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2004 - 2007
Action contre la Faim - Argentine
• Logistique / Administration
Silvina Romagnoli
• Développement Institutionnel
Bárbara Bradford
PROLOGUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
LES JOUETS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Jouets et matériel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
ÉVALUATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Programmation de l’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Evaluation de l’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
ANNEXE B – Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Bibliographie Générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Bibliographie suggérée pour les Pères, les Mères et les Personnes en charge 51
ANNEXES DE CE DOCUMENT
Annexe A Guide d’observation pour centres communautaires de développement
de l’enfant.
Annexe B Bibliographie
Eduardo Galeano
Le but de ce manuel est de fournir des outils (actions et méthodes) qui contri-
buent à la promotion du développement intégral des enfants de moins de 6 ans
par une approche communautaire, dans un cadre abordant le sujet comme une stra-
tégie essentielle à la réduction des conditions de vulnérabilité et permettant d’amé-
liorer les options des familles vivant dans des conditions de pauvreté et d’exclusion
sociale.
Optimiser les conditions de développement des enfants représente donc égale-
ment un investissement stratégique qui renforce le potentiel humain et permet
d’améliorer les conditions de bien-être et le développement de la société dans son en-
semble.
Dans ce contexte, l’intégration de cet axe de travail aux interventions d’Acción
contra el Hambre apparait comme une expérience innovatrice et un défi dans la lutte
pour l’accès à l’égalité et l’inclusion sociale.
La province Tucumán fut l’une des scènes les plus touchées par la crise socioéco-
nomique la plus grave survenue en Argentine dans les dernières décennies et dont le
degré maximum fut atteint entre les années 2001 et 2002. Les images d’enfants de Tu-
cumán souffrant de malnutrition aiguë parcoururent toute la planète à travers la
presse et les journaux télévisés.
Dans ce contexte, Acción contra el Hambre et Crecer Juntos (organisation de base
travaillant avec des populations d’enfants) mirent en place un projet réalisé entre le
mois de janvier et le mois de décembre 2004 visant à “ Réduire le risque de malnu-
trition des populations d’enfants de San Miguel de Tucumán et des zones périphé-
riques de la République d’Argentine ”. Une enquête nutritionnelle et de
développement des enfants de moins de 6 ans vivant dans une situation de pau-
vreté fut également réalisée.
Les résultats de cette étude constituèrent la base et le matériel nécessaires au dé-
veloppement d’une nouvelle phase d’intervention prenant en compte l’amélioration
des conditions pour le développement intégral des enfants. Cette intervention a ap-
porté à son tour des intrants et a donné naissance à cet ouvrage.
Quelques données importantes de l’enquête
L’objectif de l’étude réalisée était de connaître la situation alimentaire et nutri-
tionnelle ainsi que le degré de maturité des enfants de 6 à 71 mois issus de foyers
pauvres de Gran San Miguel de Tucumán. Cette étude comprenait deux groupes bien
définis : d’un côté, un échantillon de foyers composé d’enfants pauvres, âgés de 6 à
71 mois et habitant au Gran San Miguel de Tucumán, et de l’autre, d’un groupe d’en-
fants âgés 24 à 72 mois se trouvant dans les “Foyers Centre” de Crecer Juntos1.
Pour l’évaluation du quotient de développement chez les enfants de 24 à 36 mois,
on a utilisé l’échelle CAT–CLAMS2. Pour les enfants âgés de 48 à 71 mois, on a appli-
qué la sous-échelle relative à l’Exécution et la sous-échelle Verbale de l’Échelle d’In-
telligence Wechsler (WPPSI)3 pour le niveau préscolaire.
Afin d’évaluer le niveau de stimulation du foyer, on a utilisé la version complète
en espagnol de l’inventaire HOME4 pour enfants de 0 à 3 ans et de 3 à 5 ans5.
On a ensuite utilisé l’échelle Children Behavior Check List (CBCL) qui permet
d’évaluer les différents aspects du fonctionnement émotionnel et de la conduite des
enfants de 18 à 60 mois6. Enfin, on a appliqué les échelles de développement du lan-
gage et moteur, Pollit et al7, afin d’évaluer ces deux domaines de développement à
partir du rapport maternel.
1
Crecer Juntos est une organisation à base communautaire insérée dans les quartiers les plus pauvres de San Miguel
de Tucumán (Argentine). Elle travaille avec de jeunes enfants dans des espaces nommés “Foyers centres” qui fonc-
tionnent dans les maisons des familles membres de l’organisation et offrent des services alimentaires (petit déjeu-
ner et déjeuner ou goûter et dîner) tout en travaillant à la stimulation et à la socialisation des enfants qui assistent
durant 4 heures par jour aux foyers.
2
ACCARDO, P.J., CAPUTE, A.J. The Capute Scales. Cognitive Adatpive Test/Clinical Linguistic & Auditory Milestone
Scale. Paul H. Brookes Publishing Co., Baltimore, MD. 2005. Cette échelle explore la résolution des problèmes d’adé-
quation oculomotrice et perceptivo motrice (CAT) et du développement du langage dans les modalités expressives
et réceptives (CLAMS). L’information s’obtient par le rapport qu’en font les parents (CLAMS) et/ou par des expres-
sions directes durant l’entretien d’administration (CAT-CLAMS).
