseignes Paris Store et Tang Frères
attirent habitués, touristes et visiteurs derrière leurs portes. Ce sont des grandes
chaînes de distribution implantées dans différentes villes de France mais également
au-delà des frontières. Ils proposent essentiellement des produits asiatiques
d’alimentation ainsi qu’une gamme de textile, objets de cuisine ou de décoration.
Leur stratégie d’implantation est simple : ils s’installent dans des quartiers et villes
où la communauté asiatique est forte. Aujourd’hui, Tang Frères compte neuf
boutiques en Ile de France dont pas moins de trois dans le XIIIème arrondissement.
Arrivés en 1975, les frères Tang sont désormais à la tête d’un empire florissant qui
leur rapporte plus de 120 millions d’euros de chiffres d’affaires par an. Cet essor n’est
pas près de cesser puisque la famille Tang se lance dans les chaînes de télévision.

En entrant dans un supermarché tel que Tang Frères, il y dégage une autre
atmosphère.
A peine visible depuis l’Avenue d’Ivry, il est indiqué par une petite pancarte portant
l’enseigne du magasin. Les clients accèdent ensuite au magasin après avoir traversé
une petite place. A première vue, il ressemble davantage à un entrepôt qu’à un
supermarché. Passée l’entrée, les couleurs, étalages et parfums font perdre tout
repères. Les sens n’en sont que plus troublés. Ce sont des produits venus d’ailleurs
excitant la curiosité et chatouillant l’envie de découvrir de nouvelles saveurs.

Tang Frères comme Paris Store s’adressent à


une clientèle de particuliers mais également
aux semi-grossistes. La plupart des restaurants
implantés dans le quartier remplissent leur
cuisine grâce à ces commerces. A la différence
de beaucoup de villes, les supermarchés du
XIIIème arrondissement visent une clientèle aux
origines différentes.

A noter que le président de l’AFROI


(l’association des résidents en France d’origine indochinoise) est Trinh Huy, le
propriétaire de Paris Store, deuxième groupe de distribution après celui des frères
Tang. Cette association gère également un temple de culte de bouddha, rue du
disque.
On peut aussi noté que Le temple des Teochew, qui se situe dans une vertible
pagode, est le siège des Teochew en France, c'est-à-dire des chinois originaire de cette
région. Il fut crée en 1986. Cette association comprend 1 100 membres, dont les frères
Tang, de leurs vrais noms Bounmy et Bou Rattanavan. La famille Rattanavan se situe

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selon l’hebdomadaire challenges, au 185e rang des fortunes professionnelles en
France, avec un capital estimé à 110 millions d’euros en 2002. L’Amicales des
Teochew parait sensiblement plus prospère que l’AFROI. Le but de l’Amicale est de
créer une mutualité favorisant l’intégration sociale en France de ses adhérents et de
promouvoir l’identité culturelle des Teochew. L’ouverture au public non asiatique
participe à cette promotion.

4)Comparaison entre les différents sites à connotation asiatique


a)Le 5ème arrondissement

Une migration vietnamienne a marqué le quartier de la place Maubert, dans le 5ème


arrondissement, avec ses restaurants et ses commerces de produits alimentaires.
Dans ce quartier, le regroupement commercial a coïncidé avec la forte présence des
étudiants venus du sud-Vietnam après 1954, qui représentaient à la fois la clientèle
mais surtout une source de main-d’œuvre pour les restaurateurs. Les commerçants
ont également de l’attractivité et de l’animation du quartier latin.

b)Le 20ème arrondissement

Dans les Années 70-80, il y a une arrivée de chinois du continent dans le quartier de
Belleville suite à une opération de rénovation du vieux quartier ouvrier devenu
insalubre qui trouve difficilement preneurs (comme le 13ème). L’investissement se fait
également dans les boutiques restées vacantes.
Dans les deux cas c’est dans ces unités commerciales de conception moderne,
construites sur dalles, en galeries couvertes ou autour de kiosques de verdures, et
dont le développement s’est trouvé entravé, que s’installèrent les premiers
commerçants asiatiques. Effectivement comme dans le 13ème, les asiatique ont
bénéficié du semi-échec d’un nouvel urbanisme commercial.
Cependant depuis les dix dernières années le secteur a connu un profond
changement, les vastes programmes immobilier ont eu pour conséquence directe la
hausse du prix des logements et la disparition de certains commerces ethniques en
crise. La population du quartier s’est donc renouvelée et diversifiée.

c)Le 18ème arrondissement

Actuellement l’immigration asiatique à atteint le 18ème arrondissement autour de la


rue et de la place Torcy. Dans ce quartier les commerces asiatiques se sont
exclusivement aux mains des chinois arrivés récemment en France, après la vague
des refugiés en 1975, surtout de chinois et de Thaïlande.

d)Marne-la-Vallée

Compte tenu du niveau élevé des prix immobiliers à paris, nombre de familles
asiatiques habitent en banlieue, dans la ville nouvelle de marne-le-vallée notamment,
d’où la présence de supermarchés et de restaurants Tang Frères à Noisiel et à Lognes.

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En 1990, les 13ème et 3ème arrondissement et Belleville regroupaient 50%de toutes les
activités économique chinoise à Paris, dont 20% pour le seul 13ème arrondissement.

5)Quartier asiatique : vers une hyperspécialisation ?

De nos jours, la culture asiatique s’étend en France. La gastronomie chinoise


représente le secteur précurseur et dominant de son intégration au sein du territoire
français.
Les grandes surfaces proposent de plus en plus de produits de la gastronomie
asiatique et cette perspective s’élargit également aux autres cultures du monde. Ce
phénomène s’explique par une réponse de la part des commerçants face à la
demande croissante de la clientèle en produits chinois.
Dans une conception de l’avenir où les centres commerciaux proposeront davantage
de produits de consommation asiatiques, va-t-on assister au déclin du commerce
dans le XIIIème arrondissement conduit par l’obsolescence d’un marché basé sur
l’hyperspécialisation asiatique?
Dans une perspective inverse, en observant les commerces d’alimentation ou les
restaurants hyperspécialisés, la tendance est à l’occidentalisation. Les rayons des
supermarchés asiatiques proposent, de plus en plus, des produits de base de la
cuisine occidentale. C’est particulièrement le cas des produits frais tels que les
produits laitiers qui trouvent désormais leur place au côté des raviolis aux crevettes.

