You are on page 1of 72

http://www.electronique-magazine.

com
L ’ E L E C T R O N I Q U E PA R L A P R AT I Q U E

n°2

Contrôle : Un émetteur de télévision


Radiocommande miniature
433 MHz 400 mW

Un contrôleur d’accès
Avant-première : à carte magnétique
Modem GSM
Falcom A2
UE
!!! NIQ
ZÉ CT :
RO RO
DE ÉL OIS

Sécurité :
N° 2 - JUILLET 1999

IR D’ M
E

Antivol 10 GHz
RT RS E

PARAIT
PA U QU

EN AO
pour la maison UT
CO CHA

France 27 F – DOM 35 F
E
TR
À

EU 5,5 € – Canada 8,95 $C


VO
SOMMAIRE EDITO
Quel plaisir de vous présenter ce numéro 2.
Rien que le nombre d’abonnements, de
coups de téléphone et de messages sur inter-
net est révélateur de l’intérêt que vous portez
Emetteur de télévision miniature à ELECTRONIQUE. Tout n’est pas encore par-
Arsenio SPADONI fait. Notre site est resté à l’état d’embryon
mais lorsque vous lirez ces lignes, vous y trou-
Qui n’a jamais rêvé de pouvoir regarder sur la télé
de la chambre à coucher, un film préalablement verez les premières informations. Nombreux
enregistré sur cassette, bien allongé dans son lit sont ceux qui ont appris la naissance
douillet, alors que l’unique magné- d’ELECTRONIQUE un peu tard dans le mois de

24
toscope se trouve dans le salon ? Le juin et n’ont pu le trouver chez leur marchand
rêve est à votre portée… de journaux. Le numéro 1 est encore dispo-
nible auprès de la rédaction, au même prix
que dans le commerce, port inclus.
Ce mois-ci, vous découvrirez la suite de l’ana-
lyseur de spectre, celle du cours d’électro-
Platine d’essai pour GSM nique ainsi que plusieurs montages, toujours
à la pointe de la technologie. Nous vous pro-
Alberto GHEZZI posons, entre autres, une platine d’essai pour
En raison de ses petites dimensions, le modem le modem GSM Falcom A2. Vous pourrez réa-
Falcom A2 représente une solution de rechange liser votre propre système de transmission
pratique lorsqu’une ligne téléphonique tradi-
tionnelle n’est pas disponible, pour la voix et ordinateur, en vous affranchissant des
lignes téléphoniques. A la suite de vos pre-

36
connexion entre PC portables,
récepteurs GPS ou tout autre mières remarques, nous donnons maintenant,
périphérique devant communiquer dans chaque article, l’endroit où vous pourrez
entre eux. trouver les composants. N’hésitez pas à uti-
liser la Hot Line technique, le 04 42 82 30 30.
Le technicien qui vous répondra connaît
Clé d’accès pour PC par carte à puce toutes les réalisations décrites dans la
revue pour en avoir monté une de chaque! Les
Carlo VIGNATI listes des composants du micro espion
Voici une solution pour protéger votre PC contre (pages 41 et 44 du numéro 1) ont été parti-
les visites indésirables. Cette clé interdit l’utili- culièrement malmenées ! Les corrections se
sation de votre ordinateur grâce à un lecteur de trouvent dans les PA de ce numéro. Nous
carte commandant l’électronique allons être encore plus vigilants pour éviter

51
de votre machine. Seul le ou les
possesseurs de cartes reconnues que cela ne se reproduise.
par le lecteur pourront avoir accès Vous avez une amélioration à proposer, une
à vos données. critique, une idée, n’hésitez pas à nous
envoyer un email, nous ouvrirons une rubrique
dans le site electronique-magazine.com pour
Antivol 10 GHz pour la maison en faire profiter la communauté !
N’oubliez pas de vous recommander d’ELEC-
NUOVA ELETTRONICA TRONIQUE auprès de nos annonceurs, vous
L’électronique, comme chacun sait, fait des pas de n’en serez que mieux servi.
géant. C’est pourquoi, il est nécessaire d’expliquer Si vous êtes abonné, vous pouvez faire suivre
comment s’utilisent les nouveaux composants votre numéro d’août sur votre lieu de
disponibles dans le commerce. Dans vacances. Pour cela, il suffit de nous télé-

57
cet article, nous vous parlerons des phoner (02 99 42 52 73), de nous envoyer un
modules DRO (Dieletric Resonated email (elecwebmas@aol.com), ou de nous
Oscillator) et de leur utilisation dans faxer (02 99 42 52 88) votre adresse avant
un système antivol.
le 15 juillet. C’est un service gratuit.
Bonne lecture et bonnes vacances si vous par-
tez en juillet. Bon courage si vous travaillez !
Shop’ Elec ................................................................................................................ 4
Informatique pour électroniciens ............................................................................ 8 J. P.
Directeur de Publication
Analyseur de spectre (2) ........................................................ NUOVA ELETTRONICA 14 http ://www.electronique-magazine.com
Radiocommande 400 mW avec module Aurel .............................. Arsenio SPADONI 29 e-mail : elecwebmas@aol.com
Contrôleur d’accès à carte magnétique ........................................ Andrea LETTIERI 64
Microcontrôleurs PIC de la théorie aux applications (2) ...................................... 72
Cours d’électronique en partant de zéro (2) ........................ Guiseppe MONTUSCHI 81
Les Petites Annonces .............................................................................................. 94

C E NUMÉRO A ÉTÉ ROUTÉ À NOS ABONNÉS LE 21 JUIN 1999


L A PHOTO DE COUVERTURE EST UNE COMPOSITION DE LA RÉDACTION SUR UN FOND DE C REATIV C OLLECTION V ERLAG G MBH
B ASLER L ANDSTR . 61 • D-79111 F REIBURG • T ÉL . : 0761/47 92 40 • F AX : 0761/47 92 411
NOUVEAUTÉS

Shop' Elec !
Dans cette rubrique, vous découvri-
rez, chaque mois, une sélection de
nouveautés. Toutes vos informations
sont les bienvenues.
Shop’ Elec
ELECTRONIQUE/SRC
BP88
35890 LAILLÉ

spécialistes des circuits logiques pro-


grammables. Il suffit ainsi d’entrer son
schéma logique en utilisant la saisie
intégrée et de lancer l’autoroutage pour
disposer du fichier de programmation
Concevez du circuit choisi.
vos propres
Avant programmation, ce dernier peut
alors être testé au moyen du simula-
teur de chronogrammes intégré ;
Les dif fé- conception de circuits du marché (View- simulateur qui tient compte des temps
rents circuits logic, Synopsys FPGA, etc.). de propagation dans les por tes au
logiques pro- - Fonctionne sur un PC de configuration point d’avoir été testé jusqu’à
grammables réduite puisque le minimum nécessaire des vitesses de fonctionnement de
actuels que sont les PAL, EPLD, FPGA, est un AMD K6 ou un Pentium avec 125 MHz.
etc. étaient jusqu’à présent hors de Windows 95, 98 ou NT, 32 Mo de RAM,
portée de l’amateur ou des PME, non une souris et 100 Mo de disponible sur Pour de plus amples renseignements
pas en raison du prix des circuits inté- le disque dur. ou pour obtenir ce CD ROM, une seule
grés vierges mais à cause de celui de adresse : celle du site Internet de Van-
l’outil de développement nécessaire. Le logiciel est prévu pour une utilisa- tis qui est tout simplement :
tion très simple, même par des non www.vantis.com. ◆
La firme Vantis, émanation d’AMD qui
a été pendant de nombreuses années
le leader mondial en matière de PAL,
l’a bien compris, au point de propo-
ser aujourd’hui gratuitement son outil
de développement « Design Direct ».
Ce produit, disponible sur simple
demande sur CD ROM, n’est pas une
quelconque version de démonstration
mais bien un outil complet dont les
principales fonctionnalités sont les
suivantes :

- Entrée sous forme standardisée ABEL de 70 watts pour voiture


- HDL ou sous forme schématique.
- Simulation des circuits avec les vec- On croirait une mauvaise publicité pour seur statique qui élève la tension de
teurs de test ABEL. autoradio, avec des watts qui n’ont rien la batterie à une valeur plus importante.
- Optimiseur intégré facilitant le routage d’efficaces, puisque tout le monde sait Ce n’est pas la technique utilisée par
des circuits les plus complexes. bien qu’avec les 12 volts d’alimenta- Philips avec son TDA 1562Q mais elle
- Routage automatique pour tous les tion d’une batterie de voiture on ne peut s’en rapproche puisque le circuit élève
circuits PAL et MACH d’AMD. pas fournir plus de 18 watts sur un la tension d’alimentation de ses étages
- Analyseur de chronogrammes inté- haut-parleur de 4 ohms et encore en de puissance avec deux gros conden-
gré permettant de valider le fonction- utilisant un montage en pont. sateurs chimiques externes. Même si
nement du circuit avant programma- cela vous paraît pour le moins curieux,
tion. Une solution, employée dans les ça marche comme vous pouvez en juger
- Inter face, tant en entrée qu’en sor- « boosters » de for te puissance, avec les principales caractéristiques
tie, avec les principaux outils de consiste à faire appel à un convertis- du circuit que voici :

ELECTRONIQUE 4 magazine - n° 2
NOUVEAUTÉS

- Puissance de sortie de 70 watts effi-


caces sur 4 ohms pour 14,4 volts
d’alimentation et une distorsion de
10 %.
- Puissance de sortie de 55 watts effi-
caces sur 4 ohms pour 14,4 volts
d’alimentation et une distorsion de
0,5 %.
- Distorsion harmonique inférieure à
0,06 % à 1 kHz pour 20 watts efficaces
sur 4 ohms.
- Commutation automatique en mode
« normal », c’est-à-dire sans augmen-
tation de la tension d’alimentation, en
cas d’échauffement excessif.
- Protection contre les courts-circuits
en sortie, les courts-circuits d’une sor-
tie à la masse ou à l’alimentation, les
échauf fements excessifs et les
décharges électrostatiques.
- Absence de bruit de commutation à
la mise en marche ou à l’arrêt.
- Très faible nombre de composants
externes nécessaires.
- Sor tie diagnostique capable d’indi-
quer : une distorsion excessive, un
court-circuit en sortie, une absence de Schéma d’application typique.
charge en sor tie et l’activation de la
protection thermique. les seuls composants externes sont Comme à l’accoutumée, sa fiche tech-
- Boîtier standard Multiwatt à 17 pattes. les condensateurs d’augmentation d’ali- nique complète peut être consultée
mentation, de découplage et d’entrée sur le site Internet de Philips dont
La figure ci-contre montre le schéma ainsi que la résistance de charge de la l’adresse est :
typique d’utilisation de ce circuit dont sortie diagnostique. www-us.semiconductors.philips.com.

La vidéo par téléphone ?


C’est possible
La société Lextronic, bien connue pour son de la communication
sa large gamme de systèmes téléphonique étant repro-
d’alarmes, propose aujourd’hui sur le duit par le téléphone bien
marché un nouveau produit dont la sûr, mais aussi par les
vocation est double. Cet appareil, bap- haut-parleurs du récepteur
tisé VC 105 E, permet en effet de trans- La configuration de l’appareil et la pro- TV associé. C’est intéressant en utili-
mettre des signaux vidéo par téléphone. grammation de ses multiples fonctions sation visiophone puisque tout le
Il peut donc être utilisé pour réaliser ont lieu au moyen de menus déroulants monde peut ainsi participer à la conver-
de la vidéo surveillance de locaux dis- qui s’affichent sur l’écran du récepteur sation.
tants, mais aussi pour constituer un TV ; menus dont on effectue les sélec-
« visiophone » permettant par exemple tions au moyen du clavier du téléphone, Les principales caractéristiques du VC
aux familles séparées pour diverses tout simplement. 105 E sont les suivantes :
raisons de se voir tout en se parlant.
Signalons que la caméra intégrée est - Dimensions : 9 x 16 x 19 cm.
L’accent a été mis sur la simplicité munie d’un zoom et d’un objectif moto- - Caméra intégrée : CCD de 1/5 de
d’utilisation puisque le VC 105 E est risé qui permettent de faire des pano- pouce, 35 lux, focale de 10 cm à l’infini.
fourni avec tous les câbles et acces- ramiques et des basculements droite - Résolution maximum : 752 x 480
soires nécessaires à une utilisation - gauche et haut - bas très utiles en cas points.
immédiate. Il suffit en effet de le rac- de vidéo sur- - Champ horizontal : 48,9 ° max.
corder à n’impor te quel poste veillance. - Champ vertical : 36,5 ° max.
téléphonique à fré- - Vidéo : composite couleur norme PAL.
quences vocales Le système VC - Vitesse de transmission : modem à
(DTMF), au moyen 105 E est évi- 33 600 bits par seconde.
du câble à prise demment bidi- - Alimentation par bloc secteur fournie
gigogne fourni, et à rectionnel et 220 volts 50 Hz 12 watts.
un récepteur TV muni la transmission
d’une prise péritélé- entre deux appareils Ce produit est disponible chez Lextro-
vision pour être immé- identiques s’ef fectue nic au prix indicatif de 6 985,00 francs
diatement opérationnel. dans les deux sens ; le TTC pièce. ◆

ELECTRONIQUE 5 magazine - n° 2
NOUVEAUTÉS

Un nouveau plus rapide

La firme améri- Basic Stamp II Basic Stamp II SX


caine Parallax, Processeur PIC 16C57 Scenix SX28AC/SS
créatrice du Vitesse d’exécution Basic 4 000 instr./seconde 10 000 inst./seconde
Basic Stamp Horloge processeur 20 MHz 50 MHz
qui est un microcontrôleur program- Taille de la mémoire 16 K-octets
mable directement en Basic, a récem- 2 K-octets
de programme (8 blocs de 2 K-octets)
ment introduit sur le marché la dernière Taille de la RAM 32 octets 32 octets
version de ce produit appelée Basic Taille de la RAM de travail Néant 64 octets
Stamp II SX. Nombre d’entrées/sorties 16 16
Courant absorbé
Rappelons, pour ceux qui ne le savent 20/25 mA 30/30 mA
fourni par entrée
pas encore, que le Basic Stamp est Consommation 8 mA en fonctionnement 100 µA en veille
un tout petit circuit imprimé (stamp 60 mA en fonctionnement 200 µA en veille
veut dire timbre-poste en anglais) sup- Nombre d’instructions Basic 36 39
portant un microcontrôleur programmé
avec un interpréteur Basic, les Tableau : Comparaison des principales caractéristiques du Basic Stamp II et du
Basic Stamp II SX.
quelques composants nécessaires
pour le faire fonctionner (régulateur
d’alimentation, résonateur céramique
d’horloge et circuit de reset) et une
mémoire de type EEPROM destinée à
accueillir le programme Basic de l’ap-
plication.

Si les Basic Stamp I et II étaient basés


sur des microcontrôleurs PIC de Micro-
chip, le Basic Stamp II SX est, quant à
lui, basé sur un microcontrôleur SX 28 1 GHz, économique.
de Scenix (voir Electronique et Loisirs Modèle TGR 1040
Magazine n° 1). Le Basic Stamp II SX La société TTI, repré- liquides de 80
exécute ainsi 10000 instructions Basic sentée par MB Elec- caractères sur
par seconde. Il est entièrement com- tronique, commercia- 4 lignes, un
patible, tant au plan logiciel qu’au plan lise un nouveau clavier numé-
matériel, avec le Basic Stamp II dont générateur HF synthé- rique et une
il améliore notablement les per for- tisé, 1 GHz, à un prix roue de régla-
mances comme le montre le tableau très abordable, le ge quasiment
ci-joint réalisant un comparatif rapide modèle TGR 1040. analogique. Il
entre les deux produits. est muni d’une
Ce nouvel instrument inter face RS232
Comme pour ses dignes prédéces- se caractérise par une en standard et
seurs, il ne faut aucun programmateur très grande dynamique d’une interface IEEE-
pour travailler avec un Basic Stamp II de l’amplitude du signal, un faible bruit 488 en option.
SX puisqu’un câble de liaison avec un et une bonne stabilité en fréquence. Il
PC ou un MAC et un logiciel sont suf- offre également la modulation de fré- Le TGR 1040 convient par faitement
fisants. Ce logiciel est vendu dans un quence en interne et en externe. Il peut pour les mesures de sensibilité des
« package » complet incluant docu- être commandé manuellement par la récepteurs radio FM analogique ou
mentation et notes d’applications mais face avant ou commandé à distance numérique, les mesures de gain, les
il peut aussi être téléchargé gratuite- par l’interface RS232. substitutions des oscillateurs, les
ment sur le site Internet de Parallax mesures de champs pour les antennes
dont l’adresse est www.parallaxinc.com. Le TGR 1040 couvre une gamme de et la CEM, il peut être utilisé comme
Ce site vous propose également les fréquence de 10 MHz à 1 GHz par pas une source de signal pour tous les tra-
fiches techniques et notes d’applica- de 1 kHz avec une stabilité de ± 2 ppm vaux sur les circuits HF et dans le déve-
tions relatives à tous les circuits Paral- et une amplitude variable de -127 dBm loppement des systèmes.
lax. à +7 dBm (0,1 µV à 500 mV).
Pour tous renseignements complé-
Les différents Basic Stamp sont com- Le TGR1040 est intégré dans un boî- mentaires, contacter : M. Robert Des-
mercialisés en France par Selectronic tier compact de la taille d’un demi-rack groppes chez MB Electronique, 606 rue
(www.selectronic.fr). ◆ compor tant un af fichage à cristaux Fourny, ZI, 78533 Buc Cedex. ◆

ELECTRONIQUE 6 magazine - n° 2
I N F O R M AT I Q U E

Informatique pour
Informatique
électroniciens
électr oniciens
2ème partie
par tie

Figure 1 : Le téléchargement se déclenche d’un simple clic lorsqu’il est


nécessaire.

Nous avons vu dans notre précédent numéro comment se connecter à Inter-


net et, si vous nous avez suivi, vous devez aujourd’hui disposer d’une
connexion opérationnelle via le fournisseur d’accès de votre choix.

vant de voir ce que les électroniciens que nous Vous n’avez en principe aucune manipulation à effectuer
sommes peuvent trouver d’intéressant sur le pour télécharger un fichier car, sur tous les sites prévus
net, il faut préparer le terrain et acquérir quelques pour cette opération, elle se déclenche d’elle-même lorsque
outils de travail indispensables. vous arrivez à l’endroit adéquat.

Rassurez-vous, ces acquisitions sont cependant totalement La figure 1 montre ainsi, par exemple, une page extraite du
gratuites, hormis les quelques minutes de connexion néces- site de la société Intel ; page sur laquelle il est possible de
saires, puisque nous allons les télécharger depuis les sites télécharger les fiches techniques de certains circuits. Le
adéquats. simple fait de cliquer sur Embedded Pentium Processor va
ainsi déclencher cette opération.

Les grands principes Si vous téléchargez un fichier non exécutable, c’est-à-dire


du téléchargement en fait autre chose qu’un programme, il va s’enregistrer sur
disque, sous le nom défini par le créateur du site consulté,
Le téléchargement est une pratique souvent utilisée sur après qu’une fenêtre se soit ouverte sur votre écran pour
Internet lorsque l’on souhaite « récupérer » des fichiers qui vous demander votre accord comme indiqué figure 2.
ne sont pas directement exploitables à l’écran - des pro-
grammes par exemple - ou bien encore lorsque les fichiers Lorsque le téléchargement est terminé, le fichier est à votre
en question sont trop importants pour être consultés page disposition sur le disque dur de votre PC exactement comme
par page avec votre navigateur habituel. s’il provenait d’une disquette ou d’un CD ROM.

ELECTRONIQUE 8 magazine - n° 2
I N F O R M AT I Q U E

Par contre, si vous téléchargez un temWorks par exemple, intègrent un est évidemment plus confor table
fichier exécutable, c’est-à-dire un pro- tel outil ; les décompacteurs ne sont d’acheter la version complète.
gramme, deux compor tements diffé- pas fournis en standard avec Windows
rents sont possibles. Le fichier peut 95 et il est donc quasiment indispen- - Les logiciels en shareware.
être « normal », auquel cas il va se pas- sable de s’en procurer un ; ce que nous Ce concept, né outre Atlantique où il
ser le même phénomène que ci-des- allons faire dans un instant car il nous marche relativement bien, a beaucoup
sus et vous allez le ranger sur votre faut tout d’abord parler d’honnêteté. de mal à fonctionner correctement dans
disque dur pour exécution ultérieure. Internet peut en effet assez facilement les pays latins et en Europe de l’Est.
Le fichier peut aussi être autoexécu- vous transformer en voleur ou tout au
table, auquel cas le programme qu’il moins en receleur ... Son principe est le suivant. L’auteur
contient va se lancer seul dès la fin du d’un logiciel le met gratuitement à votre
téléchargement. disposition pour essai dans sa version
Evaluation, shareware complète et, s’il vous convient et si
Généralement, de tels fichiers procè- et freeware vous décidez de le garder, vous devez
dent alors comme cela à leur installa- envoyer spontanément à l’auteur le prix
tion sur le disque dur de votre PC, exac- Le fait que l’on puisse télécharger des qu’il indique, généralement sur l’écran
tement comme si vous les aviez acquis programmes par Internet ne change d’accueil du programme. Bien sûr, si
sur CD ROM, par exemple. La seule dif- rien à la législation dont il nous semble vous ne payez pas, l’auteur n’a quasi-
férence est que cette installation se indispensable de rappeler certains prin- ment aucun recours contre vous et
passe « par dessus » votre navigateur cipes ici ; libre à vous ensuite d’en faire vous pouvez continuer à utiliser le pro-
Internet, c’est-à-dire alors que celui-ci l’usage qui vous convient. gramme, si cela vous laisse en paix
est encore actif. Cela ne pose en géné- avec votre conscience ...
ral pas de problème par ticulier mais On peut considérer qu’il existe quatre
mieux vaut en être informé. sortes de programmes différents : Au vu des problèmes de paiements de
plus en plus fréquents, de nombreux
Les fichiers téléchargés sont en géné- - Les programmes complets « nor- sharewares disponibles sur le net sont
ral des fichiers volumineux et, pour éco- maux », que vous les achetiez chez un aujourd’hui en fait des versions bridées
nomiser votre temps de connexion, ils commerçant ou que vous les téléchar- de logiciels complets que seul le paie-
sont donc souvent compressés avec giez sur Internet. ment de la licence d’utilisation permet
un programme spécial. Ces fichiers de débrider. On est alors en présence
sont reconnaissables à l’extension .ZIP Ces programmes sont payants et vous de faux shareware mais plutôt de logi-
dont ils sont af fublés. Cela signifie ne pouvez les utiliser qu’après en avoir ciels d’évaluation qui ne veulent pas
qu’ils ont été compressés avec une acquitté le prix. Chez un commerçant dire leur nom !
méthode compatible de PKZIP qui est, il est évidemment difficile de faire autre-
et de loin, le compresseur le plus connu ment ( ! ) ; sur Internet c’est une autre - Les logiciels en freeware.
de par le monde. histoire car certains sites « pirates » Cette espèce est hélas presque en
proposent en téléchargement des voie de disparition car un logiciel en
Parfois, plusieurs fichiers sont regrou- copies de logiciels du commerce. Un freeware est un logiciel gratuit. Son
pés et compressés sous un seul et tel acte est évidemment assimilable à auteur vous l’offre et vous pouvez l’uti-
même nom de fichier ZIP que l’on du vol et nous ne vous indiquerons liser sans restriction ainsi que le
appelle alors une archive. donc en aucun cas les adresses de tels copier et le redistribuer pour peu que
sites. vous fassiez cela totalement gratui-
A l’arrivée, et sauf dans le cas où ils tement.
sont autodécompactables (nous ver- - Les programmes en versions
rons cela un peu plus tard), il faut donc d’évaluation. Notez que vous pouvez aussi copier et
pouvoir faire l’opération inverse c’est Ce sont généralement des versions limi- redistribuer en principe les logiciels en
à dire les décompacter (les « dézipper » tées des programmes précédents vous shareware et en versions d’évaluation
disent certains). Même si quelques uti- permettant de les essayer gratuite- pour peu que ceci soit fait gratuitement
litaires, comme la suite Nor ton Sys- ment. La limitation peut avoir lieu au et que vous ne modifiiez en aucune
niveau des fonctions manière les logiciels concernés.
(impossibilité de sau-
vegarder son travail Ceci étant précisé, revenons à notre
par exemple pour de décompresseur que vous allez pouvoir
nombreux logiciels de télécharger en version d’évaluation tota-
dessins de circuits lement fonctionnelle.
imprimés) ou bien le
logiciel peut être com-
plet mais son utilisa- Téléchargez WinZip
tion peut être limitée
dans le temps (30 WinZip est LE décompacteur de réfé-
jours après la date rence. Son rôle premier est de décom-
d’installation sur votre presser les fichier ZIP bien sûr, mais il
machine en principe). sait aussi traiter les fichier TAR, MIME,
Par contre, si la ver- UUencode (reconnaissables à leurs suf-
sion limitée vous suf- fixes particuliers). Vous pouvez aussi
Figure 2 : Avant de télécharger, le navigateur vous fit, rien ne vous inter- consulter le contenu d’une archive ZIP,
demande ce que vous voulez faire du fichier. dit légalement de ce qui évite de devoir la décompresser
l’utiliser, même s’il pour savoir ce qu’elle contient. Enfin,

ELECTRONIQUE 9 magazine - n° 2
I N F O R M AT I Q U E

dows, accédez au réper toire dans


lequel le programme vient d’être télé-
chargé. Vous devez y trouver un fichier
baptisé Winzip70.exe sur lequel il vous
suffit de faire un double clic pour lan-
cer l’installation.

Cette installation ne présente aucune


difficulté en suivant les indications des
écrans successifs qui s’affichent alors.
Acceptez les options par défaut pour
les chemins d’accès. Pour ce qui est
du type d’installation, choisissez
« Wizard » si vous voulez installer une
version simplifiée et assistée (en
anglais) ou « Classic » si vous voulez
la version complète ce que nous vous
conseillons fortement.

Sur l’écran qui suit choisissez le mode


d’installation « Express Setup » plutôt
que « Classic » car il sélectionne seul
Figure 3 : Le site de WinZip propose de télécharger la version de les « bonnes » options. Lorsque cette
démonstration. procédure est terminée, vous pouvez
alors lancer WinZip dont une icône a
dû être placée sur votre bureau et qui
apparaît en outre dans le menu
« Démarrer ».

L’écran d’accueil de la figure 6 est alors


visible et vous rappelle que vous tra-
vaillez avec une version d’évaluation.

Cliquez sur « I Agree » pour lancer le


programme ce qui vous amène tout
droit à l’écran principal de WinZip.

Il est analogue à celui de la figure 7, à


ceci près que nous avons ici une
archive ZIP en cours d’examen. Le votre
doit par contre être parfaitement vide.

La version
française de WinZip
Que ce soit sur le site Internet ou sur
Figure 4 : Choisissez « Download WinZip 7.0 SR-1 » en cliquant dessus. l’écran d’accueil de WinZip vous aurez
sans doute remarqué qu’une version
française de ce programme était dis-
et même si cela ne vous semble pas ment en cliquant dessus ce qui vous ponible, tant en version complète qu’en
d’un intérêt évident pour le moment, conduit à l’écran de la figure 4. version d’évaluation.
WinZip sait également créer des fichiers
et des archives ZIP avec les fichiers de Cliquez alors sur « Download WinZip Si nous n’en avons pas parlé plus tôt
votre choix. Vous pourrez donc l’utili- 7.0 SR-1 » pour lancer le télécharge- c’est que la version d’évaluation voit
ser si vous manquez un peu de place ment. Une fenêtre analogue à celle de son fonctionnement limité à 30 jours
sur votre disque dur pour compresser la figure 2 doit alors s’ouvrir. Cochez en version française alors qu’il est illi-
les répertoires dont vous vous servez la case « Enregistrer ce programme sur mité en version américaine.
rarement. disque » et validez par OK.
Si donc vous souhaitez conser ver la
Pour télécharger WinZip, rien n’est plus Le téléchargement proprement dit com- version d’évaluation, mieux vaut utili-
simple. Il suffit de se connecter au site mence et la petite fenêtre visible figure ser la version américaine alors que si
Internet d’adresse www.winzip.com ce 5 est alors affichée indiquant sa bonne vous achetez la licence, mieux vaut
qui doit normalement vous conduire à progression. choisir la version française. Dans un
l’écran d’accueil de la figure 3. cas comme dans l’autre les produits
Lorsque le téléchargement est terminé, sont rigoureusement identiques ; seule
Choisissez alors la rubrique « Down- quittez le site de WinZip ainsi que votre les distingue la francisation des menus
load Evaluation Version » tout simple- navigateur et, avec l’explorateur de Win- et des messages.

ELECTRONIQUE 10 magazine - n° 2
I N F O R M AT I Q U E

Figure 5 : Le téléchargement est en cours


pour quelques minutes (selon la vitesse
de la connexion et de votre modem).

Figure 7 : L’écran principal de WinZip, ici avec une archive ouverte.