3
WECHSLER, D. (1963). Test de Inteligencia para Preescolares. Manual. Editions Paidós, Buenos Aires, reimpresión
1991.
4
BRADLEY, RH.; CALDWELL, R. Early Home Environment and the development of competente. Little Rock Study, Ar-
kansas. Child Environment Quarterly. 1984. BRADLEY, RH; CORWYN, RF.; WHITESIDE-MANSELL, L. Life at Home: same
time, different places – An examination of the HOME Inventory in different cultures. Early Development and Paren-
ting. 1996.
5
Entre 0 et 3 ans, on évalue les dimensions suivantes : organisation de l’environnement physique et temporel, ré-
ponse émotionnelle et verbale de la mère, disponibilité du matériel de jeu approprié, variété d’opportunités pour
la stimulation quotidienne, acceptation des conduites de l’enfant de la part des adultes en charge et capacité de la
mère à s’impliquer avec l’enfant (affection et chaleur). Dans le cas d’enfants de 3 à 5 ans, on évalue les dimensions
suivantes : stimulation pour développer le langage, stimulation à l’apprentissage, organisation de l’environnement
physique et temporel, variété des opportunités pour la stimulation quotidienne, acceptation des conduites de l’en-
fant de la part des adultes en charge, capacité de la mère à s’impliquer avec l’enfant (affection et chaleur), stimu-
lation scolaire et modèles de conduite.
6
La version complète comprend 99 articles qui se réfèrent à quatre dimensions représentées en quatre sous-échelles:
activités, sociale, scolaire et échelle de problèmes qui, à leurs tours, sont classés en différents profils de problèmes
: problèmes d’isolement, somatiques, anxiété/dépression, problèmes sociaux, de pensée, d’attention, de conduites
délictueuses, agressives et d’autres problèmes.
7
STOLZFUS, R.J., KVALSVIG, J.D., CHWAYA, H.M., MONTRESOR, A., ALBONICO, M., TIELSCH, J.M., SAVIOLI, L., POL-
LIT, E. Effects of iron supplementation and anthelmintic treatment on motor and language development of preschool
children in Zanzíbar: double blind, placebo controlled study. British Medical Journal 323 (15). 2001.
Les résultats indiquent que les observations réalisées à Tucumán rejoignent les
théories actuelles concernant les effets de l’environnement sur le développement cog-
nitif et moteur de l’enfant (développement des enfants par rapport à leur situation so-
cioéconomique ou niveau de pauvreté). Actuellement, avec plus ou moins d’emphase
sur la dimension biologique ou socioculturelle, la plupart des théories considèrent que
le rapport enfant/environnement est l’un des moteurs qui accélère ou retarde le pro-
cessus de développement intellectuel.
Un autre facteur important est le rapport entre anémie et retard (enfant arriéré)
dans le développement des enfants dont l’âge oscille entre 1 et 6 ans. Dans ce cas ce-
pendant, il a été impossible d’établir si la différence était due à l’anémie ou à une
éventuelle carence en fer associé. D’autre part, l’association des effets moteurs et
cognitifs montre la variabilité des handicaps dans le développement des enfants issus
des couches de populations les plus pauvres.
À noter également que dans les deux échantillons des participants à l’étude, les
conditions de l’environnement le plus proche (relevées par le HOME) étaient en
grande partie à l’origine de la variation des résultats des tests du CAT/CLAMS et du
WPPSI.
Malgré le matériel paru dans les publications spécialisées concernant le rapport
entre anémie, retard de croissance physique et mental dans le développement mo-
teur8 et la locomotion9, l’étude montre que l’hémoglobine est liée au développement
moteur mais qu’il n’en est pas de même pour la taille.
D’autre part, les résultats de la plupart des analyses de régression montrent que
les aspects de la vie au foyer — qui conditionnent les opportunités d’apprentissage
de l’enfant et interviennent dans les conditions matérielles d’existence — consti-
tuent le facteur le plus important de développement intellectuel. Ces aspects sont
révélés par l’inventaire de HOME et montrent que certaines situations sont déter-
minantes dans le développement de l’enfant, selon l’étude réalisée dans la Province
de Tucumán10.
8
STOLTZFUS R, OLNEY D, SAZAWAL S, ET AL. Hemoglobin and height are independently associated with motor deve-
lopment in infants FASEB JOURNAL 18 (4): A510-A510 Suppl. S MAR 23 2004
9
OLNEY D, POLLITT E, ALLEN L, et al. Anemia and stunting are associated with locomotor and resting activities in
Zanzibari children 6-19 months old FASEB JOURNAL 18 (4): A511-A511 Suppl. S MAR 23 2004
10
Cependant, la lecture des résultats du HOME requiert certaines précautions. Comme nous l’avons décrit précé-
demment, l’inventaire HOME mesure certains aspects de l’environnement physique et éducatif dans le foyer et la
conduite de la mère envers la fille ou le fils. S’il est vrai que ces sous-échelles se rattachent positivement au déve-
loppement intellectuel d’enfants d’âges, d’ethnies et de niveaux socioculturels différents, il serait faux d’assumer
que les objets de ces sous-échelles identifient des moyens spécifiques par lesquels on peut améliorer le développe-
ment intellectuel. En fait, on ignore quel est le contexte ou quels sont les situations, les éléments environnemen-
taux, les actions ou les événements qui s’identifient aux objets de l’inventaire et quel est leur rôle (pondéré) dans
le développement de l’enfant. Le contexte culturel est un facteur qui peut déterminer la nature de l’environnement
physique et modérer l’influence de celui-ci ou de la conduite de la mère dans le développement de l’enfant. Ce qui
peut être approprié dans une culture peut être inapproprié dans une autre.