Cette orientation accompagne les changements d’une société aux cultures diversifiées
évoluant dans un mélange des origines. Les mutations se constatent également dans
les magasins orientaux ce qui nous interrogent sur l’attractivité du quartier asiatique.
Les commerces et activités vont-ils laisser derrière eux l’exotisme oriental tant
attendu des passants et touristes ? Le dépaysement asiatique procurant tout les
charmes et subtilités du quartier ne va-t-il pas s’estomper au fil des années, dans le
souci d’une occidentalisation ? Aujourd’hui plusieurs commerces tels que des
restaurants ou salons de thé sont apparus avenues de Choisy et d’Ivry au décor
raffiné, à la présentation délicate dans le souci de réserver un accueil aimable et
soigneuse à défaut de beaucoup de boutiques asiatiques où l’hygiène est loin d’être
leur première préoccupation. Curieusement ces produits de qualité sont
principalement fréquentés par des clients occidentaux.
La question de l’avenir des commerces hyperspécialisés asiatiques est désormais
posée. Tout comme on assiste à la disparition des boucheries et charcuterie au détour
des rues de France, le quartier asiatique se destine-t-il à fermer ses boutiques à défaut
d’attractivité?
Le XIIIème arrondissement conservera-t-il son statut de « Chinatown » seulement
fréquenté par des fans et initiés de la culture asiatique ?

Mais au delà des commerces, l’évolution du quartier verra peut être, à terme,
apparaître de nouveaux services comme par exemple des hôtels asiatiques pour les
touristes de passage venant de tous pays et particulièrement des pays asiatique.

P a g e | 25
6)La clientèle

Le triangle de Choisy est un pôle commercial et un lieu d’attraction pour tous les
asiatiques de la région parisienne qui, le week-end, y font le plein de produits
alimentaires indispensables à la cuisine chinoise, et profitent du déplacement pour
retrouver un peu l’ambiance de leur pays d’origine dans l’un des multiples
restaurants. L’observation des plaques minéralogiques des voitures qui s’engouffrent
dans le parking souterrain du supermarché des frères Tang montre que les
provinciaux sont nombreux à venir s’approvisionner dans leurs établissements, et
que les clients résidant en Belgique ou en Allemagne ne sont pas rares.

La visibilité de la présence chinoise dans le triangle de Choisy est due à son rôle de
pôle d’attraction, plus qu’au poids statistique de la population résidente.

Le supermarché des frères Tang se situe au 48 avenue d’Ivry. Les acheteurs sont en
grande majorité des asiatiques, les aliments sont asiatiques. On vient en famille ou en
tant que professionnel, on achète du riz en gros, présenté en sac de 10kg. Une seule
bière est en rayon, la célèbre Tsing-Tao que les amateurs de restaurants chinois
connaissent bien.

province
étranger
8%
1%

Ile de
France
91%

Figure 1 Origine géographique des véhicules

Figure 2 Origine géographique des véhicules franciliens

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Les diagrammes présents indiquent l’origine de la clientèle qui fréquente les
parkings du secteur. Ils permettent de visualiser l’étendu du rayonnement des
commerces du quartier. Ainsi, la clientèle, d’après les informations qui sont
disponibles, est avant tout francilienne, la fréquentation provinciale et étrangère du
site est minoritaire. Si le rayonnement du quartier est d’envergure internationale, il
n’est en tout cas pas visible, en ce qui concerne la fréquentation du week-end ou pour
ce qui est des commerces de surface.
Les habitants du quartier sont une clientèle fidèle des commerces asiatiques : 85.5%
des résidents déclarent faire des achats de type asiatique. Ce sont même des clients
relativement réguliers puisque seulement 11.9% d’entre eux achètent des produits
asiatiques moins d’une fois par mois.

7)Les marchés dans le quartier


a)Les marchés temporaires

En complément des commerces nous retrouvons également sept marchés dans le


13ème qui effectue cette activité certain jours de la semaine.

 Plan actuel de localisation des marchés

: Cercle avec un rayon de 500 m avec pour centre notre ilot.

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Numéro Nom du marché Jours d’ouverture Distance < à 500 m
1 Marché Alésia Mercredi, 7h à 14h30 et non
samedi , 7h à 15h
2 Marché Auguste- Mardi, vendredi, 7h à 14h30 et non
Blanqui. dimanche, 7h à 15h
3 Marché Bobillot Mardi, vendredi, 7h à 14h30 non
4 Marché Maison-Blanche Jeudi, 7h à 14h30 et dimanche, oui
7h à 15h
5 Marché Salpêtrière Mardi, vendredi, 7h à 14h30 non
6 Marché Vincent-Auriol Mercredi, 7h à 14h30 et non
samedi, 7h à 15h
7 Marché Jeanne d'Arc Jeudi, 7h à 14h30 et dimanche, non
7h à 15h

On peut remarquer que le marché le plus proche de notre ilot est le marché Maison
blanche qui est situé environ à 500 mètres de notre secteur. La faible présence de
marché dans le sud de l’arrondissement s’explique par le fait qu’il y a déjà
énormément de qui proposent les mêmes services que ceux proposés par un marché.
C’est pour cela que ces deniers sont principalement localisés au nord de
l’arrondissement, zone où peu de commerces existent.

b)Le marché des gobelins

Le marché des gobelins situé en sous-sol de la dalle des Olympiades est un lieu très
fréquenté par les commerçants. Elle se situe sur l’ancienne gare des gobelins destinée
jusqu’en 1991 au transport de marchandises. On y trouve divers produits tels que des
fruits et légumes, des produits asiatiques, des plantes… Cet endroit sert à la fois de
livraison pour les commerçants se situant au-dessus de la dalle, mais aussi d’achats
pour certains particuliers. Toute la journée de nombreux camions et voitures se
relayent dans ce souterrain. L’activité y est intense.
Une seule entrée existe pour y accéder. Bien qu’il soit interdit au piéton, l’accès n’est
pas sécurisé ; par conséquent n’importe qui peut y entrer.
Il faut remarquer que ce lieu est vraiment immense ; la hauteur du plafond est à plus
de 3 mètres. Tout le lieu n’est pas exploité.

