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Le syncrétisme de Perry

Gregory Bochner
(Université Libre de Bruxelles)
Sommaire

 1. Introduction
 2. Minimalisme vs Contextualisme
 3. Contenu minimal et réalité
psychologique
 4. Référence directe, signifiance cognitive
et contenu réflexif
 5. Soucis avec le contenu réflexif?
1. Introduction
 Contenu minimal et signifiance cognitive

 Double syncrétisme de Perry:

 Minimalisme/Contextualisme

 Descriptivisme/Référentialisme
1. Introduction
 Jonction = contenu réflexif
 Réalité psychologique/signifiance cognitive
 Un contenu minimal causal-psychologique?
 Perry: oui!
 Cf. action
 Propositionnel!
1. Introduction
 Importance du contenu réflexif:

D'une pierre deux coups?

 Mais relève du linguistique ou du


métalinguistique?
2. Minimalisme vs Contextualisme
 C&L:
 Contenu sémantique // règles linguistiques
 Contexte quand démonstratifs évidents

“The idea motivating Semantic Minimalism is simple and


obvious: the semantic content of a sentence S is the content
that all utterances of S share. It is the content that all
utterances of S express no matter how different their
contexts of utterance.” (C&L, 2005: 143)
2. Minimalisme vs Contextualisme
 C&L:
 Sémantique et pragmatique séparés
 Sémantique: contenu sémantique unique
 Pragmatique: SPAP

→ optimisme sémantique
→ pessimisme pragmatique
2. Minimalisme vs Contextualisme
 C&L:

+ intuitions

≠ contenu sémantique!
= contenu locutoire (ce qui est dit)
2. Minimalisme vs Contextualisme
 C&L s'opposent aux

- contextualistes modérés (CM)


- contextualistes radicaux (CR)

 Or:
 CM > CR
 Cible = CR
2. Minimalisme vs Contextualisme
 C&L:

Beware!

Le contextualisme est une


pente savonneuse!
2. Minimalisme vs Contextualisme
 CR: Sperber & Wilson, Carston, Recanati:

 Aucune phrase n'a de contenu


sémantique:
“There is no level of meaning which is both (i) propositional
(truth-evaluable) and (ii) minimalist, that is, unaffected by
top-down factors.” (Recanati, 2004: 90)
2. Minimalisme vs Contextualisme
 CR: Sperber & Wilson, Carston, Recanati:

 Aucune phrase n'a de contenu


sémantique:
“According to contextualism, the sort of content which utterances have (in virtue of
the speech acts they serve to perform) can never be fully encoded into a sentence;
hence it will never be the case that the sentence itself expresses that content in
virtue solely of the conventions of the language. Sentences, by themselves, do not
have determinate contents. What gives them the determinate contents they have
(in context) is the fact that they are used in performing meaningful actions. In brief,
contextualism says that the gap between sentence meaning and speaker’s
meaning can never be closed.” (Recanati, 2003:194, my emphasis)
2. Minimalisme vs Contextualisme
 C&L:

 Contextualisme logiquement et empiriquement


inadéquat

 En particulier: communication intercontextuelle !


2. Minimalisme vs Contextualisme
 K&P: OK avec C&L que:

 Sémantique ≠ Pragmatique
 Pluralité de contenus
 1er contenu = sémantique ≠ contexte
2. Minimalisme vs Contextualisme
 Mais K&P:

C&L pas assez radicaux !


2. Minimalisme vs Contextualisme
 En effet, C&L:

 Contenu minimal pas imperméable:

 Démonstratifs
 Ambiguïté
 Vague

// contexte!
2. Minimalisme vs Contextualisme
 K&P: Non!

 Sémantique parfaitement étanche

 → contenu minimal ≠ contexte

 → Minimalisme radical
(même démonstratifs!)
2. Minimalisme vs Contextualisme
 K&P: au niveau pragmatique:
2. Minimalisme vs Contextualisme
 K&P: large désaccord avec C&L:

 Contenu locutoire honorable

 Lieu de l'accord
 Cf. propositions singulières:

 Que Gregory Bochner est à Paris le 29 février 2008.


 Que je suis à Paris aujourd'hui.

→ rôle central communication et ≠ implicatures


2. Minimalisme vs Contextualisme
 En somme, K&P sont:

 (i) Radicalement minimalistes sur la question de


savoir dans quelle mesure les considérations
pragmatiques affectent le contenu sémantique d’un
énoncé ;
 (ii) Radicalement contextualistes sur la question de
savoir dans quelle mesure les considérations
pragmatiques affectent le contenu locutoire d'un
énoncé.
3. Contenu minimal et réalité
psychologique
 Reproche classique des contextualistes:

“Le contenu minimal n'a pas


de réalité psychologique”

 C&L cognitivement indifférents


 Perry immunisé
3. Contenu minimal et réalité
psychologique
 Minimalistes:

 Contenu minimal → input à pragmatique


 Ex. “Il pleut.”