Dans lons faire, il en faut un deuxième qui


notre prochain nous permettra de lire et d’imprimer la
numéro majorité des fiches techniques et docu-
ments publiés sur le net.
Figure 6 : L’écran d’accueil de WinZip Avec WinZip vous possédez le
rappelle que c’est une version
d’évaluation mais qu’elle est complète premier outil indispensable pour C’est à ce programme, en freeware
(« fully functional »). travailler efficacement sur Inter- quant à lui, que nous nous intéresse-
net. Pour l’usage que nous vou- rons le mois prochain. ◆

ELECTRONIQUE 11 magazine - n° 2
MESURE

Analyseur de spectre
spectre
avec tracking
2ème partie
par tie

Le mois dernier, nous vous avons proposé la réalisation, que l’on pourrait
qualifier de « mécanique », d’un analyseur de spectre. Cet appareil est
le rêve de nombre d’entre vous, techniciens professionnels et amateurs.
Néanmoins, sans des explications sur les multiples possibilités de mesure,
vous vous retrouveriez avec une voiture de sport sans carburant ! Dans
cette deuxième partie, ainsi que dans la troisième et dernière à paraître
dans le prochain numéro, nous traiterons donc de l’utilisation de l’analyseur
de spectre sur le banc de travail.

ous proposer un analyseur de spectre sans vous Avant de commencer la description des commandes, nous
aider dans la compréhension de toutes ses fonc- voulons vous rappeler que, pour effectuer une sélection
tions, pourrait être considéré comme une mau- quelconque, vous devez utiliser les quatre touches de cou-
vaise action ! Mais, conscients des difficultés que leur rouge disposées en croix et appelées CURSOR. Lorsque
vous pourriez rencontrer et n’ayant pas l’inten- le curseur se positionne sur une fonction, celle-ci passe
tion de rester super- en vidéo inverse et
ficiels mais plutôt est prête à être acti-
professionnels, nous vée.
CURSOR MARKER 1 MARKER 2 STORE TRK ON TRK OFF
vous entraînons, F2 FREQU. SPAN BW SWEEP PEAK

dans cet article, à la


découverte de l’utili- IMPORTANT
sation de votre ana- 0 1 2 3 4

lyseur de spectre. 5 6 7 8 9 Pour déplacer le cur-


seur d’une façon
Une fois que l’analy- F1
TRACKING RUN/STOP LEVEL DBm/DBµV 5-10 dB
plus rapide, vous
seur a trouvé sa place pouvez utiliser les
sur votre banc de tra- Spectrum Analyzer + Tracking touches de fonction
vail, commencez par F1 et F2 ou les
vous familiariser avec touches numériques.
toutes ses fonctions, ENCODER Chaque fonction est
ENTER CLEAR FILTER MAXHOLD

sans avoir peur de associée à un nom-


commettre des bre et dif férenciée
erreurs, car l’instru- Figure 1 : Les touches de commandes disponibles sur la face avant. par la couleur jaune
ment est entièrement Pour sélectionner les différentes fonctions indiquées sur ce panneau, ou verte sur le clavier
protégé contre toute utilisez les touches de fonction F1 et F2 puis appuyez sur la touche du alphanumérique (voir
fausse manipulation. clavier numérique correspondante. figure 1).

ELECTRONIQUE 14 magazine - n° 2
MESURE

– Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 100.000 – Marker 1 – SPAN 19.9 PEAK src CENTER 100.000
– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >******98 – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >******30
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
VF: 100K VF: 100K
N 0 N 0
U U
O – 10 O – 10
V V

– Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 – Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 100.000
– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >****** – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >********
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
VF: 100K VF: 100K
N 0 N 0
U U
O – 10 O – 10
V V

Figure 2 : Figure 3 :
En appuyant sur les touches F1 et 0, vous pouvez En appuyant sur les touches F1 et 1,
changer la valeur de la fréquence de la ligne CENTER. vous pouvez changer la valeur de la ligne SPAN.

CENTER et SPAN = ces fonctions l’image reste mémorisée à l’écran, commencer par visualiser à l’écran les
permettent de modifier la fréquence en même après que l’antenne ait été porteuses des stations de la bande FM
tournant le bouton du CODEUR ou en déconnectée de l’entrée INPUT. Pour (de 88 à 108 MHz) que vous êtes en
introduisant directement sa valeur rétablir la fonction RUN, appuyez à nou- mesure de recevoir. Vous remarquez
grâce au clavier numérique. Dans ce veau sur la touche ENTER. qu’en plus de leur fréquence, vous pou-
dernier cas, le nombre inséré s’affiche, vez également évaluer leur puissance,
précédé par des étoiles (voir figure 2 MEM = cette fonction donne accès au exprimée en dBm ou en dBµV. Pour
et 3), et est transféré dans son empla- second menu (voir figure 4). effectuer cette mesure, connectez une
cement définitif seulement après avoir antenne à l’entrée marquée INPUT, en
appuyé sur la touche ENTER. MARKER 1 et MARKER 2 = grâce bas à droite de la face avant.
à ces fonctions, il est possible d’affi-
PEAK SRC = après avoir positionné cher à l’écran deux petits triangles de Nous vous conseillons de régler les
le curseur sur cette ligne, en appuyant référence (voir figures 19 et 20) qui fonctions du premier menu comme indi-
sur ENTER, vous pouvez obtenir l’affi- peuvent être déplacés horizontalement, qué ci-dessous (voir figure 5) :
chage au centre de l’écran du signal au-dessous du signal, en tournant le
avec l’amplitude la plus grande. bouton du codeur (ENCODER). Pour acti- SPAN 30.0
ver ou désactiver les marqueurs ser- CENTER 98.000
RBW – SWP = pour modifier les vez-vous de la touche ENTER. RBW 100 K
valeurs de ces deux paramètres, il est SWP 200 ms
suf fisant d’appuyer sur les touches VF OFF (ou autrement 100 K)
+ ou –. Commençons dBm –12 (voir le nombre en haut
à utiliser l’Analyseur de la colonne)
RUN = en sélectionnant cette fonction
et en appuyant sur la touche ENTER, Pour acquérir la maîtrise des fonctions Pour faire apparaître la valeur 30 dans
la commande commute en STOP et de l’analyseur de spectre, vous pouvez la ligne SPAN, appuyez sur la touche

– Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000


– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >********
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
– Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 VF: off
– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >****** N – 12
U
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
VF: 100K O – 22
N 0 V
U A
– 32
O – 10
V
E – 42
L
SETUP : FIGURE : *STORED* E – 52
STORE 1 STORE 1 >********
T
T – 62
RECALL 1 RECALL 1 MAIN
R
N 0 O
– 72
U N
O –10 I
V C – 82
A dBm

Figure 4 : En positionnant le curseur sur MEM Figure 5 : Pour visualiser les fréquences porteuses
et en appuyant sur ENTER, vous pouvez basculer des stations FM, effectuez les réglages du premier menu
vers le second menu. selon les paramètres indiqués dans cette figure.

ELECTRONIQUE 15 magazine - n° 2
MESURE

– Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 – Marker 1 – Marker 1 – Marker 1
– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >******** – Marker 2 – Marker 2 – Marker 2
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM – M. Delta – M. Delta – M. Delta
VF: off
N –2 N –12 N –20 N –10
U U U U
O – 12 O –22 O –30 O –20
V V V V
A A A A
– 22 –32 –40 –30

E – 32 E –42 E –50 E –40


L L L L
E – 42 E –52 E –60 E –50
T T T T
T – 52 T –62 T –70 T –60
R R R R
O O O O
– 62 –72 –80 –70
N N N N
I I I I
C – 72 C –82 C –90 C –80
A dBm
A dBm
A dBm
A dBm

Figure 7 : Après avoir appuyé sur les touches F1 et 7, le


curseur se positionne sur le nombre en haut de l’échelle.
Figure 6 :
En appuyant, ensuite, sur les touches +/– du clavier
Pour modifier la sensibilité de 10 dB,
numérique, vous pouvez modifier la sensibilité. Le bouton
appuyez sur les touches F1 et 7 puis sur la touche « – ».
du codeur vous permet d’effectuer des variations avec un
pas de 2 dB.

F1, sur la touche 1, tapez 30 et, trum Analyzer + Tracking”. De cette Comment modifier
ensuite, appuyez sur ENTER. façon, la valeur en début d’échelle pas- l’amplitude verticale
sera de –2 à –12 dBm tandis que la de 10 dB à 5 dB
Pour que la valeur 98 MHz apparaisse valeur à fond d’échelle se transformera
sur la ligne CENTER, appuyez sur la en –82 dBm (voir figure 7). Comme vous l’avez remarqué, chaque
touche F1, sur la touche 0, puis tapez carré de l’échelle représente un pas
98 et confirmez avec la touche ENTER. En appuyant à nouveau sur la touche de 10 dB. Mais, pour ef fectuer des
« – », l’échelle démarrera à –20 dBm mesures plus précises vous pouvez
Pour obtenir la valeur de 100 K sur la (la valeur à fond d’échelle sera de –90 ramener cette valeur à 5 dB.
ligne RBW, appuyez sur la touche F1 dBm) tandis qu’en appuyant sur la
puis sur 2 et sur les touches +/– jus- touche « + » cette valeur passera à –10 En admettant avoir réglé l’échelle
qu’à ce que 100 K s’affiche. dBm (voir figure 7). entre –10 dBm (voir figure 8) et –80
dBm, en appuyant sur les touches F1
Pour afficher la valeur de 200 ms sur Si vous utilisez le bouton du codeur, et 9, vous verrez la valeur à fond
la ligne SWP, appuyez sur F1 puis sur vous pourrez modifier le niveau de d’échelle devenir –45 dBm.
3 et ensuite sur les touches +/– jus- l’échelle verticale par pas de 2 dB en
qu’à atteindre la bonne valeur. obtenant ainsi des valeurs de –12, Tous les signaux des stations FM, qui
–14, –16 etc. En augmentant la sen- préalablement s’affichaient sur votre
Pour faire apparaître VF OFF, appuyez sibilité, l’amplitude des signaux aug- écran, disparaîtront (voir figure 8) car ils
sur la touche FILTER qui se trouve au- mente. ont une amplitude inférieure à –45 dBm.
dessous de la ligne “Spectrum Analy-
zer + Tracking”, jusqu’à ce que OFF s’af-
fiche.
– Marker 1 – – Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000
– Marker 2 – – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >********
A chaque démarrage de l’analyseur, – M. Delta – – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
les paramètres se reconfigurent selon N – 10 N – 10
VF: off

la dernière mémorisation. Considérons, U U


O – 20 O – 15
par exemple, que l’échelle aille de –2 V V
A A
dBm (voir le nombre en haut de la – 30 – 20

figure 6) à –72 dBm. Pour que la valeur


E – 40 – 25
E
de dépar t devienne –12 dBm, il est L L
nécessaire d’ef fectuer quelques E – 50 E – 30
T T
réglages. T – 60 T – 35
R R
O O
Si l’amplitude des signaux captés ne N
– 70
N
– 40

dépasse pas les 4 carrés en vertical, I I


C – 80 C – 45
vous devez appuyer sur la touche F1 A dBm A dBm
et sur 7 de façon à ce que le curseur
se positionne en haut de la colonne de
l’échelle. Pour augmenter la sensibilité Figure 8 : En appuyant sur les touches F1 et 9, vous pouvez changer
d’entrée, appuyez sur la touche « – » la valeur de la division de l’échelle de 10 à 5 dB par carré.
placée au-dessous de la ligne “Spec-

ELECTRONIQUE 16 magazine - n° 2
MESURE

Pour pouvoir les visualiser à Comme nous l’avons déjà expli-


nouveau, vous devez appuyer qué, nous pouvons changer la
une seconde fois sur les – Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 sensibilité de lecture de notre
touches F1 et 9. Vous verrez – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >******** appareil, en faisant basculer le
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
alors l’échelle commencer à VF: off pas de chaque carré de 10 dB
N – 50
–50 dBm et non plus à –10 U à 5 dB.
dBm. Tous les signaux FM O – 55
V
s’af ficheront à nouveau et A – 60
En utilisant l’échelle en dBµV,
chaque carré aura un pas de le processus reste identique à
5 dBm (voir figure 9). E – 65 celui adopté pour les dBm (voir
L
E – 70
les figures 11, 12 et 13).
En tournant le bouton du T
T – 75
codeur, vous pouvez modifier
le niveau vertical par pas de
R
O
– 80
Comment
2 dB tout en gardant un pas
N
I
espacer l’affichage
de 5 dB par carré. Pour reve- C
A
– 85
des stations FM
dBm
nir aux valeurs d’échelle ini-
tiales (de –10 à –80 dBm), il Avec une valeur de SPAN de
suffit d’appuyer à nouveau sur 30 MHz, chaque carré repré-
les touches F1 et 9. Figure 9 : Si après avoir changé la division de l’échelle sente un pas horizontal de
en 5 dB vous appuyez encore une fois sur les touches
F1 et 9, la gamme passe des –10 aux –45 dBm de 3 MHz. Dans ces conditions, si
la figure 8 à –50 / –85 dBm. vous recevez plusieurs stations
Comment FM, tous les signaux s’af fi-
passer aux dBµV cheront très proches les uns
haut à droite, écran de droite). En effet, des autres.
A chaque démarrage de l’analyseur, si vous appuyez trop rapidement ou
l’échelle s’exprime toujours en dBm. deux fois de suite, elle pourrait ne pas Pour les espacer, vous devez d’abord
Pour que ce réglage par défaut change s’activer. positionner le curseur sur la ligne
en dBµV, vous devez régler l’échelle sur SPAN, en appuyant sur les touches F1
cette unité de mesure et, avant Si les signaux en examen ont une et 1, ensuite, tourner le bouton du
d’éteindre l’appareil, effectuer une sau- amplitude inférieure à 45 dBµV, vous codeur ou utiliser le clavier pour faire
vegarde de configuration. devrez augmenter la sensibilité d’en- descendre la valeur du SPAN de 30,
trée. Pour ce faire, appuyez sur les puis 20, puis 10, puis 5 MHz selon
Pour passer en dBµV, positionnez le touches F1 et 7 afin de positionner le les nécessités (voir figure 14).
curseur sur la ligne dBm et appuyer sur curseur sur la ligne 105 dBµV et,
la touche ENTER ou sur les touches F1, ensuite, sur la touche « – ». De cette Pendant cette opération, la valeur du
8 et ENTER. L’échelle, qui allait de –2 façon la valeur deviendra 95 dBµV, puis filtre peut passer sur 100 K. Dans ce
dBm à –72 dBm, passera automati- 85 dBµV, etc. L’inverse se passera en cas, vous pouvez soit décider de l’igno-
quement à 105 dBµV / 35 dBµV (voir tapant la touche « + ». rer, soit désactiver le filtre en le fai-
figure 10). sant passer sur OFF grâce à la touche
Grâce au bouton du codeur, vous pou- FILTER.
Note : En appuyant sur la touche F1, vez modifier les niveaux en vertical avec
assurez-vous que cette fonction s’af- un pas de 2 dB, en gardant toujours Toujours avec un SPAN de 30 MHz, en
fiche bien à l’écran (voir figure 10, en un pas de 10 dB par carré. appuyant sur les touches F1 et 4
(PEAK) puis ENTER, vous obtenez le
positionnement au centre de l’écran
de l’amplitude maximale dont la fré-
– Marker 1 – – Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 quence est spécifiée sur la ligne CEN-
– Marker 2 – – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >******** F1
– M. Delta – – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
TER (voir figure 15).
VF: off
N –2 N 105
U U Si vous appuyez maintenant sur la
O O
V
– 12
V
95
touche FILTER, en passant de OFF à
A
– 22
A
85 100 K, 10 K, 1 K, 0,1 K, vous verrez
les tracés des signaux disparaître.
E – 32 E 75
L L
E – 42 E 65 Pour modifier l’amplitude du filtre,
T T positionner le curseur sur la ligne
T – 52 T 55
R R RBW (touches F1 et 2) puis appuyez
O O
N
– 62
N
45 sur les touches +/–. Avec une valeur
I I de 10 K, les signaux FM sont atténués
C – 72 C 35
A A dBµV d’environ 30 dB car le filtre, étant plus
dBm
sélectif, coupe la modulation BF de
150 kHz et élimine donc le bruit de
fond.
Figure 10 : Pour changer l’unité de mesure de dBm en dBµV, appuyez sur les
touches F1, 8 et ENTER. Après avoir appuyé sur la touche F1, assurez-vous que
la fonction est bien activée. Pour en avoir la certitude, évitez d’appuyer trop Si vous choisissez un RBW de 1 K,
rapidement. toutes les fréquences porteuses s’élar-
gissent.

ELECTRONIQUE 17 magazine - n° 2
MESURE

PEAK CENTER
– Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 – Marker 1 –
et PEAK START
– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >******** – Marker 2 –
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM – M. Delta –
Avec les touches F1 et 4, le curseur
N 105
VF: off
N 95 se positionne sur la ligne PEAK. En
U U appuyant sur la touche ENTER, la sta-
O 95 O 85
V V tion FM la plus puissante se porte au
A A centre de l’écran et la ligne CENTER
85 75
en indique la fréquence (voir figure
E 75 E 65
L L
15).
E 65 E 55
T T
T T Nous vous rappelons que cette valeur
55 45
R R a une tolérance et donc qu’une fré-
O O
N 45 N 35 quence de 105,000 MHz pourrait s’af-
I
35
I
25
ficher 105,040 MHz ou 104,960 MHz.
C C
A dBµV A dBµV
Si vous positionnez le curseur sur la
ligne CENTER et appuyez sur ENTER,
Figure 11 : Pour augmenter la sensibilité, appuyez sur les touches F1 et 7 et cette fonction se transforme en START
enfin sur la touche « – ». La valeur, en haut de l’échelle, passe de 105 à 95 et et affiche la valeur de la fréquence au
85 dBµV. En appuyant sur la touche « + » elle change dans la direction opposée, début de la grille.
c’est-à-dire de 85 à 95 et 105 dBµV.
Si vous positionnez le curseur sur PEAK
et appuyez sur F1, touche 1 et ENTER,
le signal avec l’amplitude la plus grande
se déplace sur le côté gauche (voir
– Marker 1 – – Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000
– Marker 2 – – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >********
figure 16). En allant avec le curseur sur
– M. Delta – – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM la ligne START et en tournant le bou-
VF: off
N 95 N 95 ton du codeur, vous pouvez position-
U U
O O
ner ce signal exactement au début du
85 90
V V premier carré de la grille (voir figure
A A
75 85 16). Sur la même ligne sera affichée
la valeur de la fréquence.
E 65 E 80
L L
E 55 E 75 Supposons qu’une fréquence de
T T
T 45 T 70
100,030 ou de 99,985 MHz s’affiche
R R sur la droite de la ligne START. En insé-
O O
N 35 N 65 rant, grâce au clavier numérique, le
I I
C 25 C 60
nombre 100 et en appuyant sur ENTER,
A dBµV A dBµV vous voyez la ligne verticale de la sta-
tion FM, correspondant à la fréquence
exacte de 100,000 MHz, se position-
Figure 12 : En appuyant sur les touches F1 et 9, ner au début du premier carré de
vous pouvez changer la division de l’échelle de 10 en 5 dB par carré. gauche.

Cette fonction, que nous avons nom-


mée START, a une grande utilité dans
le calibrage des émetteurs ou des
– Marker 1 – – Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000
– Marker 2 – – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >********
oscillateurs HF car, en déplaçant la fré-
– M. Delta – – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM quence fondamentale sur la gauche,
VF: off
N 95 N 55 nous avons la possibilité d’obser ver
U U et d’analyser, sur le côté droit de
O 90 O 50
V V l’écran, toutes les fréquences harmo-
A A
85 45 niques et leur amplitude (voir figure
16).
E 80 E 40
L L
E 75 E 35 Note : remarquez que le bouton du
T T
T 70 T 30
codeur permet une incrémentation
R R micrométrique qui devient de plus en
O O
N 65 N 25 plus rapide.
I I
C 60 C 20
A dBµV A dBµV
Définir la fréquence

Figure 13 : Si après avoir changé la division de l’échelle en 5 dB vous appuyez


Si de nombreux signaux apparaissent
encore une fois sur les touches F1 et 9, la gamme passe des 95 / 60 dBµV de sur votre écran et que vous voulez
la figure 12 à 55 / 20 dBµV. connaître leurs fréquences, effectuez
les tâches suivantes.

ELECTRONIQUE 18 magazine - n° 2
MESURE

Appuyez sur les touches F1 et Définir


0 de façon à positionner le cur-
seur sur la ligne CENTER. Sou-
la fréquence
venez-vous que pour basculer – Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000
avec le MARKER
entre START et CENTER il suf- – Marker 2 –
– M. Delta –
RBW 100 K TRCK off
SWP 200 mS RUN
>******10
MEM
(marqueur)
fit d’appuyer sur la touche N 95
VF: off

ENTER. U Vous pouvez utiliser le MARKER


O
V
85
pour définir les fréquences des
Tapez sur les touches la valeur stations FM reçues.
de la fréquence centrale à
obser ver. S’il s’agit de la – Marker 1 – SPAN 10.0 PEAK src CENTER 98.000 Sélectionnez cette fonction en
– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >******
bande FM, le nombre sera 98. – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
appuyant sur les touches F2, 0
Puis, appuyez sur ENTER. N 95
VF:100K et, enfin, ENTER. Un petit cur-
U seur en « V » s’af fichera à
O 85
Si vous souhaitez afficher le V l’écran. Il peut être déplacé en
centre de la gamme CB, tapez horizontal sur le tracé du signal
27 puis ENTER tandis que si grâce au bouton du codeur. A
vous préférez la gamme VHF Figure 14 : En appuyant sur les touches F1 et 1, le chaque position du curseur, la
des radioamateurs, qui trans- curseur se place sur la ligne SPAN. En diminuant la ligne MARKER indiquera les
mettent entre 144 et valeur de cette fonction, on obtient un plus grand valeurs de la fréquence et de
146 MHz, tapez 145 puis espacement entre les signaux des stations FM, l’amplitude exprimée en dBm
améliorant ainsi la lisibilité.
appuyez sur ENTER. ou en dBµV (voir figure 17).

– Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 – Marker 1 – SPAN 30 PEAK src CENTER 105.000
– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >******** – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >********
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
VF: off VF: off
N 95 N 95
U U
O 85 O 85
V V
A A
75 75

E 65 E 65
L L
E 55 E 55
T T
T 45 T 45
R R
O O
35 35
N N
I I
C 25 C 25
A dBµV A dBµV

Figure 15 : En appuyant sur les touches F1 et 4, le curseur se positionne sur la ligne PEAK. Grâce à la touche ENTER,
la porteuse ayant l’amplitude la plus importante se porte au centre de l’écran. Sa valeur s’affiche sur la ligne CENTER.

– Marker 1 – SPAN 30 PEAK src START 83.000 – Marker 1 – SPAN 30 PEAK src START 105.000
– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >****** – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >********
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
VF: 100K VF: off
N 95 N 95
U U
O 85 O 85
V V
A 75

E 65
L
E 55
T
T 45
R
O
35
N
I
C 25
A dBµV

Figure 16 : Si vous placez le curseur sur la ligne CENTER et si vous appuyez sur la touche ENTER, cette fonction devient
START. Maintenant, grâce aux touches F1 et 4, déplacez le curseur sur PEAK et appuyez sur ENTER. La porteuse avec
l’amplitude la plus importante se positionne sur la limite gauche de la grille.

ELECTRONIQUE 19 magazine - n° 2
MESURE

– Marker 1 – SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 –56 92.000 SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000
– Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >****** – Marker 2 – RBW 100 K TRCK off >********
– M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM – M. Delta – SWP 200 mS RUN MEM
VF: off VF: off
N 0 N – 20
U U
O – 10 O – 30
V V
A – 40

E – 50
L
E – 60
T
T – 70
R
O
– 80
N
I
C – 90
A dBm

Figure 17 : Positionnez le curseur sur la ligne MARKER 1 à l’aide des touches F2 et 0. Après avoir appuyé sur ENTER, le
curseur en « V » apparaît et peut être positionné sur un point quelconque du signal grâce au bouton du codeur (ENCODER).
La fréquence et l’amplitude du point sélectionné par ce marqueur s’affichent à la ligne MARKER.

Si l’analyseur a été réglé sur l’unité de Pour sélectionner le MARKER 2, d’amplitude, exprimée en dBm ou en
mesure dBm et vous désirez changer appuyez sur F2, touche 1 et ENTER. dBµV, et l’écart en MHz entre les deux
en dBµV, appuyez sur les touches F1, signaux, s’af fichent sur la ligne M.
puis 8 et ENTER. Placez d’abord le curseur sur le MAR- DELTA (voir figure 18).
KER 1, puis appuyez sur ENTER et posi-
tionnez le marqueur sur le premier Vous remarquerez que les symboles
Comment utiliser signal à l’aide du bouton du codeur (voir des curseurs ainsi que les valeurs affi-
les deux MARKER figure 17). chées à l’écran ont une petite instabi-
(marqueurs) lité.
Maintenant, déplacez le curseur sur la
La présence d’un deuxième marqueur ligne MARKER 2 et, après avoir appuyé Pour y remédier et rendre l’image à
élargit les possibilités de mesure de sur ENTER, choisissez le signal sur nouveau fixe, tapez sur la touche F1
notre appareil. Vous pouvez lire simul- lequel vous positionnerez le deuxième puis sur la touche 6 et sur ENTER.
tanément les valeurs de deux fré- marqueur (voir figure 18). La fréquence
quences et leur amplitude respective et l’amplitude des points sélectionnés La ligne RUN, placée au-dessous de
ou encore, la différence en MHz entre par les marqueurs sont affichées sur TRCK, se change en STOP (voir figure
deux ondes porteuses. les lignes des deux MARKER. L’écart 19).

–56 92.000 SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 –56 92.000 SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000
–53 103.000 RBW 100 K TRCK off >******** –53 103.000 RBW 100 K TRCK off >********
3 11.000 SWP 200 mS RUN MEM 3 11.000 SWP 200 mS STOP MEM
VF: off VF: off
N – 20 N – 20
U U
O – 30 O – 30
V V
A – 40
A – 40

E – 50 E – 50
L L
E – 60 E – 60
T T
T – 70 T – 70
R R
O O
– 80 – 80
N N
I I
C – 90 C – 90
A dBm A dBm

Figure 18 : En appuyant sur F2 et 1, le curseur se positionne


Figure 19 : En appuyant sur les touches F1 et 6, le curseur
sur la ligne MARKER 2. Toujours à l’aide de la touche ENTER
se positionne sur la ligne RUN. Grâce à la touche ENTER,
et du bouton du codeur, placez un deuxième marqueur sur
cette fonction se transforme en STOP et l’image du signal
un autre point du signal. L’écart en MHz et l’écart
affichée à l’écran devient fixe. Pour rétablir le balayage
d’amplitude qui existe entre les deux points fixés par les
du signal, il suffit de taper à nouveau sur la touche ENTER.
deux marqueurs sont affichés à la ligne M. DELTA.

ELECTRONIQUE 20 magazine - n° 2
MESURE

–56 92.000 SPAN 30.0 PEAK src CENTER 98.000 – Marker 1 – Marker 1 – Marker 1
–53 103.000 RBW 100 K TRCK off >******** – Marker 2 – Marker 2 – Marker 2
3 11.000 SWP 200 mS STOP MEM – M. Delta – M. Delta – M. Delta
VF: off
N – 20 N 87 N 87 N 47
U U U U
O – 30 O 77 O 82 O 42
V V V V
A A A A
– 40 67 77 37

E – 50 E 57 E 72 E 32
L L L L
E – 60 E 47 E 67 E 27
T T T T
T – 70 T 37 T 62 T 22
R R R R
O O O O
– 80 27 57 17
N N N N
I I I I
C – 90 C 17 C 52 C 12
A dBm A dBµV A dBµV A dBµV

Figure 20 : Si la lecture des valeurs sur la ligne MARKER Figure 21 : La sensibilité maximale en dBµV, avec un pas
2 devient difficile (voir figure 19), déplacez le curseur sur de 10 dB par carré, s’obtient quand le nombre en haut de
une autre ligne, comme par exemple TRCK. Faire de même l’échelle est égal à 87 dBµV. En appuyant sur les touches
pour la lecture des valeurs sur la ligne MARKER 1. F1 et 9, le pas de l’échelle passe à 5 dB par carré (voir figure
centrale). Pour augmenter la sensibilité, appuyez à nouveau
sur F1 et 9 de façon à ce que l’échelle débute à une valeur
de 47 dBµV.

– Marker 1 – Marker 1 – Marker 1 En appuyant encore sur les touches F1 et 9, l’échelle passe
– Marker 2 – Marker 2 – Marker 2 à 47 dBµV / 12 dBµV (voir figure 21 à droite) et la sensibilité
– M. Delta – M. Delta – M. Delta
augmente.
N –20 N –20 N –60
U U U
O –30 O –25 O –65 Vous pouvez rétablir le pas de 10 dB en appuyant toujours sur
V V V
A A A les touches F1 et 9.
–40 –30 –70

E –50 E –35 E –75


L L L
E –60 E –40 E –80
T T T
T –70 T –45 T –85
R R R
O O O
N –80 N –50 N –90
I I I
C –90 C –55 C –95
A dBm
A dBm
A dBm

Figure 22 : La sensibilité maximale en dBm, avec un pas


de 10 dB par carré, s’obtient quand le nombre en haut
de l’échelle est égal à –20 dBm. En appuyant sur les
touches F1 et 9, le pas de l’échelle passe à 5 dB par
carré (voir figure centrale). Pour augmenter la sensibilité,
appuyez à nouveau sur F1 et 9 de façon à ce que l’échelle
débute à une valeur de –60 dBm.

Pour rétablir le balayage, appuyez à nouveau sur ENTER et


la fonction repasse alors de STOP à RUN.

