Cela est évident pour les sociétés d'agriculteurs ou pour les sociétés urbaines, qui consomment presque exclusivement des aliments transformés. Mais cela vaut y compris pour les sociétés primitives de chasseurs-cueilleurs, qui puisent directement dans leur environnement naturel -sans le transformer ou le mettre en culture -de quoi subvenir à leurs besoins: « même cru et cueilli à l'arbre, le fruit est déjà un aliment culturalisé avant toute préparation et par le simple fait qu'il est tenu pour comestible. Rien de plus variable d'un groupe humain à l'autre que la notion de mangeable. Il suffit pour s'en convaincre d'observer que certaines sociétés valorisent des aliments que d'autres tiennent en horreur: que l'on songe au chien, apprécié dans certains pays asiatiques mais honni en Europe; aux abats ou à la viande de cheval, prisés dans certains pays du vieux continent mais abhorrés aux États-Unis: ou encore à la viande de lapin, courante sur les tables françaises mais généralement écartée de la catégorie du consommable par les Britanniques ou les Irlandais.
Questions :
1. Définissez les termes naturel et culturel
2. Les concepts de consommable et comestible sont-ils synonymes ? Expliquez
3. Expliquez la phrase soulignée en prenant des exemples du texte
La consommation de produits carnés des catégories sociales les plus aisées (cadres, professions libérales, professions intermédiaires) est inférieure à 110 g/j, tandis que celle des catégories sociales les moins aisées (ouvriers, employés, artisans et commerçants) est supérieure à 120 g/j. C’est dans les catégories inactifs, cadres, professions libérales et professions intermédiaires que la consommation de viande a le plus diminué.(…)
Source :http://www.grosdoit.com/item_img/medias/documents/FNICGV_alimentati
on_francais_11.03.05.pdf :
Questions :
A l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, le Secrétaire général a rappelé que le droit à l'alimentation, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, ne profite pas à 854 millions de personnes dans le monde, un chiffre en progression ces dernières années.(…)
La planète dispose de suffisamment de ressources pour nourrir l'ensemble de la population, a indiqué l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Pourtant, le premier Objectif du Millénaire pour le
Jean Ziegler, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation, a qualifié la conversion du maïs, du blé, du sucre et de l'huile de palme en combustibles de « recette pour un désastre ». Le risque de concurrence entre combustible et alimentation laissera les pauvres et les affamés « à la merci des prix croissants de l'alimentation, de la terre et de l'eau ».
4. En quoi peut-on dire que la faim dans le monde ne relève pas seulement de déterminants économiques, mais de choix politiques ?