11
VAN DER GAAG, J. Investing in the Future. Présentation réalisée lors de la Conférence sur le "Early Child Develop-
ment". World Bank. Atlanta, Géorgie. USA. 1996.
12
VAN DER GAAG, J. Early Child Development : An Economic Perspective. En: Young M: Early Child Development: 13.
13
BARNETT, W. S. Cost and Financing of Early Child Development. En: Young M: Early Child Development: Investing
in our Children´s Future. Elsevier Science. Pays-Bas. 1997.
Crecer Juntos est une organisation communautaire du Gran San Miguel de Tucumán
(secteur périurbain de la capitale de la province) née en 1993 et composée de femmes.
Dans le cadre du programme communautaire d’appui au développement de l’enfant
mis en œuvre par le CADIF (Centro Andino de Desarrollo, Investigación y Formación), un
groupe de femmes a été mobilisé dans le but d’améliorer les conditions dans lesquelles
les enfants de leur communauté grandissent et se développent. Ces femmes ont suivi
un processus de formation à l’implantation des actions nécessaires.
Au début, elles proposaient un atelier de travaux manuels et les enfants y pre-
naient le goûter. Quelques mois plus tard, les premiers “Hogares Centros” (Foyers
Centres) ont été ouverts pour les enfants en âge préscolaire. Les activités des Foyers
Centre se déroulent le matin dans les maisons particulières avec une trentaine d’en-
fants chacune.
Les Foyers Centres s’occupent des soins intégraux aux enfants et leur offrent un
service alimentaire (petit déjeuner et déjeuner) en mettant tout particulièrement
l’accent sur la qualité nutritionnelle de ce service. Un contrôle pédiatrique mensuel
est effectué par les équipes des centres de soins primaires les plus proches. Des acti-
vités utilisant différentes formes d’expression (corporelle, plastique, musicale, litté-
raire) sont également organisées et favorisent le développement de l’enfant. Ces
activités ludiques permettent aux enfants de se sociabiliser et d’acquérir des habi-
tudes. De plus, des réunions périodiques permettent d’informer les familles des pro-
cessus et des activités réalisées par leurs enfants.
Dans tous les Foyers Centres, les activités étaient organisées par deux “ Mères soi-
gnantes ” minimum. Le rôle de la “ Mère soignante ” est celui d’ “ Agent Educatif
Communautaire ”. Il s’agit d’une personne possédant un ensemble d’habiletés et de
connaissances capable de résoudre des situations problématiques et de mettre en
place des activités appropriées pour des enfants de 2 à 14 ans issus de la communauté.
Les tâches sont organisées de telle sorte qu’une des mères s’occupe directement des
enfants et l’autre prépare le repas.
14
Objectifs du programme : prévenir la violence et la dissolution des liens familiaux et sociaux ainsi que promouvoir
des processus d’inclusion permettant au citoyen d’exercer ses droits.
L’approche de tout le groupe familial vise à créer des liens et à développer des ca-
pacités dans différents domaines de participation. De même, le travail en réseau avec
les organisations de quartier cherche la mise en commun des objectifs et des actions
avec les écoles, les centres de santé, les centres communautaires, les paroisses et les
associations de voisins, entre autres.
Selon les résultats obtenus grâce à l’étude mentionnée ci-dessus, nous pensons
que le développement d’une stratégie de renforcement de dispositifs communau-
taires destinés à l’approche des problématiques émergentes du développement
intégral de l’enfance est pertinent. Une proposition articulée autour de deux axes
fonctionnels a donc été mise en place : la formation des personnes chargées des soins
aux enfants et l’éducation d’enfants.
• Le travail avec les familles est indispensable. Il permet de promouvoir le déve-
loppement intégral des enfants en leur apportant des notions, des pratiques et
des outils permettant d’établir des règles d’éducation.
Axe stratégique transversal et articulant les axes précédents :
• Le renforcement des actions développées par les centres communautaires de dé-
veloppement de l’enfance permet de construire un axe stratégique pour amélio-
rer les conditions de vie des familles vulnérables, pauvres et en exclusion sociale.
Cette proposition s’adresse aux personnes en charge des enfants qui mènent leur
tâche dans des centres communautaires de développement avec des enfants de 0 à 5
ans.
Le but de la formation est que ces personnes aient recours au Guide PORTAGE
(utilisé lors de cette expérience au Tucumán) comme outil de travail.
