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PROTECTION SOCIALE

Définitions :
On définit la Protection Sociale comme étant l’ensemble des régimes qui assument ou
complètent une couverture sociale, ainsi que diverses prestations à caractères familiales ou sociales.
Elle couvre l’ensemble des populations résidant sur le territoire national contre les conséquences
financières des risques sociaux.

Elle désigne donc tous les mécanismes de prevoyance collective permettant aux individus de
faire face aux conséquences financières des risques sociaux.

Elle peut fonctionner selon trois logiques :


- la logique de d’assurance sociale dont l’objectif est de prémunir contre un risque de
perte de revenu. Les prestations sont financées par des cotisations sur salaires.
- la logique d’assistance dont l’objectif est d’instaurer une solidarité entre les individus
pour lutter contre la pauvreté.
- la logique de protection universelle dont l’objectif est de couvrir certaines catégorie de la
société. Les prestations sont accordées sans conditions de cotisation ni de ressources mais sont les
mêmes pour tous.

La Protection Sociale est liée à l’exercice d’une activité professionnelle.

Notions : Risque = éventualités non réalisées comme maladie, invalidité, accident ...
Charge = éventualités heureuses comme materninté ...

Événements relatifs à la réquisition de revenu :


Perte ou réduction de revenu professionnel
- parce que la force de travail est alterée ( risques phisiques )
- d’origine professionnelle : AT/MP
- d’origine non professionnelle :maladie, maternité, invalidité, vieillesse, décès. ...
- parce que la force de travail ne peut trouver à s’employer (risque économique ) :
chômage.
Événements relatifs à l’emploi de revenu :
Réduction de niveau de vie en raison de dépenses exceptionnelles : maladie, charge familiale,
habitation, ...

Contre les risques sociaux, la protection doit couvrir des : - Soins médicaux,- Prestation de
maladie, - Prestation de maternité, - Prestation d’accident de travail et maladie professionnelle, -
Prestation de vieillesse, - Prestation d’invalidité, - Prestation des survivants, - Prestation de chômage
et les Prestations familiales.

La Protection Sociale contient donc des régimes plus vaste par le fait qu’elle couvre l’ensemble
des populations actives résidant sur le territoire national et qu’elle contient tous les systemes de
prevoyances et sécurités dans la famille, dans une société , voire dans une nation.

A Madagascar, suite à des conventions internationalles et dans la constitution Malagasy même,


dans le cadre des droits fondamentaux, un système national de protection sociale est institué par la loi
n° 94-026 du 18 Mars 1994.

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Loi n° 94-026 du 18 Mars 1994
TITRE I
DISPOSITION GENERALE
Art 1° - Dans le cadre des droits fondamentaux édictés par la Constitution, la présente loi définit et
institue un système national de protection sociale et décentralisée.

Art 2° - Le système vise à assurer en faveur de chaque citoyen un minimum de prestations sociales
en rapport avec la dignité humaine.

Art 3° - Pour la mise en ouevre de cette politique, il est institué un Conseil National d’Orientation de la
Protection Sociale.

Art 4° - Les dispositions des articles 1° et 2° ci-dessus sont précisées par voie réglementaire et plus
particulièrement pour ce qui a trait à la décentralisation du système national de protection sociale.

TITRE II
DU CONSEIL NATIONAL D’ORIENTATION DE LA PROTECTION SOCIALE
Art 5° - Le Conseil National d’Orientation de la Protection Sociale est un organisme tripartite
d’orientation, de consultation et d’information sur toute questions relatives à la protection sociale.
Il est chargé notamment :
- de concevoir l’orientation générale de la politique nationale enmatière de protection sociale;
- de superviser, contrôler et coordonner le fonctionnement du système national de protection
sociale;
- de participer à l’élaboration de tout programme national ayant, éventuellement, de répercussion
sur la protection sociale.

Art 6° - La composition et le fonctionnement du Conseil National seront déterminés par décret pris en
Conseil du Gouvernement.

TITRE II
DES REGIMES DE PROTECTION SOCIALE
Art 7° - La mise en ouevre et la prise en charge de la protection sociale sont assurées suivant trois
régimes :
- le régime des travailleurs salariés et assimilés
- le régime des travailleurs indépendants
- le régime des professions libérales.

Art 8° - Le régime des travailleurs salariés et assimilés s’applique aux travailleurs salariés du secteur
public, parapublic ou privé.

Art 9° - Le régime des travailleurs indépendants s’applique à toute personne exerçant de façon
indépendante une activité génératrice de revenu.

