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CLASSE PEM PREMIERE ESA

POJET LA PRESSE LOCALE EN DORDOGNE –


L’EXEMPLE DE LA DORDOGNE LIBRE

Introduction au projet - le traitement de l’épidémie de


grippe H1N1 par la presse quotidienne locale
Introduction :
Aux Etats-Unis, Google.org prétend détecter les épidémies de grippe en analysant
les requêtes des internautes. Son système Google Flu Trends serait plus rapide que
les services d'alerte habituels
La branche philanthropique de Google, Google.org, a présenté cette semaine une application
originale de son système Google Trends. Cet outil analyse en permanence les requêtes des
internautes et affiche pour un mot clé donné une statistique sur plusieurs années. Le suivi
prend en compte l'adresse IP et permet donc de déterminer l'origine géographique de
l'internaute. Cumulées, ces observations restent statistiques, nous affirme Google, et les
adresses IP elles-mêmes ne sont pas conservées. Google Trends est donc un outil (accessible à
tous), qui permet par exemple de suivre la popularité d'un sujet au fil des années et par pays.
Les épidémies donnant lieu à des flambées de requêtes, il devrait être possible de les repérer
assez tôt. On peut faire encore mieux en définissant à l'avance un ensemble de mots clés que
l'on suit systématiquement. Dès qu'ils apparaissent en masse dans les recherches des
internautes d'une certaine région, c'est probablement qu'une maladie est en train de s'y
répandre. C'est l'idée exploitée pour ce service Google Flu Trends (flu, abréviation de influenza,
signifiant grippe en anglais) qui suit les requêtes concernant la grippe ou ses symptômes. Reste
ensuite à analyser intelligemment ces résultats pour s'assurer qu'il s'agit bien d'une épidémie
grippale. Les alertes à la grippe aviaire par exemple, très médiatisées, ont généré un flot de
requêtes sur le mot grippe.

Sur cinq années, les analyses sur les requêtes des internautes (en bleu) coïncident très bien
avec les relevés effectués par les services sanitaires (en orange).

Pour vérifier la pertinence du principe, une comparaison a été effectuée entre les données
recueillies par Google Trends et celles des autorités de surveillance sanitaire (Centers for
Disease Control and Prevention, CDC), aux Etats-Unis et pour la période de fin 2003 à 2008. La
concordance des résultats semble bonne et les pics détectés par Google Trends semblent
même précéder les alertes émises par les CDC. Ces services officiels s'appuient sur différentes
méthodes, dont les remontées d'informations transmises par un réseau de 1.500 médecins.
Cette organisation repère une épidémie en une à deux semaines et il semble donc que le suivi
des requêtes des internautes constitue un moyen plus rapide.
Encore à l'état d'étude, ce détecteur d'épidémie grippal doit être validé. Sa description sera
précisément détaillée dans un article publié dans la revue Nature, laquelle, explique Google, a
accepté que l'information soit divulguée dès maintenant. L'expérience pourrait ensuite être
étendue à d'autres pays et à d'autres maladies.
Source : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/internet/d/google-flu-trends-google-traque-la-
grippe-sur-internet_17343/
Questions :
1. Quelle est la relation que prétend établir Google ? Paraît-elle vérifiée ?
2. Quelle utilisation préconise Google ?
3. Cliquez Pour la France : http://www.google.com/trends?q=grippe&geo=fra&sa=N puis
dans la fenêtre tapez grippe, Aquitaine et année 2009, que constatez vous ?
4. Pour une comparaison tapez grippe,grippe porcine,H1N1 que constatez vous, quelle
conclusion ?

Le traitement journalistique de la précédente grippe : la grippe


H5N1

Depuis la découverte du virus H5N1 à Hong Kong en décembre 1997, la grippe aviaire a fait
l’objet de plus de mille articles dans les trois principaux quotidiens nationaux d’information : Le
Monde (266), Libération (381) et Le Figaro (462). Une production dopée par le travail des
agences de presse : dans le même temps, l’AFP a publié plus de 1700 dépêches. Regards sur
cet événement médiatique.
D’abord appelée « grippe du poulet », la grippe aviaire s’est imposée comme « acteur
médiatique » lors des premières suspicions d’humanisation du virus début 2004, pour devenir
un sujet incontournable à l’automne 2005. Les trois grands quotidiens nationaux ont publié au
total plus de 600 articles sur le sujet dans le deuxième semestre 2005, dont 223 dans le seul
mois d’octobre. C’est bien plus que le SRAS, qui avait en tout donné lieu à 328 articles - mais
beaucoup moins que la vache folle, qui comptabilise aujourd’hui près de 5000 articles.(…)

