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02 - Règles Et Fondements
02 - Règles Et Fondements
« Le mois du Ramadhân est arrivé, c’est un mois béni, Allâh vous couvre
pendant celui-ci en faisant descendre Sa Miséricorde, en effaçant les péchés et
en exauçant les invocations.
Allâh est attentif à la compétition à laquelle vous vous livrez pendant ce mois,
et S’en vante auprès de Ses anges.
Montrez donc à Allâh, qui d’entre vous est le meilleur dans l’accomplissement
des bonnes œuvres ; Le perdant est certes, celui qui a été privé de la
Miséricorde d’Allâh lors de ce mois. »
[...]
Il y a des choses importantes et qui sont ignorées de certaines personnes :
• Qui sont :
L’obligation pour le musulman de jeûner avec foi [îmân] et espérance [du pardon],
non pas par ostentation [riyâ’], ou réputation, ou par imitation des gens, ou dans le
suivit de sa famille ou de son pays. Il est obligatoire pour lui, que son jeûne soit basé
sur sa foi, qu’il jeûne parce qu’Allâh le lui a rendu obligatoire, et dans l’espoir de la
récompense de son Seigneur pour cela. Et il en est de même pour les veillées
nocturnes du Ramadhân [qiyâm ar-ramadhân] ; Le musulman se doit de les
accomplir avec foi et espérance [de la récompense divine] (ihtissâban), et non pas
pour une autre raison.
Tout ce qui touche la personne qui jeûne comme blessures, saignement du nez,
vomissement ou descente involontaire d’eau ou de substance au point d’atteindre le
niveau de la gorge. Toutes ces choses n’annulent pas le jeûne, hormis le
vomissement, s’il a été volontairement provoqué ; selon ce qu’a le dit le Prophète
(sallallahu ’alayhi wa sallam) :
« Quiconque vomit [alors qu’il jeûne], (sans que cela ait été volontaire de sa
part) n’a aucune compensation à faire ; Par contre, quiconque se fait vomir doit
compenser. » [2]
Et de cela :
L’analyse de sang [tahlîl ad-dâm], ainsi que les injections et les perfusions [3]. Il est
cependant meilleur de les retarder dans la nuit, selon les paroles du Prophète
(sallallahu ’alayhi wa sallam) :
« Laisse ce qui te pose un doute pour ce qui ne te pose aucun doute. » [4]
L’opinion qu’ont certaines personnes à croire qu’il n’est pas permis de réduire la
prière du Tarâwîh à moins de « vingt Raka’at », ou d’en accomplir plus de onze ou
treize. Toutes ces opinions sont erronée et vont à l’encontre des preuves [tirées du
Qor’ân et de la Sounnah].
« Deux par deux [raka’at]. Si l’un d’entre vous craint l’apparition de l’aube, qu’il
prie une raka’at, celle-ci clôturera ce qu’il a déjà prié. » [6].
Il (sallallahu ’alayhi wa sallam) n’a pas délimité le nombre de Raka’at, que ce soit
pendant le mois de Ramadhân ou en dehors de celui-ci. C’est pour cette raison que
les compagnons du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) priaient à l’époque de ’Umar
(radhiallâhu ’anhu) parfois vingt Raka’at et parfois onze Raka’at seulement. Ceci est
rapporté de ’Umar et des compagnons du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) vivant
à cette époque.
Certains pieux prédécesseurs [Salafs] priaient pendant la nuit du mois de Ramadhân
« trente-six Raka’at » et les clôturaient avec trois Raka’at ; d’autres priaient quarante
et une Raka’at, comme l’on souligné SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (rahimahullâh) et
d’autres des gens de science [ahl al-’ilm]. SHeikh al-Islâm dit également que le mieux
pour celui qui prolonge la lecture [qirâ’at], les inclinaisons [roukou’] et les
prosternations [soudjoud] est de réduire le nombre de Raka’at ; tandis que celui qui
raccourcit la lecture, les inclinaisons, et les prosternations, il est préférable qu’il
augmente le nombre [de Raka’at]. Tel est le sens de ses paroles - rahimahullâh.
Celui qui médite attentivement sur la tradition du Prophète (sallallahu ’alayji wa sallam)
comprendra que le mieux est de prier onze Raka’at, pendant ou en dehors du mois
de Ramadhân, car cela est en accord avec les actes généralement accomplis par le
Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam). En effet, cela est moins contraignant pour les
prieurs, et plus proche de la crainte [khouchou’] et de la sérénité. Cependant, il n’y a
pas de mal à ce que le nombre de Raka’at soit augmenté.
Il est préférable pour celui qui prie [at-Tarâwîh] avec l’imâm, de ne pas partir avant
que ce dernier ne termine, selon ce qu’a dit le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) :
« Quiconque prie avec l’imâm jusqu’à ce qu’il termine, Allâh lui inscrit [la
récompense de celui] qui a passé la nuit en prière. » [7]
Il est recommandé à tous les musulmans de multiplier les actes d’adoration pendant
ce mois béni, tels que la prière surérogatoire [nâfilah], la lecture du Qor’ân avec
méditation [tabdîr] et réflexion [ta’qîl], la multiplication des formules de glorification
[tasbîh wal-tahlîl], de Louange [tahmîd], de grandeur d’Allâh [takbîr] et de demande
de pardon [istighfâr] ; l’appel à Allâh [ad-da’wah ach-Char’îyyah], le fait d’ordonner le
convenable et d’interdire le blâmable, le fait de venir en aide aux pauvres [al-fuqarâ’]
et nécessiteux [al-massâkîn], le dévouement envers les parents, le maintient des
liens de parenté, la générosité envers le voisin, la visite des malades et tout ce qui
s’y rapproche [à cela].
« Allâh est attentif à vos concurrences [dans les bonnes actions] faites
pendant ce mois, et S’en vante auprès de Ses anges. Montrez donc à Allâh qui
d’entre vous, est le meilleur dans l’accomplissement des bonnes actions. Le
perdant est certes, celui qui a été privé de la miséricorde d’Allâh lors de ce
mois. » [8]
« Quiconque se rapproche d’Allâh durant ce mois, par une bonne oeuvre, est
semblable à celui qui a accompli un acte obligatoire en dehors de ce mois.
Quiconque accomplit, durant ce mois, un acte obligatoire, est semblable à
celui qui a accompli soixante dix actes obligatoires en dehors de ce mois. » [9]
Et dans une variante du hadîth :
Notes
[8] Rapporté par al-Haythamî dans « Madjmu’ al-zawâ’îd - 3/142 » et par at-Tabarânî
dans « al-Kabîr »