Nietzsche « Deviens celui que tu es » I. Schumpeter et la « destruction créatrice » II. Nietzsche et la philosophie III. Deviens celui que tu es IV. Une éthique de responsabilité dans un monde incertain I. La destruction créatrice : Schumpeter 1. Penseur classique de l’innovation économique 2. Conciliation entre approche dynamique de l’évolution et approche statique de l’équilibre 3. Origine de la notion de destruction créatrice I. 1. Un penseur classique de l’innovation économique Les cycles de l’économie sont fondamentalement engendrés par des grappes d’innovations de produit et de procédé ; les phénomènes financiers sont secondaires L’entrepreneur visionnaire est au cœur de la croissance en opérant de nouvelles combinaisons productives dans un environnement incertain : il crée les opportunités I. 2. Approche statique et approche dynamique Le modèle économique classique est fondé sur le concept d’équilibre du système de marchés Schumpeter a proposé dans sa Théorie de l’évolution économique (1911) un élargissement de cette perspective : la production et les besoins évoluent et introduisent un déséquilibre dans le marché. La notion de déséquilibre est caractéristique de l’école autrichienne en économie. I. 3. Origine de la notion de destruction créatrice (1) Mythes anciens : Phénix (Egyptiens, Grecs, christianisme méd.), Trinité hindoue (Brahma, Vishnu, Shiva) Héraclite Goethe (1749-1832): Méphistophélès (Faust): « Alles was entsteht ist wert dass es zugrunde geht » : veut le mal et fait le bien. Livre de Job et profondeur de Dieu. I. 3. Origine de la notion de destruction créatrice (2) Idéalisme allemand se reconnaît dans l’hindouisme (Herder, Schlegel, Schopenhauer…) Nietzsche, Also sprach Zarathustra (1885) Sombart (explicite) II. Nietzsche et la philosophie 1. Que fait un philosophe? 2. Nietzsche 3. La notion de valeur II. 1. Que fait un philosophe? Origine pratique de la philosophie dans la réflexion sur l’action La philosophie fondement théorique de la distinction entre apparence et réalité « Petits socratiques » (éthique sans ontologie) et « grands socratiques » (système) II. 2. Nietzsche « Le dernier moine de l’Occident » (Sloterdijk) : que signifie l’Eternité comme horizon d’un pensée « inactuelle » (unzeitgemäss) ? Eléments pour comprendre « Dieu est mort » : une critique athée de l’athéisme. II. 3. La notion de valeur (1) Valeur et Bien (#devoir) Valeur et préférence (ou utilité): la valeur est collective et rigide Valeur-critère et valeur-évaluation. II. 3. La notion de valeur (2) La pluralité des valeurs ; Max Weber (polythéisme des valeurs, désenchantement du monde) La création de valeurs Problème philosophique de la notion de valeur chez Nietzsche : plusieurs ontologies sont possibles III. Deviens celui que tu es 1. Le monde de la volonté de puissance 2. Deviens celui que tu es 3. L’entrepreneur et l’opportunité III. 1. Le monde de la volonté de puissance La notion de perspective La notion d’interprétation L’histoire comme succession d’interprétations L’énigme du Retour éternel III. 2. Deviens celui que tu es (1) Une formule de Pindare (6ème siècle av. J.-C.) Une formule qui implique la croyance au Destin III. 2. Deviens celui que tu es (2) Le hasard et le nihilisme L’expérience de pensée de Borel comme hypothèse de contrôle de l’approche évolutionniste La création de sens ; fait et valeur pour modifier ma direction dans le présent, je modifie la valeur du point d’origine. III. 3. L’entrepreneur et l’opportunité Schumpeter et Kirzner Bruyat IV. Une éthique de responsabilité dans un monde incertain 1. Un animal souverain: capable de promettre 2. Leçon actuelle pour un monde qui doit réapprendre à affronter l’incertitude IV. 1. Tenir sa parole La généalogie de la morale est une généalogie de la construction de l’avenir Le général Doriot : « je préfère un homme de catégorie A avec un projet de catégorie B… » IV. 2. Réapprendre à affronter l’incertitude Risque et incertitude : travaux de F. Knight (l’autre auteur classique sur l’entrepreneur) Keynes et les esprits animaux. Sous-estimation des comportements de rivalité et de risque dans la théorie standard en économie, car la volonté de se créer un destin n’est pas prise en compte. Conclusion « On crie qu'on veut façonner un avenir meilleur, mais ce n'est pas vrai. L'avenir n'est qu'un vide indifférent qui n'intéresse personne, mais le passé est plein de vie et son visage irrite, révolte, blesse, au point que nous voulons le détruire ou le repeindre. On ne veut être maître de l'avenir que pour pouvoir changer le passé. » (Kundera, Le livre du rire et de l'oubli )