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TRAÇABILITE : CARTE DES CONCEPTS ET BEST PRACTICES

Ce document propose une carte des concepts liésl à la traçabilité pour les organismes de type ONG.
ONG Il convient
de chercher les aspects de cette traçabilité dans tout le processus du micro-don,
micro don, afin d’accroître la confiance
dans le dispositif et donc d’augmenter son impact
imp économique. La grille de lecture de la traçabilité repose sur
l’éducation (fournir des explications), la transparence (fournir des informations) et l’accountability (fournir
des preuves).

Une deuxième partie s’attache à remettre en question la traçabilité


traçabilité matérielle pour se concentrer en premier
lieu sur l’identité
identité numérique du donateur et les opportunités des réseaux sociaux.

TRAÇABILITE : CARTE DES CONCEPTS ET BEST PRACTICES .............................................................. .............................. 1


CARTE DES BEST PRACTICES ICES DE LA TRAÇABILITE
TRAÇABILI ................................................................
............................................ 2
TRAÇABILITÉ POUR LE DONATEUR ................................................................................................
................................ ......................................... 2
L’ONG ................................................................
................................................................................................
.......................................... 5
ACTIONS ................................................................
................................................................................................
........................................ 7
POUR L’IDENTITE NUMERIQUE RIQUE DES DONATEURS ................................................................
......................................... 11
TRAÇABILITÉ DES DONATEURS EURS ET IDENTITÉ NUMÉRIQUE
NUM ................................................................
........................................... 11
LE RÉSEAU SOCIAL DES DONATEURS ................................................................................................
................................ ..................................... 11
POUR SYNTHÉTISER ................................................................................................
................................ ......................................................... 12

22 Juin 2009
CARTE DES BEST PRACTICES DE LA TRAÇABILITE
Il est question ici de présenter les meilleures pratiques dans la traçabilité du donateur d’une ONG et de ses
actions.

TRAÇABILITE POUR LE DONATEUR

EDUCATION

L’éducation du donateur doit passer par sa mobilisation pour les ONG. Les outils de mobilisation existent, dans
le modèle de l’ambassadeur, sous-tendu par la Youmediacratie (changer le messager, pas le message).

En effet, si le donateur dispose de moyen de mobilisation, il sera encouragé à s’approprier la cause défendue
par l’ONG, et toutes les actions qu’elle mène dans l’aide au développement.

Voici quelques best practices.

 Campagne d’Obama

Chaque militant de la Campagne d’Obama pouvait disposer d’un compte pour participer activement au
fundraising, grâce à la plateforme www.my.barackobama.com.

o Blog
o Page de Fundraising avec compteur
o Gestion de groups (amis/voisinage)
o Gestion d’événements (créer, inviter, participer)
o Connexion au réseau social Facebook
o Liste de Phoning/Knocking

L’ensemble de cette activité est mesurée et visible par un indicateur. L’initiative pourrait être complétée par
une mesure de la force de viralité du
militant, mesurant le nombre de militants
qu’il a réussi à joindre à la campagne online.

 Plateformes privées de don en ligne

En matière de fundraising, les sites de


collecte AiderDonner (ci-contre) et Izi-
Collecte permettent également de créer et
organiser une collecte, qui peut être liée à
un événement (sportif, réunion,…) pour le
premier. Un compteur de fundraising et un
système de don one-click, couplés à une
page personnalisée décrivant la raison de
l’engagement et un système de connexion
aux réseaux sociaux pour le buzz sont les
principes déployés pour ces initiatives.

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 Kiva et le Microcrédit

Le site américain Kiva.org propose à tout internaute de devenir acteur du


microcrédit, en prêtant des sommes faibles à des entrepreneurs sociaux du tiers-
monde.

TRANSPARENCE

La Transparence sur la personne du donateur implique de le reconnaître à chacune de ses visites sur le site, et
de mémoriser ses dons et ses actions (pages consultées).

Voici 2 best practices.

 Le e-commerce

Dans le e-commerce, come Amazon, les clients disposent d’une identité numérique mémorisant les achats
effectués. Transposé au don, il conviendrait de mémoriser les dons réalisés, les pages du site visitées (mesurer
le niveau d’éducation du donateur),…

 Suivi des déplacements d’un internaute

Le site Dopplr propose aux donateurs d’enregistrer et diffuser leurs déplacements (train, avion,…).L’utilisation
d’un tel dispositif est particulièrement pertinente dans le cadre de la micro-donation couplée à l’achat de
billets d’avion.

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ACCOUNTABILITY

Rendre compte au donateur de son activité implique de prouver techniquement chacune de ses actions. Par
des solutions labélisées, il peut être assuré que ses dons sont sécurisés et arriveront bien dans les caisses de
l’ONG. De plus, elle peut prouver aux donateurs leur existence, géolocalisation,..