PROPOSITION DE TRAVAIL EN
DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANCE
➡
Formation de personnes
Travail avec les familles
chargées des enfants
• Formation d’équipes de
superviseurs • Groupes Éducationnels
Socialisation
“ Les habiletés de socialisation sont les comportements appropriés à la vie et à l’in-
teraction avec les autres. Dans les années de pré-scolarité, le comportement social se
reflète dans la façon dont l’enfant travaille et joue avec ses parents, ses frères et
sœurs et ses compagnons de jeu. ”15 Les habiletés de socialisation touchent aussi bien
l’acquisition de nouvelles connaissances dans d’autres domaines de développement
que la capacité de l’enfant à se comporter de façon appropriée dans son milieu.
Langage
Une des plus grands défis du développement de l’enfant depuis sa naissance
jusqu’à l’âge de six ans est l’apprentissage du langage. Durant cette période, l’enfant
passe de l’ignorance totale de la langue maternelle à une maîtrise de cette langue
comme s’il s’agissait d’un adulte. Même si chaque individu possède un rythme d’ap-
prentissage particulier, la plupart des enfants suivent un patron systématique de dé-
veloppement du langage. La liste des objectifs de cette rubrique propose un résumé
de ce patron.
Développement personnel
La rubrique développement personnel traite des objectifs qui permettent à l’enfant
de réaliser de façon autonome certaines tâches : s’alimenter, s’habiller, se laver et aller
aux toilettes. Sa capacité à s’occuper de lui-même est liée à sa capacité de se perce-
voir comme un membre unique et indépendant de la famille et de la communauté.
Cognition
“ La cognition ou l’acte de penser est la capacité de se rappeler, de voir ou d’en-
tendre des éléments similaires ou différents et d’établir des rapports entre les idées
15
BLUMA, S; SHEARER, M et autres. Guide Portage de l’Education Préscolaire. Edition Revue. Wisconsin, 1995.
ou les choses. La cognition est un processus interne et ne peut donc être mesuré qu’en
fonction de ce que l’enfant dit ou fait. La mémoire emmagasine des informations dont
on se souvient ou que l’on reproduit ensuite. L’enfant se souvient et nomme des ob-
jets, des images, des formes ou des symboles (comme les feux rouges) avant de pou-
voir identifier des lettres et des mots. ”16
Développement moteur
Le développement moteur est lié aux mouvements coordonnés des grands et des
petits muscles du corps. Les comportements moteurs sont importants car ils donnent
les moyens d’exprimer les habiletés dans les autres domaines de développement et
sont la base du développement cognitif et du langage.
16
BLUMA, S; SHEARER, M et autres. Guide Portage de l’Education Préscolaire. Edition Revue. Wiscosin, 1995.
Étape de préparation
L’étape de préparation devra tout d’abord être consacrée à la connaissance de la
dynamique de travail des centres de développement de l’enfance. Ainsi, il faut réali-
ser des entretiens avec des représentants de ces centres et avec toutes les personnes
chargées des soins des enfants. Il est également important de définir une période
d’observation de la dynamique de travail des organisations. Cela nous apportera des
informations et des intrants permettant de concevoir et d’adapter la stratégie à met-
tre en place (consulter le guide d’observation de l’Annexe).
Pour transmettre et faire comprendre le Guide PORTAGE aux participants et qu’ils
puissent ensuite l’intégrer dans la méthodologie de travail quotidien avec les enfants,
les centres communautaires doivent posséder les caractéristiques suivantes :
• Avoir un parcours préalable de travail avec des enfants en âge préscolaire.
• Réaliser des activités auprès des enfants avec une fréquence minimum de deux
fois par semaine.
• La présence des enfants dans les centres communautaires doit être de deux
heures par jour minimum.
• Avoir un rapport adulte/enfant suffisant pour mettre en place le Guide POR-
TAGE (voir implantation du Guide PORTAGE).
Quant au profil nécessaire des personnes en charge des enfants pour la mise en
place du Guide PORTAGE, nous pouvons signaler qu’elles doivent :
• Etre alphabétisées (5 ans de scolarité minimum).
• Avoir déjà travaillé avec des groupes d’enfants.
• Etre capables de comprendre des consignes.
• Être proactives et engagées dans leur tâche.
• Avoir de la flexibilité dans leur travail.
Il faut également réaliser un état des lieux des infrastructures et des équipe-
ments disponibles dans chaque centre en début d’intervention. On pourra ainsi éta-
blir une ligne de base permettant une éventuelle prise en compte d’améliorations de
ces aspects dans le projet (voir les recommandations liées à l’espace).
La démarche suivante consiste à établir la liste de matériels et de jouets à fournir
à chaque centre pour le travail. Cette liste peut être élaborée selon deux critères :
• soit en fonction des fiches travaillées avec le Guide PORTAGE, selon l’âge,
• soit en élaborant une liste plus large pouvant servir à d’autres activités et es-
paces de jeu (voir Jouets et matériel).
Quant au suivi de l’évolution des enfants, si l’on envisage une ligne de base, les
instruments utilisés (Consentement Informé; Données pour les parents ; Dévelop-
pement et santé mentale ; Module Individuel Abrégé pour groupe de contrôle ; Mo-
dule Individuel) devront être définis et il faudra élaborer le plan d’évaluation des
enfants participant à l’intervention.
17
INTENDANCE MUNICIPALE DE MONTEVIDEO. Fond de la Population des Nations Unis: Talleres educativos en Salud y
Genero, Manual para Equipos de Salud. Uruguay. 1998.