Un sujet transversal
Dans la presse quotidienne nationale (PQN), les articles qui traitent de la grippe aviaire ne se
confinent pas à une rubrique particulière. Ils apparaissent au contraire dans l’ensemble des
pages des quotidiens : actualité internationale, politique intérieure, société, sciences,
économie, environnement, etc. Cette multiplicité des approches confère au sujet un
statut d’événement : il sort du cadre spécialisé pour devenir un fait commun,
transversal. Il est ainsi à la vue de l’ensemble des lecteurs, quelles que soient leurs
disciplines de préférence. Son potentiel de réception au sein du journal est
maximum. La très forte actualité sur la grippe aviaire de l’automne 2005 est allée jusqu’à
entraîner une multiplication des articles sur le sujet au sein de mêmes numéros. Pour exemples
:
• Libération du jeudi 20 octobre 2005 : « Grippe aviaire : des précautions sans la panique »
de Julie Lestrade en rubrique Terre (p. 11), « Grippe aviaire, le parti pris d’alarmer »
d’Eric Favereau en Rebond (p. 36), « Epidémie mondiale de Tamiflu » et « Les limites du
traitement » par Florent Latrive en Grand Angle (p. 38-39).
• Le Figaro du vendredi 11 novembre 2005 : « La grippe aviaire s’étend au nord-est de la
Chine » de Jean-Jacques Mevel en rubrique Sciences Médecine (p. 11), « La réforme en
peau de chagrin des Etats-Unis » d’Alain Barluet (sujet connexe) en Débats Opinions (p.
15) et « grippe aviaire : Sanofi prépare ses vaccins » en Economie Entreprises (p. 21)
Nous avons ici deux communications opposées qui s’affrontent :
• les experts non institutionnels livrent un discours alarmiste et cherchent à faire réagir les
pouvoirs politiques.
• À l’inverse, les responsables politiques se veulent apaisants, afin d’éviter une panique
sociale.
Les médias, tiraillés entre ces deux sources contradictoires, doivent composer avec un
troisième acteur : le public. Par effet miroir, ils se font le relais des inquiétudes des citoyens. «
Qui croire ? » se demande Pierre Le Hir à la place du lecteur dans Le Monde daté du 14
septembre 2005, après l’exposé de communications contradictoires. « Faut-il s’inquiéter ? »
titre Libération le 26 août 2005.

Scénario catastrophe
Chacun des quotidiens a consacré plusieurs « unes » à la grippe aviaire :
24 apparitions à la une pour Le Figaro, dont plusieurs appels de une avec photo : « grippe
aviaire : premiers morts aux portes de l’Europe » le 6 janvier 2006, « Les laboratoires Roche
prêts à renoncer au monopole du Tamiflu » le 19 octobre 2005, « Mobilisation mondiale contre
la grippe aviaire » le 16 septembre 2005. 13 apparitions à la une pour Le Monde, dont plusieurs
appels de une illustrés : « grippe aviaire : la crise s’aggrave en Turquie » le 11 janvier 2006, «
Chine : guerre contre la grippe aviaire » le 17 novembre 2005, « grippe aviaire : la France
complète son dispositif » le 18 octobre 2005, « grippe aviaire : un risque contrôlé par les
responsables » le 15 octobre 2005 et « grippe aviaire : l’épidémie devient extrêmement
dangereuse » le 3 février 2004. 3 unes pour Libération : « Grippe aviaire. La France sur ses
ergots » le 14 octobre 2005, « grippe aviaire. Faut-il s’inquiéter ? » le 26 août 2005, « Oiseaux
de malheur » le 18 janvier 2004.
Le vocabulaire employé pour les titres utilise le registre dramatique du danger, du morbide et
de la guerre. « Cinq pays d’Asie touchés » (Figaro, 7 novembre 2005), « Oiseaux de malheur »
pour Libération, clin d’œil à l’univers effrayant d’Hitchcock, « L’épidémie devient dangereuse »,
« guerre contre la grippe aviaire », « La crise s’aggrave en Turquie » pour Le Monde, « Premiers
morts aux portes de l’Europe » pour Le Figaro...
Néanmoins, cette tendance se remarque davantage dans la presse magazine que dans la PQN.
« Grippe aviaire : les vrais risques » dans Elle, « Grippe aviaire : Le scénario noir » dans Le
Courrier International : les articles, rédigés selon les critères de la presse magazine, ne
répondent pas forcément à leurs promesses. Ils privilégient le récit à un souci d’objectivité au
point que certains, comme celui du Courrier International, sont rédigés sous forme de fiction.

Informer sur une éventualité


Ceci nous conduit à nous poser une question centrale à propos du traitement de la grippe
aviaire dans les médias : comment traiter une information quand celle-ci n’est pas un fait mais
une éventualité ?
L’analyse du risque est au cœur de la communication sur la grippe aviaire. L’étude des
antécédents et de l’avancée de l’épidémie permet jour après jour de préciser et d’anticiper le
danger potentiel.(..)
La presse magazine, encline à la spectacularisation et à la dramatisation de l’information,
préfère adopter une logique du récit et de la fiction dans son traitement de l’actualité.
L’éventualité d’une catastrophe représente un canevas idéal pour la création d’une scientific-
fiction passionnante et passionnée.
En revanche la PQN, avec ses articles plus courts, préfère le pragmatisme de la prévision :
interviews de scientifiques, avancée géographique et chronologique de l’épidémie. Néanmoins,
cette scission n’est pas imperméable compte tenu de la tendance au glissement de la PQN vers
la presse magazine.
Source : Groupe de travail "Médias et grippe aviaire" Le traitement de la grippe aviaire dans la
presse nationale Gaëlle Bohé - Journaliste et doctorante http://www.observatoire-
medias.info/article.php3?id_article=601&lang=pt
Questions :
1. Comment peut-on mesurer la gravité d’une pandémie ?
2. Expliquez la phrase soulignée
3. Quels sont les différents acteurs auquels la presse donne la parole, tiennent-ils tous le
même discours ?
4. Quel a été le vocabulaire employé pour traiter de la grippe H5N1, que tradui-il ?
5. Les traitements opérés par la PQN et la presse magazine sont-ils identiques, justifiez

