LE SALON (1)
Ls note dominane du Salon, cette année, ese bane Iya longtemps
seprochait aux peintes d'or Tl enerase de bitume et de gicher dele bs
oie sur leurs palettes. sont woul rag et wir tut gs bla, mere ce i
‘ery, jnune o rouge, Les pl acharnés dans Pemploi de late de Sere.
Proesseus de tens chauds, ls fabricans de chair en pain pice owen sie
‘Torge, se sont mis, vec Ia méme conviction, a broyersut lute tls les ms
tenes, les violets dient, les bleu opis. Ce ne sont pus des tableaux gui
‘exceutent, ce sont ds harmonies de ous poids, des degradations de mites ps
‘gu one jusqu’a évanouisement
Ten est de méme de leur madene. Parce quils auront afuble dus
redingote noire! ou dun veton gis le torse dun mode ilies, ui l
encore, ceint de pourpe, et huré dar, représentait un empereurfomsn, pate
‘ui li auront mis sur até un chapea haut deform, is simaginent quis
Shront évogu toute la ve contemporsine. Cat, pour ex, la vie ex dan
costume’; un chapeau de pale gurl d'un ruban de soic Manche et des bias
pointes, est explication d'une époque la syntbsedne contemporané:-
‘be sera pas, pat exemple, dans Tanatomie des corps, dformée pat les abe
bse pares comes. Regardeztouela série des ports exposes
‘Combien ea wowervous doot es models soient représenuts dans bn
buabitude corporel ? Tous, ou presque tous, ont des atnudes de figura
tite de tois quar, les Teter minaudiétes, la poitrine tombane, les brs
sossérement contours, Je corps rigid, immebilsé dans une attention hie
dns une pose de photographie, la main prétentiusement repli, eec un do
‘gi pen; ls on Pair de figures de ce, fichées sur des mannesuins. Au bo=
‘Tune demi-heure de promenade a ravers le Salon, vous aver Fimpresion ze
dans un musée Grévin queconque™. Du fatice, du préiew, du contoured:
Srumatigue, vit ce gui sort ca cerveas des penees. sont bea repre =
hab note, un bouryeron outer, is en resent aux academies de ce, ma
sles de convention apprs comme une legon darthmétique, au desi ima
blement vulgie. Remarquez que en nes changé pour ela. Is peignent ence:
ce gulls peinaiet en not, vot tout. Pas une pénéosit, pas une braoure, ps
‘ igissement ul fase dv a main, cere main des pointes able e sul
232
ete main de pestidigateur qui ecamote a nature, comme une muscade, qu va
“Sisen. qui bondi, se oul else, dont les dogs se repent, se désariculet,
Sddosent ainsi que do caoutchous, cece main bonne & tout, odieusement
nie, qui fat niffrerment chaos les rouges sur ls fonds nots, e se pames
‘lise es bles subi das es lanchesrs mates, dans es décoloratons gies
on apple cea une sévluion !
Da talent, certs i nfen mangue pas. Tour le monde en a, du tale. sont
zis mile au Salon qu en regorgent et gui en dézorsent, qui marchent dans fe
‘det comme des tropenux bites dans Verdure. Mais homme de gic, uranne
‘Sl gure pas de len, arte emporé par so cera et ahi pa sa main
ise pen de difaue généreoe, de defauts sublines, comme en avait Rem
Fond, Parte gui ne surat pas desiner equi se moquerat des valeurs, of
x? Montteze moi que je agenoulle devant ui que eli baie ls pies
Tse passe vsiment des choses exraoedinies, et tout le monde, ence temps,
slutieiTenvers, ins M. Alexandre Cabanel expose deux portraits. Le premiet
{3 eel du Fontes, le sosond,ceside la Fondatsce de ordre des Petes
Ss des pauves, On fit généralement bon marche du Fondaeut, Mais quane
{ls Fondasice, Cest de Tenthousiasme quelle provoque. Et deft jamais je
ial en dew corrant et desi parfait: Ces le comble dela perfection, ce
Hs wr du destin correct ct de la peiwaresavane. Ilya tris notes en ce
{hen esse afr des chairs, lena de a tobe ele gris du fond
‘On nese dit pas que rien set plus ssé que harmonise ces ois tons
1 ese longtemps, mon Dies, ue Fann Latour sen sort avec une bien autre
wiie On arrive tout de site, avec ces toi tons un aspect de fausse sob,
‘E sterite hypocrite: a fcele en ext connie. Mais il sapit de ML Cabanel, et
Teabousiasme prend es proportions dune mifesation heorgue. On va juss’
‘he que depuis cent ans on navat pss wu patel chef'avre. Les arises
fsxmimes, ceucla gui se proclameat ~ on 1a jamas su. pourguai ~ les
‘npn, les arcs vextasient ese pment.
‘Dévoccwsement, ls plus fer font amende honorable 4 M, Cabanel ct
Sginen devant ce tanpérament, pen audace, qui vient de eel, en ois
tos comme les veux mares, Tout le passé de cet homme nase est oubli
Lafvene pericieuse u'll exerege dans les Ecoles et dans kes jury, on ne veut
sls sen souvenir la guerre implacable et souroise quil a Tvée aux arises
“pit convaines les protections honteuses dan ia couvert ses ves, cette
‘te gu jamais ne désarme, cete hae aveugle et eriminelle contre les cons
253personnes, cone les iniaves, conte les since, ost Goulfement de Tar
indépendaat, ce drainage mercansle de Tar moyen, tout cla et eae
‘Tant pis sil existe encore, en queue coin, de braves arises wines
réprousés de M. Cabana, qui fttent avec la mise, se dabatent avec I fan
[M. Gabanel « peint ne robe noire sur un fond gris. Ce n'est quan lng
Quimporte que tout soit faux dis
ce tableau, qui ny ait pas un coup de pinceau qui n'apparenne en prope
IM. Cabanel# Puisque a robe et noire sur un fond sis
‘Non loin de M. Cabane, se trosvent es immenses et sblimes déorstos|
de Puss de Chavannes. Jamas, le rand arise nes ea, je cos, i haus dns
on ar. On peut de qu le Salon est hi
(Cest element beau Son cust qu'on ne wit rien apres et que les ye
restent emis de ete vision soperbe, Tesi le erat conguis par cate rvese
‘mapriligue ot vibe ame de Thumanté, on resplencit ame dela nature. Ebi
vis de Chavannes, quia ft cette uve colossal et souvesin, est presi
24
ssi la lore rensissnte de M. Cabanel, gi a pst une sobe noite sur un
‘on is. A pine wi lon fit tenon aux vingt excelents tableaux que Yoo
comple cette année, a Salon
‘On pase presque indillérene devant le port de Fenn Latour, cli
sire Daroye par son ami Rall celui de M Breslau, une ae exquise efor,
ele finder Gono, de Rati; un formidable payeage de Lebours le
fs puisant du Salon, & coup sir™ VEniode de la battle de Grove, de
Femme; Tif de noe, de Larson, les deux envois de Kroyer, et Ton cane
Karol Cytrowski, L'Abbé Jules D'octave Mirbeau en Tant Qu'exemple de L'influence de Fiodor Dostoïevski Sur Le Roman Français de La 2e Moitié Du XIXe Siècle