La sensibilité maximale en dBµV

La sensibilité maximale en dBµV, avec un pas de 10 dB


par carré, s’obtient en réglant l’échelle entre 87 dBµV (voir
figure 21 en haut à gauche) et 17 dBµV (en bas de la
même découpe d’écran).

Si vous modifiez le pas de 10 dB en 5 dB, en appuyant sur


les touches F1 et 9, l’échelle passe à 87 dBµV / 52 dBµV
(voir figure 21 au centre).

ELECTRONIQUE 21 magazine - n° 2
MESURE

– Marker 1 – Marker 1 – Marker 1 – Marker 1 – Marker 1 – Marker 1


– Marker 2 – Marker 2 – Marker 2 – Marker 2 – Marker 2 – Marker 2
– M. Delta – M. Delta – M. Delta – M. Delta – M. Delta – M. Delta

N 147 N 147 N 107 N 40 N 40 N 0


U U U U U U
O 137 O 142 O 102 O 30 O 35 O –5
V V V V V V
A A A A A A
127 137 97 20 30 –10

E 117 E 132 E 92 E 10 E 25 E –15


L L L L L L
E 107 E 127 E 87 E 0 E 20 E –20
T T T T T T
T 97 T 122 T 82 T –10 T 15 T –25
R R R R R R
O O O O O O
N 87 N 117 N 77 N –20 N 10 N –30
I I I I I I
C 77 C 112 C 72 C –30 C 5 C –35
A dBµV A dBµV A dBµV A dBm
A dBm
A dBm

Figure 23 : La sensibilité minimale en dBµV, avec un pas Figure 24 : La sensibilité minimale en dBm, avec un pas
de 10 dB par carré, s’obtient quand le nombre en haut de de 10 dB par carré, s’obtient quand le nombre en haut de
l’échelle est égal à 147 dBµV. En appuyant sur les touches l’échelle est égal à 40 dBm. En appuyant sur les touches
F1 et 9, le pas de l’échelle passe à 5 dB par carré (voir F1 et 9, le pas de l’échelle passe à 5 dB par carré (voir
figure centrale). Pour diminuer la sensibilité, appuyez à figure centrale). Pour diminuer la sensibilité, appuyez à
nouveau sur F1 et 9 de façon à ce que l’échelle débute à nouveau sur F1 et 9 de façon à ce que l’échelle débute à
une valeur de 107 dBµV. une valeur de –35 dBm.

La sensibilité quand l’échelle est réglée entre 40


maximale en dBm dBm (voir figure 24 en haut à gauche) Note de la Rédaction
et –30 dBm (en bas de la même Vous avez été nombreux à nous
La sensibilité maximale en dBm, avec découpe d’écran). Pour modifier la demander les caractéristiques com-
un pas de 10 dB par carré, s’obtient gamme de l’échelle (voir figure 24 au plètes de l’analyseur de spectre. Ces
en réglant l’échelle entre –20 dBm (voir centre et à droite), suivez la méthode caractéristiques devaient être publiées
à la fin de cette série. Pour ne pas
figure 22 en haut à gauche) et –90 dBm utilisée pour les dBµV.
prolonger votre attente, nous vous
(en bas de la même découpe d’écran). livrons le tableau ci-dessous dès ce
Pour modifier la gamme de l’échelle (voir NUOVA ELETTRONICA mois-ci.
figure 22 au centre et à droite), suivez A suivre ◆◆◆
la méthode utilisée pour les dBµV.

La sensibilité Tableau des caractéristiques


minimale en dBµV de l’Analyseur de Spectre
Gamme de fréquences .............................. 100 kHz à 1 GHz*
La sensibilité minimale en dBµV, avec Impédance d’entrée ................................. 50 Ω
un pas de 10 dB par carré, s’obtient Résolutions RBW ...................................... 10 - 100 - 1 000 kHz
quand l’échelle est réglée entre Dynamique .............................................. 70 dB
147 dBµV (voir figure 23 en haut à Vitesses de balayage ................................ 50 - 100 - 200 ms
gauche) et 77 dBµV (en bas de la 0,5 - 1 - 2 - 5 s
même découpe d’écran). Span ....................................................... 100 kHz à 1 GHz
Pas du fréquencemètre ............................. 1 kHz
En appuyant sur les touches F1 et 9, Puissance max admissble en entrée .......... 23 dBm (0,2 W)
le pas de chaque carré passe de 10 dB Mesure de niveau ..................................... dBm ou dBµV
à 5 dB et l’échelle passe sur la gamme Marqueurs de référence ............................ 2 avec lecture de fréquence
comprise entre 147 dBµV et 112 dBµV Mesure .................................................... du ∆ entre 2 fréquences
(voir figure 23 au centre). En appuyant Mesure de l’écart de niveau ...................... entre 2 signaux en dBm ou dBµV
une deuxième fois sur les mêmes Echelle de lecture ..................................... 10 ou 5 dB par division
touches, l’échelle passe à 107 dBµV / Mémorisation ........................................... des paramètres
72 dBµV (voir figure 23 droite). Vous Mémorisation ........................................... des graphiques
pouvez rétablir le pas de 10 dB en Fonction RUN et STOP .............................. de l’image à l’écran
appuyant toujours sur les touches F1 Fonction de recherche du pic max .............. (PEAK SRC)
et 9. Fonction MAX HOLD .................................. (fixe le niveau max)
Fonction Tracking ..................................... gamme 100 kHz à 1 GHz
Niveau Tracking réglable de ....................... –10 à –70 dBm
La sensibilité Pas du réglage niveau Tracking .................. 10 - 5 - 2 dB
minimale en dBm Impédance de sortie Tracking .................... 50 Ω
* La fréquence maximale garantie est de 1 GHz mais, en pratique, vous devriez
La sensibilité minimale en dBm, avec pouvoir la dépasser de plusieurs dizaines de MHz.
un pas de 10 dB par carré, s’obtient

ELECTRONIQUE 22 magazine - n° 2
TÉLÉVISION

Un émetteur
de té
télévison
audio/vidé
audio/vidéo miniature
miniature
Qui n’a jamais rêvé de pouvoir regarder sur la télé de la chambre à coucher,
un film préalablement enregistré sur cassette, bien allongé dans son lit
douillet, alors que l’unique magnétoscope se trouve dans le salon ? Le rêve
est à votre portée avec le mini-émetteur de télévision que nous vous proposons
dans cet article.

n faisant le tour les étages haute fréquence sont


des magasins, très élaborés et souvent diffi-
vous avez peut- cile à mettre en œuvre.
être eu l’occasion
de remarquer des Encore une fois c’est la
appareils nommés « video- société Aurel qui, avec son
sender », installés à côté des nouveau module hybride en
téléviseurs en démonstration. CMS MAV-VHF224, nous
Ce sont des mini-émetteurs de ouvre les por tes d’accès
télévision étudiés pour rayonner à un grand nombre d’ap-
des images et des sons dans un champ plications.
limité comme un appartement ou une mai-
son. Dans la plupart des cas, ce genre d’ap- Ce module se présente comme un simple circuit
pareils fonctionne sur le dernier canal VHF H2 imprimé à 11 broches disposées sur un seul côté, qui peut
(bande III) ou en UHF (bande IV et V) et est équipé d’un être monté en vertical sur n’importe quel autre circuit sup-
étage HF de très faible puissance. port. Cette petite merveille est équipée d’un oscillateur HF
fonctionnant sur 224,5 MHz, ce qui correspond au canal
Ces mini-émetteurs sont très utiles lorsqu’il s’agit de trans- TV H2, le dernier de la bande VHF.
mettre, par exemple un film sur plusieurs téléviseurs dis-
posés dans des endroits différents mais dans un espace Le module dispose d’une sortie antenne (qui peut être un
limité. simple morceau de fil rigide d’environ 30 cm) sur 75 Ω et
d’entrées séparées pour la BF et le signal vidéo.
L’utilisation de ces appareils vous évitera de réaliser des La sensibilité pour le signal BF est de 1 Vpp sur une impé-
circuits câblés, sûrement plus complexes et moins écono- dance d’entrée de 100 kΩ.
miques, qui réclament beaucoup de matériel de main- Pour le signal vidéo, les valeurs sont standards : 1 Vpp sur
d’œuvre et de temps ! 75 Ω.

La réalisation d’un mini-émetteur de télévision n’est pas à Ce module est fourni déjà calibré et parfaitement syntonisé
la portée de la plupart des passionnés d’électronique car sur sa fréquence de travail. Seuls les composants exté-

ELECTRONIQUE 24 magazine - n° 2
TÉLÉVISION

rieurs essentiels pour son fonctionne-


ment seront à monter sur un circuit
imprimé séparé.

A ce propos, en « gonflant » le signal


de sortie avec un booster HF, composé
d’un seul transistor haute fréquence,
il est possible de construire une petite
station de télévision privée ! Attention,
toutefois, à la réglementation en
vigueur !

Fonctionnement
du montage
Maintenant, en partant du schéma élec-
trique, allons analyser le fonctionne-
ment de notre émetteur télé.

Vous remarquerez que, en plus du


module Aurel (U3), le circuit inclut deux Notre émetteur télé audio/vidéo miniature est capable de transmettre un film ou
amplis opérationnels, très utiles dans une image quelconque vers un ou plusieurs récepteurs de télévision placés à
la section audio, tandis que le signal l’intérieur d’un appartement ou d’une villa. Il fonctionne en VHF sur le canal H2.
vidéo a une entrée directe. Equipé d’entrées audio et vidéo séparées, il représente la solution idéale dans
l’utilisation de microcaméras CCD ou CMOS. Associé à un amplificateur de puissance,
cet appareil devient alors un émetteur de télévision à part entière (attention à la
Pour la section phonique, nous avons législation !).
prévu un étage universel qui permet de
gérer indifféremment un microphone
de type « électret » (capsule à deux fils), le module hybride. Le niveau peut être ce qui permet l’utilisation du micro-
la sor tie audio d’un magnétoscope, réglé par le trimmer R7. De cette façon, phone ou de l’entrée à haut niveau, les
celle d’un préampli BF ou d’une il est possible d’adapter le circuit en gains étant identiques sur les lignes
caméra. fonction du microphone choisi, en rédui- R8 et R11 (condensateurs de couplage
sant l’amplification dans le cas d’un C5 et C10).
Obser vons, maintenant, la par tie de électret à jFET (amplifié) et en l’aug-
circuit réalisée autour des amplis opé- mentant au maximum quand il s’agit Si on désire utiliser le signal d’une
rationnels U1a et U1b. Le signal élec- d’un microphone passif. caméra ou d’un magnétoscope, on doit
trique prélevé aux broches de la cap- fermer le microswitch (mini-interrup-
sule MIC et produit par les voix, sons Le signal audio sor tant du premier teur) S1, de façon à exclure la partie
ou bruits extérieurs, est envoyé à l’aide ampli opérationnel est transmis, grâce concernant U1b en évitant ainsi que
du condensateur C2, à l’entrée de l’am- au condensateur C5, à l’entrée du des interférences n’affectent l’entrée
plificateur non inverseur (U1a). Le gain second ampli opérationnel où il est (broche 2) du module Aurel.
de ce dernier est suffisamment élevé mélangé avec le signal appliqué à l’en-
(entre un minimum de 1 et un maxi- trée de ligne IN AUDIO. En effet, U1b Ce signal d’entrée de U3 est découplé
mum de 230) pour piloter correctement est configuré en mélangeur-inverseur, par le condensateur C9 qui garantit la

Figure 1 : Schéma de l’émetteur de télévision audio/vidéo miniature.

ELECTRONIQUE 25 magazine - n° 2
TÉLÉVISION

séparation des circuits de polarisation aux broches 3 (pour U1a) et 5 (pour être constituée d’un simple morceau
et optimise le transfer t du signal qui U1b). Les broches de sortie 1 et 7 ont, de fil de cuivre rigide de 33 cm ce qui
sera rayonné, après modulation, avec en position de repos, les mêmes représente 1/4 d’onde. Cette antenne
le signal vidéo. niveaux de tension. rudimentaire assurera un rayonnement
dans un champ d’environ 30 mètres.
Le trimmer R10 règle le volume de l’en- Le condensateur C3 filtre les éventuels Pour atteindre des distances supé-
trée AUDIO IN à haut niveau, en rédui- signaux parasites afin d’éviter qu’ils ne rieures, il est nécessaire d’utiliser une
sant l’amplitude du signal BF si elle est modulent les signaux des deux amplis antenne demi-onde (66 cm) ou onde
trop forte. opérationnels. entière (1,33 mètre).

Pour terminer la description du bloc En revenant sur U3, voyons quel est le Il est également possible d’utiliser une
basse fréquence, nous signalerons chemin du signal vidéo. A travers la antenne TV reliée au circuit par un câble
que les deux amplis opérationnels prise RCA « IN VIDEO », le signal arrive coaxial de 75 Ω.
sont polarisés sur l’entrée non inver- à la broche d’entrée 4. Son niveau est
seuse avec la moitié de la tension prin- le niveau standard soit 1 Vpp sur 75 Ω Le circuit que nous avons réalisé fonc-
cipale (celle présente entre la broche même si une amplitude allant jusqu’à tionne sous une tension de 12 V et
8 et la masse) de façon à simuler le 1,2 Vpp peut être admise. Les broches consomme environ 100 milliampères,
zéro de référence car la masse coïn- 1, 3, 7 et 10 du module Aurel sont dont 90 utilisés par le seul module
cide avec le pôle négatif de l’alimen- reliées à la masse tandis que la broche hybride.
tation. 8 est alimentée avec une tension sta-
bilisée de 5 V. L’alimentation doit être appliquée entre
Le niveau de polarisation est fixé par les points + V et la masse, c’est-à-dire
le diviseur constitué par les résistances L’antenne d’émission est reliée à la sur la prise prévue à cet effet et mon-
R3 et R4 et est appliqué directement broche 11 du même module. Elle peut tée sur le circuit imprimé.

Liste des composants


R1 : 4,7 kΩ C7 : 100 µF 25 V élect.
R2 : 2,2 kΩ C8 : 100 nF multicouche
R3 : 10 kΩ C9 : 100 nF multicouche
R4 : 10 kΩ C10 : 100 nF multicouche
R5 : 2,2 kΩ D1 : diode 1N4007
R6 : 100 Ω U1 : double ampli-op LM358
R7 : trimmer 470 kΩ U2 : régulateur 7805
R8 : 4,7 kΩ U3 : MAV-VHF 224 (module Aurel)
R9 : 47 kΩ S1 : dip-switch 1 mini-interrupteur
R10 : trimmer 47 kΩ MIC : microphone électret
R11 : 4,7 kΩ ANT : antenne
C1 : 100 µF 25 V élect.
C2 : 100 nF multicouche Divers :
C3 : 10 µF 25 V élect. - prises RCA pour circuit imprimé (2)
C4 : 150 pF céram. - support 2 x 4 broches
C5 : 100 nF multicouche - prise d’alimentation
C6 : 470 µF 25 V élect. - circuit imprimé réf. S272

Figure 2 : Dessin du circuit imprimé échelle 1. Figure 3 : Plan d’implantation des composants.

ELECTRONIQUE 26 magazine - n° 2
TÉLÉVISION

Le tableau présenté ci-dessous, vous effectuer vos réglages et quand acti-


montre comment paramétrer l’émet- ver la capsule microphonique ou l’en-
teur TV en fonction de l’appareil trée IN AUDIO à haut niveau.
auquel il est connecté (magnéto-
scope, caméra CCD ou CMOS, syn- Ce tableau concerne exclusivement
thétiseur d’images, etc.). Nous vous la section audio car la vidéo est tou-
indiquons aussi sur quels trimmers jours connectée à l’entrée IN VIDEO.

SOURCE A/V ENTREE AUDIO TRIMMER MIC S1


VCR IN AUDIO R10 INACTIVE OUI
CAMERA IN AUDIO R10 INACTIVE OUI
ELECTRET MIC R7 ACTIVE NON
ORDINATEUR IN AUDIO R10 INACTIVE OUI

Le cœur de l’émetteur de télévision miniature.


Nous avons pu réaliser cet émetteur d’une façon très Voici les principales
simple grâce au nouveau module hybride produit par la caractéristiques techniques constructeur
société Aurel. Ce microcircuit inclut tous les éléments
nécessaires à l’émission de télévision en bande VHF. - puissance de sortie sur l’antenne : 1 mW / 75 Ω
En effet, il incorpore un oscillateur, un modulateur, un - tension d’alimentation : 5 V
amplificateur et un filtre passe-bas en sortie. - courant absorbé : 90 mA (typique)
- intermodulation du 3ème ordre : meilleure de – 60 dBm
Le MAV-VHF224, est un composant de dimensions - fréquence vidéo : 224,5 MHz (± 75 kHz)
réduites : 28 x 25 x 8 mm disposant de 8 sorties au - vidéo : modulation d’amplitude négative PAL
pas de 2,54 mm. - sensibilité à l’entrée vidéo : 1,2 Vpp (max.)
- fréquence audio : 5,5 MHz
- audio : modulation de fréquence avec déviation de ± 70 kHz
- sensibilité / impédance à l’entrée audio : 1 Vpp / 100 kΩ
MODULATEUR Filtre P.-B. - préaccentuation : 50 µs.

Oscillateur L.

1 2 3 4 7 8 10 11

Figure 4 :
Schéma synoptique du module émetteur de télévision.

1 : masse 07 : masse
2 : entrée audio 08 : alimentation +5 V
3 : masse 10 : masse
4 : entrée vidéo 11 : antenne.

L’hybride inclut un double


modulateur audio/vidéo
qui agit sur un oscillateur
très stable réglé à 224,5
(fréquence du signal vidéo)
et donc à la limite des VHF
(canal TV H2), tandis que
le signal audio est à
5,5 MHz avec une dévia-
tion FM de ±70 kHz. Le
système révèle ses per-
formances dans la transmission d’un signal exempt de
parasites et d’une excellente linéarité. Un circuit de
préaccentuation des fréquences hautes est incorporé
dans la section audio afin de limiter le niveau de bruit
à la réception.

ELECTRONIQUE 27 magazine - n° 2
TÉLÉVISION

Réalisation pratique Avant toute chose, choisissons la Où trouver


source de signal que nous avons l’in- les composants
Commencez par réaliser le circuit tention de transmettre et connectons-
imprimé en suivant votre méthode habi- la à l’émetteur grâce aux deux entrées Le dessin du circuit imprimé ainsi que
tuelle. Ensuite, soudez les résistances RCA. la liste des composants étant fournis,
et la diode D1, dont la cathode est vous pouvez vous approvisionner auprès
mise en évidence par la bague colorée. Si aucun signal n’est à capter par le des annonceurs de la revue ou de votre
Soudez le support à 2 x 4 broches pour microphone incorporé au montage, il fournisseur habituel. Pour ceux qui pré-
le double ampli opérationnel U1 en dis- est conseillé de désactiver le circuit au fèrent le « tout prêt » la réalisation d’un
posant l’encoche détrompeur vers R9. moyen du dip-switch S1. kit a été confiée à la société Comelec.
Continuez par la mise en place des
deux trimmers, du dip-switch S1 et les Cette opération nous permettra d’évi-
condensateurs, en faisant attention à ter un mélange intempestif entre le
leurs polarités. signal d’entrée AUDIO IN et les sons
captés par le microphone, réduisant
Montez le circuit intégré 7805 en pla- ainsi l’éventuel bruit de fond généré
çant sa face métallisée vers l’extérieur par le premier étage d’amplification
du circuit (vers C8) et soudez ses microphonique.
pattes.
L’étape suivante concerne le réglage
Soudez ensuite le module TV U3 dont des niveaux des trimmers R7 (pour l’en-
la broche 1 doit être dirigée à l’opposé trée microphonique) et R10 (pour celle
de l’emplacement ANT. à haut niveau). Pour ce faire, nous
devons alimenter notre appareil avec
Si vous désirez transmettre des images une alimentation standard pouvant four-
et des sons provenant d’une caméra nir entre 12 et 15 volts sous, au moins,
CCD ou CMOS qui n’est pas équipée 100 milliampères.
de microphone, vous pouvez utiliser
une capsule électret. Elle peut être Allumons la télévision et recherchons
montée directement sur le circuit le canal H2 de la bande III. A ce pro-
imprimé, ou y être reliée par un câble pos, il est important de savoir que cer-
blindé BF. Bien entendu, le négatif (élec- tains constructeurs ont des normes
trode raccordée au boîtier du micro) par ticulières. De ce fait, vous devez
doit être connecté à la masse tandis consulter le mode d’emploi de votre
que le positif doit être relié à S1, R1 appareil avant de commencer une
et C2. recherche.

Pour terminer le montage de l’émetteur Une fois que vous avez trouvé le bon
il faut souder, toujours sur le circuit canal, répétez l’opération sur vos
imprimé, une prise alimentation afin de autres récepteurs de télévision.
pouvoir y raccorder une alimentation
standard universelle fournissant du
12 V que l’on trouvera facilement dans Conclusion
le commerce.
Vous voilà opérateur de télévision !
Enfin, il est conseillé d’installer deux Attention de ne pas sortir du cadre de
prises RCA femelles de type horizontal la législation. De nombreuses applica-
(voir la photo du prototype), une pour tions, allant de la surveillance au cir-
l’entrée AUDIO IN et l’autre pour l’en- cuit de télévision privé, peuvent être
trée VIDEO IN. Ces prises permettront envisagées grâce à cet émetteur TV
la connexion des sources de signaux audio/vidéo.
en provenance de magnétoscopes,
caméras, etc.

Naturellement, avant tout essai, n’ou-


bliez pas de raccorder une antenne à
l’emplacement prévu. Le module Aurel
n’apprécierait pas l’absence de moyen
de rayonnement et risquerait de pas-
ser de vie à trépas en quelques ins-
tants.

Essai de l’émetteur TV
Une fois le montage terminé, nous
allons maintenant effectuer la tradi-
tionnelle phase d’essai de l’appareil.

ELECTRONIQUE 28 magazine - n° 2
CONTRÔLE

Radiocommande
400 mW
avec module Aurel
Aurel

Voici un émetteur et un récepteur de télécommande codé monoca-


nal de forte puissance assurant une grande portée.
Les 400 mW sur 433,92 MHz du module Aurel permettent en ter-
rain dégagé d’atteindre une portée de 2 à 5 km.

ne nouvelle étoile brille dans l’univers des radio- tant la tension d’alimentation à 18 volts, le module HF est
commandes ! capable de rayonner une puissance d’environ 1 watt !

Voici un émetteur et un récepteur pour radio- Bien évidemment, l’utilisation de l’émetteur à une telle puis-
commande codée monocanal de grande effica- sance doit se faire en veillant à ce que l’appareil ne sur-
cité. Les 400 mW du nouveau module émetteur Aurel per- chauffe pas. Pour cela, le respect de pauses pendant l’uti-
mettent un rayonnement à des distances allant jusqu’à 5 lisation suffira à éviter la panne.
kilomètres.
Le projet que nous vous proposons dans cet article, a pour
Le module hybride TX-SAW Boost, de chez Aurel, remplace le but de réaliser un appareil composé de deux éléments fixes.
déjà performant TX433-SAW. Cette fois, avec une alimenta- Il ne s’agit pas, en effet, d’un mini émetteur portatif dont
tion de 12 V, l’émetteur est capable de fournir à l’antenne on connaît les habituelles applications (le pilotage du por-
(d’impédance 50 Ω) un signal de 400 mW. Cette puissance tail ou de l’antivol de notre maison, etc.), nécessitant une
permet d’effectuer des liaisons, avec un récepteur classique puissance moindre.
(comme ceux réalisés avec un RF290), dans un rayon de plu-
sieurs kilomètres. Sa forme et ses dimensions sont celles La radiocommande que nous avons réalisée of fre bien
caractéristiques des produits hybrides de chez Aurel. d’autres possibilités d’application : la transmission d’alarmes
ou de commandes à distance, le télécontrôle d’appareils
L’émetteur est piloté par quartz et fonctionne à la fréquence sans fils, etc.
de 433,92 MHz. Son étage amplificateur est capable de
fournir une puissance de 400 mW, insolite pour ce genre Pour vous donner un exemple pratique, nous pouvons ima-
de micro circuit. Mais, chose encore plus étonnante, en por- giner avoir installé l’émetteur sur notre automobile pour

ELECTRONIQUE 29 magazine - n° 2
CONTRÔLE

transmettre à distance, dans un endroit


de notre préférence, son signal Le module TX-SAW Boost Aurel
d’alarme. De cette façon, nous pou- Le module Aurel, émetteur hybride
vons contrôler à tout moment si la voi- 400 mW en CMS à 433,92 MHz, uti-
ture est en danger et, dans cette hypo- lisé dans cette radiocommande, met Filtre P.-B.
thèse, repérer sa position, avant, bien en évidence d’exceptionnelles per- OSCILLATEUR
sûr, qu’elle ne se soit trop éloignée ! formances bien qu’équipé d’un simple SAW
circuit intégré. Le TX-SAW peut rayon-
ner sur son antenne (à 50 Ω) une
Analyse des schémas puissance HF de 400 mW sous une
tension d’alimentation de 12 V, piloté 1 2 4 5 7 9 11 12 13 15
Occupons-nous, maintenant, d’analy- en mode on/off avec des signaux type
ser les schémas de la radiocommande TTL (0/5 V). Cette puissance peut être Schéma synoptique du module
(émetteur et récepteur) et de com- portée jusqu’à 1 W, avec une tension émetteur à 400 mW de chez Aurel.
prendre leurs principes de fonctionne- d’alimentation de 18 V (maximum
ment. conseillée). Ce module peut assurer
des transmissions à plusieurs kilo- L’hybride, présenté ici, a été étudié
Sur le schéma électrique de l’émetteur, mètres sans provoquer d’interférence, pour être modulé en amplitude en
dans la figure 1, vous remarquez la pré- même sur ses propres broches d’ali- mode on/off, c’est-à-dire, avec des
sence d’un codeur U1. Sa fonction est mentation et de contrôle. signaux type TTL à des niveaux de ten-
de rendre possible l’activation du relais sion de 0 V et 5 V.
du récepteur lorsque le signal codé
envoyé par l’émetteur, est égal à celui L’oscillateur s’actionne quand la
programmé sur ledit récepteur. Ce sys- broche de contrôle (2) est à l’état
tème d’identification représente une logique 1 (5 V) et se désactive, quand
sécurité pour le système. elle est à l’état logique 0 (0 V).

Vous remarquez aussi le module émet- Cette dernière condition est obtenue
teur TX-SAW Boost (U3) ainsi qu’un en reliant cette broche à la masse,
étage logique de commande servant à grâce à une résistance de 4,7 kΩ.
piloter l’étage d’émission pour l’envoi
du signal au récepteur.
condition similaire à celle que l’on logique 1, et de décodeur, quand elle
Les phases de fonctionnement de cet obtiendrait en appuyant sur le poussoir est au niveau logique 0.
appareil sont ici résumées : P1. Les résistances R3 et R4 forment
un diviseur de tension qui polarise T1, Dans notre circuit, nous avons utilisé
- En activant l’étage logique de com- jusqu’à sa saturation. Ce transistor PNP deux groupes de mini interrupteurs
mande, le relais RL1 est excité et devient conducteur et le courant le tra- (dip-switch), un de 10 et l’autre de 2.
assure l’alimentation du codeur (U1) versant excite la bobine du relais RL1 Ceci nous permet de choisir parmi
et du module hybride (U3). qui, à son tour, alimente le circuit de 4 096 combinaisons différentes, sélec-
- Le codeur produit son code en fonc- l’étage d’émission. tionnables au moyen des 12 mini-inter-
tion de la programmation de ses dip- rupteurs reliés à autant de broches de
switchs (mini interrupteurs) DS1 et Cette condition, mise en évidence par U1. Pour régler les 12 bits de U1, nous
DS2, et pilote l’entrée des données sur la diode LED LD1, est invariable tant devons basculer, selon notre choix, les
la broche 2 du module émetteur U3. qu’une tension est appliquée sur l’en- mini-interrupteurs entre les deux posi-
- U3 rayonne le signal HF, correspon- trée « IN » ou que le poussoir P1 reste tions identifiant les états logiques 1
dant au code reçu, par l’intermédiaire appuyé. et 0.
de son antenne.
Le circuit intégré régulateur U2 conver- L’absence, sur le circuit, de résistances
La compréhension du fonctionnement tit à 5 volts la tension d’alimentation de pull-up est due au fait que
détaillé de l’étage logique de com- pour le codeur de l’étage d’émission, l’UM86409 les intègre déjà. Le codeur
mande, est également importante. car ce module nécessite des signaux U1 produit le codage dès son activa-
en entrée de type TTL (0/5 V). Le tion et le transmet, à travers la broche
Ce circuit s’active par une commande module émetteur (U3), fonctionnant 17, à l’entrée des données de l’émet-
à impulsion électrique appliquée à l’en- sous 12 volts (permettant d’obtenir les teur hybride U3.
trée « IN » capable de recevoir une ten- 400 mW sur l’antenne), reçoit l’ali-
sion comprise entre 5 et 20 volts (le mentation directe fournie par RL1, au Il faut préciser que, comme tous les
pôle positif est celui du côté de la résis- travers de la self de choc L1. modules émetteurs pour radiocom-
tance R1). mandes, le TX-SAW (U3) fonctionne, en
mode on/off, à modulation d’amplitude.
La diode D3, protège le circuit opto- Le codage utilisé En effet, il rayonne une HF de
coupleur FC1 contre une éventuelle 433,92 MHz seulement lorsque sa
inversion de polarité. La diode émet- Le composant en charge du codage et broche d’entrée des données est à
trice, dans FC1, se polarise et provoque du décodage est un circuit intégré réver- l’état logique 1, dans le cas opposé
la conduction du phototransistor relié sible UM86409 (équivalant UMC du (état logique 0), il se coupe. Le code
aux broches 4 et 5 du même compo- MM53200 National Semiconductors). produit par U1 étant composé d’une
sant. La broche 5 a donc un potentiel Il exerce une fonction de codeur, séquence d’états logiques alternés (1/0
égal à la masse et reproduit ainsi la lorsque la broche 15 est au niveau respectivement égale à 5 et 0 volt),

ELECTRONIQUE 30 magazine - n° 2
CONTRÔLE

le signal rayonné par l’antenne du TX-


SAW est un train d’impulsions à
433,92 MHz ayant le même espace-
ment que les états logiques du signal
codé.

