Prélude introduisant un chapitre de mon livre consacré à la preuve de l'existence de Dieu telle que Saint Anselme la propose dans son célèbre "Proslogion" (1090).
Prélude introduisant un chapitre de mon livre consacré à la preuve de l'existence de Dieu telle que Saint Anselme la propose dans son célèbre "Proslogion" (1090).
Prélude introduisant un chapitre de mon livre consacré à la preuve de l'existence de Dieu telle que Saint Anselme la propose dans son célèbre "Proslogion" (1090).
Ami lecteur, une erreur de publication mamne vous demander, si vous
souhaitez lire ce chapitre sur la preuve de lexistence de Dieu offerte par Saint Anselme dans son clbre Proslogion, de mcrire ladresse url suivante : Google.com/+frerematthieucailliau Ceci tant prcis, je me permets ici un bref excursus qui devrait claircir la dmarche dun exercice de philosophie, et dune philosophie chrtienne ( la quadrature du cercle , disait Heidegger !) Or voici en substance ce que mcrivait rcemment mon ancien professeur de philosophie de kgne, puisque nous correspondons fidlement depuis bientt 16 ans : quest-ce qui autorise un philosophe affirmer quil y aurait une continuit essentielle entre le discours philosophique et le discours thologique (comme rflexion de la raison accompagnant la foi religieuse) ? Ou bien cette foi est-elle dun tout autre ordre que lexplication rationnelle ? Avec humour, il me mettait aussi en garde de ne pas faire comme ce personnage de dessin anim qui se trouve prcipit dans labme quand il ralise quil ne marche plus sur la terre ferme La question ainsi pose, je pourrais rpondre avec aplomb quil y a la grce, qui vient suppler aux forces de la raison naturelle sefforant de connatre le rel et qui ainsi, peut arriver connatre que Dieu est et quil est tel que nous croyons. Cette perspective augustinienne fut aussi, semble-t-il, celle de S. Anselme. A ceci prs quil ne faudrait pas faire de la distinction entre nature et grce une opposition entre quelque chose de mauvais et quelque chose de bon , manire de voir les choses qui nous est devenue presque spontane en Occident depuis une certaine tradition scolastique mal comprise. En ralit, la grce ne peut signifier autre chose quun redoublement de la nature, une rptition dun bien cr sur un registre qui vient le renforcer, ou le restaurer sil a t abm, comme cest le cas de la nature humaine (donc aussi de notre raison). Ceci tant dit, la grce ne se commande pas : elle est un don de Dieu implorer sans cesse. Rappelons-nous Ste Jeanne dArc ses inquisiteurs qui lui demandaient si elle estimait tre en tat de grce : Si je ny suis, que Dieu my mette, si jy suis, quIl my garde ! Rponse dont lhumilit seule suffit montrer quelle tait, sinon en tat de grce, du moins dans la meilleure disposition qui soit pour la recevoir et la conserver. Permettez-moi donc, cher ami et professeur, de vous suggrer une autre image, alternative celle du personnage de dessin anim : celle dun homme qui prendrait lavion pour la premire fois et qui ne pourrait douter que la puissance du vhicule ainsi que le gnie de ses inventeurs supple grandement sa seule volont de passer de Paris New-York On a beau savoir quun avion vole, on est toujours grandement tonn de lprouver par soi- mme. Prcisment, cest une telle exprience que je convie mes lecteurs dans ce chapitre sur Saint Anselme, ainsi que celui sur lide dinfini chez Descartes : pour avion, la grce que Dieu donne toujours qui en a besoin, au moment quil lui plat, dans la souverainet de sa bont, car Dieu fait tout concourir au bien de ceux qui laiment . Ici, laimer commencera par le chercher travers largument dAnselme, tout en se demandant si cet argument est valide ou pas. Nous ne chercherons pas un principe abstrait, mais quelquun. Non pas quelque chose , comme laisserait supposer une lecture htive du Proslogion, mais une personne dont lessence ou la nature est en effet dtre quelque chose de tel que rien de plus grand ne se puisse penser . Ainsi guide, la raison pourra raisonner avec foi, tendre vers les ralits den-haut sans pour autant quitter le rel pour une grandeur seulement imagine. Si Dieu veut.