La lettre du génie SOMMAIRE

◆ Éditorial du général

ÉDITORIAL Le mot du général Françoise

Sommaire
L’actualité en bref

DU GÉNÉRAL JEAN-LOUP CHINOUILH Le génie combat

Le génie construit
Le génie secourt

commandant l’École supérieure Le génie instruit

Histoire

et d’application du génie - Angers Expériences

A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait

La 6e Convention du génie, qui réunissait à Angers début juin les

généraux, colonels anciens, chefs de corps et présidents de catégorie
de notre arme, a revêtu cette année une solennité particulière par la
présence du général Thorette, chef d'état-major de l'armée de terre.

Deux mots pourraient résumer la teneur des exposés et des échanges :

ouverture et cohésion.

Ouverture sur la fonction opérationnelle « agencement de l'espace

terrestre » qui associe au génie la géographie militaire et la défense
NBC, non seulement pour une mise en œuvre commune comme elle
s'opère au sein de la brigade du génie, mais aussi pour les études de
doctrine. L'installation au 1er juillet du régiment de défense NBC à
Fontevraud (sous l'appellation « 2e régiment de dragons ») permettra
des contacts étroits grâce à sa proximité d'Angers ; de même la direction des études et de la prospective
de la géographie va rejoindre prochainement l'ESAG. Voilà des facteurs favorables à une bonne
coopération dans l'avenir.

Cohésion car, quelle que soit la composante dans laquelle ils servent, les sapeurs restent très attachés
aux valeurs et aux traditions de l'armée de terre et du génie. Il importe donc que le regroupement
interarmées des services d'infrastructure soit appréhendé comme une recherche d'efficacité et non
comme une perte d'identité. Le général Thorette a d'ailleurs bien insisté sur la nécessité de cohésion
de notre arme et je m'engage personnellement à la maintenir, depuis la maison-mère que constitue
l'École.

La cérémonie clôturant la Convention a permis de rendre hommage au général de corps d'armée

Keiflin, dernier directeur central du génie, dont l'action a été déterminante pour que le nouveau service
d'infrastructure de la défense voie le jour prochainement dans de bonnes conditions. Une page se
tourne, mais le livre reste ouvert.

–1–
 SOMMAIRE
La lettre du génie

Éditorial du général
◆ Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
LE MOT
Le génie combat
Le génie construit DU GÉNÉRAL CA (2S) FRANÇOISE
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
président de la FNAS
Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait

En 2004 la France s’est souvenue, il est inutile de revenir sur toutes ces
cérémonies grandioses qui ont ponctué l’année, elles sont restées très
présentes dans nos mémoires.

En ce début d’année 2005 le monde entier s’est trouvé réuni dans le

recueillement lors des émouvantes cérémonies au camp d’Auschwitz avec ce
cri unanime : « plus jamais ça ». D’autres commémorations auront lieu pour
marquer le 60e anniversaire de la fin de cette horrible Seconde Guerre
mondiale.

Pour nous, sapeurs du génie, en 2005, parmi tous les hauts faits de notre arme,
nous pouvons mettre en avant le 90e anniversaire de la guerre des mines et des
sanglants combats des Éparges en particulier entre les mois de février et avril
1915, ainsi que le 60 anniversaire du franchissement de vive force du Rhin, le 31 mars 1945, à
e

Germersheim, le 1er régiment du génie a tenu à commémorer cet événement le 29 avril.

Mais 2005 sera surtout marquée pour le génie par la disparition de la Direction centrale du génie et la
création du service d’infrastructure de la défense (SID) qui regroupera outre la direction centrale du
génie, la direction centrale de l’infrastructure de l’air et la direction centrale des travaux immobiliers et
maritimes. Ce nouveau service dépendra du secrétariat général pour l’administration (SGA). Quelles
seront les conséquences de cette disparition pour notre arme ? Il est trop tôt pour le dire mais seule
certitude il faut, comme je l’ai déjà dit, que la grande famille du génie se regroupe autour des deux
entités qui représentent le génie : l’École supérieure et d’application du génie et la Fédération nationale
des amicales de sapeurs, future Fédération nationale du génie.

Justement concernant cette nouvelle fédération, les travaux concernant la modification des statuts ont
pris du retard et leur adoption ne pourra pas intervenir avant la fin de l’année, nous avons déjà bien
progressé, mais il faut maintenant réaliser sa mise au point définitive.

Les choses bougent : la Fédération nationale des anciens sapeurs-pompiers de Paris nous a rejoint, j’ai
été invité à participer à leur congrès à Lyon le 19 mars 2005 et j’ai pris la parole devant les participants
à l’Assemblée générale, j’ai pu constater qu’ils faisaient bien parti de la grande famille du génie.
L’amicale de l’établissement du génie de Paris s’est prononcée, lors de son assemblée générale, pour
une adhésion à la FNAS, le président de l’amicale de l’EG de Nancy a assisté à notre dernier conseil
fédéral afin de pouvoir proposer à leur prochaine AG leur éventuelle adhésion.

Ce n’est pas facile mais il faut continuer à construire cette grande Fédération nationale du génie, pour
cela j’ai besoin du soutien de tous.

Prochain grand rendez-vous notre Sainte-Barbe le dimanche 27 novembre 2005.

–2–
 La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du général

•1 • •Éditorial
• • • • du• général
• • • • Chinouilh
Le mot du général Françoise
• • • • • • • • • • • ◆ Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
•2 • •Le• mot
• • du
• •général • • • Françoise
• • • CA(2S) • • • • • • • • • Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit

•3 • •Sommaire
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Histoire
Expériences
A savoir

•5 • •L’actualité
• • • • •en• bref
Coup d’œil sur…
• • • • • • • • • • • • • • Portrait

•9 • •Le• génie
• • •combat
• • • • • • • • • • • • • • • •
La première pierre du Centre d’Entraînement National au Combat en
Zone Urbaine

•12• •Le• génie

• • •construit
• • • • • • • • • • • • • • • •
Les soldats de la force Licorne en Côte d’Ivoire

•16• •Le• génie

• • •secourt
• • • • • • • • • • • • • • • •
Les équipes cynophiles de la sécurité civile

•19• •Le• génie

• • •instruit
• • • • • • • • • • • • • • • •
Stage en entreprise des élèves ingénieurs du diplôme technique 58

•20• •Histoire
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
Extrême-Orient : Seconde Guerre mondiale 1939-1945

Inscription « AFN 1952-1962 » sur les emblèmes du génie

•23• •Expériences
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • La Lettre du génie est une publication de
l’École supérieure et d’application du génie
Le 19e régiment du génie à Hammelburg 106, rue Éblé - BP 34125
49041 ANGERS CEDEX 01

Directeur de la publication :
général Jean-Loup Chinouilh
•26• •A •savoir
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • Rédacteur en chef :
CBA Jean-François Plantec
Présentation d’un régiment du service militaire adapté
Rédacteurs en chef adjoints :
lieutenant Emmanuelle Bouchet
lieutenant Anne-Lise Llouquet

•29• •Coup
• • d’œil
• • •sur…
adjudant Gauthier Perron
• • • • • • • • • • • • • • •
Conception :
De Metz à Kaboul : assurer l’approvisionnement en énergie des PIR ESAG
forces Impression :
PIAT Saint-Maixent

Commission paritaire : en cours

•33• •Portrait
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ISSN : 1006 B 05886

Dépôt légal à parution

Lieutenant-colonel Antoine Burel

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La convention du génie vient de s’achever pour l’année 2005.

Les 9 et 10 juin, plus de 300 sapeurs venus de la France entière

étaient réunis.

Cette 6e édition a permis à tous nos représentants (généraux en

activité et en 2e section, chefs de corps, « ambassadeurs », pré-
sidents de catégories,…) de se retrouver pour faire le point sur la
situation actuelle du génie et évoquer les orientations à prendre
pour les années à venir.

Cette fête d’armes VAUBAN 2005 comportait les activités sui-

vantes :
• un Comité du génie qui réunissait les officiers généraux du
génie en activité ; Revue des troupes par le général d’armée Thorette

• une information aux OGX2 et ambassa-

deurs ;
• plusieurs exposés concernant le bureau
génie du PC du corps de réaction rapide,
le génie en opération et la numérisation
de l’espace de bataille ;
• les conclusions des chefs de corps en
poste et futurs ainsi que les restitutions
des thèmes des présidents de catégorie
en présence du chef d’état-major de l’ar-
mée de terre.
Lecture de l’ordre du jour

Le vendredi 10 juin 2005 à 11 h 30, sur la place

d’armes de l’ESAG, les drapeaux et fanions des
trois composantes du génie étaient disposés devant
les troupes et les spectateurs venus nombreux.

Le général d’armée Thorette, qui présidait la céré-

monie, a rendu hommage au général de corps d’ar-
mée Keiflin, dernier directeur central du génie, qui
quitte le service actif.

Par ailleurs, des décorations furent remises au

Dépôt de gerbe par le général Chinouilh, commandant l’ESAG caporal Wacapou et au maréchal des logis-chef
et le général de corps d’armée (2S) Françoise, président de la FNG Dupont.

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 >> VISITE DE L’OBERFINANZDIREKTION DE FREIBURG
Dans le cadre des très bonnes relations entre services allemands et français, l’établissement du génie de
Strasbourg a invité le 5 avril 2005 une délégation de l’Oberfinanzdirektion de Freiburg (O.F.D.). Cette
délégation était composée du président, M. Sutter, du directeur de la construction, M. Kruger, et de M.
Trunk.
L’O.F.D. est le service constructeur fédéral allemand chargé, au niveau du Bade-Wurtemberg, du
contrôle technique et financier des constructions réalisées par les services étatiques et notamment les
réalisations au profit de la brigade franco-allemande (Mullheim, Breisach, Immendingen,
Donaueschingen et Villingen). Le général Boeringer, directeur régional du génie, et M. Beaumont de la
DRG de Metz participaient à cette réunion ainsi que quelques chefs de service de l’établissement dont
le commandant Tasset, chef du détachement spécial du génie de Donaueschingen, et Mme Oser, chef du
bureau administration-finances.
Le lieutenant-colonel Limacher, directeur de l’établissement, a présenté la fonction infrastructure au sein
de la Défense, l’organisation du service ainsi que les pro-
cédures administratives, comptables et financières appli- DROIT RÉSERVÉ
cables dans le cadre des travaux réalisés au profit des
forces françaises et de l’élément civil stationnés en
Allemagne et du 292e jagerbataillon.
Cette réunion de communication a permis de mieux faire
connaître les procédures de chaque État, d’échanger les
compétences et de renforcer les relations entre les
services pour une meilleure coopération internationale.
Une animation vidéo sur le futur ensemble alimentation-
loisirs de Donaueschingen, ouvrage remarquable
actuellement en construction, a été présentée aux
visiteurs attestant de manière concrète la qualité du
travail effectué en commun.

JOURNÉE DES ENTREPRISES DU 8 MARS 2005 À L’EG DE LILLE <<

Les responsables d’une centaine d’entreprises du BTP du Nord Pas-de-Calais et de la Picardie se sont
regroupés le 8 mars 2005 à Fleurbaix (62) pour participer à la traditionnelle « journée des entreprises »
organisée par l’établissement du génie de Lille.
Cette réunion est un moment privilégié d’échanges entre les personnels du service du génie et ceux qui
souhaitent répondre aux appels d’offres des projets d’infrastructure.
Le lieutenant-colonel Beuriot, directeur de l’établissement du génie de Lille, a pris la parole pour présenter
son établissement et ses personnels avant de rappeler : « Gérer 210 sites de la défense, entretenir plus de 2
millions de m2 de SHOD, adapter l’infrastructure aux besoins d’une armée professionnalisée et conseiller
les commandements sont les quatre missions de notre
DROIT RÉSERVÉ établissement. » Le commandant Angele, chef du bureau
maîtrise d’œuvre, a ensuite fait un bilan des opérations 2004.
Ce retour d’expérience permettra aux futurs titulaires des
marchés de mieux répondre aux attentes du maître d’œuvre.
Le lieutenant-colonel Fontaine, chef du bureau conduite des
réalisations (maîtrise d’ouvrage), a suscité l’intérêt en
présentant les marchés devant être lancés en consultant en
2005, l’ensemble représentant plus de 40 opérations pour
un montant estimé de 56 M€. Enfin, monsieur Godin, chef
du bureau administration finances, a conclu par un exposé
sur la dématérialisation des marchés, opération qui consiste
à mettre en ligne sur internet (www.btpdefense.dcg.
terre.defense.gouv.fr et www.achats.defense.gouv.fr) les appels d’offres ainsi que les dossiers de consultation
entreprise.
Chacun a été persuadé que cette journée aura permis de mieux appréhender le travail du service du génie
et qu’elle participe à l’amélioration quantitative et qualitative des réponses des entreprises aux sollicitations
de l’établissement du génie de Lille.
La convivialité était au rendez-vous de cette matinée conclue par un repas commun service/entreprises.

