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Un Bodyguard Pour Mon Âme: La solution
Un Bodyguard Pour Mon Âme: La solution
Un Bodyguard Pour Mon Âme: La solution
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Un Bodyguard Pour Mon Âme: La solution

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About this ebook

L’auteur, un-ex policier enquêteur au criminel qui a côtoyé des meurtriers et des voleurs à main armée sur une période d’environ 15 ans, alors qu’il devait employer des prostituées comme informatrices, il a vécu une vie d’enfer dans la consommation d’alcool, de drogues et de barbituriques.
Pour tenter de sortir de ses dépendances, croyant que la cause était son travail policier, il quitta sa carrière pour devenir homme d’affaires dans l’immobilier. L’argent étant plus disponible, sa consommation à continué de plus bel dans la boisson, la cocaïne et les pilules pour dormir.

Après avoir essayé à plusieurs reprises, seul sans l’aide de personne, de sortir de cette vie d’enfer, il a finalement trouvé la bonne recette en 1982 lors d’un stage de 28 jours, au centre de réhabilitation Hazelden, à Center City, dans le Minnesota aux États Unis.

Cette recette, qu’il veut transmettre à ceux qui souffrent de cette maladie, en publiant son livre, lui a non seulement permis de sortir de ses dépendances mais aussi de vivre heureux depuis plus de vingt ans.

L’auteur explique dans son livre le développement de la maladie de la dépendance durant l’évolution du système émotif à partir de la tendre enfance jusqu’à l’âge de maturité.

Dans son cas ce fut, en premier lieu, la découverte de l’alcool et de la nicotine et par la suite de la cocaïne et des pilules pour dormir. Toutes ces dépendances se sont installées très rapidement et ont pris totalement le contrôle de sa vie dans une progression très rapide et constante pendant plus de 30 ans, jusqu’au moment où il a trouvé le moyen de s’en sortir en retrouvant la sobriété et en reprenant le contrôle de sa vie, pour finalement vivre en paix et heureux depuis plus de vingt ans.

LanguageFrançais
PublisherPercy Gagnon
Release dateFeb 8, 2011
ISBN9781936667024
Un Bodyguard Pour Mon Âme: La solution
Author

Percy Gagnon

Percy Gagnon, est né au canada, dans l’ouest québécois, dans un petit village de bûcherons à quelques 300 kilomètres au nord de Montréal, ou il fut élevé dans les années 40, dans la pauvreté du temps et de l’endroit ou l’alcoolisme faisait partie des habitudes de vie pour plusieurs. À l’âge de 20 ans, il fut recruté comme policier à la Sûreté du Québec et transféré dans la région de la ville de Québec à environ 400 milles de chez lui. Il fut recruté comme agent secret pour identifier les membres d’un groupe de voleurs de banques. Enquêteur au criminel il a côtoyé des meurtriers et des voleurs à main armée en autres sur une période d’environ 15 ans. Alors, qu’il devait employer des prostituées comme informatrices il a vécu une vie d’enfer dans la consommation d’alcool, de drogues et de barbituriques. Pour tenter de sortir de ses dépendances, croyant que la cause était son travail policier, il quitta sa carrière pour devenir homme d’affaires dans l’immobilier. L’argent étant plus disponible sa consommation à continuée de plus belle dans la boisson, la cocaïne et les pilules pour dormir. Après avoir essayé à plusieurs reprises, seul sans l’aide de personne, de sortir de cette vie d’enfer, il a finalement trouvé la bonne recette en 1982 lors d’un stage de 28 jours, au centre de réhabilitation Hazelden, à Center City, dans le Minnesota aux États Unies. Cette recette, qu’il veut transmettre à ceux qui souffrent de cette maladie, en publiant son livre, lui a non seulement permis de sortir de ses dépendances mais aussi de vivre heureux depuis plus de vingt ans.