A l’intérieur du récepteur a lieu le pro-


cessus inverse.

Le module récepteur
Le module d’entrée du récepteur est
le très connu RF290A en version
433 MHz, toujours de chez Aurel, qui
inclut le démodulateur AM et le géné-
rateur de signaux carrés en sortie.

Le signal, modulé et carré apparais-


sant entre la masse et la broche 14,
est envoyé à la base du transistor T1.
La fonction de T1 est d’amplifier le
signal en sor tie du module RF290A
(U3) et d’adapter son impédance à celle
du signal d’entrée du circuit UM86409
(U1). Dans le récepteur, U1 exerce une
fonction de décodeur, sa broche 15
étant reliée à la masse.

Figure 1 : Schéma électrique du récepteur

Liste des composants C1 : 470 µF 25 V électr. rad. RL1 : relais miniature 12 V


C2 : 47 µF 16 V électr. rad. T1 : BC547B
R1 : 22 kΩ C3 : 100 nF multicouches T2 : BC557B
R2 : 22 kΩ C4 : 100 µF 25 V électr. rad. T3 : BC547B
R3 : 4,7 kΩ C5 : 470 pF céram. DS1 : dip-switch 10 interrupteurs
R4 : 15 kΩ C6 : 100 nF multicouches DS2-DS3 : dip-switch 2 interrupteurs
R5 : 45 kΩ C7 : 10 µF 16 V électr. rad. ANT : antenne accordée à 433 MHz
R6 : 120 kΩ D1 : 1N4002
R7 : 4,7 kΩ D2 : 1N4002 Divers :
R8 : 4,7 kΩ LD1 : LED rouge 5 mm bornier 2 emplacements
R9 : 15 kΩ U1 : UM86409 bornier 3 emplacements
R10 : 47 kΩ U2 : 7805 support 7 + 7 broches
R11 : 1 kΩ U3 : module Aurel RF290/433 support 9 + 9 broches
R12 : 4,7 kΩ U4 : HCF4013B circuit imprimé réf. G060

ELECTRONIQUE 31 magazine - n° 2
CONTRÔLE

Si les dip-switchs DS1 et DS2 respec-


tent le même réglage que ceux de
l’émetteur, U1 reconnaît le code en
entrée et active sa sortie sur la broche
17 en la faisant basculer à l’état
logique 0. Cette condition reste
constante jusqu’à la désactivation du
signal codé, c’est-à-dire, tant que
l’étage de commande de l’émetteur est
maintenu sous tension.

Le transistor T2, dont la fonction est


de conver tir les niveaux de tension
des impulsions de 0/5 V à 0/12 V,
est polarisé et mis en saturation. Son
collecteur fait passer la broche hor-
loge (3) de U4 (contenu dans un
CMOS CD4013) à l’état logique 1
(environ 12 V) afin d’exciter le flip-flop.
Ce composant logique, permet à la
radiocommande un fonctionnement
dit bi-stable ou à niveaux. En effet, il
est monté en mode latch, donc à
chaque commutation 1/0 logique de
la sor tie du codeur U1, le flip-flop
reçoit une impulsion sur la broche hor-
loge (3) et inverse l’état logique de
ses sor ties.

Liste des composants


R1 : 1 kΩ
R2 : 100 kΩ
R3 : 15 kΩ
R4 : 47 kΩ
R5 : 1 kΩ
R6 : 120 kΩ
R7 : 4,7 kΩ
C1 : 470 µF 16 V électr. rad.
C2 : 4,7 µF 16 V électr. rad.
C3 : 100 nF multicouches
C4 : 47 µF 25 V électr. rad.
C5 : 470 pF céram.
C6 : 470 µF 16 V électr. rad.
C7 : 100 nF multicouches
D1 : 1N4002
D2 : 1N4002
D3 : 1N4002
LD1 : LED rouge 5 mm
U1 : UM86409
U2 : 7805
U3 : module Aurel TX-SAW 433 Boost
FC1 : 4N25
RL1 : relais miniature 12 V
P1 : poussoir NA
T1 : BC557B
DS1 : dip-switch 10 interrupteurs
DS2 : dip-switch 2 interrupteurs
L1 : VK200
ANT : antenne accordée à 433 MHz

Divers :
bornier 2 emplacements (3 pièces)
support 3 + 3 broches
support 9 + 9 broches
Figure 2 : Schéma électrique de l’émetteur. circuit imprimé réf. G059

ELECTRONIQUE 32 magazine - n° 2
CONTRÔLE

Figure 3 : Circuit imprimé de l’émetteur à l’échelle 1. Figure 4 : Implantation des composants de l’émetteur.

Le fonctionnement première impulsion, puis il se met en mauvais cadrage du signal en sortie de


bi-stable position de repos à la deuxième impul- UM86409 (U1).
sion pour s’exciter à nouveau à la troi-
Lorsque la broche 1 (sor tie Q direct) sième, etc. Le relais (RL1) est, bien sûr, com-
reçoit la première impulsion, elle mandé par un transistor NPN (T3) pola-
inverse son état logique de 0 à 1. A la En pratique, le relais change d’état à risé par le signal sélectionné dans
deuxième impulsion, l’état logique chaque fois que l’émetteur lui envoi DS3. La diode LED LD1 s’illumine à
passe de 1 à 0, etc. une commande, soit au moyen du pous- chaque excitation du relais.
soir (P1), soit avec l’entrée d’un niveau
La sortie du flip-flop est reliée, par la de tension (IN). Comme le circuit émetteur, le module
résistance R7 (également reliée au col- récepteur fonctionne avec une tension
lecteur de T2), aux mini-interrupteurs Pour assurer un bon fonctionnement du d’alimentation de 12 V. Le circuit inté-
du dip-switch DS3. DS3 permet de choi- flip-flop, la résistance R12 et le conden- gré régulateur 7805 (U2), fournit les
sir le mode de fonctionnement : lorsque sateur C7 fournissent une impulsion de 5 volts nécessaires au codeur et au
le switch (mini-interrupteur) relié à R7 « RESET » (réinitialisation) sur la broche module de sortie du RF290A. Le choix
est actionné (état logique 1), le relais 4 de U4. Le condensateur C3 produit d’utiliser la même tension pourrait sur-
(RL1) suit les commandes du codeur un petit délai dans la transition de l’état prendre mais nous avons constaté
U1. Tandis que, lorsque le switch relié logique de la sortie/Q à la broche 5 du qu’aucune interférence ne se produit
à la sortie directe (Q) de U4 est activé, flip-flop, dans le but d’éviter d’éven- entre le module et le codeur. Ainsi,
le relais s’excite à l’arrivée de la tuelles doubles commutations dues au nous faisons l’économie d’une diode
zener 5,1 V normalement utilisée dans
ce genre d’application.

Le flip-flop et le relais sont également


alimentés sous 12 V. Un transistor PNP
(T2), lui aussi alimenté sous 12 V,
transforme les signaux TTL, produits
par le codeur UM86409, en signaux
CMOS (0/12 V) pour les broches d’en-
trées du CD4013 (U4).

Réalisation pratique
Une fois compris le fonctionnement du
système de commande à distance,
occupons-nous du montage des deux
unités (émetteur et récepteur).

Vous pouvez réaliser les circuits impri-


més de ces deux éléments, à partir de
Vue de l’émetteur monté. leurs dessins en figure 3 (émetteur) et
en figure 5 (récepteur).

ELECTRONIQUE 33 magazine - n° 2
CONTRÔLE

Figure 5 : Circuit imprimé du récepteur à l’échelle 1. Figure 6 : Implantation des composants du récepteur.

Sur les deux circuits imprimés, mon- soudée, sur le circuit imprimé de Cette tâche est d’une extrême impor-
tez les résistances et les diodes sili- l’émetteur, à côté de la résistance R7, tance car, étant données les puis-
cium en respectant leurs polarités tandis que, sur le circuit récepteur, sances en jeu, si la charge en sortie
(cathode avec bague). Soudez, elle doit être dirigée vers le bornier n’est pas rayonnée par l’antenne, le
ensuite, les supports pour les circuits d’alimentation. module TX-SAW pourrait facilement être
intégrés, en disposant leurs encoches- endommagé.
détrompeur comme indiqué sur les Pour amener les tensions d’entrée et
plans d’implantation respectifs. Mon- de sortie, vous devrez utiliser des bor- Aurel a réalisé une antenne spécifique,
tez les dip-switchs (un de 2 mini-inter- niers à deux pôles. En ce qui concerne avec un support de fixation et un câble
rupteurs et l’autre de 10) sur chaque le poussoir de l’émetteur, vous pouvez de 2,5 mètres, qui peut être installée
carte, puis, nous vous conseillons de décider de le brancher à un bornier ou sur l’émetteur et sur le récepteur. Dans
souder par ordre de hauteur, tous les de le souder directement au circuit notre cas, un morceau de fil rigide en
condensateurs en respectant les pola- imprimé. cuivre de 18 cm, installé sur l’unité de
rités pour les électrolytiques. réception, suffira largement.

Continuez à installer tous les autres Essai Pour vérifier le bon fonctionnement de
composants, en faisant attention à de la radiocommande la radiocommande, positionnez les
leurs caractéristiques : souvenez-vous deux éléments à quelques mètres l’un
que la broche 1 du TX-SAW doit être Après avoir effectué le montage, véri- de l’autre et mettez-les sous tension.
fions que notre nou- Vérifiez que le code, donné par la posi-
velle radiocom- tion des dip-switchs DS1 et DS2 des
mande fonctionne deux éléments, soit bien le même et
par faitement ! Pour choisissez ensuite le mode de fonc-
ce faire, il faut tionnement (à impulsions ou bi-stable)
d’abord se procurer à l’aide du dip-switch DS3 du récep-
deux alimentations, teur.
une de 12 V 400/
500 mA, pour Vous pouvez maintenant appuyer sur
l’émetteur et une le poussoir (P1) pendant environ une
autre de 12 V seconde. Vous verrez la LED de l’émet-
200/300 mA, pour teur et celle du relais du récepteur s’ac-
le récepteur. tiver. Si vous avez choisi le fonction-
nement à impulsions, une fois le
Mais, avant d’appli- poussoir relâché, le relais se désactive
quer ces tensions et la LED correspondante s’éteint. Tan-
aux broches d’ali- dis que, dans le mode bi-stable, le
mentation, n’oubliez relais reste excité jusqu’à la nouvelle
sur tout pas de commande de l’émetteur.
connecter l’antenne
de l’émetteur dans Vérifiez enfin que la LED et le relais de
son emplacement l’émetteur ne s’activent que par le pilo-
Vue du récepteur monté. nommé « ANT » de tage du poussoir (P1) ou de la tension
l’étage émetteur. de commande (« IN »).

ELECTRONIQUE 34 magazine - n° 2
CONTRÔLE

Parlons d’antennes Pour mesurer la puissance

Pour vérifier la puissance débitée par le module TX-SAW


Boost, il suffit d’utiliser un multimètre (réglé sur l’échelle
10 V pour tension continue) et une sonde HF dont le schéma
est donné ci-dessous.

On alimentera d’abord l’émetteur sous 12 V.


Lors de l’appui sur le poussoir P1, le multimètre doit affi-
135 mm cher une tension d’environ 6 V, à laquelle correspond une
puissance HF de 400 mW.
170 mm En alimentant le circuit avec une tension de 18 V, le multi-
Brin
mètre affichera une puissance comprise entre 8 V et 9 V.
Base plastique

Plan de masse
Câble coaxial
34 mm

En utilisant une antenne accordée de 50 Ω en sortie de


l’émetteur et une antenne directive en réception (sur l’hy-
bride RF290A à 433 MHz), on améliorera encore sérieu-
sement les possibilités du système. A ce propos, sou-
venons-nous que le module émetteur TX-SAW utilise un
circuit amplificateur fournissant une puissance impor-
tante au regard de sa petite taille. Par conséquent, afin
d’éviter d’endommager l’étage de sor tie, il est indis-
pensable de s’assurer que cette puissance est entière-
ment rayonnée par l’antenne. Aurel a donc produit une
antenne à 433 MHz (réf. AS433), idéale dans ce genre
d’application et fournie avec un câble coaxial de
2,5 mètres. Pour un bon fonctionnement, cette antenne
doit être montée au centre d’un plan de masse (Ground
Plane) d’au moins 3,5 x 3,5 cm.

Tempérons
votre ardeur
L’utilisation d’une telle radiocommande n’est pas permise
dans l’Hexagone. En effet, en France, la puissance maxi-
male autorisée est de 10 mW. Néanmoins, elle peut être
utilisée dans de nombreux pays de la CEE, comme l’Italie
par exemple, et intéressera au plus haut point tous ceux
qui peuvent la mettre en œuvre lors de leurs déplacements
à l’extérieur de nos frontières.

Où trouver
les composants
Vous pouvez vous approvisionner chez les annonceurs de
la revue. Un kit est également disponible auprès de la société
Comelec.

Arsenio SPADONI ◆

ELECTRONIQUE 35 magazine - n° 2
AVA N T - P R E M I È R E

Platine d'essai
pour GSM
Le nouveau modem GSM Falcom A2 est enfin disponible ! En
raison de ses petites dimensions, il représente une solution
de rechange pratique lorsqu’une ligne téléphonique
traditionnelle n’est pas disponible, pour la connexion entre
PC portables, récepteurs GPS ou tout autre périphérique
devant communiquer entre eux.

armi les modems Le A2 est une version simplifiée de son


GSM disponibles prédécesseur et se présente dans un boî-
sur le marché, on tier traditionnel en métal. Il ne possède
trouve le Falcom A1 ni prise pour la phonie, ni prise DB-9
de chez Funkanla- pour le por t série.
gen, qui, grâce à son por t de
communication série RS232-C, Le nombre des fonctions disponibles
permet la connexion avec tous les est légèrement inférieur à celles du A.
périphériques supportant le même Le but de notre ar ticle est de rendre
standard. au Falcom A2 les sorties qui lui man-
quent et de lui ajouter tous les élé-
Si ce modem GSM est, dans sa ments nécessaires pour qu’il puisse
catégorie, parmi les plus per for- facilement être utilisé par tout un chacun !
mants du marché, ce n’est sûrement
pas le moins cher ! En effet, le seul A tout un chacun maintenant d’imaginer l’utilisation qu’il
modem, sans sa connectique, vaut pourra faire de ce montage en fonction de ses besoins.
environ 3 500 F HT. Ce paramètre, impossible à négliger,
lorsqu’il s’agit de concevoir des réalisations destinées à
un usage semi-professionnel ou même amateur, limite son Le modem
emploi à des applications quasi industrielles. Voilà qui jus- et ses connecteurs
tifie la naissance d’un petit frère, toujours fabriqué par le
même constructeur et qui, si vous ne l’avez pas encore La structure de notre modem GSM donne une impression
deviné, se nomme Falcom… A2 ! Le prix du petit dernier de robustesse et de simplicité de mise en œuvre. Le boî-
est d’environ 2 500 F, ce qui est tout de même un peu plus tier, en fer étamé, est très compact (épaisseur 10,5 mm,
abordable. largeur 50,5 mm, longueur 72 mm). Le Falcom A2 est

ELECTRONIQUE 36 magazine - n° 2
AVA N T - P R E M I È R E

Vue sur les connecteurs 40 broches


CN1 mâle et femelle.

pour vu d’un emplacement destiné à


l’insertion d’une carte SIM standard,
identique à celle utilisé dans les télé-
phones por tables, ainsi que de 4
connecteurs, dont deux à haute den-
sité, et une prise antenne (CN5).

Le connecteur CN1, à 40 broches


(AMP), gère toutes les fonctions néces-
saires à une communication série (RTS,
CTS, DSR, etc.). Il gère également le
circuit de ON /stand-by, la sortie pour
le haut-parleur, l’entrée microphonique
et le raccordement à un éventuel cla-
vier externe à matrice de 5 lignes sur
4 colonnes.

Le connecteur CN2, à 15 broches, est Les connecteurs du Falcom A2


dédié à au por t de communication
RS232-C. Il gère la transmission des
signaux vers CN1. Il faut remarquer car tes Sim sans se ser vir du circuit l’alimentation 5 V pour le lecteur de
que les signaux d’émission (TXD) et interne normalement dédié à cette carte Sim.
de réception (RXD) qui transitent par tâche. Cette option peut se révéler
CN2 sont émis et reçus en +/– 12 V d’une grande utilité lorsque, dans des Le dernier connecteur, CN4, à 4
à la différence des signaux transitant applications par ticulières, le modem broches, gère l’alimentation principale
par CN1 qui, eux, sont au niveau TTL est monté dans un ensemble compact de 4,8 à 5,5 volts (courant absorbée
(+/– 5 V). rendant difficile l’accès à l’emplace- de 360 mA en fonctionnement et de
ment de la carte SIM. CN3 gère, entre 36 mA au repos). Cette tension peut
Le troisième connecteur, CN3, à 6 autres, les circuits de Reset (initiali- être fournie par n’impor te quelle ali-
broches, permet de relier un « chip- sation), de Clock (horloge) et Data I/O mentation stabilisée ou par une batte-
card » externe pour pouvoir lire les (Entrée/Sortie des données), ainsi que rie composée de 4 piles rechargeables.

Tableau 1

ELECTRONIQUE 37 magazine - n° 2
AVA N T - P R E M I È R E

Le fonctionnement Ces paramètres peuvent être pro- tableaux 1 et 2 donnent la description


grammés à l’aide des commandes de chaque broche et des signaux qui y
En ce qui concerne la partie radio, l’os- « Hayes ». Par exemple AT + IPR fixe transitent.
cillateur de classe 4 fonctionne à une le « baud-rate » (vitesse de transmis-
fréquence de 900 MHz avec une puis- sion).
sance HF de 2 watts (32,5 dBm) rayon- « Carte mère »
née sur une antenne GSM. La gestion des données est assurée et installation
par l’intermédiaire du port série stan-
Notre modem communique à 9 600 dard RS232-C qui peut être relié, soit Sur ce circuit, outre les connecteurs
bauds (vitesse maximale pour les sys- à l’aide du connecteur CN1 (40 destinés au raccordement du A2, on
tèmes GSM) avec un format de don- broches), soit à l’aide du connecteur trouve également une prise DB-9
nées à 8 bits + 1 bit de STOP, sans CN2 (15 broches), selon les tableaux femelle pour circuit imprimé (RS232-
contrôle de parité ni de flux. fournis par le constructeur. Ces C), un bornier pour l’alimentation et

ELECTRONIQUE 38 magazine - n° 2
AVA N T - P R E M I È R E

deux prises RCA pour le microphone et


le haut-parleur.

Enfin, le circuit imprimé inclut deux pous-


soirs, un pour le « reset » (initialisation)
et l’autre pour le « soft-start » (démar-
rage) ainsi qu’un circuit intégré régula-
teur 5 V pour la tension principale.

Une fois le Falcom 2 installé, le modem


est prêt et on peut le relier, grâce à un
câble doté d’un adaptateur 25/9
broches, à un por t COM quelconque.
L’alimentation doit fournir une tension
comprise entre 8 et 12 volts et un cou-
rant de 400 milliampères.

Si vous avez l’intention de vous servir


d’un microphone supplémentaire, vous
pouvez utiliser un simple électret (la
classique capsule à deux fils…) dont
la sensibilité d’entrée sera de 10 mV.
Si vous voulez relier un haut-parleur
externe, ce dernier doit avoir une impé-
dance de 50 Ω.

La notice constructeur complète du


modem GSM Falcom A2 (en anglais)
est disponible sur notre site electro-
nique-magazine.com en format .ZIP. Elle
se présente sous forme d’un fichier
.PDF accompagnée d’un ReadMe.

Fonctionnement
Quittons maintenant l’unité modem
pour analyser le schéma donné en Remarquez les dimensions des connecteurs !
figure 1.

Figure 1 : Schéma de la platine d’essai pour modem GSM Falcom A2.

ELECTRONIQUE 39 magazine - n° 2
AVA N T - P R E M I È R E

Comme vous pouvez le remarquer, La car te-mère est alimentée sur les sion 5 V, fournie par ce dernier, ali-
nous nous servons du connecteur à 40 points + et –V par une tension com- mente aussi le conver tisseur série
broches (CN1) pour le raccordement prise entre 8 et 12 volts. La diode D1 TTL/RS232-C (U1) qui transforme les
du Falcom. Ce connecteur a la charge protège le circuit contre d’éventuelles signaux à l’entrée du canal TXD du
du contrôle et de la distribution de tous inversions de polarité. connecteur SERIAL (DB-9) en 0/5 V et
les signaux à l’exception de la tension ceux sortants du canal RXD en niveaux
d’alimentation du connecteur CN4 qui Le condensateur C1 filtre la tension de +/– 12 V. U1 est un composant très
est prélevée directement à la sortie du avant qu’elle ne soit appliquée à l’en- connu nommé MAX32, produit par
circuit intégré régulateur U2. trée du régulateur 7805 (U2). La ten- Maxim.

Le modem GSM Falcom A2.


Tout petit !

Liste des composants


R1 : 10 kΩ
R2 : 10 kΩ
Figure 2a et 2b : Tracé du circuit imprimé double face à l’échelle 1. C1 : 1 000 µF 16 V
C2 : 1 000 µF 16 V
C3 : 10 µF 63 V
C4 : 10 µF 63 V
C5 : 10 µF 63 V
C6 : 10 µF 63 V
D1 : 1N4007
U1 : MAX32
U2 : 7805

Divers :
- bornier à deux emplacements
- prises BF RCA (2)
- dip-switch ou inter à fil (2)
- support CI 2 x 8 broches
- connecteur 10 broches pour CI
- connecteur strip à 4 broches
- connecteur AMP à 40 broches
- câble d’antenne
- alimentation 12 V
- connecteur série
- connecteur AMP 15 broches avec
câble
- antenne GSM
- circuit imprimé réf. S278

ELECTRONIQUE 40 magazine - n° 2
AVA N T - P R E M I È R E

La ligne TXD du modem, broche 27 du


connecteur à 40 pins, est reliée à la
broche 11 de U1 qui représente la sor-
tie du convertisseur RS232-C/TTL, tan-
dis que la ligne RXD (broche 28) de
sortie des données démodulées, est
reliée à la broche 12 du MAX32 qui
conver tit les impulsions en format
+/– 12 V.

Voici comment fonctionnent les autres


sorties du circuit intégré U1.

Le signal RTS, broche 36 de CN1, est


relié à la broche 10 et, en sortant par
la broche 7, se dirige vers le PC via le
connecteur série DB-9. A son tour, le
PC envoie le signal CTS à la broche 8
qui sort, en niveaux TTL (0/5 V), par la
broche 9 pour rejoindre, enfin, la broche
34 du Falcom A2.

Les condensateurs électrolytiques C3,


C4, C5 et C6 ser vent aux conver tis-
seurs internes du circuit intégré Maxim
pour produire, à partir de 5 V, les ten-
sions nécessaires à simuler les niveaux La platine d’essai terminée
du standard RS232-C, qui, dans la pra-
tique ne dépassent pas les 9 V.
poussoirs qui servent respectivement L’activation du poussoir P1, relié à
En poursuivant l’examen du circuit, pour initialiser et pour démarrer ou la broche 26 du connecteur CN1, met
nous signalons la présence de deux éteindre le système. à masse la ligne RSTF et provoque
donc l’initialisation forcée du sys-
tème.

Le poussoir P2 génère une impulsion


de 5 V qui pilote, à travers la broche
29 de CN1, le ON/stand-by du cir-
cuit : une première impulsion démarre
le système, la deuxième l’éteint,
etc…

Pour terminer cette analyse, vous


remarquerez que le microphone externe
doit être relié entre les broches 39
(positif de la capsule électret) et 40
tandis que le haut-parleur utilise les
broches 37 (positif) et 38, toujours du
connecteur à 40 broches CN1.

Souvenez-vous qu’il est possible d’uti-


liser comme microphone, la classique
capsule électret à deux fils tandis que
le haut-parleur doit avoir une impédance
d’au moins 50 Ω et supporter une puis-
sance d’environ 100 mW.

En pratique
Nous pouvons maintenant nous occu-
per de l’assemblage de notre « carte-
mère ».
Figure 3 : Plan d’implantation des composants.
Pour le montage de la platine d’essai on peut utiliser un circuit imprimé double
face à trous métallisés. Mais dans notre cas, ayant utilisé un connecteur à 40
Avant toutes choses, commencez par
broches au pas de 0,8 mm, il est indispensable de réaliser notre circuit suivant réaliser le circuit imprimé (figures 2a
la technique de gravure traditionnelle. et 2b) en suivant votre méthode habi-
tuelle.

ELECTRONIQUE 41 magazine - n° 2
AVA N T - P R E M I È R E

Une fois cette tâche terminée, soudez Pour cette dernière opération, nous
les composants en vous aidant du vous conseillons d’utiliser un fer à sou-
plan d’implantation donné en figure der ayant une pointe très fine et une
3. puissance de 30 watts max. car le pas
des broches de ce composant est de
Commencez par les résistances et la 1 mm seulement !
diode, en faisant attention à sa pola-
rité. Ensuite, installez le support pour Pour alimenter le modem utilisez 4
le MAX32, en disposant l’encoche- broches d’un support « tulipe » au pas
détrompeur vers C5. de 2,54 mm qui s’inséreront dans le
connecteur CN4. En raison du matériel nécessaire à la
Poursuivez le montage en soudant tous soudure d’un connecteur ayant 2 fois
les condensateurs puis installez les Terminez le montage en insérant le 20 broches réparties sur une surface
deux poussoirs pour circuit imprimé MAX32. Positionnez son encoche- 22 x 5 mm (ne parlons pas de la pré-
ainsi que le connecteur DB-9 à 9 détrompeur du même côté que celle cision), le circuit imprimé de la pla-
broches, en vous assurant qu’il soit de son suppor t et veillez à ne pas tine d’essai sera disponible, prêt à
bien rentré dans son emplacement tordre ses broches. recevoir le modem GSM Falcom A2,
avant de le souder. nous avons demandé à la société
Dernière tâche, insérez le modem GSM Comelec de se charger de cette réa-
Ensuite, soudez un bornier à deux Falcom 2 sur ses connecteurs et le sys- lisation.
pôles au pas 5 mm pour l’alimentation tème est prêt à être utilisé !
du système et n’oubliez pas d’instal- Si vous avez une certaine expérience
ler les deux prises RCA pour les éven- du double face et de la soudure des
tuels microphone et haut-parleur Où trouver CMS, les dessins du circuit imprimé et
externes. les composants la liste des composants étant donnés
dans l’article, vous pouvez donc éga-
Soudez le circuit intégré 7805 en diri- Répétons que la notice complète (en lement vous approvisionner auprès des
geant son côté métallique vers le bor- anglais) du modem GSM Falcom A2 annonceurs de la revue ou de votre
nier et terminez par le connecteur, le est disponible sur notre site electro- fournisseur habituel.
plus délicat, AMP à 40 broches auquel nique-magazine.com sous forme d’un
sera connecté le modem GSM. .ZIP. Alberto GHEZZI ◆

ELECTRONIQUE 42 magazine - n° 2
PROTECTION

Clé
Clé d'acc
d'accè
ès pour PC
par carte
car te à puce

Fini les hackers de bios et les mots de passe oubliés ! Voici


une solution pour protéger votre PC contre les visites
indésirables. La clé, que nous décrivons dans cet article,
interdit l’utilisation de votre ordinateur grâce à un lecteur de
carte commandant l’électronique de votre machine. Seul le
ou les possesseurs de cartes reconnues par le lecteur pourront
avoir accès à vos données.

oustraire Je me protège,
le contenu tu te protèges,
de son ordi- ...
nateur aux
regards indési- Comme nous l’avons vu
rables durant son absence dans un précédent article,
semblerait être un des princi- les car tes magnétiques
paux soucis de tous ceux qui peuvent être mises à
l’utilisent dans un endroit toutes les sauces ! On
public, comme le bureau, par pourrait envisager la pro-
exemple. tection de notre ordina-
teur de cette façon. Ici,
Si vous êtes dans ce cas, la pour une question de sim-
seule solution vraiment fiable plicité et d’encombrement,
consiste à installer directement c’est une car te à puce
sur votre ordinateur, une clé phy- que nous utilisons. Allez
sique (on dira « hard », à l’ins- vous racheter un por te-
tar d’une clé logicielle que l’on car tes plus grand, nous
dira « soft »), capable d’assurer une avons encore d’autres
protection totale de vos données. projets dans nos cartons!

