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Systèmes Répartis UNIX

Sauvegarde
et
Restauration

ESAT
Systèmes Répartis UNIX Sauvegarde et Restauration

1. Stratégies de sauvegarde

On n'utilise pas UNIX, et les machines sur lesquelles le système tourne, pour se faire
plaisir. Ces moyens ne se justifient que s'ils fournissent aux utilisateurs des outils de
travail satisfaisants pour qu'ils puissent traiter des données. Ce sont ces données qui
doivent donc être considérées comme le produit informatique le plus précieux.

Des analyses ont démontré que la plupart des entreprises qui subissent un accident
informatique grave, se traduisant par la perte de leurs données propres, font faillites
dans les mois ou les années qui suivent.

Il est toujours possible de remplacer un ordinateur, aussi coûteux qu'il soit. Il est plus
difficile de reconstituer les bases de données accumulées pendant des années.

L'administrateur du système doit donc prendre en compte le problème primordial de la


sauvegarde des données. Si un accident se produit, il sera toujours possible alors de
repartir sur une base qu'il ne faudra plus que réactualiser.

Il est bien évident que la manière dont seront réalisées ces sauvegarde dépend de
plusieurs facteurs :

• Type du système employé ( gros système ou système plus réduit );


• Importance et types des données manipulées ( base de données actives,
environnement de programmation,....... )
• Nombre d'utilisateurs du système ;
• ......

Il est donc difficile de donner des recettes toutes faites pour indiquer comment mettre
en place des procédures de sauvegarde des données efficaces. Néanmoins quelques
règles peuvent être énoncées :

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2. Types de sauvegarde

2.1. Sauvegarde complète

Il s'agit de sauvegarder l'ensemble du système ( données, utilitaires et noyau UNIX ).


Ce type de sauvegarde est à réaliser de temps en temps pour faire face à un problème
majeur empêchant le démarrage du système.

2.2. Sauvegarde partielle

Il s'agit alors de ne sauvegarder que des parties du système : données d'un coté,
système de l'autre, etc......

Avec ce type de sauvegarde on peut réaliser les sauvegardes selon des planifications
différentes : les sauvegardes de données seront exécutées fréquemment, celles du
système ne seront réalisées qu'après une modification importante.

 Lorsque les comptes utilisateurs ont été regroupés dans une partition
distincte, il est aisé de ne sauvegarder fréquemment que le volume
correspondant.

 Selon certaines options, il est possible de ne réaliser que des sauvegardes


incrémentielles : seuls les fichiers modifiés depuis la sauvegarde
précédente sont traités.

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3. Types de support de sauvegarde


Il existe plusieurs types de supports pour réaliser des sauvegardes :

• Disquettes :
Utilisées pour des sauvegardes de toutes petites quantités de données. Ne
nécessitent pas de matériel spécifique. Temps d'archivage et de mise en
œuvre correct.

• Disques amovibles :
Moyen devenant de plus en plus courant, du fait de la baisse de son coût. Peut
stocker des quantités de données plus importantes, mais n'est pas encore
suffisant pour réaliser la sauvegarde complète d'un système. Temps
d'archivage réduit. Mise en œuvre aisée.

• Cartouches à bande ( streamer ) :


Moyen utilisé fréquemment pour les sauvegardes complètes. Temps
d'archivage assez long. Nécessite un matériel spécifique.

• Cartouches DAT :
Même principe que les streamer mais en plus rapide et plus fiable, permettant
une plus grande capacité de stockage '4Go' sur bande 8mm. Des bandes
4mm ont fait leur apparition sur le marché.

• Bobines de bande :
Moyen utilisé sur les gros systèmes.

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4. Périodicité des sauvegardes


On peut réaliser des sauvegardes selon les périodicités suivantes :

• Toutes les nuits : pour les données les plus fluctuantes.


• Toute les semaines ou tous les mois : par des sauvegardes
incrémentielles.
• Tous les trimestres ou tous les semestres : sauvegardes complètes.

