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DECADAIRE
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civilisalion française
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a France vaut un million de milliards de francs. Ce patrimoine
national comprend les prés et les forêts, les rivières, les lacs, les
villages, les villes, les cathédrales et les musées, les routes et les
voies ferrées, les usines et les fermes, les universités et les écoles,
les hôpitaux, les prisons, les casernes, tout ce qui a été semé,
planté, inventé, construit, mis en valeur par les hommes de notre pays.
En venant au monde, chaque enfant français se trouve donc riche de deux
milliards de centimes.
Par sa seule naissance? Non. Par les efforts, le travail, le sacrifice de ses
ancêtres qui ont donné à la France leur intelligence, leur force, leur
amour et parfois leur vie.
Les enfants d'étrangers nés en France n'ont aucun droit naturel à cet
héritage que leurs géniteurs n'ont pas contribué à enrichir. Ils ne peuvent
y prétendre qu'en contrepartie d'un acte au moins symbolique par lequel
ils s'offrent à la France avec la même générosité que la France s'offre à
eux.
Cet acte symbolique aurait pu être le serment d'allégeance que l'on
envisagea un moment de demander aux postulants à la naturalisation,
mais qui fut écarté sous la pression des lobbies cosmopolites.
Le service sous les drapeaux restait donc l'unique signe tangible de la
volonté de devenir Français.
Le Conseil constitutionnel vient de l'effacer en décidant, contrairement au
nouveau code de la nationalité, que les jeunes Algériens, ayant opté pour
la citoyenneté française, pourraient accomplir leurs obligations milita~es
en Algérie.
C'est donner le droit à ces jeunes gens, et à eux seuls, de se servir de la
France sans la servir.
C'est, je le répète, imposer aux Français des concitoyens qui ne seront
jamais leurs compatriotes.
Il est troublant que ce soit le, Conseil coftstitutionnel, institution née de la
Révolution et prêsidée aujourd'hui par Robert Badinter, qui ait permis ce
nouveau pas vers la destruction de notre nation.
SdeB
N0 10 DU 25 JUILLET 1993 ~
fes du marigot
de, la pollution, l'absence mais nous ne voulons pas que grâce à la faiblesse
de contrôle du nucléaire, non plus devenir les vic- européenne, et la France,
la fuite des cerveaux, la times d'un libéralisme en ratifiant Maastricht, s'est
fronde de l'Armée Rouge, commercial unilatéral et interdit toute préférence
la résurrection de l'Eglise naïf", il avoue tranquille- nationale, tandis qu'aucune sente confra-
orthodoxe, etc. ment que l'Europe préfére- mesure de simple et légiti- t tMartin
En un mot, la survie du ra sacrifier les intérêts fran- me préférence communau-
monde entier dépend de la çais que déplaire à taire n'est mise en place .
reconstitution du bipôle Whashington. L'exemple de l'audiovisuel
Whashington-Moscou qui Voilà deux semaines, à est criant : Sir Leon Britain,
passe par le rétablissement Tokyo, la pression améri- négociateur européen pour
de l'harmonie dans le bloc cano-ja ponaise fut telle l'audiovisuel, a beau s'en
de l'Est. que la conclusion de défendre, un projet prépa-
En somme, aujourd'hui l'U ruguay Round paraît ré par Bruxelles pour
comme hier, il faut que inévitable . Tokyo expose "les condi-
"l'ordre règne à Varsovie". Mais le problème agri- tions loyales et prévisibles
Le deuxième volet de cole n'est pas le seul : en d'accès effectif au marché
l'offensive américaine con- ce qui concerne l'acier, ou pour les pays non euro-
tre la Communauté euro- l'audiovisuel, les USA ré- péens". Or dans certains
péenne est d'ordre plus gentent le commerce mon- pays européens, les pro-
strictement économique. Il dial, au mépris le plus total ductions américaines occu-
se déploie au sein du du "partenariat" européen. pent déjà 80 à 90 % de la
GATT. Et s'appuie sur une C'est que Clinton y voit case fiction des pro - tairement ces
tactique consistant à briser un enjeu de politique grammes télévisuels. En ntmaghre•
toute velléité de solidarité purement intérieure. Il le France, on n'en est encore Africains sont
européenne en isolant sait : c'est sur la reprise de qu'à 50 % maximum. sur le }filÎnt'de les rattra-
l'une des composantes . En la croissance et rien d'autre Mais dans les salles, le per. C'est une statistique
l'occurrence la France. qu'il sera jugé par ses élec- taux de films américains a révéléerpar Charles
La manœuvre date du teurs et la reprise passe par plus que doublé en dix P e statistiql!e · ·
préaccord de Blair House, un forcing à l'exportation ans. (31 % en 1979 à 65 % ent les petits
en novembre 1992, entre la et un freinage maximum en 90). iie . .
