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Au terme de plusieurs mois d'enquête sur cette documentation très spéciale, nous prenons
contact avec le quartier général de la DGSE. Et le 3 avril, l'actuel chef de cabinet, Emmanuel
Renoult, nous reçoit sur place, dans l'enceinte de la caserne des Tourelles à Paris. Après
avoir parcouru les 328 pages que nous posons sur son bureau, il ne peut s'empêcher de
déplorer une telle fuite, tout en nous laissant entendre que ce paquet représente la quasi-
intégralité des productions de la DGSE sur le sujet pour cette période cruciale. En revanche,
sur le fond, impossible de lui soutirer le moindre commentaire. Trop sensible.
Il est vrai que ces chroniques des services secrets sur Al-Qaida, avec leurs diverses
révélations, soulèvent quantité de questions. Et d'abord une surprise : le nombre élevé de
notes uniquement consacrées aux menaces d'Al-Qaida contre les Etats-Unis, des mois avant
les attaques suicides de New York et de Washington. Neuf rapports entiers sur le sujet entre
septembre 2000 et août 2001. Dont une note de synthèse de cinq pages, intitulée"Projet de
détournement d'avion par des islamistes radicaux" , et marquée d'une date… 5 janvier 2001
! Huit mois avant le 11-Septembre, la DGSE y rapporte les discussions tactiques menées
depuis le début de l'année 2000 entre Oussama Ben Laden et ses alliés talibans, au sujet
d'une opération de détournement d'avions de ligne américains.
Dès janvier 2001, la direction d'Al-Qaida se montre néanmoins transparente aux yeux – et
aux oreilles – des espions français. Les rédacteurs détaillent même les désaccords entre
terroristes sur les modalités pratiques du détournement envisagé. Jamais ils ne doutent de
leur intention. Provisoirement, les djihadistes privilégient la capture d'un avion entre
Francfort et les Etats-Unis. Ils établissent une liste de sept compagnies possibles. Deux
seront finalement choisies par les pirates du 11-Septembre : American Airlines et United
Airlines (voir fac-similé). Dans son introduction, l'auteur de la note annonce : "Selon les
services ouzbeks de renseignement, le projet d'un détournement d'avion semble avoir été
discuté en début d'année 2000 lors d'une réunion à Kaboul entre des représentants de
l'organisation d'Oussama Ben Laden…"
Des espions ouzbeks renseignent donc les agents français. A l'époque, l'opposition des
fondamentalistes musulmans au régime pro-américain de Tachkent s'est fédérée dans le
Mouvement islamique d'Ouzbékistan, le MIO. Une faction militaire de ce parti, emmenée
par un certain Taher Youdachev, a rejoint les camps d'Afghanistan et prêté allégeance à
Oussama Ben Laden, lui promettant d'exporter son djihad en Asie centrale. Des livrets
militaires et des correspondances du MIO, trouvés dans des camps afghans d'Al-Qaida, en
attestent.
Alain Chouet a gardé en mémoire cet épisode. Il a dirigé jusqu'en octobre 2002 le Service de
renseignement de sécurité, la subdivision de la DGSE chargée de suivre les mouvements
terroristes. Selon lui, la crédibilité du canal ouzbek trouve son origine dans les alliances
passées par le général Rachid Dostom, l'un des principaux chefs de guerre afghans, d'ethnie
ouzbek lui aussi, et qui combat alors les talibans. Pour plaire à ses protecteurs des services
de sécurité de l'Ouzbékistan voisin, Dostom a infiltré certains de ses hommes au sein du
MIO, jusque dans les structures de commandement des camps d'Al-Qaida. C'est ainsi qu'il
renseigne ses amis de Tachkent, en sachant que ses informations cheminent ensuite vers
Washington, Londres ou Paris.
La formulation de la note française de janvier 2001 indique clairement que d'autres sources
corroborent ces renseignements sur les plans d'Al-Qaida. Selon un dispositif bien huilé en
Afghanistan, la DGSE ne se contente pas d'échanges avec des services secrets amis. Pour
percer les secrets des camps, d'une part elle manipule et "retourne" des jeunes candidats au
djihad originaires des banlieues des grandes villes d'Europe. D'autre part, elle envoie des
Un proche de Pierre Brochand, l'actuel patron de la DGSE, nous a assuré que le service
disposait d'une "cellule Oussama Ben Laden" depuis au moins 1995. L'alerte du 5 janvier
s'appuie donc sur un système éprouvé. Alain Chouet, après nous avoir demandé de préciser
qu'il ne s'exprimait pas au nom des institutions françaises, reste laconique mais clair : "Il est
rare qu'on transmette un papier sans recouper." D'autant que ledit papier suit et précède
de multiples rapports de la DGSE étayant la crédibilité des incantations guerrières
d'Oussama Ben Laden.
