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HYDRAULIQUE GENERALE
HYDRAULIQUE APPLIQUEE A LA VOIRIE
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
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1. CHAPITRE I : GENERALITES :
1.1 Préambule :
1.1.1 Introduction :
Depuis des millénaires, l’homme est confronté à des cataclysmes naturels qu’il ne
peut dominer. Principalement, c’est la sécheresse localisée sur le continent africain.
Il faut prendre conscience que l’eau est source de vie et de toute activité humaine
En Europe, il parait normal d’avoir à chaque instant une eau fraîche, limpide, potable,
à pression constante et sans limitation !. Pour information, la consommation
européenne en eau alimentaire / jour et par habitant est de 150 L/hab/j
Est-ce la réponse adéquate pour l’eau ? NON ; on dit qu’elle est UTILISEE
Pourquoi UTILISEE ?
L’eau fournie à la clientèle est utilisée et rendue ensuite en quantité pratiquement
égale. Elle à simplement perdu ses propriétés de pureté.
Dès lors, il sera logique dans ce cours de ne pas séparer ce qui précède l’utilisation de
ce qui la suit !.
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Sous l'effet de l'énergie solaire, l'eau des mers et des océans s'évapore dans
l'atmosphère sans le sel et les autres impuretés. L'évaporation est plus importante au
niveau des océans qu'à l'intérieur des terres: lacs, rivières et fleuves. Donc, les rayons
du soleil réchauffent l'eau des rivières, des fleuves, des lacs, des mers et des océans
et la fait passé de l'état liquide à l'état de vapeur d'eau (gazeux) : c'est l'évaporation.
Les plantes et les autres espèces végétales puisent l'eau dans le sol et la rejettent
sous la forme de vapeur d'eau. Environ 10% des précipitations tombant sur la Terre
proviennent de la transpiration des végétaux, le reste est en conséquence dû à
l'évaporation.
La transpiration des plantes et l'évaporation du sol humide libèrent de l'humidité qui
s'élève dans l'atmosphère sous la forme de nuages
vents vont se diriger vers l'intérieur des terres. Cette étape se nomme : la
condensation.
Transportés par la circulation atmosphérique, les nuages se déplacent et l'effet de la
gravité aidant, l'eau retombe sur le sol sous forme d'eau, de neige ou de grêle (état
liquide ou solide). Nous sommes en présence de précipitations.
• Le ruissellement et l'infiltration
L'eau qui n'est pas absorbée par le sol, ruisselle le long des pentes jusqu'à se
déverser dans les rivières, les fleuves et les lacs. Elle sera ensuite transportée
jusqu'aux mers et océans. Les ruisseaux, les rivières, les fleuves ou les lacs qui
reçoivent les eaux de ruissellement sont appelés cours d'eau de drainage. L'eau de
pluie s'écoule lorsqu'elle rencontre un sol imperméable et dévale de l'amont vers
l'aval. Le ruissellement part de la source en passant par le ru, le ruisselet, le ruisseau,
la rivière, le fleuve pour se jeter dans les mers et les océans. Nous avons donc : un
ruissellement.
L'eau de pluie pénètre dans les sols perméables. En s'infiltrant dans un sol perméable,
l'eau peut parfois remplir une poche souterraine (grotte) et former un véritable
réservoir d'eau. L'eau contenue dans ce réservoir (nappe d'eau ou nappe phréatique)
trouve parfois un chemin naturel vers l'extérieur. L'endroit où jaillit l'eau hors du sol
s'appelle la source. Certaines nappes d'eau souterraines, une fois découvertes,
peuvent aussi être exploitées par l'homme comme réserves d'eau potable. Un peu
moins de la moitié des précipitations va recharger les nappes phréatiques, le reste
part en évaporation. Ceci représente l'infiltration des eaux.
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Par opposition au cycle naturel de l’eau bien connu (voir ci-dessus), nous
considérerons que dans tout ce qui suit les éléments d’un cycle artificiel de l’eau : ce
cycle comporte, en dérivation sur le précédent, les trajets dûs à l’intervention de
l’homme, depuis l’endroit où il prélève les eaux naturelles pour son usage jusqu’au
point où il les renvoie après utilisation, restituant souvent de surcroît les eaux
météoriques qu’il a captées contre son gré.
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Elle contient toujours des éléments étrangers sous une forme ou sous une autre, en
quantité plus ou moins grande.
Lequels ?
- Des matières inertes
Non dissoutes : En suspension (sables)
Colloïdales (argiles, matières oragniques)
Dissoutes Sels (NaCl, Bicarbonates de calcium, sulfate de calcium)
Gaz (Dioxyde de carbone CO2, Ammoniac NH3, Oxygene,
etc..
