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MODULE
Contrôle
Non
Destructif
Niveau: 2ème Année Licence Maintenance Industrielle
Ce support présente les techniques de contrôle non destructif (CND) les plus utilisés dans
l'industrie. Le contenu est destiné aux techniciens et ingénieurs intéressés par ces
techniques. Pour chacune des techniques, une présentation des principes et méthodes
d'utilisation est faite.
Buts et Objectifs
Le but de ce module est d’étudier les lois de fonctionnement et les principales méthodes de
contrôle non destructif. Plus spécifiquement, au terme de ce module, l'étudiant ou l'étudiante
sera en mesure de:
Contenu du cours
Le contenu du module se compose de 8 chapitres, dont des titres sont présentée dans le
tableau ci-dessous.
Chapitre Titres
Généralités
T1 Contrôle visuel
T2 Ressuage
T3 Magnétoscopie
T4 Courant de Foucault
T5 Radiographie
T6 Ultrasons
T7 Emission acoustique
T8 La thermographie Infrarouge
T9 L’analyse vibratoire
Introduction : Généralités
Comme l'instrumentation scientifique, le contrôle non destructif ( CND ) constitue un
champ d'application privilégié des découvertes de la physique. Aussi l'histoire des essais
non destructifs (END) commence-t-elle avec celle de la physique moderne à la fin du
XIXème siècle : découverte des rayons X, des courants de Foucault, de la piézoélectricité,
etc. Ce n'est toutefois qu'à partir de la seconde guerre mondiale que les techniques du CND
ont pris leur place dans l'industrie, en particulier dans la métallurgie : contrôle des aciers,
radiographie des soudures. Un grand développement des END s'est manifesté vers les
années 60/70 avec le développement rapide de secteurs d'applications tels que le génie des
centrales électriques nucléaires, l'aéronautique civile, les gazoducs, oléoducs et les plates-
formes off-shore. La dernière décennie a vu l'émergence des techniques de CND qui ne
pouvaient pas être mises en œuvre sans l'apport d'une électronique intégrée et d'une
informatique puissante; on assiste alors au développement rapide des contrôles entièrement
automatisés et à l'essor des techniques gourmandes en traitement informatique, comme les
contrôles optiques.
- Modulation ou altération de ce
processus par les défauts,
9 Les méthodes de flux, avec une excitation et une détection de même nature et
pour lesquelles le défaut introduit une perturbation de flux qui peut être
relevée soit directement dans le flux transmis (radiographie) ou le flux
rediffusé (ultrasons), soit par un effet de proximité (bobine de sonde à
courants de Foucault, flux de fuite magnétique), la grande majorité des
procédés du contrôle non destructif se réfère à ce groupe de méthodes.
9 Les méthodes pour lesquelles l'excitation et la détection sont de natures
différentes, chacune mettant en jeu un processus original et spécifique;
l'excitation la plus employée est la sollicitation mécanique; elle conduit aux
techniques d'analyse de vibrations mécaniques ou de micro déformations
(interférométrie holographique) ou encore à une technique d'émission
provoquée dont la plus connue est l'émission acoustique.
Applications
Le contrôle non destructif est capital pour des industries de fabrication qui mettent en
oeuvre où utilisent différents matériaux, produits et structures de toutes natures. Aujourd'hui,
les champs d'application des CND ne cesse de s'étendre; ces techniques deviennent même
des outils incontournables dans l'approche qualité.
La nature des défauts que l'on cherche à détecter est très variable. On recherche des
défauts technologiques ponctuels, comme ceux inhérents à la fabrication et à l'utilisation des
métaux (fissure de fatigue), mais aussi des défauts d'aspect (taches sur une surface propre)
et des corps étrangers nuisibles (éclats de verre dans un emballage alimentaire).
Pour un produit donné, on peut considérer que le contrôle non destructif intervient à trois
stades différents de la vie du produit, On distingue alors:
Principe
L'examen visuel est le procédé de contrôle le plus ancien, le plus simple et le plus
général. L'examen visuel est aussi utilisé dans l'étape finale de plusieurs autres procédés de
contrôle non destructifs. L'examen visuel direct des pièces peut constituer un contrôle
suffisant pour la détection des défauts débouchant en surface et surtout des hétérogénéité
locales et superficielles (taches de différentes natures ) constituant des défauts d'aspect
rédhibitoires pour des produits plats du type tôles, tissus, verre, etc. L'examen purement
visuel présente toutefois des limites à différents niveaux. Ceci justifie d'ailleurs, l'éclosion de
toute une gamme de procédés de contrôle optique, dont les principaux sont décrits plus loin.
mm est optimal. (Le LUX est l'unité de mesure pour l'éclairement. Un éclairement de 1 lux
correspond à l'éclairement d'une surface de 1m² par flux lumineux).
Il faut toutefois rappeler que les outils naturels de cette technique (l'œil et le cerveau)
sont très sensibles à différents facteurs difficiles à chiffrer et à répertorier comme ceux
d'ordre psychique ou physiologiques. La qualité d'observation de l'œil se dégrade avec l'âge,
elle est très sensible à l'état d'esprit et à l'expérience de l'observateur, elle reste limitée en
termes de dimension du défaut et rend problématique le contrôle des objets en mouvement.
Application
Le champ d'application concerné par cette rapide évolution est celui du contrôle
industriel en ligne, qu'il s'agisse du contrôle des produits fabriqués en continu tels que les
bandes de tôle, de papier, de verre, de plastique ou du contrôle de pièces fabriquées en
grande série, pour lesquelles on s'intéresse non seulement à l'absence de défaut de surface
mais aussi à celle de défauts d'aspect ou d'irrégularités dimensionnelles ( contrôle de tuiles,
de boites, de pièces moulées, forgées, usinées ).
