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Oxydation (chimie)

· Objectif
Entrer dans le concept d’oxydation en chimie.

· Niveaux : à partir du collège.

· Situation-problème
Nous allons nous appuyer sur un protocole expérimental (réalisé par Lavoisier en
1776).
Lavoisier fait arriver la chaleur du Soleil, concentrée par une lentille, sur un morceau
de plomb et fait ainsi "brûler" le plomb.
Il constate que ce qui en résulte, le plomb calciné, a augmenté de poids (de masse
pour les physiciens !). Comment expliquer que le résidu obtenu soit plus lourd ?
Voici la réaction d’un élève qui matérialise ce que beaucoup pensent : « C’est vrai que
c’est pas très cohérent ! Quand on brûle quelque chose dans une cheminée par
exemple, les flammes c’est la substance ou une partie de la substance qui est brûlée,
qui s’envole en fumée… Y a donc une perte ! Il s’est peut être trompé en pesant ».
Que pensez-vous de cette remarque d’élève, pour le moins logique ?

· Rupture
Cette expérience de Lavoisier est intéressante car, à son époque, on pensait déjà qu’un corps qui
brûlait laissait échapper une certaine substance sous forme de flamme ! C’était la théorie du
phlogistique. Beaucoup d’élèves réagissent donc comme à l’époque de Lavoisier.
En fait, on sait bien aujourd’hui qu’il s’agit d’une fixation de l’oxygène de l’air, par oxydation, qui
produit un oxyde de plomb. La masse de l’oxygène utilisé vient donc s’ajouter à celle du plomb ! On
ne peut pas véritablement dire que le plomb brûle mais qu’il entre dans une réaction chimique
d’oxydation. La ténacité de cette conception a fait pendant longtemps considérer que cette
augmentation de masse était due au fait que cette substance phlogistique… avait une masse
négative !

D’après : Gérard De Vecchi, Nicole Carmona-Magnaldi, Faire vivre de véritables situations-


problèmes, Hachette Education, 2002.

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