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III)EQUIPEMENTS ET SERVICES PRESENT

Dans cette partie nous allons lister les différents équipements existants autour du
site. Pour cela nous les avons répertoriés sous formes de tableaux spécifiques à
chaque type infrastructure. Chaque colonne de tableau représente une échelle
différente. En effet les équipements ont une attractivité plus ou moins forte selon
l’activité à laquelle ils sont destinés.

1)Les espaces verts

Le 13ème arrondissement possède quelques espaces verts principalement localisés


dans le sud-ouest, car ils sont implantés dans l’espace qui a été libéré lors de la
destruction de l’enceinte de Thiers, comme le Parc Kellermann qui est le plus grand
de l’arrondissement. Au niveau des espaces verts on retrouve également le parc de
Choisy qui se situe au centre de l’arrondissement qui attire beaucoup de monde car
très convivial. Ces deux parcs se situent dans un rayon de moins d’un kilomètre par
rapport à l’îlot villa d’Este, place de Vénétie et peuvent donc attirer ses habitants.

 Carte des espaces verts dans le 13ème (Document APUR 2001)

: Cercle avec un rayon de 500 m avec pour centre notre ilot.

: Espaces verts existants

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Sur notre îlot on note la présence d’un unique espace vert qui est la Dalle d’Ivry,
cependant cet espace reste peu accueillant et davantage destiné aux jeunes avec de
multiples jeux qui leurs sont réservés. Ainsi dans un rayon de 500 mètres on retrouve
quelques petits espaces verts qui sont les plus susceptibles d’être fréquentés par les
habitants de notre ilot. Cependant les deux grands parcs préalablement présentés
peuvent aussi attirer les personnes en quête de davantage d’espaces verts car ils se
situent dans un rayon de moins d’un kilomètre.
On peut donc dire que notre secteur est assez bien desservit au niveau des espaces
verts car la majorité de ceux-ci se situe dans notre secteur.

2)Les équipements sportifs

 Plan actuel de localisation des centres sportifs

: Cercle avec un rayon de 1 km avec pour centre notre ilot

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Tableau récapitulatif des équipements sportifs :

ÎLOT OU RAYON
DESIGNATION
FRANGE DE 1 Km
CENTRES SPORTIFS 1 5
GYMNASES 4 2
STADE 1 4
TERRAINS EDUCATION PHYSIQUE 0 4
TERRAINS DE TENNIS 1 4
SALLE DE SPORT 1 1
CENTRE D’ANIMATION 2 4
PISCINE 0 2
BASSIN D’ECOLE 0 0
BOULODROME 1 1

On peut voir que la périphérie de Villa d’Estes Place de Vénétie est assez bien
desservie en équipements sportifs. Principalement situés dans les six gros centres
sportifs qui sont des regroupements de plusieurs installations aux activités variées.
Les stades et gymnases sont très présents alors que les salles de sports ou encore les
boulodromes manquent.

3)Les équipements scolaires

Pour chacun des plans un cercle de rayon de 500 mètres sera tracé il nous permettra
de déterminer les structures susceptible d’accueillir les jeunes de l’îlot, en dépit
d’avoir pu récupérer la carte scolaire. Ainsi nous considérerons que ces structures,
du fait de leur proximité, accueilleront les jeunes de villa d’Este et place de Vénétie.

: Cercle avec un rayon de 500 m avec pour centre notre ilot.

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a)Les écoles maternelles publiques

 Plan actuel de localisation des écoles maternelles publiques :

Ce plan nous permet de voir que notre ilot est bien desservit en ce qui concerne les
écoles maternelle public, car il possède 3 écoles sur l’ilot ou au niveau de sa frange.
Ce qui représente une proportion assez forte car ces trois écoles sont situés donc un
rayon inférieur à 200 mètres. Ce qui est assez important comparativement au reste de
l’arrondissement (exemple au sud peu d’écoles maternelle public) mais s’explique
également par la forte densité d’habitant dans le secteur.

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b)Les écoles primaires

 Plan actuel de localisation des écoles primaires :

Comme pour les écoles maternelles publiques on retrouve trois écoles primaires se
situant dans l’ilot ou au niveau de sa frange. Ce qui représente une proportion assez
grande comparativement au sud de l’arrondissement où peut d’école maternelle
existe. On peut donc dire que notre secteur est assez bien desservit.

P a g e | 33
c)Les collèges publics

 Plan actuel de localisation des collèges publics :

On peut voir que les collèges publics se situent à une distance plus éloigné de l’ilot
que n’ont put l’être les écoles maternelle ou primaire, cependant deux collèges sont
présents à une distance inférieur à 500 mètres de l’ilot. Ceci s’explique par le fait qu’il
y a beaucoup moins de collège (9 au total) que d’écoles primaire ou de maternelles
cependant les capacités d’accueil des collèges sont beaucoup plus importantes. Ces
deux collèges restent à une distance assez proche de l’ilot.

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d)Les lycées publics

 Plan actuel de localisation des lycées publics :

Pour les Lycée la critique est identique par apport à celle des collèges ainsi on
retrouve deux lycée dans un rayon inférieur à 500 mètres par rapport à notre ilot.

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e)Bilan

Tableau récapitulatif des équipements scolaire :

ÎLOT OU RAYON
DESIGNATION
FRANGE DE 500 M
ECOLES MATERNELLES PUBLIQUES 3 2
ECOLES ELEMENTAIRES PUBLIQUES 3 3
ECOLES POLYVALENTES PUBLIQUES 0 1
ECOLES POLYVALENTES PRIVEES 0 1
COLLEGES PUBLICS 0 2
COLLEGE PRIVE 0 0
LYCEE PUBLIC 0 1
LYCEES PROFESSIONNELS 0 2
LYCEE PRIVE 0 1
UNIVERSITE 0 1
ECOLE ENSEIGNEMENT SUPERIEUR 0 0

Au final nous pouvons dire qu’au vu la taille de la zone étudiée, environ 500 mètres,
les équipements scolaires sont particulièrement présent. De plus ils sont en
adéquation avec la logique du système qui veut que plus on monte dans la hiérarchie
des établissements, moins ils sont nombreux. Cette logique est quand même
perturbée par l’absence de collège privé alors qu’il existe un lycée du même type. On
remarque aussi l’inexistence d’école d’enseignement supérieur, qui peut s’expliquer
par le niveau d’étude particulièrement bas localisé dans notre zone.