Le contrôle optique intervient enfin comme étape ultime des procédés de contrôle
décrits par ailleurs tels que le ressuage ou la magnétoscopie dont le rôle n'est d'ailleurs autre
que d'améliorer la lisibilité optique des petits défauts. Il est utile aussi de rappeler que les
principales techniques de contrôle non destructif délivrent en fait des images qu'il faudra lire
et éventuellement traiter : c'est le cas pour la radiographie ou la thermographie, mais la
cartographie des défauts devient petit à petit un élément important des contrôles
ultrasonores ou par courants de Foucault.
Principe
Comme l'examen visuel, le contrôle par ressuage est utilisé pour déceler les défauts
qui débouchent à la surface d'une pièce ou d'un assemblage par sondage, brasage ou
soudo-brasage. Le ressuage est un terme qui désigne l'extraction d'un fluide d'une
Le mécanisme de révélation des défauts par ressuage correspond aux trois phases
illustrées sur la figure (page 10) : application du pénétrant suivie d'un temps d'imprégnation,
élimination de l'excès du pénétrant sur la surface de la pièce, ressuage du pénétrant par
disposition d'une couche de " révélateur " sur la surface. A la suite de quoi, l'image des
défauts apparaîtra à l'observateur dans la mesure où l'étalement du pénétrant sur le
révélateur conduit à une nette variation de couleur ou de luminance.
Il faut retenir que, dans tous les cas, les opérations sont relativement lentes, prenant
chacune plusieurs minutes, de 3 à 30 minutes en ce qui concerne l'imprégnation des fissures
par le pénétrant. Ces différentes variantes sont codifiées dans les normes internationales et
la norme NF A 09-120. L'illustration ci dessus montre la succession des opérations dans
chacun des procédés, sachant que le contrôle proprement dit doit être précédé et suivi d'une
opération de nettoyage de la pièce extrêmement soigneuse.
Dans certains cas particuliers, les procédés décrits ci - dessus ne peuvent pas être
utilisés convenablement, ou les produits courants ne conviennent pas aux conditions de
contrôle ou à la nature des .pièces à contrôler. On a été ainsi amené à développer des
produits adaptés aux cas suivants : ressuage à basse température ( inférieure à 10 °C
environ ) ressuage à chaud ( depuis 40 ou 50 °C jusqu'à 200 °C environ ), correspondant à
des conditions que l'on rencontre en contrôle en soudage multi passe et en maintenance
d'installations thermiques, ressuage avec produits thixotropiques pour les contrôles " in situ "
délicats (aviation), ressuage à pénétrant aqueux pour le contrôle des bétons, des
céramiques, des composites, enfin ressuage avec des produits biodégradables qui, outre
leur innocuité vis - à - vis de l'environnement, supportent un lavage à l'eau prolongé
conduisant à une meilleure fiabilité de l'opération d'élimination de l'excès de pénétrant.
Les produits de ressuage sont constitués par les pénétrants, les émulsifiants et les
révélateurs :
- Les pénétrants font l'objet d'une classification selon la spécification américaine MIL
1 25135 révision C; les pénétrants fluorescents, qu'ils soient à post - émulsion ou
directement lavables à l'eau, sont plus sensibles que les pénétrants colorés.
- Les révélateurs sont soit de type sec, soit de type humide, en suspension dans
l'eau ou encore à support organique volatil. Le choix à faire dépend du type de contrôle; en
particulier, on utilise toujours un révélateur non aqueux en association avec un pénétrant
coloré; ce sont d'ailleurs, de loin, les révélateurs les plus utilisés. Il existe enfin des
révélateurs pelliculaires qui permettent de garder la trace des défauts.
Tous ces produits de ressuage sont vendus conditionnés de diverses façons et, en
particulier, sous forme de récipients aérosols pour les contrôles à l'unité et sur site; ils sont
formulés pour satisfaire à certaines spécifications, de façon à ne contenir que de très faibles
teneurs en impuretés telles que le chlore, le soufre, le fluor, le sodium et le potassium.
Application
Le champ d'application du ressuage est très vaste, car le procédé est simple d'emploi
et permet de détecter la plupart des défauts débouchant en surface sur les matériaux
métalliques non poreux, ainsi que sur les autres matériaux, à condition toutefois qu'ils ne
réagissent pas chimiquement ou physiquement (adsorption) avec le pénétrant. Sa sensibilité
est très bonne, puisqu'on peut estimer obtenir, à titre indicatif, une détection fiable de défauts
de 80 mm de largeur pour 200 mm de profondeur pour un ressuage coloré pratiqué en
atelier sur une surface usinée, alors que le ressuage fluorescent conduit dans les mêmes
conditions à une limite de détection de l'ordre de 1mm en largeur pour 20 à 30 mm en
profondeur.
Les limitations du procédé de ressuage sont liées au matériau lui - même : trop forte
rugosité de surface, impossibilité d'employer les produits classiques qui endommageraient
sa surface. Les défauts non débouchant ne peuvent être vus, de même que les fissures
renfermant des corps susceptibles d'interdire l'entrée du pénétrant tels que peinture, oxydes,
produits de lubrification mal éliminés par nettoyage. Le procédé lui - même est relativement
lent (10 à 45 minutes), coûteux en temps et en personnel, pas facile à rendre totalement
automatique, en particulier au niveau de l'élimination de l'examen visuel qui reste ainsi
tributaire de l'acuité et de l'aptitude du contrôleur. Il faut enfin prendre en compte, dans le
coût du contrôle, la consommation des produits de ressuage dont l'utilisation peut par
ailleurs amener des sujétions contraignantes vis - à - vis de l'environnement, de la sécurité et
de l'hygiène du travail (précautions relatives aux risques d'incendie, d'explosion, d'irritation
des muqueuses, de pollution de l’eau).