Groupe 1 – Analyse du compte-rendu de l’épidémie de grippe


H1N1 par Sud –Ouest et la Dordogne Libre

Consignes :

1. Répartissez vous par groupe de deux

2. Allez chercher les journaux de Sud –Ouest ou de la Dordogne libre des semaines qui
vous sont affectées.

3. Lisez méthodiquement toutes les pages des quotidiens que vous êtes chargés
d’analyser

4. Complétez le tableau suivant (pour chacun des jours de la semaine ) :

journal de lundi_______________________________

Nombre d’articles
consacrés
à la grippe dans le
journal
Articles situés en une du
journal (oui/non)
Place des articles dans le
chemin de fer
Articles en pages locale/
nationale/ internationale
Articles avec photo(oui :
couleur, noir et
blanc/non)
Caricatures
graphiques
Types d’articles (brève,
éditorial, opinion , etc)
Longueur des articles
(nombre de lignes)
Personnes citées dans
l’article
(victimes de la grippe,
experts, politiques ,
administration)
Articles comportant des
faits et/ou opérant des
prévisions

journal de mardi _____________________________

Nombre d’articles
consacrés
à la grippe dans le
journal
Articles situés en une du
journal (oui/non)
Place des articles dans le
chemin de fer
Articles en pages locale/
nationale/ internationale
Articles avec photo(oui :
couleur, noir et
blanc/non)
Caricatures
graphiques
Types d’articles (brève ,
éditorial, opinion , etc)
Longueur des articles
(nombre de lignes)
Personnes citées dans
l’article
(victimes de la grippe,
experts, politiques ,
administration)
Articles comportant des
faits et/ou opérant des
prévisions

journal de mercredi __________________________

Nombre d’articles
consacrés
à la grippe dans le
journal
Articles situés en une du
journal (oui/non)
Place des articles dans le
chemin de fer
Articles en pages locale/
nationale/ internationale
Articles avec photo(oui :
couleur, noir et
blanc/non)
Caricatures
graphiques
Types d’articles (brève ,
éditorial, opinion , etc)
Longueur des articles
(nombre de lignes)
Personnes citées dans
l’article
(victimes de la grippe,
experts, politiques ,
administration)
Articles comportant des
faits et/ou opérant des
prévisions

journal de jeudi ________________________

Nombre d’articles
consacrés
à la grippe dans le
journal
Articles situés en une du
journal (oui/non)
Place des articles dans le
chemin de fer
Articles en pages locale/
nationale/ internationale
Articles avec photo(oui :
couleur, noir et
blanc/non)
Caricatures
graphiques
Types d’articles (brève ,
éditorial, opinion , etc)
Longueur des articles
(nombre de lignes)
Personnes citées dans
l’article
(victimes de la grippe,
experts, politiques ,
administration)
Articles comportant des
faits et/ou opérant des
prévisions

journal de vendredi ______________

Nombre d’articles
consacrés
à la grippe dans le
journal
Articles situés en une du
journal (oui/non)
Place des articles dans le
chemin de fer
Articles en pages locale/
nationale/ internationale
Articles avec photo(oui :
couleur, noir et
blanc/non)
Caricatures
graphiques
Types d’articles (brève ,
éditorial, opinion , etc)
Longueur des articles
(nombre de lignes)
Personnes citées dans
l’article
(victimes de la grippe,
experts, politiques ,
administration)
Articles comportant des
faits et/ou opérant des
prévisions

5. Complétez le tableau de synthèse des différents tableaux permettant de caractériser


la semaine que vous avez étudié
Semaine étudiée
____________________________
Nombre d’articles parus dans la semaine
Nombre d’articles en une
Nombre d’ articles en pages locale/
nationale/ internationale

6. Comparez aux résultats obtenus par Google trends au cours de la semaine étudiée.
7. Opérez une synthèse qualitative du traitement par le quotidien de la grippe durant la
semaine étudiée :
• Les articles opèrent essentiellement des constats
• Les articles font appel à des avis d’ experts, d’ institutionnels , de politiques , etc
• Les articles opèrent des prévisions

Groupe 2 – le traitement journalistique de la grippe un traitement représentatif ?