Art 10° - Le régime des professions libérales s’applique à toute personne exerçant une profession
libérale.

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TITRE III
DES PRESTATIONS DE PROTECTION SOCIALE
Art 11° - Les prestations sociales à servir dans le cadre respectif des régimes prévus au titre III du
présent code seront définies par voie réglementaire et sur la base notamment des prestations
minimales prescrites par les conventions internationales du travail ratifiées par le pays.
Elles devront comporter en particulier des mesures de prevention contre les risques sociaux et
économiques.

TITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES
Art 12° - Les modalités d’application des dispositions du présent code seront déterminées par voie
réglementaire.
Sont et demeurent abrogées toutes dispositions contraires.

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SECURITE SOCIALE
Qu’est ce que la Sécurité Sociale ?

 Risques et techniques de garantie


Contre les “misères” qui frappent, maladie, accident, chômage, infirmité, viellesse, et mort;
l’homme cherche à se proteger. Autrment dit il a toujours besoin de sécurité.
Quelles que soient l’ampleur et la perfection des moyens préventifs mis en oeuvre pour limiter ou
soulager les effets douloureux de ces risques, une part plus ou moins large ne peut jamais en être
eliminée.
Des événements heureux en eux-mêmes, maternités, naissances sont en général générateurs des
charges ou des risques de maladies, qui sans un contexte d’insécurité, aggavent encore la misère.
Les téchniques de garantie employées par l’homme sont :

 La prévoyance
L’individu qui a mesuré les risques qui le menacent, prelève sur son capital ou sur son revenu
une part éparnée sur sa consommation ou sur ses investissements et l’affecte à la garanti des risques
eventuels. C’est la prevoyance individuelle.
On peut imaginer aussi une prevoyance collective. Une collectivité preleve sur ses membres, si
possible proportionnellement aux capacités contributives de ceux-ci, des cotisations destinées à
alimenter un fond d’aide de secours et de retraites au profit desdits membres et de leur famille. La
prevoyabnce collective a évidemment l’avantage de permettre une compensation entre les risques et
les charges inégaux qui frappent chacun de ses membres, et de ce fait, de fournir des allocations plus
elevées tout en exigeant de chacun une épargne-prevoyance moins substentielle.
La prevoyance sociale est donc l’ensemble des couvertures des risques sociaux.

 Assurance
L’assurance constitue un second moyen de garantie collective. L’assureur , moyennant une
remunération versée par l’assuré, généralement fractionnée en plusieurs versements modiques,
garantit la couverture d’un ou plusieurs risques grace à la compensation qu’il realise conformement
aux calculs statistiques entre les divers risques semblables qu’il a accepté de couvrir au profit d’un
grand nombre d’assurés dont les multiples versements accumulés sur une longue période constituent
en quelque sorte, la garantie collective.

 Assistance :
L’assistance, comme ce dernier type d’assurance ci-dessus envisagé, se caracterise par le fait
que ses bénéficiaires ne contribue pas aux frais de secours qui leur sont versés mais cette
ressemblance toute formelle mise à part son principe et ses mécanismes sont bien distincts. C’est sur
le don sans contre partie que repose l’assistance privée. Fondations hospitalières, pour l’attribution de
secours, de soins gratuits aux indigents, de pensions de toutes sortes, l’assistance privée a revetu
toutes ces formes et bien d’autres encore, avec des resultats divers selon les lieux et selon les
époques. Quelle que puisse être l’empleur de la charité, qui est le fondement de l’assistance privée,
celle ci ne peut constituer un instrument tant soit peu efficace de la garantie des risques sociaux qu’à
condition d’être prise en charge par une puissante institution qu’elle même repartissent aux assistés le
produit de contributions volontaires ou de taxes qu’elles sont autorisés à percevoir. L’assistance peut
se réaliser d’une façon spontanée et elle tend à diviser la société en payants non bénéficiaires et non
payants bénéficiaires, assistés et non assistés. Donc c’est un instrument inefficace pour résoudre le
problème des risques sociaux.
Ces trois types de techniques de garantie, dont l’ensemble englobe la notion de sécurité sociale, nous
amènent a conclure que seule l’institution d’une assurance obligatoire pour tous peut résoudre d’une
façon plus générale le problème d’égalité de garantie.
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Il faudra donc l’existance d’une complète solidarité autoritairement instituée ( l’intervention de
l’état est automatique parce qu’il s’agit ici de couverture de la société toute entière ), pour essayer de
résoudre le problème d’égalité de garantie.
Ces trois types de techniques de garantie ou couverture, lorsqu’ils s’appliquent dans une
société et s’il y a contributioin de chacun constituent ce qu’on appelle «Assurance Sociale». Et dans le
cas où il n’y a pas de contribution des assuré on dit «Régime Universel».
La sécurité sociale est donc un but à atteindre et qu’ on est dans la fausse piste si on essaie de
définir la sécurité sociale par ses techniques, qui se developpent, s’affinent, se differentient et se
complètent. La différence technique dépend de la formation historique des systemes nationaux de
sécurité sociale, deu contexte idéologique, économique, mentalité collective, structures socio-
professionnelles et démographique, organisation médicale et hospitalière, condition d’habitation, etc...
Fondamentallement, le but de la sécurité sociale est d’associer tout le corps social à une
entreprise systématique de libération du besoin crée par l’inégalité, la misère, la maladie et la
viellesse.
« La Sécurité Sociale a pour objectif d’ abolir l’etat de besoin en assurant à tout citoyen un revenu
suffisant, à tout moment, pour satisfaire à ses charges .» ( Lord Beveridge ).