CE et les Etats-Unis, dans des importations. L'audiovisuel étant le que
le cadre de l 'Uruguay Au grand dam de la troisième poste d 'excé- ce n'est
Round. (Cycle des négocia- France qui a vu ses aciers dents américains vers la pas a . é nquance étran-
tions au sein .du GATT plats USINOR taxés à CEE, il est exclu que cette gè la statistique.
pour accroître la libéralisa- 100 %, sanction infligée tendance s'inverse.
tion des échanges). par un organisme juridic- Ce qui n 'empêche pas
Cet accord prévoit une tionnel américain, l'ITC Alain Carrignon de répéter
limitation des exportations (International Trade Com- obstinément sa creuse pro-
subventionnées des pro- mission). fession de foi européenne :
duits agricoles. Il est catas- Autre instrument redou- "L'enjeu des négociations
trophique pour la France table, la fameuse section du GATT est stratégique :
dont les intérêts se heur- 301. c'est le droit à l'existence
tent à ceux de ses parte- Forgée contre la d'une culture et d'une s britanniques
naires. Donc, quand Claes, concurrence illégale, cette identité européenne." dans les territoires de
ministre des Affaires étran- arme est aujourd'hui utili- Comme si l'on pouvait l'Empire pour le "revitali-
gères de Belgique, qui pré- sée à des fins ouvertement sérieusement soutenir qu'il ser". Ces enfants ont sou-
side la CE pour le ·second offensives. Elle va ainsi existe, des Iles Feroë aux bligés de tra-
semestre, affirme que permettre (avec "Green Cyclades et de Gibraltar au ~*
es condi-
"l'exigence de renégocia- 301 ") d'imposer les stan- Cap Nord, une identité cul- de_I:e~clava:
tions (de Blair House) ne dards écologiques améri- turelle européenne assez
doit pas être un préalable cains - les plus stricts au forte pour résister aux Co e campagne
à la conclusion des négo- monde - aux produits assauts d'Hollywood. se dév~loppe pour ériger
ciations du GATT. (. .. ), la importés aux USA. une statue au politicien
Communauté n'est pas une Evidemment, ce protec- britannique.
forteresse protectionniste, tionnisme agressif ne paie MARIE D'.ARMAGNAC
INTERIM
Secrétaire perpé-
tuel de
l'Académie fran-
çaisep~aurice Druon
raconte que c'est sur .son
intervention pressante que
Decourtray-Evêque a fina-
lement présenté sa candi-
dature Quai Conti. Motif :
Jean Marie Lustiger,
d'abord pressenti avait
renoncé pour ne pas
déplaire à son clergé.
N° 10 DU 25 JUILLET 199 3 ~
U n scandale
. ce qui conduira inévitable- du Roi Soleil pour modi-
qu1va ment à s'interroger sur les
conditions dans lesquelles
fier la Constitution se
soient, selon leurs propres
exploser · l'administration socialiste termes "bie n amusés" .
a pu consentir à la compa- Plusieurs n'ont pas
Eurodisney gnie Eurodisney des avan- caché , devant les micros
tages qu'aucune société des radios et télévisions,
Chaque jour qui passe française n'aurait jamais le plaisir que leur a procu-
confirme les prédictions pu obtenir : aides finan- ré ce séjour dans la
les plus pessimistes sur cières, fourniture gratuite demeure royale.
l'avenir d'Eurodisney . d'infrastructures et de ser- Il faut dire que tout
L'exercice 92-93 qui sera vices et, surtout, une avait été mis en place
clos le 30 septembre, incroyable série de déro- pour le confort et la sécu-
devrait faire apparaître gations à la législation du rité des constituants . La
une perte sèche égale au travail. ville é tait en état de siège
double des estimations Au cas où les difficul- (stationnement et circula-
des experts : deux mil- tés d'Eurodisney abouti- tion restreints), les jardins
liards de francs. raient à un dépôt de bilan étaient fermés au public,
Le tiers du chiffre qui ruinerait une région, trois cents policiers étaient
d'affaires, l'équivalent des naguère prospère, l'admi- mobilisés, trente pompiers
"fonds propres" de la nistration socialiste se ver- sur pied de guerre, deux
société et des frais finan- rait confrontée à un nou- équipes de démineurs
ciers qui courent sur un veau scandale plus énor- arpentaient les lieux, une
endettement de vingt mil- me sans doute que l'affai- poste spéciale avait été
liards. re du Carrefour du déve- installée dans la salle
Cette catastrophe finan- loppement ou d'URBA. Empire de l'aile aux
cière s'explique, semble-t- Princes , d'où les élus ont
il, par une double erreur pu envoyer plus de cent
des promoteurs du projet : Comme mille cartes "Premier Jour"
d'une part, ils ont fondé à leurs électeurs , un buf-
beaucoup trop d'espoir
"toujours fet somptueux avait été
su r l'afflux des visiteurs le congrès ouvert dans l'orangerie,
étrangers al o rs que les des bureaux aménagés
Français constituent désor- s'amuse, mais le dans la galerie des
mais plus de la moitié des batailles, pour lesquels le
clients - ce qui a pour prix reste un Mobilier national avait
effet de réduire les béné- expédié ses plus belles
fices escomptés sur les
secret d'Etat pièces (le bon goût ne
"souvenirs à la française". présidant pas toujours à la
D'autre part, les reventes Interrogé par Le Libre chose puisque le bureau
d'actifs immobiliers et tou- Journal mardi dernier, le de Philippe Seguin était
ristiques qui devaient per- Secrétariat général du meublé en . .. Empire).
