Professional Documents
Culture Documents
Module semi-conducteur
Correction
L’étude de la particule dans un puits de potentiel constitue l’exercice le plus simple dans
l’approche de la mécanique quantique. Il n’en correspond pas moins à une réalité
physique importante. Schématiquement, il illustre la situation de l’électron « attiré » par
un noyau pour former un atome. Bien entendu, dans ce cas, le potentiel « vu » par
l’électron n’est pas un puits rectangulaire comme celui du TD mais une fonction en 1/r.
L’étude de ce dernier cas est particulièrement important puisqu’il permet de calculer les
niveaux d’énergie et les orbitales de l’atome d’hydrogène. Il est néanmoins
mathématiquement pénible. Les grandes conclusions de l’étude du puits rectangulaire
sont de même nature (quantification, ordre de grandeur) et nous nous en contenterons
pour ce cours.
L’étude commence par celle du puits infini. Celui-ci symbolise la situation où l’électron
est suffisamment lié pour ne pas envisager la possibilité de son éloignement. (La
particule ne sort pas de la boîte). Ceci permet une simplification de l’étude, mais occulte
un point de l’analyse. Pour cela, la deuxième partie du TD aborde le calcul du puits fini.
L’objectif n’est pas de parvenir à une solution numérique mais de poser le problème
correctement. La résolution complète n’est d’ailleurs pas analytique et ne peut être
obtenue que graphiquement (comme esquissée dans ce corrigé) ou numériquement ce
qui pourra être fait par l’étudiant en exercice d’application.
h2
1°) L'équation de Schrödinger − Δ ψ + (V − E )ψ = 0 se réduit ici à:
2m
1
h2 ∂ 2 ψ ∂ 2ψ 2 2 2mE
− 2 = E ψ soit 2 + k ψ = 0 avec k = (1).
2m ∂ x ∂x h2
nπ
ψ ( x = 0 ) = ψ ( x = L) = 0 , d'où ψ = A Sin(kx ) avec k = (2)(n ≥ 0 et n entier).
L
Les trois premières fonctions d'onde (n=1,2,3) sont représentées sur les figures
ci-dessous.
n=1
ψ 1( x )
A
x
L
x
Fonction d'onde ψ 1 ( x ) = A Sin π
L
2
n=2
ψ 2( x )
A
x
L
x
Fonction d'onde ψ 2 ( x ) = A Sin 2 π
L
n=3
ψ 3( x )
A
x
L
x
Fonction d'onde ψ 3 ( x ) = A Sin 3π
L
h2 π 2 2 h2 π 2 h2 π 2 h2 π 2
E= n , soit E = ; E = 4 ; E = 9
2m L 2m L 2m L 2m L
1 2 3
3
Parmi les états possibles (déduits de l'équation de Schrödinger), seuls seront
occupés les états d'énergie les plus bas en les peuplant par des électrons qui différeront
1
les uns des autres par au moins un nombre quantique: n ou s ± .
2
Dans le cas de l'atome à 2 électrons, seul le niveau n=1 sera occupé par un
1 1
électron de spin up s = et un de spin down s = − .
2 2
L'énergie nécessaire au passage d'un de ces électrons au niveau supérieur est
donc:
Em = E2 − E1 = 12,6eV
Ici aussi, seul le niveau n=1 sera occupé par deux électrons π , l'un de spin up
1 1
s = et l'autre de spin down s = − .
2 2
L'énergie nécessaire au passage d'un de ces électrons au niveau supérieur est
donc:
Em = E2 − E1 = 0,5eV
5°) Cas du métal. Par rapport au cas de l'atome, L est 10 7 fois plus grand, les énergies
sont 101 4 fois plus faibles, E1 = 4,2 10 −1 4eV , E2 = 16,7 10 −1 4eV . Mais on doit peupler
les niveaux d'énergie les plus bas avec 2 107 électrons libres, c'est à dire que 10 7
h2 2 π 2
L'énergie du dernier niveau occupé est EF = N , le vecteur d'onde
2m L
π
correspondant est k F = N .
L
L 7 π h2 π 2
Or N = = 10 soit k F = et EF = .
a a 2m a
L'accroissement minimal d'énergie concerne le saut de la dernière cellule remplie
h2 π 2 −7
à la première cellule vide : δ E = E ( N + 1) − E( N ) = E1 × 2N = 2N 2 = 8,4 10 eV .
2mL
h2 2 h2 k F
On peut retrouver ce résultat à partir de E = k ; δE = δk (avec
2m m
4
π
δk = ).
L
La figure ci-dessous (appelée courbe de dispersion) schématise le passage de l'atome au
cristal. Les densités électroniques ayant été choisies volontairement identiques dans les
deux cas, l'énergie EF du cristal est identique à l'énergie E1 de l'atome. Mis à part cette
resserrement des niveaux d'énergie autorisés qui conduit à des états quasi-continus.
Comme dans l'atome, les électrons doivent différer les uns des autres par au moins un
E2 = 4E1
E1
E k
Énergie en fonction de .
E1 kF
Région I et III extérieures au puits pour x < 0 ou x > L . Dans ces régions le potentiel
vaut V1 > 0 .
5
1°) Dans chacune des régions l'équation de Schrödinger devient:
h2
− Δ ψ + (Vi − E )ψ = 0
2m
Soit avec les notation de l'énoncé:
Région I x < 0 :
∂ 2ψ 2
2 + k1 ψ = 0
∂x
Région III x > L :
∂ 2ψ 2
2 + k1 ψ = 0
∂x
Région II 0 ≤ x ≤ L :
∂ 2ψ 2
2 −k ψ = 0
∂x
2°) Comme nous nous intéressons aux états liés, 0 ≤ E ≤ V1 ,les variables k1 et k sont des
h 2k 2
variables réelles, et nous avons l'énergie qui est directement liée à k par. E = .
2m
La fonction d'onde et sa dérivée doivent alors obéir aux conditions suivantes:
continuité en x = 0 et x = L et nullité en x = ± ∞ .
Dans le région extérieure III la fonction d'onde est ψ ( x ) = D Exp( −k1 ( x − L)) .
6
C = A Sin (δ )
( continuité de ψ ( x) et de sa dérivée ψ '( x) en x = 0)
k
1 C = k A Cos ( )
δ
D = A Sin(k L + δ )
−k D = k A Cos( k L + δ )
(continuité de ψ (x ) et de sa dérivée ψ ' (x ) en x = L)
1
kL π
δ=− +p .
2 2
k1 π kL
= Cot p − (3)
k 2 2
4°) En éliminant E des expressions k et k1 nous obtenons l'équation suivante à partir
de (3) pour la variable k , c'est à dire pour l'énergie.
E h 2k 2 π kL
= = Sin 2 p −
V1 2mV1 2 2
D'après les hypothèses d'état lié nous avons toujours des solutions car
h 2k 2
0≤ ≤1
2mV1
2mV1
En posant k m = nous obtenons la relation suivante:
h
kL
kL = pπ − 2ArcSin
km L
7
k
km L
km
k
km
k k
Intersection de y = pπ − 2ArcSin avec y = km L
km km
ici k m L = 12