Professional Documents
Culture Documents
300-301-RE, gr. 01
LA BOXE
Travail présenté à
CEGEP de Rivière-du-Loup
Le 12 mai 2006
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION…………………………………………………………………….2
I. L’HISTORIQUE DE LA BOXE…………………………………………………4
A. Les cités états……………………………………………………………….4
B. La Révolution industrielle…………………………………………………..5
C. La Guerre froide…………………………………………………………….6
CONCLUSION………………………………………….…………….….………….16
BIBLIOGRAPHIE…………….…………………………………………..…………17
3
INTRODUCTION
Dans la vie de tous les jours, d’innombrables foules se déplacent afin de voir des
spectacles violents. Effectivement, les sports de combat sont très réputés et ce, qu’ils
soient légaux ou non, des individus paieront cher de leur poche pour observer deux
êtres s’entretuer. Le pugilat, c’est-à-dire, la boxe, est un sport de combat opposant
deux adversaires qui, à coups de poing, essaient mutuellement de s'assommer ou de
se frapper suffisamment fort pour que l'un des deux abandonne ou soit jugé battu 1.
Bien sûr, le duel se déroule avec des règles strictes où le tout peut se terminer soit par
KO (mise hors de combat) ou par la fin du combat (maximum 12 round de 3
minutes). Cependant, il existe différents types de boxe et l’ouvrage qui suit se
concentrera sur la boxe anglaise (qui contient la boxe amateur et professionnelle) qui
est la plus populaire. De plus, ce sport a reçu de ses adeptes le nom de « noble art »
parce qu’il doit mettre en présence non seulement deux énergies, deux forces
physiques, mais aussi deux volontés, et surtout deux intelligences2. Néanmoins,
beaucoup de chercheurs s’approfondissent au sujet des effets néfastes sur la santé des
pratiquants de ce sport et c’est bien sûr la principale question du travail : Est-ce que la
boxe est dangereuse et provoque-t-elle des répercussions sur la santé ? De cette
interrogation, il est possible de mettre sur pied une hypothèse où, effectivement, le
pugilat amène des problèmes physiologiques et psychologiques car il faut se rendre à
l’évidence que ce sport pugilistique, où le but est d’assommer son adversaire, peut
entraîner des blessures graves au cerveau et même provoquer la mort. Dans l’ouvrage
qui suivra, les sujets comme l’historique de boxe, la vie du boxeur et les dangers de
celle-ci seront traités avec l’aide de trois disciplines soit : l’histoire (les cités états, la
1
« Boxe », Microsoft Encarta 2005, États-Unis, Microsoft Corporation.
2
Raymond MEYER et Claude GIRARD, La boxe, Paris, Table Ronde, 1965, p. 7.
Révolution industrielle, la Guerre froide), la psychologie (le degré d’attente
d’efficacité, le système nerveux central et le besoin d’estime) et finalement, la
sociologie (les normes sociales, les institutions et les classes sociales.
L’HISTORIQUE DE LA BOXE
est né. Vers le VIIIe siècle av. J.-C., les Grecs se sont regroupés afin de créer des
cités états (ville jouissant de l’autonomie politique et administrative; peut régner sur
le territoire environnant3). Effectivement, ces polis (mot en grec qui désigne une ville)
pouvaient contenir jusqu’à plus de 40 000 citoyens et ceci, sans compter les esclaves
et les étrangers sans droit à la citoyenneté4. De plus, une cité état grecque était
gouvernée par la noblesse cependant, la forme de gouvernement pouvait changer
selon les agglomérations5. Par exemple, Sparte était une cité monarchique,
oligarchique et militaro totalitaire à la fois, ce qui la différenciait beaucoup de la ville
démocratique qu’était Athènes. Par contre, à cette époque, il arrivait que les cités
états se faisaient la guerre ensuite, afin de mettre un terme aux hostilités, il y avait les
jeux olympiques (débutant en 776 av. J.-C. à Olympie6) qui entraînaient une trêve
militaire favorisant les traités de paix et les échanges commerciaux entre les villes.
De plus, il y avait des athlètes, qui provenaient de différentes cités états grecques, qui
rivalisaient dans différentes disciplines comme la lutte, les diverses courses et le
3
Marc SIMARD et Christian LAVILLE, Histoire de la civilisation occidentale, Québec, Éditions
Renouveau Pédagogique Inc., 2000, p.457.