mettre un désendettement Gouvernement ne se réfu- L'hémicycle, trop petit,
se révèlent un échec total gie pas dans l'ambiguïté : s'était vu ajouter deux tri-
dans un marché immobi- "Le coût d'organisation du bunes ; soixante-dix télé-
lier littéralement sinistré. Congrès de Versailles est copieurs avaient été loués
Or, la maladie semble une information confiden- et un standard de six
incurable : Eurodisney, où tielle. cents postes avait été mis
les files d 'attente aux Nous n 'avons pas à à la disposition du person-
attractions s'allongent déja vous la communiquer. nel politique auquel, en
indéfiniment, ne peut pas Cela ne vous regarde pas." outre, une belle mallette a
accueillir beaucoup plus Apparemment la cour- été offerte avec l' inévi-
de visiteurs qu'aujourd'hui toisie balladurienne et les table "pin's" -souvenir.
et les frais de fonctionne- principes de la transparen- La conclusion revenant
ment ne peuvent plus être ce démocratique n'ont pas à un ancien ministre
réduits sans atteindre encore franchi les murs de socialiste : "Ce congrès n'a
l'image même du produit. l'administration. servi à rien, mais on s'est
Comme toujours en L'essentiel , au fond, bien amusés.
pareil cas , on commence c'est que les 896 députés Ça fait toujours une
donc à se poser la ques - et sénateurs réunis, lundi journée au bon air. "
tion des responsabilités, 19 juillet, dans le château suite page 8
blablement
b'o nne,
ETRANGES
que je COUTUMES
, dans
~
es rubriques qui
ntternëau, vous
ion: "croquer
t-elle ? L'avez- - Croquons
vos fréquents
ropophages
, . ±r
le marmot
- 9astronomie
canaque
- 'frugalité
.rson bédouine
lep
s l'oppor- -9randeur
d'envoyer une pension alimen-
à quelqu'un qui boit. consécutive
n effet, au premier abord , on d}allafi.
ourrait penser que cette expres- ·s le sujet vit
ise ses racines dans le canni- ons aliment
Quo i de plus délicieux
et rôti, si ce n'est
the enragée dont du Cantal était le plus a
iës së sont r alés en leur on pouvait se content 'és
int qu'on des Limagnes) et de légumes
lève massive de lesquels l'igname, le taro, la
écialement dressés douce. On enveloppait le tout,
e lents bovidés. de lait de coco (faut-il voir là l'origine
des prêtres-ouvriers ?) s des
/ ~ r les Can ques, pourceque j'en feuilles de bananier qu'o posait
\!l1 sais, ne prisent pas spécialement dans u grand trou où avaient été
l'enfançon comme plat de résistance, préala ent mis à chauffer à blanc
.lui préférant l'Auvergnat, que Dieu et des gal . Puis on enterrait le tout et
·Cbaumeil me pardonnent. Leur plat on laissait cuire pendant une heure
national - ou plus exactement tribal - ou deux, c s à l'épouillage
tre que le bougnat, qu'ils mutuel et à là c ection de masques
ort hient bounia et qui remon- rituels à l'aide des poils de barbe, du
te à.la p us.h~ute antiquité (c'est-à- missionnaire défuncté.
dire à D,émosthène qui donna son repa
nom au "Câillou" et à Zarafouchtra 19 e nos jours, et bien que les curés vingt
qui procèdent tous les mission- c:V calédo.niens soient tout prêts à se tus.
. avernes). sacrifier pour la cause du FLNKS, on
utilise plus volontiers ia viande de Cela mepar
~fre bounia est le mets le plus pouaca (porc), boulouk (bœuû, nani se mi!me et c'est ainsi,
étouffe-chrétien qui se pouvait (chèvre) ou même poé (tortue) et avec Cheikh Zayed, q
evoir. Il consistait en un poissons divers (bouillabès) . une fois, Allah sera g
diepot de viandes (le mariste L'Auvergnat qui engendre trop de
N° 10 DU 25 JUILLET 93
fÂnastrophes, CBi(fevesées <.\{) Coquecïgrues
t
Val tragique à
double page bien tassée où,
après avoir dit tout et le
te croit. .. Elle croit en un
dieu, en un roi, en un chef
t
La gauche
Charlie contraire , il arrive ... nulle de droit divin, en la tradi- au p_ouvoir,
part. En développant ses tion, en des principes sacrés c'est la droite
Dernière contribution à ce "idées de gauche", l'Ancien qui n'ont pas à être démon-
passionnant débat : celle en étale au passage toutes les trés "· La gauche, elle, ,n'est Que faire donc contre
de. .. Charlie-Hebdo. Mais contradictions et les absurdi- pas si bête : « Elle est ratio- cette "réaction", aussi stupide
cette fois-ci, compte tenu de tés. Résultat : un discours qui naliste. Elle ignore toute que constante et universelle ?