1. Un historique

L'histoire du virus H1N1 reconstituée


En 1918, l'hôpital d'urgence de Camp Fuston, dans le Kansas, tente de répondre à l'afflux des
malades atteints de la grippe espagnole. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS
Ce nouveau pathogène, comme tous les virus de pandémie grippale, est un descendant du
terrible agent de la grippe espagnole.
D'où vient le virus grippal H1N1 inédit qui fait aujourd'hui le tour de la planète à une vitesse
fulgurante ? Si les chercheurs n'ont pas encore fini de retracer toutes les étapes de son
parcours extrêmement complexe, ils ont identifié avec certitude un de ses lointains et illustres
ancêtres. «Le H1N1 de la pandémie de 2009 est un descendant de quatrième génération du
virus de la grippe espagnole de 1918», soulignait récemment le Pr Anthony Fauci, des NIH
(Instituts nationaux de la santé américains) dans le New England Journal of Medicine. Un
arrière-petit-fils, en quelque sorte, qui ressemble finalement peu à son aïeul, tant sur le plan
génétique que sur celui de sa virulence.
Le terrible virus de la grippe espagnole, qui avait fait entre 20 et 50 millions de victimes dans
le monde, peut d'ailleurs se vanter de bien d'autres filiations. «Tous les virus grippaux à
l'origine de pandémies ou d'alertes pandémiques au XXe siècle proviennent du virus H1N1 de
1918, après des recombinaisons plus ou moins complexes», explique le Pr Patrick Berche,
microbiologiste à l'hôpital Necker de Paris.
http://www.lefigaro.fr/sante/2009/09/03/01004-20090903ARTFIG00210-l-histoire-du-virus-
h1n1-reconstituee-.php
Questions :
1. Analysez la photo , comment interpelle t’elle le lecteur ?
2. Quels sont les termes employés dans l’article qui peuvent inquiéter le lecteur
3. Pourquoi parle t’on de la grippe espagnole, quelle impression cela laisse t’il au lecteur ?
4. Finalement le virus est-il comparable à celui de la grippe espagnole ?
5. Que pensez de la construction de ce passage de l’article ?

2 – le poids des mots

Une introduction humoristique : Une vidéo : http://www.lesmotsontunsens.com/traitement-


naturel-contre-grippe-mexicaine-5361

Ne l'appelez plus «grippe porcine» mais... A (H1N1)


Constance Jamet (lefigaro.fr) avec AFP
L'OMS a tranché : la grippe qui se propage dans le monde portera désormais son nom
scientifique au grand soulagement des producteurs de porcs et du Mexique.
La guerre des noms a pris fin. Une semaine après son apparition sur le devant de la scène
sanitaire, la «grippe porcine», qui s'est répandue au Mexique, a été rebaptisée jeudi «grippe A
(H1N1)», par l'Organisation mondiale de la santé. Avec ce nouveau patronyme très
politiquement correct, qui reprend la dénomination médicale du virus, l'agence onusienne
espère faire taire toutes les polémiques autour du nom de la maladie.
Le terme «grippe porcine» avait été très décrié, à la fois par les producteurs de cochons et par
l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Plusieurs organisations de producteurs de
porcs, notamment celles du Canada et du Brésil, avaient protesté par écrit à l'OMS. Elles
estimaient que la dénomination grippe porcine «portait préjudice aux producteurs de porc du
monde entier et pouvait entraîner de sérieuses pertes» pour le secteur dont les cours ont
commencé à baisser. Surtout, soulignaient les producteurs, la dénomination «grippe porcine»
est inexacte, scientifiquement parlant. «Ce virus a à la fois des caractéristiques porcines,
aviaires et humaines. Mais à ce jour il n'a pas été isolé sur des animaux», avait en effet
critiqué l'OIE, en début de semaine. «Il n'est donc pas justifié d'appeler cette maladie grippe
porcine», s'était plainte l'organisation, qui proposait de rebaptiser le virus «grippe nord-
américaine».

«Grippe mexicaine» un terme jugé discriminatoire

La dénomination «grippe porcine» gênait également Israël. En hébreu, la "grippe porcine" se