À PRENDRE EN COMPTE :
• Il est important d’apporter du matériel écrit renforçant le travail de chaque atelier.
• Avant de choisir une technique pour planifier un atelier, penser à celles qui favorisent la partici-
pation active des participants.
• Les coordinateurs de l’atelier doivent encourager la prise de parole, réaliser une synthèse et émet-
tre des conclusions à la fin de chaque étape de l’atelier.
en œuvre par le superviseur et que la personne chargée des enfants s’occupe du ren-
forcement, chaque superviseur pourra nuancer en fonction de la connaissance qu’il a
du groupe. Par exemple, la mise en oeuvre d’une activité peut être coordonnée
conjointement par le surveillant et le superviseur.
D’un autre côté, observer le groupe d’enfants durant l’activité permettra au su-
perviseur de détecter les situations où il faudrait réaliser une réorientation vers le
Centre de Santé de référence (réorientation face à des problématiques psychopatho-
logiques, de développement, sociales, médicales, etc.).
De même, pour consolider le lien et le travail entre les centres de développement
de l’enfance et les parents, il est important d’organiser, avec l’aide des personnes
chargées des enfants, des réunions périodiques avec les familles. Lors de ces rencon-
tres, un échange concernant le travail réalisé avec les enfants dans les centres de dé-
veloppement de l’enfance peut avoir lieu. On transmettra les progrès réalisés et des
actions possibles dans l’environnement familial seront proposées afin de les renforcer.
La création de bulletins avec les objectifs traités durant le mois et les proposi-
tions d’activités à travailler depuis les foyers peut être une alternative complémen-
taire.
Instruments d’enregistrement
D’un autre côté, pour obtenir une vision du processus de chaque enfant en parti-
culier et du groupe en général, nous pouvons transcrire les données sur une feuille de
calcul (excel® ou similaire), qui nous permettra d’effectuer un suivi plus rapide de
chacun. Dans ce cas, le suivi sera effectué par les superviseurs. (Voir Guide PORTAGE
- Suivi)
Groupes d’éducation
RECOMMANDATIONS:
• Regrouper les parents selon l’âge des enfants.
• On peut créer des groupes d’éducation auxquels les parents assisteraient avec les enfants, et avec
lesquels on pourra travailler à favoriser le lien entre les mères/pères et leurs enfants.
• Favoriser, depuis la coordination du groupe, l’échange d’expériences et de savoirs que chaque
famille possède concernant l’éducation des enfants.
• Travailler les contenus conceptuels de manière PRATIQUE ET SELON LE VÉCU, PAS de façon ex-
positive.
• Remettre, lors de certaines réunions, du matériel graphique (brochures, livrets). Il servira de
support à ce qui aura été traité durant la journée.
• Ateliers de narration orale entre les mères/pères et leurs enfants. Une autre expérience inté-
ressante est d’inclure les grands-parents qui s’enthousiasment de la transmission orale des his-
toires.
• Créer une bibliothèque pour enfants dans les centres de développement de l’enfant.
• Créer une bibliothèque circulante dans les centres. L’objectif est que les enfants puissent em-
mener des livres chez eux et qu’ils puissent échanger avec leurs familles.
• Organisation d’une foire aux livres.
• Visites de bibliothèques pour enfants.
• Rencontre avec un écrivain de contes pour enfants pour les enfants et la famille.
• Spectacles d’un conteur.
• Créer des espaces de lecture dans la routine du centre de développement de l’enfance.
• Favoriser l’intégration de la lecture de contes et de la narration dans les pratiques des personnes
chargées des enfants.
Le jeu
L’enfant se forme par le jeu. Tout au long de sa vie, l’enfant passe par différentes
expériences ludiques dans les divers contextes dans lesquels il évolue : famille, école,
quartier. Toutes ces expériences apportent quelque chose à la croissance et au déve-
loppement de l’enfant et à sa manière d’établir des liens avec les personnes qui l’en-
tourent. A travers le jeu, l’enfant explore, expérimente le monde extérieur et apprend
à s’entendre avec ses pairs.
Le jeu est un recours créateur, tant au sens physique que mental, parce que l’en-
fant met “ en jeu ” durant son développement toute l’ingéniosité et l’imagination
qu’il possède. De plus, la valeur du jeu est clairement sociale étant donné qu’il contri-
bue à la formation d’habitudes de coopération et de solidarité, qu’il permet d’af-
fronter des situations vitales et qu’il mène, par conséquent, à une connaissance et à
une exploration du monde.
Grâce au jeu, les enfants peuvent explorer l’inconnu sans peur, affronter des si-
tuations conflictuelles et douloureuses. En jouant, ils peuvent passer de la souffrance
à un rôle actif qui leur permet de maîtriser la situation. Le jeu joue un rôle fonda-
mental dans la formation de la personnalité et dans le développement de l’intelli-
gence. Les jeux sont nécessaires pour la socialisation de l’enfant. En pratiquant les
jeux, l’enfant intègre des normes, des valeurs et des habitudes propres à son contexte
familial et social. Jouer crée du sens, soutient le sentiment d’appartenance à un
contexte et la construction de l’identité individuelle et collective.