 Dans tous les cas il faut prévoir un certain nombre de jeu de sauvegardes. Par
exemple, pour des sauvegardes nocturnes, il faut prévoir un ensemble de supports
de sauvegarde permettant de réaliser des sauvegardes sur une semaine ( un support
par nuit, dûment catalogué ). Au bout de ce délai, le support de la nuit concernée
est réutilisé.

5. Utilitaires de sauvegarde

UNIX propose toute une panoplie d'utilitaires permettant de réaliser des sauvegardes.
Les principaux sont cpio et tar : tar est antérieur à cpio, il est d'usage plus aisé mais
est plus lent à l'exécution.

5.1. La commande tar

tar sauvegarde ou restaure des fichiers sur un support d'archivage


(généralement des disquettes ou des bandes, mais ce support peut être un
fichier normal ).

 Il est important de noter que tar, lorsqu'il réalise ses opérations de


sauvegarde, court-circuite les services d'un système de fichiers : il accède
directement au support magnétique en mode caractère. Ce support doit
donc être formaté au niveau bas et laissé dans cet état. tar ne reconnaît le
support que par le nom du fichier spécial associé utilisé en mode
caractère [exemple : / dev / rfd096ds15].

Syntaxe : tar [ clé ] [ fichiers.... ]

Les clés utilisées sont :


• c création d'une sauvegarde et écriture en début ;
• r écriture à la fin du fichier d'archive existant ;
• u Mis à jour des fichiers de l'archive s'ils ont été modifiés ;
• x extraction des fichiers sauvegardés ;
• t affiche le contenu ( noms de fichier ) d'une archive ;
• v verbeux ;
• f l'argument qui suit est le nom du fichier d'archive ( au lieu du fichier
d'archive qui est par défaut une bande / dev / rmt0 ) ;

Exemple

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 tar cvf sav_usr.tar usr

Sauvegarde du répertoire usr, en mode verbeux. Ici, nous avons utilisé l'option
f pour indiquer que l'archive dans un fichier nommé sav_usr.tar le support
référencé

 Utilisation de chemin absolu ou relatif :

tar ne sauvegarde pas de chemin absolu,par défaut.


Si vous lui en indiquez un ,

tar cvf sav_usr.tar /home/usr

tar envoie un message du type

tar: Removing leading `/' from absolute path names in the archive

qui indique qu'il enlève le '/' du chemin absolu et la fait en relatif. Pour forcer
la sauvegarde en absolu il faut lui ajouter l'option P

tar cvfP r /home/usr

La restauration se fera différemment selon que l'on a utilisé des chemins


absolus ou des chemins relatifs dans la dénomination des fichiers lors de leur
sauvegarde.

Dans le cas de chemins absolus, tar cherchera à restituer l'arborescence


originale ( quitte à créer les répertoires manquants ).

Dans le cas de chemins relatifs, tar restaurera les fichiers dans le répertoire
courant.

tar xvf sav_usr.tar

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5.2. La commande cpio

cpio, apparu plus récemment offre à peu prés les mêmes fonctionnalités que
tar.

Syntaxes: cpio -o [ aBv ]


cpio -i [ cdmrtuvf ] [ pattern ]
cpio -p [ adlmruv ] répertoire

cpio -o : lit sur l'entrée standard une liste de chemins et copie les fichiers
désignés sur la sortie standard ;
cpio - i : extrait les fichiers de l'entrée standard ;
cpio -p : lit sur l'entrée standard une liste de chemin et copie
conditionnellement les fichiers désignés dans le
répertoire souhaité.

Les options sont :


-a réinitialise les heures d'accès aux fichiers après recopie ;
-d les répertoires inexistants doivent être créés ;
-r rebaptise les fichiers de manière interactive ;
-t liste les fichiers sauvegardés ;
-u copie sans condition ( par défaut un fichier n'en écrase pas un plus
récent de même nom ) ;
-v verbeux ;
-m conserve l'heure de dernière modification des fichiers ;
-f copie tous les fichiers exceptés ceux qui correspondent aux modèles ;

pattern : critères de sélection des fichiers à sauvegarder.