4)Les équipements de la petite enfance

Le tableau suivant regroupe plusieurs établissements destinés à la petite enfance. En


quelques phrases nous allons définir la destination de chacun et la population visée
afin de l’éclaircir.

Tableau récapitulatif des équipements de la petite enfance :

ÎLOT RAYON
TOTAL 13EME
DESIGNATION OU DE
ARRONDISSEMENT
FRANGE 500M
JARDIN D’ENFANT
0 1 6
MUNICIPAL
JARDIN MATERNEL 0 1 2
MUNICIPALES 0 1 3
HALTES RATTACHEES
0 1 2
GARDERIES A LA CAF
ASSOCIATIVES 0 2 4
CRECHES FAMILIALES 1 1 4
CRECHES COLLECTIVES 1 2 24

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- Jardins d’enfants municipaux : ils accueillent les enfants qui ont entre deux et
six ans, sous la responsabilité d'une éducatrice de jeunes enfants, assistée d'une
équipe spécialisée.
- Jardins maternels : ils accueillent pendant un an les enfants de deux à trois ans
qui n’ont pas eu l’expérience de la collectivité.
- La halte-garderie : elle reçoit des enfants de trois mois à six ans, quelques
heures par semaine, régulièrement ou ponctuellement. Les enfants sont encadrés par
une éducatrice de jeunes enfants.
- La crèche familiale : elle accueille des enfants âgés de deux mois à trois ans au
domicile d'assistantes maternelles agréées. L'encadrement et l'animation sont assurés
par une puéricultrice directrice de crèche, et une équipe spécialisée.
- La crèche collective : elle reçoit des enfants âgés de deux mois à trois ans, dans
des locaux adaptés, sous la responsabilité d'une puéricultrice directrice de crèche,
entourée d'une équipe spécialisée. les crèches municipales et privées se sont réparties
en quatre quartiers.

 Plan actuel de localisation de centres des crèches publiques :

La tendance nationale et plus particulièrement parisienne qui montre un déficit


flagrant des équipements de la petite enfance est ici confirmé. Sur l’îlot ou en frange
ceux-ci sont presque totalement absents hormis une crèche familiale et une crèche
collective. On peut tout de même remarquer que par rapport au nombre

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d’établissement total du treizième arrondissement le rayon étudié est performant
même si c’est bien relatif. Il est important de dire cependant que la demande de la
population asiatique est moins forte en ce qui concerne les crèches.
A noter que des puéricultrices sont à disposition tous les jours de la semaine. Un
centre de surveillance médical gratuite est accessible boulevard Masséna.

5)Les équipements de la jeunesse

La jeunesse n’est pas particulièrement choyée. Même si dans l’arrondissement cinq


centres d’animation, un seul est facilement accessible à moins de 500 mètres (centre
Baudricourt). Il propose différentes activités assez diversifiées (photo, sophrologie,
scrabble, aquarelle, peinture, modèle vivant, judo, gymnastique, danse modern’ jazz,
danse classique, éveil musical, guitare, sax, basse, synthétique, théâtre, anglais,
dessin, d’art et dessin peinture, BD, astronomie…). A son voisinage est aussi installé
un cyber centre pour permettre aux jeunes d’accéder et découvrir facilement et
gratuitement internet.

Un atelier culturel se situe en frange (le pavillon des ateliers). On y découvre l’art
numérique, le cinéma d'animation, les images 2D, les images 3D, l’écriture de
scénario et la vidéo. Un autre aux Olympiades propose du dessin, de la peinture, de
la dinanderie, de la dorure sur cuir, de la reliure, de la sculpture.
Pour les formations et emplois une antenne de l’ANPE est située à 600 mètres.

 Plan actuel de localisation de centres d’animations pour jeunes:

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6)Les lieux de culte

 Plan actuel de localisation des lieux de culte :

Tableau récapitulatif des lieux de cultes :

ÎLOT OU RAYON TOTAL 13EME


DESIGNATION
FRANGE DE 500 M ARRONDISSEMENT
CATHOLIQUE 1 0 10
PROTESTANT 0 0 4
ORTHODOXE 0 0 1
ISRAELITE 0 1 2
BOUDDHIQUE 0 1 1

Les lieux de cultes ne sont pas représentés dans le quartier. Cela doit s’expliquer par
la rénovation qui a du laisser de côté ces lieux de recueillement des différentes
populations. C’est notamment flagrant pour les orthodoxes et les protestants qui ne
possèdent pas de lieu de rassemblement.

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Pour la population asiatique, la religion a aussi ses espaces propres : deux temples
« bouddhistes », ces lieux accueillent différents dieux et courants religieux d’Asie.
L’un des temples, invisible de la rue, ouvert tous les jours, de 9h à 18h, est fréquenté
par des chinois originaires de la province de Canton, mais ayant vécu en Indochine.
La paroisse Saint-Hippolyte, avenue d’Ivry, est celle des chinois de confession
catholique, alors que les protestants disposent d’un temple passage National.
A noter qu’à côté de la paroisse saint Hyppolite (qui est jumelée à la paroisse de can-
tho au Vietnam depuis 1994), se situant à proximité de notre ilot, se retrouvent de
nombreuses associations pour la rencontre et la culture franco-asiatique. Il propose
ainsi des cours de langue, des sports de combat, des cours de danse, ainsi qu’une
petite bibliothèque avec des livres asiatiques. Toutes ces activités sont dédiées à la
communauté chinoise.

Mais au delà des lieux de cultes la présence religieuse est très importante, on la
retrouve dans la pratique des affaires, avec la présence d’objets de culte qu’on
retrouve dans les restaurants, les commerces, y compris ceux de matériel
informatique, ou même dans les supermarchés.