la gravité du sujet, nos rigolos s'autodétruit au fur et à mesu- "vérité" qui ne soit pas véri- Cavanna sait : « Il faut "chan-
professionnels ne plaisantent re qu 'il se déroule. A donc, fiée par sa raison "· Tenez, ger l'homme !" "· C'était
plus . « Pour aller à gauche, sous le titre nuancé « La par exemple, « Quand des d'ailleurs ce que « proclamait
c'est par où ? ", s'interrogent- gauche pense, la droite gens se disant de gauche la Révolution d'Octobre, ce
ils dans un numéro spécial. cogne ", Cavanna nous croient en quoi que ce soit, gui montre bien qu'elle avait
Sous l'intitulé "humoristique", explique les grands axes de fût-ce en le progrès, ils ne tout compris »(sic). Malheu-
on sent poindre un réel ce clivage: sont plus de gauche ! "· reusement , il y a un hi c :
désarroi. .. Dans son édito, le 1) « La droite, c'est la natu- Emporté par son élan , « Avant de changer l'homme,
rédac'chef Philippe Val (chan- re ... La gauche, c'est l'anti- Cavanna s'exclut ainsi lui- il faut le mater. " Personne n'a
sonnier gaucho-aigri dans le nature "· Jusque là, on est même de la gauche - et écha ppé à ce dilemme, ô
civil) donne le ton. Pourquoi d'accord ; mais pourquoi son compère Val avec lui : combien cruel pour des
aller à gauche ? Mais parce s'obstiner dans le contre-natu- ne viennent-ils pas de nous humanistes de gauche : « Ni
que c'est le seul rempart re ? Parce que, mesdames et affirmer l'un après l'autre Robespierre, ni Lénine, ni
contre la barbarie, tout sim- messieurs, « la gauche que "la gauche, c'est le pro- Staline, pourtant des purs, des
plement! « La gauche, c'est le n'accepte pas l'ordre inhu- grès" ? Cons de croyants, martyrs même (!!). Tous sont
progrès ... Quelque chose main des choses "· C'est que, va! devenus des tyrans. . . " Voilà
d'ondoyant, de changeant ; voyez-vous, la gauche c'est 3) Autre distinguo : « La pourquoi notre gauche est
de l'intelligence qui cavale, et "le progrès". « Elle cultive un droite, étant l'application muette : « Jusqu'ici, la nature
qui gagne des dizièmes de idéal. Cet idéal se nomme dès lors de la na ture, est (la droite) a toujours gagné,
secondes sur la barbarie .. . "· "demain ". Notez bien, « la partout, depuis toujours, quand les esclaves parve-
Et comment aller à gauche ? droite aussi a un idéal. Il se présente. na ient à vaincre, ils deve-
Eh bien, justement, la difficul- nomme "hier" : sainte igno- La droite est un état de naient exploiteurs. , On ne
té c'est que « le progrès, par rance, soumission au destin, fait. La gauche est une ten- saurait mieux dire. Mais ce
définition, est changement ", respect des valeurs, de la tra- tative "· "jusqu 'ici" laisse augurer un
nous révèle ce grand cerveau. dition, et que chacun reste à "Jusqu'ici", ajoute benoî- avenir meilleur ... Ca vanna
Par conséquent, « un discours sa place. Nos pères avaient tement le Maître - c'est-à- détiendrait-il un secret, caché
de progrès ne peut pas être tout compris, nous ne ferons dire en gros depuis l'appari- depuis les origines du monde,
un catéchisme. Tous les jours, jamais ·mieux qu'eux ", résu- tion de l'homo-sapiens - , pour changer enfin cette
il faut modifier la grille de me ironique-ment Cavanna , « la gauche s 'est montrée méchante nature humaine ,
décodage"· qui s'interroge aussitôt : com- incapable de men er une incorrigiblement "de droite",
ment peut-on être aussi con? société humaine vers son sans avoir à la mater - c'est-
! contre-nature
A la tête de cette "caval-
Un vrai progressiste
ne croit pas
pas de sa faute ! C'est parce
que « les lois de la nature et
Staline, Lénine et Robes-
pierre, pourtant animés à
i
cade de l'intelligence", Pépé au progres ... les psychologies indi vi - l'origine des intentions les
Cavanna montre l'exemple 2) La réponse est dans le duelles ne se laissent pas plus nobles ? Réponse au 1
en décodant sur une deuxième clivage : « La droi- faire sans réagir "· prochain épisode.
6
.
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~~ y.;r LE LIBRE JOURNAL d,:, h.1· Fra✓1c,:,• ~,_,,_,,,.✓,o/;.,-,:,• page 10 N° 10 DU 25 JUILLET 1993
t
UN MENSUEL
POUR
L'AFRIQUE
t
l'empire commu-
ortance du continent
ment disp aru. et l'Afrique
tie de l'histoire. ~fais, a u
momen t même où nos intérêts
essentiels se trouvent désormais e n
Europe orientale. L4Jrique se met à
pes de plus en plu ur notre
d en raison du chantage
bique qu 'elle exerce sur
lair ement menacé de
e noire , à cause
suicidaire, va
popu latio n
CEntretien courtois avec
Farid Smahi, ou
l'homme par qui le
scandale arrive.
Ancien patron
parisien de France
Plus, aujourd'hui
président du mou-
vement Arabisme
et Francité, qui
osa dire qu'il en
« avait assez que
l'argent de l'inté-
gration s'en aille à
des voyous, des
camés, des dealers
et des chômeurs
professionnels » .