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Un Bodyguard Pour Mon Âme - Percy Gagnon

Introduction

Quand je regarde quelque cinquante années en arrière, je me dis souvent que j’aurais bien aimé que, dès mon jeune âge, quelqu’un m’eût mis en garde concernant les problèmes de la consommation d’alcool, de drogue, de pilules, et de la dépendance en général.

J’aurais souhaité recevoir une éducation plus complète concernant la psychologie de l’enfance et de l’adolescence relativement au développement de la sexualité, à la compréhension de l’attrait entre 2 personnes, la force et le contrôle de la passion, de l’amour et de l’amitié.

J’aurais vivement apprécié recevoir de précieux conseils pour l’avenir immédiat, mais aussi à long terme et savoir comment apprivoiser certains revers dans la vie.

En résumé, j’aurais aimé un soutien pour m’aider à organiser ma vie de telle sorte que je puisse vivre dans le bonheur et apprendre que c’était la paix d’esprit qui pouvait m’y conduire.

Malheureusement, vivant dans un village de bûcherons dans les années cinquante, sans électricité dans la maison, sans téléphone ni télévision, sans aucun journal, cela n’était pas possible. J’avais huit ans lorsque l’électricité fut installée dans notre maison.

Notre apprentissage de la vie se limitait à notre propre expérience face aux exemples qui nous entouraient. De plus, s’il en était ainsi pour moi, comment pouvait-il en être pour mes parents évidemment plus âgés que moi, et qui avaient reçu une bien modeste éducation?

Par contre, en ce qui me concerne, je ne blâme personne pour mon alcoolisme et autres dépendances. Aujourd’hui, avec tous les moyens à notre disposition, il y a malheureusement un plus grand pourcentage de dépendants.

J’aurais probablement fait comme la plupart des jeunes qui ont un problème émotif: je n’aurais pas écouté et j’aurais fait à ma tête. Mais je demeure convaincu que, même si les jeunes n’écoutent pas tout de suite les conseils que nous pouvons leur prodiguer, ces conseils demeurent dans leur mémoire et, un jour, ils commencent à comprendre et agissent en conséquence.

Je suis né au Canada le 31 janvier 1941, à Grand-Remous, dans l’ouest québécois. Fils aîné d’une famille de quatre enfants, je fus élevé dans un petit village de colonisateurs parmi une population d’environ deux cents habitants, composés de bûcherons et de petits fermiers défricheurs qui s’improvisaient agriculteurs afin d’obtenir un lot de quelque 100 acres fourni par le gouvernement du Québec. Ils devenaient ainsi propriétaires d’un terrain sur lequel ils avaient le droit de se bâtir une sorte de maison, à condition de défricher un acre ou plus par année d’une terre cultivable. Quant à mon père, il était entrepreneur bûcheron et demeurait au centre du village.

Mon grand-père maternel, Georges L., était un « pure race » irlandais, né dans l’ouest québécois, dont les arrière-grands-parents étaient immigrés en 1847. Ils avaient survécu à la longue traversée de l’Atlantique en provenance directement de l’Irlande lors de la « grande famine », et la déportation des Irlandais vers le Canada et les États-Unis. Il était marié à Lucie L., ma grand-mère, qui était une Québécoise « pure laine ».

J’ai donc conclu que ma mère était 50% irlandaise. Elle s’appelait Marie et était née le 31 janvier 1921: j’ai donc vu le jour à son vingtième anniversaire de naissance précisément.

Elle m’a toujours dit que c’était le plus beau cadeau d’anniversaire qu’elle n’avait jamais reçu. J’ai toujours voulu y croire et, encore aujourd’hui, à mon anniversaire, étant donné qu’elle n’est plus là, je repense à cette tendre confidence et je ressens le grand vide de son absence.

Elle parlait une sorte d’anglais avec mon grand-père, un jargon entremêlé d’anglais et de celtique qui était très difficile à comprendre. Ma mère ne nous a jamais parlé en anglais à la maison lorsque j’étais jeune. Je crois qu’elle était gênée de parler cette langue inventée, et qu’elle ne connaissait pas très bien la vraie langue anglaise.