7)Les équipements de la santé

 Plan actuel de localisation des Hôpitaux publics:

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Les équipements de santé sont peu présents sur le site. Cela s’explique par la
présence de grands hôpitaux dans le reste de l’arrondissement. Ceux-ci possèdent en
effet un pôle d’attraction important qui ne permet l’installation d’autre établissement
de même type. Des structures plus petites et plus spécialisées sont cependant
présentes : un centre de santé dentaire de la croix rouge à moins de 500 mètres, un
centre de vaccination de la Ville de Paris (DASES) en frange de l’îlot. Pour la santé
mentale il existe un centre pour enfant et un centre mixte (enfants et adultes).
Beaucoup d’établissements de santé de proximité se situent vers la place d’Italie ce
qui fait apparaître une hétérogénéité frappante.
De plus il y a également un hôpital à proximité de notre site en proche banlieue, il
s’agit de l’Hôpital Bicêtre, qui doit posséder une attraction plus forte par rapport aux
habitants de l’îlot plutôt que les autres hôpitaux publics du 13ème.

8)Les équipements culturels

 Plan actuel de localisation des équipements culturels:

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Tableau récapitulatif des équipements culturels :

ÎLOT OU RAYON TOTAL 13EME


DESIGNATION
FRANGE DE 500 M ARRONDISSEMENT
SALLE
D’EXPOSITION ET 0 0 2
MUSEE
SALLE DE CONCERT
0 0 6
(non indiqué sur le plan)
BIBLIOTHEQUE 0 0 7
THEATRE 0 0 8
CINEMA 0 0 4

Notre zone d’étude est complètement délaissée par les équipements culturels.
Pourtant dans son ensemble le treizième arrondissement en est bien pourvu. Cela
peut-être expliquée, comme dans le cas des écoles d’enseignement supérieur par une
population culturellement faible par rapport au reste de la ville. La présence de la
Bibliothèque Nationale de France avec ses nombreux ouvrages, ses expositions, sa
facilité d’accès ainsi que son attractivité importante ne peut à elle seule combler le
déficit notable. Le manque de musées peut aussi s’expliquer par le peu de
monuments historique et avec un arrondissement en partie rénové.

9)Les hôtels

Concernant les hôtels, l’arrondissement en compte environ 340. Ils se situent pour la
plupart sur les grandes avenues. Rien que sur l’avenue de Choisy il y en a quatre
répertoriés et quatre sur l’avenue d’Italie. Malgré ce nombre satisfaisant, l’office du
tourisme réclame la construction de nouveaux équipements hôteliers afin de
satisfaire la demande. Effectivement, le tourisme ne cesse d’augmenter dans ce
secteur réputé pour ses produits asiatiques. En effet certaines personnes venant de
pays étrangers profitent de leur voyage dans la capitale, pour venir apprécier la
diversité ethnique du 13ème arrondissement.

10)Bilan

On peut dire que dans l’ensemble du point de vue des équipements, notre site et ses
environs (dans un rayon de 500 mètres) et assez bien desservit, il y a d’ailleurs une
petite concentration d’équipements autour de notre ilot. Et comparativement au reste
de l’arrondissement tel que le nord ou l’est il est très bien couvert, ceci s’explique
principalement par la densité d’habitants au niveau de notre secteur.

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 Plan de l’ensemble des équipements répertorié précédemment

Pour tous les symboles se référer aux plans précédents.

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IV)GRANDES LIGNES DU PLU EN MATIERE D’EQUIPE-MENTS
ET DE SEVICES POUR LES ANNEES A VENIR

Pour définir les grandes lignes en matière d’équipements et de services pour les
années à venir, nous nous sommes servit du PLU de Paris, réalisé le 13 juin 2006.
La direction prise par le PLU mais l’accent sur la couverture en équipement et en
service, qui doivent être renforcée, aux plans quantitatif et qualitatif, dans les
quartiers aujourd’hui en difficulté où les besoins sont grands, mais il souligne aussi
l’aspiration des habitants à vivre dans un environnement de meilleure qualité
notamment en termes de qualité de l’air et d’espaces verts.

1)Enseignement et éducation

 Plan pour l’enseignement et l’éducation

Même si la population de Paris reste stable ou diminue globalement, la structure de


cette population, l’évolution de sa répartition géographique et les exigences
nouvelles en matière de pédagogie, imposent la réalisation de nouveaux
établissements. Compte tenu des analyses actuelles, plusieurs propositions sont
d’ores et déjà annoncées.

Il y a au total 318 écoles maternelles et 332 écoles élémentaires publiques à Paris


(2001). 100 écoles maternelles et 111 écoles élémentaires sont inscrites en zone

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d’éducation prioritaire (ZEP) ou en réseau d’éducation prioritaire (REP) à Paris. Elles
sont situées principalement dans un quart nord–est parisien (2ème, 3ème, 10ème,
11ème et du 18ème au 20ème) ainsi que dans le 13ème arrondissement, secteurs où
les difficultés sociales sont globalement plus importantes qu’ailleurs.

Les écoles maternelles et élémentaires sont des équipements de proximité. Chaque


élève doit pouvoir être accueilli dans de bonnes conditions compte tenu des
exigences pédagogiques actuelles et d’une tendance à la réduction par l’académie des
taux d’encadrement par classe.

Des constructions d’écoles sont aussi d’ores et déjà nécessaires pour accompagner
une quinzaine d’opérations d’aménagement, avec dans le 13ème la construction de
trois écoles : Château des Rentiers (13ème), Paris Rive Gauche (13ème) et Tage-
Kellermann (13ème)

Au-delà de ces programmations, qui répondent prioritairement aux évolutions


d’effectifs, une amélioration qualitative de la scolarisation doit être prévue. Elle
concerne :
• La progression de la scolarisation des élèves de moins de 3 ans. Paris scolarise
en effet moins de 10 % d’élèves de moins de 3 ans alors qu’un tiers de cette
tranche est accueilli au niveau national.
• La modernisation et la rénovation d’installations vétustes.