–5–
 SOMMAIRE
La lettre du génie

Éditorial du général
Le mot du général Françoise >> BUTTE CITRONNELLE – POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE
Sommaire
◆ L’actualité en bref La première pierre du casernement de la Butte Citronnelle a été posée le mercredi 2 mars 2005
Le génie combat
en présence :
Le génie construit
• du général Marengo, commandant supérieur des forces armées dans la zone Sud de l’océan
Indien ;
Le génie secourt
• du capitaine de vaisseau Sarrade, commandant la marine et l’aéronautique navale de la zone
Le génie instruit
Sud de l’océan Indien ;
Histoire
• du lieutenant-colonel Collin, directeur des travaux de la de la zone Sud de l’océan Indien ;
Expériences
• de M. Langenier, maire de la ville du Port ;
A savoir • de M. Ham Sou Chong, de la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion ;
Coup d’œil sur… • de M. Lalain, du service des bases aériennes et ports maritimes de la direction départemen-
Portrait tale de l’équipement de La Réunion ;
• de M. Champay, secrétaire général des affaires maritimes.

Cette opération a pour but d’assurer le logement des « ayants droit » célibataires de la Marine nationale à La Réunion :
quartiers-maîtres, matelots, cadres et officiers mariniers.
L’ensemble immobilier s’articule en six bâtiments disposés autour d’une cour centrale. Il comprend 52 chambres équipées
de salle d’eau et 9 studios avec kitchenette intégrée. En rez-de-chaussée d’un bâtiment, des locaux
DROIT RÉSERVÉ
seront réservés aux Affaires maritimes.
L’aspect architectural a été particulièrement soigné afin de s’inscrire dans le plan général
d’aménagement de la ville du Port, qui a été étroitement associée à sa conception.
La surface totale des locaux habitables est d’environ 3 300 m2 ; 900 m2 de parking couvert
complètent l’opération, dont le montant s’élève à 5 M€.

Les principales étapes de cette opération sont les suivantes :

• expression des besoins et programme : 2002
• avant-projet sommaire : 2002
• dossier de consultation des entreprises : 2003
• travaux : de janvier à décembre 2005
CBA GRENU Eric
Officier communication de la DTZSOI

CHALLENGE DES UNIFORMES <<

DROIT RÉSERVÉ

Les « aguerrisseurs en montagne » du CIECM de Barcelonnette seraient heureux de voir

votre unité représentée pour la prochaine édition du challenge Des UnifoRmes qui se
déroulera les 1er et 2 octobre dans la vallée de l'Ubaye - Alpes de Haute Provence.
Ce raid multisports par équipe de 4 est organisé chaque année par la société AN Rafting
et par nous-même, le Centre d'Instruction et d'Entraînement au Combat en Montagne.
Deux jours conviviaux au cours desquels AN Rafting vous offre le meilleur de ses
compétences dans les activités d’eau-vive sur une des rivières les plus sauvages
d’Europe, mais aussi des heures d’efforts terrestres concoctées par les personnels du
CIECM. Une occasion ludique de mettre en avant notre spécialité : combiner diverses
activités physiques en se jouant du relief !
Le challenge, unique en son genre, réunit des concurrents, par équipe de 4, issus de
tous les corps et unités au service de l'état porteurs d'uniforme : militaires, pompiers, gendarmes, douaniers,
policiers…

Au programme :
• escalade ;
• hot-Dog (canoë bi-place) slalom et descente ;
• VTT et bike&run ;
• course à pieds ;
• course d'orientation montagne ;
• rappel…

Bien qu'accessible à tous les sportifs, le raid sera « plus dur » que les années précédentes mais surtout « moins
cher » !
Une occasion inoubliable de se « mettre dans le rouge ».
Nous comptons sur vous pour motiver votre entourage à la constitution d'une équipe, pour promouvoir votre
formation et défendre vos couleurs.

Renseignements sur www.ciecm.terre.defense.gouv.fr

Renseignements et dossiers d'inscription : J-P Tauvron 04 92 80 86 93

jean-pierre.tauvron@ciecm.terre.defense.gouv.fr

Lieutenant-colonel de GUILLEBON
commandant le CIECM

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 La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du général
>> JOURNÉE DES ENTREPRISES POUR LA DTZSOI Le mot du général Françoise
Sommaire
Le 11 février dernier, la direction des travaux de la zone Sud de l’océan Indien
◆ L’actualité en bref
(DTZSOI) a organisé une demi-journée d’information au profit des entreprises du
Le génie combat
bâtiment et des travaux publics (BTP).
Destinée à mieux faire connaître les services de la DTZSOI, leur fonctionnement Le génie construit
et les procédures appliquées dans le cadre des marchés publics, cette réunion s’est Le génie secourt
déroulée à Saint-Pierre, siège du service local d’infrastructure de la garnison Sud Le génie instruit
et du 2e Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (2e RPIMa). Histoire
La quarantaine de responsables d’entreprise ayant répondu favorablement à Expériences
l’invitation du lieutenant-colonel Collin a été attentive aux missions et attributions A savoir
de la DTZSOI, ainsi qu’au plan de charge qui a été présenté. Coup d’œil sur…
Enfin de nombreuses remarques furent faites concernant la dématérialisation des Portrait
marchés publics en vigueur depuis le 1er janvier 2005,
DROIT RÉSERVÉ dévoilant à la fois leurs inquiétudes et leur intérêt en la matière.
Pour clore les débats, une présentation du 2e RPIMa, « client »
de la DTZSOI en matière de travaux d’infrastructure, a été
effectuée par le lieutenant-colonel Jamin, commandant en
second du régiment, qui a insisté sur la qualité attendue des
réalisations des entreprises.
La demi-journée s’est conclue autour d’un verre et d’un repas
organisés au cercle mixte de la garnison de Saint-Pierre, au
cours desquels les échanges furent nombreux et enrichissants.
CBA GRENU Eric
Officier communication de la DTZSOI

CHAMPIONNAT DE FRANCE MILITAIRE DE CROSS-COUNTRY ! <<

Du 29 novembre au 2 décembre 2004 se sont déroulés à l’École d’Application de
l’ALAT de Dax les championnats de France militaires de cross-country.
À l’occasion de cette compétition très relevée, l’adjudant (TA) Abdeslem Farid
et le sergent Parbaille Véronique ont défendu les couleurs du régiment.
En effet, l’adjudant Abdeslem a su tirer le meilleur parti d’un circuit
mixte boueux et « roulant » de 9,3 km dans la catégorie vétérans.
En finissant 6e sur 193 concurrents et à une poignée de
secondes seulement du podium, l’adjudant arrache sa
qualification pour la grande finale interarmées (Armées
de Terre, Mer, Air et Gendarmerie) de cross-country qui se
déroulera du 1er au 3 février à Beynes en région parisienne
et qui sacrera le champion de France !
Côté filles dans la catégorie seniors, à l’issue d’un par-
cours rapide de 4,5 km, le sergent Parbaille a obtenu
une encourageante 60e place sur 177 concurrentes
engagées !
Toutes nos félicitations et encouragements aux compétiteurs
pour ces bonnes performances qui contribuent au rayonnement
du 3e RG ! Le rendez-vous est déjà pris pour le podium !
Cellule communication

>> « JOURNÉE TECHNIQUE » À L’E.G. DE STRASBOURG

Lors de la matinée du 7 avril 2005, l’établissement du génie de DROIT RÉSERVÉ

Strasbourg organisait un forum technique avec la participation de

diverses entreprises. Ces dernières étaient venues présenter avant
tout leurs activités, mais aussi leurs gammes de produits et leurs
nouveautés.
Ce forum s’est vu complété par l’invitation de 9 autres fabricants
de produits du second œuvre au château de l’Ill à Ostwald.
Cette journée de convivialité a permis à tout le personnel de
l’établissement du génie de s’informer à la fois sur les dernières
innovations techniques et tendances actuelles mais aussi tout
simplement de conforter un dialogue bien établi mais plus que
nécessaire entre les différents intervenants de l’acte de construire.

Cellule communication

–7–
 SOMMAIRE
La lettre du génie

Éditorial du général
Le mot du général Françoise RETOURS D’OPEX POUR LE 19E RÉGIMENT DU GÉNIE<<
Sommaire
◆ L’actualité en bref La phase de projection extérieure du 19e régiment du génie, débutée fin août 2004, s’achève. Depuis mi-janvier,
Le génie combat
les 3 841 sapeurs du régiment bisontin partis en opérations, rentrent progressivement au quartier Vauban. Ils ont
Le génie construit
accompli leurs missions en Afghanistan, au Liban, en Martinique, en Bosnie-Herzégovine, au Tchad, en Guyane,
en Côte d’Ivoire, au Cameroun ou en Tunisie. Les derniers sont arrivés vendredi 25 et dimanche 27 février à
Le génie secourt
l’aéroport de Mulhouse.
Le génie instruit
Histoire Le détachement génie en Afghanistan
Expériences Partis depuis fin août, les 52 sapeurs du DETGEN ont eu fort à faire dans ce pays qui porte les stigmates de 20
A savoir ans de guerre. Leur mission principale, au sein du bataillon français, consistait à ramasser des munitions non
Coup d’œil sur… explosées (roquettes, obus, mines…) pour les détruire ensuite. « De nombreuses munitions récupérées se
Portrait trouvaient sur le bord des routes, dans les jardins, voire dans les murs des maisons. Notre plus grande satisfaction
est d’avoir pu contribuer à aider la population en rendant son environnement de vie plus sûr » confie le
lieutenant Roland Perfetta, chef de la section génie qui est restée cinq mois et demi sur place. À noter que cette
mission constitue l’unique engagement génie du 19 pour 2004-2005…

Casques Bleus au Liban

173 sapeurs du 19, répartis en 3 compagnies, ont constitué pendant quatre mois et demi le
420e détachement d’infanterie motorisée au sein de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban. Leur mission
principale était de sécuriser le camp de Naqoura, siège du PC de la FINUL. Ils ont également participé à l’escorte
des médecins militaires français et polonais qui offraient une assistance médicale gratuite aux habitants des
villages environnants. « L’ambiance ONU a demandé à chacun de se remettre en question. Il a fallu s’adapter à
un contexte de travail multinational et à la langue anglaise » souligne un chef de section, rentré le 10 février, date
marquant la fin du retour du détachement. Malgré la dominante MICAT, les quelques travaux d’amélioration de
l’infrastructure ont permis aux sapeurs de ne pas perdre la main…

Un renfort pour le 33e RIMa

Dans le cadre des renforts apportés par les unités de métropole aux unités d’outre-mer, le 19e régiment du génie a
envoyé deux compagnies à Fort-de-France en Martinique. Pendant leur séjour, elles ont eu un rythme d’activités
soutenu entre les tests d’évaluation des missions communes de l’armée de terre, l’exercice régimentaire du 33e RIMa,
l’école à feu en Guyane, les services divers et les visites d’autorités. Les sapeurs du 19 ont pu profiter des infrastructures
locales pour parfaire leur condition physique et leur entraînement en milieu équatorial. Ils sont les derniers à rejoindre
Besançon après quatre mois de mission.

Après quelques permissions bien méritées, il leur faudra remettre l’ouvrage sur le métier. En effet, les six prochains mois
verront se succéder des périodes de formation interne, des actions de partenariat au profit des écoles de formation militaire et des
périodes d’entraînement. Dans ce dernier domaine, l’objectif majeur du 19e régiment du génie sera d’appuyer la 7e brigade
blindée équipée de ses nouveaux chars Leclerc. L’exercice en terrain libre JAVELOT de mai prochain constituera à ce titre
l’évaluation opérationnelle du régiment.
Par ailleurs, le 19e régiment du génie assurera des missions opérationnelles dès le mois de juin 2005 avec la projection d’un
détachement génie en Afghanistan pour la mission PAMIR soit, pour certains, à peine quatre mois après leur retour, ainsi que la
mise sur pied des modules Guépard attribués.
Lieutenant AVOIES
Officier communication

>> DROIT RÉSERVÉ

Les 4 jours des « 40 ans du 4e RSMA » sont finis !