traduit par «la grippe des porcs», or dans la religion juive le cochon est considéré comme un
animal impur. Pour ne pas avoir à prononcer le nom de la bête, le vice-ministre israélien de la
Santé, l'utra-orthodoxe Yaakov Litzman, avait retenu lundi le terme de «grippe du Mexique».
Cette appellation n'avait pas fait long feu, l'ambassadeur du Mexique en Israël ayant présenté
une protestation officielle.
Le Mexique s'est d'ailleurs montré très sourcilleux à ce sujet. Alors que nombre de journalistes
français reprenaient à leur compte le terme «grippe mexicaine», l'ambassade du Mexique en
France a pris jeudi contact avec les médias concernés pour tenter de contrer le phénomène.
«L'utilisation de ce type de dénomination est discriminatoire et nuit à l'image d'un pays qui
lutte de façon rapide et efficace pour éviter la propagation de ce virus et dont la stratégie a
été reconnue par plusieurs Etats et organismes tels que l'OMS et l'Organisation
panaméricaine de la santé», déclarait un communiqué de l'ambassade. «Pourquoi cibler le
Mexique? Je ne l'accepte pas. Ce n'est pas le seul foyer. Ca a commencé en Amérique du
Nord, pas seulement au Mexique», dénonçait l'ambassadeur du Mexique à Paris, Carlos de
Icaza.
Soucieuse de ménager les intérêts économiques de ses producteurs et la susceptibilité de ses
partenaires étrangers, la Commission européenne avait elle préconisé un troisième
patronyme : «nouvelle grippe» («novel flu» en anglais).
http://www.lefigaro.fr/sante/2009/04/30/01004-20090430ARTFIG00582-ne-l-appelez-plus-
grippe-porcine-mais-a-h1n1-.php
Questions :
1. Quel est le premier nom qui a été donné à la grippe H1N1, pourquoi a t’il été
abandonné ,distinguez les raisons économiques et les raisons religieuses.
2. Quel est le nom qui a alors été utilisé, Pourquoi a t’il finalement été abandonné ?
3. Quelle conclusion pouvez vous en tirer sur les difficultés de rédaction pour un
journaliste ?

3- l’avis des experts et leurs oppositions

Le virus H1N1 voyage à une vitesse incroyable in le Monde


Le 24 avril, l'OMS avait lancé une alerte mondiale, annonçant que des centaines de cas de
grippe étaient signalés au Mexique et aux Etats-Unis.
Le 11 juin, sa directrice générale, le docteur Margaret Chan, déclarait la grippe A (H1N1)
première pandémie du XXIe siècle. Dans un entretien exclusif au Monde, elle fait le point sur la
situation et s'explique sur la stratégie de l'OMS.
La pandémie actuelle défie nos repères. Jusqu'ici, le mot était synonyme de
millions de morts, ce qui est loin d'être le cas...
C'est la première fois dans l'histoire que nous voyons une pandémie évoluer sous nos yeux.
Autrefois, le monde était toujours pris par surprise, sans avoir eu le temps de discuter des
moyens d'affronter la maladie. Depuis l'émergence, il y a quelques années, du virus de la
grippe aviaire H5N1, qui se traduit par une maladie extrêmement sévère, avec 50 % à 60 %
de cas mortels, les ministres de la santé ont discuté avec l'OMS de la manière de planifier la
préparation à la menace pandémique, en prenant pour référence la grippe espagnole de
1918.
Le virus 2009 A(H1N1) est totalement différent. Il est nouveau, et quasiment personne n'est
immunisé contre lui. Il se répand très facilement, mais ne provoque pas de maladie sévère
chez la plupart des gens. Ces éléments ne cadrent pas avec les plans préparés, et imposent
de les adapter. Rien d'étonnant, donc, à ce que des gens se demandent pourquoi la pandémie
actuelle ne correspond pas à ce à quoi ils s'attendaient, et trouvent que l'on en fait beaucoup.
Mais je ne suis pas d'accord avec ce point de vue.
Quelles menaces fait peser la pandémie actuelle ?
Tout d'abord, ce virus voyage à une vitesse incroyable, inédite. En six semaines, il parcourt la
même distance que d'autres virus en six mois ! Le nombre de personnes infectées est aussi
sans précédent. Jusqu'à 30 % des habitants des pays à forte densité de population risquent
d'être infectés. Sans plans de préparation, nous serions incapables d'avoir une réponse
organisée. C'est une sorte de retour sur investissement.
60 % des décès surviennent chez des personnes ayant des problèmes de santé sous-jacents.
Ce qui signifie que 40 % des décès concernent des jeunes adultes - en bonne santé - qui
meurent en cinq à sept jours d'une pneumonie virale. C'est le fait le plus préoccupant. Soigner
ces patients est très lourd et difficile.
Dans beaucoup de pays, les services d'urgence et de soins intensifs sont extrêmement
sollicités, voire surchargés. Dans notre monde de 6,8 milliards d'habitants, que se passera-t-il
si l'infection touche 20 % à 30 % de la population ? Qu'arrivera-t-il si la maladie devenait plus
sévère sans que nous y soyons préparés ? Beaucoup de ressources seront consommées au
détriment des malades touchés par le cancer, les maladies cardiovasculaires...
Justement, que répondez-vous à ceux qui craignent que la lutte contre le H1N1 se
fasse au détriment de celle contre d'autres maladies plus mortelles ?
La question est légitime. Il est nécessaire de réunir des ressources supplémentaires. Il ne faut
pas déshabiller Pierre pour habiller Paul. Tout gouvernement responsable doit se préparer au
pire, et espérer le meilleur. Il est comptable de la manière dont il protège ses citoyens. Par
définition, les pandémies grippales sont hautement imprévisibles. C'est vrai, la maladie est
bénigne, et nous espérons qu'elle le restera lorsque la deuxième vague arrivera cet automne.
Si ce n'est pas le cas, comment les gouvernements qui n'auront pas fait le nécessaire pour se
préparer pourront-ils se justifier devant leur opinion publique ?
La course au vaccin contre la grippe A(H1N1) a été lancée. La première souche
envoyée par l'OMS aux fabricants a donné des rendements décevants. Risque-t-on
un retard sur le calendrier prévu ?
Nous avons dit qu'il faudrait de cinq à six mois pour mettre au point les premiers lots de
vaccins. Pour l'instant, nous sommes dans les temps.
Disposerons-nous à temps et en quantité suffisante de ces vaccins ?
Pas dans les prochains mois. Avant la mise en place du plan contre le virus de la grippe aviaire
H5N1, la capacité annuelle de production mondiale de vaccins antigrippaux était de 450
millions de doses, et essentiellement dans les pays développés. Elle est passée à 900 millions
de doses. Même si cela reste insuffisant, cela n'était jamais arrivé pour les pandémies
précédentes.
Qu'en sera-t-il pour les pays en développement ?
Nous avons reçu des engagements de dons pour un total de 150 millions de doses. Nous
poursuivons le dialogue pour augmenter cette quantité, mais aussi pour négocier l'achat de
doses supplémentaires. Mais il ne faut pas perdre de vue les interventions non
pharmacologiques : le lavage des mains, le fait de rester chez soi si l'on est malade... Je
reviens d'Ouganda. J'ai visité un village où le seul moyen de communication est la radio, et où
des volontaires participent à des interventions sanitaires. Le chef de village est le seul à
posséder un téléphone mobile. Nous devons réfléchir à la manière de diffuser de l'information
par le biais de SMS.
Source : in le monde le 30 Août 2009 Propos recueillis par Paul Benkimoun
Questions :
1. Quel est l’expert interrogé dans l’article, quelles sont ses compétences,quelle
légitimité a t’il pour répondre aux questions ?
2. En quoi la pandémie H1N1 est-elle différente de celles qui l’on précédées ?
3. Le discours tenu par l’expert est-il plutôt rassurant ?
Les politiques menées pour lutter contre la pandémie ne sont-elles pas
disproportionnées ? (cliquez pour répondre sur : Une vidéo de gapminder :
http://www.youtube.com/watch?v=V8bUtbODV-
Q&eurl=http%3A%2F%2Fwww.wikio.fr%2Fvideo%2F1122613&feature=player_embedded)