Vous avez, bien sûr, la possibilité d’enfermer votre PC dans La plupart des systèmes d’exploitation offrent la possibi-
un placard ! Plus sérieusement, un système à carte, com- lité de protéger la confidentialité de son ordinateur à l’aide
mandant l’électronique de l’ordinateur, vous assurera un d’un mot de passe (Password). Ce mot clé est introduit, par
bon niveau de sécurité tout en restant simple de mise en l’utilisateur, dans le logiciel de l’ordinateur qui le mémori-
œuvre et d’utilisation. sera. Ensuite, à chaque démarrage, l’ordinateur réclamera

ELECTRONIQUE 51 magazine - n° 2
PROTECTION

Figure 1 : Schéma électrique de la clé pour ordinateur.

le mot de passe après les phases de fixé au dos d’un des caches en plas- La carte, avec son microcircuit, inter-
test effectuées par le BIOS (programme tique inutilisés de la face avant de l’ap- rompt ce blocage et permet le fonc-
de base de l’EEPROM). Hélas, et jus- pareil. Dans ce cache, nous réaliserons tionnement normal de l’ordinateur jus-
tement, le mot de passe est une pro- une fente pour le passage de la carte. qu’au démarrage suivant. En pratique,
tection « soft ». Ceci veut dire que n’im- la carte ne doit être insérée dans son
por te quel petit malin un peu doué La sortie de notre circuit électronique lecteur que le temps nécessaire à l’or-
pourra, en fouillant bien, trouver la clé, provoque l’initialisation permanente de dinateur pour démarrer. Une fois que le
(certaines revues spécialisées donnent l’ordinateur, rendant ainsi toute utili- processeur est en fonctionnement, elle
tout ce qu’il faut pour ce faire), et « cra- sation frauduleuse impossible. La clé peut (doit) être retirée sans consé-
ker » votre protection. Ne parlons pas de mise hors circuit du système de quences.
des utilisateurs qui écrivent leur mot commande d’initialisation permanente
de passe sur un « post-it » collé à est une carte à puce ressemblant aux
l’écran (si, si…), ni de ceux qui l’ont très communes cartes bancaires. Le Description
changé la veille au soir et qui, le len- lecteur de carte utilisé dans notre pro- du schéma de la clé
demain matin, ne s’en souviennent jet est le SLE4404 de chez Siemens.
plus ! Examinons la logique du schéma élec-
Donnons maintenant un coup d’œil au trique donné en figure 1.
circuit de ce système de sécurité afin
Le fonctionnement du de mieux comprendre son principe de Comme vous pouvez facilement vous
système de protection fonctionnement. en apercevoir en regardant ce schéma,
le cœur de notre système de protec-
Le dispositif de protection que nous Comme nous venons de le dire, l’élec- tion est un microcontrôleur PIC16C56
vous proposons dans cet ar ticle agit tronique de notre montage maintient en (U3), programmé pour dialoguer avec
sur la partie « hardware » (matérielle) contact permanent le circuit d’initiali- le lecteur de carte via un connecteur
de notre ordinateur. Le circuit imprimé sation de l’ordinateur qui empêche, à dédié sur le circuit. L’intégré U3 est
portant le lecteur de carte à puce est son tour, le démarrage du processeur. capable de lire le code de la carte et

ELECTRONIQUE 52 magazine - n° 2
PROTECTION

de le comparer avec tous les codes


pré-enregistrés en mémoire. Si le
microcontrôleur trouve une correspon- MF 102
dance entre ces codes, le circuit d’ini-
tialisation de l’ordinateur est automa-
tiquement libéré.

- Initialisation port E/S


Analyse - Activation RESET PC
de l’organigramme
du programme MF 102
Faisons une analyse du schéma synop- NON Présence
tique (figure 2) du programme (MF102), de la carte ?
inclus dans le circuit intégré U3, afin
OUI
de mieux comprendre la gestion des
données à l’intérieur du microcontrô-
Cavalier programmation OUI
leur. Ensuite, sur la base de ces infor-
fermé ?
mations, nous pourrons examiner ce
qui se passe sur le circuit électrique. NON

- Lecture du code de
A la mise sous tension du système, le Lecture du code la mémoire ROM du PIC
microcontrôleur, initialisé par le circuit dans la mémoire et transfert
réalisé entre R2 et C2, programme ses EEPROM-1 de la carte dans la mémoire
propres I/O (entrées/sor ties). Les EEPROM-1 de la carte
broches 1 et 18 sont utilisées comme - Activation de la LED
entrées tandis que les broches 2, 9,
10, 11, 12 et 17 fonctionnent en sor- NON Code de la carte
identique
ties. La broche 8 est bidirectionnelle
au code dans le PIC ?
car elle à la charge de l’échange des OUI Cavalier programmation
données avec la clé. OUI fermé ?

Une fois toutes les fonctions attribuées, NON


le microcontrôleur met sa broche 2 à - Désactivation
l’état logique 1 et alimente le transis- RESET du PC
tor T1 qui relie la ligne d’initialisation - Activation
(RESET) de l’ordinateur à la masse. de la LED
Cette condition reste inchangée jus-
qu’à la désactivation provoquée par l’in-
troduction de la carte dont l’éventuelle Figure 2 : Organigramme du programme
présence est constamment vérifiée par inclus dans le microcontrôleur PIC16C56.
le lecteur. Si elle est absente, le pro-
gramme est mis en attente tandis que
si elle est insérée, le microcontrôleur effectuée pour chaque car te clé. En à-dire lorsque, au démarrage, le micro-
vérifie l’état du cavalier DS1, donc le pratique, le microcontrôleur lit son contrôleur trouve le cavalier DS1
niveau logique de sa broche 1. propre code à l’intérieur de la PROM et ouvert : U3 lit le contenu de la mémoire
l’envoie, via la broche 8, vers la carte EEPROM 1 de la carte et, via la broche
où il est mémorisé dans l’EEPROM 1. 8, importe les données sur 12 bits pré-
Les fonctions de DS1 sentes dans la première partie de cette
Une fois cette opération terminée, la mémoire. Ensuite, le microprocesseur
Quand DS1 est ouvert, le programme LED verte LD1 s’allume et fait bascu- compare ces données avec celles
suit son déroulement normal, c’est-à- ler la broche 17 à l’état logique 0 pour incluses dans la PROM et, si elles sont
dire qu’il lit le code mémorisé dans l’EE- confirmer la fin de l’enregistrement de identiques, il déverrouille l’ordinateur
PROM 1 du microcircuit de la carte. la carte. en faisant passer sa broche 2 à l’état
logique 0. Dans le cas contraire, rien
Il faut préciser que, au moment de A l’ouverture du cavalier DS1, la broche ne se passe et le programme est prêt
l’achat, la car te ne possède aucun 2 de U3 repasse au niveau logique 0. pour une nouvelle vérification en atten-
code tandis que le PIC16C56, lui, est De ce fait, le transistor T1 n’étant plus dant qu’une carte avec le bon code soit
fourni déjà programmé et contient en excité il autorise le déblocage de la insérée dans le lecteur.
mémoire un nombre de 12 bits, non ligne d’initialisation ce qui permet le
modifiable, qui représente le code clé démarrage de l’ordinateur.
unique pour chaque microcontrôleur. Retour
au schéma électrique
Quand DS1 est fermé, l’intégré U3 Fonctionnement
démarre la sous-routine de program- normal du circuit Arrivés à ce point, transférons les
mation de l’EEPROM 1 de la car te. concepts que l’on vient d’acquérir sur
Après l’installation de la clé dans l’or- Revenons un instant sur le fonction- le schéma électrique de notre appareil.
dinateur, cette opération devra être nement normal de notre circuit, c’est- La tension de fonctionnement de 12 V

ELECTRONIQUE 53 magazine - n° 2
PROTECTION

est fournie directement par l’alimen- (MEMORY CARD), tension fournie direc- La broche 18 de U3 passe à l’état
tation interne de l’ordinateur. Un fusible tement par l’ordinateur. logique 1. Cette modification d’état est
FUS assure une protection contre une interprétée par le microcontrôleur
éventuelle mauvaise installation du cir- Lorsque la carte est insérée, une élec- comme une insertion de carte et pro-
cuit. Le microcontrôleur est alimenté trode présente sur cette dernière, pro- voque le déroulement des phases
par une tension de 5 V fournie par le voque la fermeture des deux contac- décrites précédemment. Le circuit inté-
circuit intégré régulateur U1. teurs à l’intérieur du lecteur. Les 12 gré U2 est un 7805 encapsulé dans
volts arrivent alors sur la broche 1 du un boîtier TO-92. Il alimente le micro-
Le lecteur, lui, fonctionne avec une ten- lecteur, alimentant ainsi le transistor circuit de la carte via la broche 3 du
sion de 12 V reliée à sa broche 2 T2 et le circuit intégré régulateur U2. lecteur et la résistance R11 (qui sert
de protection contre un contact acci-
dentel des +5 V avec d’autres pistes
du micro-circuit).

Note : Remarquez que le strap 1 n’est


pas utilisé dans notre application.

Les broches 5 à 10 du lecteur sont uti-


lisées par le microcontrôleur pour gérer
le microcircuit de la carte clé : la broche
5 est le « reset » RST (initialisation), la

Liste des composants


R1 : 470 Ω 1/4 W
R2 : 47 kΩ 1/4 W
R3 : 10 kΩ 1/4 W
R4 : 10 kΩ 1/4 W
R5 : 15 kΩ 1/4 W
R6 : 100 kΩ 1/4 W
R7 : 33 kΩ 1/4 W
R8 : 27 kΩ 1/4 W
R9 : 10 kΩ 1/4 W
R10 : 2,2 MΩ 1/4 W
R11 : 47 Ω 1/4 W
R12 : 1 kΩ 1/4 W
R13 : 100 kΩ 1/4 W
R14 : 1 kΩ 1/4 W
Figure 3 : Circuit imprimé de la clé à échelle 1. R15 : 1 kΩ 1/4 W
R16 : 1 kΩ 1/4 W
R17 : 1 kΩ 1/4 W
R18 : 10 kΩ 1/4 W
C1 : 100 µF 25 V électr.
C2 : 2,2 µF 100 V électr.
C3 : 220 nF multicouche
C4 : 220 µF 25 V électr.
C5 : 15 pF céram.
C6 : 15 pF céram.
D1 : 1N4148
D2 : 1N4002
T1 : BC547
T2 : BC547
U1 : 7805
U2 : 78L05
U3 : PIC16C56-HS (MF102)
Q1 : Quartz 8 MHz
LD1 : LED verte
RL1 : Relais en miniature 12 V,
1 position

Divers :
- Cavalier pour DS1
- Fusible
- Connecteur pour Memory
Card (lecteur)
- Support 2 x 9 broches
Figure 4 : Plan d’implantation des composants. - Circuit imprimé réf. H033

ELECTRONIQUE 54 magazine - n° 2
PROTECTION

55
39 39

5 3 6 3
60

Figure 5 : Configuration des


broches du PIC16C56-HS. Figure 6 : Schéma de perçage du cache.

broche 7 est le « clock » CLK (horloge), imprimé, le quar tz 8 MHz, le lecteur figure 6). De chaque côté de cette fente,
la broche 8 est le canal bidirectionnel (Memory Card) et le relais miniature. à 39 mm du centre, percez deux trous
d’entrée/sortie des données, la broche de diamètre 3 mm. Sur la gauche du
9 est le contact T, la broche 10 est le Une fois toutes les soudures termi- cache, à 55 mm du centre, pratiquez
contact P. La broche 6 n’est pas utili- nées, insérez, dans leurs supports res- un trou de diamètre 5 mm destiné à
sée dans notre application. pectifs, le fusible et le circuit intégré recevoir la diode LED. A l’aide de deux
(U3), en faisant attention à positionner équerres et de leurs vis, fixez le circuit
Le microcontrôleur fonctionne avec une l’encoche-détrompeur comme illustré au couvercle de façon à ce que la fente
horloge stable assurée par le quartz sur le schéma d’implantation des com- soit bien en ligne avec le lecteur de
Q1 et par le circuit de compensation posants. Le microcontrôleur PIC16C56 carte. L’entrée du lecteur faisant 55 mm
formé par C5 et C6. La sor tie de est fourni avec son programme MF102 il y a suffisamment de marge.
contrôle de la ligne d’initialisation de embarqué.
l’ordinateur est la broche 2 tandis que Remontez le cache sur la face avant
la sortie pour la gestion de la signali- de l’ordinateur. Sans rien connecter,
sation lumineuse est la broche 17. Installation alimentez et mettez sous tension le PC
dans l’ordinateur puis cherchez, à l’aide d’un multimètre,
dans les toujours nombreuses prises
Montage L’installation de la clé dans l’ordina- disponibles dans la nappe alimentation
du circuit de la clé teur doit s’effectuer machine éteinte, de votre machine, une tension de 12
bien entendu ! Commencez donc par volts. Arrêtez l’ordinateur et débran-
Sur le circuit imprimé (donné à l’échelle débrancher la prise d’alimentation chez-le à nouveau du secteur. Coupez
1, figure 3), commencez par installer les 220 V du secteur et ouvrez le boîtier de les deux fils d’alimentation qui vous
résistances, les diodes, les condensa- votre PC. intéressent (un +12 V et un – 12 V) et
teurs et le suppor t pour le microcon- connectez-les (en respectant les pola-
trôleur. Ensuite, montez les transistors Déposez un des caches en plastique rités) sur le bornier à 6 emplacements
T1 et T2 et les deux circuits intégrés de la face avant sur lequel vous devez de notre circuit de clé.
régulateurs, en respectant bien leurs pratiquer, au centre, une fente de
orientations. Insérez et soudez le cava- 60 mm de long sur 5 mm de large des- Repérez les broches du bouton « reset »
lier DS1, le por te fusible pour circuit tiné à l’inser tion de la car te clé (voir de l’ordinateur sur lesquels doivent être
reliés, en parallèle, les contacts nor-
malement ouverts du relais du circuit
de protection (emplacements RESET
sur le bornier).

Vue de la platine montée sur le cache récupéré.

ELECTRONIQUE 55 magazine - n° 2
PROTECTION

Utilisation de la carte à microcircuit


La clé de notre dispositif de sécurité code est indispensable lorsqu’il s’agit 84 à 87 (84 est le premier bit), celles
est une carte à microcircuit de type de faire passer à l’état logique 1 tous de 88 à 91 et de 92 à 95 (95 est le
SLE4404 de chez Siemens. Il s’agit les bits de la car te pour effacer son dernier des 12 bits). Le message se
d’un circuit intégré 416 bits disposant contenu. termine par ETX (fin).
d’une mémoire structurée en blocs
auxquels on accède grâce à un ou plu- Dans notre application, le contrôleur Dans la phase d’identification de la
sieurs codes. se limite à écrire et à lire son propre carte, le microcontrôleur interroge le
code. microcircuit sur son contenu à travers
Dans notre cas, nous utilisons seu- une autre commande : STX, suivie par
lement la partie la plus simple du cir- En d’autres termes, une commande la valeur hexadécimale 4A et enfin par
cuit, c’est-à-dire l’EEPROM 1. d’écriture en EEPROM 1 par t vers le ETX.
microcircuit de la carte sous forme de
En pratique, le code de déverrouillage message série avec l’adresse hexa- La car te, de son côté, répond avec
est mémorisé sur les 12 premiers bits décimale 49. Les 12 bits identifiant le STX suivie par les trois groupes de 4
de l’EEPROM du SLE4404. code, divisés en groupes de 4 bits, bits et l’ETX de fin message.
complètent l’instruction. Le message
Dans le tableau de référence commence par STX (départ), suivi par Le processus d’initialisation des don-
(tableau 1), nous voyons qu’il est 49H et par les trois valeurs hexadéci- nées mémorisées sur l’EEPROM 1 de
possible d’écrire les données dans males formées chacune de 4 bits. Ces la carte est possible mais il n’est pas
l’EEPROM 1 sans avoir besoin d’en- trois dernières informations représen- supporté par le programme dont nous
trer de code d’accès. Par contre, un tent, dans l’ordre, les allocations de disposons.

BLOC ADRESSE N. BITS INITIALISATION ECRITURE LECTURE


Manufacturer code 0 - 15 16 jamais jamais toujours
Application ROM 16 - 63 48 jamais jamais toujours
User code (BC) 64 - 79 16 avec BC / FZ avec BC / FZ (2)
Error counter 80 - 83 4 avec BC / FZ toujours toujours
EEPROM-1 84 - 95 12 avec BC / FZ toujours toujours
EEPROM-2 96 - 111 16 avec BC / FZ avec BC / FZ toujours
Frame memory 112 - 319 208 BC/FZ/RC/RZ (1) (1)
Frame code (RC) 320 - 351 32 (2) (2) (2)
Frame counter 352 - 415 64 (2) toujours toujours
Tableau 1 :
Structure de la mémoire EEPROM du Siemens SLE4404. Nous n’utilisons, dans notre application, que le bloc EEPROM-1.

En dernier lieu, reliez la LED également réglé en ohmmètre sur le calibre Où trouver
au bornier du circuit clé et vérifiez la 100 kΩ. Mettez sous tension et prati- les composants
fermeture du cavalier DS1. quez comme expliqué plus avant.
Ce montage nécessitant un microcon-
Lorsque le multimètre indique une trôleur programmé, la réalisation d’un
Mise en œuvre continuité, cela simule le blocage du kit a été confiée à la société Comelec.
de la clé RESET de l’ordinateur et vice-versa. Le microcontrôleur étant disponible
Entrez la carte une fois programmée séparément, vous pouvez donc égale-
Au démarrage de la machine, le relais et voyez le fonctionnement. Il faut, bien ment vous approvisionner auprès des
de la carte clé colle. L’ordinateur voit entendu, couper et remettre l’alimen- annonceurs de la revue ou de votre
alors son RESET à la masse et reste tation avant chaque introduction de la fournisseur habituel.
bloqué. En insérant une carte vierge à car te pour simuler l’extinction et la
l’intérieur du lecteur, la sous-routine du mise sous tension de l’ordinateur. Carlo VIGNATI ◆
programme MF102 copie le code sur
l’EEPROM 1 de la car te. Maintenant,
vous pouvez ouvrir le cavalier DS1 et,
si tout a été correctement effectué,
l’ordinateur démarrera sans aucun pro-
blème après avoir libéré le RESET !

Si vous avez des doutes sur votre mon-


tage (on en a toujours et si on n’en a
pas, mieux vaudrait en avoir !), vous
pouvez le tester sur votre table de mon-
tage. Sur les sorties « – V + » du bor-
nier, raccordez une alimentation 12 V
(toujours en respectant les polarités),
et sur les sorties RESET, connectez un
multimètre, de préférence à aiguille,

ELECTRONIQUE 56 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

Un antivol 10 GHz
pour la maison

L’électronique, comme chacun sait, fait des pas de géant. C’est pourquoi,
seule une revue suivant ces importants progrès peut se considérer comme
à l’avant garde et donc être en mesure d’expliquer à ses lecteurs com-
ment s’utilisent les nouveaux composants disponibles dans le commerce.
Dans cet article, nous vous parlerons des modules DRO (Dieletric Reso-
nated Oscillator) et de leur utilisation dans un système antivol.

i l’on vous demandait de réaliser un antivol radar dence en l’équipant d’antivols fiables. C’est la raison pour
avec un module DRO, vous vous trouveriez pro- laquelle nous nous proposons de vous expliquer, dans cet
bablement en difficulté car il n’existe ni livre, ni article, comment construire, par vous-même, cet appareil
revue, ni manuel expliquant comment les utili- dont le cœur est un des meilleurs composants actuelle-
ser. Pourtant, ce genre de système de protection ment disponibles sur le marché.
est très demandé en raison du nombre, toujours croissant,
de vols.
Fonctionnement d’un antivol radar
Les histoires de voleurs
qui s’introduisent à l’in- Les modules DRO sont caractérisés par quatre petites sur-
térieur des maisons ou faces de cuivre (voir figure 4) faisant office d’antennes.
des appar tements et Deux sont utilisées comme antennes d’émission et les deux
qui, à l’aide de gaz som- autres comme antennes de réception.
nifères, endorment
leurs habitants pour se En alimentant le module avec une tension positive de 5
livrer tranquillement à volts, les antennes d’émission rayonnent un faisceau de
leurs pillages, font micro-ondes de 10 GHz qui, après avoir atteint un obstacle,
désormais partie de la un mur par exemple, est réfléchi vers les antennes de récep-
chronique quotidienne. tion.

Tout le monde voudrait Par ailleurs, une partie du faisceau émis atteint également,
protéger sa propre rési- de façon directe, les deux antennes de réception.

ELECTRONIQUE 57 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

A
C1 C2
C7 C11
+V. GND R8 R12
C6
C10
CAPTEUR

R1
12 4
DS1
R4 14
2 R7
R9 13
1 R5 5
GND OUT 7 IC1-C
3 B
6
C4 10 IC1-D
R3 IC1-A C8
R10 DS2
C3 R2 R6 IC1-B 8
C5 C9 9
SENSIBILITÉ 11
R11

Fig. 2 : Schéma électrique complet DS5


de l’antivol radar. U E
A IC3
M
12 V.
Le mixeur, présent sur l’autre face du C12 R13 C16 C17 C18
module, mélange l’onde réfléchie et
l’onde directe, produisant, sur la RELAIS 1
broche de sortie, une tension de 2,5 R14 R15
DL1

volts. DS3
TEMPO
RELAIS SORTIE
C15 R18 DS4
1 à 50 sec. RELAIS
Si un corps quelconque entre en mou-
8 4
vement à l’intérieur de la pièce dans B 2
laquelle se trouve le capteur, la tension IC2 C
positive, normalement à 2,5 volts, varie 7 R16 B
entre 2,48 à 2,52 volts. 6
1 5
3 TR1
E
R17
C13 C14
Ces faibles variations de tension sont
amplifiées environ 2 000 fois par un
double amplificateur opérationnel
(IC1/A et IC1/B en figure 2). On
retrouve sur la broche de sor tie de La tension alternative qui apparaît sur rateur, il est possible de faire varier la
IC1/B, une tension alternative qui, de la broche de sortie de IC1/B est appli- sensibilité de notre antivol.
2,5 volts de référence, peut descendre quée sur l’entrée d’un comparateur à
entre 2 et 1,5 volts ou bien monter fenêtre composé de deux opération- Lorsque la tension présente sur la sor-
entre 3 et 3,5 volts. nels IC1/C et IC1/D. En tournant le tie de IC1/B dépasse le niveau du seuil
potentiomètre R10, relié à ce compa- minimum et maximum du comparateur
Pour éviter que les étages amplifica-
teurs ne captent le 50 Hz du secteur,
nous réalisons deux réseaux en paral-
lèle : le premier avec la résistance R4
de 330 kΩ et le condensateur de 10 nF
(C6) et le second, avec la résistance
R7 de 100 kΩ et le condensateur de
33 nF (C10). Concrètement, nous avons
réalisé un filtre passe-bas avec une fré-
quence de coupure d’environ 48 Hz,
et, en effet, si l’on essaie de calculer
la valeur de la fréquence de coupure
avec la formule :

Hz = 159 000 :
(R en kΩ x C en nF)

nous savons que, avec les valeurs attri-


buées à R4-C6 et R7-C10, on peut
amplifier sans atténuer toutes les fré-
quences au-delà des : Fig. 1 : L’antivol radar doit être installé en face de la porte d’entrée ou à proximité
des fenêtres ou des endroits à protéger, à une hauteur d’environ 2,5 mètres du
159 000 : (330 x 10) = 48,18 Hz sol, légèrement incliné vers le bas.
159 000 : (100 x 33) = 48,18 Hz

ELECTRONIQUE 58 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

14 13 12 -V 10 9 8 +V 7 6 5
B M

E C E U
F-F

Q R

MC 78L05 A K
BC 547
1 2 3 +V 5 6 7 GND 2 3 4

LM 324 ICM 7555 CN

Fig. 3 : Les circuits intégrés LM324 et ICM7555 vus de dessus. Les BC547 et MC78L05 vus de dessous.

LISTE DES
COMPOSANTS
R1 = 330 kΩ
R2 = 330 kΩ
R3 = 4,7 kΩ
R4 = 330 kΩ
R5 = 10 kΩ
R6 = 3,3 kΩ
R7 = 100 kΩ
R8 = 1 kΩ
R9 = 220 Ω Fig. 4 : Vue de la face avant du Fig. 5 : Au dos du circuit imprimé est
R10 = 5 kΩ module radar. Les quatre surfaces en fixé le module DRO. Ce composant
R11 = 1 kΩ cuivre de forme rectangulaire, visibles de très petite taille est l’étage
R12 = 10 kΩ sur les côtés du circuit imprimé, oscillateur utilisé pour générer la
représentent les deux antennes fréquence 10 GHz. Vous remarquerez
R13 = 4,7 kΩ
d’émission et les deux antennes de également les quatre broches
R14 = 200 kΩ réception. assurant les connexions au montage.
R15 = 1 MΩ
R16 = 10 kΩ
R17 = 47 kΩ à fenêtre, les sorties des deux opéra- plement le condensateur C15 de
R18 = 1 kΩ tionnels IC1/C et IC 1/D, passent au 220 µF par un 470 µF.
C1 = 100 nF polyester niveau logique 0 et alimentent les deux
C2 = 47 µF électrolytique diodes DS1 et DS2. En réduisant de Le circuit antivol est alimenté par une
C3 = 10 nF polyester + 5 à + 0,7 volt la tension présente sur tension de 12 volts. Le régulateur inté-
C4 = 22 µF électrolytique les anodes des diodes ou, en termes gré IC3 assure l’alimentation stabili-
C5 = 22 µF électrolytique digitaux, en passant du niveau logique sée sous 5 volts nécessaires au
C6 = 10 nF polyester 1 au niveau logique 0, la broche 2 du module DRO et à tous les circuits inté-
C7 = 100 µF électrolytique circuit intégré IC2, un simple grés. Lorsque le relais est excité, la
C8 = 10 nF polyester ICM7555CN utilisé comme oscillateur consommation du circuit est d’environ
C9 = 22 µF électrolytique monostable, passe au niveau logique 90 milliampères. Elle chute à 40 mil-
C10 = 33 nF polyester 0. En conséquence, la broche de sor- liampères lorsque le circuit est au
C11 = 100 nF polyester tie 3 passe automatiquement au niveau repos.
C12 = 100 nF polyester logique 1. Cette tension positive pola-
C13 = 220 µF pF électrolytique rise la base TR1. Ce transistor pro-
C14 = 100 nF polyester voque alors l’excitation du relais et l’al- Réalisation pratique
C15 = 220 µF électrolytique lumage de la diode LED DL1, tous deux
C16 = 100 nF polyester reliés à son collecteur. Pour réaliser cet antivol radar 10 GHz,
C17 = 100 nF polyester vous devez disposer sur le circuit
Le trimmer R14, raccordé d’un côté aux imprimé LX.1396 tous les composants
C18 = 220 µF électrolytique
broches 6 et 7 de IC2 et de l’autre côté comme montré sur la figure 7. Nous
DS1 = diode 1N4148
à la tension positive d’alimentation, vous conseillons de commencer par ins-
DS2 = diode 1N4148
nous sert à régler le délai d’excitation taller les deux supports pour les circuits
DS3 = diode 1N4148
du relais. En ajustant ce trimmer d’un intégrés IC1 et IC2. Après avoir soudé
DS4 = diode 1N4007
extrême à l’autre, nous pouvons main- toutes leurs broches sur les pistes du
DS5 = diode 1N4007
tenir le relais excité entre 1 seconde circuit imprimé, vous pourrez passer
DL1 = diode LED minimum et 50 secondes maximum. aux résistances. Une fois cette opéra-
TR1 = transistor NPN BC547 tion terminée, installez toutes les diodes
IC1 = circuit intégré LM324 Une fois alimenté, il faut environ 30 en dirigeant leur bande de référence
IC2 = circuit intégré ICM7555CN secondes à l’antivol avant de s’activer. comme montré dans le schéma d’im-
IC3 = circuit intégré MC78L05 Ce délai est suffisant pour pouvoir quit- plantation. La bande noire de la diode
RELAIS 1 = relais 12 volts ter la pièce protégée. Si toutefois ce DS1 est donc tournée vers le bornier à
CAPTEUR = module SE6.10 délai vous semblait insuffisant, vous quatre emplacements, celle de la diode
pouvez l’augmenter en remplaçant sim- DS2 vers la résistance R12 et celle de

ELECTRONIQUE 59 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

Fig. 6 : Photo du circuit imprimé Dessin du circuit imprimé,


de l’antivol LX.1396 terminé. échelle 1.

la diode DS3 vers la résistance R13.