Cet anniversaire a été un succès. L’ambiance était excellente.
Tropiques obligent, le cocktail VIP a réuni quelque 500
personnes au cours d’une soirée où Miss Réunion 2005 était
DROIT RÉSERVÉ
présente (en compagnie du lieutenant-colonel Million-
Rousseau sur la photo).

Lieutenant-colonel MILLION-ROUSSEAU

POSE DE LA PREMIÈRE PIERRE D’UN BÂTIMENT EVAT <<

Le 13 mai 2005, la première pierre d’un bâtiment devant accueillir 160 EVAT a été posée par le lieutenant-
colonel Jolly, directeur de l’établissement du génie de Nancy au 1er régiment de tirailleurs d’Épinal. Le
bâtiment d’une superficie de 4 500 m2 sur quatre étages doit être livré en avril 2006. L’opération dont les
prémices remontent à 2001 aura un coût total de 5,8 millions d’euro. Ce bâtiment comportera des chambres
individuelles, des chambres doubles et des espaces en rez-de-chaussée réservés aux engagés logeant hors
du quartier.
Lieutenant MAZARD
Officier communication

–8–

DU CENTRE D’ENTRAÎNEMENT
La construction du CENZUB (Centre
d’Entraînement National au Combat
en Zone Urbaine) au cœur du camp
de Sissonne nécessite d’importants
travaux d’infrastructure. Dans ce
cadre, la 1re compagnie du 5e régi-
ment du génie a reçu pour mission de
tracer une route qui reliera le camp
bâti actuel à la future zone d’entraî-
nement qui s’érigera en plein cœur
du camp.
Certes un axe existait déjà, mais il ne
s’agissait que d’une piste, dénommée
« piste de la Folie » sur les cartes, et
qui portait bien son nom, tant sa struc-
ture la rendait peu carrossable en
période de pluie, et encore moins
capable de supporter le trafic que va
engendrer le site d’entraînement.
Construire une route d’environ 6 km
de long et 6 m de large, compatible
avec le trafic de poids lourds, voilà un
chantier digne d’une compagnie de
PHOTO 5E RG
LA PREMIÈRE PIERRE
COMBAT EN
travaux. Chantier dont les étapes suc-
cessives et les techniques employées
vont vous être rapidement explicitées.
La première étape d’un chantier est
avant tout du ressort de ce que l’on
pourrait appeler le bureau d’étude tra-
vaux du régiment s’il ne s’appelait pas
DLRT pour « Détachement Léger de
Reconnaissance Travaux ». En effet,
après un relevé du terrain existant, des
spécialistes en topographie établissent
avec l’aide de l’outil informatique le
plan de la future route. Ce dossier est,
après différents visas, remis au com-
mandant d’unité responsable de la
réalisation.
Une compagnie de travaux arrive
donc généralement face à un terrain
où se trouve un alignement de piquets
en bois espacés d’environ 25 m, qui
matérialise l’emplacement et l’altitude
de la future route. Et c’est parti !
Tout d’abord, déboisage
et nettoyage sont les élé-
ments incontournables
pour réaliser un chantier
dans des conditions de
sécurité et d’efficacité
optimisées. En effet, les
camions et autres engins
disposeront de suffisam-
ment de place pour se
croiser et effectuer leurs
manœuvres, et le désou-
chage empêchera les
racines de venir déstabi-
–9–
NATIONAL AU
ZONE URBAINE
liser la future chaussée. Cette étape
peut paraître longue et fastidieuse
mais cet investissement en temps et en
moyens se révèle très rentable au
final, car il participe à l’un des prin-
cipes de la guerre : la liberté d’action.
Sur le chantier de la route de la Folie,
ces étapes ont été retardées jusqu’au
milieu de l’été du fait de la dépollu-
tion pyrotechnique, par une entreprise
civile, d’une partie du site suite à la
présence dans le sol de nombreux
obus et roquettes. Dans cette phase de
chantier, la compagnie a également
réalisé des plates-formes sommaires
PHOTO 5E RG
pour stocker les milliers de tonnes de
matériaux qui ont servi à la construc-
tion de la chaussée.
Ensuite, l’équipe de topographes de la
compagnie s’est attachée à la mission
de déport : planter des centaines de
piquets pour indiquer l’emplacement
des bords de route et des accotements.
 SOMMAIRE
La lettre du génie

Éditorial du général
Le mot du général Françoise PHOTO 5E RG

Sommaire
L’actualité en bref
◆ Le génie combat
Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait

Cette équipe a ensuite dû effectuer un
suivi quotidien de l’avancement du
chantier, conseiller les chefs de chan-
tier et policer les enginistes peu regar-
dants face à leurs frêles piquets de
bois…
PHOTO 5E RG
en craie extraite dans de petites car-
rières créées par la compagnie sur dif-
férents sites le long du chantier. Ces
accotements mesurent en moyenne
une quarantaine de centimètres
d’épaisseur pour 3 à 4 mètres de large.
Cela représente des milliers de
camions-bennes de craie déversée de
part et d’autre de la future route, pour
éviter au chef de bord de tomber de
trop haut lorsqu’il descend de son
véhicule !…
Une fois que les accotements sont cor-
rectement compactés et à l’altitude
finale de la route, les pelles (on ne dit
pas « pelleteuses » !) rentrent en action
pour effectuer le décaissé (on creuse
quand même un peu dans les tra-
vaux…), soit pour la route de la Folie
une fouille de 6 m de
large et de 70 cm de PHOTO 5 RG
E
compagnie a mis en œuvre successi-
vement 2 couches de grave non trai-
tée, c’est-à-dire de roche concassée
de granulométrie bien précise. C’est le
travail du ou des niveleurs : les
couches doivent être d’épaisseur
constante et leur surface être parfaite-
ment plane. Suivent un train d’arro-
sage et des compacteurs qui confèrent
à la route une homogénéité et une
résistance suffisantes. Le DLRT peut
alors effectuer des mesures pour
contrôler l’optimisation du compac-
tage en fonction du matériau, de sa
teneur en eau et des engins de com-
pactage mis en œuvre.
La dernière couche de grave mise en
œuvre est qualifiée de grave traitée
puisqu’elle contient certaines sub-

Dès les déports des premiers déca-
mètres effectués, le terrassement com-
mence avec le « montage des accote-
ments ». Pour ceux qui pensaient que
construire une route se résumait à
creuser, la désillusion est grande car
c’est avant tout un travail de bâtisseur.
En effet, une route est principalement
en superstructure, c’est-à-dire plus
haute que le terrain naturel, pour évi-
ter l’ennemi du sapeur travaux : l’eau !
Il convient donc de venir épauler la
future route par des accotements en
terre ou en craie. Cette partie de route
est souvent appelée « bas-côté » dans
le langage courant. À Sissonne, le
montage des accotements a été réalisé
profondeur. La terre
issue du décaissé
peut être utilisée pour
remplir les carrières
dont l’exploitation est
terminée ou si sa
qualité est correcte,
pour constituer les
accotements des kilo-
mètres suivants, dans
un but d’optimisation
des transports, donc
de diminution des
délais. Le fond du
décaissé ou « fond de
forme » est ensuite
compacté pour une meilleure stabilité stances qui la font durcir avec le
puis tapissé de géotextile, dont la fibre temps, un peu comme du béton. Il
non tissée permet à l’eau de s’évacuer s’agit de grave « laitière ».
mais empêche toute remontée d’argile
vers la chaussée. Ensuite, c’est la mise en œuvre du
« produit noir », c’est-à-dire de l’émul-
Puis arrivent les différentes étapes de sion bitumineuse (du goudron !) et
la pose de matériaux nobles appelés de gravillons de tailles judicieuse-
« graves ». Sur la route du CENZUB, la ment choisies pour que les plus petits

– 10 –

(4 mm) viennent se bloquer entre les
plus gros (14 mm). Cette étape est
extrêmement délicate car elle condi-
tionne la réussite totale de l’ouvrage :
elle assure son étanchéité, et donc
prolonge la durée de vie de la chaus-
sée. Gage de confort routier, sa pose
est un travail très précis où de nom-
breux paramètres rentrent en ligne de
compte au moment même de la pose :
température de l’émulsion, tempéra-
ture extérieure, humidité, vent, qualité
des gravillons, pente de la chaussée…
Bref, il s’agit de s’adapter sans cesse
car lorsque la plume fait 6 m de large,
les stylos correcteurs n’existent pas !
Alors gare aux ratures !
La réalisation de la route de la Folie a
également nécessité la construction
de 5 dalles qui permettront aux blin-
dés de traverser la route sans détério-
rer la chaussée. Leur confection s’est
étalée sur l’ensemble du chantier, de
telle sorte que les délais de prise du
béton n’en gênent pas l’avancée.
Finalement, les « pellistes » sont
repassés à l’action pour tirer (creuser !)
les fossés de chaque côté de la route
sur près de 12 km. Ces fossés, canali-
sés dans des buses en béton lorsqu’ils
passent sous la route à chaque inter-
section (soit environ 100 m de passage
busés), collectent les eaux de pluie et
les déversent dans des exutoires qui
font office de collecteurs en cas
d’orage.
Il ne restait plus qu’à effectuer un net-
toyage consciencieux de l’ensemble
du chantier afin de livrer un ouvrage
marquant le début concret du CEN-
ZUB.
PHOTO 5E RG
PHOTO 5E RG
La lettre du génie
Les chiffres qui résument les travaux
de la 1re compagnie du 5e RG sont élo-
quents : 7 mois de travaux avec, au
plus fort du chantier, 30 engins et 20
camions-bennes. Ces engins ont per-
mis le déplacement de plus de 60 000
m3 de terre ou de craie (soit le volume
de 7 500 camions-bennes), la pose de
plus de 40 000 tonnes de matériaux
nobles et la création d’un rond-point
central qui permettra un accès aisé au
site du CENZUB.
Les phases présentées succinctement
ci-dessus se déroulent certes successi-
vement dans le temps mais surtout en
plusieurs endroits sur le chantier.
L’élongation atteint parfois plusieurs
kilomètres et un ouvrage à peine
ébauché d’un côté peut se trouver au
stade des finitions à l’autre extrémité.
Il convient donc de répartir judicieu-
sement ses moyens tant humains que
matériels sur l’ensemble de ces tâches,
– 11 –
SOMMAIRE
Éditorial du général
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
◆ Le génie combat
Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait
PHOTO 5E RG
dans un souci constant d’optimisation.
Un tel chantier nécessite une planifi-
cation à long terme pour anticiper les
commandes, les livraisons des diffé-
rents matériaux et gérer l’entretien en
continu du parc des engins. La
conduite de l’action garde cependant
toute sa valeur car d’une part le projet
lui-même peut se modifier au fil du
chantier et d’autre part, c’est le terrain
qui guide le déroulement du chantier.
Il s’agit d’une équation aux inconnues
nombreuses et parfois difficilement
quantifiables (comme la météorologie,
les poches d’argile, les sources ou les
pannes des engins…) mais dont la
résolution s’approche fortement des
méthodes de raisonnement tactique.
Les ennemis sont l’eau et les délais, la
mission c’est de satisfaire à la devise
du régiment :
PARTOUT, TOUJOURS, RÉALISER.
Capitaine CHARDON
Commandant la 1re compagnie
de travaux du 5e RG
LES SOLDATS DE LA FORCE LICORNE
EN CÔTE D’IVOIRE

