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DAVID RICARDO

ECHANGE INTERNATIONAL ET CROISSANCE


Ricardo est sans doute l’un des auteurs qui a eu le plus d’influence dans le monde économique du 20ème siècle.
Cette influence fut évidente en Angleterre dès 1843 ( abolition des corn laws, lois décourageant l’importation
de blé )., lorsque le Royaume Uni s’engagea dans une politique d’ouverture et de réduction systématique
des droits de douane , et ce jusqu'à la veille de la première guerre mondiale.

Sa théorie des avantages comparatifs ( selon laquelle la spécialisation et l’insertion dans la DIT constituent la
meilleure façon d’utiliser rationnellement ses ressources, sans se disperser inutilement dans les secteurs dans
lesquels on apparaît peu efficace ) fut régulièrement évoquée lors des négociations des huit rounds qui
marquèrent l’histoire du GATT de 1947 à 1994. Sous certains aspects, l’OMC est une concrétisation des vœux
exprimés par Ricardo, dans la mesure où cette institution a pour mission d’accélérer encore la libéralisation
des échanges et de combattre toute pratique protectionniste jugée déloyale ; le libre échange est considéré
comme favorisant la croissance.

Il ne faut pas pour autant gommer les erreurs et oublis de Ricardo, ni le fait que sa vision des échanges
internationaux, à l’heure de la mondialisation, soit totalement dépassée.

Comment intégrer les IDE, les FMN, les échanges intra-branche et intra-firmes, dans une démonstration qui
prend pour hypothèse première que les capitaux ne sont pas mobiles internationalement et que chacun doit se
spécialiser selon ses avantages comparatifs ?

Si on ne peut reprocher à Ricardo de n’avoir pas su anticiper des phénomènes économiques survenus deux
siècles plus tard, on doit surtout regretter que sa démonstration serve toujours à justifier une DIT qui se révèle
souvent un jeu de dupes plus qu’un jeu à somme non nulle.

Il apparaît de plus en plus clairement que certains PMA et PED ont été cantonnés depuis longtemps dans des
spécialisations générant très peu de valeur ajoutée. De telles spécialisations ne servent finalement que les
pays industrialisés qui peuvent importer à bon compte des produits bas de gamme qu’ils n’ont plus à
produire. En revanche, ces PED n’ont aucune chance d’amorcer à quelconque décollage à moyen ou long
terme avec de telles spécialisations. Ce constat nous amène à regretter que Ricardo ait totalement négligé la
question de la qualité de la spécialisation et de la nécessité pour chaque pays d’organiser son insertion dans la
DIT.
Principaux concepts :

 Justification du libre-échange entre nations ( théorie des avantages absolus et commerce international
facteur de croissance )
 Nécessité de l’échange et opposition au protectionnisme
 Théorie des avantages comparatifs ( voir Portugal et Angleterre dans les fiches de SES )
 Limites de son analyse
 La valeur d’un produit se définit par la quantité de travail nécessaire pour le produire.
La « loi des rendements décroissants »
Cette loi stipule qu’au delà d’un certain seuil, l’augmentation d’un facteur de production utilisé entraîne
une augmentation proportionnellement moins forte de la production. Ainsi, par exemple si j’utilise 10%
de capital en plus et que la production n’augmente que de 6%, je suis dans une situation de rendement
décroissants.
Qu’est-ce que le « libre échange » ?
 Pas d’obstacle à la libre circulation, entre les pays, des biens et des services, y compris des capitaux.
 Libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes entre les pays (« libre » signifie : « sans
limitation et sans réglementation ») ;
 Théorie selon laquelle deux pays sont dans une situation plus avantageuse dès lors qu’ils ouvrent leurs frontières
aux échanges internationaux. Cette théorie préconise la spécialisation des pays participant au libre échange.

Le libre-échange est un remède à l’état stationnaire de l’économie car il favorise la croissance.

La « spécialisation internationale »
Elle consiste en une répartition des activités productives entre les différentes économies.

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