La bande blanche de la diode DS4 doit 12 V. SORTIE
RELAIS
être tournée vers le haut, tandis que
celle de la diode DS5 doit être tournée
vers le condensateur électrolytique C18.
TR1
Poursuivez le montage en soudant en DS4
R17
bas à gauche le trimmer R10 de 5 kΩ C5 R3 C4
et sur la droite le trimmer R14 de 200 C6 C3 R18 R16
kΩ. Sur son corps figure le chiffre 204, DS5 C11
ce qui signifie 20 et 4 zéros soit OUT GND

200 000 Ω. Vous pouvez, ensuite, mon-


R5 RELAIS 1
C18 R4

ter tous les condensateurs polyesters R2 IC1 DS3 R15 C15


DS1
en veillant à ne pas confondre leurs R1
C8 C10
valeurs.
C17 DS2
R7
R11 R9 R8 R12
IC2 C12
A présent, vous pouvez souder tous les
C16

condensateurs électrolytiques en res- C9 C14


R6
pectant la polarité. Dans les trous mar- IC3 C1
R13 C13
qués d’un +, vous devrez insérer la patte GND +12 V.
la plus longue (c’est toujours le positif) C7 A K C2
lorsqu’il s’agit d’un condensateur élec- TEMPO
SENSIBILITÉE RELAIS
trolytique. Comme vous pouvez voir dans
R10 R14
le schéma d’implantation, les deux élec-
DL1
trolytiques C7 et C2 sont placés à proxi-
mité des deux trimmers R10 et R14,
Fig. 7 : Plan d’implantation des composants de l’antivol sur le circuit imprimé.
mais en position horizontale. Dans les deux premiers emplacements, à gauche du bornier, sera connectée la
tension d’alimentation 12 volts et la masse, tandis que dans les deux autres
Insérez le relais près du circuit intégré emplacements sera raccordée la sirène d’alarme comme indiqué en figure 10.
IC2. Au-dessus de celui-ci, placez le
petit bornier à quatre emplacements
pour connecter la tension d’alimenta- ses pattes en L. En accomplissant ne soient fixés de travers, nous vous
tion de 12 volts et les deux fils du cette opération, souvenez-vous que la suggérons de les insérer sur les prises
relais. Maintenant, prenez le circuit inté- patte A (anode), qui est plus longue mâles du module DRO, et seulement
gré stabilisateur 78L05 et insérez-le que la patte K (cathode), doit être tour- ensuite, de les enfiler dans les quatre
dans les trous indiqués IC3 en dirigeant née vers le trimmer R10, sinon la diode trous du circuit imprimé où vous les
la par tie plate de son corps vers le LED ne s’allumera pas ! souderez.
condensateur C16. Montez, ensuite,
le transistor BC547 dans les trous indi- En dernier lieu, vous devez monter, sur Pour conclure, insérez dans leurs sup-
qués TR1 en tournant la partie plate le circuit imprimé, les connecteurs por ts les circuits intégrés IC1 et IC2
de son corps vers les résistances R18 femelles qui vous serviront pour ins- en dirigeant leurs encoches vers le haut
et R16. taller le module DRO. Ces connecteurs (voir figure 7). Une fois le montage ter-
sont indiqués sur le circuit imprimé par miné, il ne vous reste plus qu’à ins-
Entre les deux trimmers R10 et R14, les abréviations GND, +12V et OUT, taller le circuit dans son boîtier avant
insérez la diode LED après avoir plié GND. Pour éviter que ces connecteurs de l’essayer !

ELECTRONIQUE 60 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

Fig. 8 : A l’intérieur du petit boîtier en plastique, fixez le Fig. 9 : Le module RDO doit être installé par-dessus le
circuit imprimé avec trois vis autotaraudeuses. Sur la face circuit imprimé LX.1396. Le boîtier ne nécessite aucune
avant, effectuez trois trous : un pour la diode LED et deux ouverture supplémentaire car le faisceau d’ondes à 10 GHz
pour le réglage des curseurs des trimmers. le traversera sans affaiblissement.

Montage tournant les curseurs des trimmers R10 vers le bas (voir figure 1). Il est géné-
à l’intérieur du boîtier et R14. Il faut considérer que la dis- ralement recommandé de placer les
tance maximum couver te par le fais- capteurs radar face aux entrées pos-
Le circuit doit être fixé à l’intérieur du ceau d’ondes est d’environ 6 mètres. sibles. Mais ce n’est pas vraiment
petit boîtier en plastique livré avec le Mais, en plaçant l’antivol à un point indispensable, car, normalement, les
kit. Sur la face avant en plastique, vous stratégique, comme à côté d’une porte, individus qui ont l’intention de dévali-
devez effectuer trois trous de 5 mm : par exemple, ou, d’une façon générale, ser ou de cambrioler une maison, se
un pour la diode LED et deux pour pou- près d’un passage obligé, vous réus- déplacent dans toutes les pièces et
voir régler, à l’aide d’un petit tourne- sirez à protéger une surface plus impor- finissent par passer dans le faisceau
vis, les trimmers R10 et R14. tante pouvant aller entre 8 et 12 radar invisible sans avoir aucune
mètres. chance de l’éviter ! Le déclenchement
Le module DRO ne nécessite pas d’ou- du système sonore raccordé au relais
verture dans le boîtier car le faisceau Le déplacement d’un corps dans cet les mettra en fuite.
d’ondes à 10 GHz peut traverser toutes espace sera suffisant pour actionner
sortes de plastique sans aucun affai- l’alarme. En positionnant le capteur à l’horizon-
blissement. tal, vous obtiendrez un faisceau avec
un angle de radiation de 45° en verti-
Où placer l’antivol ? cal et de 100° en horizontal. En le tour-
Essais nant dans la direction verticale, vous
Il est conseillé de fixer l’antivol sur un obtiendrez un faisceau avec un angle
Après avoir fixé le circuit à l’intérieur mur, à une hauteur d’environ 2,5 de radiation de 100° en vertical et de
de son boîtier et avant de lui affecter mètres du sol et légèrement incliné 45° en horizontal.
son emplacement définitif, nous vous
conseillons d’effectuer un essai pour
vérifier qu’aucune erreur ne se soit pro-
duite pendant le montage. ALIMENTATION

Posez le montage sur une table, ali-


mentez le circuit et attendez environ
30 secondes, le temps qu’il s’active.
Ensuite, restez immobile quelques ins-
tants puis effectuez un petit mouve-
ment et vous verrez la diode LED s’al-
lumer, après l’excitation du relais. Vous
RELAIS
pouvez répéter cet essai une fois la
diode éteinte. Essayez aussi d’entrer BORNIER
dans la pièce en ouvrant une porte ou DU CAPTEUR SIRÈNE
une fenêtre et vous verrez encore une
fois la diode s’allumer.
Fig. 10 : Dans une habitation vous pouvez utiliser la petite sirène APO1.115,
qui est capable de fournir une puissance sonore de 115 décibels. Nous vous
Le bon fonctionnement de l’appareil indiquons comment connecter cette sirène, fonctionnant sous 12 volts, au
vérifié, vous pouvez régler la sensibi- bornier à quatre emplacements.
lité et la durée d’excitation du relais en

ELECTRONIQUE 61 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

ALIMENTATION

RELAIS RELAIS RELAIS

CAPTEUR 1 CAPTEUR 2 CAPTEUR 3 SIRÈNE

Fig. 11 : Si vous avez installé trois capteurs radar ou plus et, si vous souhaitez utiliser la même sirène, vous devez connecter
en parallèle tous les borniers d’alimentation comme indiqué sur le dessin. Il est conseillé d’alimenter les modules avec une
batterie étanche de 12 volts, du même type que celles utilisées pour les appareils électromédicaux. De cette façon les
capteurs assureront toujours leur fonction même si, pour une raison quelconque, la tension d’alimentation secteur 220 volts
venait à disparaître.

1 2 3 1 2 3 1 2 3
A B C

Fig. 12 : Ce bornier est installé à l’intérieur du boîtier de la sirène.


Si aucune des bornes 1, 2 ou 3 n’est connectée (voir A), vous obtiendrez un son CONTINU.
Si les bornes 1 et 3 sont connectées (voir B), vous obtiendrez un son DEUX TONS.
Si les bornes 1 et 2 sont connectées (voir C), vous obtiendrez un son à IMPULSIONS.

Comment installer De nombreux voleurs par viennent à peut être alimenté sous 12 volts et
l’antivol ? entrer dans les habitations, même ne consomme, en fonctionnement,
lorsque leurs occupants sont présents, que 300 milliampères. Autre avan-
Sur le circuit imprimé est présent un regardant la télévision ou endormis. tage : trois tonalités sont program-
bornier à quatre pôles (voir figure 7). Pour se protéger contre ce type d’in- mables.
Deux pôles sont utilisés pour relier l’ali- trusion, il serait judicieux d’installer un
mentation 12 volts tandis que les deux capteur dans chaque pièce présentant
autres pôles sont reliés au relais. Si un point d’accès possible pour les Son continu,
votre sirène d’alarme demande égale- voleurs. Ces capteurs devront alors dis- impulsions, deux tons
ment une tension d’alimentation de 12 poser d’une commande de mise en
volts, vous pouvez la connecter au bor- fonctionnement indépendante mais En ouvrant la face arrière de ces
nier comme indiqué dans la figure 10. pouvant être pilotée en fonction de l’en- sirènes, vous trouverez 5 bornes (voir
droit où vous vous trouvez. Si vous déci- figure 12). La première à gauche, mar-
En supposant vouloir installer plusieurs dez de placer une commande générale quée par le signe +, doit être reliée à
capteurs radar à l’intérieur d’un même dans la chambre à coucher, par la tension positive de 12 volts, tandis
appar tement mais n’utiliser qu’une exemple, il est bien entendu qu’avant que la deuxième, marquée par le signe
même sirène d’alarme, les sorties du d’en sortir il vaudrait mieux penser à –, doit être reliée à la tension négative.
bornier devront être connectées comme couper l’alimentation de la sirène Les autres bornes, repérées par les
indiqué dans la figure 11. d’alarme ! numéros 1, 2 et 3, permettent de choi-
sir un des trois sons générés par la
Pour alimenter les capteurs, il est sirène (voir figure 12).
conseillé d’utiliser de petites batteries La sirène d’alarme
étanches de 12 volts qui pourraient NUOVA ELETTRONICA ◆
rester en charge permanente grâce à Dans une habitation, il est conseillé
un chargeur raccordé au 220 volts. d’installer de simples sirènes comme
Cette solution est certainement la plus celles montrées dans la figure 10.
efficace car, dans l’hypothèse d’une Malgré de petites dimensions, ces
coupure de secteur, soit accidentelle, appareils sont capables de fournir une
soit malveillante, votre système anti- puissance sonore très élevée : envi-
vol restera toujours actif. ron 115 décibels. Ce genre de sirènes

ELECTRONIQUE 62 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

Contrôleur d'accès
à carte
car te magnétique
Dans notre précédent article, nous avons abordé l’aspect théorique
des cartes magnétiques. Ici, nous vous proposons une réalisation
pratique : un lecteur à auto-apprentissage qui ne s’active que si
l’utilisateur possède une carte magnétique habilitée. Cette réali-
sation peut être utilisée comme serrure de sûreté mais aussi, comme
système d’activation pour antivols et installations de tous types.

ans le précé- Parmi les principales


dent numéro caractéristiques du cir-
nous avons ana- cuit, nous citerons la
lysé, du point de sûreté élevée de la codi-
vue théorique, le fication utilisée (1 000 000
fonctionnement des car tes de combinaisons), et la pos-
magnétiques. sibilité de mémoriser dans l’EEPROM du micro-
contrôleur, les codes de plusieurs cartes, jusqu’à un
Dans les pages qui suivent, nous approfondirons cer- maximum de dix.
tains aspects de cette technique et surtout, nous pré-
senterons un projet intéressant et facilement réalisable, Pour mieux en comprendre le fonctionnement, nous pou-
même par un néophyte. vons subdiviser notre système en quatre « éléments » fon-
damentaux que nous allons analyser individuellement.

Notre réalisation Le premier élément du circuit est bien sûr, la carte magné-
tique. Celle-ci représente la véritable unité d’activation puis-
Il s’agit d’un lecteur de cartes compact, capable d’apprendre qu’elle contient, mémorisé de façon permanente sur la
et de mémoriser les données gravées sur la bande magné- bande magnétique, le code d’activation.
tique, et dans un second temps, d’activer un relais dès lors
que – en lecture – le code de la carte coïncide avec l’un des Le deuxième élément est constitué du lecteur à défilement
codes mémorisés. de bande, c’est-à-dire par un appareil commercial (qui n’est
pas à construire) et qui transforme le code, disponible sous
Le circuit a été spécialement réalisé pour commander l’ac- forme de signal analogique sur la carte, en un code digital.
tivation d’une serrure électrique ou, en général, d’un quel-
conque appareil électrique grâce à une car te magnétique Le troisième élément est constitué du circuit de contrôle,
convenablement codée. Notre carte a donc comme entrée dont les schémas électrique et pratique sont donnés dans
un signal provenant d’un lecteur de badge et comme sor- cet article. Le circuit électronique réalise une double fonc-
tie un relais. Toute la logique de contrôle est confiée à un tion : en phase de programmation, il apprend et mémorise
seul intégré, pour la précision, un microcontrôleur ST6260 le code provenant de la carte, tandis qu’en fonctionnement
de chez SGS-Thomson. Nous avons choisi ce microcontrô- normal, il compare le code de la carte avec ceux stockés
leur pour deux raisons essentiellement : la disponibilité en mémoire et, éventuellement, agit sur le relais.
d’une mémoire EEPROM interne et les dimensions réduites
du chip (2 x 10 broches), ce qui a permis la réalisation d’une Le quatrième élément (immatériel) est représenté par le
carte compacte. logiciel présent à l’intérieur du microcontrôleur.

ELECTRONIQUE 64 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

La carte magnétique
Procédons par ordre et occupons-nous
tout de suite de la carte magnétique,
en rappelant que nous nous sommes
déjà largement occupés d’elle dans le
précédent numéro de la revue.

En résumé, la car te dispose d’une


bande magnétique destiné à mémori-
ser de façon permanente les données.
Ces dernières sont gravées sur trois
différentes « pistes » complètement
indépendantes les unes des autres et
qui sont caractérisées par un protocole
d’utilisation différent. Les dimensions
de la car te, la position de la bande
magnétique, celle des pistes et le pro-
tocole d’écriture — et par conséquent
de lecture des données pour chaque
piste — sont définies par le standard
ISO 7811 auquel se conforment tous
les principaux constructeurs de cartes
et auquel nous avons fait référence,
nous aussi, pour réaliser ce projet.
Notre application utilise toutefois une
seule des trois pistes disponibles, la
deuxième pour être précis.

La piste ISO 2
Cette piste, appelée également ABA
(Américan Bankers Association), est
caractérisée par une densité de 29,5
bits/cm et peut contenir un maximum
de 40 caractères. Sur la piste ISO 2,
chaque caractère est représenté par
l’ensemble des cinq caractères
binaires : les quatre premiers distin-
gués par les symboles « b1 » à « b4 »,
expriment le caractère lui-même, tan-
dis que le dernier, défini par le sym-
bole « p », représente le test de parité
du caractère comme indiqué dans le
tableau 1. Précisons que 01011 repré-
sente le Start Sentinel, c’est-à-dire le
caractère qui précède la zone conte-
nant les données, tandis que 11111
coïncide avec le End Sentinel, carac- Figure 1 : Organigramme du microcontrôleur
tère qui est utilisé pour indiquer la fin Le microcontrôleur, après avoir initialisé ses lignes d’entrées et sorties, entre
de cette même zone. dans le « programme principal » ou il exécute en continu deux tests : la lecture
du signal CLS et celle de l’état du DIP 2. Si ce switch est positionné sur ON, le
La piste ISO 2 ne permet de mémori- microcontrôleur annule la mémoire EEPROM. Si la ligne CLS se place au niveau
ser que les nombres décimaux (de 0 à logique 0, le microcontrôleur abandonne le programme principal et exécute le
9) puisque les caractères restants (de sous-programme de lecture de la carte. Tandis que l’on commence à faire défiler
le badge sur la tête de lecture, le lecteur relève une série de bits de
A à F en hexadécimal) sont utilisés synchronisation. Quand le caractère Start Sentinel est détecté, les cinq caractères
comme caractères de contrôle. Le cin- suivants sont lus et mémorisés dans la RAM. L’opération se répète 9 fois de
quième caractère indique si la parité suite. La lecture se termine lorsque le caractère End Sentinel est détecté et
est paire ou impaire en prenant le quand le Card Load Signal repasse à « 1 ». Cette phase également achevée, le
niveau logique 1 si la somme des carac- microcontrôleur doit vérifier l’exactitude du code installé et, si le test a un
tères les plus significatifs est un résultat positif, contrôler l’état du switch 1. Si ce dernier est placé sur ON, le
nombre pair, ou le niveau logique 0 si microcontrôleur mémorise le code de la carte dans l’EEPROM, tandis que si le
switch 1 est sur OFF, il compare le code lu avec ceux déjà présents dans la
le résultat de la somme est un nombre mémoire EEPROM. Le logiciel permet de mémoriser en EEPROM un maximum
impair. Dans notre application, nous de 10 codes différents. Donc, si le code lu coïncide avec l’un des codes
utilisons seulement onze des quarante disponibles en EEPROM, le microcontrôleur ferme le relais pendant le temps
caractères pouvant être mémorisés sur imposé par le trimmer.
la piste ISO 2, de façon à pouvoir

ELECTRONIQUE 65 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

BITS
CODAGE CARACTÈRE
P b1 b2 b3 b4
1 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 1 1 1
0 0 0 1 0 2 2
1 0 0 1 1 3 3
0 0 1 0 0 4 4
1 0 1 0 1 5 5
1 0 1 1 0 6 6
0 0 1 1 1 7 7 Un programmateur/lecteur
0 1 0 0 0 8 8 multipiste de la société KDE.
1 1 0 0 1 9 9 - Le fil jaune et le fil orange correspon-
1 1 0 1 0 10 (A) a dent respectivement aux sorties RCL
0 1 0 1 1 11 (B) SS (Read Clock) et RDP (Read Data Pulse).
En alimentant le lecteur et en faisant
1 1 1 0 0 12 (C) a
défiler le badge sur la tête de lecture,
0 1 1 0 1 13 (D) SEP nous verrons le signal RCL passer par
0 1 1 1 0 14 (E) a l’état logique haut (5 volts) à 0 (masse),
1 1 1 1 1 15 (F) ES autant de fois qu’il y a de bits mémori-
sés sur la bande magnétique. En pra-
Tableau 1. tique, le RCL représente le rythme d’im-
pulsion de sortie du lecteur ; il prend
une valeur logique (0) quand il relève
mémoriser à l’intérieur de l’EEPROM - Le fil marron représente la sortie appe- un bit sur la carte. Le signal RDP repré-
du circuit au moins une dizaine de lée CLS (Card Loading Signal) ; sur ce fil sente la donnée : au front descendant
codes. est présente une tension de 5 volts pen- de RCL, il faut lire simultanément le
dant le fonctionnement normal, poten- signal RDP pour savoir si le caractère
Comme nous le verrons mieux par la tiel qui descend à 0 pendant le passage mémorisé est un (1) ou un (0). Si le RDP
suite, avec le type de codification uti- du badge sur la tête de lecture. est à l’état logique bas, cela signifie
lisé nous atteignons 1 000 000 de com-
binaisons, nombre plus que suffisant
pour garantir un niveau élevé de sécu-
rité au système !

Une fois compris le mode de fonction-


nement des cartes magnétiques, nous
passons maintenant au second élé-
ment du dispositif, c’est-à-dire du lec-
teur magnétique.

Lecteur à défilement
de bande
Pour notre application, nous avons uti-
lisé un lecteur du commerce produit
par KDE : le modèle à piste unique type
KDR 1121. Ce modèle dispose d’une
tête magnétique et d’un circuit spécial
d’amplification et de décodage capable
de lire les données présentes sur la Le lecteur monopiste KDE. Remarquez la tête de lecture visible au centre.
piste ISO 2 du badge et de les trans-
former en impulsions digitales. Le montage proposé dans cet article utilise comme élément principal un lecteur
de carte produit par la société KDE et dont nous reproduisons ici les principales
caractéristiques :
Le lecteur en question est relié au - Standard de lecture ISO 7811.
monde extérieur à travers cinq fils de - Piste de travail ISO 2 (ABA).
différentes couleurs. - Méthode de lecture F2F (FM).
- Alimentation à 5 volts CC.
- Le fil rouge et le fil noir sont destinés - Absorption maximum de 10 mA.
à l’alimentation pour laquelle nous - Vitesse de lecture de 10 à 120 cm/sec.
- Durée de vie de la tête de lecture supérieure à 300 000 lectures.
devrons appliquer une tension stabili- - Température de fonctionnement de 0 à 50 °C.
sée de 5 volts en respectant la pola- - Dimensions 30 x 99 mm (hauteur 29 mm).
rité : positif au rouge et négatif (masse) - Poids 45 grammes.
au noir.

ELECTRONIQUE 66 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

Figure 2 : Schéma électrique du contrôle d’accès à carte magnétique

que le bit lu est un « 1 » et au contraire, vement reliés aux broches 19 (PC3) et se place au niveau logique 0, le micro-
si le RDP est à l’état haut, le bit lu est 20 (PC2) du circuit intégré U2. Les trois contrôleur abandonne le programme
un « 0 ». Passons maintenant au troi- sor ties du lecteur à défilement de principal et exécute le sous-programme
sième élément de notre dispositif de bandes sont reliées directement à trois de lecture de la car te. Lorsque l’on
lecture, c’est-à-dire à la carte du micro- broches du microcontrôleur. Pour la pré- commence à faire défiler la carte sur
contrôleur. cision, le signal CLS va à la broche 13, la tête de lecture, le lecteur de piste
le RCL est relié à la broche 12 et le relève une série de bits de synchro-
RDP est relié à la broche 11. La carte nisme qui sont alors interprétés et pro-
Le schéma électrique doit être alimentée par une tension posés sur les lignes de sortie RCL et
continue d’environ 12 volts qui est RDP. Les bits de synchronisation,
Comme on peut le remarquer en obser- ensuite appliquée au relais RL1 et au même s’ils sont disponibles, sont d’une
vant le schéma électrique, le circuit a régulateur U1. La diode D1 protège la utilisation propre au décodeur interne
été réduit à sa plus simple expression ! carte contre d’éventuelles inversions du lecteur à défilement de bandes, et
Tout tient sur un seul et même circuit de polarité, tandis que les condensa- c’est la raison pour laquelle le logiciel
intégré, un ST6260 désigné par U2 teurs C3, C4 et C5 servent à lisser la doit les ignorer, ou mieux encore, lire
dans le schéma. Pour fonctionner, le tension présente en aval de U1 à 5 les différents bits initiaux jusqu’à ce
microcontrôleur U2 a besoin d’une ten- volts. L’analyse du schéma électrique qu’il trouve une séquence de carac-
sion de 5 volts entre les broches 9 achevée, donnons maintenant un coup tères égaux à « 11010 » qui coïncide
(Vdd) et 10 (Vss), d’un quartz entre les d’œil au logiciel (cod.MF67) utilisé dans avec le Start Sentinel. Si ce dernier est
broches 14 et 15, et d’un réseau R/C notre application. décelé, le logiciel doit lire les cinq carac-
(R2/C6) sur la broche 16 de remise à tères suivants, les mémoriser dans la
zéro. Les deux LED, LD1 de couleur RAM et répéter l’opération 9 fois.
ver te et LD2 de couleur rouge, sont Le logiciel
directement contrôlées (sans l’inter- Donc, en résumé, le programme lit et
position d’un transistor) par les broches Référons-nous au schéma de la mémorise 9 caractères en format ISO2.
1 (PB0) et 2 (PB1) du microcontrôleur. figure 1. Le microcontrôleur, après avoir A ce moment-là, il faut attendre tant le
Le relais RL1 est contrôlé, à travers le initialisé ses propres lignes d’entrées caractère de End Sentinel que la sor-
transistor T1, par la broche 4 (PB2) de et sor ties, entre dans le programme tie de la carte de zone de lecture de la
U2. Le trimmer R1 règle le temps d’ac- principal « main program » ou il exécute tête : le Card Load Signal doit redeve-
tivation du relais : de 0,5 seconde à continuellement deux tests : le premier nir significatif.
un maximum de 30. Le curseur de R1 consiste à lire le signal CLS provenant
est directement relié à la broche 8 (PA0) du lecteur à défilement de bandes, tan- Il faut à présent élaborer les données
du microcontrôleur, utilisé comme dis que le second concerne l’état du mémorisées pour extrapoler, à partir
convertisseur analogique/digital pour DIP 2. Si cet interrupteur est placé en de chaque caractère lu, le chiffre cor-
lire la valeur de tension du trimmer. Les position ON, le microcontrôleur annule respondant, tout en contrôlant l’exac-
switchs, DIP 1 et DIP 2 sont respecti- la mémoire EEPROM. Si la ligne CLS titude du bit de parité.

ELECTRONIQUE 67 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

Figure 3 : Dessin du circuit imprimé échelle 1. Figure 4 : Implantation des composants.

Liste des composants


R1 : 10 kΩ trimmer C4 : 100 nF multicouches U2 : microcontrôleur ST62T60
montage horizontal pour CI C5 : 100 µF 16 V électrolytique T1 : transistor BC547B
R2 : 100 kΩ C6 : 1 µF 16 V électrolytique DIP1, DIP2 : DIP switch
R3 : 1 kΩ C7 : 22 pF céramique RL1 : Relais 12 V 1 circuit
R4 : 1 kΩ D1 : diode 1N4002 Q1 : quartz 6 MHz
R5 : 22 kΩ D2 : diode 1N4148 Divers :
R6 : 22 kΩ D3 : diode 1N4002 Support CI 2 x 10 broches
C1 : 470 µF 16 V électrolytique LD1 : LED rouge 5 mm Circuit imprimé réf. GO17
C2 : 100 nF multicouches LD2 : LED verte 5 mm Bornier 2 emplacements
C3 : 100 µF 16 V électrolytique U1 : circuit intégré 7805 Bornier 3 emplacements

Cette autre phase terminée, notre veillant à la polarité des éléments pola- fente du lecteur prévue à cet effet : à
microcontrôleur contiendra, dans une risés tels que les diodes, les conden- la fin de chaque passage, la LED rouge
zone déterminée de la mémoire RAM, sateurs chimiques et le régulateur U1. doit s’allumer pendant environ 1
une séquence de 9 nombres décimaux, Pour le circuit intégré U2, il est conseillé seconde pour indiquer la bonne mémo-
dont les trois premiers indiquent le d’utiliser un support à 20 broches. On risation du code.
code installé et les six autres repré- soudera ensuite, sur les emplacements
sentent le code mémorisé sur la carte. prévus, un connecteur mâle à 5 Rappelons que ce dispositif permet de
Le microcontrôleur doit vérifier l’exac- broches destiné à recevoir le connec- mémoriser un maximum de dix codes
titude du code installé et, si le résul- teur femelle du lecteur à défilement de différents. Après avoir mémorisé toutes
tat du test est positif, vérifier la posi- bandes puis on insérera à sa place ledit les car tes possibles, si l’on fait pas-
tion du switch 1. Si ce dernier est placé connecteur de sortie du lecteur en res- ser dans le lecteur une ou plusieurs
sur ON, le microcontrôleur mémorise pectant la polarité : le fil de couleur cartes magnétiques supplémentaires
le code de la carte dans l’EEPROM, tan- rouge doit être relié à la broche repé- codées différemment, les codes rela-
dis que si le DIP 1 est sur OFF, il com- rée « + ». Avec un morceau de câble à tifs viendraient occuper la dixième zone
pare le code lu avec ceux déjà présents trois conducteurs, on reliera les deux de mémoire en effaçant, bien entendu,
dans la mémoire EEPROM. Le logiciel LED aux trois emplacements de la le code enregistré précédemment.
permet de mémoriser dans EEPROM carte, repérés « K1 », « K2 » et « A ».
un maximum de 10 codes différents. On replace à présent le DIP 1 en posi-
Donc, si le code lu coïncide avec l’un Le montage ainsi terminé, nous pour- tion d’arrêt, c’est-à-dire OFF, et on
des codes disponibles dans EEPROM, rons procéder à un premier essai. Dans repasse la ou les cartes sur la tête de
le microcontrôleur ferme le relais pen- ce but, on reliera une alimentation conti- lecture du lecteur. Si tout va bien, les
dant le temps imposé par le trimmer. nue de 12 volts (courant maximum d’en- cartes dont le code a été mémorisé en
Ainsi, l’analyse du logiciel étant égale- viron 100 mA) aux bornes « + » et «- » premier provoquent la fermeture du
ment terminée, il ne nous reste plus du montage. Après quelques secondes, relais et l’allumage simultané de la
qu’à nous occuper de la réalisation pra- si tout fonctionne correctement, les deux diode verte. La phase de programma-
tique de la carte. LED devront s’allumer simultanément tion est ainsi terminée et les codes des
pendant environ 1 seconde. Elles indi- cartes sont mémorisés de façon per-
queront ainsi la fin de la phase d’initia- manente dans le microcontrôleur.
Réalisation du montage lisation du microcontrôleur et feront
savoir s’il est opérationnel ou non.
Dans cette optique, nous devons avant L’installation
tout réaliser le circuit imprimé en utili- On placera alors le switch 2 sur ON un
sant la photo du typon donnée figure instant afin d’annuler la mémoire En règle générale, si le lecteur de carte
4. En nous aidant de l’implantation des EEPROM de U2. On se procurera une peut être placé en zone non protégée,
composants figure 3, nous commen- ou plusieurs cartes correctement pro- il est préférable de placer la car te de
cerons par insérer et souder les diffé- grammées et on placera le switch 1 sur contrôle dans une zone protégée. Sup-
rents composants sur la car te en ON. On fera défiler la car te dans la posons, par exemple, que nous utilisions

ELECTRONIQUE 68 magazine - n° 2
SÉCURITÉ

Vues du circuit monté.

ce circuit pour débloquer la serrure électrique de la porte tenant à leur disposition pour la réalisation de circuits de
de la maison. Le lecteur pourra être installé en dehors de ce type, pourvu qu’ils soient d’un intérêt général.
l’habitation (en zone non protégée), dans un endroit toute-
fois suffisamment abrité des intempéries et de l’humidité.
Les fils de liaison traverseront les murs de la maison pour Où trouver les composants
rejoindre la zone protégée (l’intérieur de la maison) où sera
installée la carte électronique de commande. Ce montage nécessitant un microcontrôleur programmé, la
réalisation d’un kit a été confiée à la société Comelec. Le
microcontrôleur étant disponible séparément, vous pouvez
Pour conclure donc également vous approvisionner auprès des annon-
ceurs de la revue ou de votre fournisseur habituel.
Le circuit proposé dans ces pages peut avoir de nombreuses
applications, limitées à la seule imagination du lecteur. En Andrea LETTIERI ◆
tous les cas, afin d’obtenir un fonctionnement correct du
circuit dans toutes les situations, il est conseillé de res-
pecter quelques règles que l’on peut ainsi résumer :
- le lecteur à défilement de bandes, s’il est placé à l’extérieur,
doit être protégé des intempéries car il n’est pas étanche,
- la car te magnétique ne doit pas être pliée ou placée à
proximité de forts champs électromagnétiques,
- les fils de liaison entre le lecteur et la carte ne doivent
pas dépasser une longueur de deux mètres.