Deux ans après le début de la crise L’INFRASTRUCTURE PHOTO EG NANCY

ivoirienne, les soldats de la force

Licorne sont toujours présents dans le
pays. Près de 4 000 soldats français
sont répartis sur ce territoire, qui
représente en superficie les 3/4 de la
France. Articulée en groupements tac-
tiques interarmes (GTIA), la force
Licorne a installé son poste de
commandement interarmées
de théâtre (PCIAT) au 43e
bataillon d’infanterie de
marine (43e BIMa)
de Port Bouët
(Abidjan). À l’est,
zone de Bouaké, se
trouve le GTIA 1 ; à
l’ouest, à Man, le GTIA 2 ;
et à Korogho, implantation la
plus récente, le GTIA 3. Le sud du
pays est, quant à lui, couvert par le
43e BIMa et ses unités tournantes.
OPÉRATIONNELLE
INDISPENSABLE
Pas de travaux d’envergure, ni de
réflexions architecturales profondes ;
ce n’est pas le rôle de la section
J4/INFRA. Cette section est char-
gée de fournir les infrastruc-
tures nécessaires pour amé- Le foyer avant et après travaux.
liorer, autant que possible,
les conditions de
vie et de travail
des soldats de la
force Licorne. Elle
assure le pilotage du sou-
tien au stationnement de
toutes les unités de la force
Licorne déployées sur le territoire,
à l’exception du 43e BIMa, dont les
infrastructures sont gérées par le ser- PHOTO EG NANCY

Aujourd’hui, dans le cadre du vice local constructeur (armé lui aussi

déploiement des forces de l’Organisa-
tion des Nations Unies en Côte
d’Ivoire (ONUCI), soit près de 6 000
hommes, la force Licorne se trans-
forme en force de réaction rapide
(FRR). La nouvelle mission de Licorne
est double : d’une part, appuyer
l’ONUCI, et d’autre part, être en
mesure d’intervenir et de sécuriser le
pays. Pour cela le déploiement
Licorne se resserre progressivement,
afin de n’occuper que des emprises du
niveau compagnie et de disposer
d’éléments plus mobiles. C’est dans ce
contexte opérationnel particulier qu’a
été créée, le 10 février 2004, la sec-
tion J4/INFRA, bras armé responsable
du soutien au stationnement de la
force Licorne.
de sapeurs du Service du génie).
Composée d’un officier et de quatre
sous-officiers conducteurs de travaux,
la section J4/INFRA est chargée d’as-
sister le commandement et d’apporter
son expertise dans la recherche et
l’évaluation technique des infrastruc-
tures en participant à la planification
et à la programmation des opérations
militaires.
Durant son premier mandat de six
mois, la section a essentiellement tra-
vaillé sur les 20 sites les plus impor-
tants que pouvait compter la force
Licorne sur l’ensemble du territoire de
la Côte d’Ivoire (70 sites au total). Elle
est intervenue dans un contexte de ni
guerre, ni paix. Le pays est divisé en
deux par la « ligne de confiance »,
zone occupée par les forces françaises
et l’ONUCI pour empêcher la
confrontation des deux belligérants.
Au nord, le pays est occupé par les dif-
férentes factions rebelles. Au sud de
cette ligne, ce sont les forces armées
nationales de Côte d’Ivoire (FANCI)
qui contrôlent l’administration et les
activités civiles. Dans la zone nord,
tous les bâtiments publics, notamment
les écoles, ont été saccagés et dévas-
tés. L’administration ivoirienne
n’existe plus. Elle a fui les combats en
se réfugiant au sud, à Abidjan. C’est
dans cette partie du pays que le com-
mandement français a décidé d’instal-
ler les trois GTIA. Entre le 1er février et

– 12 –
 La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du général
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
◆ Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait

emprises à trouver, avec de nouveaux

baux ou conventions à signer, et de
nouveaux équipements d’infrastruc-
ture à aménager ou à construire.

PRINCIPALES
OPÉRATIONS RÉALISÉES

CRÉATION ET AMÉNAGEMENT
DE LA BASE AVANCÉE DE SOUTIEN
(TOMBOKRO)

Réalisation d’une zone vie pour 350

personnes, d’un dépôt de munitions et
d’un dépôt de carburant ; aménage-
ment de zones de stockage eau, ali-
CARTE DCG mentation et matériels.

Travaux de janvier à fin avril 2004 –

montant : 170 000 €.

le 30 juillet 2004, la section J4/INFRA grandes compétences techniques aux-

s’est essentiellement consacrée aux
travaux d’aménagement et d’installa-
tion des GTIA à Man et à Bouaké. Les
marchés publics étaient généralement
passés en procédure adaptée avec des
entreprises locales du sud dirigées par
des Français, plus fiables technique-
ment et en terme de délais. Les maté-
riels et matériaux étaient approvision-
nés presque exclusivement d’Abidjan.
Dans la partie sud, les travaux d’amé-
nagement et d’installation de la base
quelles la section J4/INFRA a dû faire
appel. Bien souvent, le conducteur de
travaux pilotait lui-même les ouvriers
sur le chantier.
De février à fin juillet 2004, la section
J4/INFRA a été particulièrement solli-
citée par la montée en puissance du
détachement logistique en bataillon
logistique, pour lequel il a été néces-
saire de créer une base logistique
avancée à 250 kilomètres d’Abidjan. PHOTO EG NANCY

logistique à Tombokro, près de
Yamoussoukro, ont pu être réalisés
dans des délais très courts (trois mois)
et dans de bonnes conditions avec
l’appui d’entreprises qualifiées égale-
ment en majorité françaises. En
revanche, dans le grand nord, à
Khorogo et Ferkessedougou, le tissu
économique local est quasiment
inexistant. Il ne s’agit que de petites
entreprises peu structurées et sans
Cette base devait être opérationnelle
au 1er mai 2004, les premiers travaux
débutant le 15 janvier. À partir du
mois d’avril, l’arrivée progressive de
l’ONUCI a eu pour effet de modifier,
avec la résolution 1528, la mission des
forces françaises. Licorne est devenue
une force de réaction rapide au profit
de l’ONUCI, impliquant un redéploie-
ment en cascade d’un grand nombre
d’unités des GTIA sur de nouvelles
Vue aérienne de la base de Tombokro.
AMÉNAGEMENT ET INSTALLATION
DU GTIA 1 À BOUAKÉ
Travaux de rénovation et de mise en
sécurité électrique ; réfection des
réseaux alimentation eau, eaux usées,
téléphone ; aménagement de plates-
formes ; installation de tentes Bach-

– 13 –
 SOMMAIRE
La lettre du génie

Éditorial du général
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
◆ Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
DROIT RÉSERVÉ DROIT RÉSERVÉ
Portrait
Le GTAI 2 avant et après travaux.

mann sur les sites du séminaire, du
lycée français Descartes, de la mission
Baptiste et de Anguayaokro.
Travaux de fin juin à fin août - montant
60 000 €.
DROIT RÉSERVÉ
Le GTIA 1 à Bouaké.
INSTALLATION DU GTAI 2
AU LEP DE MAN
Réalisation d’une zone vie et restaura-
tion pour environ 500 personnes ;
création d’une zone technique de
réparation pour tous véhicules blindés
et à roues ; aménagement de la zone
commandement ; installation de deux
centrales électriques de 200 KVA ;
rénovation complète des réseaux ali-
mentation eau, eaux usées, téléphone.
Travaux de juin à fin août - montant
100 000 €.
INSTALLATION DU GTIA 3
À KHOROGO
Aménagement de plates-formes ; ins-
tallation du TC2 (train de combat
n° 2) et d’une SRMF sous tentes
Bachmann.
Durée des travaux un mois - montant suivre la mise en œuvre des différents
18 000 €. schémas directeurs : parfaire les instal-
lations des GTIA et l’aménagement de
DROIT RÉSERVÉ la base avancée de soutien.
Le champ d’action de la section a
consisté en une succession de petits
travaux : installation d’un groupe
médico-chirurgical, réalisation de
dalles en béton pour le stationnement
des unités et de leurs équipements,
adduction d’eau, évacuations, fosses
toutes eaux, adaptation des réseaux
électriques, mise en place de mousti-
Le GTIA 3 à Khorogo. quaires sur les bâtiments… Le temps
de présence des forces françaises sur
le sol ivoirien n’étant pas défini, les
INSTALLATION DU GROUPE MÉDICAL travaux n’avaient pas vocation à per-
DE CAMPAGNE À TOMBOKRO mettre un stationnement durable. Ils
devaient seulement offrir aux unités
Augmentation de puissance élec- combattantes une installation de
trique ; mise aux normes ; réalisation meilleure qualité.
de branchements téléphoniques ; ins-
tallation de bungalows et d’une cen- Les événements du mois de novembre
trale électrique de 100 KVA. ont perturbé le déroulement des opé-
rations programmées lors du second
Durée des travaux un mois - montant semestre. L’ensemble des travaux a été
15 000 €. stoppé et les conducteurs de travaux
ont rejoint leurs unités de rattache-
ment pour aider à la défense des sites.
REGROUPEMENT DU BATALAT
SUR MAN ET ABIDJAN À la fin du mois de novembre, le redé-
ploiement de la force sur de nouvelles
Installation de bungalows et d’une emprises ou des sites pillés a impliqué
centrale électrique de 200 KVA. de la part de la section J4/INFRA une
grande réactivité : la section a été
Durée des travaux un mois - montant contrainte d’établir, dans des délais
15 000 €. extrêmement serrés, un état des lieux
de ces sites et estimer le coût d’un tel
déploiement pour obtenir de l’état-
major de l’armée de terre les crédits
UN SECOND MANDAT nécessaires. Les entreprises et les inté-
MOUVEMENTE rêts français ayant été durement tou-
chés, la difficulté a consisté à trouver
Après les six premiers mois d’exis- de nouveaux acteurs pour terminer la
tence de la section J4/INFRA, le mission. L’expérience et le profession-
second mandat a permis de pour- nalisme de la section ont permis de

– 14 –
 La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du général
faire face à ces impératifs dans des en eau de la force Licorne. L’arrivée Le mot du général Françoise
conditions de travail tout à fait inhabi- sur Abidjan du GTIA de Bouaké et de Sommaire
tuelles. deux détachements Guépard, l’un L’actualité en bref

venant de Libreville, l’autre de France Le génie combat

En février 2005, la force était redé-
ployée dans des conditions de station-
nement correctes. Les six derniers
mois de l’année 2004 ont permis de
terminer la régularisation des prises à
bail et surtout de procéder aux pre-
mières restitutions d’emprises. De 27
emprises au mois d’août 2004, les
forces ne comptaient plus que 9
emprises en février 2005. Les états des
lieux sortants, réalisés par les conduc-
teurs de travaux, ont permis d’éviter
de nombreux litiges, tout en préser-
vant les intérêts économiques de la
Défense.
UN SERVICE DU GÉNIE
BIEN « OPS »
Bouaké, 13 h 30 : les SU 25 de
l’armée ivoirienne bombardent une
position française. C’est la stupeur. Le
même jour, une foule de manifestants
hostiles déferle sur Abidjan. S’ensuit
durant plusieurs jours une tension
de haute intensité. Pendant trois
semaines, la totalité des activités de
chantier est stoppée. Les hommes du
Service du génie démarrent une nou-
velle mission. Sur Abidjan, le chef de
la section J4/INFRA s’est porté volon-
taire pour assurer l’approvisionnement
◆ Le génie construit
(126e régiment d’infanterie), a aug-
Le génie secourt
menté de façon significative les
Le génie instruit
besoins en réserve d’eau potable. Histoire
Expériences
Sa bonne connaissance de la ville A savoir
d’Abidjan, acquise à l’occasion d’un Coup d’œil sur…
séjour passé, lui a permis de multi- Portrait
plier les contacts avec des sociétés
disposant de stocks importants et
d’organiser les approvisionnements Pour faire face à cette crise, différents
adéquats. éléments sont venus en renfort sur
Abidjan. Ils ont stationné dans des
Avec les personnels du service local habitations, des hôtels ou des écoles,
constructeur du 43e BIMa, la section pour lesquels la section J4/INFRA a
J4/INFRA a procédé à la mise en place établi en urgence les états des lieux de
de groupes électrogènes de 10 ou tous ces sites.
15 KVA pour assurer la suppléance
électrique des installations les plus Toujours dans le cadre de l’héberge-
sensibles. Elle a également participé, ment, le GTIA 1 a résidé successive-
en activant les services de la ment sur plusieurs emprises, plus
Compagnie Ivoirienne d’Électricité, au adaptées à sa mission, entraînant des
rétablissement de l’électricité sur le reconnaissances sur trois établisse-
camp de Port Bouët, après 72 heures ments scolaires pillés lors des événe-
de coupure. La maîtrise de l’énergie ments. Les personnels du Service du
constituant le nerf de la guerre, c’est génie ont également participé à l’éva-
également dans cette période que les cuation des 5 000 ressortissants fran-
hommes de la section J4/INFRA ont çais. Trois semaines mouvementées ;
sollicité la direction centrale du génie trois semaines qui ont permis de rap-
pour la passation d’un marché en pro- peler le caractère plus que jamais opé-
cédure d’urgence, afin de procéder au rationnel de la composante infra en
remplacement d’un groupe électro- situation de crise.
gène de 750 KVA présentant de nom-
breux dysfonctionnements ; ce qui a Lieutenant S. FEUILLOY
pu être réalisé en moins d’un mois. DCG