Et de récidiver
dans une récente
tribune publiée
dans le « Figaro »,
où il expliquait la
différence qu'il y a
entre « immigrés »
et « Arabes de
France ». Si
Vladimir Volkoff
expliquait être
100 % Français et
100 % Russe,
Farid Smahi, lui, Quand vous parlez dans les tranchées de 14- Et musultnan ?
dit être 100 % d'Arabes de France,
vous pensez à qui ?
18, qui ont versé le ur
sang pou r la France en Non . Arabe ne veut
Arabe et 200 % 39-45. p as forcément dire mu-
Français. A tous ceux qui sont Moi, je suis un natio - sulman, quoique l'arabo-
en France depuis la cam- naliste français. ]'aime la islamisme ait énormé-
j Entretien avec cet pagne é g yptienne d e Fra nce et je suis prêt à ment apporté au patri -
i
~ 1hommepas
comme les autres.
Napoléon , à ceux qui
sont venus étudier ici, à
tous ceux qu i sont morts
mourir pour elle. En re-
vanche , culturellement, je
me sens arabe ...
moine scientifique et
artistique de l'humanité.
Cela dit, je suis de cultu-
':;~ilit'"y_<, ----
~ - LE LIBRE JOURNAL da ,h,, F,-.,,,,,;,cL.• ~;,_;urL',,;h ,·c pag e 12 N ° 10 D U 25 JUILLET 1993 ~
Cfarid Smahi
re musulmane mais je ne confiance, ils s'intégreront. C'est systématique. Ou la France et que ce pays
suis pas pratiquant. Ça Bien sûr, ils seront toujours l 'on montre des Arabes aspire avant tout à un
n'empêche pas que j'aime attachés sentimentalement islamistes, hargneux et vio- mode de vie occidental.
aller à l'église. Je regrette au monde arabe , tout lents , des barbus poseurs Nombreux sont les Algé-
simplement le temps des comme les Juifs de France de bombe. Ou alors, riens qui regrettent le
messes en latin, je n'aime le so nt à Israël et les chaque fois qu 'il y a une départ des Français. Il est
guère ces prêtres new- Bretons à la Bretagne. En émission sur l'immigration dommage qu'on n 'ait pas
look, je les préférais en revanche , je suis contre la à la télévision, on a su négocier un statut qui
soutane. Ce qui est dom- double nationalité. Il n 'est l'impression que les jeunes aurait pu se situer entre la
mage avec l'église d 'au- pas normal qu'un Français Arabes invités sortent colonisation et l'indépen-
jourd'hui, c'est qu'en aban- aille faire son service mili- d'une raffle. Ils massacrent dance pure et dure.
donnant le latin , elle a taire en Algérie ou en le français à la hache. Je
perdu une part de son uni- Israël. ne comprends pas. Quand On a pourtant l'impres-
versalité . Avant, quel que on parle des problèmes sion que la France a
soit l'endroit du monde où A propos d'intégration, marins, on invite le com- beaucoup déçu le
l'on allait à la messe, la vous avez épousé une mandant Cousteau , quand monde arabe ...
langue était commune. Auvergnate ... on parle des Arabes, on
C'est le génie de l'Islam invite des voyous,des dea- Ce n'est pas la France
que d'avoir conservé la Oui, et je serais très fier lers et des abrutis analpha- qui nous a déçus, c'est la
langue arabe. Que vous que ma fille épouse un bètes. République. Celle qui a
alliez à la mosquée en Breton. Elle lui apportera, imposé le décret Cré-
Afrique, en Chine , aux certes, un peu de sa cultu- Il y a de nombreuses mieux, cette ignoble injus-
Etats-Unis , ou n 'importe re. Mais ce qui prime, c'est polémiques autour de tice , qui a fait des Fran-
où ailleurs, vous entendrez la culture française. Le l'implantation des mos- çais, des Algériens d 'origi-
dire la prière en arabe . biniou doit prendre le pas quées en France. Qu'en ne israélite et qui a refusé
sur la barbouka. Ce qui est pensez-vous? cette nationalité aux Ara-
Vous êtes pour un rap- injuste, et c'était là le sens bes qui s'étaient pourtant
prochement entre de ma tribune dans " Le Qu'elles sont moins battus pour elle. C'est vrai,
musuhnans et catho- Figaro ", c'est qu 'aujour- dangereuses que les fast- nous sommes dégoûtés de
liques? d'hui, on ne fasse aucune foods ou les centres com- cette République . Nous,
différence entre moi et un merciaux. Ce qui nous Arabes de France, en
Tout à fait. Ici, les Tamoul. menace, c'est l'américani- sommes au point où nous
musulmans ont tout intérêt Entre un immigré qui sation de la société, qui serions prêts à applaudir le
à dialoguer avec l'église ne parle même pas fran- amène la violence et retour de la monarchie ...
catholique qui représente çais, et moi , dont le s l'éclatement , ce ne sont
la première religion de parents et les grands pas les Arabes qui vont à Arabe et royaliste ?