Dans les prochains mois, nous essayerons de présenter


d’autres projets utilisant les car tes magnétiques. Nous
attendons à ce sujet des propositions ainsi que des sug-
gestions de la part des lecteurs en nous mettant dès main-

Quelles cartes utiliser ?


Le système de lecture utilisé dans cette réalisation est
conforme au standard ISO 7811.
Dans notre cas, on utilise exclusivement la deuxième
piste, appelée ABA (American Bankers Association). L’ap-
plication prévoit que sur cette piste soit mémorisé un
« mot » composé de 11 caractères utilisant chacun 5
bits. Le premier et le dernier caractère délimitent la zone
des données et doivent coïncider avec le caractère Start
Sentinel et avec le caractère End Sentinel relatifs au pro-
tocole ISO 2. Les trois caractères mémorisés après le
Start Sentinel indiquent le « code installation » qui pour
notre dispositif est égal au nombre décimal « 101 ». Les
six caractères suivants représentent le véritable code de
la carte, c’est-à-dire qu’ils expriment ce nombre décimal,
de 000000 à 999999, qui est mémorisé à l’intérieur du
microcontrôleur.

ELECTRONIQUE 69 magazine - n° 2
TECHNOLOGIE

Microcontr
Micr ocontrô
ôleurs PIC
De la thé
théorie
aux applications
2ème partie
par tie
b7 b6 b5 b4 b3 b2 b1 b0

Représentation symbolique d'un registre 8 bits

D Q D Q D Q D Q D Q D Q D Q D Q

C C C C C C C C

horloge
b7 b6 b5 b4 b3 b2 b1 b0

Exemple de réalisation pratique d'un registre 8 bits


Figure 1 : Représentation symbolique et réalisation pratique d’un registre 8 bits.

Avant d’aborder la notion de programme il nous faut d’abord par-


ler des mémoires et de leurs versions allégées que sont les registres
car ces éléments jouent un rôle fondamental dans le fonctionne-
ment d’un microprocesseur ou microcontrôleur. En effet, les don-
nées et les programmes sont toujours stockés en mémoire tandis
que les opérations exécutées par l’unité centrale le sont au moyen
de registres. Voyons donc ce qu’il en est avec une approche tout
à la fois électronique et informatique.

i nous commençons par la notion de registre, microcontrôleurs car c’est la taille standard des mots qu’ils
c’est qu’en fait une mémoire est une accumula- savent manipuler.
tion de registres, mieux vaut donc ne pas mettre
la charrue avant les bœufs. Lorsque l’on a besoin de représenter un registre, on le des-
sine tout simplement comme une suite de petites cases
comme indiqué figure 1 ; chacune d’entre elles figurant un
Qu’est ce qu’un registre ? bit. Cette représentation ne doit cependant pas vous sem-
bler être une vue de l’esprit. Elle correspond en effet à la
Un registre est tout simplement un circuit logique capable structure physique du registre qui peut être réalisé, comme
de contenir un certain nombre de données, logiques elles indiqué dans le bas de la figure 1, par des bascules D tout
aussi bien sûr. S’il ne contient qu’un bit, c’est tout sim- à fait classiques ; des 4013 CMOS ou des 7474 TTL par
plement une bascule, comme une bascule D par exemple. exemple.
S’il contient plusieurs bits, cela devient un « vrai » registre
et le groupe de bits qu’il contient s’appelle alors un mot. Dans un tel registre, le mot binaire à mémoriser est appliqué
Si ce nombre de bits est égal à huit, cela constitue un octet, sur les entrées D des bascules et, après un coup d’horloge,
notion très largement utilisée avec nombre de « petits » il se retrouve disponible sur les sorties Q. Si plus aucun coup

ELECTRONIQUE 72 magazine - n° 2
TECHNOLOGIE

d’horloge n’est appliqué à nos bascules, beaucoup moins précise pour l’utilisa- Comme ces bits sont groupés par mots
l’état présent sur les sor ties Q est teur que celle consistant à dire que et que le binaire n’est pas vraiment
conservé indéfiniment, même si l’état c’est une mémoire de 4 mots de 8 bits pratique à manipuler dès que le nombre
des entrées D vient à changer. Notre car cette dernière façon de faire indique de bits devient important, une notation
registre a donc bien un effet mémoire. aussi l’organisation de la mémoire. particulière est utilisée et a pour nom
l’hexadécimal. Comme il est extrême-
Nous verrons que les registres sont Par principe, les mots contenus dans ment utile de connaître cette base de
nombreux dans un microcontrôleur. Cer- une mémoire constituent ce que l’on numération (puisque c’est comme cela
tains servent à définir le mode de fonc- appelle les données de la mémoire, que ça s’appelle) nous allons en dire
tionnement de ses entrées/sorties ou même si, vu de l’extérieur, ces don- quelques mots en essayant de rester
à paramétrer certaines de ses possi- nées ont une toute autre signification. accessible à tous.
bilités, d’autres sont utilisés dans les
calculs ; d’autres enfin indiquent l’état Afin d’identifier et de pouvoir accéder Lorsque nous comptons, dans notre
de cer taines par ties ou fonctions du à chaque mot contenu dans la vie de tous les jours, nous utilisons la
microcontrôleur. mémoire, ceux-ci se voient affecter ce base de numération décimale c’est-à-
que l’on appelle une adresse qui cor- dire que tous les nombres que nous
Même si nous avons vu une méthode respond en fait à leur position physique manipulons peuvent être décomposés
de réalisation d’un registre avec des dans la mémoire. Ainsi, notre mémoire comme des sommes de puissances de
bascules D ; il n’est pas important que exemple de la figure 2 comporte-t-elle 10 successives.
vous sachiez comment est fait chaque quatre adresses qui sont 0, 1, 2 et 3.
registre d’un microcontrôleur pour l’uti- Notez dès à présent que toutes les énu- Ainsi, lorsque nous utilisons le nombre
liser. Seuls comptent, en effet, les bits mérations en programmation com- 248 cela veut dire en réalité :
qu’il contient et leur signification éven- mencent à zéro sauf de très rares - 2 centaines + 4 dizaines + 8 unités.
tuelle. exceptions. Ainsi le premier bit d’un Si vous avez des enfants à l’école pri-
mot est-il toujours le bit zéro et non le maire ils ne seront pas surpris d’une
bit un. De même que la première telle décomposition puisque c’est
Du registre adresse est toujours l’adresse zéro. comme cela qu’on leur apprend à
à la mémoire C’est une simple question d’habitude. compter !

Lorsque l’on a besoin de mémoriser Même s’il existe des mémoires avec Si l’on adopte une notation faisant
plusieurs mots binaires, on n’a, pour des organisations très diverses, depuis appel aux puissances de 10, cette
l’instant, pas trouvé de meilleure solu- des mots de un bit jusqu’à des mots décomposition devient :
tion que celle consistant à les placer de 16 bits ; la majorité des mémoires - 2 x 102 + 4 x 101 + 8 x 100
dans autant de registres que néces- que nous rencontrerons dans les micro- (rappelons que n’importe quel nombre
saire, cette association de registres contrôleurs seront organisées en mots à la puissance 0 est égal à 1).
s’appelant alors une mémoire. de 8 bits car c’est la taille standard
des données que ces derniers mani- Notre nombre est donc décomposé
Une mémoire est caractérisée par deux pulent. Il est donc logique de stocker selon les puissances décroissantes de
paramètres principaux : sa taille, expri- les mots en mémoire sans devoir les la base de numération qui est, ici, 10.
mée en nombre de mots, et sa « lar- couper en morceaux ou les accoler à
geur » exprimée en nombre de bits. plusieurs à la même adresse. Et bien en binaire c’est exactement
Cette « largeur » définit en fait la taille pareil mais la base de numération est
des mots stockés dans la mémoire. La 2, ce qui conduit à des décompositions
figure 2 montre ainsi le contenu d’une Un peu d’arithmétique un peu moins naturelles et, sur tout,
mémoire for t simple de 4 mots de 8 un peu moins faciles à faire de tête.
bits. On peut évidemment exprimer Les microcontrôleurs étant des circuits Ainsi, le nombre binaire 1101 est-il tout
aussi la capacité de la mémoire en logiques, ils ne manipulent que du simplement :
nombre total de bits. Dans le cas de la binaire, c’est-à-dire des zéros et des - 1 x 23+ 1 x 22 + 1 x 21 + 1 x 20
figure 2 nous avons ainsi une mémoire uns qui correspondent respectivement soit encore :
de 32 bits, mais c’est là une définition aux niveaux logiques bas et hauts. - 1 x 8 + 1 x 4 + 1 x 2 + 1 x 1 (tout
nombre à la puissance 0 vaut 1 rap-
pelez-vous) soit encore 13 en décimal.
D7 D6 D5 D4 D3 D2 D1 D0
Si, pour les nombres binaires de petite
Adresse 3 taille, cette décomposition reste fai-
sable (même de tête quand on a l’ha-
bitude) elle devient vite pénible, pour
Adresse 2 ne pas dire plus, pour les nombres plus
importants. A titre d’exercice, essayez
donc de convertir en décimal le nombre
binaire 1110 0101 0110 1001 qui ne
Adresse 1 comporte pourtant que 16 bits.

C’est pour cela que l’hexadécimal


Adresse 0 trouve tout son intérêt, d’autant qu’il
repose sur une constatation simple.
Figure 2 : Une mémoire très simple de 4 mots de 8 bits. Un nombre binaire de quatre bits peut
représenter les nombres décimaux de

ELECTRONIQUE 73 magazine - n° 2
TECHNOLOGIE

DÉCIMAL BINAIRE DÉCIMAL BINAIRE HEXADÉCIMAL «K»


0 0000 0 0000 0 –
1 0001 1 0001 1 –
2 0010 2 0010 2 –
3 0011 3 0011 3 –
4 0100 4 –
4 0100
5 0101
5 0101 5 –
6 0110
6 0110 6 –
7 0111
7 0111 7 –
8 1000
8 1000 8 –
9 1001
9 1001 9 –
Tableau 1 : Du binaire au décimal
c’est très facile. 10 1010 A –
11 1011 B –
0 à 15 comme le montre le tableau 1
12 1100 C –
ci-dessus. Dès lors, il est intéressant
d’utiliser comme base de numération, 13 1101 D –
non plus 2 comme en binaire ni 10
comme en décimal, mais 16 (de 0 à 14 1110 E –
15 cela fait 16 valeurs !). On crée ainsi 15 1111 F –
la notation hexadécimale.
128 1000 0000 80 –
Un nombre exprimé en hexadécimal 100 –
256 1 0000 0000
doit donc être décomposé suivant les
puissances décroissantes de 16. C’est 512 10 0000 0000 200 –
encore moins naturel que le binaire
1 024 100 0000 0000 400 1
mais, lorsque vous aurez compris le
truc, vous verrez que cela simplifie bien 2 048 – 800 2
des choses…
Par exemple, le nombre 284 exprimé 4 096 – 1 000 4
en hexadécimal est-il égal à : 8 192 – 2 000 8
- 2 x 162 + 8 x 161 + 4 x 160
soit encore : 16 384 – 4 000 16
- 2 x 256 + 8 x 16 + 4 soit 644. 32 768 – 8 000 32

C’est indigeste, certes, mais ce n’est 65 536 – 10 000 64


pas difficile puisque ce n’est que de 100 000 1 024 (1 M)
1 048 576 –
la banale arithmétique. Le seul petit
problème qui se pose concerne la Tableau 2 : Conversion binaire, décimal, hexadécimal.
représentation des chiffres hexadéci- Les chiffres et nombres les plus courants.
maux supérieurs à 9. En effet, comme
on travaille en arithmétique décimale,
on ne dispose que des symboles - 2 x 162 + 10 x 161 + 11 x 160 puisque des mémoires et l’on ne rencontre donc
capables d’aller jusqu’à 10 que sont A correspond à 10 et B à 11. Cela nous jamais de mémoire dont la taille soit un
nos chiffres arabes de 0 à 9. Il a donc donne donc en décimal : 683. multiple entier de 10. C’est toujours un
fallu « inventer » des symboles pour multiple entier de 16. Une mémoire sera
représenter en hexadécimal les chiffres Cette notation en hexadécimal permet ainsi une 32 mots de 8 bits ou bien une
10, 11, 12, 13, 14 et 15. Plutôt que de travailler très facilement avec nos 256 mots de 8 bits mais jamais une
de créer des symboles nouveaux, on a mots de 8 bits et, plus généralement, 10 ou une 100 mots de N bits !
tout simplement choisi les lettres avec tous les mots de largeur multiple
majuscules de l’alphabet et 10 est de 4 bits. Ainsi, un mot de 8 bits peut- Pourtant, si vous lisez un peu les publi-
ainsi représenté par A, 11 par B et ainsi il évoluer de 00 à FF soit en décimal cations électroniques orientées infor-
de suite jusqu’à 15 par F. C’est tout de 00 à 255. matique, vous avez cer tainement vu
simplement pour cela que vous voyez des termes tels que kilo-octets (Ko) ou
régulièrement des lettres « au milieu » méga-octets (Mo) pour mesurer la taille
des chiffres dès que vous tentez de Revenons des mémoires. Un kilo fait pour tant
lire un programme en langage machine ! à nos mémoires bien 1 000 et un méga 1 000 000 jus-
qu’à preuve du contraire…
Ceci ne change rien à ce que nous avons Puisque les mots de données sont
vu jusqu’à présent; ainsi le nombre hexa- exprimés en hexadécimal, il en est évi- Et bien en micro-informatique la preuve
décimal 2AB est-il tout simplement : demment de même pour les adresses du contraire se réalise puisque les kilos

ELECTRONIQUE 74 magazine - n° 2
TECHNOLOGIE

ne font pas 1 000 et les mégas ne font


pas 1 000 000 ! En effet, afin de faci- Mémoire de programme Mémoire de programme
liter les notations, on a conser vé les
multiples auxquels nous ont habitués
des siècles de numération décimale
mais, pour que cela « colle » avec les
tailles réelles des circuits, ces mul-
tiples ont été ajustés à la puissance INSTRUCTION N INSTRUCTION N
de 2 la plus proche. Ainsi, le kilo ne
fait pas 1 000 mais 1 024 (qui est 2 à
la puissance 10) et le méga ne fait pas
1 000 000 mais 1 048 576 (qui est 2 PC INSTRUCTION N + 1 INSTRUCTION N + 1
à la puissance 20).

Certains auteurs préconisent ainsi de INSTRUCTION N + 2 PC INSTRUCTION N + 2


noter le k de ce kilo qui ne fait pas
1 000 avec un K majuscule afin de le
distinguer du k minuscule du « vrai »
kilo. Pour méga on reste au M majus-
cule puisqu’il n’y a pas le choix.

Ainsi, une mémoire de 4 K mots de 8 Exécution de l'instruction N Exécution de l'instruction N + 1


bits est-elle en réalité une mémoire de Figure 3 : Le PC indique quelle va être la prochaine instruction à exécuter.
4 096 (4 x 1 024) mots de 8 bits. Ça
fait drôle au début mais on s’y habitue
très vite. un ordre bien établi. Ces instructions quoi le microcontrôleur n’exécuterait
peuvent être très diverses selon la pas les instructions dans leur ordre
Pour vous aider et vous mettre en tête fonction du programme et les possibi- d’apparition en mémoire. Il suffit en
quelques valeurs classiques, le tableau lités du microcontrôleur utilisé. On peut effet de lire la mémoire dans le sens
2 vous présente les équivalences ainsi rencontrer des instructions pure- des adresses croissantes pour accé-
binaires, décimales, hexadécimales et ment logiques, qui vont réaliser par der aux instructions qui y sont rangées,
K que vous rencontrerez le plus sou- exemple l’inversion d’un bit ; ou bien les unes à la suite des autres.
vent. Il est inutile de les apprendre « par encore des instructions arithmétiques
cœur » aujourd’hui. Vous verrez en effet qui vont ajouter deux mots de 8 bits. Cette lecture de la mémoire correspond
que vous vous y habituerez très faci- Mais il existe aussi des instructions au deuxième facteur qui conditionne
lement et sans effort à l’usage. de prise de décision qui, en fonction l’exécution d’un programme et qui s’ap-
de l’état d’un bit de tel ou tel registre, pelle en français le compteur ordinal
vont décider de faire continuer le pro- et en anglais le PC (mais non pas
Notions de programme gramme à un endroit ou à un autre ; ce celui-là !) ou Program Counter. Ce PC
sont les instructions de branchement n’est autre qu’un registre un peu par-
Après ces préliminaires, que vous aurez conditionnel. ticulier de l’unité centrale dont le
peut-être trouvé un peu longs mais qui contenu augmente au fur et à mesure
étaient indispensables pour que nous L’ordre dans lequel les instructions de l’exécution des instructions, ce qui
parlions tous le même langage, nous s’exécutent est déterminé par deux fac- lui permet d’adresser à chaque fois
pouvons maintenant aborder la notion teurs. Le premier, qui découle du l’instruction suivante contenue en
de programme. simple bon sens, est tout simplement mémoire. La figure 3 montre ainsi de
leur ordre de rangement en mémoire. façon très imagée la progression du PC
Un programme n’est rien d’autre qu’une Sauf cas particuliers tels que les ins- lors de l’exécution d’un programme qui,
suite d’instructions que l’unité centrale tructions de branchement évoquées ci- dans cet exemple, ne compor te pas
du microcontrôleur va exécuter dans dessus par exemple, on voit mal pour- d’instruction de branchement.

Au cœur de
MÉMOIRE MÉMOIRE l’unité centrale : l’ALU
PC DE DE ÉTAT
PROGRAMME DONNÉES A ce stade de cette étude, vous en
contrôle

savez assez pour pouvoir examiner la


état

figure 4 qui représente l’architecture


très simplifiée de l’unité centrale d’un
ALU microcontrôleur (plus précisément de
DÉCODEUR celui que nous utiliserons pour nos
données

D'INSTRUCTIONS données applications pratiques).

Nous y reconnaissons bien évidemment


ACCUMULATEUR notre mémoire de programme avec sa
suite d’instructions et le PC qui sert à
Figure 4 : Organisation interne des principaux éléments de l’unité centrale. l’adresser. Ces instructions « sortent »
de la mémoire pour aboutir dans le

ELECTRONIQUE 75 magazine - n° 2
TECHNOLOGIE

décodeur d’instructions. Cet organe Ainsi, pour ajouter deux mots binaires conditionnel comme nous le verrons
logique très complexe analyse le code contenus en mémoire, il va falloir dans la suite de cette étude. Nous
binaire de chaque instruction et agit en envoyer le premier mot dans l’ALU et allons en effet en rester là pour aujour-
conséquence sur les éléments internes le second dans W. Ce n’est qu’à cette d’hui ; l’exposé que nous venons de
de l’unité centrale. Quoi que vous fas- condition qu’ils pourront s’ajouter, le vous faire ingurgiter étant assez indi-
siez, vous n’aurez jamais accès direc- résultat se retrouvant ensuite dans W geste pour un numéro d’été que vous
tement à cet organe. à la place du mot initial. êtes peut-être en train de lire sur les
plages ou en respirant l’air pur de nos
Les données manipulées par vos ins- Comme cette ALU réalise des opéra- campagnes… ◆
tructions sont, quant à elles, stockées tions arithmétiques et logiques, elle
dans la mémoire de données d’où elles peut être amenée à rencontrer des
sortent lorsque c’est nécessaire sous situations particulières : résultat trop
l’action du fameux décodeur d’instruc- grand pour sa taille, résultat nul, résul-
tions. Elles peuvent alors aller vers deux tat négatif, etc. Et comme ces situa-
destinations distinctes : l’accumulateur tions particulières peuvent nous inté-
appelé aussi registre de travail ou l’ALU resser au plus haut point pour prendre
pour unité arithmétique et logique (Arith- des décisions quant à la suite de l’exé-
metic and Logic Unit). En effet, toutes cution du programme, l’ALU est inti-
les « opérations » que peuvent exécu- mement associée à un autre registre
ter les instructions, que ce soient des qui est le registre d’état ou Status en
opérations arithmétiques proprement bon anglais.
dites ou purement logiques, ne peuvent
l’être que dans un élément particulier Ce registre contient un certain nombre
qui est justement cette ALU. de bits indépendants qui ont tous une
signification particulière. On trouve ainsi
Pour qu’elle puisse travailler sur plus un bit Z ou bit de zéro qui indique un
d’une donnée à la fois, ce qui est un résultat nul, un bit C (comme Carry) ou
minimum, vous en conviendrez, cette bit de retenue qui signale la présence
ALU est intimement liée à un registre d’une retenue lors d’une opération arith-
par ticulier appelé accumulateur ou, métique, etc. Ces bits peuvent ainsi
dans le cas des PIC, registre de travail être testés par le programme et déclen-
W (W comme Working register !). cher des opérations de branchement

ELECTRONIQUE 76 magazine - n° 2
LE COURS

2

N
ÇO

Apprendr
Appr endre
e
LE

l’é
’électr
lectronique
onique
en partant
par tant de zé
zéro
LA RESISTANCE Petite précision qui a son importance !
unité de mesure
l’OHM Voici les formules que l’on retrouve dans tous les textes d’électro-
nique :
Tous les matériaux ne sont pas bons ohm (Ω) = kilohm (kΩ) : 1 000
conducteurs d’électricité. kilohm (kΩ) = ohm (Ω) x 1 000
Ceux qui contiennent beaucoup d’élec- ohm (Ω) = mégohm (MΩ) : 1 000 000
trons libres, comme par exemple l’or, mégohms (MΩ) = ohm (Ω) x 1 000 000
l’argent, le cuivre, l’aluminium, le fer,
l’étain, sont d’excellents conducteurs Nombreux sont ceux qui commettent des erreurs parce qu’ils ne tien-
d’électricité. nent pas compte du fait qu’un kilohm est mille fois plus grand qu’un
Les matériaux qui contiennent très peu ohm, et qu’un ohm est mille fois plus petit qu’un kilohm. Donc, si l’on
d’électrons libres, comme par exemple veut convertir des ohms en kilohms, il faut conserver à l’esprit qu’il
la céramique, le verre, le bois, les faut diviser et non pas multiplier les ohms par 1 000.
matières plastiques, le liège, ne réus-
sissent en aucune manière à faire Par exemple, pour convertir 150 ohms en kilohms nous devons tout
s’écouler les électrons et c’est pour simplement faire : 150 (Ω) : 1 000 = 0,15 kΩ.
cela qu’ils sont appelés isolants. Tandis que pour convertir 0,15 kilohm en ohms nous devons tout
Il existe des matériaux intermédiaires simplement faire : 0,15 (kΩ) x 1 000 = 150 Ω.
qui ne sont ni conducteurs, ni isolants, Dans le tableau 5 apparaît ce que certains pourraient considérer
comme par exemple le nickel-chrome, comme l’inverse de ce qui vient d’être dit mais c’est bien exact car
le constantan ou le graphite. si on multiplie 1 Ω par 1 000 on obtient bien 1 kΩ !
Tous les matériaux qui of frent une
résistance au passage des électrons, Ce qui vient d’être énoncé vaut également pour tous les tableaux qui
sont utilisés en électronique pour figurent dans la 1ère leçon.
construire résistances, potentiomètres
et trimmers, c’est-à-dire des compo-
sants qui ralentissent le flux des élec-
trons.

L’unité de mesure de la résistance élec-


trique est l’ohm. Son symbole est la
lettre grecque oméga (Ω),
Un ohm correspond à la résistance que
rencontrent les électrons en passant
à travers une colonne de mercure haute
de 1 063 millimètres (1 mètre et 63
millimètres), d’un poids de 14,4521
grammes et à une température de 0
degré.

Outre sa valeur ohmique, la résistance


a un autre paramètre très important :
la puissance maximale en watts qu’elle
est capable de dissiper sans être Fig. 43 : Les résistances de 1/8, 1/4, 1/2 et 1 watt utilisées en électronique
détruite. ont la forme de petits cylindres équipés de deux pattes fines. La valeur ohmique
C’est pourquoi vous trouverez dans le de ces résistances s’obtient par la lecture des quatre anneaux de couleur
commerce des résistances de petite marqués sur leurs corps (voir figure 46). Les résistances de 3, 5, 7, 10 et 15
taille composées de poudre de graphite watts ont un corps rectangulaire en céramique sur lequel sont directement
d’une puissance de 1/8 de watt ou de inscrites leur valeur ohmique et leur puissance en watts.

ELECTRONIQUE 81 magazine - n° 2
LE COURS

Les mesures les plus utilisées dans important d’électrons et un composant


le domaine de l'électronique sont : 1 mégohm = 1 000 000 ohms capable de freiner leur passage, il est
1 kilohm = 1 000 ohms évident que leur flux sera ralenti.
10 000 ohms = 10 kilohms Pour mieux nous expliquer, nous pou-
Ω = ohm 10 000 ohms = 0,01 mégohm vons comparer la résistance à l’étran-
kΩ = kilohm glement d’un tuyau d’une installation
MΩ = mégohm hydraulique (voir figure 44).
TABLEAU 5 CONVERSION OHM
Si le tuyau ne présente aucun étran-
glement, l’eau s’écoule à l’intérieur
ohm x 1 000 kilohm (kΩ)
ohm x 1 000 000 mégohm (MΩ)
sans rencontrer de résistance.
Si on le resserre légèrement, l’étran-
kilohm : 1 000 ohm (Ω)
kilohm x 1 000 mégohm (MΩ)
glement provoquera une baisse de la
pression de l’eau, et si on le resserre
mégohm : 1 000 kilohm (kΩ)
mégohm : 1 000 000 ohm (Ω)
encore plus, l’eau rencontrera alors
EXEMPLE
une forte résistance s’opposant à son
1 500 ohms correspondent à :
passage.
1 500 : 1 000 = 1,5 kilohm (kΩ) En électronique, les résistances sont
SYMBOLE
GRAPHIQUE
0,56 mégohm correspondent à : utilisées pour réduire « la pression »,
0,56 x 1 000 000 = 560 000 ohms (Ω) soit 560 kΩ
c’est-à-dire la tension en volts.
Quand un courant électrique rencontre
une résistance qui empêche les élec-
1/4 de watt, d’autres - de dimensions A quoi servent trons de s’écouler librement, ceux-ci
légèrement plus importantes - de 1/2 les résistances ? surchauffent.
watt et d’autres encore, beaucoup plus Beaucoup de dispositifs électriques se
grandes, de 1 ou 2 watts (voir figure Une résistance placée en série dans servent de cette surchauffe pour pro-
43). un circuit provoque toujours une chute duire de la chaleur.
Pour obtenir des résistances capables de tension car elle freine le passage Par exemple, dans le fer à souder se
de dissiper des puissances de l’ordre des électrons. trouve une résistance en nickel-chrome
de 3, 5, 10, 20, 30 watts, on utilise Si on relie en série un conducteur qui, en chauffant, transmet à la panne
du fil de nickel-chrome (voir figure 47). capable de laisser passer un nombre une température suffisante pour qu’elle

AUCUNE RÉSISTANCE RÉSISTANCE


RÉSISTANCE MINIMALE MAXIMALE

Fig. 44 : On peut comparer une résistance à un étranglement placé en série dans un conducteur afin de réduire le flux
régulier des électrons. Une résistance avec une valeur ohmique faible (étranglement moyen), réduira beaucoup moins le
flux des électrons qu’une résistance ayant une valeur ohmique élevée (étranglement plus important).

1er CHIFFRE 2e CHIFFRE MULTIPLIC. TOLÉRANCE

NOIR ==== 0 x1 10 % ARGENT

MARRON 1 1 x 10 5% OR

ROUGE 2 2 x 100

ORANGE 3 3 x 1 000

JAUNE 4 4 x 10 000
2e CHIFFRE MULTIPLICATEUR
VERT 5 5 x 100 000

BLEU 6 6 x 1 000 000


1er CHIFFRE TOLÉRANCE

VIOLET 7 7 OR : 10

GRIS 8 8

BLANC 9 9

Fig.45 : Les 4 anneaux de couleur qui apparaissent sur le corps d’une résistance servent à donneur sa valeur ohmique.
Dans le tableau 6 nous reportons les valeurs standards.