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– 15 –
LES ÉQUIPES CYNOPHILES
DE LA SÉCURITÉ CIVILE
Nous n’en parlons que peu, mais
pourtant, ils nous éblouissent à cha-
cune de leur sortie, nous attendrissent
même parfois dans leur relation à leur
maître.
Arrêtons-nous un instant sur le par-
cours des chiens secouristes, leur for-
mation, leur professionnalisme.
HISTORIQUE
En France, il faudra attendre 1978
pour voir la création de la première
association de chiens de sauvetage.
Elle a été créée par François
Rostolland, CRS de haute montagne à
Briançon.
En septembre 1979, le Centre de for-
mation est créé. Les stages de maître-
chien de recherche et de sauvetage
sont alors mis en place.
Le premier brevet national ne sera ins-
titué qu’en 1982.
Aujourd’hui, au centre opérationnel
de la sécurité civile, une centaine
d’équipes brevetées est répertoriée.
LES ÉQUIPES DE LA
SÉCURITÉ CIVILE
Les groupes cynophiles des formations
militaires de la sécurité civile sont des
moyens nationaux d’intervention. Ils
doivent donc répondre, en matière de
formation, aux textes actuellement en
vigueur.
Pour l’emploi, ils dépendent du com-
mandement des formations militaires
de la sécurité civile dans les règles
fixées par la direction de la sécurité
civile. Ils sont destinés à renforcer en
tous lieux les départements engagés
PHOTO UIISC 1
dans une opération, ou à intervenir
seuls en renfort d’un dispositif mis en
place par l’autorité nationale.
Pour la gestion et le suivi, ils sont
confiés aux UIISC. Les formations
militaires de la sécurité civile dispo-
sent de deux groupes cynotechniques
totalisant 20 chiens :
• 10 à l’U1 (Nogent-le-Rotrou) ;
• 10 à l’U7 (Brignoles).
LES CHIENS
Tous les chiens des UIISC sont d’ori-
gine militaire. Ils viennent parfois du
milieu civil (éleveurs privés…). Dans
ce cas, ils recevront une habilitation
militaire.
Les races utilisées sont principalement
les races bergères.
LES QUALITÉS DU CHIEN
DE SAUVETAGE
Les bergers ont toutes les qualités
requises : un flair exceptionnel, une
grande aptitude au travail. Par ailleurs,
ils sont dotés d’un incroyable instinct
de sauvetage.
Le chien de travail doit avant tout être
en parfaite santé. Il ne doit souffrir
d’aucune pathologie grave. Le maître

recherche en second lieu un chien
sportif, vif, à l’aise dans tous les
milieux (urbain en particulier).
Le choix se porte donc surtout sur des
chiens de grande et moyenne tailles,
assez compacts et disposant d’une
musculature imposante.
LEUR AFFECTATION
Chaque chien est obligatoirement
affecté à un maître-chien qui peut se
voir confier au maximum deux chiens.
Le couple maître + chien représente la
cellule de base d’engagement et peut
ainsi recevoir l’appellation d’équipe
cynophile.
LE SUIVI SANITAIRE DES CHIENS
Le maître-chien est responsable de la
santé de son compagnon.
Il fait appel, pour le contrôle sanitaire,
ou les soins particuliers, au vétérinaire
en charge du secteur militaire en liai-
son avec la cellule cynophile de la
région militaire de rattachement.
L’ENTRAÎNEMENT
Dès son plus jeune âge, le maître-chien
commence le dressage de son chien.
Cet entraînement débute par l’éduca-
tion du chien : il s’agit de la familiari-
sation du binôme avec beaucoup de
promenades, de sorties en ville,
accoutumance aux bruits, etc.
Sur fond de jeu, vient ensuite la phase
durant laquelle il apprend ce que l’on
attend de lui : le dressage.
PHOTO UIISC 1
La lettre du génie
PHOTO UIISC 1
☛ Un entraînement régulier et per-
manent à l’initiative du chef de
chenil. Il permet de maintenir et de
parfaire la cohésion du couple
maître + chien par des exercices
simples.
☛ Des sessions de perfectionnement
mensuelles basées sur des exer-
cices de quête et des recherches
sous décombres sont organisées
sous « l’autorité » du chef de che-
nil. Ces sessions sont consignées
sur un carnet de travail tenu par le
moniteur responsable.
☛ Un crédit horaire mensuel de deux
heures est attribué au groupe cyno
pour l’entraînement à l’héli-
treuillage.
LA FORMATION
Dans un premier temps, le conducteur
cynotechnique (maître-chien) doit
passer par une préformation.
Cette préformation consiste à sensibi-
liser le conducteur et lui faire appré-
hender les critères d’acquisition, d’en-
tretien et d’éducation.
La formation peut ensuite débuter
avec l’unité de valeur de formation
CYN1. Elle dure 6 mois.
– 17 –
SOMMAIRE
Éditorial du général
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
Le génie construit
◆ Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait
L’objectif est de sanctionner l’ap-
titude à assurer l’emploi du
conducteur. Le conducteur doit
être capable d’entretenir son
(ses) chien(s), d’assurer son (leur)
éducation, de le (les) mener sur
des missions de recherche de
personnes égarées ou ensevelies.
L’unité de valeur de formation CYN1
peut être enseignée en école départe-
mentale d’un service d’incendie et de
secours, dans les centres d’instruc-
tions des unités militaires, dans un
centre de formation agréé par la direc-
tion de la défense et de la sécurité
civile (DDSC).
Des épreuves pratiques sanctionnent
l’attribution du CYN1.
L’évaluation porte sur :
• la présentation au commandement
des opérations de secours ;
• la prise en compte de la mission ;
• le compte rendu au COS pendant et
après la mission ;
• l’attitude et le comportement jus-
qu’à la fin de l’intervention ;
• l’intégration dans un dispositif opé-
rationnel ;
• le respect de la hiérarchie opéra-
tionnelle.
PHOTO UIISC 1
 SOMMAIRE
Éditorial du général
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
Le génie construit
◆ Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait
L’aisance du chien est également éva-
luée (qualité de motivation au travail,
endurance au travail, analyse d’une
situation olfactive, réactions face aux
difficultés usuelles et/ou inopportunes,
qualité de cheminement, obéissance,
cohésion de l’équipe conducteur
cynotechnique/chien).
Pour ce qui est de la tactique opéra-
tionnelle, l’évaluation porte sur l’en-
gagement de l’équipe conducteur
cynotechnique/chien, sectorisation de
la zone d’intervention, conduite du
chien, interprétation des attitudes du
chien par le conducteur et analyse de
la situation olfactive.
Un candidat ayant échoué à l’une des
épreuves pratiques de l’évaluation
CYN1 peut être autorisé par le jury, en
accord avec ses autorités d’emploi, à
se présenter, dans la limite de trois
tentatives et avec le même chien, à
une nouvelle évaluation.
L’attribution du CYN n’est valable que
pour le couple conducteur/chien. Le
conducteur qui prend en charge un
nouveau chien doit repasser la totalité
de la formation et de l’évaluation pour
se voir attribuer le CYN pour ce nou-
veau duo.
LA RECHERCHE
DE PERSONNES
ENSEVELIES
Tout sur le déroulé
d’une mission
Lors d’une intervention de recherche et
de victimes ensevelies en milieu effon-
dré ou menaçant ruine (explosion,
La lettre du génie
effondrement, glissement de terrain,
séisme…), l’engagement opérationnel
des équipes cynotechniques est mis en
œuvre selon la procédure suivante.
PRÉSENTATION DES ÉQUIPES
Le conseiller technique cynotech-
nique ou le chef d’unité cynotech-
nique, voir à défaut le premier
conducteur cynotechnique arrivé sur
les lieux de l’intervention se présente
au COS et au poste de commande-
ment afin de préciser les moyens
cynotechniques à disposition.
PRISE EN COMPTE DE LA MISSION
Prises par le conseiller technique
cynotechnique ou le chef d’unité cyno
les consignes concernent :
• la définition du secteur à explorer ;
• l’éventuelle connaissance du nom-
bre de victimes ;
• l’emplacement supposé de ces vic-
times ;
• le recensement actuel des zones
dangereuses ;
• les lieux de dépôt des décombres
déjà retirés ;
• les autres moyens de détection déjà
opérationnels ou envisagés et leur
localisation.
Avant chaque mission, il est impératif
de procéder à la détente des chiens,
dans un lieu à l’écart du site d’inter-
vention.
– 18 –
Sur les lieux de la mission, les chiens
placés au repos (ombre et gamelle
d’eau) ou en attente d’intervention
doivent rester sous surveillance
constante d’au moins un conducteur
cyno.
Il est important que le chien travaille
tout de suite après la détente et sans
harnachement et à jeun.
Lors d’un marquage par un chien,
le conducteur cyno signale celui-ci
en levant le bras et en se positionnant
à l’endroit précis identifié par le
chien.
Après retrait du chien et après avoir
marqué la zone, le chef d’unité cyno
fait confirmer le marquage par une
seconde équipe. Il pourra ensuite
rendre compte. Le compte rendu
contient :
• l’existence, le nombre et les locali-
sations des marquages ;
• les difficultés rencontrées et les pro-
blèmes survenus pour le chien.
Les équipes cyno sont à la disposition
du COS jusqu’à la décision de ce der-
nier de lever le dispositif.
Si le plaisir de sauver des vies est
immense, les contraintes sont égale-
ment très importantes. Le maître doit
toujours être à l’écoute de son chien et
entretenir avec lui une excellente rela-
tion. Ceci implique de lui consacrer
beaucoup de temps, quotidienne-
ment.
PHOTO UIISC 1

