Lettres sur le Caucase et la Géorgie, suivies d'une "Relation d'un voyage en Perse", par Frederika von Freygang, 1816
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’LETTRES
8UR LE
CAUCASE rr LA GEORGIE
SUIVIES D'UNE RELATION
Dun VOYAGE EN PERSE
- EN 1812.
A HAMBOURG,
CHEZ PERTHES & BESSER.
Se vend 4 St. Petersbourg chez pLucHART.
& Londres chez tT. Boosey.
a Paris chez TREUTTEL & WURTZ.
1816.LETTRE it.
Waldsi, le 1 de Sept. 1811.
Je ne puis plus en douter, — notre ‘séparation
est certaine. Adieu ma meigjeure amie! Adieu
bords chéris de la Neva!
Quel long voyage j’entreprends! Comment
franchirons nous le Caucase? Mon coeur se glace
de la sécurité de mon André, qui-n’a pas trois
ans; et ma chére petite Cathérine, qui n’a vu le
jour que depuis trois semaines! Mais nous ‘sommes
avec Votre pére. Craintes, alarmes, calmez-Vous!
Partir pour Tiflis dans cette saison, avec deux
enfants’ d’ont Tun vient de naitre; qnrelle extra-
vagance! Ah ma chére, ayez un mari, aimez le,
et Vous le comprendrez. - :_—_——
Je Vous af promis notre itinéraire. Puisse-tuil ne
contenir que le tableau du pélérinage heureux d'une
petite famille, forcée de se transplanter sous un nou-
veau ciel par Vespoir @un meilleur sort! Quoiqu’il
en soit, voici le premier numéro de mon journal.
Waldai est une jolie petite vite sur une hauteur,
entourée de collines et de lacs, semés d’isles. Dans
une de ces isles on appergoit & travers um buisson
épais un antique monastére, jadis trés riche,-et qui
dans ce beau pays possédoit un doniaing considérable.
La foiblesse ,de ma santé m’a Jempéché de mé .
rendie a la chapelle de.ce- couventy “et d@’y' invo-
quer en faveur de mes enfans le supréme Pro-
tecteur de l'innocence; mais je m’en dédommagerai
a4 mron retour de Géorgie, par la ferveur des
actions de graces que je viendrai lui offrir. Oh
qu'il daigne nous protégert
Nous nous sommes arrétés 4 Simagorie, grand
village peu dloigné de Waldai, dans une bonne
auberge, situde sur une hauteur, dou l'on jouit
du plus beau coup-d’oeil:
Je ne Vous parle ni des craquelins de Waldai,
ni de cette foule de filles qui tourmentent le voya-
geur pour le forcer d’en acheter. Mon petit André
— les appelle les bonbons de Waldai- '
Adieu jusqu’a Moscow.