Mon grand-père irlandais ainsi que ses fils, donc mes oncles, étaient tous des alcooliques. La cause du décès de deux d’entre eux fut l’alcoolisme.

Du côté de mon père Wilfrid, mes grands-parents étaient tous les deux descendants québécois et ne parlaient que le français.

Je me considère donc Québécois à 75% et Irlandais à 25%, un trèfle à une feuille quoi !

À l’âge de dix ans, je voulais déjà sortir du petit village où j’étais né. J’ai tourmenté mes parents jusqu’à ce qu’ils acceptent de m’envoyer dans un collège à Mont-Laurier, une petite ville située à une vingtaine de milles à l’extérieur de mon village natal.

J’ai donc quitté la maison à l’âge de dix ans pour m’en aller pensionnaire, en préclassique, au séminaire de Mont-Laurier. À cet âge, j’avais déjà commencé à consommer de la boisson alcoolisée. À 12 ans, après m’être battu avec un professeur, je fus mis à la porte du séminaire. Quelques mois plus tard, sous l’influence de mon père et le curé de ma paroisse, je retournais au même séminaire, mais, cette fois-là, j’étais inscrit aux Art & Métiers. J’ai terminé les deux années de cours en Art & Métiers et, à 13 ans et demi, j’ai quitté le collège pour ne plus jamais retourner aux études.

À 14 ans, je me considérais déjà un homme et, comme voulant le démontrer, je fumais comme une cheminée et je buvais comme un ivrogne. J’agissais comme tous les jeunes de mon âge et j’aimais fréquenter les gens un peu plus vieux que moi, cela me permettait de pouvoir me faire admettre dans les débits de boisson. À 18 ans, j’avais parcouru et visité tous les hôtels et bars à 50 milles à la ronde.

Je me tenais avec un de mes cousins que j’aimais bien, il s’appelait Laurier. Il était de mon âge et nous prenions un coup solide ensemble. Nous avions tous les deux des idées aventurières. Je sortais souvent les samedis soir avec ce cousin. Notre sport préféré était d’aller se battre dans les hôtels des villages voisins. Il fut moins chanceux que moi avec la vie puisqu’il est mort englouti dans la boue lors d’un terrible accident qui survint le 8 septembre 1965, lors de la construction du pont de Trois-Rivières, alors qu’il n’avait que 24 ans.

À 20 ans, j’avais déjà effectué autant d’emplois différents que le nombre d’années que j’avais vécu. J’avais travaillé comme laveur de vaisselle dans des camps de bûcherons et, plus tard, j’avais travaillé comme serveur et « bar tender » dans plusieurs hôtels différents. Et depuis quelques années, je travaillais comme conducteur de camions et de machineries lourdes. Vers la fin de mes 20 ans, je fus recruté, à ma grande surprise, comme policier dans la Sûreté du Québec.

À ce moment-là, en 1961, le cours d’entraînement pour devenir agent de la Sûreté du Québec n’était que de six semaines. C’était alors au tout début de la réorganisation du corps policier, je faisais partie du cinquième contingent, matricule #2550. Sans aucune formation, ou à peu près, concernant les Lois et procédures du code criminel ainsi que de quelques statuts provinciaux, je devais donc apprendre à m’en sortir, dans le feu de l’action, au moment même où les évènements survenaient. Tout ce que je sais, je l’ai appris sur le tas, comme on dit. Ce fut l’histoire de ma vie: vivre en autodidacte et essayer de démontrer que je pouvais contrôler la situation dans laquelle je me trouvais.

Le fait que je prenais un verre presque à tous les soirs avec des policiers qui avaient plus d’expérience que moi m’a permis d’apprendre des trucs et de me sauver de bien des troubles. C’est à ce moment-là que j’ai appris à porter le masque pour cacher mon ignorance et la peur, et faire semblant que j’étais toujours à la hauteur de la situation.

