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L’acteur américain Paul Newman


est décédé hier : Les plus beaux
yeux d’Hollywood s’éteignent
Paul Newman s’est éteint vendredi, dans sa ferme de Westport (Connecticut,
USA), après avoir longuement lutté contre un cancer du poumon. Une
superstar, Paul Newman, était cet acteur au talent majuscule, celui jouant
dans la cour des grands.
La place des grands hommes du 7e art ayant marqué le siècle
dernier. Comédien issu de l’Actor’s Studio de Lee Strasberg en même
temps que James Dean et Marlon Brando dans les années 1950, il
est celui qui a travaillé avec d’immenses cinéastes comme Alfred
Hitchcok, John Huston, Robert Wise, Martin Ritt, Robert Altman,
Martin Scorsese ou encore les frères Coen et a eu comme comparses
Elizabeth Taylor, Lauren Bacall, Robert Redford, Steve Mac Queen,
Tom Cruise, Tom Hanks... « Blue eyes » comme Frank Sinatra, Paul
Newman avait ce regard bleu et ce sourire ravageur, ce charisme
filmique crevant l’écran, cette anti-héros attitude et cette aura des
grands acteurs. Et puis ce côté rebelle et joueur. Il avait une marotte.
La course automobile. Et il poussait bien sa bille. Et puis, Paul Newman formait un couple très lié avec
l’actrice Joanne Woodward, dont la fidélité était exemplaire à Hollywood.
Il a été marqué par la vie aussi, sans jeu de mots. En 1979, il avait perdu son fils, chanteur de rock, alors
âgé de 27 ans, des suites d’une overdose. Pour ses admirateurs du monde entier et notamment ceux
d’Algérie, les babyboomers gardent des images sublimes et subliminales de ses films passant à la TV
d’une manière « anachronique » allant de Marqué par la haine de Robert Wise, Luke la main froide (1967)
de Stuart Rosenberg, Hombre (1967) de Martin Ritt à Butch Cassidy et le Kid (1969) de George Roy Hill en
passant par La couleur de l’argent (1987) de Martin Scorsese. Au compteur : plus de cinquante films. Paul
Newman avait reçu trois Oscars, un pour l’ensemble de sa carrière en 1986, un autre comme meilleur
acteur pour La couleur de l’argent de Martin Scorsese l’année suivante, et un dernier en 1994 au titre de
ses actions humanitaires.
A propos des critiques de ses films, il disait : « Si les critiques sont bonnes, vous avez la grosse tête et si
elles sont mauvaises, alors vous êtes déprimés pendant trois semaines. » C’est dire de cette lucidité et
autre modestie. Et dans Newsweek de 1994, il y déclarait : « Je pense que mon sens de l’humour est la
chose qui me permet de rester sain... ». La preuve ! Paul Newman avait prématurément et ironiquement
consigné sa propre épitaphe : « Ci-gît Paul Newman ».
K. Smaïl
28 septembre 2008

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