Comme nous pouvons l’observer, les jeux et les jouets sont importants pour pro-
mouvoir le développement de l’enfant, surtout au stade de la petite enfance. Pour
cela, il est important de travailler avec les familles sur la valeur du jeu. Dans cette
approche, on peut envisager la création d’ateliers de promotion du jeu. L’objectif de
cette proposition est d’enseigner aux adultes des familles en charge des enfants les
techniques pour jouer avec eux. Il s’agit de leur montrer comment encourager l’ap-
prentissage en choisissant des activités ludiques appropriées à l’étape de développe-
ment et au niveau d’habileté de leurs enfants et en présentant ces activités d’une
manière attrayante.
• Dans la proposition d’ateliers, on peut inclure certaines des activités suivantes :
• Proposition de jeux pour chaque étape de développement
• Construction de jouets selon l’étape de développement
• Espaces de jeu entre les mères/pères et les enfants
• Espaces de jeu pour les adultes
• Journées de jeu communautaires
• Création de “ ludothèques ” communautaires
Installation physique/infrastructure
• Surface de l’installation : elle devrait être de 1 m2 pour chaque enfant.
• Dans la mesure du possible, elle ne doit pas comporter de dénivellation qui né-
cessiterait des escaliers ou des marches.
• Les accès et les sorties devront être grands et commodes.
• Il est conseillé de disposer d’une salle couverte et d’une aire de jeu à l’air libre.
• Le coin cuisine doit être séparé de l’espace de travail avec les enfants.
Salles de bain
• Les équipements (toilettes, lavabos) et les accessoires (porte-savons, porte-ser-
viettes, papier hygiénique) devraient être à la portée des enfants. Si cela n’est
pas possible, nous recommandons d’inclure des adaptateurs de toilettes et des
marches (dans ces cas là, il faut renforcer le contrôle des adultes en charge des
enfants).
• Il est recommandé d’aménager une zone de douches. Ce n’est pas coûteux et
c’est très utile quand, par exemple, les enfants apprennent le contrôle des
sphincters.
• Nous recommandons de disposer d’eau froide et chaude.
• L’accès depuis la salle devrait être facile, de manière à ce que les enfants puis-
sent aller seuls aux toilettes.
• Elles doivent être dotées d’une bonne ventilation naturelle.
• Si possible, les différencier par sexe.
• Séparer la zone pour se laver les mains des toilettes et, s’il y en a, des douches.
• Il n’est pas recommandé d’accumuler des résidus sanitaires. L’idéal est de dé-
vier tous les résidus de cette zone vers le système des égouts. A défaut, nous re-
commandons de prévoir des poubelles à couvercle et avec un système qui évite
tout contact des enfants avec les résidus.
• Les toilettes devraient posséder une chasse d’eau vers les égouts d’utilisation ex-
clusive ou commune ou vers une fosse septique et fosse toutes-eaux.
Autres espaces
• Comme nous l’avons dit plus haut, il est important d’avoir un espace ouvert à
l’air libre. Il sera possible d’y aménager un endroit avec de la terre et de la vé-
gétation et d’y réaliser des activités potagères ou jardinières avec les enfants.
D’un autre côté, il est possible de programmer un coin de jeu au soleil.
• Dans la mesure du possible, on peut envisager une SUM (Salle à Usages Multiples)
où des activités avec les mères/pères, des réunions de groupes et la formation
de l’équipe en charge des enfants etc. puissent s’effectuer.
Sécurité
• Il est important que les appareils électriques, de chauffage et de ventilation
soient hors de portée des enfants.
• Les prises électriques et les câbles devraient également être à une hauteur inac-
cessible aux enfants. A défaut, il faut utiliser des protecteurs en plastique ou en
caoutchouc.
• Dans tous les cas, il faudrait utiliser une protection adéquate pour les installa-
tions électriques avec des interrupteurs thermomagnétiques, des disjoncteurs
différentiels et des prises de terre.
• Pour le système de chauffage, nous recommandons l’utilisation d’appareils à
gaz qui respectent la règlementation en vigueur. Il faut prêter attention aux
conditions de consommation d’oxygène. Il convient de rappeler que les espaces
doivent être bien ventilés même en hiver.
• Eviter d’utiliser des portes vitrées. Privilégier l’utilisation de fenêtres coulis-
santes. Toutes les portes devraient s’ouvrir vers l’extérieur, dans le sens d’éva-
cuation.
• N’oublions pas d’équiper la salle d’une armoire à pharmacie pour les premiers
secours.
• Il est important d’avoir un extincteur d’incendie, conforme à la règlementation
en vigueur, contrôlé et rechargé périodiquement.
Dans tous les cas, nous recommandons de se rapporter aux règlementations en vigueur en ce qui
concerne les dispositifs de sécurité d’installations de toutes sortes.
Mobilier et équipement
• Tous les matériaux doivent être à la portée des enfants tant qu’ils sont accom-
pagnés par des adultes.
• Les tables et les chaises devraient être conformes à la taille des enfants. Le ma-
tériel avec lequel ils travaillent doit être durable et facile à nettoyer. Il est re-
commandé que les meubles possèdent des coins et des bords arrondis et qu’ils
soient faciles à transporter et à ranger étant donné “ qu’empiler ” est une ca-
ractéristique habituelle pour “ monter ” et “ démonter ” rapidement un espace
et pour rendre son utilisation plus dynamique.