Vers la fin de mes 21 ans, je me suis marié alors que j’étais ivre. Je m’étais couché à quatre heures du matin après avoir bu au-delà d’un 26 onces de Whisky et je devais me lever quatre heures plus tard pour aller me marier. Je n’avais pas eu le temps de digérer tout l’alcool que j’avais consommé, j’avais donc dû prendre un petit remontant avant d’aller à mon mariage. Le curé a probablement senti « le fond de tonne » que je dégageais durant tout le temps qu’a duré l’échange des vœux.

Le deuxième soir de mes noces, alors que nous étions dans les Bermudes, dans une petite cabine près de la mer, je ne pouvais pas passer une soirée complète sans prendre de boisson: j’avais trouvé le moyen de sortir de cette cabine pour aller prendre un verre. Je m’étais rendu au bar de l’hôtel et j’avais laissé ma nouvelle épouse seule dans la cabine parce qu’elle ne voulait pas venir au bar pour prendre un verre avec moi. Depuis l’âge de 15 ans jusqu’au moment où j’ai joint la force policière de la Sûreté du Québec, j’avais continuellement consommé de la boisson à toutes les occasions qu’il m’avait été possible de le faire. Par la suite, en temps que policier, j’ai continué à consommer des alcools, tels que le Whisky, etc. au fur et à mesure que les évènements tragiques et macabres se produisaient, c’était ma nouvelle excuse pour prendre un verre.

Des évènements tragiques et macabres, il y en avait presqu’à tous les jours, ce qui m’amenait à rencontrer très souvent les propriétaires de salons funéraires où étaient transportés les cadavres, reliés à ces évènement tragiques. Je n’ai pas connu beaucoup de directeurs de salons funéraires qui n’étaient pas alors alcooliques. À chaque occasion que je devais à en rencontrer un, il m’offrait un verre pour me dire bonjour. C’était pour eux une occasion de plus pour prendre un verre avec la police.

C’était le directeur du salon funéraire qui offrait au Coroner tous les services en commençant par lui offrir un local pour tenir son enquête, et même trouver cinq jurys parmi ses amis du village. Bien entendu qu’en plus de tous ces services, il y avait du cognac et autres boissons fortes à profusions et, drôle de coïncidence, il semblait que tous ces amis jurys aimaient bien consommer gratuitement le cognac du croque-mort…

Après un certain nombre d’années à me rendre dans ces endroits pour mes enquêtes sur des meurtres et des morts suspectes, je suis venu à en connaître plusieurs avec qui je suis devenu ami et surtout bon compagnon consommateur d’alcool. À l’occasion, je passais plusieurs heures à prendre un verre avec eux et ils me parlaient de leur métier d’embaumeur et me racontaient des anecdotes concernant toutes sortes d’histoires plus macabres les unes que les autres. Comme je disais plus tôt, je n’en ai pas connu un seul qui n’était pas alcoolique, alors c’était devenu des endroits préférés pour prendre un verre.

Il y en a même un qui a essayé de me montrer comment embaumer un mort, il avait un plaisir fou à nous montrer comment il réussissait à reformer des visages déformés dans des accidents, à l’aide de photos. Toutes les occasions étaient justifiables pour prendre un verre, sous prétexte que ces moments étaient difficiles à supporter. Les plus difficiles étaient lors de la découverte d’enfants accidentés ou morts dans des circonstances tragiques, et lorsque je devais assister aux autopsies pratiquées sur ces enfants.

Passer des heures avec le pathologiste lors d’autopsies compliquées dans des cas de meurtres pour tenter d’en définir certains faits, ce n’était pas non plus très agréable. Lorsque je fus infiltré dans un cercle de prostituées qui nous fournissaient des informations sur les allées et venues de voleurs à main armée qui braquaient des banques, c’était très stressant. Mais j’avais l’avantage de prendre de la boisson à chaque fois que je devais les rencontrer dans les bars.