4
Ibid., p. 55.
5
Ibid.
6
Ibid., p. 56.
pugilat qui, vers 688 av. J.-C., est devenu une discipline olympique qui obligeait
l’affrontement entre les nobles masculins de l’époque. Par ailleurs, les combats se
déroulaient d’homme à homme où la virilité était au premier plan car les Grecs
vouaient le corps masculin d’une façon presque identique aux dieux qu’ils vénéraient.
5
Les affronts se faisaient entièrement nu et les mains des combattants étaient entourées
du « ceste » (sorte de lourd gantelet de cuir orné de plomb ou de fer7). Effectivement,
dans ces conditions, il suffisait que le pugiliste lance un seul coup de poing à la tête
de son adversaire afin de l’estropier et le mettre hors de combat. De plus, grâce au
ceste, les coups poing avaient un impact plus fort et pouvaient infliger de cruelles et
spectaculaires blessures8. De ce fait, il faut se rendre à l’évidence que ce sport était de
la barbarie et que c’était dangereux pour la santé des pratiquants. En plus, seulement
les coups à la tête étaient permis alors, on peut en conclure que l’impact du ceste à la
boîte crânienne pouvait entraîner des pertes de conscience et même provoquer la
mort.
Par ailleurs, ce n’est pas seulement durant l’époque de la Grèce archaïque que
la boxe était considérée comme un danger pour la vie humaine. En effet, c’était au
7
Maurice RUDETZKI, La boxe, Paris, Presses universitaires de France, 1974, p. 9.
8
Michel CHEMIN, Loi du ring, Évreux, Gallimard, 1992, p.16.
9
Marc SIMARD et Christian LAVILLE, Histoire de la civilisation occidentale, Québec, Éditions du
Renouveau Pédagogique, 2000, p. 292.
10
Ibid., p. 298.
11
Ibid., p. 299.
6
gagner un petit salaire supplémentaire12. Ainsi, les ducs (les nobles de l’époque)
possédaient leur propre boxeur et organisaient de grands combats « au finish ».
Effectivement, les duels se faisaient dans les arrières tavernes ou au petit matin, dans
des prés encore baignées de rosée afin d’éviter les interruptions de la police qui
agissait selon le Parlement britannique qui interdisait la boxe13. En plus, le nombre de
rounds dans un combat était illimité car la foule voulait à tout prix un vainqueur
puisque les paris étaient nombreux. Assurément, à cette époque, la boxe était surtout
à but lucrative puisque beaucoup de gens appartenant à différentes classes sociales
perdaient et gagnaient des fortunes. Pour conclure, c’était durant la Révolution
industrielle que les règles du sport pugilistique les plus sécuritaires ont été mises en
vigueur par le marquis de Queensberry (John Sholto Douglas)14. En effet, grâce à ces
règlements, le Parlement anglais s’est mis à tolérer la boxe et cet événement a été un
pas de géant pour la sécurité des boxeurs professionnels car la réglementation est
encore en vigueur aujourd’hui.
18
Ibid.
19
QUÉBEC, RÉGIE DE LA SÉCURITÉ DANS LES SPORTS, Étude de la boxe professionnelle au
Québec, Québec, 1981, p.15.
20
Maurice RUDETZKI, op. cit., p. 56.
21
Ibid., p. 100.
22
Ibid., p. 103.
LA VIE D’UN BOXEUR
23
Raymond MEYER et Claude GIRARD, op. cit., p37.
24
Robert CAMPEAU et al, Individu et société initiation à la sociologie, Québec, Gaëtan Morin
Éditeur, 2001, p. 510.
25
DENIS, Claire et al, Individu et société, 3e édition, Québec, Chenelière/McGraw-Hill, 2000, p.218.
26
Ibid.
27
Ibid.