Dans sa note, la DGSE estime enfin que la volonté d'Al-Qaida de concrétiser son acte de
piraterie contre un appareil américain ne laisse aucun doute : "Au mois d'octobre 2000,
Oussama Ben Laden a assisté à une réunion en Afghanistan au cours de laquelle la
décision de principe de mener cette opération a été maintenue." Nous sommes le 5 janvier
2001, les dés sont jetés, les Français le savent… Et ils ne sont pas les seuls.
Comme toutes les informations évoquant des risques contre des intérêts américains, la note
a été transmise à la CIA par le service des relations extérieures de la DGSE, responsable des
coopérations entre alliés (renommé depuis service des liaisons). Son premier destinataire
est le chef de poste de la CIA à Paris, Bill Murray, un francophone au physique de John
Wayne, rentré depuis aux États-Unis. Nous avons pu établir le contact, mais M. Murray n'a
pas souhaité donner suite à nos demandes. Pierre-Antoine Lorenzi, dont les responsabilités
à la DGSE couvraient alors les questions relatives à la coopération avec les agences
étrangères, ne conçoit pas que ces renseignements-là ne lui aient pas été remis : "Ça,
typiquement, c'est le genre d'information qui est transmise à la CIA. Ce serait même une
faute de ne pas l'avoir fait."
De l'autre côté de l'Atlantique, deux anciens agents de la CIA spécialistes d'Al-Qaida, que
nous avons sollicités, ne se souviennent pas d'alertes particulières envoyées par la DGSE. Ni
Gary Berntsen, rattaché à la direction des opérations de l'agence de 1982 à 2005, ni Michael
Scheuer, ancien responsable de l'unité Ben Laden au siège de la CIA, n'ont gardé en
mémoire des informations spécifiques en provenance de la DGSE.
Au-delà, le plus confondant, à la lecture des 328 pages de la DGSE, tient peut-être dans la
juxtaposition entre les notes qui alertent sur des menaces – comme celle de janvier 2001 –
et celles qui décrivent très tôt, et avec minutie, le fonctionnement de l'organisation. Dès le
24 juillet 2000, avec la rédaction d'un rapport de treize pages intitulé"Les réseaux
d'Oussama Ben Laden", l'essentiel se révèle consigné noir sur jaune pâle, la couleur des
originaux de la DGSE. Le contexte, les détails anecdotiques et tous les aspects stratégiques
relatifs à Al-Qaida y figurent déjà. Bien souvent, les documents ultérieurs se contentent de
les préciser. Ainsi, l'hypothèse de la mort de Ben Laden – qui a connu un certain succès en
septembre 2006 – prend, dans cette note du 24 juillet 2000, les intonations d'un refrain
connu, mais néanmoins fondé : "L'ex-Saoudien, qui vit depuis plusieurs années dans des
conditions précaires, se déplaçant sans cesse, de camp en camp, souffre également de
problèmes rénaux et dorsaux. (…) Des rumeurs récurrentes font état de sa mort prochaine,
mais il ne paraît pas avoir, jusqu'à présent, changé ses habitudes de vie."
Sur un cliché aérien du 28 août 2000, les agents de la DGSE localisent un homme-clé, très
proche d'Oussama Ben Laden. Son nom : Abou Khabab. Cet artificier d'origine égyptienne,
connu pour avoir enseigné la science des explosifs artisanaux à des générations de
djihadistes, constitue une cible en théorie prioritaire. Dans deux notices biographiques sur
ce personnage, du 25 octobre 2000 et du 9 janvier 2001, la DGSE énumère les
renseignements échangés avec le Mossad israélien, la CIA et les services de sécurité
égyptiens à son sujet. On n'ignore rien de son parcours et de ses déplacements.
C'est également le cas d'Omar Chabani, l'émir chargé d'encadrer tous les militants algériens
venus en Afghanistan, selon la DGSE. Grâce à lui, au cours de l'année 2001, Al-Qaida a mis
des infrastructures à la disposition du Groupe salafiste pour la prédication et le combat
(GSPC), le mouvement terroriste algérien dont le chef historique Hassan Hattab, ex-allié de
Ben Laden, a souscrit en 2006 à la politique de réconciliation nationale du président
algérien Abdelaziz Bouteflika – ce qui avait provoqué l'ire des jeunes générations du GSPC.
Celles-ci ont repris depuis le mois d'octobre la lutte armée délaissée par leurs aînés, en se
réclamant d'un nouveau GSPC – renommé Al-Qaida pour le Maghreb islamique – qui
semble être responsable des attentats du 11 avril à Alger.