«La grippe A reste une grippette», assure le Pr Debré


B.H. (lefigaro.fr) avec AP
26/07/2009

Crédits photo : AFP


Dans un entretien au JDD, le célèbre professeur de médecine affirme que le
virus H1N1 n'est «pas dangereux» et accuse les pouvoirs publics d'utiliser la
grippe A à des fins politiques.
La grippe A est-elle utilisée par les pouvoirs publics à des fins politiques ? C'est, en
substance, ce qu'affirme aujourd'hui le professeur Bernard Debré dans un entretien au
Journal du dimanche. Chef du service urologie à l'hôpital Cochin, membre du Comité
national d'éthique et député UMP de Paris, le professeur Debré reproche aux autorités
d'en faire beaucoup trop sur le virus H1N1, un virus bénin selon lui.
«Cette grippe n'est pas dangereuse. On s'est rendu compte qu'elle était peut-être
même un peu moins dangereuse que la grippe saisonnière. Alors maintenant, il faut
siffler la fin de la partie !», déclare-t-il au JDD. Alors que le premier ministre François
Fillon table sur «plusieurs millions de Français» atteints à partir de septembre et
évoquait «un risque de ralentissement de l'économie» lors d'une conférence de
presse vendredi, Bernard Debré se montre très rassurant. «Cela reste une grippette»,
assure-t-il encore.
«Tout ce que nous faisons ne sert qu'à nous faire peur»
«Ce type de grippe était attendu et il faisait très peur» car «tout le monde avait à
l'esprit le phénomène de la grippe aviaire H5N1, qui est très dangereuse pour
l'homme avec un taux de mortalité de 60 à 65% mais pas contagieuse car elle passe
difficilement la barrière des espèces», poursuit le professeur Debré. «Nous
appréhendions une redistribution des gènes pouvant faire sortir un virus très virulent
et très contagieux. Cette loterie a eu lieu, mais elle a produit un bon numéro: le H1N1.
On redoutait un valet de pique, on a tiré une dame de cœur.»
Particulièrement remonté contre les pouvoirs publics, Bernard Debré s'en prend aux
gouvernements, coupables selon lui «d'avoir succombé à une sur-médiatisation
politique de cet événement». «Tout ce que nous faisons ne sert qu'à nous faire peur
(...) il est inutile d'affoler les populations sauf à vouloir leur marteler, à des fins
politiques, le message suivant : bonnes gens dormez sans crainte, nous veillons sur
vous», lance le professeur.
Selon l'Organisation mondiale de la Santé, la grippe A a touché environ 140.000
personnes et fait près de 800 morts à travers le monde en quatre mois. En France,
l'Institut de veille sanitaire a recensé 483 cas de grippe, dont aucun n'a été mortel.
Questions :
1. Qui est B Debré est-il légitime à parler de la pandémie de grippe ?
2. Que pense B Debré de la dangerosité de la pandémie de groupe ?
3. Est-il d’accord avec la politique mise en œuvre en France ? Comment la qualifie
t’il ?
4. Comment justifie t’il ses affirmations ?