(effectué du 23 août au 15 octobre 2004)
Ce n’est jamais sans appréhension que
l’on découvre un nouvel univers. Le
stage en entreprise du diplôme tech-
nique, d’une durée de huit semaines,
fut pour la majorité des officiers sta-
giaires le premier contact avec le
monde du travail civil. Quand en plus
cela correspond à ses premiers pas
dans un nouveau secteur d’activité, les
interrogations n’en sont que plus nom-
breuses.
De l’avis unanime des huit officiers de
la promotion, ce stage est pour l’ins-
tant le moment le plus fort de notre
scolarité, quelle que soit l’entreprise
choisie, (cabinet d’architectes ou
entreprise filiale d’un grand groupe du
bâtiment).
DROIT RÉSERVÉ
STAGE
DES ÉLÈVES INGÉNIEURS
DU DIPLÔME TECHNIQUE
Dès les premiers contacts, les pre-
mières appréhensions se sont estom-
pées et les rapports sont très rapide-
ment devenus cordiaux.
Hormis les enseignements techniques,
chacun a énormément appris sur le
monde de l’entreprise tout en retrou-
vant sur les chantiers des comporte-
ments fort similaires à notre univers.
Ainsi, il existe une réelle hiérarchie et
l’ensemble du personnel concourt à
l’accomplissement de la mission :
construire le bâtiment.
Nous avons également découvert sur
les chantiers les mêmes phases et
impératifs que ceux liés aux opéra-
tions de notre service constructeur :
Deux exemples de chantiers
auxquels les officiers ont pu contribuer
DROIT RÉSERVÉ
< Chantier de construction
de clinique à Trélazé
Chantier de construction >
de 59 appartements,
rue de la Meignanne à Angers
– 19 –
EN ENTREPRISE
58
planification, préparation, conduite,
effet à obtenir, approvisionnement du
chantier, gestion du personnel, etc.
Enfin le management du personnel
s’apparente à notre commandement,
puisqu’il s’appuie sur la connaissance
des hommes, leur motivation, la
confiance réciproque et l’esprit d’en-
treprise que nous pouvons comparer à
notre esprit de corps.
Ce stage nous a donc permis de mettre
en pratique l’enseignement reçu au
cours de la première année de notre
scolarité tout en confirmant aux offi-
ciers les plus anciens du stage la perti-
nence de leur choix de deuxième par-
tie de carrière.
Chef d’escadrons DEVAUX
DT 58
EXTRÊME-ORIENT
SECONDE GUERRE
Après la défaite de la France en mai
1940, l’Indochine est gouvernée par
l’amiral Decoux désigné par le gou-
vernement de Vichy.
Trop isolé, il ne peut s’opposer à la
mainmise progressive de ce territoire
par les Japonais. Des mouvements de
résistance naissent dès 1941, en parti-
culier des réseaux de renseignements
au profit des Alliés du sud-est asia-
tique.
Des comités de résistance se consti-
tuent et des actions directes sont réali-
sées contre les installations des occu-
pants.
Le 9 mars 1945 se produit un coup de
force de la part des Japonais qui mas-
sacrent des militaires et des civils fran-
çais, internent des résistants et mettent
à sac plusieurs villes.
La Kampetai, police japonaise, tue six
officiers et trois sous-officiers du ser-
vice du génie.
Le général De Gaulle ne nommera
que trois compagnons de la libération
pour l’Indochine dont un des chefs de
la Résistance l’ingénieur en chef des
Ponts-et-Chaussées René Nicolau,
polytechnicien, lieutenant de réserve
du génie.
MONDIALE 1939-1945
Pour cette période de la
guerre en Extrême-Orient de
1939 à 1945, les combattants
d’Indochine recevront toutes
les décorations françaises de
la Seconde Guerre mondiale,
c’est-à-dire :
la Légion d’honneur (avec
différents grades et dignités),
la médaille militaire, la croix
de guerre 1939-1945 (avec
citation à l’ordre du régiment,
de la brigade, de la division,
du corps d’armée et de l’ar-
mée), la croix de l’ordre de la
Libération (un seul grade :
Compagnon), la médaille de
la Résistance (avec ou sans
rosette), la médaille des ser-
vices volontaires dans la René Nicolau
France Libre, la croix du
combattant volontaire de la Résis- ravant l’indépendance des états occu-
tance, la croix du combattant, la pés, ce qui provoquera l’envoi d’un
médaille de l’internement pour faits corps expéditionnaire (général Leclerc)
de résistance, la médaille de l’interne- pour récupérer notre très belle colo-
ment politique, la médaille des éva- nie, opération qui va devenir la guerre
dés, la médaille coloniale (avec agrafe d’Indochine de 1945 à 1954.
Extrême-Orient), la médaille commé-
morative de la guerre 1939-1945 Le Génie n’ayant pas de régiment sur
(avec agrafe Extrême-Orient), la le territoire indochinois pendant cette
médaille de la France libérée. période, on ne trouve pas d’inscrip-
tion sur les drapeaux de notre arme.
En 1945, les Japonais vaincus sont
désarmés, mais ils ont proclamé aupa- Général Bernard RICHE
– 20 –
 La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du général
DÉCORATIONS FRANÇAISES Le mot du général Françoise
Sommaire
EN EXTRÊME-ORIENT L’actualité en bref
PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE Le génie combat
Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
◆ Histoire
Expériences
A savoir
Légion d’honneur Médaille militaire Croix de guerre Coup d’œil sur…
Portrait
1939-1945

Créée en 1939
Créée en 1802 Créée en 1852 révisée en 1945

Croix Médaille Médaille

de la libération de la résistance des services volontaires
dans la France libre

Créée en 1940 Créée en 1943 Créée en 1946

Croix du combattant Croix du combattant Croix

volontaire 1939-1945 volontaire de la résistance du combattant

Créée en 1953 Créée en 1954

Médaille Médaille Médaille des évadés

de l’internement de l’internement
pour faits de résistance politique

Créée en 1948 Créée en 1948 Créée en 1926

Médaille coloniale(*) Médaille commémorative(**) Médaille

(agrafe Extrême-Orient) de la guerre 1939-1945 de la France libérée
(agrafe Extrême-Orient)

Créée en 1893 Créée en 1946 Créée en 1947

(*) La médaille coloniale deviendra la médaille d’outre-mer en 1962.

(**) Outre l’agrafe « Extrême-Orient » le ruban peut porter une ou plusieurs étoiles rouges (agrafées) correspondant à une ou plusieurs blessures
(homologuées) reçues au cours du conflit.

– 21 –
 SOMMAIRE
Éditorial du général
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
◆ Histoire
Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait
Dès septembre 2003, le président de
la République a exprimé le souhait de
voir examinée la question d'une ins-
cription sur les emblèmes des forma-
tions ayant participé à la guerre
d'Algérie et aux combats en Tunisie et
au Maroc.
Le ministre de la Défense a désigné
pour ce faire une commission chargée
de l'examen des propositions. La pré-
sidence en a été confiée à l'inspecteur
général des armées. Les membres
étaient constitués des inspecteurs
généraux, des chefs d'états-majors des
armées et des services, ainsi que des
chefs des services historiques de la
défense.
Les travaux ont eu lieu ensuite au sein
de la commission des emblèmes. Les
officiers culture d'arme ont été au
cœur de ces travaux préparatoires. Ces
derniers ont duré de novembre 2003 à
l'été 2004. Il était convenu de retenir
trois critères aisément quantifiables
pour présider au bon ordonnance-
ment des formations. Au cours de ces
recherches, les éléments retenus
étaient les suivants. Tout d'abord la
durée de présence sur le territoire a
été étudiée. Le total des journées en
période combattante a été retenu.
Enfin figurait le total des actions de feu
et de combat. L'appellation retenue,
« AFN 1952-1962 », prend en compte
La lettre du génie
les
forma-
tions ayant
participé à la
guerre en Algérie et aux combats en
Tunisie et au Maroc.
À l'issue d'une séance plénière, la
commission a proposé le fruit de ses
travaux au ministre. Pour notre arme,
cinq régiments ont été choisis pour
recevoir l'inscription AFN 1952-1962 ;
Il s'agit du 2e RG, du 17e RGP, du 19e
RG, du 31e RG et du 72e RG. Sur les
cinq régiments choisis figure un régi-
ment dissous. Il en est de même pour
les autres armes.
De manière à concrétiser la volonté
initiale du chef de l'État, le 5
décembre 2004, les formations ayant
séjourné le plus longtemps ont été ras-
semblées dans la cour des Invalides
pour y recevoir leur nouvel emblème.
C'est ainsi que le 19e régiment du
génie y était à l'honneur. Il était
accompagné du drapeau de la gendar-
merie nationale, du drapeau de la
– 22 –
légion de
gendarmerie
mobile de l'Ile-de-
France, du drapeau du
2e régiment étranger d'in-
fanterie, du drapeau du 1er régi-
ment de tirailleurs, de l'étendard du
1er régiment de hussards parachutistes,
de l'étendard du 1er régiment de spa-
his, du drapeau de la demi-brigade de
fusiliers marins, du drapeau de la 12e
escadre de chasse, du drapeau des
commandos parachutistes de l'air, du
drapeau de la base pétrolière interar-
mées, du drapeau de l'école du ser-
vice de santé des armées de Bordeaux.
La représentation de ces douze
emblèmes était assez large et répon-
dait à l'intention de ne laisser pour
compte aucune des unités engagées
dans leur diversité sur ce théâtre. C'est
au cours de cette année 2005 que nos
régiments du génie encore non hono-
rés le seront et ce en mode décentra-
lisé mais dans des conditions encore
non déterminées.
Le génie peut s'enorgueillir d'avoir
figuré en bonne place dans les forma-
tions retenues. Au cours de leurs
actions et de leur engagement en
Afrique du Nord, les unités du génie
ont plus que jamais répondu à leur
fière devise « Parfois détruire, souvent
construire, toujours servir ».
LCL Philippe VOYER
Cellule Culture d'Arme ESAG

Du 29 janvier au 10 février 2005, la 1re
section de la 1re compagnie de combat
du 19e régiment du génie, aux ordres
du lieutenant Robin, a effectué un
séjour au camp d’Hammelburg
(Allemagne). Intégrée à la 2e compa-
gnie du 92e régiment d’infanterie et
partenaire de l’école d’application de
l’infanterie (EAI), la mission de cette
section était d’apporter un appui
direct au combat en zone urbaine
(ZUB) aux unités d’infanterie et, en
particulier, de faire travailler les lieute-
nants en formation avec un appui
génie.
LE CAMP
D’HAMMELBURG
Le camp d’Hammelburg est un terrain
de manœuvre où cohabitent l’école
d’infanterie légère allemande (para-
chutiste, montagne et motorisée) et
l’équivalent de notre CENTAC (centre
LE 19 E
RÉGIMENT DU GÉNIE
À HAMMELBURG
d’entraînement tactique), mais plus
particulièrement dédié au combat
ZUB. Pour cela, il possède un magni-
fique village de combat, Bonnland,
d’environ 1 km de long sur 400 m de
large. Il a l’avantage de ne pas avoir
l’aspect artificiel qui est souvent celui
des villages de combat français. En
effet, les maisons ont été aménagées
avec des trappes, des ouvertures de tir,
etc. et le PC du village met à disposi-
tion des dépôts de matériaux en PHOTO 19E RG
grande quantité pour permettre l’ins-
tallation en défensive à l’extérieur des
au drill des actes élémentaires du tri-
bâtiments (sacs à terre, barbelés,
nôme. Ces journées donnent égale-
palettes, caisses à munitions, car-
ment lieu à de nombreux échanges
casses de voitures…).
entre les militaires allemands et fran-
çais, à travers des démonstrations
dynamiques portant sur la défense
d’un bâtiment, la progression en loca-
DES ÉCHANGES
lité, la phase d’approche d’une loca-
FRUCTUEUX lité et l’abordage des premières infra-
structures et le combat à l’intérieur de
Arrivée à Hammelburg le dimanche celles-ci.
30 janvier à 6 h 45 par voie ferrée, la
section est accueillie chaleureuse- C’est également l’occasion de présen-
ment, malgré le ter la section génie, ses moyens et ses
froid persistant savoir-faire aux lieutenants de l’EAI,
de cette région, novices en ce domaine.
par l’officier de
liaison Terre de Deux cas ont été considérés pour ce
l’école d’infante- type de mission : en offensive et en
rie allemande, le défensive.
commandant
Lenoir. Après En défensive, il s’agit essentiellement
l’installation et la pour la section de valoriser des disposi-
reconnaissance tifs défensifs amis (réalisation de postes
du village de de combat et de systèmes de protec-
combat, les pre- tion, minage et destruction d’axes, de
mières journées ponts, de réseaux souterrains, aména-
sont consacrées à gement de champs de tirs, notions de
PHOTO 19 RG
E
l’acquisition puis renforcement des infrastructures).
– 23 –
 SOMMAIRE
La lettre du génie

Éditorial du général
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
◆ Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait
PHOTO 19E RG

En offensive, le groupe génie doit tina, déminer… Dans les infrastruc-

appuyer la mobilité des troupes débar-
quées, qu’il s’agisse de mobilité hori-
zontale ou verticale.
☛ Appuyer la mobilité verticale,
c’est, en extérieur, permettre l’ac-
cès aux étages supérieurs par la
tures, c’est aménager des commu-
nications entre les immeubles
mitoyens, réaliser des ouvertures
d’itinéraire… En suburbain, il s’agit
de reconnaître les égouts et les par-
ties souterraines des constructions
(caves, parkings)…

PHOTO 19E RG

UNE SYNTHÈSE
INSTRUCTIVE
Un premier exercice interarmes de
niveau compagnie a rapidement mon-
tré les difficultés du combat ZUB pour
la section génie : rapidité de l’action,
imbrication des sections INF difficiles
à gérer pendant la manœuvre, obser-
vation souvent limitée par l’infrastruc-
ture (fenêtre, maison, mur…), liaison
avec le groupe génie parfois inexis-
tante (absence de moyens SIC adap-
PHOTO 19E RG tés)…

pose de dispositifs d’assaut verti-

caux (filets, échelles) et éventuelle-
ment réaliser des brèches en hau-
teur pour l’ouverture d’un passage
en façade (volet, fenêtre, brèche)…
En intérieur, c’est permettre l’accès
aux étages par la réalisation de
brèches au travers des planchers,
par la mise en place d’échelles
dans les cages d’escaliers effon-
drées et par la neutralisation des
pièges.