Mais c'est surtout l'Arabie saoudite qui apparaît comme une préoccupation constante à
propos des sympathies extérieures à l'Afghanistan dont profite Oussama Ben Laden. Les
rapports de la DGSE explorent ses relations avec des hommes d'affaires et diverses
organisations de ce pays. Certaines personnalités saoudiennes ont proclamé leur hostilité à
Al-Qaida, mais, manifestement, elles n'ont pas convaincu tout le monde. Pierre-Antoine
Lorenzi se souvient bien de l'état d'esprit des responsables du renseignement français : "La
DGSE a eu beaucoup de mal à considérer définitivement qu'il n'avait plus de relation avec
la monarchie saoudienne, parce qu'il était en rupture de ban. C'était difficile à admettre."
Une autre note des services secrets français, datée du 13 septembre 2001, et intitulée
"Eléments sur les ressources financières d'Oussama Ben Laden", réitère ces soupçons à
l'encontre du Saudi Ben Laden Group, l'empire familial. Elle présente aussi un puissant
banquier, autrefois proche de la famille royale, comme l'architecte historique d'un dispositif
bancaire qui "semble avoir été utilisé pour transférer au terroriste des fonds provenant des
pays du Golfe". Une annexe de cette note du 13 septembre 2001 répertorie les actifs a priori
sous le contrôle direct d'Oussama Ben Laden. Surprise, au milieu de structures connues que
le"Cheikh" a dirigées au Soudan, au Yémen, en Malaisie et en Bosnie figure encore, en 2001,
un hôtel situé à La Mecque, en Arabie saoudite.
Et six ans plus tard ? Dans un ample rapport de la DGSE que nous avons pu consulter,
intitulé "Arabie saoudite, un royaume en péril ?" et daté du 6 juin 2005, les agents français
dressent un bilan plus positif des initiatives du régime saoudien contre Al-Qaida. Certains
paragraphes trahissent toutefois des craintes persistantes. Les services secrets français
redoutent toujours les penchants pour la guerre sainte de quelques docteurs de la foi
saoudiens.
Dans sa note, la DGSE estime enfin que la volonté d'Al-Qaida de concrétiser son acte de
piraterie contre un appareil américain ne laisse aucun doute : "Au mois d'octobre 2000,
Oussama Ben Laden a assisté à une réunion en Afghanistan au cours de laquelle la
décision de principe de mener cette opération a été maintenue." Nous sommes le 5 janvier
2001, les dés sont jetés, les Français le savent… Et ils ne sont pas les seuls.
Comme toutes les informations évoquant des risques contre des intérêts américains, la note
a été transmise à la CIA par le service des relations extérieures de la DGSE, responsable des
coopérations entre alliés (renommé depuis service des liaisons). Son premier destinataire
est le chef de poste de la CIA à Paris, Bill Murray, un francophone au physique de John
Wayne, rentré depuis aux États-Unis. Nous avons pu établir le contact, mais M. Murray n'a
pas souhaité donner suite à nos demandes. Pierre-Antoine Lorenzi, dont les responsabilités
à la DGSE couvraient alors les questions relatives à la coopération avec les agences
étrangères, ne conçoit pas que ces renseignements-là ne lui aient pas été remis : "Ça,
typiquement, c'est le genre d'information qui est transmise à la CIA. Ce serait même une
faute de ne pas l'avoir fait."
De l'autre côté de l'Atlantique, deux anciens agents de la CIA spécialistes d'Al-Qaida, que
nous avons sollicités, ne se souviennent pas d'alertes particulières envoyées par la DGSE. Ni
Gary Berntsen, rattaché à la direction des opérations de l'agence de 1982 à 2005, ni Michael
Scheuer, ancien responsable de l'unité Ben Laden au siège de la CIA, n'ont gardé en
mémoire des informations spécifiques en provenance de la DGSE.
Au-delà, le plus confondant, à la lecture des 328 pages de la DGSE, tient peut-être dans la
juxtaposition entre les notes qui alertent sur des menaces – comme celle de janvier 2001 –
et celles qui décrivent très tôt, et avec minutie, le fonctionnement de l'organisation. Dès le
24 juillet 2000, avec la rédaction d'un rapport de treize pages intitulé"Les réseaux
d'Oussama Ben Laden", l'essentiel se révèle consigné noir sur jaune pâle, la couleur des
originaux de la DGSE. Le contexte, les détails anecdotiques et tous les aspects stratégiques
relatifs à Al-Qaida y figurent déjà. Bien souvent, les documents ultérieurs se contentent de
les préciser. Ainsi, l'hypothèse de la mort de Ben Laden – qui a connu un certain succès en
septembre 2006 – prend, dans cette note du 24 juillet 2000, les intonations d'un refrain
connu, mais néanmoins fondé : "L'ex-Saoudien, qui vit depuis plusieurs années dans des
conditions précaires, se déplaçant sans cesse, de camp en camp, souffre également de
problèmes rénaux et dorsaux. (…) Des rumeurs récurrentes font état de sa mort prochaine,
mais il ne paraît pas avoir, jusqu'à présent, changé ses habitudes de vie."