France. Et puis , n 'oubliez parents ont servi la France. la mosquée. Pareillement,
pas non plus que les mu- Moi, je ne suis pas à che- les médias s ' amusent à Pourquoi pas . Un roi
sulmans, eux, croient au val entre deux pays , mes nous faire peur avec le français et catholique
Christ. enfants se disent et sont FIS. On nous dit que n 'aurait jamais édicté le
Français. En l'occurrence, l'Algérie va se transformer décret Crémieux. Un roi est
Aux immigrés, qui ne les parents ont une res- en un nouvel Iran. respectueux de ses sujets,
sont pas Arabes de ponsabilité terrible, celle qu'il considère comme ses
{ France, que diriez- de faire de bons citoyens
français de leur progénitu-
Vous pensez que l'arri-
vée du FIS au pouvoir
fils, quelles que soient
leurs origines. Un roi, au
vous ...
re . Bien sûr, le nom de est inéluctable ? moins, n'aurait jamais
Qu 'il faut , courtoise- mes enfants est exotique, abandonné ses harkis, ou
ment mais fermement, leur mais que je sache , on ne Oui,1e FLN est de toute déclenché de génocide
expliquer que leur place re proche p as ses racines fa çon disqualifié. Mais ras- contre le peuple irakien.
est dans leur pays, et pas orientales à Edouard Bal- surez-vous, l'Algérie n'est Pr opos recueillis par
en France. C'est un choix ladur. pas l'Iran, c 'est un pays ANTOINE VOISIN
terrible à faire, mais je ne sunnite et non pas chiite,
pense pas qu 'on puisse ser- Vous vous élevez égale- ce qui est différent. D'ail-
vir deux pays à la fois. ment contre l'image que leurs, on oublie trop sou- Francité. 6 avenue -
Quant aux Arabes de donnent les médias des vent que l'Algérie est à Dode de la Brunerie, ,'0
France, il faut leur faire Arabes ... une demi-heure de vol de 75016 Paris.
N° 10 DU 25 J UILLET 1993 ~
[es Cfrovinciafes
par Anne Bernet
bœuf, et lui avait appliqué
l'une de ces corrections
mémorables, destinées à
couper court à toute vel-
léité vagabonde .. .
Las ! La plus belle fes -
sée ne peut rien ni contre
l'amour ni contre les ten-
tations aventureuses . A
dix-neuf ans, Jules adorait
toujours Caroline, et rêvait
toujours de voyages loin-
tains.
Mais en 1847, l'ingrate
en épousait un autre et
l'infortuné Jules, dégoûté
des donzelles en général,
et des Nantaises en parti-
culier, s'exilait à Paris.
Officiellement, il s'agis-
sait de décrocher ses
diplômes de Droit et de se
préparer à succéder à
Monsieur son père. Mais ,
à l'instar de tous les écri-
vains célèbres, condamnés
à étudier le code civil par
le u rs familles inquiètes ,
Jules ne s ' intéressait
qu 'accidentellement à son
cursus universi ta ire. Il
avait de s o cc up a tions
autrement relevées : qu 'on
l' un de ces colliers de en juge !
Jules Verne corail que rapportaient les
jeunes officiers de marine t
rentrant des îles . Le dîner des onze
ou la France qui gagne N'ayant pas les moyens sans f emmes
•
d 'aller chez un joaillier,
l'amoureux éperdu ava it t
Jff
aut-il ~ontrarier les Le sang de ces naviga- tranquillement envisagé Il avait fondé le "dîner
vocat10ns de vos teurs entreprenants parlait de s'approvisionner aux des Onze sans femmes",
enfants, surtout si haut chez le rejeton du Antilles ; et, un baluchon ag a pes hebdomadaires
elles sont dangereusement couple, Jules, douze ans sous le bras, il s'était glis- pour célibataires dont la
précoces? en 1840. sé en passager· clandestin moindre particularité était
Maître Verne, avoué à Jules se mourait sur le premier voilier en celle-ci : faute d 'avoir de
Na ntes , en était intime - d 'amour, avec le sérieux partance . quoi acheter de la nourri-
ment persuadé . Ce juriste
a va it é pousé l' h é ritière
~ d 'une famille d' armateurs
qu'on y met à cet âge,
pour une sienne cousine
pré nommée Caroline . Ce-
t
A 19 ans jules rêvai t
ture, les Onze jeûnaient
pendant leur repas convi-
vial... A force d'avo ir
enrichis dans le commerce tte coquette en herbe lui toujours d e voyages romantiquement fa im, 1
e,
qui avait assuré la fortune
nantaise au XVIIIe siè-
cle : autreme n t dit, le
refusait la moindre faveur
t ant qu'il n 'aurait pas
prouvé sa flamme. Pour ce
t
Papa Verne avait récu-
Jules échoua un soir dans
une réception où il espé-
rait bien pouvoir glaner
-~ bois d 'ébène .. . fair e, Jules de v ait offrir p é ré le fugueur à Paim- quelques petits fours ...