NB: Sur le plan international ( convention n° 102 AISS en 1952 ), on définit une «norme» sur la
diversité des régimes et prestations, l’étendu des personnes à prendre en charge et le montant
minimum (cotisation et revenu ) pour chaque prestation, pour pouvoir dire l’existence d’une sécurité
sociale dans un pays, car la sécurité sociale d’aujourd’hui est synonyme d’une sécurité sociale
étatique.

Les systèmes de Sécurité Sociale doivent s’efforcer de fournir les neuf prestations suivantes :
- Soins médicaux
- Prestation de maladie
- Prestation de maternité
- Prestation d’accident de travail et maladie professionnelle
- Prestation de vieillesse
- Prestation d’invalidité
- Prestation des survivants
- Prestation de chômage
- Prestations familiales;

Il y a aussi six obligations :


- Etendue ˜ ½ populations actives ou 20% des résidents;
- Doivent fournir les 3/9 de ces prestations ci-dessus
- Coût des prestations assumé collectivement par des cotisations ou par des impôts et le part
des travailleurs est ne doit pas depasser le 50%
- Les prestations sont payées périodiquement et le montant minimum est equivalent à la perte
de salaire;
- Le taux minimum des remplacement de revenu ¦ 50% du salaire perdu
- Les pouvoir publics assume la responsabilité générale du fonctionnement des régimes de
sécurité sociale.
De ce fait on pourra définir la securité sociale de deux manières différentes ( lato - sensus ):
- C’est l’ensemble des mesures legislatives et administratives qui ont pour but de garantir les
individus et leur famille contre les risques sociaux.
- C’est aussi l’ensemble des organismes administratifs chargés d’appliquer ces mésures .

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D’après ...

- Définition conceptionnelle : La sécurité sociale relève de l’idée d’une garantie collective


des individus appartenant à un même groupe socio-professionnel, à une même classe sociale ou à
une même communauté nationale contre les risques sociaux de leur existence.
- Définition institutionnelle : La sécurité sociale participe d’un système autonome
étatique de garantie collective fondée sur la solidarité entre les individus appartenant à une même
communauté humaine déterminée.
La sécurité sociale affiche l’objectif de généraliser progressivement la protection sociale.

SYSTEME DE SECURITE SOCIALE


I - HISTORIQUE

Les divers organismes de Sécurités Sociales à Madagascar :

DATE COTISATIONS
DENOMINA CHAMP PRESTAT° OBSERV.
ABREV
TION CREATION CESSATION D’APPL TRAV EMPL GEREES

Ecclesia
EEM Episcopal Eglise
01/07/1935 31/12/1968 Adventiste 1% 1% PENSION
Malagasy
Mutuel
Interprofession
nel de Retraite
MIRTM des 01/01/1958 31/12/1968 1% 1% PENSION
Travailleurs de
Madagascar
Caisse de
Retraite du Agent
CRPB Personnel des 01/04/1964 31/12/1968 BFV et 6% 10 % PENSION
Banques BTM
Transfert des
Cotisation de Ex-
SEM la Société 01/01/1958 31/12/1968 1% 3,5 %
JIRAMA
d’Energie
Caisse
Territoriale de Suite
Compensation Travailleur Systeme de Convent°
CTCPFM des 01/04/1956 30/09/1959 du Sec Compensation AF de Genève
Prestations Privé en 1952
Familiales
Caisse de Travailleur
CPF Prestations 01/10/1959 31/12/1962 du Sec AP +AF
Familiales Privé
Caisse
Nationale
d’Allocations 13 % PF - AT/MP Chang de
CNAFAT Familiales et 01/01/1963 31/12/1968 Voir CPS 1% 8% Situation
des Accidents 4000 f Juridique
de Travail etc... (EPIC )
Caisse PF - AT/MP
Nationale de 13 %
C.Na.P.S. Voir CPS 1% 8% -
Prevoyance 01/01/1969 -
4000 f PENSIONS
Sociale - ASC
etc...