Etape 2: Séchage
Principe
La théorie des circuits magnétiques indique que la présence d'un entrefer correspond
à un fort accroissement local de la réluctance du circuit et donc de la différence de potentiel
magnétique (d.p.m.), constituant ainsi un obstacle au flux magnétique dont les lignes de
force doivent alors s'épanouir latéralement selon un flux de fuite comme l'indique la figure ci -
contre. Cet effet de dispersion des lignes de flux s'exerce de même pour un entrefer minime,
dans la mesure où le rapport des réluctances entre l'entrefer et le circuit est inversement
proportionnel à la perméabilité relative de celui - ci, soit un rapport de 600 à 1000 pour un
circuit ferromagnétique en acier excité en deçà de la saturation. Cet effet de dispersion d'un
flux magnétique hors d'une pièce ferromagnétique, au droit d'une fissure débouchant ou
sous - cutanée (ou toute autre hétérogénéité non ferromagnétique se comportant comme un
entrefer), est à la base d'une gamme de procédés magnétiques de détection des défauts de
surface dans les aciers dont le plus connu et le plus employé est la magnétoscopie. Ces
procédés magnétiques diffèrent entre eux principalement par le mode de mise en évidence
du flux de fuite magnétique correspondant à la dispersion de flux décrite ci - dessus.
La première chose à noter est que le champ magnétique à considérer est celui qui
s'exerce à proximité et en surface de la pièce; il devra être perpendiculaire à la direction
présumée des fissures recherchées, sinon l'effet d'entrefer sera minimisé, et même annulé
s'il s'agit de directions parallèles. Le contrôle de l'orientation du flux magnétique et de son
intensité s'effectue par la mesure du champ magnétique tangentiel, à l'aide d'un appareil à
sonde de Hall que l'on déplace sur la surface de la pièce.
Pour les pièces de forme complexe, on doit vérifier qu'en tout point le champ
magnétique atteint la fourchette de valeurs que l'on s'est fixée pour l'essai. Pour le contrôle
magnétoscopique, les valeurs de champ tangentiel recommandées par les nombreuses
normes et spécifications sont en fait très étalées, variant de moins de 800 à 12000 A/m ( 10
à 150 oersteds ) en fonction de la nature de la pièce et de la finesse des défauts recherchés.
A titre d'exemple de choix, on peut indiquer qu'un champ d'au moins 1000 à 1500 A/m sera
suffisant pour un contrôle de défauts notables sur des barres en acier au carbone, alors
qu'un champ d'au moins 10000 A/m sera requis pour le contrôle de pièces de sécurité
forgées pour l'aéronautique.
La détection visuelle des champs de fuite magnétique au droit des défauts peut
s'effectuer en observant des accumulations de limaille de fer dues aux concentrations de flux
sur la surface de la pièce à contrôler. En pratique, on utilise des révélateurs magnétiques
spécialement adaptés, constitués d'une poudre ferromagnétique de granulométrie bien
définie, et associés souvent à des traceurs colorants et généralement fluorescents sous
lumière noire.
Les produits, qui doivent être répartis uniformément sur la surface de la pièce
pendant la magnétisation, se présentent soit sous forme de poudre sèche, soit beaucoup
plus fréquemment sous forme d'une encre magnétique. Le support liquide le plus utilisé est
le pétrole; cependant, son emploi implique certains risques (incendie, allergie, odeur,
stockage) et son rejet à l'égout est interdit, c'est pourquoi on utilise parfois des encres à l'eau
dont le pouvoir mouillant est accru par l'ajout d'agents tensioactifs adéquats ; certains types
Mise en oeuvre
Application et limites
Bien conduit, l'examen magnétoscopique se révèle d'une sensibilité sans égale pour
la détection des défauts de surface les plus ténus sur les pièces en acier et autres alliages
ferromagnétiques. Le procédé, grâce à ses nombreux moyens de mise en œuvre et de
réglage, s'adapte bien au contrôle de nombreux types de pièces manufacturées. La
recherche par magnétoscopie des défauts sous-cutanés est possible mais nettement plus
délicate, ce qui fait qu'on aura tendance à préférer ici le contrôle par ultrasons, bien qu'il soit
possible de mettre en évidence par magnétoscopie des hétérogénéité non visibles par tout
autre procédé ; c'est le cas par exemple de la recherche d'amas inclusionnaires dans des
tôles minces, ce contrôle ne pouvant malheureusement être effectué que sur des
échantillons de faibles dimensions.
Principe
Lorsque l'on place un corps conducteur dans un champ magnétique variable dans le
temps ou dans l'espace, des courants induits se développent en circuit fermé à l'intérieur de
celui - ci, ce sont les courants de Foucault (physicien français 1819 - 1868). Ainsi, une
bobine parcourue par un courant variable, alternatif par exemple, génère de tels courants
induits qui, créant eux - mêmes un flux magnétique qui s'oppose au flux générateur,
modifient par la même l'impédance de cette bobine. C'est l'analyse de cette variation
d'impédance qui fournira les indications exploitables pour un contrôle, en effet, le trajet, la
répartition et l'intensité des courants de Foucault dépendent des caractéristiques physiques
et géométriques du corps considéré, ainsi bien entendu que des conditions d'excitation (
paramètres électriques et géométriques du bobinage ).
