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Compte-rendu de la réunion du
groupe édition numérique
du 9 mars 2009
Rappel
Pour mémoire, think digital est un programme financé par le plan filière et dirigé
par Jean-Baptiste Soufron. Le groupe de réflexion sur l’édition numérique est
animé par Laure Jouteau et Sophie Lochet (ITEMS).
Introduction
Comment rendre le marché du livre numérique lisible, fournir un accès aisé au
plus grand nombre de livres pour le lecteur et permettre à des acteurs diversifiés
d’échanger leurs produits (plateformes, distributeurs, etc.) ?
La concurrence est nécessaire à tous les niveaux pour avoir une diversité de
produits et accéder à différents marchés. Le lecteur quant à lui veut avant tout
avoir accès à tous les livres et se trouve face à une multiplicité de points d’accès
(et à une plateforme dominante, Amazon).
L’ISBN, a été créé en 1972 pour le livre papier, mais il n’est pas obligatoire pour
les livres numériques. Et il n’est pas forcément adapté puisqu’il ne différencie pas
l’œuvre (unique, création intellectuelle appartenant à un ou plusieurs auteurs),
de ses expressions et manifestations (différentes éditions, traductions, formats
audio/vidéo/texte). C’est particulièrement problématique pour les contenus
numériques qui sont presque toujours une itération particulière d’une œuvre et
qui sont différents les uns des autres.
Si l’on recherche un livre aujourd’hui de chez soi, on passe par Google, Amazon
ou Gallica.
Google donne des liens vers des éditeurs papiers, alors que Gallica utilise
également les métadonnées (accès à la table des matières, etc) mais met des
liens vers des plateformes de livres numériques. Amazon fait des relations entre
des œuvres selon les acheteurs précédents (« ils ont aimé »). On s’y perd.
Aujourd’hui, une personne qui met en ligne sa production intellectuelle utilise les
métadonnées pour être plus facilement référencée et donc diffusée, mais les
développeurs n’utilisent pas tous les mêmes standards (notamment la triade
XML/DTD/système de transformation) et l’interopérabilité est difficile.
Il est similaire à celui des jeux vidéos : des opérateurs se partagent le marché et
les contenus, il n’y a pas d’interopérabilité.
Le livre numérique est pour l’instant totalement basé sur le livre papier, mais il
sera probablement assez différent à l’avenir, permettant des « rebonds »
(hypertextes), d’intégrer des notes, de créer des contenus propres… ces
innovations vont également gêner l’interopérabilité si il n’y a pas un format et de
référencement unique. Il faut lier la personnalisation du livre, la diversité des
auteurs, la question des DRM ET garder un cadre commun (en standardisant
donc la production).
Quels acteurs ?
Se pose finalement la question des acteurs : qui contrôle la chaîne de l’édition,
qui édite les normes, qui référence les ouvrages ? Quelle politique du livre face à
des acteurs aux poids très différents ? On observe une volonté de centralisation,
afin de fournir des ouvrages référencés sur le même modèle, avec des standards
dominants (ONIX) et des acteurs cherchant à s’imposer comme moteurs de
recherche (Electre), mais la tendance est plutôt à l’agrégation et la collecte
maximale de données, ce qui suppose des mécanismes d’interopérabilité, pour
l’instant déficients.
La standardisation permet à la fois un meilleur accès pour le lecteur et une
meilleure lisibilité, tout en bridant les capacités d’innovations et d’expression
(nouveaux formats, échanges, personnalisation) et l’entrée de nouveaux acteurs
sur le marché.
Pour toute question relative à Think Digital ou au contenu des réunions, merci de
contacter Jean-Baptiste Soufron : jb.soufron@capdigital.com