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II - BUT ET OBJECTIF
L’objectif de la securité sociale est mettre en oeuvre un système ( ou moyen ) préventif pour
couvrir, limiter ou soulager les effets des risques, générateurs des charges dans une société plus
particulièrement dans chaque famille; ou en assurant à toute famille un revenu suffisant, à tout
moment, pour satisfaire à ses besoin. On doit y trouver le double aspect de la Sécurisation de la
Famille (Travailleur, Conjoint, Enfants ... ) :
- revenu complémentaire pour subvenir à son entretient
- favoriser le developpement de la natalité ( politique de la population et de la santé )
ð Préscriptions médicales, sanitaires, scolaires.

III - SYSTEME
Le système appliqué à Madagascar : la C.Na.P.S.
Remarque : Il y a d’autres systèmes mis en oeuvre mais facultatifs et ne concernent pas toute la
société entière.

INSTITUTION : Ordonnance n° 62 078 du 29 Septembre 1962


La Caisse Nationale est un etablissement public d’Etat à caractère industriel et commercial
( EPIC ), doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

A - CHAMPS D’APPLICATION
a. Champs :
- Territoire Malagasy
b. Personne à couvrir :
- Travailleurs au sens du code de travail
- Marins au sens du code de marine marchande
- Cultivateurs de tabac
- Et d’autres ( voir livre II et III ) déterminés par loi
c. Charges et Risques à prendre en charge :
- Régime de Prestations Familiales
- Régime d’Accident de Travail et Maladies Professionnelles
- Régime de retraire
- Participation à l’Amélioration des conditions de vie et de travail sur le plan sanitaire et social
( SASS )
( Voir CPS livre II, III et IV )

B - ORGANISATION
1. ORGANISATION ADMINISTRATIVE:
a ) - CONSEIL D’ADMINISTRATION :
C’est un organisme paritaire qui règle les affaires de la Caisse par ses délibérations
Membre : Nommé par décret, nombre = 18 dont 4 représentants des Ministères de Tutelle
8 représentants des Employeurs
8 représentants des Travailleurs
Rôles :
- Est consulté sur toutes les modifications susceptibles d’être apportées aux dispositions du CPS
- Emet des vœux et propositions sur les modifications qu’il lui paraît souhaitable d’apporter aux
dispositions du CPS
- Propose la nomination du Directeur Général et de l’Agent-comptable
Entend les délégués des Ministres de Tutelle, le Directeur, l’Agent-comptable, ainsi que le Directeur du
Contrôle Financier .
- Délibère sur le règlement intérieur, le budget de la Caisse, l’acceptation des dons et legs, le rapport
annuel du directeur et les comtes annuels de l’agent-comptable.

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b ) - SERVICE :
Les services de la Caisse sont placés sous l’autorité du Directeur. Les opérations
financières et comptables sont effectuées par le Directeur et l’Agent-comptable.

 Directeur Général :
Le Directeur assume la responsabilité au fonctionnement des services :
- Il est nommé par décret au Conseil des Ministres
- Il organise les services administratifs de la Caisse, recrute ou licencie le personnel, nomme aux
différents emplois, sauf l’Agent-comptable, selon les besoins du service et dans les limites budgétaires
;
- Il soumet au Conseil d’Administration, au cours du mois de novembre, un projet de budget pour
l’année suivante ;
- Il est ordonnateur du budget de la Caisse en recette et en dépense ; il exécute les dépenses et
poursuit le recouvrement des recettes ;
- Il peut recevoir délégation générale du président du Conseil d’Administration pour représenter la
Caisse en justice et dans tous les actes civils ;
- Il peut accorder ou refuser le paiement des prestations sous réserve d'appel devant la commission
permanente du Conseil d’Administration ;
- Il rend compte de son activité par un rapport annuel qu’il soumet au Conseil d’Administration.