On conçoit dès lors qu'un défaut, constituant une discontinuité électrique venant perturber la
circulation des courants de Foucault, puisse engendrer une variation d'impédance décelable
au niveau de la bobine d'excitation (ou de tout autre bobinage situé dans le champ). Ce
principe simple est surtout utilisé pour détecter des défauts superficiels, dans la mesure où
les courants de Foucault ont tendance à se rassembler à la surface des corps conducteurs
(effet de peau).
Mise en oeuvre
Application
La bonne tenue des sondes tournantes implique un bon guidage et un bon centrage
du produit dans le rotor de la machine qui constitue généralement le cœur d'un banc de
contrôle " barre par barre " ; celui - ci comporte en outre un bobinage de saturation
magnétique et un bobinage de démagnétisation lorsqu'il s'agit de contrôles des produits en
acier ferromagnétique, ainsi qu'un système de marquage des défauts ou d'aiguillage pour
éliminer les barres ou tubes défectueux. Le contrôle des tubes en service est une application
importante du contrôle par courants de Foucault, étant donné l'importance que revêt la
maintenance des chaudières, des échangeurs et surtout des générateurs de vapeur des
centrales nucléaires. On sonde ici les tubes par l'intérieur en utilisant un " furet " poussé et
tiré par un câble et constitué par une ou des bobines longitudinales et concentriques au
tube. L'utilisation séparée ou conjointe (système multi - fréquence) de fréquences bien
choisies permet d'identifier les différents types de défauts recherchés, fissures en paroi
externe ou interne du tube, cavité de corrosion, etc., tout en éliminant les signaux parasites
dus à l'environnement du tube (entretoise, renforts).
Signals
produced by
various amounts
of corrosion
thinning.
Le contrôle des surfaces planes, en ce qui concerne la recherche de petites criques, fissures
ou hétérogénéités locales, peut être réalisé à l'aide d'une sonde pick up que l'on glisse avec
ou sans contact, qui comporte une bobine plate souvent associée à un noyau
ferromagnétique destiné à concentrer et bien définir la zone sensible de la sonde. De très
fins défauts peuvent être ainsi détectés sur tout produit conducteur, toutefois, le caractère
ponctuel de la zone sensible oriente plus volontiers l'usage du procédé vers le contrôle de
petites surfaces correspondant aux zones critiques dans la dégradation d'une pièce
mécanique plutôt que vers l'examen systématique de grandes surfaces comme les tôles.
C'est ainsi que les courants de Foucault sont couramment utilisés pour la recherche de
fissures de fatigue au cours des opérations de maintenance du matériel aéronautique. Le
contrôle peut être manuel mais, dans certains cas de contrôle en série, on pourra aisément
automatiser le procédé en utilisant un bras manipulateur pour déplacer la sonde et un
On trouve aussi quelques applications des courants de Foucault dans le domaine des
mesures dimensionnelles, l'intérêt étant de disposer ainsi d'une méthode de mesure sans
contact avec la pièce, ce qui n'est pas le cas en métrologie traditionnelle ou avec les
procédés ultrasonores. On mesure ainsi des diamètres de tubes et l'on peut mettre en
évidence des amincissements de parois.
Notons enfin que les procédés de détection par courants de Foucault sont utilisés en
dehors de l'industrie dans des domaines très variés, dont le plus connu est sans doute celui
de la détection d'objets métalliques dans un environnement isolant. Qu'il s'agisse des
détecteurs de mines ou des appareils de sécurité dans les aéroports ou autres lieux publics,
on base la détection sur l'emploi de bobines de grandes dimensions susceptibles de créer un
champ suffisamment volumineux pour être perturbé à bonne distance par la présence d'un
objet métallique dans lequel vont se développer les courants de Foucault. La mise au point
et le réglage de ces appareils présentent les mêmes subtilités et utilisent les mêmes
fondements théoriques que dans le cas des appareils dédiés à l'industrie.
Principe
Mise en oeuvre
Le contrôle de la qualité des radiographies est indispensable pour pouvoir tirer des
conclusions sur, la qualité de la pièce elle-même, car il permet de savoir si le cliché a été pris
dans de bonnes conditions, compatibles avec la sensibilité recherchée pour l'examen.
Plusieurs moyens peuvent être utilisés : outre la référence à un cliché pris sur une pièce
identique avec défauts naturels ou artificiels connus, on utilise très couramment la technique
des indicateurs de qualité d'image I.Q.I, il s'agit d'une petite pièce que l'on applique sur le
métal côté source, composée de gradins percés de petits trous de diamètres égaux aux
épaisseurs réparties en progression géométrique, selon l'I.Q.I normalisé en France. Ces
indicateurs fournissent une information globale qualitative sur les résultats obtenus. Notons
enfin la nécessité impérative d'effectuer une identification et un repérage des radiogrammes
à l'aide de chiffres ou lettres en alliage de plomb disposés sur la pièce en examen.
La numérisation des radiographies permet d'accéder au traitement d'images par ordinateur
en vue d'accroître les performances de l'examen des radiogrammes. On met en œuvre des
densitomètres ou micro densitomètres automatiques, qui mesurent point par point la densité
du cliché et transmettent ces données à l'informatique de traitement. Les algorithmes de
traitement d'image sont désormais efficaces et nombreux ; on peut donc obtenir par cette
technique des résultats intéressants, au prix toutefois d'un investissement important et d'une
certaine lenteur dans la lecture de clichés.
Principe
Le contrôle par ultrasons est une méthode d'examen relativement récente. Les
premières applications industrielles ont été réalisées, à titre expérimental la veille de la
seconde guerre mondiale, soit vers 1935. En raison de la lente évolution des matériels de
contrôle tributaires des progrès de l'électronique, le développement du contrôle par ultrasons
n'apparut qu'à partir de 1955 environ.