Ma participation aux services de renseignements spéciaux, travaillant sur les activités des membres du crime organisé à Montréal et dans l’Est du continent nord-américain fut pour moi une période dans laquelle j’ai beaucoup voyagé et demeuré dans un grand nombre d’hôtels sur toute la côte est de l’Amérique du Nord. Je crois que je connaissais plus de barmaids que le nombre de criminels que je devais espionner.

Tous les évènements qui se passaient concernant mon travail, mes activités personnelles ou familiales se produisaient en consommant de la boisson. Tout cela pour vous dire que ce fut une période durant laquelle ma consommation d’alcool et de pilules pour dormir a beaucoup progressé.

Je me souviens comment je me sentais en revenant chez moi après des jours d’absences et que je tentais de vivre normalement avec mon épouse du temps.

Au cours de mon cheminement d’alcoolique, j’avais eu recours à des pilules pour dormir. Il s’agissait de barbituriques (Seconal 100mg.) qui furent bannies du marché par la suite vers les années 90, je crois. Ma consommation a progressé d’année en année durant mes 15 années comme enquêteur criminel. C’était devenu un enfer dans lequel il était de plus en plus difficile de vivre.

J’ai donc abandonné ma carrière de policier, croyant que c’était mon travail qui m’amenait à consommer de la sorte. J’ai commencé en affaires comme constructeur résidentiel après être sorti du corps policier, cependant ma consommation a continué de plus belle. J’ai vécu un enfer de plus en plus difficile à endurer sur une période de 30 ans, soit de 14 à 44 ans. Fin décembre 1981 et début de 1982, je suis allé un mois dans le centre de désintoxication Hazelden, de Center City, dans le Minnesota, aux États-Unis.

J’ai finalement réussi à arrêter définitivement le 19 septembre 1986.

Il faut comprendre ici que je n’avais reçu aucune culture ou formation pour affronter le genre de vie que j’ai vécu alors que j’aurais dû avoir des connaissances psychologiques, médicales et légales pour effectuer mon travail. Mais je n’avais rien de cela.

Je devais aussi m’improviser ambulancier, médecin, avocat pour m’entretenir avec les juges, les pathologistes, les enquêteurs supposément expérimentés. Je devais me comporter pour dissimuler, surtout au début, que je ne connaissais à peu près rien de tous ces langages. Lorsque je suis devenu homme d’affaires et constructeur d’habitations, j’étais encore dans un domaine dans lequel je ne connaissais à peu près rien. J’ai dû faire comme d’habitude: apprendre sur le tas.

J’entendais dire souvent que « l’avenir appartient aux audacieux ». Alors ce n’était pas l’audace qui manquait, car j’avais du front tout le tour de la tête et, étant en boisson la majeure partie du temps, il n’y avait pas grand-chose qui me faisait peur. Du moins en apparence! Alors que dans le temps, je ne connaissais rien de l’alcoolisme, des drogues et de la dépendance en général, plus celle-ci progressait et plus je me mettais les pieds dans les plats dans toutes sortes d’affaires, et je faisais des gaffes. Lorsque j’étais seul avec moi-même, je me posais de sérieuses questions à savoir si j’étais devenu complètement fou et où cela était pour m’amener.

J’ai décidé d’écrire ce livre pour livrer mon message de partage avec le plus grand nombre de personnes possible et tenter de m’aider personnellement, d’aider ceux et celles qui sont aux prises avec des problèmes de consommation désordonnée ou avec d’autres problèmes émotionnels qui les amènent à agir d’une manière impulsive.

J’ai voulu démontrer que, peu importe le degré où vous êtes rendu dans votre consommation, prenez pour acquis qu’elle va progresser de plus en plus au cours du temps. Alors cela pourra vous donner une idée où la progression peut nous conduire.

Vous ne pouvez absolument pas boire continuellement sans progression.