 Contenu minimal = qu'il pleut en un lieu ou un autre.


 Contenu minimal guiderait vers le contenu locutoire
 Contenu locutoire = qu'il pleut en un lieu L.

→ Contenu locutoire (singulier) entails


contenu minimal (général)
3. Contenu minimal et réalité
psychologique

 “I live some distance [d] from the park”.


 “You're not gonna die [from that cut]”.
 “John is ready [for his exam]”.
 “Jane can't continue [playing chess]”.

→ Minimalistes: entailments
→ Contextualistes: trivial !
3. Contenu minimal et réalité
psychologique

 “The minimal proposition has no psychological


reality. It does not correspond to any stage in the
process of understanding the utterance, and need
not be entertained or represented at any point in that
process.” (Recanati, 2001: pp. 88-89)
3. Contenu minimal et réalité
psychologique

 Perry: il y a un niveau minimal


 Ce niveau joue un rôle cognitif
 Ex. billet: “I will kill him tomorrow.”
 Ce contenu ne gêne pas les
contextualistes
3. Contenu minimal et réalité
psychologique
 “If one insists on using a purely semantic notion of ‘what is said’, that is, a notion of
what is said which is propositional (truth-evaluable) yet ‘excludes anything that is
determined by the speaker’s communicative intention’, there is a better candidate than
the alleged minimal proposition. For every utterance, there arguably is a proposition
which it expresses in virtue solely of the rules of the language, independent of the
speaker’s meaning: that is the ‘reflexive’ proposition in the sense of John Perry (a
variant of Stalnaker’s diagonal proposition). The main difference between the minimal
proposition and the reflexive proposition is that the reflexive proposition is determined
before the process of saturation takes place. The reflexive proposition can’t be
determined unless the sentence is tokened, but no substantial knowledge of the context
is required to determine it. Thus, an utterance u of the sentence ‘I am French’
expresses the reflexive proposition that the utterer of u is French. That it does not
presuppose saturation is precisely what makes the reflexive proposition useful, since in
most cases saturation proceeds by appeal to speaker’s meaning. […] What
characterizes the reflexive proposition is that, although fully propositional, it does not
incorporate those contextual ingredients whose provision is linguistically mandated ; it
is much closer to the linguistic meaning of the sentence − indeed it is directly and
immediately determined by the linguistic meaning of the sentence.” (Recanati, 2004: 65,
my emphasis)
3. Contenu minimal et réalité
psychologique
 Aussi:

Le contenu réflexif pourrait réconcilier les


minimalistes et les contextualistes

= premier syncrétisme de Perry


4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif

 Mais qu'est-ce que ce contenu réflexif?


 Histoire
 Nature

 Vient de la théorie de la référence de Perry:

Référence directe + signifiance cognitive


4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif

 Kripke et les NPs


 Critique du descriptivisme
 Descriptivisme =

Le contenu sémantique d'un NP est une


condition descriptive (et non un individu)
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif

 Mill, Frege
 “a=b” = nécessaire
 mais (potentiellement) informatif...

→ Frege: 'a' et 'b' ont ≠ sens, ou MOPs

→ Frege: sémantique sensible au cognitif


4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif

 Kripke: non.

 Réhabilite référentialisme

 Aucune description associée à un NP ne


joue le rôle d’un sens identifiant public qui
déterminerait la référence.
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Argument modal:

 “Le triangle aurait pu avoir quatre côtés.” (F)


 “Aristote aurait pu ne pas être un philosophe.” (V)

 Référentialisme
 Référence déterminée causalement
 Sémantique insensible au cognitif
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Kaplan:
 Démonstratifs = directement référentiels
 Mais pas insensible au cognitif!
 2 niveaux de sens:

 Caractère: contexte → contenu


 Contenu: circonstance → V/F
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 2 phases:

 Détermination du contenu (contexte)

 Evaluation du contenu (circonstances)


4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Ex. “je”
 Caractère: règle linguistique:

« Le contenu de 'je' est le producteur de


l'occurrence de 'je' dans le contexte »

 Indexicaux = contenu variable


4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Kaplan: signifiance cognitive // caractère
 Kaplan: épistémique ≠ métaphysique
 Epistémique // caractère
 Métaphysique // contenu

 Mais ≠ Frege:

Le caractère détermine le contenu sans


contribuer au contenu.
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif

 Argument modal: “J'aurais pu me taire.”

 Référence indépendante de mon énoncé

 Donc: proposition singulière


4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif

 Caractère: propositionnel ou schématique?