. Toutefois, la propriété que possèdent les ultrasons est de se propager sur des
distances de plusieurs décimètres, voire de plusieurs mètres. De ce fait, il est possible de
détecter des défauts de faible importance dans des pièces dont l'épaisseur n'en permettrait
pas le contrôle radiologique. En ce sens, le contrôle par ultrasons permet de mesurer les
épaisseurs de parois dont l'une des faces est inaccessible. En continuation de la gamme
sonore, les ultrasons correspondent à des fréquences oscillatoires supérieures à la limite
d'audibilité humaine et s'étendant dans une large gamme allant de 15 kHz à plus de 100
MHz.
Principe physique
sans trop détailler l’électronique des circuits. Celle ci figure sur les données techniques
fournies par le fabricant de l’appareil en général. Les appareils fonctionnant en mode
pulsation – écho associés à des capteurs piézoélectriques sont les types de capteur le plus
répandu en pratique de l’ultrason. La pulsation électrique de l’émetteur est véhiculée au
capteur à travers un câble. Suite à quoi le transducteur fournit une onde mécanique qui se
propagera dans le corps sous épreuve. A la rencontre d’un changement de milieu, l’onde se
réfléchit produisant un écho. Celui – ci remonte au transducteur qui le traduit en impulsion
électrique. L’impulsion est ensuite amplifiée et visualisée.
Le contrôle par ultrasons est une méthode de contrôle non destructif permettant la détection
de défaut à l'intérieur d'un matériau. Le contrôle par ultrasons est basé sur la transmission et
la réflexion d'onde de type ultrasons à l'intérieur d'un matériau.
Une onde ultrasons est émise par un palpeur placé sur la surface du matériau à
contrôler et se propage dans le matériau. Il existe des méthodes par contact (le palpeur est
en contact avec la pièce) ou par immersion (la pièce et le palpeur sont immergés dans de
l'eau). Dans le cas de la méthode par contact, il est nécessaire d'ajouter un couplant (eau ou
gel) entre le palpeur et la pièce pour assurer la transmission des ondes. Lorsque ces
ultrasons rencontrent une interface délimitant deux milieux ayant des impédances
acoustiques différentes, il y a réflexion. Les ultrasons réfléchis sont captés par un palpeur
(qui peut être le même que l'émetteur). Il y a création d'un « écho ». Dans le cas d'une pièce
comportant deux surfaces, la détection de défaut se fait en comparant le temps mis pour
faire un aller retour dans l'épaisseur de la pièce et le temps mis pour la réflexion sur un
défaut. D'un point de vue pratique, on utilise un écran d'oscilloscope. Les échos sont
représentés par des pics sur l'écran.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs des impédances acoustiques pour les principaux
milieux qui peuvent être pris en considération lors des contrôles industriels.
Impédance
Vitesse des ondes Vitesse des ondes Masse
acoustiques
longitudinales en m transversales en m volumiques
Matériaux ( p VL )
s-1 s-1 ( kg m-3 )
( Pa s m-3 )
Air 330 1,205 00004.106
Eau 1480 1000 1.48.106
Aluminium 6400 3130 2700 17.28.106
Acier doux 5900 3200 7850 46.31.106
La détection des défauts internes par ultrasons est très pratiquée en contrôle de
fabrication, en contrôle de recette, en surveillance de structure en service ainsi qu’en
maintenance. Le contrôle par ultrasons est une méthode de contrôle original à cause de sa
remarquable sensibilité de l’échographie ultrasonore à moindre discontinuité ou
hétérogénéité interne dans les matériaux, en particulier métallique. Toutefois, en
échographie ultrasonore, le choix des paramètres de sondage et l’interprétation des signaux
recueillis ne sont pas toujours aisés et requièrent l’intervention d’un personnel spécialement
qualifié.
Dans le premier cas, tout le défaut est éclairé par le faisceau est l’on peut relier
l’amplitude de l’écho de retour à la dimension du défaut à l’aide de diagrammes. Cette
méthode, appelée méthode AVG, est intéressante mais délicate d’emploi, surtout lorsque le
défaut à dimensionner présente une orientation et une morphologie très éloignées des cas
théoriques.
Lorsque le défaut est plus grand que le faisceau, ce que l’on peut parfois volontairement
obtenir en utilisant l’étroit champ d’un palpeur focalisé, on trace son contour apparent, soit
en repérant et en quantifiant le basculement entre écho de fond et écho de défaut, soit en
utilisant la règle « des –6 dB » qui prend en compte un rapport ½ entre l’amplitude maximale
de l’écho de défaut et celle obtenue lorsque les bords du défaut occultent environ à moitié la
section du faisceau ultrasonore.
Illustrations
04 Etalonnage effectué
05 Pratique du contrôle
Principe
L'étude des caractéristiques de l'émission acoustique commence par les causes principales
qui lui donnent naissance. En fait, deux causes sont à l'origine de ce phénomène :
Elle est homogène dans le cas des alliages d'aluminium, ou hétérogène lors des
mouvements de dislocation. Cette déformation peut aussi se faire soit par un maclage dans
le cas des matériaux cristallisant dans le système hexagonal compact ou cubique centré, soit
par le fluage c'est à dire glissements inter granulaires. Lorsqu'il s'agit d'une déformation
plastique, l'énergie émise est de l'ordre de 10-13 à 10-10 joules.
Ils sont en lien avec l'initiation de fissures par concentration des contraintes, ou les différents
types de la rupture (ductiles, fragiles ou par fatigue). Les énergies libérées par ces
processus de rupture sont plus importantes et elles sont de l'ordre 10-6 à 10-4 joule.