 En termes de sécurisation des paiements, les best-practices sont les solutions reconnues de paiement
en ligne, tels Paypal et les paiements sécurisés par protocole de cryptage SSL.
 En termes de publication des localisations des donateurs, il est possible de les représenter sur une
carte, où chaque donateur est représenté, comme sur le site www.7juin.be (pour la campagne
européenne)

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L’ONG

EDUCATION

L’ONG doit être dotée d’un site assurant un maximum d’explications quant à sa raison d’être, sa stratégie, les
enjeux humanitaires qu’elle défend, son organisation et sa gouvernance, et les initiatives qu’elle déploie.

Les sites des grandes ONG (MSF, MDM, Croix Rouge, Care,…) répondent déjà à cet enjeu, et proposent le plus
souvent des rapports d’activités clairs dans ce domaine.

Un autre vecteur d’éducation à l’organisme est le Serious Game, d’autant plus efficace qu’il cible une
population jeune, plus sensible à l’idée de micro-don.

 Food Force

« Food Force » est le Serious Game du World Food Program, porté par les Nations Unies. Il propose au joueur
de jouer un rôle dans des missions allant du repérage de population en hélicoptère au largage de colis
alimentaires. Il a été développé gracieusement par UbiSoft.

TRANSPARENCE

Le cœur de la transparence pour l’ONG se situe dans ses comptes qu’elle doit publier. Leurs rapports financiers
annuels proposent déjà une présentation claire et précise des comptes, de l’origine des ressources à leurs
utilisations.

En termes de best practices, la certification par des tiers proposant un


label reconnu est à souligner. C’est le cas du Comité de la Charte pour le
Don en Confiance (www.comitecharte.org), proposant une vérification des
comptes présentés sous forme de compte d’emplois des ressources.
Annuellement, leur évaluation permet la réattribution d’un label. Cette
initiative est purement franco-française.

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ACCOUNTABILITY

Il est très difficile de tracer les flux financiers. Une fois que l’organisme suit le plan comptable général, il peut
s’agir de progiciels ERP (Enterprise Ressource Planning) qui permettent, en plus d’alimenter cette comptabilité,
d’en extraire rapidement toute opération.

Mais les détournements de fonds, la corruption, etc., restent des enjeux délicats notamment dans les pays
1
bénéficiant de programmes d’aide publique au développement , auxquels une traçabilité des flux financiers
saurait difficilement répondre.

1
Guillaume Olivier, “L’aide publique au développement : un outil à réinventer”, Édition Charles Léopold Mayer

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ACTIONS

EDUCATION

Il convient de former les donateurs aux enjeux humanitaires que défendent les ONG. Ces explications de fonds
peuvent notamment être dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le Développement, apportant à la fois
les chiffres sur l’état des lieux, les objectifs à atteindre, et les délais à respecter.

ème
Une best practice est celle du Comité International de la Croix Rouge, qui pour son 150 anniversaire a crée
un site web présentant les défis sur lesquels il est engagé.

Dans le cadre des objectifs du millénaire, on trouve sur Google Earth leur représentation géographique, avec
des spots permettant de découvrir et comprendre les enjeux sous-jacents.

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TRANSPARENCE
Les actions que mènent les ONG ont besoin d’être présentées aux donateurs, en toute clarté. La représentation
des actions doit passer par des supports compréhensibles, notamment des cartes.

Médecins Sans Frontières propose par exemple une carte de ses actions dans le monde.

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L’organisme Unitaid propose aussi une telle initiative, avec sur son site une carte des pays où elle est engagée :

ACCOUNTABILITY

Rendre compte des actions sur des projets humanitaires est un défi qui peut être relevé par les technologies de
communication. Le reporting est facilité, la traçabilité matérielle est rendue possible, la preuve tangible des
actions menées peut être accessible au donateur. L’intérêt est double : assurer aux malades l’authenticité des
médicaments distribués, et assurer aux donateurs le suivi de la distribution des médicaments.

Voici quelques best practices :

 Traçabilité matérielle

L’utilisation de puces RFID, de codes-barres 2D, etc. permet de suivre la progression de l’acheminement des
médicaments, à condition que la chaîne logistique soit entièrement en place, jusqu’au lieu ultime de
distribution.

En dehors de ces technologies avancées, l’exemple de la traçabilité bovine est à souligner. Une simple étiquette
posée sur une oreille du bovin permet de l’identifier, couplé à un identifiant de cheptel et un identifient lors de
l’abattage. Un identifiant composite est alors marqué sur toutes les pièces issues de l’abattage, qui permet
jusqu’aux circuits de distribution (grandes surfaces, restaurants,…) de
retrouver de manière univoque quel est l’animal dont elles sont issues.