Il faut trouver le moyen d’arrêter de consommer et de pouvoir vivre heureux par la suite: vous le pourrez si vous prenez la décision de suivre le Plan. Puisqu’à défaut de vivre heureux en ne consommant plus, vous êtes voué à recommencer à plus ou moins court terme, si vous êtes malheureux.

J’ai tenté d’élaborer clairement le Plan qui m’a été enseigné et que j’ai suivi. Cela m’a permis d’arrêter de consommer d’une part et d’autre part, m’a aussi aidé à vivre heureux depuis dans la sobriété. J’aimerais de plus contacter les jeunes qui ne font que commencer à consommer de la boisson ou de la drogue. Quant à moi, c’est la même chose avec les mêmes conséquences. Je voudrais les informer de ce qui les attend dans le détour s’ils ne peuvent pas se contrôler et continuent de consommer. Je voudrais leur expliquer comment la dépendance peut se créer et où elle risque de nous mener avec le temps.

Encore une fois, dites-vous bien que, si j’ai réussi à arrêter ma consommation de boisson, de drogues et de pilules pour dormir après avoir vécu l’enfer dans lequel j’ai souffert pendant 30 ans et surtout réussi par la suite à vivre heureux dans la sobriété depuis 1986,

on doit se dire que nous le pouvons nous aussi !

À partir de cet instant, nous savons ce que nous avons à faire,

c’est de prendre une décision.

Bonne chance à tous et que Dieu vous bénisse !

Commentaire :

J’ai voulu vous raconter dans ce livre les circonstances dans lesquelles j’ai vécu certains faits au cours de plusieurs étapes différentes de ma vie, à partir de mes premiers souvenirs d’enfance qui m’ont marqué et qui m’ont suivi tout au cours de ma vie, qui ont influencé mon système émotif, d’une manière ou d’une autre.

C’est pourquoi, après certains récits, vous pourrez lire mes commentaires que je peux me permettre de faire aujourd’hui relativement aux réactions émotives que j’ai vécues au cours de ces expériences et ces aventures à chacune des étapes de ma vie.

*****

Partie I

Découverte de l’effet de l’alcool

Chapitre I

Mes premiers souvenirs d’enfance et de l’alcool

Parmi mes souvenirs d’enfance, je me rappelle d’un évènement en particulier qui m’avait marqué alors que nous vivions dans un camp de bûcherons où il y en avait plusieurs qui y demeuraient tout l’hiver à bûcher du bois.

Je me souviens que la couverture du camp de bûcherons qui abritait la cuisine était tellement basse et les bancs de neige tellement hauts que je pouvais monter sur ceux-ci pour aller décrocher des gros glaçons de la couverture, faisant plus d'un mètre de longueur. Je m’en servais pour simuler un fusil et je jouais à la guerre. Je me cachais en arrière d'un arbre et, lorsque mon oncle qui s’occupait de l’entretien des camps passait par là, je tirais sur lui en criant: « Bang ! Bang !" et mon oncle Jean tombait dans la neige.

Des fois il demeurait tellement longtemps sans bouger, faisant le mort, que je pensais l’avoir réellement tué. Je le brassais de tous les bords et il ne voulait pas se réveiller. Je lui disais que c'était juste pour jouer, mais il ne se réveillait pas. Alors je commençais à pleurer et, tout à coup, il se réveillait en riant très fort et il partait à courir après moi.

Je venais d’avoir 6 ans. Nous vivions dans un camp de bûcherons où mon grand-père Georges en était l’entrepreneur et où mon père Wilfrid travaillait comme bûcheron, et ma mère Marie travaillait dans la cuisine avec sa mère, ma grand-mère Lucie.

Je me souviens que le plancher de la cuisine était jaune, non pas parce qu'il était peint de cette couleur, mais parce que ma mère en lavait les planches en bois bruts avec du « caustique ». Alors les planches non rabotées devenaient lisses et jaunes tellement elles étaient

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