Pratiquement, on trouve d'autres causes à l'origine de l'émission acoustique, on cite les
fuites d'un fluide liquide ou gazeux, les transformations de phase des matériaux métalliques
lors d'une variation de température ou les phénomènes de cavitation lors de la circulation
d'un fluide dans une canalisation. Par conséquent, nous savons maintenant que l'émission
acoustique prend la forme 'une onde sonore élastique à caractère périodique. Sa fréquence
peut se situer dans un très large spectre qui s'étend du domaine audible au domaine
ultrasonore, soit 10 Hz < f < 30 MHz.
Détection des sources d'émission acoustique : Pour avoir une bonne détection des
signaux d'émission acoustique, une chaîne de détection, d'acquisition et de traitement
adéquates s'avèrent nécessaires. Cette chaîne comporte successivement : Un capteur : les
plus fréquemment utilisés sont de type piézo-électrique et plus précisément des céramiques
ferroélectriques comme le titanate de baryum et le titanate zirconate de plomb, puisqu'ils
sont caractérisés par une grande sensibilité, la possibilité d'être taillées suivant des
géométries complexes et un faible coût. Il est important de noter que ses capteurs
fonctionnent en mode résonnant dont la sensibilité est de l'ordre de 1 Volt / mbar. Leurs
fréquences de résonance sont généralement comprises entre 100 kHz et 1 MHz. Un
préamplificateur des signaux acquis par le capteur dont le gain varie de 20 à 60 dB. Un
câble de transmission reliant le préamplificateur à un filtre passe-haut destiné à éliminer les
Pour avoir une bonne détection des signaux d'émission acoustique, une chaîne de
détection, d'acquisition et de traitement adéquates s'avèrent nécessaires. Cette chaîne
comporte successivement : Un capteur : les plus fréquemment utilisés sont de type piézo-
électrique et plus précisément des céramiques ferroélectriques comme le titanate de baryum
et le titanate zirconate de plomb, puisqu'ils sont caractérisés par une grande sensibilité, la
possibilité d'être taillées suivant des géométries complexes et un faible coût. Il est important
de noter que ses capteurs fonctionnent en mode résonnant dont la sensibilité est de l'ordre
de 1 Volt / mbar. Leurs fréquences de résonance sont généralement comprises entre 100
kHz et 1 MHz. Un préamplificateur des signaux acquis par le capteur dont le gain varie de 20
à 60 dB. Un câble de transmission reliant le préamplificateur à un filtre passe-haut destiné à
éliminer les bruits mécaniques de l'environnement. Un second amplificateur à gain variable
de 20 à 80 dB en lien avec des filtres passe-haut et passe-bande pour parfaire l'élimination
des bruits parasites. Dans la phase finale, ces signaux sont conditionnés pour un autre
traitement préalable, citons à titre d'exemple, la visualisation des résultats, l'enregistrement
ou le traitement en temps réel ou différé. .
Equipements d’analyse
EN ELECTRIQUE
D'autres anomalies telles que le déséquilibre de phase, l'oxydation, les défauts de serrage,
de sertissage, des câbles sous dimensionnés entraînent également un échauffement
anormal rapidement localisé et analysé par thermographie infrarouge. Ainsi, facilement,
vous pourrez établir le degré d'urgence d'intervention et planifier vos interventions et
réparations.
Electricité intérieure
EN MECANIQUE
Le contrôle des installations mécaniques constitue une partie importante des opérations de
Maintenance Prédictive dans la plupart des entreprises industrielles. Typiquement,
lorsqu'une pièce mécanique s'use de façon prématurée une élévation de sa température est
constatée, échauffement qui va s'accroître rapidement et entraîner une panne. Des
équipements mécaniques tels que moteurs, paliers, pompes, compresseurs, poulies de
convoyeurs peuvent être contrôlés par thermographie infrarouge. Manque de lubrification et
défaut d'alignement sont à l'origine d'échauffements anormaux. Même si en mécanique
l'Analyse Vibratoire sera l'outil de diagnostic principal de la Maintenance Prédictive, la
Thermographie est complémentaire à cette technologie et a pour avantage numéro un, une
mesure sans contact, donc plus rapide.
Mécanique générale
EN BATIMENT
La caméra infrarouge ThermaCAM est aussi un outil de diagnostic pour les bâtiments. Une
des applications les plus courantes est la détection de problèmes d'isolation sur les toitures.
L'eau ayant une forte masse calorifique comparée aux matériaux de toiture, elle conserve la
chaleur du soleil plus longtemps que la toiture. Ainsi, les défauts d'isolation peuvent être
facilement détectés avec une caméra infrarouge. La ThermaCAM permet aux opérateurs de
maintenance de localiser rapidement les zones humides pour une réparation efficace.
D'importantes économies sont alors réalisées en réparant uniquement la zone défectueuse
de la toiture.
Parmi les autres applications en Bâtiment, nous pouvons noter la mise en évidence de
défaut d'isolation sur des façades, la détection de ponts thermiques, détection de fuites sur
des réseaux de chauffage au sol, l'analyse de défauts de chauffage ou de climatisation. Les
études menées par les spécialistes du bâtiment, tels que l' EPFL, les différents centres ont
montré que la thermographie infrarouge pouvait faire réaliser d'importantes économies
d'énergie. Les entreprises de distribution et de génération de vapeur peuvent contrôler le
niveau de corrosion de leurs conduites ainsi que détecter les éventuelles fuites sur les
conduites de vapeur, les vannes et les purgeurs. Le contrôle des fours est une autre
application courante, en effet, une usure prématurée du réfractaire peut être détectée
depuis la partie extérieure du four.