☛ Aider à la mobilité horizontale,

c’est en surface, dégager des
réseaux de barbelés ou de concer- PHOTO 19E RG

– 24 –
 La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du général
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
◆ Expériences
A savoir
Coup d’œil sur…
Portrait

PHOTO 19E RG

L’exercice final, d’environ 48 heures, a
été très instructif grâce aux moyens
mis à disposition :
• le système de simulation des tirs
(STCAL) qui montre les effets très
meurtriers des armes en combat
ZUB et est ainsi un révélateur
redoutable de toutes les fautes
individuelles commises (tirs fratri-
cides) ;
• les munitions d’exercice dispo-
nibles en très grand nombre (envi-
ron 50 000 cartouches 5,56) car la
consommation élevée en munitions
de tous genres est caractéristique de
ce type de combat ;
• la présence d’une compagnie du
92e RI comme plastron permettant
une meilleure représentation de
l’ennemi,
• des arbitres-contrôleurs, indispen-
sables pour permettre la prise en
compte fictive de nombreux
points : destruction de maison, pié-
geage, tirs directs sur les combat-
tants mal abrités…
Pour la première fois, une unité du
génie français a participé à ce type
d’action au profit des lieutenants de
l’EAI.
Tout en ayant amélioré leur savoir-
faire propre à l’action en zone
urbaine, les sapeurs du 19e régiment
du génie estiment avoir sensibilisé les
lieutenants de l’infanterie à l’apport
du génie dans ce type d’action.
Lieutenant ROBIN

PHOTO 19E RG

PHOTO 19E RG

– 25 –
 PRÉSENTATION
D’UN RÉGIMENT DU SERVICE MILITAIRE ADAPTÉ

La 2e compagnie de LES SECTIONS

formation profes-
sionnelle a été
créée en 1973 à
Madagascar. Elle
est implantée à
Terre-Sainte au
quartier Suacot,
c’est une unité
qui est à vocation tra-
vaux publics et bâtiment.
La 2e compagnie est composée de
quatre sections :
• une section de commandement/
transport ;
• une section travaux publics ;
• une section de voirie et réseaux
divers ;
La section commandement est une
section chargée du soutien logistique
sur le plan administratif, au niveau de
l’armurerie, l’incendie, la santé, la
sécurité et le transport de personnels
et de matériels par le biais de poids DROIT RÉSERVÉ
lourds et de super poids lourds.
Elle assure la formation profession- La formation se déroule sur seize
nelle des conducteurs de transport mois, au cours desquels ils sont for-
routier (filière CTR) grâce au soutien més sur divers engins de terrassement
qu’elle apporte aux deux sections de tels que :
travaux CTP et VRD par le transport • le bouteur ;
d’engins TP et le transport de maté-
• la chargeuse ;
riaux (bennes de chantier).
• la pelle hydraulique ;
DROIT RÉSERVÉ
• la chargeuse pelleteuse ;

• une section infrastructure. • le compacteur.

Son effectif théorique est de :
• 2 officiers ;
• 6 sous-officiers ;
• 5 engagés volontaires de l’armée de
terre ;
• 25 caporaux-chefs, caporaux, et 1re
En fin de formation, les marsouins sont
classe du SMA ;
présentés au stage FIMO (Formation
• 134 marsouins. Initiale Minimum Obligatoire) qui clô-
ture leur formation. Grâce à cette
Soit un total de 172 personnels.
expérience acquise au régiment, ils
peuvent ensuite s’insérer plus facile-
ment dans la vie active.
LA SECTION TRAVAUX PUBLICS
Elle a pour mission de former les
jeunes réunionnais dans la conduite et
DROIT RÉSERVÉ
la mise en œuvre d’engins de chantier.
Les stagiaires mettent aussi leur savoir-
faire au profit des communes lors de la
réalisation de chantiers d’application.
La formation est sanctionnée par le
titre professionnel obtenu après exa-
men.
LA SECTION VOIRIE
ET RÉSEAUX DIVERS
La section VRD prépare les jeunes
volontaires au titre de constructeur
professionnel en voirie et réseaux
(CPVR), équivalant au niveau V (CAP)
de l’éducation nationale. Les sta-
giaires effectuent un parcours de seize
mois dont un mois de formation mili-
taire et quinze mois de formation pro-
fessionnelle.

– 26 –

DROIT RÉSERVÉ
Ses moyens sont :
• un engin polyvalent type tracto-
chargeur ;
• une mini chargeuse ;
• un mini compacteur ;
• une mini pelle.
LA SECTION INFRASTRUCTURE
La section Infra de la 2e CFP est une
section spécialisée dans le bâtiment
qui a pour mission de former des
maçons, des carreleurs, des métalliers,
des peintres ainsi que des agents d’en-
tretien du bâtiment (AEB). Les sta-
giaires effectuent un parcours de
douze mois dont un mois de forma-
tion militaire.
Dans un cadre militaire, les marsouins
de l’INFRA approfondissent leurs for-
mations sur des chantiers d’applica-
tion à l’intérieur du camp ou à l’exté-
rieur au profit des communes ou
d’associations caritatives mais aussi
durant des stages en entreprises du
bâtiment. Cette section participe éga-
lement à des chantiers à l’étranger
(Madagascar).
LES MISSIONS
DE LA 2e CFP
FORMER/INSÉRER
La compagnie s’adresse à des jeunes
sortis du système éducatif sans qualifi-
cation et a pour mission essentielle de
les former à des métiers présentant de
forts débouchés (travaux publics et bâti-
ment). La formation se termine par la
délivrance d’un diplôme de niveau V
(CAP) ou par une attestation de forma-
La lettre du génie SOMMAIRE
Éditorial du général
tion professionnelle. La formation est Le mot du général Françoise
valorisée par l’application des référen- Sommaire
tiels de formation reconnus par les orga- L’actualité en bref
nismes compétents (direction du Travail, Le génie combat
Le génie construit
ministère de l’Éducation et AFPA).
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
DÉVELOPPER/COOPÉRER Expériences
◆ A savoir
L’aide au développement se traduit par Coup d’œil sur…
la réalisation de chantiers d’applica- Portrait
tion au profit des communes, d’asso-
ciations caritatives ou religieuses.
Des chantiers à l’étranger dans le
Ces chantiers sont l’occasion pour les cadre de la coopération régionale per-
jeunes stagiaires de mettre en pratique mettent également de valoriser cette
de façon concrète les acquis reçus lors formation au profit des communautés
de la formation professionnelle. Les africaines et malgaches dans le
chantiers extérieurs sont également domaine du bâtiment (exemple en
l’occasion pour les jeunes de se faire 2004, réalisation d’un bâtiment dans
connaître et de prendre conscience de un orphelinat et la réfection d’une
la valeur de leur formation. école à Madagascar).
« Apprendre à réussir » telle a été la devise
de la 2e compagnie à Madagascar
Dans le cadre des chantiers d’application, les personnels de la deuxième compagnie ont eu
l’opportunité de concrétiser leur formation en construisant une maison au profit d’un
orphelinat malgache à Antsirabé, géré par l’Association française de Coopération Humanitaire
(ACH).
« Apprendre à réussir » le gros œuvre
Départ le 25 mars 2004 pour un premier détachement composé de 5
stagiaires de la 2e Cie en formation encadrés par le moniteur Fontaine.
Réalisation de la dalle.
Élévation des poteaux.
- coffrage
- ferraillage
- coulage
L’équipe au complet s’investit dans sa mission.
Élévation des murs de façade ainsi que des échafaudages
malgaches.
Élévation des pignons et réalisation de la charpente.
Après la pose de la toiture.
Mission accomplie pour le gros œuvre.
– 27 –
 SOMMAIRE
La lettre du génie

Éditorial du général
Le mot du général Françoise La 2e CFP a pour vocation d’intervenir Cette section est articulée en un
Sommaire au profit des populations lors de catas- groupe commandement et trois
L’actualité en bref trophes naturelles ou d’accidents. Elle groupes de travaux publics disposant
Le génie combat apporte un soutien aux Réunionnais chacun d’un tracto-chargeur, d’un
Le génie construit
sinistrés dans le cadre du plan de tracto-niveleur, d’une pelle hydrau-
Le génie secourt
secours et l’aide aux services publics. lique et d’un engin polyvalent. En
Le génie instruit
Histoire
même temps, elle maintient au quar-
Expériences Dans le cas d’un cyclone, la compa- tier Suacot un effectif de 2 sous-offi-
◆ A savoir gnie mettra en œuvre une section ciers et de 11 miltaires du rang en
Coup d’œil sur… d’intervention à 1 officier - 3 sous-offi- réserve d’intervention sur les bâti-
Portrait ciers - 18 marsouins d’octobre à mars. ments de la caserne.

DÉFENDRE/SECOURIR
« Apprendre à réussir » le second œuvre
Dans le cas du plan de défense des La deuxième équipe arrivée le 10 mai a pour mission la réalisation du second œuvre. Elle est
forces armées à la Réunion, la 2e CFP composée aussi de 9 stagiaires de la 2e Cie encadrés des moniteurs Aragot, Gonthier, Lindor.
est chargée de mettre sur pied une Plombiers, peintres, électriciens, menuisiers et maçons ont mis leur savoir-faire théorique en
pratique.
compagnie articulée en une section
de commandement et d’appui, deux
sections de travaux publics et une sec-
tion infanterie. Dans ce cas, elle devra
être capable de mener des missions
génie et des missions infanterie.

☛ Aider au déploiement et à l’amélio-

ration des conditions de vie : Les électriciens ont lancé les travaux suivis des
maçons pour les enduits et pose de carrelage,
• créer ou rétablir une plate-forme puis les menuisiers et les plombiers, les peintres
finalisant le chantier.
stabilisée ;
• créer une piste ;
• améliorer un contournement ;
• rétablir un ouvrage d’art : pont
Bailey.

☛ Participer à la protection des points La maison d’environ 168 m2 au total est achevée
après 103 jours de travaux intensifs réalisés avec
sensibles par la réalisation de tra- une grande motivation par tous les personnels
concernés.
vaux de protection :
• merlonnage ;
• emplacement de tir, poste de com-
bat, abri léger.

☛ Mener des missions de combat
d’infanterie :
• assurer la protection d’un chantier ;
Mission achevée avec succès pour la 2e compagnie
• participer à la défense des points
sensibles.
L’inauguration a eu lieu le 7 juillet 2004 en présence des
autorités malgaches d’Antsirabé, du général Marengo,
COMSUP FAZOIL, du colonel Bourasseau, chef de corps
du 4e RSMA, de Mme Boivineau, ambassadeur de France, de
Mme Edmond, présidente de l’ACH et de M. Monset
représentant le préfet de la région Réunion.
de formation professionnelle du 4e RSMA.
Un hommage a été rendu au capitaine de Riberol, disparu
pendant la réalisation de la première partie de la mission.
Félicitations à tous.