9
De plus, dans la boxe, les gens qui ne pratiquent pas ce sport diront que ça
doit être difficile pour un athlète d’encaisser des coups de poing. Aussi, beaucoup
d’amateurs de la boxe vont admirer les boxeurs car on ne peut pas nier les risques que
le pugiliste peut subir. De ce fait, le besoin d’estime (Selon Maslow, besoin
fondamental à combler après les besoins d’affection et d’appartenance. Correspond
au besoin d’être reconnu des autres, d’être estimé et de s’estimer 30) est un moyen pour
le boxeur de ce faire reconnaître et de mériter le respect31. Par ailleurs, pour le
pugiliste, le fait de réussir dans ce domaine l’amène à avoir confiance en lui et en
plus, se sentir compétent aux yeux de sa famille, ses amis, bref, tout le monde32.
Cependant, beaucoup de boxeurs vont trop s’axer sur le besoin d’estime. En effet, un
grand boxeur peut gagner sans se faire battre et devenir champion du monde mais, il
reste que même invaincu, un pugiliste reste battable. Par exemple, le boxeur qui
remporte vingt de ses combats par KO et ne possède aucune défaite. Il se croit fort,
tout le monde le respect, le boxeur ira même à penser qu’il est né pour boxer et que
son talent est inné. De plus, le boxeur croira qu’il est aussi fort que sa fiche l’indique
et sa publicité lui montra à la tête. Ainsi, un boxeur de cette gamme peut devenir
28
Maurice RUDETZKI, op. cit., p. 56.
29
Ibid., p. 45
30
Spencer A. RATHUS, Psychologie générale, Québec, Beauchemin, p. 222.
31
Ibid.
32
Ibid.
10
Dans la vie d’un boxeur, les combats sont souvent source de stress et ce n’est
pas pour rien que le pugiliste s’entraîne afin de surmonter ce soi-disant ennemi. En
effet, le degré d’attente d’efficacité (Selon Bandura, croyance selon lesquelles des
changements désirés peuvent être provoqués par des efforts personnels34.) est très
important pour un boxeur qui combat à un niveau élevé. Selon une recherche de
Weinberg dans les années 80, les athlètes ayant un fort degré d’attente d’efficacité
sont plus performants lors des compétitions sportives35. Cependant, lorsque la peur
s’installe dans la peau du boxeur, il est difficile pour lui de gérer son stress. Par
exemple, si l’athlète a peur de son adversaire, il a été démontré expérimentalement
qu’un degré élevé d’attente d’efficacité sera accompagné d’un faible taux
d’adrénaline et de noradrénaline dans le sang36. Par la suite, l’organisme de l’athlète
va répondre souvent avec des accélérations cardiaques qui peuvent jouer contre le
boxeur lors d’un combat, car l’essoufflement pourrait survenir et nuire à l’efficacité
des coups envoyés. En conséquence à tout cela, le pugiliste peut éprouver des
faiblesses comme avoir les jambes molles ou vivre un sentiment de nervosité37.
Assurément, avoir les jambes molles en début d’un combat peut être très dangereux
33
Yvon MICHEL, La route vers un championnat du monde,, Ringside, vol.1, no 2, p.31.
34
Spencer A. RATHUS, op. cit., p. 341.
35
Ibid., p.255.
36
Ibid.
37
Ibid.
11
pour le boxeur, car au premier coup poing bien placé, il peut se retrouver au tapis et
perdre le combat. De plus, la nervosité peut nuire à la concentration du boxeur et
ainsi, emmener des problèmes au niveau de la stratégie prévue en début de match. En
outre, les boxeurs doués qui croient en eux-mêmes ont tendance à avoir de grandes
attentes d’efficacité et de résultats ce qui les amènent à modérer leur stress38.
Toutefois, il est bon pour un pugiliste de vivre un minimum de stress afin de libérer
l’adrénaline nécessaire qui est fondamental durant un combat.
38
Ibid.
LES DANGERS DE LA BOXE
municipalités du Québec, en 1887, des normes ont été adoptées afin d’interdire la
pratique du pugilat. Néanmoins, le nombre d’adeptes de ce sport était trop élevé et
certaines déviances aux normes sociales pouvaient survenir. Inévitablement, des
rencontres entre pugilistes étaient créées dans le plus grand des silences pour ne pas
attirer les hommes de lois48. Il n’y a pas juste qu’au Canada que la boxe était interdite,
en Angleterre, aux États-Unis, à Cuba et même en Russie, la boxe professionnelle
était bannie à cause des dangers et des morts qui s’y rattachaient. Par contre, c’est à
l’arrivée de plusieurs institutions, comme la WBC et la WBA, qui sont les plus
grands conseils de boxe présentement, que le pugilat s’est assainit et devenu toléré et
légal par la suite.
