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LE SALON [diol @r
I
aM. Roll, Lheriaitio, Jules Broton,
i ”” Puvis de Chavannes
ee aremanaeRT AE
)
» Je reviens 4M. Roll*F'ai douné les rai- cr
mlempéchont de le
véritablement forts, les
pete, erreur de fond, parli pris pito
Didment ralagnng, fete do gual, on ph
méprisdu goftt, qui fout da co tres Int
- sant artiste, malgré sa supdriorité dans fo
idtier, un dévoyd. Toutefois Vorreur ent si
édatante, quello merita qu'on s'y arrate!
et quian Ia discule, Un soufirn weap co)
pelntre se mouvolr dans In cadre dtrolt :
yi = fe parle au figuré, ot Il ne
taal da ses cadres quisortent do |
i fencadrour; lesquals:soat habituclle- |
Srontlde’ ‘dimensions colossales—on soulfre |
Ale yolr-ainst qu'un fauve muré.an sa cage,
te / et donttoutc la ybyale furcur en est réduito
& mdchonner fos barreaux de fer, Etde
“fall; My a du faure en M. Moll. Sa voix
tonne - tonne plus haut que celle des autres, le
Wbrolk *de son souffle’ domine la foule des
« gumeurs grondantes. Ea dépit qu'on en alt,
AML p'eat “taillé dane l'art contemporain un
“argo, morceau, quelque chose comme le
part du lion, On gent dans 'ouvrage do cet
ourrier do Vart'I'énergio de, ses musclos,
Vampleur do sex pectoraux,lo raldissement
‘ ‘est un Jutteur, mais un
iauecr' fone ‘et non pas un athléte, 1 Jui
manque Ja noblesss du seolment, + le
as en vers lequel i! tend les poings, ov: rans
Je crols HM. Roll dela grande famille des:
exprits . non agréables, mais atta-
ebants, non charméary mals ravisteurs, qui |
| ypa'vous sédulsenst pai. mais qui vous em-
“portent, me vous bereeat pas, roais veulent |
Ea! Yee
BIBL
2
“Tae
Natcéveils
caste, /
Dat ‘ou ip
da'groind:soufilo, ‘lo soufllo, qu
i uel, : comme dans ‘In'Gontse,
oat eal etn ot téndbress Zt qu'on ne’
‘pas quo jo chicane M.‘Rol} os Iapature dit}
torrain qu'il » choisl, dit imilfeu off pa)
‘complatt et be ropforme.' Pou importe, en
varie, !qu'll peigne des magong ou des ducs,
‘Aes princesses ou ‘fe ‘pauyros compagnes
Mouvrlors dans lour légtre robo d'hiver,
favo Iqurs'choveux” mal ‘rattuotiés of lox ré-
valle morneades taudis manrarités, At, Roll’
falldu:peuple.-D'autren avalontfatt du pau-
plo auest bien avanti: diss: n'a, pas doy
smdprla da capt i da dédalne saclay, M.
Roll point Ios ouvriara;, Piero Dupai
chantds, Millotn'a fait que sos payrany,
Or, jo voulrals on M, Mall un pau de oo
quiavalt Pierre Dupont, un pew do co qu’a~
vail Millet, jo voux diva le Ix grandour, do
In poste ot! do dmotlon, Quel quo solt lo;
sujet cholsl, un manoouved platrenx qui
pelno aut millou des gravata, ou un jockey,
séchemont &choval dans sa casacuo de cou
Tour, ou la figure d'un tryptique roligioux,
“il importa qua Mémotion de Partisan soit
rencuo dilicatement, arfstocratiquoment ;
ot les sensations doivent élre d'autant plus
aflinées, qua Ie sujet eat plus vulgaire,
Jeno reviondrai pas sur le Chantier de
Suresnesiog, A part la doulonreuse anato~
mio de doux ou trois figuras, le reste s0
noie dans uno trop facile confusion do gos-
en anusearngzére ot do mouvemonts inartos.
Tout Méloznqu'on en peut fairo, crest quo
M. Rolla fait peser do vrais on
nom point dos qnillards qualee
‘uhlo aujotird’hut d'une blouse at dema
un mantenit de pourpro. I lex a euphts |
tol quela, ao nouckint hign davantaga de
les rapradutro axactomont, plutdt quo de
donnar fon tablean Maspreaston penséo |
Mana grande aynthéee du travail? On ay |
mont de Ia hesagna qui
hilo les visnges, cour lox dpaulos ot casso
Jon poltrines veluios ous lo poids dos fr
_donux,
lesa}.
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Bhi, L vous tometer My
fouk ula ta
helas,
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Forpultux Sentiment oe
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Seourd de latent ~
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3/I savait Injusto do paayer sous allonee Ia
douxitme anvol do M. Roll, do beaucoup
moing important ob do heaucoup supériaur
Amun sense Lo rogrot quo j'ai oxpriind do
voir un artinta do Ia puissance do M, Roll,
resto au-dossous do aa Uichn, je Péprouve
surtout devant son tableau intituld : Pa-
siphag, J'ai oni dire quo M, Moll hesitalt A
enyoyer cette toile au Salou. Creitt dtc vrai-
meatdomimage qu'il la gardat, retournde
contre le mur de son atelier. Cette compo
sition allin A des brutalilés exquises de rae
lisa, des ilslientosses alo décoration gran-
diese. Rien do banal en ca roinda fara,
Les feuilles tromblont dans Vinattondu
une huniere bleutto ot prise; les cares
ses dn solall tachant de baisers luminenx A
travers Tombro fine, fratcho ot tran:
rente, un corps de femma d'une nudite
traordinaire, on cesens que c'est de la chair
sans tonsde chair, mais d’autant plus nue
qu’ellr haigno, bien vivante, dans lex tein- |
tes et ler reflets qui se substituent A sal
coloration eseentiolle, par un magnilijue
eifet te plein air onlove aveo beaucoup «te
hardiasso ot do mattriso, Le mouvement do
ta t8to semble voulolr Ia cacher of la joua
brdle sous une espece de fard tragique qui
Véefabousse ot voile tout lo visage d'une
sarte de brumo dearlate, ‘Toutes los I,
du corps sont einprggles d'une pasaton |
ampartéa, at calle pris femme al comple~
Hement bloade, qal préte sa snodernité 4
| Vexprestton d'une idée antique, enreloppe
bien, de caresses vivantes comme des
la lourde bate dont les yeux intro:
s révent, et dont les nascaux laissont :
filtrer lo souffle grave et les baves d'ar-
gent.
Karol Cytrowski, L'Abbé Jules D'octave Mirbeau en Tant Qu'exemple de L'influence de Fiodor Dostoïevski Sur Le Roman Français de La 2e Moitié Du XIXe Siècle