 Schématique, sous-propositionnel
 Après Kripke et Kaplan:
 Bidimensionalismes
 Problèmes épistémologiques

 Caractère est rendu propositionnel

 Perry aussi
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Signifiance cognitive // propositionnel

 Caractère propositionnalisé
 Contenu épistémique
 1ère dimension sémantique (Chalmers)
 Proposition diagonale (Stalnaker)
 Proposition profonde (Evans)
 Contenu réflexif (Perry)
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Deuxième syncrétisme de Perry:
 Objectif:

Réconcilier référentialisme et signifiance cognitive

 Un énoncé a divers contenus


 Contenu référentiel vs contenu réflexif
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Référentialisme // contenu officiel, locutoire

 (1) Je suis fatigué.


 (2) Gregory est fatigué.

 = même proposition singulière


 = que moi-même, x, je suis fatigué
 = même contenu locutoire
 = même contenu référentiel
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Mais: pas même contenu réflexif

 (1) Je suis fatigué.

 = que le producteur de cet énoncé,


(1), est fatigué

 = proposition à propos de l'énoncé (1),


et non à propos de moi
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Mais: pas même contenu réflexif

 (2) Gregory est fatigué.

 = que l'individu auquel réfère ce token


de 'Gregory' est fatigué

 = proposition à propos de l'énoncé (2),


et non à propos de moi
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
 Donc (1) et (2) ont:

 même contenu référentiel


 indépendant de mon énoncé

 indépendant de mon nom

 différents contenus réflexifs


 (1) dépendant de mon énoncé

 (2) dépendant de mon nom


4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif

 2 chemins épistémiques → 1 seul référent


 Contenu réflexif // signifiance cognitive

 (3) Je suis Gregory. (a=b)


 (4) Je suis moi-même. (a=a)
 (5) Gregory est Gregory. (a=a)

→ (3)-(5) tous nécessaires


→ seul (3) informatif
4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif
Enorme avantage:

Réconcilie référentialistes et descriptivistes


4. Référence directe, signifiance
cognitive et contenu réflexif

 En somme, double syncrétisme:

 Réconcilie minimalistes et contextualistes

 Réconcilie référentialistes et descriptivistes

si contenu réflexif est OK


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Double rôle:

 Contenu minimal

 Signifiance cognitive

→ difficile de jouer les 2 rôles à la fois


→ tensions apparaissent
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Contenu minimal:

 Minimalisme radical
“ContentM [=reflexive content] gets at the vision behind C&L’s basic
idea : it is what all utterances of the same sentence have in common.”
(K&P, p. 8; their emphasis)
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 C&L répondent:
“We are extremely puzzled by K&P’s claim that (1) ‘is what all utterances of
the same sentence have in common’. Reflexive contents, such as ContentM,
can never be shared by two utterances of the same sentence S: Two
utterances u and u’ of S will have different ContentM because they will refer to
different utterances; u will include a reference to u and u’ to u’. There is no
way, therefore, that ContentM can get ‘at the vision behind’ our basic idea.
There is, of course, a general rule that tells us how to generate the ContentM
for each utterance of ‘I’m tired’: For any utterance u of ‘I’m tired’, u is true just
in case the speaker of u is tired at the time of u. But this is a rule that tells you
how to generate truth conditions for particular utterances; it isn’t itself a set of
truth conditions for any particular utterance; its instantiations do that.” (Précis
of IS, p. 484)
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Perry oscille entre plusieurs définitions:
“Of course, two utterances, u and u’ of “I am tired” by different people
will not have the same content, reflexive or locutionary, and they may
differ in truth-value. This difference is reflected in the difference
between (1) and (2):

[(1) That the speaker of u is tired at the time of u.]

(2) That the speaker of u’ is tired at the time of u’.” (K&P, p. 8)


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Perry oscille entre plusieurs définitions:

 Il y aurait ≠ types de contenus réflexifs

//

ce qui est fixé à propos de l'énoncé


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Perry oscille entre plusieurs définitions:

 Proposition générale:
 // usage attributif
 (1’) Que le producteur, qui qu’il soit, de u est
fatigué

 Proposition singulière:
 // usage référentiel
 (2’) Que le producteur, qui est X, de u est fatigué.
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Mais en fait: aucune de ces définitions ne donne
un contenu minimal

 On doit avoir l'énoncé particulier pour fixer le


contenu réflexif dans les 2 cas, càd un contexte

 Contenu réflexif ≠ pure compétence linguistique

 C&L ont raison: pas dénominateur commun


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Donc: Perry ≠ minimaliste radical

 Cf. communication intercontextuelle

 Deux voies possibles:

 A. Minimalisme > contenu métaréflexif


 B. Contextualisme > épistémologie indexicale
5. Soucis avec le contenu réflexif?

 Or:

 Voie A > minimalisme sans signifiance


cognitive pour indexicaux

 Voie B > signifiance cognitive pour


indexicaux sans minimalisme et sans
signifiance cognitive pour NPs
5. Soucis avec le contenu réflexif?