-~iir---
~~~ p ,a .g c, 14 N ° 10 D U 25 JUILLET 1 993 ~
Faute de techr.ique mon- dans une vie de père de leur sens pratique, lui écri- brillant, plus intelli -
daine, il n'avait rien attra- famille provincial, qui vent: gent, plus débrouillard
pé, mais un monsieur doté refait le monde devant les « Monsieur, à combien que les ressortissants
d'un formidable appétit, et rayonnages de la biblio- estimez-vous les fonds qui des autres nations.
regardant la famine thèque municipale d'A- vous seraient nécessaires Sa vindicte anti prus-
comme le pire fléau qui miens, qui invente le XXe pour entreprendre votre sienne s'exprime volon-
soit, s'était apitoyé sur le siècle ; et, en même voyage dans la lune ? » tiers. Dans "Le village
garçon , l'avait pris sous temps, toujours le petit La haute finance est aérien", il imagine un
son aile ; c'était Alexandre garçon qui voulait prête à donner ! Il s ' en chercheur allemand deve-
Dumas . .. conquérir le collier de faudra de cent quatre ans nu fou à force de s 'être
Caroline. avant que l'expédition pris au sérieux, et quJ
~ Il s'est choisi une devi- aboutisse ... règne doctement en Afri~ . ··
Plutôt mourir se qui contraste étonnam- que sur une peuplade
de faim que ment avec son apparente ~ d'hommes-singe~... C
d'embourgeoisement placidité, une devise que Il aime la France Douze ans avù1t l'al-
tous les chercheurs des comme il sait aimer : liance franco-russe de
~ temps futurs, et tous les jusqu'à la déraison 1892, il met la Russie à la
Dès lors , Jules Verne idéalistes à travers !'His- mode grâce à Michel
croit qu 'il est possible de toire pourront lui emprun- ~ Strogoff.
vivre de sa plume. A son ter : C'est qu'ici, le patriotis- L'état-civil se peuple de
père qui , scandalisé, me- « Tout ce qui a été fait me joue à fond : imagine- petites Nadia et les gour-
nace de lui couper les de grand en ce monde a t-o n que les Français mets ne réclam~nt ,.g lus
vivres, le révolté réplique : é té fait au nom d'espé- soient les premiers à mar- que du caviar et du sorbet
« Plutôt mourir de faim rances exagérées. . . ,, cher sur le satellite ? Berezina ...
que
ment!»
d'embourgeoise -
Effectivement, Jules va
~
Inventeur
Jules Verne est heu-
reux _;. non pas tellement
de sa célébrité immense et
t
L'inventeur du
mourir de faim avec cons- des personnages de ses droits d'auteur, sous-marin de la
tan ce quelques années les p(us burlesques astronomiques, mais de bombe atomi9ue
encore, jusqu'au jour où la l'éclat qui rejaillit sur son et de lafusee
~
~
chance daigne enfin lui pays.
sourire. Fort de cette certitude , Il aime la France ,
En lui faisant épouser il amoncèle les documen- comme il sait aimer : C'est trop de popularité
une veuve amiénoise et tations scientifiques, en jusqu'à la déraison. Lors- et de gloire, d'argent
rentière, en mettant sur sa tire ces livres d 'anticipa- qu 'éclate la guerre de aussi, à la fin !
route l'éditeur Hetzel qui tion dont il sait exploiter 1870, et que vient la défai- Une campagne de pres-
cherche des collaborateurs le potentiel de rêve, et la te, Verne contacte les se se déchaîne : Verne
capables d'écrire pour la veine comique. Car Verne autorités militaires : il pro- serait en réalité un émigré
jeunesse. est un humoriste de génie pose de défendre l'estuai- juif polonais. L'un de ses
qui invente les person- re de la Somme, tout seul, neveux, déséquilibré,
~ nages les plus burlesques, à bord de son bateau de prend ces calembredaines
Son éditeur fait accumule les notations les plaisance sur lequel il a au sérieux . Il achète un
un pont d or plus saugrenues en monté un canon de sa pistolet et tire sur son
à son auteur maison sachant précisément fabrication ! L'état-major oncle ... Verne restera boi-
qu'elles sont une source ne donnera pas suite aux teux.
~ de rire. vœux de ce sublime farfe- Lui, il continue d'écrire
Après avoir lu le En 1865, il publie lu. comme un forcené, pêle-
manuscrit qui deviendra, à "Voyage au centre de la mêle le sous-marin, la
la Noël 1862, Cinq terre "et "De la terre à la ~ bombe atomique, la fusée
semaines en ballon, Hetzel lune." . Le Français spatiale, la télévision, etc.
sourit et dit : « Vous avez Des mathématiciens est toujours Se doute-t-il que ces
bien du talent, Mon- éminents se penchent sur le plus brillant prodiges, mis au point
sieur ... » ses calculs, ses trajectoires, et le plus intelligent bien plus vite qu'il ne s'y
Considérant que le
talent est une donnée rare,
ses paraboles,
concluent publiquement
et -~ attendait, ne serviront pas
à la félicité du genre
et chère en conséquence, que le projet interplanétai- Le corsaire manqué se humain?