Sur un cliché aérien du 28 août 2000, les agents de la DGSE localisent un homme-clé, très
proche d'Oussama Ben Laden. Son nom : Abou Khabab. Cet artificier d'origine égyptienne,
connu pour avoir enseigné la science des explosifs artisanaux à des générations de
djihadistes, constitue une cible en théorie prioritaire. Dans deux notices biographiques sur
ce personnage, du 25 octobre 2000 et du 9 janvier 2001, la DGSE énumère les
renseignements échangés avec le Mossad israélien, la CIA et
les services de sécurité égyptiens à son sujet. On n'ignore rien de son parcours et de ses
déplacements.
C'est également le cas d'Omar Chabani, l'émir chargé d'encadrer tous les militants algériens
venus en Afghanistan, selon la DGSE. Grâce à lui, au cours de l'année 2001, Al-Qaida a mis
des infrastructures à la disposition du Groupe salafiste pour la prédication et le combat
(GSPC), le mouvement terroriste algérien dont le chef historique Hassan Hattab, ex-allié de
Ben Laden, a souscrit en 2006 à la politique de réconciliation nationale du président
algérien Abdelaziz Bouteflika – ce qui avait provoqué l'ire des jeunes générations du GSPC.
Celles-ci ont repris depuis le mois d'octobre la lutte armée délaissée par leurs aînés, en se
Mais c'est surtout l'Arabie saoudite qui apparaît comme une préoccupation constante à
propos des sympathies extérieures à l'Afghanistan dont profite Oussama Ben Laden. Les
rapports de la DGSE explorent ses relations avec des hommes d'affaires et diverses
organisations de ce pays. Certaines personnalités saoudiennes ont proclamé leur hostilité à
Al-Qaida, mais, manifestement, elles n'ont pas convaincu tout le monde. Pierre-Antoine
Lorenzi se souvient bien de l'état d'esprit des responsables du renseignement français : "La
DGSE a eu beaucoup de mal à considérer définitivement qu'il n'avait plus de relation avec
la monarchie saoudienne, parce qu'il était en rupture de ban. C'était difficile à admettre."
http://www.cnn.com/2002/WORLD/asiapcf/south/01/19/gen.musharraf.binladen.1.19
/index.html
EXCERPTS:
(CNN)
--Speculation about the whereabouts and
health of Osama bin Laden picked up over
the weekend when Pakistan's president, Gen.
Pervez Musharraf, said he thought bin Laden
had likely died of kidney failure.
BERGEN: He's actually quite similar. I mean, in terms of his demeanor and his
voice -- these kinds of things are quite similar. The big difference is that
he's aged
enormously between '97 and October of last year.
This is a man who was clearly not well. I mean, as you see from these
pictures
here, he's really, by December he's looking pretty terrible. But by December,
of
course, that tape that was aired then, he's barely moving the left side of
his body.
So he's clearly got diabetes. He has low blood pressure. He's got a wound in
his
foot. He's apparently got dialysis ... for kidney problems.
I mean, this is a man who has a number of health problems, apart from the
fact
that anybody running around the Afghan mountains is not going to be in great
shape.
http://www.worldtribune.com/worldtribune/breaking_3.html
http://216.26.163.62/2002/me_terrorism_10_16.html
The Israeli sources said Israel and the United States assess that Bin
Laden probably died in the U.S. military campaign in Afghanistan in
December. They said the emergence of new messages by Bin Laden are
probably fabrications, Middle East Newsline reported.
But Bin Laden's heir has been chosen and his colleagues have decided to
resume Al Qaida's offensive against the United States and Western allies,
the sources said.
They said the organization regards the United States as the main target
followed by Israel.
"In this case, it doesn't matter whether Bin Laden is alive or not," a
senior Israeli intelligence source said. "The organization goes on with
help from key people."
The sources said Al Qaida has already determined Bin Laden's heir. They
said the heir has not been identified, but is probably not Bin Laden's
son, Saad. Saad is said to be in his 20s and ranked within the top 20
members of Al Qaida.
Earlier this week, Bin Laden's deputy, Ayman Zawahiri, was said to have
released a videotape in which he claims that the Al Qaida leader is alive
and functioning. Bin Laden's voice was not heard on the tape.
A senior Bush administration economic official said last week that another
major Al Qaida attack anywhere in the world could have devastating
economic repercussions.
The FBI warned last week that Al Qaida may be preparing for a major
attack. The warning followed the release of an audio tape featuring the
voice of Zawahiri.
The first attack was carried out last week with the Al Qaida terrorist
attack on the French tanker Limburg, a 157,000-ton ultra large crude oil
carrier, that was bombed as it picked up a pilot before mooring at the
Yemeni port of al Shihr.
One crew member was killed and others were injured in the blast.