 Agent Comptable :
- Il est nommé par décret
C’est l’agent de direction, chef des services de la comptabilité. Il est placé sous l’autorité
administrative du directeur.
Il est responsable ( personnellement et pécunièrement ) de :
- l’encaissement régulier des ordres de recette qui lui sont remis par le directeur
- l ‘encaissement, à leur échéance, des créances constatées par un contrat, une convention ou un titre
de propriété dont il assure la conservation, par l’application de l’article 94 ci-dessous ;
- l’exécution des dépenses qu’il est tenu de faire ;
- la garde et de la conservation des fonds et valeurs ;
- la position des comptes externes de disponibilité qu'il surveille et dont il ordonne les mouvements ;
- la justification de ses opérations comptables, ainsi que de l’exacte concordance entre les résultats de
ses opérations et la position de ses comptes de disponibilités.

 Contrôle et Contentieux :
Les contrôleurs de la Caisse sont chargés :
- De vérifier l’immatriculation des employeurs et des travailleurs qu’ils emploient, l’exactitude des
déclarations d’emploi et de salaires, le paiement de leurs cotisations et celles des travailleurs ;
- De contrôler l’établissement des droits des allocataires et les règlements des prestations par
l’intermédiaire des employeurs.
Ils mentionnent, sur le registre des employeurs, leurs observations et le cas échéant, leur
mises en demeure.
Ils peuvent recevoir, exceptionnellement, lors de leur tournée hors chefs-lieux, le montant des
cotisations dues par les employeurs, contre délivrance immédiate de reçus détachés d’un carnet à
souche coté paraphé par l’Agent-comptable.
Ils ne sont pas tenus à cautionnement.
Les contrôleurs de la Caisse, par délégation du Directeur du Travail e des Lois Sociales
sont habilités de même que les contrôleurs du travail à relever les infractions à la présente
réglementation par des rapports au vu desquels l’inspecteur provincial du travail et des lois sociales du

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ressort pourra décider de dresser procès-verbal dans les formes prévues par l’article 100 du Code de
Travail.
Les contrôleurs de la Caisse prêtent le serment.

Personnel
- Le personnel est soumis à un statu fixé par décret ( RGP )
- Il est tenu aux regles d u secret professionnels, sauf au bénéfice des autorités judiciaires, Agents
du contribution directe ou des Services du Travail et des Lois Sociales.

c ) TUTELLE :
Les Ministres de tutelle sont représentés de façon permanente auprès de la Caisse par les
délégués chargés de suivre respectivement les opérations techniques financières et comptables de la
Caisse.
Les délégués assistent, avec voix consultative à toutes les réunions du Conseil d’Administration ou de
ses commissions
Les Ministres de tutelle approuvent ou rejettent les délibérations du Conseil d’Administration et
de ses commissions qui leur sont communiqués par le Directeur de la Caisse dans les huit jours.
Faute de réponse dans les quinze jours de la réception, les délibérations sont considérées
comme approuvées.
Les Ministres de tutelle peuvent demander un second examen des questions soumises aux
délibérations qu’ils n’auront pas approuvées.

 MFPLS:
La Caisse National est soumise à la tutelle du MFPLS en ce qui concerne les actes purement
administratifs ;
Rôles :
- Exerce la tutelle en matière administrative ;
- Contrôle l’application par la Caisse des textes réglementaires relatifs aux régimes dont la Caisse
assure la gestion
- Est informé régulièrement des décisions prises par le Directeur en matière de suspension des
poursuites contre les débiteurs défaillants.

 MEFB:
La Caisse National est soumise à la tutelle conjointe du Ministre du Travail et des Lois Sociales et du
Ministere des Finances en ce qui les opérations financières.
Rôles :
- Etablit un rapport trimestriel sur les opérations financières et comptables ;
- Contrôle l’activité de l’Agent-comptable ;
- Est informé régulièrement des décisions prises par le Directeur en matière de suspension des
poursuites contre les débiteurs défaillants - Propose les mesures nécessaires au maintien de
l’équilibre financier de la Caisse.