La modernisation de la restauration scolaire, avec la construction de cinq nouvelles


cuisines centrales dont une dans le 13ème, et la mise aux normes de nombreux services
de restauration.

Paris compte 111 collèges et 109 lycées publics. Au niveau des collèges, après les
opérations d’extension de trois collèges récemment réalisées ,6 équipements
nouveaux devront permettre, d’offrir un accueil de proximité et de qualité dans les
arrondissements ou les effectifs progressent : dont le 13ème avec le collège Paris Rive
Gauche. Ceci permettra de tendre vers une limitation des effectifs des collèges à 600
élèves maximum, en particulier dans les secteurs en difficulté.

2)Equipement de garde de la petite enfance

Fin 2001 les capacités d’accueil pour les enfants de moins de 3 ans étaient de 20 180
places en crèches, de 1 960 en haltes-garderies et de 120 en jardins maternels. Mais,
simultanément, près de 10 000 enfants restaient en liste d’attente, avec une
répartition de la demande très inégale au plan territorial. Cette demande était
particulièrement concentrée dans les arrondissements du nord et de l’est et dans le
13ème arrondissement.
Ces carences sont désormais mesurées et mises en évidence par un nouvel indicateur,
le taux de service. Il s’agit du rapport entre l’ensemble de l’offre des différents modes
d’accueil et le nombre total d’enfants de moins de 3 ans. Début 2001, le taux de
service moyen, ainsi calculé, était de 66,08 % pour Paris.

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3)Les équipements culturelles

 Plan des équipements culturels et des loisirs

Certains arrondissements, très peuplés dont le 13ème sont paradoxalement faiblement


équipés. Paris, notamment, est à bien des égards la capitale des cinémas et des
spectateurs de cinéma. Après vingt-cinq années de crise, liée au développement de la
télévision et de la vidéo, la fréquentation repart à la hausse (28 millions de
spectateurs, soit + 10 % en 2000 et 2001). L’engouement pour le cinéma se manifeste
notamment par le succès de diverses manifestations, comme les projections en plein
air organisées chaque été sur les pelouses de la Villette.

Dans les années 1960 cependant, chaque quartier possédait son cinéma. Aujourd’hui,
la ville est structurée en «quartiers de cinémas» : les Champs-Elysées, Montparnasse,
Les Halles, les Grands Boulevards, le Quartier Latin, Italie-Gobelins, la place de
Clichy. Le 13ème possède donc son quartier cinéma mais celui-ci se trouve tout au
nord de l’arrondissement.

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4)Les établissements de la santé

On dénombre 74,5 professionnels de la santé pour 10 000 habitants à Paris, contre


42,2 pour l'ensemble de la France.

Les arrondissements de l'ouest et du centre parisien présentent une densité de


spécialistes six fois supérieure à celle des arrondissements de l'est. La même tendance
s'observe pour les généralistes. Certains arrondissements de Paris ont même une
densité inférieure à la moyenne nationale.

Les 49 hôpitaux parisiens se situent principalement rive gauche dans les 13ème, 14ème
et 15ème arrondissements où ils occupent des superficies non négligeables. Avec
dans le 13ème l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. C’est pour cela qu’aucun nouvel
aménagement n’est prévu dans le 13ème du point de vue des hôpitaux, car les
arrondissements en manquent de ce type de structures seront favorisés.

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V)L’ANIMATION DU QUARTIER

Dans notre étude, nous ne pouvons exclure la vie au quotidien et l’ambiance générale
des lieux de commerces, services, équipements et activités aux alentours du site Villa
d’Este et place de Vénétie.
Cette approche nous conduit à observer et s’interroger sur la fréquentation des lieux
environnant au cours de la semaine. Quels sont les moments où commerçants et
acteurs connaissent de grandes affluences ? Quelle est cette clientèle, d’où provient-
elle ? Autant de questions qui nous amènent à s’interroger sur l’attractivité du
quartier asiatique. Qu’est ce qui attire les visiteurs, passants et clients dans ce
quartier du Sud de Paris ?

Le XIIIème arrondissement est de notoriété le quartier spécialisé, voire hyperspécialisé


asiatique de Paris, le « Chinatown » parisien.
C’est un fragment du territoire parisien principalement consacré à l’Asie par ses
habitants et les activités proposées, ses commerces et sa clientèle, ses animations et
ses lieux de cultes, ou encore les rites et traditions d’une communauté.
Par cette différence, le quartier en est devenu célèbre et symbolique. Sa réputation le
précède ; les visiteurs, simples passants ou touristes en font une étape incontournable
des charmes de Paris. Sur les trottoirs, on assiste à un véritable brassage de la
population venue des environs ou de province, aux origines occidentales ou aux
affinités orientales. Certains parcourent les rues les yeux grands ouverts, à la
découverte des lieux atypiques, des scènes curieuses tel que l’étalage des fruits et
légumes, et des sonorités provenant des discussions aux intonations rythmées.
Une empreinte du monde oriental au sein d’une capitale occidentale, le dépaysement
est assuré.

1)Fréquentation

Le quartier asiatique se dévoile différemment au fil des jours de la semaine et des


périodes de la journée.

En semaine, le quartier chinois prend vie avec le flux des habitants, usagers du
quartier et de ses installations. Ce sont des squares et jardins remplis de rires après
les heures d’enseignement. Les supermarchés, commerces et points d’alimentation
accueillent les habitants revenus de leur lieu de travail.
Aux heures des repas, la gastronomie asiatique et l’art du maniement des baguettes
sont à l’honneur. Petite pause du midi entre collègues ou repas entre amis au dîner,
les phò et bò bûn1 sont au menu.

Comme beaucoup de quartiers attractifs, le 13ème arrondissement se métamorphose le


week-end. Nombre de passants envahissent les trottoirs pendant que les commerces
se remplissent et les squares s’animent.