• Il est utile de fixer des portemanteaux au mur. Bien qu’ils doivent être accessi-
bles aux enfants, il faudra faire spécialement attention à les placer au-dessus du
niveau des yeux pour éviter les accidents.
• Les étagères des bibliothèques et de tout autre espace devraient être fixées au
mur.
• Nous conseillons que la vaisselle soit incassable (en plastique, en métal). Quant
aux couverts, il est recommandé de les choisir avec des bouts arrondis. Nous vous
rappelons qu’il est important que l’enfant apprenne à manger seul et à couper ses
aliments. Pour éviter les accidents ou si cela est plus pratique, on peut dans cer-
tains cas donner aux enfants les aliments coupés (en bouchées) de manière à ce
qu’ils puissent les ingérer en se servant uniquement d’une cuiller. Le travail prin-
cipal pour éviter les accidents est de créer des règles avec les enfants qui entraî-
nent des pratiques d’auto surveillance et de responsabilité.
Ambiance
• Tâchons de créer une atmosphère agréable et accueillante dans les espaces pour
les enfants en se servant de dessins et de couleurs sans les surcharger de sti-
mulations.
• Les images et les objets sélectionnés pour la décoration serviront à enrichir l’ob-
servation des enfants, en élargissant leurs domaines de perception. Les images
doivent être différentes et doivent être placées à une hauteur à laquelle les en-
fants puissent les parcourir visuellement.
• Il est important de pendre des rideaux aux fenêtres de manière à pouvoir obs-
curcir la pièce pour les moments de détente/sommeil des enfants.
• L’organisation de l’espace est très importante pour le travail avec les enfants.
• Il est important d’avoir une partie avec des tables et des chaises et une autre
plus libre pour le développement d’activités plus dynamiques.
Hygiène
• Les jeunes enfants sont confrontés à un nombre important de maladies infec-
tieuses, le contact avec d’autres enfants et avec les restes de matières fécales
pouvant se trouver sur les mains des personnes chargées de changer les enfants
étant une source de contagion. Pour cette raison, nous devons renforcer les me-
sures d’hygiène afin d’éviter la transmission des germes.
• Certains objets comme les serviettes, les mouchoirs, les tétines, les biberons,
les peignes, les verres et les couverts doivent être bien nettoyés et, dans la me-
sure du possible, être personnels.
• Il est conseillé d’utiliser des gants jetables pour changer les couches et de tou-
jours se laver les mains avant et après.
• Il est important de désinfecter périodiquement les plans de travail, les zones de
changement de couches, les bassins, etc. avec de l’eau de javel.
• Lavage périodique et fréquent des jouets, des sols, des matelas, des tables et
des chaises.
LES JOUETS
Les jouets sont importants car ils stimulent l’imagination et la créativité. Un jouet
doit convertir l’enfant en protagoniste et non pas en spectateur passif. Ainsi, il est très
important de prêter une attention particulière lors du choix des jouets.
JOUETS ET MATÉRIEL
• Matériel pour faire des activités qui stimulent les capacités motrices (par exem-
ple : des planches de 2m de long munies de cales à mettre sur le sol pour for-
mer des plans inclinés, des petits sachets en toile de différentes couleurs remplis
de riz ou de haricots avec un poids approximatif de 250 gr, des ballons en caout-
chouc-éponge, des cordes en coton de 2 ou 3 mètres de long, des cerceaux de
60 cm de long, des pompons, des tissus de différentes tailles et textures, etc.).
• Pelles et sceaux
• Grandes constructions légères
• Puzzles (jusqu’à 8 pièces). Emboîtement de formes / Jeux avec des pièces à
emboîter
• Livres de contes avec des illustrations
• Eléments qui permettent aux enfants de se déguiser : cartables, sacs, porte-fo-
lios, vêtements, chapeaux
• Marionnettes
• Instruments musicaux
• Petite cuisine, vaisselle en plastique, téléphone, berceaux, petites voitures pour
bébés
• Moyens de transport (autos, camions, trains, avions, etc.)
• Matériel pour l’expression plastique (ardoises, grandes feuilles de papier,
gouaches, crayons (crayons de couleur), craies, argile, pâte, gros marqueurs,
peinture au doigt, ciseaux avec des bouts arrondis, etc.)
• Matériel pour faire des activités qui stimulent les capacités motrices (par exem-
ple : des planches de 2m de long munies de cales à mettre sur le sol pour for-
mer des plans inclinés, des petits sacs en toile de différentes couleurs remplis
de riz ou de haricots avec un poids approximatif de 250 gr, des ballons en caout-
chouc-éponge, des cordes en coton de 2 ou 3 mètres de long, des cerceaux de
60 cm de long, des pompons, des tissus de différentes tailles et textures, des
pneus de voiture usagés etc.)
EVALUATION
Un moment fondamental dans tout projet ou tout programme social est celui de
l’évaluation. L’évaluation peut être présente à différents moments du projet, MAIS IL
EST INDISPENSABLE QU’ELLE EXISTE. L’action doit être planifiée, c’est-à-dire qu’il
faut lui attribuer des ressources spécifiques (ressources humaines appropriées, lieux,
espaces, temps, intrants, etc.).