En complément : Emission de radio :


http://www.dailymotion.com/relevance/search/grippe+h1n1/video/xaeq6j_france-inter-la-
grippe-a-letat-en-f_news

4 – les responsables politiques

Bachelot : «Face à la grippe A, la vigilance s'impose»


Propos recueillis par Marc Mennessier
27/07/2009

Roselyne Bachelot au ministère de la Santé : « Ce n'est pas au moment où la pandémie se


déclarera, si elle se déclare, qu'il faudra se tourner vers les laboratoires ». Crédits photo :
RICHARD VIALERON/LE FIGARO
INTERVIEW - La ministre de la Santé réagit aux propos de ceux qui reprochent au
gouvernement d'en faire trop ou, au contraire, pas assez contre la pandémie de grippe A
(H1N1).
Alors que le député PS de Paris Jean-Marie Le Guen affirmait dimanche qu'«il reste encore
beaucoup à faire contre la grippe A (H1N1)», le professeur Bernard Debré, député UMP de
Paris, jugeait inutile de maintenir l'alerte contre une maladie qu'il qualifie de «grippette».

LE FIGARO. - La grippe A (H1N1) n'est-elle qu' une inoffensive «grippette», comme l'affirme le
professeur Bernard Debré ?
Roselyne BACHELOT. - Bernard Debré est un excellent urologue. Pour ma part, j'aborde cette
pandémie avec le plus grand sérieux. Je ne me base pas sur l'avis de politiciens et je ne
cherche pas à faire des coups médiatiques. Depuis le début, je consulte les meilleurs
médecins virologues, infectiologues et épidémiologistes français et européens. Or, si j'en juge
par leurs déclarations dans la presse, ces spécialistes considèrent que la réponse du
gouvernement face à cette crise sanitaire est juste et proportionnée.

Ce virus est-il ou non dangereux ?


Nous ne sommes pas des devins ! Je suis très perplexe quand je vois des gens afficher des
certitudes sur une problématique de cette nature. La vérité, c'est que nous sommes
confrontés à un virus, certes peu sévère pour l'instant, mais doté d'une très forte capacité de
contamination liée, en particulier, au fait qu'il touche des populations qui ne l'ont jamais
rencontré. Face à cette caractéristique majeure, la vigilance est de règle. Pour le moment, le
taux de mortalité du virus H1N1 est égal, voire un peu plus élevé que celui de la grippe
saisonnière, qui tue chaque année 2 500 personnes en France sur un total de 2,5 millions de
cas. Soit environ un pour mille. Certains experts envisagent jusqu'à 20 millions de malades,
ce qui nous mettrait face à un véritable problème de santé publique, même si le virus restait
peu virulent. Par ailleurs, le fait que le virus circule très vite augmente le risque qu'il mute
vers une forme plus dangereuse. On peut craindre également une surmortalité chez les sujets
les plus fragiles. Comme la propagation du virus va vraisemblablement s'accélérer à
l'automne, une période qui lui est plus favorable, il est normal que le gouvernement prenne
des mesures pour faire face, dans tous les cas.

Était-il indispensable de commander 94 millions de doses de vaccins ?


Je suis très surprise d'entendre certaines réflexions. Ceux qui critiquent cette mesure ignorent
tout de la réalité. La capacité industrielle des laboratoires étant limitée, il est clair qu'ils
serviront en premier les pays qui auront passé commande auprès d'eux suffisamment tôt. Ce
n'est pas au moment où la pandémie se déclarera, si elle se déclare, qu'il faudra se tourner
vers eux. Je ne veux pas me retrouver cet automne avec des vaccins livrables dans un délai
de six mois !

Quand le vaccin sera-t-il disponible ?


Les trois fabricants GlaxoSmithKline, Novartis et Sanofi Pasteur nous promettent une livraison
échelonnée d'octobre à décembre. Mais la marge d'incertitude est importante. Elle dépend de
la productivité des souches de virus utilisées pour produire le vaccin.

Tout le monde sera-t-il vacciné ?


Dans l'état actuel des choses, la vaccination n'est pas obligatoire. Mais si l'épidémie devait
s'aggraver, nous pourrions reconsidérer la situation. Comme nous estimons qu'environ 25 %
des gens refuseront de se faire vacciner, nous avons passé commande de 94 millions de
doses, sachant qu'il en faudra deux par personnes.

Comment expliquez-vous que la France semble épargnée, comparée au Royaume-Uni et à


l'Espagne ?
L'une des explications peut être la stratégie de confinement, que nous avons adoptée dès le
début de l'épidémie, qui a consisté à hospitaliser systématiquement les malades et à
surveiller les voyageurs en provenance de pays à risque et présentant des symptômes.
Nous avons également fait une grosse campagne d'informations (affichage, spots télévisés,
site Internet) sur les mesures barrières à respecter : se laver les mains, éviter d'éternuer à la
face des gens, etc. Cet été, nous renforçons cette communication dans les lieux de grand
passage comme les autoroutes. Pour le moment, cette politique a porté ses fruits.