1
Phò : Soupe. Plat chinois présenté dans un grand bol de soupe. Il est principalement composé de pâtes de riz,
d’un bouillon et des herbes agrémenté selon les goûts (raviolis, boulettes de bœuf, tripes,…)
Bò bûn : Plat traditionnel vietnamien mélangeant vermicelles, nems, salades, carottes et au choix porc, bœuf,…

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La clientèle n’est pas forcément des autochtones venus se ravitailler mais c’est
principalement une population venue des banlieues proches ou éloignées pour
profiter des magasins hyperspécialisés en produits asiatiques. C’est particulièrement
le cas le dimanche, jour où il est agréable de rester en famille dans « Chinatown ».
Les familles viennent en foule y faire leurs emplettes, s’y promener et retrouver
proches et amis autour d’une table de restaurant (par exemple).
Le samedi reste néanmoins le jour où l’activité est la plus dense. Les supermarchés et
les lieux de culte sont ouverts toute la journée. C’est une journée où l’on exerce l’art
du shopping dans un tableau asiatique. Que se soient dans les supermarchés
d’alimentation ou dans les magasins de vêtements et de décoration, la tendance est à
l’art et la culture asiatique.
Le week-end, il est fortement conseillé d’emprunter les transports en commun pour
se rendre dans le quartier asiatique. Entre les automobilistes circulant à vitesse
réduite à la recherche d’une place, la circulation pénible à Porte et Place d’Italie ou
encore l’attente interminable des automobilistes en double file sur l’avenue d’Ivry
attendant patiemment de se garer dans le parking souterrain du supermarché Tang
Frères, les rues du quartier sont impraticables. Cette affluence de véhicules est
principalement due à une clientèle au domicile éloigné du site. Conscients du trafic
routier et des problèmes de circulation durant cette période de la semaine, ces
visiteurs s’engagent, malgré tout, à emprunter les accès routiers. Cependant, ce choix
s’explique dans un premier temps par l’origine de la clientèle qui n’est pas une
clientèle de proximité, pour qui, l’accès au site via les transports en commun, est du
domaine de l’expédition. Aux origines des visiteurs s’ajoutent leur fréquentation. Ce
sont, pour la majorité d’entre eux, une clientèle ponctuelle qui se rend plusieurs fois
de l’an faire leur course. C’est le moment de remplir les placards et de saturer le
coffre de la voiture, de tout les produits bien souvent inexistants dans les grandes
surfaces à proximité de leur domicile ou encore aux tarifs exagérés.

2)Le nouvel an Chinois

La célébration de la nouvelle année lunaire, également appelée « fête du printemps »


est un évènement important et incontournable dans la culture chinoise. C’est
l’occasion de redémarrer sous le signe d’un des douze animaux de l’astrologie
chinoise, au rythme des festivités, coutumes, rites et des superstitions. Elle s’étale sur
une durée de 15 jours à commencer par le jour du réveillon jusqu’à la « fête des
lanternes », qui clôturera les fêtes du nouvel an dans une exposition de lanternes de
toutes formes et de toutes les couleurs.

Il faut savoir que la date du nouvel an chinois, n'est pas à une date fixe, elle se situe
toujours entre le 21 janvier et le 19 février du calendrier grégorien. Récemment, la
diaspora chinoise est entrée dans l’année du cochon de feu, laissant derrière elle,
l’année sous le signe du chien. Le milliard et quelques millions de chinois présents
dans le monde sont bien loin du « bug » de l’an 2000, puisque selon leur calendrier,
ils ont déjà débuté le 48ème siècle.

Par tradition, c’est une fête familiale où se mêlent gaîté et convivialité. Durant deux
semaines, chacun se prépare pour une nouvelle année, un nouveau départ dans

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l’espoir de trouver le bonheur, la chance et la prospérité. Pendant cette période, les
chinois s’en remettent aux rites et superstitions.
Le réveillon est l’un des jours les plus importants avec la fête des lanternes. Tout le
monde se réunit autour d’un repas aux mille saveurs et parfums exotiques.
Cette journée est également un moment où tous les membres de la famille partagent
des discussions, échangent leurs souhaits et meilleurs vœux. C’est l’occasion de
présenter leurs sentiments aux grands parents ainsi que souhaiter bonheur et
prospérité aux enfants notamment en leur remettant des enveloppes d’argent. Ces
pochettes traditionnelles rouges contiennent de l’argent afin d’apporter bonheur à
celui qui le reçoit. Chacun entreprend de bonnes résolutions et exprime ses projets,
désirs et souhaits pour l’année à venir.

La fête du Printemps est aussi l’occasion de partager joie et bonne humeur autour de
grands défilés et animations proposés dans la rue, d’assister aux danses
traditionnelles et le rituel de la danse des lions et dragons.

Le Nouvel An chinois est, chaque année, célébré dans le XIIIème arrondissement, lieu
où la communauté asiatique est forte. Un défilé est organisé dans le triangle asiatique
Masséna - Ivry - Choisy permettant non seulement de réunir la communauté
asiatique mais aussi un grand nombre de curieux venus admirer la culture orientale.

Les oreilles se dressent en entendant le son perceptible mais


encore éloigné des percussions et des clochettes. La foule
patiente. Le décor invite déjà les curieux à plonger dans un autre
univers dédié à l’animal ouvrant cette nouvelle année. Les
banderoles portant des messages de bon augure fleurissent les
rues, transformées en un paysage multicolore avec une
prédominance pour le rouge qui apporte le bonheur. Le quartier
est balisé par les lanternes rouges accrochées devant les portes
des maisons et sur les devantures des magasins et commerces.
Le « Chinatown » est quasi méconnaissable, on en oublierait
presque l’existence des tours.

Le cortège approche. Les visiteurs s’agglutinent sur les trottoirs. Le temps est
désormais à la contemplation des artistes.
Débute alors un festival des tons et des couleurs. Costumes traditionnels, banderoles
de tissus ou encore maquillages des artistes, toute une palette de couleurs défile sous
les yeux impressionnés des spectateurs. Inscriptions et sigles chinois écrits sur des
drapeaux et des bannières, diffusent des messages de prospérité et de chance.
Jeunes et moins jeunes sont émerveillés par les mouvements des danseuses et
danseurs, rythmés par les notes harmonieuses des musiciens et le son des clochettes
qui flottent dans l’air.
Soudain surgissent les majestueux dragons et lions dorés.
Plusieurs danseurs animent avec souplesse un géant de tissus
aux mouvements secs et brutaux. Afin d’accentuer le réalisme,
le danseur placé à la tête a la possibilité de commander

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l’ouverture de la gueule de l’animal et le clignement des yeux. Généralement décorés
dans les tons or, cette couleur appelle à la lumière.