 A. Minimalisme > contenu métaréflexif:

 Propositionnaliser caractère qui génère


le contenu réflexif pour TOUT contexte

 Alors: deux énoncés distincts auront


 ≠ contenus réflexifs

 même contenu métaréflexif


5. Soucis avec le contenu réflexif?

 A. Minimalisme > contenu métaréflexif:

 Alors contenu métaréflexif serait bien

 commun dénominateur
 général: pour tout contexte
 seule compétence linguistique
5. Soucis avec le contenu réflexif?

 A. Minimalisme > contenu métaréflexif:

 Ex. “Je” = “pour tout contexte, un token de


'je', quel qu’il soit, sélectionnera le locuteur,
qui qu’il soit, qui a produit le token en
question”. 
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Problèmes avec contenu métaréflexif:

 “Jesuis tout énonciateur possible de 'je' ”


devrait être analytique!

 Contenu métaréflexif ≠ signifiance cognitive


indexicaux

 “Je suis celui avec le pull rouge sur la


photo.” (référence dans un contexte)
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 B. Contextualisme sur contenu réflexif >
épistémologie indexicale

 Contenu réflexif est contextuel

 Signifiance cognitive relativisée au contexte

 OK pour un contextualiste radical

 Est-ce la position de Perry?


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 B. Contextualisme > épistémologie indexicale

 Non.

 Cf. son traitement des noms propres


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 B. Contextualisme > épistémologie indexicale

 But: Explication générale de signifiance cognitive:

“And, I shall argue, if we examine carefully what the problems


that cases of co-reference and no-reference pose for semantic
theory, we shall see that these problems can be solved at the
level of reflexive content.” (Perry, 2001: p. 13)

 Indexicaux ET noms propres dans UN cadre


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Or: Perry causaliste sur la référence des NPs

 NPs ≠ indexicaux

 NPs = contenu stable

 Perry ≠ Recanati, Pelczar, ou Powell


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Recanati, Pelczar, ou Powell

 NPs ont référence contextuelle

 Caractère: 'le porteur de 'N''

 Contenu singulier
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Recanati, Pelczar, ou Powell

 Implique que noms individués par forme

 Kaplan ou Perry: individuation causale:

 Noms individués par forme ET porteur

 Qui a raison?
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Qui a raison?

 Rmq: Si le contenu des NPs est individué


causalement, alors il y a des phrases éternelles
dans les langues naturelles...
5. Soucis avec le contenu réflexif?

 Bach: Relation nom-porteur pas sensible au


contexte

 Donc: NPs ont contenu stable (≠ indexicaux)

 “Les noms nomment” (Perry)


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Rôle du contexte // Nps:
 ≠ sémantique: déterminer la référence
 = présémantique: déterminer quel nom

→ contexte désambiguïse

 Rmq: p-ê :

 Dépendance contextuelle // NPs


 Variation contextuelle // indexicaux
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 → Perry causaliste sur les NPs

 Du même coup:

Identité de formes = accident, ≠ fait linguistique

Si contenu réflexif des NPs est un contenu


linguistique, alors ce contenu réflexif doit
contenir un individu plutôt qu'un MOP !!
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Càd: contenu réflexif de “Pierre est généreux” ne
peut pas correspondre à

que l'individu nommé 'Pierre', qui qu'il soit


parmi tous les porteurs de 'Pierre', est
généreux

parce que chaque nom a un seul porteur

“Pierre” pour x et “Pierre” pour y sont 2 noms ≠

Seulement homonymes // “sol”


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Cf. Perry:

“Note that, given our assumption that names


name rather than denote, this means that the
designata of names is fixed at the level of
contentM.” (Perry, 2001: 83, fn. 24)

→ Contenu réflexif ≠ signifiance cognitive des


NPs, et de tout ce qui ne serait pas indexical!
5. Soucis avec le contenu réflexif?
 La tension majeure:

 A. Contenu métaréflexif

→ Indexicaux ≠ signifiance cognitive

Problème: pas contenu sémantique

 B. Contenu réflexif

→ Noms propres ≠ signifiance cognitive


5. Soucis avec le contenu réflexif?
 Que faire?

 Je ne sais pas [encore!].

 Contenus sémantiques ≠
contenus métasémantiques

 Signifiance cognitive des indexicaux ≠


signifiance cognitive des NPs
Merci
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