Craignez-vous, dans les semaines qui viennent, la multiplication des polémiques à propos de
votre action ?
Quand on gère des crises sanitaires ou écologiques, il y a toujours des gens qui trouvent que
vous en faites trop, comme M. Debré, et d'autres qui, à l'inverse, vous accusent de ne pas en
faire assez, comme M. Jean-Marie Le Guen. Le tout dans la même journée ! Cela fait partie du
casting.
Source : http://www.lefigaro.fr/sante/2009/07/27/01004-20090727ARTFIG00148-bachelot-face-
a-la-grippe-a-la-vigilance-s-impose-.php
Questions :
1. Qui est R Bachelot est-elle légitime à parler de la pandémie ?
2. Comment délégitime t’elle B Debré
3. Quelle réponse RBachelot apporte t’elle à la question : Ce virus est-il ou non
dangereux ? Sur quels avis s’appuie t’elle
4. Cherche t’elle à faire peur ?
5. Comment gère t’elle la polémique (à préciser) sur les vaccins ?

5 - les sondages d’opinion

Les Français plutôt sereins face à la grippe A


Véronique Grousset ; infographies Olivier Cailleau
FIGARO MAGAZINE - Le gouvernement a déployé d'énormes moyens pour lutter contre le virus
H1N1. Selon notre sondage*, les Français ne cèdent pas à la panique et ils ont raison : rien ne
sert d'ajouter la psychose aux risques bien réels de la pandémie annoncée.

* Sondage TNS Sofres / Logica effectué pour Le Figaro Magazine.Dates de réalisation : du 18


au 19 août 2009. Enquête réalisée par téléphone auprès d'un échantillon national de 1 000
personnes, représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 15 ans et plus.
Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage, PCS) et stratification
http://www.lefigaro.fr/sante/2009/08/27/01004-20090827ARTFIG00451-les-francais-plutot-
sereins-face-a-la-grippe-a-.php
Questions :
1. Pourquoi opérez un sondage ?Que cela traduit-il ?
2. Quelles sont les principales conclusions que l’on peut tirer de ce sondage ?
3. Que pensez vous de la fiabilité des résultats ?

6- les statistiques

Grippe H1N1: la France compterait 20.000 cas par semaine


Les estimations des Groupes régionaux d'observation de la grippe (GROG) s'avèrent
nettement supérieures aux données officielles.
La France métropolitaine est confrontée à «environ 20.000 cas par semaine» de grippe H1N1,
selon les estimations des Groupes régionaux d’observation de la grippe (GROG).
Un pic de 23.000 nouveaux cas a été enregistré fin août, et selon les données du GROG,
quelque 71.800 personnes ont contracté la maladie en métropole entre le 27 juillet et le 31
août.
Ces chiffres sont nettement supérieures aux données officielles: selon l’Institut de veille
sanitaire (InVS), le nombre de nouveaux cas était de 5000 durant la semaine du 24 au 30
août.
Le calcul du GROG est basé sur des échantillons relevés par un réseau de 5000 médecins
généralistes et pédiatres, concernant les infections respiratoires aiguës. Le chiffre obtenu est
extrapolé sur toute la France et rapporté aux cas avérés de H1N1 par des prélèvements, ce
qui permet d’établir un pourcentage du nombre de cas de grippe pandémique, a expliqué
Jean-Marie Cohen, le directeur du réseau GROG.

«Vaguelette»
«Nous sommes convaincus que nos chiffres sont près de la réalité», avec une marge d’erreur
de 20%, a-t-il insisté. Pour lui, le ministère de la Santé a fait «un calcul fait à la va-vite». Le
gouvernement s’est par ailleurs basé sur «une notion plus restrictive de la définition
d’infection respiratoire aiguë», selon lui.
Mais «l’important, c’est l’ordre d’idée», a encore souligné Jean-Marie Cohen, estimant
«dérisoire» le nombre de cas actuels «si on considère que la grippe (saisonnière) c’est
généralement 500.000 cas par semaine».
«On est actuellement avec une petite vaguelette avant une vague plus grosse» dont on
ignore totalement l’ampleur.
Le nouveau virus H1N1, déclaré première pandémie du 21ème siècle par l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) le 11 juin dernier, a fait à ce jour 15 morts en France. La maladie
a tué au moins 2837 personnes dans le monde, selon l’OMS.
(Source AFP)
http://www.liberation.fr/societe/0101589523-grippe-h1n1-la-france-compterait-20-000-cas-par-
semaine
Questions :
1. Pourquoi les journaux sont-ils particulièrement attentifs aux données stattistiques ?
2. Dispose t’on de statistiques précises et fiables sur la pandémie de grippe ?
3. Que peut-on en conclure ?

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