En effet, les institutions (Organisation ayant, dans une société, une fonction
régulatrice durable, permettant de définir un système de rôles49) ont joué un grand
rôle dans les sociétés afin de protéger la vie et la santé des sportifs. En effet, selon les
fonctionnalistes, la société est une organisation sociale qui se compose de l’ensemble
des institutions sociales qui répond à différents besoins fondamentaux des individus50.
De ce fait, vue que beaucoup de dangers sont reliés au pugilat, il est donc normal
pour une société de mettre sur pied des organismes afin d’assainir ce sport afin de
protéger les individus qui le pratiquent. Par exemple, juste au Québec, la boxe est en
demande, les adeptes sont nombreux et il est difficile pour une société d’abolir un tel
sport juste à cause des risques qui en sortent. Donc, des mesures ont été prises, par le
Gouvernement du Québec, et le 21 décembre 1979, une Régie de la sécurité dans les
sports a été créée dans le projet de loi 78 qui consistait à une augmentation de la
sécurité dans les sports51. Une telle institution avait pour but de diffuser de
l’information, d’effectuer des recherches et conseiller toute personne sur la sécurité
des sports52. Grâce à cette régie, la boxe est devenue légal et toléré au Québec et son
influence a provoqué beaucoup de changement au niveau des examens médicaux
48
Michel CHEMIN, op. cit., p.76.
49
DENIS, Claire et al, op. cit., p. 48.
50
Ibid.
51
QUÉBEC, RÉGIE DE LA SÉCURITÉ DANS LES SPORTS, op. cit., p. 3.
52
Ibid., p. 5.
15
53
Ibid., p. 6.
54
Ibid., p.5.
CONCLUSION
Pour conclure, le noble art reste un sport excitant car la moindre erreur peut
abattre un pugiliste inexorablement, et c’est pourquoi le boxeur doit toujours
conserver la maîtrise de ses nerfs, dominer sa peur, et continuer à penser plus qu’à se
battre55. Cependant, les risques de ce sport sont immanquables et, que ce soit à
l’époque de la Grèce archaïque ou de la guerre froide, le pugilat a toujours été associé
à de la barbarie ou à la violence. De plus, il est difficile de nier les faits sur les
conséquences graves que peuvent entraîner une longue carrière sur le cerveau d’un
pugiliste, donc, grâce à ce fait, l’hypothèse de la recherche est confirmée. En outre,
même si des institutions ont été mises sur pied afin d’assainir ce sport, il reste que la
boxe est dangereuse et que beaucoup de lacunes peuvent survenir à long terme en ce
qui concerne la santé mental du boxeur. De plus, la mort est aussi au rendez-vous
dans ce sport où deux volontés s’affrontent. Par contre, on peut se poser la question
suivante : « Comment peut-on assainir un sport aussi brutal et dangereux que la
boxe? ». Sûrement que l’avenir de ce sport réserve aux amateurs des surprises car des
accidents sont encore présents dans ce sport où le risque est élevé. Aussi, il est
difficile d’assainir un sport où la brutalité et la longueur d’un combat sont sources
d’excitation pour les amateurs. Cependant, il est possible de diminuer les dangers de
l’art pugilistique avec différentes mesures. Par exemple, grossir les gants des
combattants afin que l’impact des coups soit moins fatal. Encore là, il est difficile
d’envisager une telle modification dans les règles car cette nouvelle règlementation
provoquerait un moins bon spectacle. En effet, aux yeux des partisans, un boxeur qui
tombe au tapis à la suite d’un coup poing bien placé est toujours excitant.
55
Michel CHEMIN, op. cit., p.34.
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages de référence
2. Document officiel
3. Livres
4. Document audio-visuel
5. CD-ROM
6. Site Internet
Le point de vue sur la boxe, (page consultée le 22 mars 2006), [En ligne], adresse
URL : http://archives.radio-canada.ca/IDD-0-60-1151/sports/boxe_quebec