 L'originalité de cpio vient du fait qu'elle réalise ses opérations de


sauvegarde/restauration sur les entrées/sorties standards. Il faut donc
réaliser des pipes ou des redirections pour pouvoir récupérer les fichiers
convertis.

Exemples :

cpio -o > / dev / fd0 récupère les fichiers à sauvegarder sur


l'entrée standard et les sauvegarde sur
disquette.
ls | cpio -o > / dev / fd0 le listage du contenu du répertoire courant
provoque la sauvegarde des fichiers qu'il
contient.

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5.3. La commande dd

Cette commande permet de copier un fichier vers un autre fichier ou vers un


autre périphérique. Des conversions de type ou de taille de blocs peuvent être
effectuées pendant le transfert.

En fait dd est un utilitaire de copie très puissant du fait de ses possibilités de


conversion. Dans le cadre de la sauvegarde il est surtout utilisé en tant que
copieur octet par octet.

 dd permet en particulier de réaliser une disquette de sauvegarde de la


disquette boot : il suffit d'utiliser dans un premier temps dd pour copier le
contenu de la disquette vers un fichier temporaire, puis d'exécuter
l'opération inverse.

syntaxes : dd [--help] [--version] [if=fichier] [of=fichier] [ibs=octets]


[obs=octets] [bs=octets][cbs=octets] [skip=blocs] [seek=blocs]
[count=blocs]
[conv={ascii,ebcdic,ibm,block,unblock,lcase,ucase,swab,noerror,not
runc, sync}]

if=fichier
Lire les données depuis le fichier indiqué plutôt que depuis l'entrée standard.

of=fichier
Ecrire les données dans le fichier mentionné, et non pas sur la sortie
standard.

Exemple : dd if=/boot/Zimage of=/dev/fd0 bs=1440

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5.3.1. Autres produits de sauvegarde

 Commandes backup et restore :


Ces commandes sont des écrans d'accueil qui permettent d'utiliser les fonctions
de sauvegarde et de restauration de cpio.

Les nombreuses options permettent de réaliser des sauvegardes précises


(sauvegardes incrémentales ).

 Commandes fsave et fsphoto :


Ces commandes offrent à l'administrateur un interface qui rend semi-
automatiques les procédures de sauvegarde / restauration réalisées par cpio.

L'opérateur est prévenu chaque fois qu'il doit intervenir. Une aide en ligne est
disponible alors par entrée des caractères ' h ' ou ' H ' ou ' ? '.

Pour réaliser les opérations souhaitées, l'administrateur doit construire un


fichier de configuration / etc / lib / sysadmin / schedule.

 Commande / volcopy :
volcopy réalise une copie littérale du système UNIX.
Nécessite une bonne étude des fonctionnalités offertes avant de l'exécuter.

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5.3.2. Commandes diverses

 Commandes compress, uncompress, zcat

Ces commandes réalisent la compression de fichiers.


compress crée un fichier compacté, ayant le même nom que le fichier original,
avec l'extension .Z. Sauf option, il efface le fichier original.

uncompress décompacte le fichier et, sauf option, efface le fichier compressé.

zcat décompresse le fichier et l'affiche à l'écran.

syntaxes : compress [ -dfc ] fichier


uncompress [ -fc ] fichier
zcat fichier

-d décompacte un fichier compressé ;


-c n'efface pas le fichier original ;
-f écrase une version précédente du fichier ;

 Commandes gzip, gunzip :

gzip est un programme de compression de données rapide et particulièrement


efficace. Sa fonction de base consiste à prendre un fichier, le compresser et la
sauvegarder dans un fichier .gz, puis à supprimer l'original.

syntaxes: gzip [ -acdfhlLnNrtvV19 ] [-S suffix] [ name ... ]


gunzip [ -acfhlLnNrtvV ] [-S suffix] [ name ... ]

 Commandes mt

Pour rembobiner une bande après usage , vous devrez faire appel à la
commande mt, outil assurant un certain nombre d'actions relatives au lecteur
de bandes.

syntaxe : mt [-h] [-f device] operation [count] [arguments...]

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