ECONOMIQUES
A titre d'exemple, des inspections régulières des sous-stations d'une aciérie font
économiser à cette usine des dizaines de milliers de francs par an. Lors d'une inspection
par Thermographie Infrarouge, ils ont découvert une importante élévation de température
sur l'un de leur disjoncteur 69KV. Si ce défaut n'avait pas été mis en évidence, cela aurait
coûté à cette société environ 50'000.00 CHF par heure d'arrêt de production.
Un autre cas concret, vécu dans une grande société industrielle, a été révélé lors d'une
inspection programmée sur les installations électriques. Une sortie de condensateur sur une
station de charge de batterie présentait une température considérablement plus froide que
les autres. L'analyse du défaut suite à l'enregistrement du thermogramme a déclenché le
Pour les applications de contrôle des équipements électriques, mécaniques, des inspections
bâtiments ou de maintenance générale, la caméra ThermaCAM fournit aux opérateurs de
maintenance des informations thermiques précises pour prendre les décisions adaptées à la
réparation des équipements, planifier le remplacement des matériels et optimiser le
fonctionnement des installations.
Electronique Militaire
Militaire Militaire
L’analyse vibratoire est une technique de contrôle non destructif employée pour
réaliser, analyser l'état des installations industrielles dans le but d’opérer la maintenance
préventive conditionnelle par surveillance.
On pourra par exemple optimiser la conception en supprimant les fréquences de résonance
qui provoquent les déformations de structure, détecter et identifier les défaillances d’un
système. Une analyse vibratoire ponctuelle permet également d’émettre un diagnostic sur
l’état général des composants mécaniques d’un équipement.
La surveillance vibratoire est particulièrement adaptée aux machines tournantes (boîte de
vitesse, réducteur, pompe, compresseur, ventilateur, accouplement, palier, roulements,
denture, poulie).
Cas types
1. Balourd statique
On voit clairement que les efforts exercés sur les deux points de mesures sont parfaitement
en phase, les efforts s'exercent dans la même direction.
2. Balourd de couple
Les efforts aux deux points de mesures sont, comme les deux masses, déphasés de 180°.
Les deux signaux sont en opposition de phases.
Pour pouvoir faire une distinction entre ces deux types de balourd, il est obligatoire de faire
une analyse de phase.
Lors d'un équilibrage, il est important de savoir de quel type de balourd il s'agit. Pour un
balourd statique, un plan d'équilibrage suffit alors que pour un balourd de couple il faut
nécessairement deux plans d'équilibrage. La combinaison de ces deux types de balourd
s'appelle un balourd dynamique.
Pour un délignage angulaire, on mesure un angle différent de 180° entre les deux axes,
tandis que pour un délignage parallèle, les deux axes ne se trouvent pas dans un même
plan.
Un défaut d'alignement peut avoir de conséquences graves. L'arbre tournant étant très
rigide, il se crée des efforts importants qui se répercutent dans les paliers. Ces efforts
induisent rapidement des défauts de roulements et dans les cas les plus graves, une rupture
de la cage du roulement.
Alignement ou balourd
BALOURD DELIGNAGE
Exemple
Dans l'exemple ci-dessous pris sur un palier de rouleau guide toile sur une machine à
papier, on remarque dans le spectre une prépondérance de l'harmonique 2 de la vitesse de
rotation. Le signal temporel présente bien 2 sinusoïdes par tour de rotation. De plus, on peut
remarquer que ce signal temporel est plutôt de forme générale sinusoïdale, ce qui oriente le
diagnostic vers un problème d'alignement.
Signal temporel :
Spectre :
4- jeu / Desserrage
Par desserrage, on entend par exemple un manque de rigidité de montage sur une
structure. Le jeu se retrouve en général presque toujours dans le roulement. Il peut s'agir de
jeu entre la bague extérieure et le palier, entre la bague intérieure et l'arbre ou un jeu
excessif entre les billes/galets et les cages interne et externe. Pour les paliers lisses, le jeu
signifie un espace trop important entre l'arbre et le palier
Soit un palier dont un des boulons est desserré. Ajoutons un balourd. On peut dès
lors comprendre le signal temporel représenté à la figure ci-dessous.
Le spectre d'un tel signal temporel deviendra conforme à la théorie vue précédemment
(Vibration périodique non harmonique). Le spectre est représenté à la figure ci-dessous mais
en pratique, ce signal sera beaucoup plus complexe.
Une mesure de vibration sur une machine présentant la combinaison d'un délignage
parallèle et un délignage angulaire produira un spectre avec des composantes importantes à
1 et 2 x la vitesse de rotation. Si l'on retrouve quelques harmoniques de la vitesse de rotation
d'amplitude plus faible, délignage ou jeu? ? ?
Dans ce cas, l'analyse du signal temporel peut apporter des informations importantes. Le
signal temporel dans le cas d'un desserrage sera irrégulier. Au contraire, dans le cas d'un
délignage, le signal temporel sera régulier à chaque rotation de l'arbre.
Un signal est rendu complexe à cause des nombreuses harmoniques dans le spectre.
JEU DÉLIGNAGE
5- Défaut de roulement
Dans un premier temps, le défaut présente qu'une microcavité ou une microfissuration. Il n'y
a pas encore de changement de la surface de la piste. Chaque élément en passant sur le
défaut provoque un impact dans la bague présentant le défaut et en excite sa fréquence
propre. La bague excitée vibrera à sa fréquence propre et les vibrations s'atténueront. Le
signal temporel d'un tel défaut est représenté à la figure ci-dessous.