En plus de montrer l’acheminement des médicaments, la traçabilité


peut aussi permettre de lutter contre la contrefaçon, représentant
selon, l’OMS 30% des médicaments distribués dans le tiers-monde. Le
système mPedigree est une solution de contrôle de l’authenticité de
médicaments par l’utilisateur final, qui se réalise par simple envoi du
code (pedigree) situé sur le récipient par SMS.

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 Avancée financière du plan de relance américain

L’administration
tration Obama a lancé le site recovery.gov,
montrant sur une carte les montants alloués au plan
de relance américain. Les chiffres sont aussi
disponibles par secteurs.

Il s’agit e premier lieu des intentions économiques, ce qui est plus du ressort de la transparence. Mais un
reporting dont les premiers chiffres seront récoltés en Septembre prouvera les sommes allouées par
notifications des bénéficiaires.

La société Onvia a proposé une initiative


similaire, recovery.org, en proposant la
première traçabilité du plan de relance par
l’étude des données disponibles sur internet
et publications papiers.

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POUR L’IDENTITE NUMERIQUE DES DONATEURS

TRAÇABILITE DES DONATEURS ET IDENTITE NUMERIQUE


La traçabilité matérielle n’est peut-être pas la première étape dans ce processus global de mise en place de la
traçabilité. Si elle serait la preuve de la force considérable d’innovation des ONG, elle n’en serait pas moins
précipitée. Est-ce aux ONG de financer un tel déploiement de puces RFID pour tracer toutes les boîtes de
médicaments distribuées, alors que les supply-chains de l’industrie pharmaceutique des pays développés n’y
sont pas encore converties ? Quel est le gain réel de confiance que cette traçabilité matérielle apporterait au
donateur ? A quels risques s’exposent les ONG dans ce projet ? Face à ces nombreux doutes, la conviction de
devoir mettre (temporairement) cette traçabilité matérielle de coté est forte.

Tracer les donateurs est en revanche bien plus simple, innovant et potentiellement un levier de confiance et de
mobilisation aisément accessible pour les ONG. La traçabilité implique de donner une identité aux éléments
que l’on souhaite suivre. Fournir une identité numérique aux donateurs en est la clé. Tout comme Amazon
fournit un compte client à ses e-acheteurs, Les ONG peuvent fournir un compte donateur à ses soutiens
individuels.

Son identité numérique permettra d’enregistrer (le CRM aidant) l’état civil du donateur, sa géolocalisation, les
dons réalisés, les dates d’action, les sujets de prédilection du donateur (suivi de sa navigation),… La
transparence créée sera gage de confiance, puisque le donateur ne sera plus un internaute comme un autre,
mais le donateur dont on sait le patronyme et les efforts pour lutter contre les grandes pandémies.

LE RESEAU SOCIAL DES DONATEURS

En plus de la confiance acquise par la reconnaissance du donateur via son identité numérique, cette traçabilité
du donateur est un outil fort en matière de mobilisation. La possibilité de connecter les identités numériques
dans les plateformes de réseaux sociaux de permettre la prise de conscience de l’existence d’une communauté
de donateurs, de permettre les interactions entre ces donateurs, voire leur collaboration pour participer au
fundraising de l’ONG, est une opportunité à saisir.

Les usages seraient tout d’abord ceux des réseaux sociaux tels qu’on les connaît : des plateformes où les
utilisateurs partagent un centre d’intérêt. De plus, ils y trouveraient les moyens d’une mobilisation forte, en
suivant les modèles d’empowerment du site de campagne d’Obama, par exemple. Enfin, ils y puiseraient
l’actualité du monde du développement, avec à la fois l’état des lieux de la situation humanitaire mondiale, et
l’avancée des projets tels que ceux soutenus par les ONG.

Ce triple usage (communautaire, empowerment, informatif) serait d’autant plus innovant que l’ONG 2.0 serait
le premier organisme à reconnaître ses donateurs, leur faire confiance pour participer au fundraising et la
mobilisation générale, et enfin, à leur rendre compte de l’avancée de tous ses projets grâce à la puissance
éditoriale des outils du Web 2.0.

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POUR SYNTHETISER
Sur la grille de lecture Education/Transparence/Accountability, les key-points pour la traçabilité sont :

 Fournir un détail précis et compréhensible des comptes, à défaut de disposer de preuves techniques
du suivi des fonds
 Assurer un empowerment des donateurs, qui doivent être reconnus et munis d’outils de fundraising,
en les incluant dans un réseau social dédié
 Géolocaliser les informations relatives aux donateurs (participe à la mobilisation) et aux actions de
l’ONG (Carte des pays où ont lieu des actions, voire des établissements bénéficiant d’aide)

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