DROIT RÉSERVÉ

– 28 –

ASSURER
La présence française en Afghanistan
se traduit par la présence d’un
bataillon de 700 hommes stationnés
au quartier Cazeilles, à proximité de
l’aéroport de Kaboul. Dans ce pays
relativement pauvre et en crise, l’ali-
mentation en électricité des troupes
déployées ne peut plus être assurée
par le réseau local.
C’est pourquoi, du 10 octobre au 10
décembre 2004, les électromécani-
ciens du 2e régiment du génie de
Metz ont participé à la mise en place
d’unités de production et de distribu-
tion d’énergie.
Récit d’une mission et explications
techniques…
DROIT RÉSERVÉ
DE METZ À KABOUL :
L’APPROVISIONNEMENT
EN ÉNERGIE DES FORCES
Régiment d’aide au déploiement de
l’armée de terre, subordonné à la bri-
gade du Génie, le 2e régiment du
génie (Metz) regroupe en son sein des
personnels aux nombreuses compé-
tences. Spécialistes du traitement de
l’eau, de l’infrastructure opération-
nelle ou de l’énergie électrique, ces
soldats, sapeurs et spécialistes sont
connus, reconnus et appréciés sur
tous les théâtres d’opérations exté-
rieurs.
Du 10 octobre au 10 décembre 2004,
ce sont plus spécialement les électro-
mécaniciens du 2e régiment du génie
qui se sont attachés à produire et à dis-
tribuer l’énergie électrique nécessaire
– 29 –
aux 700 soldats français du quartier
Cazeilles. En effet, les PC avec leurs
transmissions et l’informatique asso-
ciées, la restauration, les besoins stric-
tement nécessaires ou de confort des
personnels (lumière, chauffage/clima-
tisation, eau chaude), entre autres,
sont autant de facteurs qui réclament
une grande quantité et une grande
qualité d’énergie électrique.
TRANSFORMER
L’EXISTANT
L’ensemble des réseaux électriques
basse tension des emprises françaises
était issu de deux types de moyens de
production positionnés en divers
endroits du quartier : les centrales
électrogènes 2 x 80 kilowatt (kW) en
dotation dans les unités et les groupes
électrogènes d’infrastructure 100 kW
associés au déploiement des struc-
tures métallo-textiles (installés par les
sapeurs du « 2 » lors d’une précédente
mission). Ces moyens de production
ont été mis en place dans une situa-
tion d’urgence due au contexte opéra-
tionnel du moment.
Dans le but de rationaliser les réseaux
et de permettre le rapatriement des
groupes électrogènes (GE) en dotation
dans les unités d’aide au déploiement,
il était nécessaire de projeter des GE
d’infrastructure supplémentaires et
d’engager des travaux électriques
importants. Cette mission fut réalisée
en plusieurs phases.
 SOMMAIRE
La lettre du génie

Éditorial du général
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
Expériences
A savoir
◆ Coup d’œil sur…
Portrait

D’abord, l’étude du projet a été

confiée au service du Génie. Les
sapeurs du service ont commencé à
recueillir les informations concernant
l’existant, puis sont venus effectuer les
mesures des puissances électriques
consommées. Ils ont procédé à leur
analyse et à l’étude des solutions, puis
ont remis leur rapport qui déboucha
sur la maîtrise d’œuvre de l’exécution
des travaux.

RÉALISATION
DU PROJET À CHARGE
DU 2E RÉGIMENT
DU GÉNIE
Si le service du Génie s’est chargé de
la partie relative à l’étude du projet,
les électromécaniciens du 2e régiment
du génie se sont vu confier la réalisa-
tion des travaux. Ils se sont donc mis à DROIT RÉSERVÉ

la tâche, s’efforçant alors de ne pas

faillir à leur réputation !
L’installation basse tension devait être
conduite dans le souci permanent
d’une bonne adaptation aux besoins
de l’utilisateur final tout en tenant
compte de la contrainte – essentielle –
du respect du budget. Bien entendu,
l’installation devait être conforme aux
normes et règlements en vigueur afin
d’assurer la sécurité des personnes et
des biens. Le projet fut conduit selon
les étapes suivantes :
• création de la source d’alimenta-
tion : cela commence par la mise en
place de 2 centrales de production
3 x 200 kW et 3 x 100 kW, puis par
la réalisation d’abris au profit des
centrales. Il convient ici de respec-
ter la protection de l’environnement
(contraintes thermiques, de bruit et
de pollution), de prendre en compte
la sécurité incendie et des risques
divers (combustible, évacuation des
gaz d’échappement), de maîtriser
ses matériels (après avoir installé des
moteurs de marque Cummins en
Bosnie, Perkins au Kosovo, il fallait
installer des moteurs Volvo en
Afghanistan). Enfin, il faut maintenir
ses connaissances sur les automates
pour la gestion et la conduite des
centrales ;
• sécuriser l’installation : mettre en
• transporter la puissance en respec-
tant les différentes étapes : détermi-
ner le choix des câbles et de leurs
protections électriques associées en
commençant par l’origine pour
aboutir aux circuits terminaux, défi-
nir le mode de pose des canalisa-
tions conforme à la normalisation
française, mettre en place des
tableaux (tableau général basse ten-
sion, armoires secondaires), élé-
ments importants de la sûreté d’une
installation électrique, assouplir au
maximum l’exploitation en alimen-
tant chaque armoire secondaire par
une canalisation directe depuis le
TGBT, ce qui permet de minimiser
les incidents et les interventions de
maintenance ;
application la protection des per-
sonnes contre les chocs électriques,
conforme à la NFC 15-100 et au
décret sur la protection des tra-
vailleurs, harmoniser et équilibrer
les réseaux, effectuer la mesure des
prises de terre qui optimise la per-
formance d’ensemble de l’installa-

– 30 –
 La lettre du génie SOMMAIRE

Éditorial du général

DROIT RÉSERVÉ
Le mot du général Françoise
Sommaire
L’actualité en bref
Le génie combat
Le génie construit
Le génie secourt
Le génie instruit
Histoire
Expériences
A savoir
◆ Coup d’œil sur…
Portrait

tion, respecter le schéma des liai- acquis lors des formations EEA (Eau de mettre une nouvelle fois en évi-
sons à la terre ce qui conditionne les Électricité Appliquées) ou à l’occasion dence la complémentarité et l’interdé-
mesures de protection, être attentif de missions précédentes trouvent leur pendance qui existe entre les deux
aux chutes de tensions susceptibles plein emploi et leur justification dans composantes génie arme et génie ser-
de nuire au fonctionnement de cer- de nombreux domaines (dialogue vice, plus généralement forces logis-
tains récepteurs, enfin, assurer une homme-machine avec les groupes tiques terrestres et forces d’action
continuité de service et une qualité électrogènes sophistiqués de dernière terrestre. Quels que puissent être les
de l’énergie fournie. génération, conception des distribu- champs de responsabilité de chacune
tions grosses puissances et des sys- de ces composantes, seule la finalité
tèmes de protection des personnes opérationnelle primait : apporter aux
contre les contacts électriques). personnels en opérations des condi-
ÉNERGIE tions de sécurité, de travail et de vie
ET AUTONOMIE Le rapport d’expertise du service correcte, compte tenu de l’importance
Technique Bâtiment Fortifications et de ce quartier et de ses missions.
Cette deuxième phase du projet s’est Travaux a constitué le guide et le fil
déroulée sans l’apport d’une presta- conducteur des travaux menés par les Adjudant-chef SONATORE
tion locale ; en effet, le tissu écono- électros du « 2 » tout au long de 971e CE – Bureau d’études
mique local actuel ne permettait pas l’étape de réalisation, ce qui a permis 2e régiment du génie
aux entreprises de répondre à nos
attentes. Ce qui requiert une grande
autonomie dans le travail, et une
solide expérience forgée en plus de
70 ans d’existence (les premières
compagnies d’électromécaniciens au
2e régiment du génie datent de 1933).
Mais le travail de sapeur et de spécia-
liste ne doit pas faire oublier celui de
soldat : le climat d’insécurité perma-
nent demande une capacité de réac-
tion face aux problèmes ou aux situa-
tions imprévues avec des solutions
simples et rapides, qui font surtout
appel au bon sens et à l’expérience.

Pour les électromécaniciens qui

arment les sections envoyées pour ce
type de missions, les savoir-faire DROIT RÉSERVÉ

– 31 –
 3 numéros par an
BULLETIN D’ABONNEMENT
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graphie, d’une bibliographie ainsi que d’un portrait.
Avec l’aide de M. Alain Fougeray, responsable du centre de documentation de l’ESAG, nous vous invitons à découvrir aujourd’hui le
lieutenant-colonel Burel.
PUBLICATIONS
BUREL (Capitaine Antoine). La mission du
capitaine Burel au Maroc en 1808, docu-
ments en partie inédits avec introduction et
commentaire par Jacques Caillé. Paris, Arts
et métiers graphiques (Étampes, impr.
S.R.I.P.), 1953, in-4°, 135 p., portrait,
cartes, plan, fac-sim.
Comprend le « Rapport du capitaine du
génie Burel sur sa mission auprès de
l’Empereur de Maroc en l’année 1808 », le
« Mémoire militaire sur l’empire de
Maroc » et des extraits du « Carnet » du
même auteur.
BIBLIOGRAPHIE
CAILLE (Jacques), « Une mission du capi-
taine Burel en 1808 », La Ligne à hommes,
n° 46, pages 6-11, illustré [repris avec l’au-
torisation de la revue Vert et Rouge].
CAILLE (Jacques), « La mission du capitaine
Burel au Maroc en 1808 », Institut des
hautes études marocaines, Notes et docu-
ments, n° XIII, Paris, Arts et métiers gra-
phiques, 1953, in-4°, gravures, cartes [CR,
Revue historique de l’Armée, 1955, n° 1,
p. 190-191].
CHALMAIN (commandant), « Le colonel
Burel ; une mission au Maroc en 1808 »,
Revue historique de l’Armée, n° 3, sep-
tembre 1952, page 15.
DEGORGUE (Victor), Le capitaine du génie
Antoine Burel, enfant du pays de Jarez :
1773-1850, [Givors] (archives munici-
pales, 69700), académie du Souillat, 1996.
Oullins, impr. Bosc, 77 p., ill., 21 cm.
BIOGRAPHIE BUREL Antoine
Né à La Grange Beaujollin en Saint-Jean-de-Toulais,
le 14 juillet 1773.
ÉTATS DE SERVICE
1793 (21 novembre) Volontaire au 20e bataillon de Paris. Affecté en décembre au 5e régi-
ment de chasseurs à cheval. Combat de Hogstraten; siège de Breda.
1794 (21 décembre) Compris dans la première promotion de l’École centrale de Travaux
Publics (future École polytechnique).
1795 (fin) Reçu à l’école du Génie de Metz.
1796 (février) Élève sous-lieutenant. Il reste dix mois à l’école de Metz et en sort
lieutenant.
1797 (début) Envoyé à Lyon. À l’armée d’Italie (septembre). Expédition d’Égypte.
Il prend part à la prise de Malte, à la bataille des Pyramides, au siège
du Caire, au blocus d’Alexandrie.
1799 (22 novembre) Capitaine.
1801 Rentre en France avec le corps expéditionnaire et commande le
génie de l’armée de Toulon. En garnison à Nice.
1808 (5 mars) Employé au grand état-major à Bayonne auprès du général du génie
Léry. Il se trouve à Madrid au moment de l’insurrection de mai.
1808 (22 mai) Désigné par Murat pour se rendre au Maroc(1). Après l’échec de sa
mission diplomatique, il est de retour à Tanger le 27 août.
1809 L’état du corps du génie le donne comme capitaine de 1re classe à
l’armée d’Espagne.
1810 (27 février) S’embarque pour rentrer en France via Madrid et Bordeaux. Le 21
mars, il arrive à Compiègne où l’attend Napoléon.
1810 (24 avril) Chef de bataillon. En congé de trois mois. À l’expiration de son
congé, affecté à Toulon, puis de nouveau en Espagne, à l’armée de
Catalogne. Siège de Figuières.
1813 (mars) En Espagne, commandant le génie de l’armée du Nord.
1814 à 1833 Ingénieur en chef (Antibes, Langres, Île de Ré, Montpellier…).
1826 (31 décembre) Lieutenant-colonel.
1833 (6 août) En retraite.
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
Chevalier de la Légion d’honneur le 11 octobre 1811, officier le 28 novembre 1813.
Chevalier de Saint-Louis le 10 décembre 1814.
Obtient du ministère de la Guerre, en 1822, une médaille d’or pour l’invention d’un niveau
réflecteur. Eut trois autres médailles du ministère ou de l’Institut de France pour d’autres
inventions.
(1) Le 16 mai 1808, Napoléon avait écrit à Murat : « Vous trouverez ci-joint une lettre pour l’empereur de Maroc. Vous
chargerez un officier du génie intelligent, qui prendra l’uniforme d’aide de camp, de se rendre à Ceuta et de là à
Tanger, où il prendra mon consul et de se rendre avec lui à Fez, où il remettra ma lettre en main propre au roi du
Maroc. Il s’entendra avec mon consul pour faire toutes les démarches et tout ce qui est nécessaire pour déjouer l’in-
fluence des Anglais. Il observera tout à Fez et sur la route, en bon ingénieur, et se mettra en état de me rendre
compte de l’état des fortifications, de la nature du terrain, de la force des armées, de la population, enfin de tout ce
qui m’intéresse au point du vue militaire.
(1) Faites moi connaître la situation des Marocains avec les Espagnols. Sont-ils amis ou ennemis ?… » (correspondance
de Napoléon Ier, lettre n° 13908, Bayonne, 16 mai 1808, neuf heures du soir).
Parfois détruire Souvent construire

Toujours servir