Il en va de même pour le signal temporel. Les impacts causés par des défauts de roulement
ont des fréquences élevées. Ces impacts, représentés en vitesse, ont de faibles amplitudes
si on les compare aux vibrations causées par un balourd. Pour ces raisons, le signal
temporel devra être visualisé en accélération si on veut détecter des défauts de roulement.
Le défaut de piste interne ou externe devient de plus en plus long. Quand le contour de la
bague interne ou externe est complètement détérioré, les vibrations génèrent une grande
Principalement pour les défauts de bagues internes, les vibrations du défaut sont
modulées. Ceci s'exprime dans les spectres par des bandes latérales de par et d'autre de
BPFO ou BPFI. Ce phénomène peut s'expliquer de la manière suivante : le défaut tourne
avec l'arbre donc à la vitesse de rotation du rotor. La charge appliquée sur le roulement reste
toujours dans la même direction. Ceci provoque une augmentation de l'amplitude de la force
agissant sur le défaut et de la vibration lorsque le défaut passe dans la zone la plus chargée.
Dans le cas d'un balourd, l'explication est identique, mais on peut considérer un défaut fixe
(généralement BPFO) et une force tournante : le balourd.
Le défaut de bague interne présente généralement des amplitudes moins élevées que le
défaut de bague externe car le signal doit traverser les billes et la cage externe avant
d'arriver au capteur.
Les défauts sur les paliers lisses ne provoquent pas de véritables vibrations, comme c'est,
on l'a vu, les cas pour les roulements. On admet généralement qu'il est difficile de rechercher
un défaut sur un palier lisse (enlèvement de matière) à l'aide d'un accéléromètre.
Le meilleur moyen pour la surveillance des paliers lisses est l'utilisation de capteurs de
déplacement qui permettent de mesurer les déplacements de l'axe de rotation. En utilisant
un collecteur bi voies, il est possible d'utiliser l'analyse orbitale.
Un problème spécifique aux paliers lisses est l'instabilité du film d'huile à l'intérieur du palier.
Des turbulences se produisent dans l'huile et provoquent l'excentricité de l'arbre. Cette
excentricité peut aussi être provoquée par un balourd. La fréquence résultante de l'instabilité
du film d'huile se situe aux alentours de 0.35 à 0.49 fois la vitesse de rotation.
La solution réside dans le changement des paliers ou du lubrifiant. Il existe des formes
particulières de coupes de palier pour contrecarrer l'instabilité du film d'huile.
Par problèmes de courroies, il faut faire la distinction entre les problèmes liés à la courroie
elle-même et les défauts de tension et/ou d'alignement
Comme on peut le voir dans l'équation ci-dessus, le profil des gorges des poulies n'a aucune
importance du moment que le diamètre et la vitesse correspondent à la même poulie.
Lorsqu'une irrégularité apparaît sur une courroie, à cause d'un défaut de fabrication ou d'une
usure non homogène, elles passeront sur chaque poulie à la fréquence de passage des
courroies. Chacun des contacts générés sur une poulie provoquera un impact. Ce
phénomène se produit donc à une fréquence égale ou double de la fréquence de passage.
Le spectre d'un tel défaut est représenté à la figure ci-dessous :
Un défaut d'alignement et/ou de tension des courroies augmentera d'autant plus les niveaux
aux fréquences de passage des courroies. Mais les défauts d'alignement et/ou de tension ne
provoquent pas d'eux-mêmes des vibrations aux fréquences de passage.
Alignement ou tension
Un défaut d'alignement ou une tension trop élevée générera de hauts niveaux vibratoires à
la vitesse du moteur et/ou de l'organe entraîné.
Forte vibration du moteur sur l'organe entraîne et vice-versa : la vibration liée à la vitesse du
moteur sera ressentie de manière plus importante sur les roulements de l'organe entraîné et
vice-versa
Haut niveau vibratoire du côté des courroies : les niveaux mesurés sur les roulements côtés
poulies seront plus importants.
8- Défauts d’engrènement
Lorsque l'usure des dentées augmente, un certain nombre de composants vont évolués
dans le spectre.
L'excentricité d'une roue dentée ou le balourd d'un axe provoque également l'apparition de
bandes latérales autour de la fréquence d'engrènement à un intervalle correspondant à la
vitesse de rotation de l'arbre.
Un jeu trop grand entre les dents fera également augmenter le niveau de bandes latérales.
Cet article technique est rédigé pour aider les lecteurs à trouver réponse à leur
interrogation concernant les avantages et les inconvénients des méthodes de contrôles non
destructifs utilisées pour évaluer les défauts existants dans les soudures.
Vous êtes invités bien évidemment à apporter vos commentaires, observations et
expériences dans le cadre placé tout en bas de cet article intitulé Vos commentaires.
5 - Le contrôle radiographique
5 - 1 - Avantages du contrôle par radiographie
Investissement important
Effet de bords des pièces produisant des signaux parasites
Détection de défauts débouchants en surface
Le revêtement de surface doit être non magnétique et isolant électrique.
Importance du positionnement de la sonde par rapport au défaut existant
Formation théorique et pratique des utilisateurs et intervenants
AFNOR E 90 300
ISO 2372
Niveaux vibratoires
admissibles Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4
(mm/s rms)
Amplitude efficace Mauvais
de la Vitesse
Vibratoire 18.0 Mauvais 18.0
Mauvais
(mm/s Eff)
11.2 Mauvais 11.2 Limite
dans la bande
1.8 1.8
0.71 Bon
Bon
Références bibliographiques
http://www.ndt-ed.org/
http://www.survitec.fr
http://www.flir.fr/
http://defectbearing.chez-alice.fr/
http://cours.uvt.rnu.tn/
http://www.soudeur.com