A la curiosité de certains, le cortège ne se compose pas exclusivement de gens aux


cheveux noirs et aux yeux bridés. Beaucoup de cultures sillonnent les rues au côté de
la communauté chinoise.

Autre manifestation de la fête du printemps, les détonations des feux d’artifices et


des guirlandes de pétards plongeant les rues dans un bruit assourdissant. Des
traînées de pétards allumés au sol ou accrochées aux arbres retentissent un peu
partout dans le quartier. Ce rituel adoré des enfants est censé éloigné les mauvais
esprits et ainsi entamer la nouvelle année sous les meilleurs auspices.

Chaque année, cet évènement accueille plusieurs milliers de visiteurs, touristes et des
passionnés cette culture. Au fil des ans, la foule est de plus en plus nombreuse à se
déplacer, afin d’assister au défilé.
Aujourd’hui, le Nouvel An chinois célébré dans le XIIIème arrondissement représente,
au-delà d’une fête, un évènement médiatique, une attractivité touristique et
commerciale. L’évènement du Nouvel An chinois est, par ailleurs, annoncé aux
actualités aussi bien dans les journaux qu’au journal télévisé.
Au-delà des festivités, la culture chinoise connaît, depuis quelques années, une
intégration grandissante au sein des habitudes de la population ou des foyers de
culture différente. Les rayons des grandes surfaces et marchés sont envahis de
produits asiatiques à l’approche des festivités. Des enseignes comme Picard Surgelés
ou Carrefour proposent des produits alimentaires asiatiques.

3)Limites de l’intégration asiatique

L’attractivité et l’animation des environs du site Villa d’Este et place de Vénétie se


résument à une densité forte des activités et commerces hyperspécialisés asiatiques.
A cela s’ajoute la date évènementielle du nouvel an chinois qui attire des milliers de
spectateurs.
Toutefois, seules les communautés chinoises et vietnamiennes sont dévoilées.
L’intégration de la communauté asiatique n’est pas absolue. A titre d’exemple,
courant mois d’avril, ont eu lieu les festivités en l’honneur des nouvelles années
cambodgienne et thaïlandaise au bois de Vincennes. Ces évènements sont restés dans
l’ignorance, à l’ombre des attractions de la foire du Trône.

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CONCLUSION
A travers ce diagnostic annonçant une étude d’aménagement sur l’îlot Villa d’Este,
Place de Vénétie, nous avons voulu acquérir de nouvelles connaissances, en rapport
avec les différents cours que nous avons eu. Cela nous a permis de constater
concrètement que ces derniers sont tous liés dans un projet de grande ampleur qui
prend en compte les aspects morphologiques, topologiques, économiques mais aussi
humains.

Dans cette partie nous avons donc vu tout ce qui se rapportait aux commerces,
équipements, services et activités. Nous avons fait un listing des infrastructures
existantes dans ces domaines, nous en avons ensuite fait leur interprétation en
regardant les manques ou au contraire la surabondance. Enfin, une démarche
d’enquête sur le terrain nous a permis d’approfondir nos recherche en recueillant le
point de vus des clients ou usagers des commerces, services ou équipements. Nous
avons trouvés qu’il était essentiel de travailler sur tous les équipements pour définir
les lacunes et les points forts de chacun.

Nous avons constaté que dans le quartier, un grand nombre d’établissements publics
d’enseignements primaire et secondaire sont implantés. De plus, on retrouve dans le
13ème arrondissement une forte dominante pour le pôle d’enseignement supérieur
avec quelques universités et écoles spécialisées. Tous ces équipements sont complétés
par des équipements culturels comme des médiathèques ou des bibliothèques même
si celles-ci ne sont pas en nombre suffisant ou trop éloignées de notre îlot d’étude.
Cependant peu de structures sportives sont installées, elles sont plutôt installées en
périphérie, avec notamment plusieurs stades ou gymnases, tel que le centre sportif
Georges Carpentier. Quelques lieux de cultes se sont également établis à proximité.

L’activité économique est surtout basée sur le commerce asiatique (deux tiers des
commerces), et ce, majoritairement dans le secteur de la restauration et de
l’alimentation. Ceci pose un problème de circulation dû à un engorgement des voies
de circulations provoqué par l’attractivité commerciale des restaurants et magasins
asiatiques en particulier le week-end, aux livraisons plusieurs fois par jours des
restaurants et des magasins proposant des denrées fraîches. Il est donc essentiel de
s’occuper de cet aspecte asiatique du quartier.

Il s’agit maintenant, avec les résultats de notre diagnostic, mais aussi avec ceux des
autres groupes thématiques de réaliser concrètement un projet d’aménagement.
Celui-ci aura pour but d’améliorer la qualité de vie du quartier, de ses habitants,
mais aussi de ceux qui ne sont que de passage comme les clients des commerces ou
encore des employés de bureau. Cet aménagement se fera exclusivement sur l’îlot
Villa d’Este, Place de Vénétie, même si les franges ne devront pas être ignorées afin
d’intégrer pleinement et d’insérer sans aucune rupture cette opération dans le reste
du quartier.

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BIBLIOGRAPHIE

SITES INTERNET

o Mairie du 13ème arrondissement : http://www.mairie13.paris.fr


o INSEE : http://www.insee.fr/fr/home/home_page.asp
o APUR : http://www.apur.org/
o CCI de Paris : http://www.ccip.fr/

DOCUMENTS PAPIERS

o Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, 2001, Paris Mosaïque, édition :


Calmann-Lévy.
o Michelle Guillon Isabelle Taboada Leonetti, 1986, Le triangle de Choisy un
quartier chinois à Paris, édition : Ciemi l’harmattan
o Recueil des données d’urbanisme sur Villa d’Este Place de Vénétie par
HENNIN NORMIER
o PLU de Paris

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ANNEXES
Dans les pages suivantes nous avons retranscrit les différents résultats des enquêtes
commerçants et clients tels que les avons reçus.

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