Hetzel fera, pendant près re du romancier est parfai- console de la débâcle, et Il s'éteint le 24 mars
d'un demi-siècle, un pont tement crédible, voire en console ses compa- 1905 en répétant
d'or à son auteur maison. applicable ! triotes en les entraînant « Soyez bons ! »
Mais qu'est -ce donc Des banquiers, gens dans les plus fabuleuses Le seul de ses désirs
que Jules Verne ? cependant réputés pour aventures, où passe tou- que l'avenir n'ait
Un monsieur installé leur manque d 'humour et jours un Français plus exaucé ...
dans une baie, à l'ab,ri du te " aussi à Goa) ne cesse de aidé par ses enfants dont Le plus remarquable est que
vieux fort, Chapora vit de la me saluer en français et de l'aîné, Pratesh, âgé de dix cette œuvre au noir s'accom-
pêche et du tourisme. tenter de m'initier aux quatre ans, parle un meilleur plit dans l'indifférence géné-
Eglises et temples hindous langues indiennes qu'il anglais que la plupart des rale, comme si les Euro-
se côtoient sans que jamais parle, parmi les 325 qui sub- bacheliers français. Je lui péens, semblables aux
n'éclate un conflit. Ceci noté sistent dans le subcontinent. offre une splendide' batte de veaux qu'on mène à l'abat-
~ pour ceux qui pensent que J'ai souvent noté, tout natio- cricket pour son anniver- toir, se flattaient d'ignorer
~- l'Inde est un pays de fana- nalisme mis à part, une can- saire ; les Indiens sont fous leur sort. Au moins nous
Q tiques, quand un certain deur, une élégance, une dis- de cricket, et battent réguliè- restera-t-il les palmes des 1
gacement, comme un tinction spécifiques à ceux rement les Ang lais dont cocotiers e t les prières à •
peu partout dans le qui , dans de lointaines l'équipe est pour l'essentiel saint François Xavîer. \""
'
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auront raison. Certes il est regrettable,
en cette occasion, d'émettre quelques
suspicions. Mais force est de dire que
Léa avait abandonné le terrain des
luttes sociales. Nul, en effet, ne l'a revu,
arpentant le pavé de Paris au volant de
sa Jag'Van den Plas depuis plus de vingt
ans. Est-ce une preuve suffisante ?
Assurément non, mais un faisceau de présomptions que conforte son retour précipité à Monaco, capitales ïl en est de l'arrogance bourgeoise
et capitaliste. L'inquiétude se fait plus grande encore quand l'on sait que Léa Fe1ïé choisit à dessein le quatorze juillet pour abandonner
définitivement l'antienne anarchiste du "Ni Dieu ni maître! " au profit d'un "Ni fleurs, ni couronnes " qui n'a, il faut le dire, ni queue ni tête.
H. Plumeau et R. Jacob
7~ es
1) 1 dants
r--
descen-
Charlemagne
de Une belle bande de tarés Gros. Après lui,
ce fut un imbé-
cile notoire,
ne furent pas plus dignes que ceux de Clovis. Sans être Charles le Simple qui acheva, il en était grand temps , la
grand clerc, il fallait s'y attendre. Le fils de Charlemagne lignée carolingienne dont on peut dire qu 'elle éleva les
s'appelait Louis. On le surnomma le Débonnaire, ce qui, tares congénitales au sommet de l'Etat. Tandis que la
entre nous, était une manière polie de dire crétin, gland, France passait des mains du chauve au gros, puis du gros
lopette . Il ne sut se faire obéir de personne. Aussi des au simple (notons ici l'immense supériorité de la démo-
révoltes éclatèrent et le désordre se mit partout, comme cratie qui, à l'inverse de la lenteur despotique, offre,
sous Giscard et Mitterrand qui, eux, ne sont pourtant pas grâce au scrutin majoritaire, la possibilité de gagner un
idiots puisqu'on les a élus au suffrage universel. A sa temps fort précieux en élisant d 'un seul coup un gros
mort, ce fut pire encore. Ses trois fils, qui étaient plus stu- abruti sans un poil sur le caillou ! Ce sont là des écono-
pides que leur père, se battirent comme des chiffonniers mies dont le peuple souverain peut légitimement être
pour se partager l'Empire. La France fut donnée au plus fier). Un personnage douteux allait percer.
bête, un garçon frappé d'un mal alors incurable, la calvi- Ce démagogue était, bien entendu , d 'extrême droite. Il
tie. Ce handicap explique le nom dont on l'affubla : se rendit célèbre sous le nom de Robert le Fort . Les
Charles le Chauve. A l'instar de Charles De Gaulle qui hommes et les femmes de progrès retiendront, eux, qu 'il
engendra le gaullisme, Charles le Chauve suscita le chau- était le fils du boucher de Dreux.
vinisme, expression qui restera gravée à jamais dans la Ce qui en dit déjà long sur l'individu , si l'on se sou-
mémoire collective comme la forme primitive de la xéno- vient que Barbie fut le boucher de Lyon et Jean-Pierre
phobie la plus éhontée. A part cela, il était incapable, Stirbois l'élu de Dreux. Né Capet, Robert le Fort se fit le
comme son père. Cette dégénérescence héréditaire, a,riti- champion du front du refus lors du débarquement sur les
parlementaire et décentralisée se poursuivit avec $on plages de Normandie. Mais il ne put empêcher la libéra-
- successeur qu 'affectait une tare supplémentaire, la sur- tion des pays de Caux, de Bray, d 'Ouche, d'Auge et des <
0scharge pondérale qui fit qu 'on le nomma, de façon tout collines du Perche, qui s'inscrivait naturellement dans leC
aussi affligeante que ses prédécesseurs : Charlef le sens de l'Histoire.
~
,
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