Il faut en expliquer la méthodologie en détaillant les techniques pour le recueil et
l’analyse des informations significatives. Pour évaluer, il faut toujours réaliser des
comparaisons sur lesquelles on émettra des appréciations selon la définition citée ci-
dessus. Cette comparaison peut se réaliser selon :
18
NIRENBERG, O.; BRAWERMAN, J.; RUIZ, V. Evaluar para la transformación. Ed. Paidós. Buenos Aires. 2000.
• Les objectifs établis dans la planification (paramètre souhaité, ce qui est prévu)
• la situation initiale (ligne de base)
Nous pouvons schématiser le processus d’évaluation par les étapes suivantes :
PROGRAMMATION DE L’ÉVALUATION
EVALUATION DE L’ÉVALUATION
Nous espérons que ce matériel anime le débat et favorise la réalisation des pro-
positions concernant d’éventuelles interventions de promotion du développement in-
tégral des enfants. Comme nous le disions au début du document, ce manuel ne
prétend pas être un outil ferme et rigide, et nous souhaitons qu’il apporte des moda-
lités et des méthodologies issues d’une expérience et qu’il déclenche des processus de
réflexion et des débats de construction collective. De cette manière, la mise en jeu
de la créativité de ceux qui développent ces actions enrichira les propositions de tra-
vail et garantira leur mise en contexte avec la réalité particulière de l’endroit où elle
se réalise.
Avec pour horizon la création de conditions d’égalité et d’équité des opportunités
pour un développement intégral des enfants, notre défi est de soulever les
consciences, de compter sur l’engagement de nouveaux acteurs sociaux et de privilé-
gier une ligne de travail basée sur l’articulation pour renforcer la capacité d’incidence
sur le développement de programmes sociaux ainsi que la multiplication des actions,
de leurs effets et de leurs résultats.
ANNEXE A
Disposition de l’espace
• Organisation de l’aire de jeu
• Conditions de sécurité
• Coin repas et cuisine
• Salles de bain
• Mobilier
• Matériel et jouets disponibles
Respect du groupe
• Quantité de garçons/filles
• Quantité d’adultes en charge
• Conformation des groupes (âges, nombre, etc.)
Personnes en charge
• Relation de l’adulte avec les enfants (il est affectueux, les appelle par leurs pré-
noms, il fait des commentaires positifs, etc.)
• Il transmet des consignes claires
• Il interagit avec tous les enfants
• Relation entre les personnes à charge au cas où il y en aurait plus d’une
• Il favorise l’autonomie des enfants, les accompagne dans les activités, réalise les
activités pour les enfants, etc.
Les enfants
• Réponse des enfants face à la tâche
• Respect des normes et des règles de groupe
• Type de communication qui s’établit avec les adultes et les pairs (verbale, cor-
porelle)
• Liens qu’ils établissent (solidaires, agressifs, etc.)
• Niveau d’intégration groupale : l’enfant s’intègre et s’inclut dans le jeu des au-
tres, il a des difficultés à s’intégrer, il joue toujours avec les mêmes enfants, il
joue indistinctement avec différents compagnons
ANNEXE B
Bibliographie
Bibliographie Générale
• ACCARDO, P.J., CAPUTE, A.J. The Capute Scales. Cognitive Adatpive Test/Clini-
cal Linguistic & Auditory Milestone Scale. Paul H. Brookes Publishing Co., Balti-
more, MD., Etats-Unis d’Amérique du Nord. 2005.
• BARNETT, W. S. Cost and Financing of Early Child Development. Dans : Young M:
Early Child Development : Investing in our Children´s Future. Elsevier Science.
Pays-Bas. 1997.
• BLUMA, S; SHEARER, M et al. Guía PORTAGE de Educación Preescolar. Édition
revue. Wiscosin, Etats-Unis d’Amérique du Nord 1995.
• BRADLEY, RH.; CALDWELL, R. Early Home Environment and the development of
competente. Little Rock Study, Arkansas. Child Environment Quarterly. Etats-
Unis d’Amérique du Nord 1984.
• BRADLEY, RH; CORWYN, RF.; WHITESIDE-MANSELL, L. Life at Home: same time,
different places – An examination of the HOME Inventory in different cultures.
Early Development and Parenting. Etats-Unis d’Amérique du Nord 1996.
• BRONFENBRENNER, U. La ecología del desarrollo humano. Paidós. 1987 Barce-
lone, Espagne.
• DAKESSIAN, M.; FAINSOD, P.; GRIGAITIS, L.; JAIT, A.; LOCKETT, M.; OTSUBO, N.
Y RUIZ, G. Pintacuentos y Juegos: un proyecto comunitario de promoción de
lectura en Modelos para la implantación de proyectos productivos, de salud y
educación en América Latina. Fondation Mexicaine pour la Santé. 2002.
Mexique.
• GARDNER, J.M.M.; GRANTHAM-MCGREGOR, S.M.; HIMES, J.; CHANG, S. Beha-
viour and development of stunted and nonstunted Jamaican children. Journal
of Child Psychology and Psychiatry and Allied Disciplines 40. Etats-Unis d’Amé-
rique du Nord 1999.