ELECTRONIQUE 82 magazine - n° 2
LE COURS

fasse fondre l’étain utilisé pour les sou- qui correspond au nombre 5, puis 3ème bande - Les zéros à ajouter au
dures. mémoriser que, en descendant vers le nombre déterminé avec les deux pre-
Dans les fers à repasser aussi se nombre 0, le jaune correspond au 4, mières couleurs.
trouve une résistance calculée de façon l’orange correspond au 3, etc. : Si on trouve un marron, on doit ajou-
à ce que la plaque atteigne une tem- ter un zéro, si on trouve un rouge on
pérature suffisante pour repasser nos vert =5 doit ajouter deux zéros, si on trouve un
vêtements sans les brûler (si le ther- jaune =4 orange on doit ajouter trois zéros, si
mostat est bien réglé !). orange =3 on trouve un jaune on doit ajouter
Dans les ampoules se trouve une résis- rouge =2 quatre zéros, si on trouve un vert on
tance de tungstène capable d’atteindre marron =1 doit ajouter cinq zéros, si on trouve un
des températures élevées sans fondre. noir =0 bleu on doit ajouter six zéros.
Les électrons en la surchauffant la ren- Si la troisième bande est de couleur
dent incandescente au point de lui faire tandis qu’en montant vers le 9, le bleu or, nous devons diviser par 10 le
émettre de la lumière. correspond au 6, le violet correspond nombre obtenu avec les deux pre-
au 7, etc. : mières bandes.
Si la troisième bande est de couleur
Valeurs standards bleu =6 argent, nous devons diviser par 100 le
des résistances violet =7 nombre obtenu avec les deux pre-
gris =8 mières bandes.
Dans le commerce vous ne trouvez pas blanc =9
facilement n’impor te quelle valeur 4ème bande - Cette dernière bande
ohmique, mais seulement les valeurs Les trois premières bandes sur chaque indique la tolérance de la résistance,
standards reportées dans le tableau résistance (voir figure 45), nous per- c’est-à-dire de combien peut varier en
6 ci-dessous. Ces valeurs standards mettent d’obtenir un nombre de plu- plus ou en moins le nombre (valeur
sont également appelées « progres- sieurs chif fres qui nous indique la ohmique) que nous avons obtenu avec
sion E12 ». valeur réelle en ohm. les trois premières bandes.
Si la quatrième bande est de couleur
1Ω 10 Ω 100 Ω 1 kΩ 10 kΩ 100 kΩ 1 MΩ or, la résistance a une tolérance de
1,2 Ω 12 Ω 120 Ω 1,2 kΩ 12 kΩ 120 kΩ 1,2 MΩ 5 %.
1,5 Ω 15 Ω 150 Ω 1,5 kΩ 15 kΩ 150 kΩ 1,5 MΩ Si la quatrième bande est de couleur
1,8 Ω 18 Ω 180 Ω 1,8 kΩ 18 kΩ 180 kΩ 1,8 MΩ argent, la résistance a une tolérance
2,2 Ω 22 Ω 220 Ω 2,2 kΩ 22 kΩ 220 kΩ 2,2 MΩ de 10 %.
3,3 Ω 33 Ω 330 Ω 3,3 kΩ 33 kΩ 330 kΩ 3,3 MΩ
3,9 Ω 39 Ω 390 Ω 3,9 kΩ 39 kΩ 390 kΩ 3,9 MΩ Si, par exemple, avec le code des cou-
4,7 Ω 47 Ω 470 Ω 4,7 kΩ 47 kΩ 470 kΩ 4,7 MΩ leurs nous avons obtenu une valeur de
5,6 Ω 56 Ω 560 Ω 5,6 kΩ 56 kΩ 560 kΩ 5,6 MΩ 2 200 ohms et que la quatrième bande
6,8 Ω 68 Ω 680 Ω 6,8 kΩ 68 kΩ 680 kΩ 6,8 MΩ est de couleur or, la résistance n’aura
8,2 Ω 82 Ω 820 Ω 8,2 kΩ 82 kΩ 820 kΩ 8,2 MΩ jamais une valeur inférieure à 2 090
Tableau 6 ohms ni supérieure à 2 310 ohms, en
effet :

Code des couleurs 1ère bande - Premier chif fre du (2 200 : 100) x 5 = 110 Ω
nombre. Si cette bande est de couleur
Quand vous achèterez vos premières rouge, le premier chiffre est un 2, si 2 200 - 110 = 2 090 Ω
résistances, vous découvrirez que leur cette bande est de couleur bleue, ce 2 200 + 110 = 2 310 Ω
valeur ohmique n’est pas marquée sur chiffre est un 6, etc.
leur corps avec des chiffres, mais avec Si la quatrième bande est de couleur
quatre bandes de couleurs. 2ème bande - Deuxième chiffre du argent, la résistance n’aura jamais une
nombre. valeur inférieure à 1 980 ohms ni supé-
Au départ, cela n’est pas sans causer Si cette bande est de couleur rouge, le rieure à 2 420 ohms, en effet :
quelques difficultés au débutant, car, ne second chiffre est à nouveau un 2, si
sachant pas encore déchiffrer ces cou- elle est violette, c’est un 7, etc. (2 200 : 100) x 10 = 220 Ω
leurs, il ne peut connaître la
valeur ohmique de la résis- Couleurs 1ère 2ème 3ème 4ème 2 200 - 220 = 1 980 Ω
tance dont il dispose. noir = 0 = = 2 200 + 220 = 2 420 Ω
marron 1 1 0 =
Chaque couleur apparais- rouge 2 2 00 = Dans le tableau 8 nous
sant sur le corps d’une orange 3 3 000 = repor tons les valeurs
résistance correspond à jaune 4 4 0 000 = numériques qui nous ser-
un nombre précis comme vert 5 5 00 000 = vent pour obtenir la valeur
vous pouvez le voir sur la bleu 6 6 000 000 = ohmique d’une résistance
figure 45 et dans le violet 7 7 = = en fonction des couleurs
tableau 7. gris 8 8 = = sur son corps avec les
blanc 9 9 = = quatre bandes.
Pour se souvenir de l’as- or = = divise par 10 tolér. 5 %
sociation couleur-nombre, argent = = divise par 100 tolér. 10 % Comme vous pouvez le
on peut prendre comme remarquer, vous ne trou-
Tableau 8
couleur de départ le vert, verez jamais une troisième

ELECTRONIQUE 83 magazine - n° 2
LE COURS

Tableau 7 LES COULEURS QUE VOUS TROUVEREZ SUR LES RÉSISTANCES

1,0 Ω 10 Ω 100 Ω 1 kΩ 10 kΩ 100 kΩ 1 MΩ

1,2 Ω 12 Ω 120 Ω 1,2 kΩ 12 kΩ 120 kΩ 1,2 MΩ

1,5 Ω 15 Ω 150 Ω 1,5 kΩ 15 kΩ 150 kΩ 1,5 MΩ

1,8 Ω 18 Ω 180 Ω 1,8 kΩ 18 kΩ 180 kΩ 1,8 MΩ

2,2 Ω 22 Ω 220 Ω 2,2 kΩ 22 kΩ 220 kΩ 2,2 MΩ

2,7 Ω 27 Ω 270 Ω 2,7 kΩ 27 kΩ 270 kΩ 2,7 MΩ

3,3 Ω 33 Ω 330 Ω 3,3 kΩ 33 kΩ 330 kΩ 3,3 MΩ

3,9 Ω 39 Ω 390 Ω 3,9 kΩ 39 kΩ 390 kΩ 3,9 MΩ

4,7 Ω 47 Ω 470 Ω 4,7 kΩ 47 kΩ 470 kΩ 4,7 MΩ

5,6 Ω 56 Ω 560 Ω 5,6 kΩ 56 kΩ 560 kΩ 5,6 MΩ

6,8 Ω 68 Ω 680 Ω 6,8 kΩ 68 kΩ 680 kΩ 6,8 MΩ

8,2 Ω 82 Ω 820 Ω 8,2 kΩ 82 kΩ 820 kΩ 8,2 MΩ

Fig. 46 : Dans ce tableau nous reportons les 4 couleurs présentes sur les résistances. Si la 3ème bande est de couleur
« or », la valeur des deux premiers chiffres doit être divisée par 10.

ELECTRONIQUE 84 magazine - n° 2
LE COURS

bande de couleur violette, grise ou F = 1 - 0 - le troisième chiffre est une Résistances en série
blanche. bande or qui divise par 10, la résis- ou parallèle
Si la troisième bande apparaît de cou- tance sera de 10 : 10 = 1 Ω avec une
leur noire, souvenez-vous que cela ne tolérance de 5 %. En reliant deux résistances en série,
signifie rien. la valeur ohmique de R1 s’additionne
Par exemple, une résistance de 56 G = 4 - 7 - 0 000 soit 470 000 Ω ou à la valeur de R2.
ohms a sur son corps, ces couleurs : 470 kΩ, tolérance 10 %.
vert (5) - bleu (6) - noir (=). Par exemple, si R1 a une valeur de
1 200 Ω et R2 de 1 500 Ω, nous
Résistance en fil obtiendrons une résistance équivalente
Comment lire Re de la valeur suivante :
le code des couleurs La valeur des résistances en fil, qui ont
toujours de basses valeurs ohmiques, Re = R1 + R2
Un autre problème que rencontrent les est imprimée sur leur corps avec des
débutants, c’est de comprendre de quel chiffres (voir figure 47). 1 200 + 1 500 = 2 700 Ω ou 2,7 kΩ
côté du corps on doit commencer à lire
la valeur de la résistance, c’est-à-dire Donc, si sur le corps apparaît 0,12 Ω
par quelle couleur commencer. ou 1,2 Ω ou bien 10 Ω, il s’agit de la
valeur ohmique exacte de la résistance. RÉSISTANCES
En considérant que la quatrième bande en SÉRIE
est toujours de couleur or ou argent
(voir tableau 8), la couleur par laquelle
commencer sera toujours celle du côté 5W 10 ΩJ R1 R2
opposé.
ohm = R1 + R2
Supposons cependant que sur une
résistance cette quatrième bande se 5W 1,2 ΩJ
soit effacée ou que l’on confonde le
rouge et l’orange ou bien le vert et le
bleu. En reliant deux résistances en paral-
Dans ces cas-là, vous devez toujours lèle, la valeur ohmique totale sera infé-
vous souvenir que le nombre que vous Fig. 47 : rieure à la valeur ohmique de la résis-
obtiendrez doit correspondre à l’une Sur les résistances de puissance, tance la plus petite.
vous devez faire très attention à
des valeurs standards reportées dans la lettre R. Si elle se trouve
le tableau 6. devant un nombre, par exemple Donc si R1 est de 1 200 Ω et R2 de
R1, vous lirez 0,1 Ω, si elle est 1 500 Ω, nous obtiendrons une valeur
Petit test entre deux nombres, par exemple inférieure à 1 200 Ω.
1R2, vous devrez lire 1,2 Ω.
A= rouge rouge orange or La formule, pour connaître la valeur de
B= argent rouge violet jaune la résistance équivalente Re que l’on
C= marron noir noir or 3W 4R7
obtient en reliant en parallèle deux
D= gris rouge marron argent résistances, est la suivante :
E= orange orange vert or 3W R01
F= marron noir or or Re = (R1 x R2) : (R1 + R2)
G= jaune violet jaune argent
Dans notre cas nous aurons une résis-
Entraînez-vous à « lire » la valeur ohmique Considérez toutefois que si devant le tance de :
de ces résistances, puis comparez vos nombre se trouve la lettre R, celle-ci
réponses avec celles qui suivent. doit être remplacée par zéro (0), tan- (1 200 x 1 500) : (1 200 + 1 500) =
dis que si le R est placé entre deux 666,66 Ω
Solution nombres, il doit être remplacé par une
A = 2 - 2 - 000 soit 22 000 Ω ou 22 virgule (,).
kΩ, tolérance 5 %.
Si sur le corps apparaît R01 ou R12 ou RÉSISTANCES
en PARALLÈLE
B = une résistance ne peut jamais avoir R1 ou encore R10, vous devez rem-
la 1ère bande de couleur argent, vous placer le R avec le chiffre 0, c’est pour- R1

devrez donc la retourner pour connaître quoi la valeur de ces résistances est
sa valeur : de 0,01 Ω, 0,12 Ω, et 0,10 Ω.
R2
4 - 7 - 00 soit 4 700 Ω ou 4,7 kΩ, tolé-
rance 10 %. Note : 0,1 Ω = 0,10 Ω. ohm =
R1 x R2
R1 + R2

C = 1 - 0 - troisième bande noir donc Si au contraire la lettre R est placée


rien soit 10 Ω, tolérance 5 %. entre deux nombres, par exemple 1R2
ou 4R7 ou bien 2R5, vous devez la rem-
D = 8 - 2 - 0 soit 820 Ω tolérance 10 %. placer par une virgule (,). Pour comprendre la différence entre
un branchement en série et un bran-
E = 3 - 3 - 00 000 soit 3 300 000 Ω Par conséquent la valeur de ces résis- chement en parallèle, regardez les
ou 3,3 MΩ, tolérance 5 %. tances est de 1,2 Ω, 4,7 Ω, et 2,5 Ω. exemples des figures 48 et 49.

ELECTRONIQUE 85 magazine - n° 2
LE COURS

Fig. 48 : On peut comparer deux résistances reliées en


« série » à deux robinets placés l’un après l’autre. Fig. 49 : On peut comparer deux résistances reliées en
Dans ces conditions, le flux de l’eau est déterminé par le « parallèle » à deux robinets placés comme sur le dessin.
robinet le « plus fermé » donc qui présente la plus forte Dans ces conditions, le flux de l’eau d’un robinet
résistance à l’eau. s’additionne à celui de l’autre.

Trimmers
Quand dans un circuit électronique on
a besoin d’une résistance capable de
fournir de façon graduelle une valeur
ohmique variant de 0 ohm à une valeur
maximum donnée, on doit utiliser un
composant appelé trimmer ou résis-
tance ajustable. CURSEUR
Ce composant est représenté dans les
schémas électriques avec le même
symbole qu’une résistance, auquel on
ajoute une flèche centrale, appelée cur- SYMBOLE
seur (voir figure 50). GRAPHIQUE
Quand vous voyez ce symbole, sachez
que la valeur ohmique de la résistance
peut varier d’un minimum à un maxi- Fig. 50 : Le symbole graphique utilisé dans les schémas électriques pour
mum en tournant simplement son cur- représenter n’importe quel trimmer ou potentiomètre est identique à celui d’une
seur d’une extrémité à l’autre. quelconque résistance avec, en plus, une « flèche ».

Un trimmer de 1 000 ohms peut être Kong, portent un code très simple : le Donc, si sur le corps du trimmer il est
réglé de façon à obtenir une valeur de dernier chiffre du sigle est remplacé écrit 151 la valeur ohmique exacte est
0,5, 1, 2, 3, 10 Ω ou de 240,3 Ω, par un nombre qui indique combien de de 150 Ω.
536,8 Ω, 910,5 Ω, 999,9 Ω, jusqu’à zéros il faut ajouter aux deux premiers
arriver à un maximum de 1 000 Ω. chiffres. S’il est écrit 152, après le nombre 15,
Avec un trimmer de 47 kΩ, nous pour- on doit ajouter deux zéros, ainsi la
rons obtenir n’impor te quelle valeur 1 ajouter 0 valeur ohmique exacte est de 1 500 Ω
ohmique comprise entre 0 et 47 kΩ. 2 ajouter 00 ou 1,5 kΩ. S’il est écrit 223, après le
3 ajouter 000 nombre 22, on doit ajouter trois zéros,
Les trimmers, généralement fabriqués 4 ajouter 0000 ainsi la valeur ohmique exacte est de
au Japon, à Taïwan, en Corée ou à Hong 5 ajouter 00000 22 000 Ω ou 22 kΩ.

10 Ω 100 Ω 220 Ω 4,7 kΩ 10 kΩ 47 kΩ 220 kΩ


100 101 220 472 103 473 224

Fig. 51 : Sur presque tous les trimmers, la valeur ohmique est indiquée par 3 chiffres. Les deux premiers sont significatifs,
tandis que le troisième indique combien de « zéro » il faut ajouter aux deux premiers. Si 100 est inscrit sur le corps, la valeur
du trimmer est de 10 Ω. S’il est marqué 101, la valeur du trimmer est de 100 Ω, s’il est marqué 472, la valeur est 4,7 kΩ.

Fig. 52 : On peut trouver des trimmers de formes et de dimensions différentes, avec des sorties disposées de façon à
pouvoir les monter sur un circuit imprimé à la verticale ou à l’horizontale.

ELECTRONIQUE 86 magazine - n° 2
LE COURS

Potentiomètres
Les potentiomètres ont la même fonc-
tion que les trimmers. Ils ne se diffé-
rencient de ceux-ci que par leur curseur
relié à un axe sur lequel il est possible
de fixer un bouton (voir figure 53).

SIMPLE

DOUBLE

Fig. 53 : Comme vous le voyez sur le Fig.54 : Sur cette photo vous pouvez voir les différentes formes de
dessin, les potentiomètres peuvent potentiomètres à glissière et rotatifs. Les potentiomètres peuvent être de type
être simples ou doubles. « linéaire » ou « logarithmique ».

Dans toutes les radios, les amplifica- logarithmiques varieront de façon non on trouvera d’un côté 9 kΩ et de l’autre
teurs ou les enregistreurs sont présents linéaire. 1 kΩ (voir figure 57).
des potentiomètres pour régler le Si on tourne le potentiomètre de 3/4
volume du son, ainsi que les tons hauts Si on tourne le bouton d’un potentio- de tour, sa valeur ohmique sera alors
et les tons bas. mètre linéaire de 10 kΩ d’un demi-tour de 3,5 kΩ d’un côté, et de 6,5 kΩ de
et que l’on mesure la valeur ohmique l’autre (voir figure 58).
Les potentiomètres, rotatifs ou à glis- entre la broche centrale et chacune des
sière (voir figure 54), peuvent être broches droite et gauche, on décou- Les potentiomètres logarithmiques sont
linéaires ou logarithmiques. vrira que les valeurs mesurées sont utilisés pour le contrôle du volume, de
exactement la moitié de la valeur totale, façon à pouvoir augmenter l’intensité
Les potentiomètres linéaires présen- c’est-à-dire 5 kΩ (voir figure 56). du son de manière logarithmique. En
tent la caractéristique de voir leur effet, notre oreille ne perçoit un dou-
résistance ohmique varier de façon Si on fait de même avec un potentio- blement du volume sonore que si on
linéaire, tandis que les potentiomètres mètre logarithmique de même valeur, quadruple la puissance du son.

POWER
POWER POWER OHM
POWER OHM OFF ON
OFF ON V 200 1000 750 200 V HI
V 200 1000 750 200 V HI LO
20
20
LO

20 2
2 20 200m 2
200m 2 200m
200m 20M
20M 200µ
2M
2M 200µ
200K 2m
200K 2m 20m
20m 20K 10A
20K 10A Ω
A

Ω 2K 200m
A

2K 200m 2
2 200 2
200 2 Hi 200µ 2m 20m 200m
Hi 200µ 2m 20m 200m 10A 10 A
10A 10 A A
A
V-A-Ω
V-A-Ω

COM
COM

LINÉAIRE LINÉAIRE

Fig. 55 : En tournant à mi-course l’axe d’un potentiomètre Fig. 56 :


« linéaire », la résistance ohmique entre la sortie centrale Si on tourne l’axe d’un potentiomètre « linéaire » de 10 kΩ
et les deux sorties des extrémités, est exactement la de trois-quarts de tour, entre la sortie centrale et celle de
moitié de la valeur totale. Donc, pour un potentiomètre de droite, on relèvera une valeur de 7 500 Ω et entre la sortie
10 kΩ on mesurera entre la sortie centrale et chaque centrale et celle de gauche, une valeur
extrémité 5 000 Ω. de 2 500 Ω.

ELECTRONIQUE 87 magazine - n° 2
LE COURS

POWER POWER
POWER OHM POWER OHM
OFF ON OFF ON
V 200 1000 750 200 V HI LO V 200 1000 750 200 V HI LO
20 20
2 20 2 20
200m 2 200m 2
200m 200m
20M 20M
2M 200µ 2M 200µ

200K 2m 200K 2m
20m 20m
20K 10A 20K 10A
Ω Ω
A

A
2K 200m 2K 200m
2 2
200 2 200 2
Hi 200µ 2m 20m 200m Hi 200µ 2m 20m 200m
10A 10 A 10A 10 A
A A
V-A-Ω V-A-Ω

COM COM

LOGARITHMIQUE LOGARITHMIQUE

Fig. 57 : En tournant à mi-course l’axe d’un potentiomètre Fig. 58 : Si on tourne l’axe d’un potentiomètre
« logarithmique », la résistance ohmique entre la sortie « logarithmique » de 10 kΩ de trois-quarts de tour, on
centrale et les deux extrémités N’EST PAS exactement la relèvera entre la sortie centrale et celle de gauche une
moitié. On relèvera donc 9 000 Ω d’un côté et 1 000 Ω de valeur de 3 500 Ω et entre la sortie centrale et celle de
l’autre. droite, une valeur de 6 500 Ω.

Photorésistances tensité de la lumière augmente, sa


valeur descendra vers les 80 kΩ. Si
Les photorésistances sont des com- elle reçoit une lumière forte, sa résis-
posants photosensibles dont la valeur tance descendra jusqu’à quelques
ohmique varie en fonction de l’inten- dizaines d’ohms (voir figure 60).
sité de lumière qu’ils reçoivent.
Les photorésistances sont utilisées
Une photorésistance mesurée dans pour la réalisation d’automatismes
l’obscurité a une valeur d’environ 1 capables de fonctionner en présence
mégohm. Si elle reçoit un peu de d’une source lumineuse. Fig. 59 : Les photorésistances
Prenons l’exemple de nombreux ascen- peuvent avoir un corps de forme
lumière sa valeur descendra immédia-
rectangulaire ou circulaire.
tement aux environs de 400 kΩ. Si l’in- seurs. Dans un des montants de porte

POWER POWER POWER


POWER OHM POWER OHM POWER OHM

OFF ON OFF ON OFF ON


V 200 1000 750 200 V HI LO V 200 1000 750 200 V HI LO V 200 1000 750 200 V HI LO
20 20 20
20 20 20
2 2 2
200m 2 200m 2 200m 2
200m 200m 200m
20M 20M 20M
200µ 200µ 200µ
2M 2M 2M
2m 2m 2m
200K 20m 200K 20m 200K 20m
20K 10A 20K 10A 20K 10A
A

Ω 2K 200m Ω 2K 200m Ω 2K 200m


2 2 2
200 2 200 2 200 2
Hi 200µ 2m 20m 200m Hi 200µ 2m 20m 200m Hi 200µ 2m 20m 200m
10A 10 A 10A 10 A 10A 10 A
A A A
V-A-Ω V-A-Ω V-A-Ω

COM COM COM

Fig. 60 : Si on mesure la résistance d’une photorésistance placée dans l’obscurité, on relèvera une valeur d’environ 1 MΩ.
Si son corps reçoit un peu de lumière, sa résistance descendra aux environs de 80 kΩ et si elle reçoit encore plus de
lumière, sa résistance descendra en dessous de 100 Ω.

ELECTRONIQUE 88 magazine - n° 2
LE COURS

se trouve une photorésistance et, dans avec l’ampoule (voir figure 61), vous En effet, deux résistances de 10 ohms
le montant opposé, dans le même axe, pouvez tout de suite constater com- reliées en parallèle donnent une valeur
une ampoule est positionnée de façon ment sa luminosité se réduit. totale de :
à illuminer la partie sensible de cette En effet, cette résistance, en freinant
photorésistance. le flux des électrons, a réduit la valeur R totale = (R1 x R2) : (R1 + R2)
de la tension qui alimente l’ampoule.
Lorsqu’un usager monte dans l’as- Si vous reliez en parallèle sur la pre- (10 x 10) : (10 + 10) = 5 Ω
censeur, son corps interrompt le mière résistance une seconde résis-
faisceau de lumière qui frappe la pho- tance de 10 Ω 1 watt (voir figure 62), Si vous reliez ces deux résistances en
torésistance interdisant ainsi le fonc- la luminosité augmente car vous avez série (voir figure 63), vous obtiendrez
tionnement de la commande de fer- doublé le flux des électrons. une luminosité moindre par rapport à
meture de la porte. Sans connaître le
principe que nous venons de décrire,
vous avez cer tainement déjà mis la
main sur cette photorésistance afin de
maintenir la por te de l’ascenseur
ouverte pour attendre un retardataire !

De même, pour allumer les ampoules


d’un lampadaire quand la nuit tombe,
on utilise une photorésistance reliée à
un circuit commandant un relais.

Note :
N’essayez pas de relier directement en
série une photorésistance et une
ampoule en espérant qu’elle s’allumera
en éclairant la photorésistance avec
une forte lumière.
La photorésistance n’est pas capable
de supporter le courant nécessaire à 4,5 V 4,5 V
alimenter le filament de l’ampoule et
le résultat sera désastreux !
Dans les prochaines leçons nous vous Fig. 61 : Relions d’abord une Fig. 63 : Si nous relions en série
ampoule directement aux sorties deux résistances de 10 ohms, nous
apprendrons à réaliser un circuit d’une pile. Puis relions, en série observerons une diminution
capable d’allumer une ampoule au avec l’ampoule, une résistance de importante de la luminosité de
changement d’intensité lumineuse sans 10 Ω 1 watt. Nous verrons diminuer l’ampoule car nous aurons réduit de
risque de transformer l’ensemble en la luminosité car la résistance réduit moitié le flux des électrons par
chaleur et en lumière ! le flux des électrons. rapport à la première expérience.

la situation précédente, parce que vous


2ème exercice avez doublé la valeur ohmique de la
résistance en réduisant ainsi le flux
Même si les exercices que nous vous des électrons.
proposerons au cours de nos leçons
peuvent vous sembler élémentaires, En ef fet, deux résistances de 10 Ω
ils vous seront très utiles car ils vous reliées en série, donnent une valeur
aideront à mémoriser des concepts totale de :
théoriques habituellement difficiles à
retenir. R totale = R1 + R2

Avec cet exercice vous pouvez voir com- 10 + 10 = 20 Ω


ment il est possible de réduire le flux
des électrons à l’aide d’une résistance, En doublant la valeur ohmique, vous
et par conséquent, comment réduire la avez réduit de moitié le flux des élec-
valeur d’une tension. trons et donc réduit la tension aux extré-
Dans un magasin vendant du matériel mités de l’ampoule.
électrique ou plus simplement dans
votre grande surface habituelle, ache-
4,5 V
tez une pile de 4,5 volts et une Symboles graphiques
ampoule de même voltage ou bien
alors, une de ces ampoules de 6 volts Dans les pages qui suivent, vous trou-
utilisées dans les feux des bicyclettes. Fig. 62 : Si nous relions en parallèle verez la majeure partie des symboles
Commencez par relier directement l’am- deux résistances de 10 Ω, nous graphiques utilisés dans les schémas
poule aux bornes de la pile et obser- verrons augmenter la luminosité de électriques, à quelques écarts près. Les
vez la lumière qu’elle émet. l’ampoule parce que nous aurons abréviations ne sont données qu’à titre
Maintenant, si vous reliez une seule doublé le flux des électrons par indicatif et peuvent varier d’un schéma
rapport à l’expérience précédente.
résistance de 10 Ω 1 watt en série ou d’un constructeur à l’autre. ◆

ELECTRONIQUE 89 magazine - n° 2
LE COURS

SYMBOLE ABR. DESCRIPTION COMMENT ILS SE PRÉSENTENT

R RÉSISTANCE

R TRIMMER ou
ou RÉSISTANCE
P AJUSTABLE

P
ou POTENTIOMÈTRE
POT.

PR PHOTORÉSISTANCE

CONDENSATEUR
C CÉRAMIQUE ou
POLYESTER

CV CONDENSATEUR
VARIABLE

C CONDENSATEUR
CHIMIQUE

D DIODE SILICIUM

DZ DIODE ZENER

V DIODE VARICAP

LED DIODE LED

PD PHOTODIODE

T TRANSISTOR NPN

T
ou RÉSISTANCE
FET

ELECTRONIQUE 90 magazine - n° 2
LE COURS

SYMBOLE ABR. DESCRIPTION COMMENT ILS SE PRÉSENTENT

TH THYRISTOR

TR
ou TRIAC
TRIAC

DISP. AFFICHEUR

F FUSIBLE

S INTERRUPTEUR

S INVERSEUR

BP BOUTON POUSSOIR

S INTERRUPTEUR
DOUBLE

S INVERSEUR
DOUBLE

S COMMUTATEUR
ROTATIF

PONT PONT DE DIODES

T
ou TRANSFORMATEUR
TR

ELECTRONIQUE 91 magazine - n° 2
LE COURS

SYMBOLE ABR. DESCRIPTION COMMENT ILS SE PRÉSENTENT

RL RELAIS 1 CIRCUIT

RL RELAIS 2 CIRCUITS

L BOBINE ou SELF

CH
ou SELF DE CHOC
CHOC

MF
ou MOYENNE FRÉQUENCE
TR

QZ
ou QUARTZ
XTAL

F
ou FILTRE CÉRAMIQUE
FC

BAT. BATTERIE ou PILE

L LAMPE ou AMPOULE
ou à INCANDESCENCE
LI

L
ou AMPOULE NÉON
N

MIC. MICROPHONE

BZ BUZZER

EC. CASQUE ou ÉCOUTEUR

HP HAUT-PARLEUR

ELECTRONIQUE 92 magazine - n° 2

You might also like