2. ORGANISATION FINANCIERE :
a)- Ressources
Les ressources de la Caisse comprennent :
- Les cotisations versées par les personnes physiques ou morales qui y sont astreintes par les
textes en vigueur ainsi que les majorations qui pourraient leur être appliquées ;
- Les produits des intérêts servis par le trésor au titre des fonds
- Les subventions, dons et legs que la Caisse Nationale pourraient être autorisée à recevoir

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- Toutes autres ressources qui lui sont dues, en vertu d’une législation ou réglementation
particulière.

b)- Dépenses
Les dépenses sont :
- Les dépenses techniques
- Les dépenses de fonctionnement de la Caisse Nationale
- Les versements au fonds de réserve, ce fonds devant être au moins égal au sixième du
montant des dépenses annuelles du régime ;
- Les versements éventuels au fonds d’action sanitaire et sociale.

c)- Règle financière et Comptable :


a) Principes : * Autonomie financière
- Les Fonds collectés doivent être à l’exclusion de tous autres buts, afféctés au
Service de prestations prévu par les textes.
- La caisse assure le gestion de façon indépendante.
* Autonomie financière des differentes branches sociales :
- Il existe des comptes séparées pour les differents régimes et differentes
prestations.
* Repartition :
- La repartition des cotisations sur les différents regimes est
réglementairement déterminée avec une distinction fondamentale d’un régime
général et les autres ( agricole, gens de maison, etc ... )
* Non affectation des cotisations :
- Une evaluation à partir d’une ventilation statistique permet d’établir le
montant global de la cotisation et une fois cette ventilation est faite, le principe
de non affectation est appliqué.

b) Gestion des Fonds :


La gestion financière est unique sur le plan de la tresorerie. Par contre, la comptabilité est
ventilée en fonction de chaque régime tant en ce qui concerne les budgets que les comptes.
Les Fonds de la Caisse sont dépôsées au Trésor conformement aux dispositions de la
législation en vigeur
Repartition des cotisations :
Les cotisations sont reparties aux differents régimes par les textes en viguer ( Voir tableau de
repartition )

Opération de recette et dépenses


- effectuées par le Directeur et l’Agent-comptable
- suivies dans des gestions distinctes : Fonctionnement de la Caisse ( Budget ) # Techniques
( Etat prévisionnel )
Comptabilité :
But : - suivre la réalisation des ressources, l’acquittement des dépenses, l’emploi des excédents,
la couverture des déficits ;
- suivre les opérations d’exploitations et de pertes et profits, les opérations de trésorerie
et les opérations en capital ;
- déterminer les résultats ainsi que la situation active et passive de la Caisse ;
- suivre les éléments qui relèvent de la comptabilité matières ;
- dégager éventuellement les résultats analytiques d’exploitation.
Par conséquent :
- On applique la comptabilité à «partie double»
- La comptabilité est centralisée tous les quinzes jours.
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- L’exercice comptable est de un an.

Plan comptable :
- Suit le plan comptable général, perfectionné par l’Agent Comptable et approuvé par le Ministre
des finances
- Fixe :
- La liste et le classement des comptes à ouvrir dans la comptabilité
- Les modalités de fonctionnement des dits comptes
- Les modèles cadres des documents permettant de suivre et de contrôler les opérations
- Les conditions d’amortissement ou de constatation de la dépréciation des éléments
d’actif ;
- Les règles de comptabilisation des biens que les revenus, charges bonis ou pertes sur
réalisations.

Opérations de Recette et Dépenses :


On applique à la Caisse le principe du droit financier
- Le directeur constate et liquide les droits et charges . Il a, seul, qualité pour procéder à
l’émission des ordres de recettes et des ordres de paiement. Il assure la direction des poursuites.
Cette délégation ne peut être confiée à l’agent-comptable ou à l’un de ses subordonnées
- L’Agent comptable seul, a la qualité pour opérer tout maniement de fonds et valeurs. Il est
responsable de leur conservation. Il est également responsable de la sincérité des écritures.

Les comptes annuels :


Ce sont les :
- La balance générale des comptes à la clôture de l’exercice ;
- Les comptes d’exploitations et de pertes et profits et leurs autres comptes de résultats ;
- Le bilan et tous états de développement nécessaires
Les comptes annuels sont établis par l’agent-comptable et visés par le Délégué du Ministre des
finances et le Directeur.
Les comptes annuels arrêtés par le conseil d’administration sont soumis avant le 1er juillet qui
suit la fin de l’exercice à l’approbation des Ministres de tutelle. Ils sont ensuite transmis à la section
des comptes de la chambre administrative de la cour suprême.

Remarque : L’agent-comptable peut, dans les conditions de l’article 95 ci-dessus, faire ouvrir des
comptes de disponibilités à ses délégués des sections locales ( DAC ) , aux correspondants locaux ou
d’entreprises, pour l’exécution, sous la signature des agents habilités à cet effet, de retraits de fonds,
de paiements ou de virements ( Art 115 CPS ).

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