L’eau de mer contient en plus des matières organiques en suspension qui proviennent
des déjections de poissons, cadavre, huiles.
L’eau de mer ne convient pas pour l’industrie et n’est donc pas potable.
L’eau de pluie :
D’où provient l’eau de pluie ? L’eau de pluie provenant de l’évaporation sont des eaux
distillées.
Elles sont fort pures, ne contiennent plus de sels dissous même si provient des
océans.
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L’eau de rivières :
Pendant son parcours , elle provoque l’érosion des berges et du lit Æ sa charge
minérale augmente.
Si ces eaux sont traversées par une agglomération, elles recoivent la décharge des
égouts.
Æ Pollution Æ non potable sauf si épuration et traitement.
Les lacs, naturels ou artificiels, sont alimentés par des rivières ou au moins par les
eaux de ruissellement.
La qualité de l’eau d’un lac dépend donc de celle des eaux qui l’alimentent.
L’eau du lac étant stagnante (ou presque), l’agitation de sa surface est faible et
l’oxygénation de l’eau difficile.
De plus, les variations de qualité des eaux de lacs sont moins fréquentes et moins
importantes que celle des rivières ce qui constitue un incontestable avantage.
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Toute l’eau de précipitation ne ruisselle pas : une fraction s’infiltre dans le sol pour y
constituer les nappes aquifères. Cette eau qui s’infiltre subit une transformation d’une
part due à la mise en œuvre de processus d’ordre biologique (c’est la nitrification) et
d’autre part grâce à l’intervention de phénomènes physiques et mécaniques (c’est la
filtration naturelle). Ces eaux sont généralement potables et ne demandent qu’un léger
traitement.
1) La nitrification
2) La filtration naturelle.
Par la filtration naturelle, les microbes qui peuvent être véhiculés par les matières
organiques vont se trouver arrêtés par une cause mécanique, conséquence de
l’enchevêtrement des grains de la formation perméable.
Ce processus de traitement est basé sur un phénomène d’adsorption. On entend par
là, la propriété que possèdent certains corps solides de retenir par leur surface les
corps dissous, en suspension ou colloïdaux. La paroi adsorbante est extrêmement
étendue dans les sols sableux car elle est fermée par la surface développée des
grains de sable. La filtration naturelle peut éventuellement aussi avoir lieu dans les
terrains perméables en grands sous certaines conditions.
1.1.2.1 La dureté
Les sels dissous dans l’eau provoquent la dureté de cette eau. La dureté se subdivise
en :
a) dureté temporaire : elle précipite à l’ébullition. Elle est due aux bicarbonates de
calcium et de magnésium
b) dureté permanente : elle ne précipite pas l’ébullition. Elle est provoquée par les
autres sels.
Lorsque les incrustations sont faibles, elles ont un effet favorable car elles protègent
les canalisations contre les corrosions. Par contre, lorsque l’épaisseur des
incrustations augmente, cet effet favorable est vite dépassé par les effets néfastes :
abaissement considérable du rendement thermique, surchauffes localisées, diminution
des sections, voire même leur obstruction.
Enfin, la dureté se manifeste par une difficulté dans la cuisson des légumes et dans la
production de mousse de savon (les sels précipitent avec le savon)
Il est à noter que l’organisme humain a besoin de certains sels contenus dans l’eau. Il
ne faut donc pas trop déminéraliser l’eau. Le titre hydrotimétrique (TH) le plus
convenable se situe entre 12 et 15°F. Pour les usages domestiques le TH maximal est
de 30°F.
L’adoucissement de l’eau peut se mener à partir de divers procédés, les plus courants
étant :
- Traitement à la chaux-soude
- Traitement aux polyphosphates (tartrifuges)
- Les résines échangeuses d’ions.
1.1.2.2 L’agressivité
L’eau qui contient du CO2 est dite agressive si l’action de cet acide n’est pas
contrecarrée par le bicarbonate de calcium. Cette agressivité peut être accrue par la
présence d’oxygène dissous. Elle se manifeste par une action de corrosion des parois
métalliques. Pour lutter contre cette agressivité, on fait généralement circuler l’eau sur
des filtres chargés de calcaires naturels concassés. Ces calcaires peuvent être
remplacés par des produits artificiels à base de carbonate de chaux.
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derniers sont dits “ suspects ” de par le fait qu’ils ne provoquent de maladies que s’ils
parviennent à pénétrer dans le sang (virus).
Les principales maladies à craindre de la part des microbes pathogènes et des virus
sont : la poliomyélite, la dysenterie, le choléra et la fièvre typhoïde.
Une eau est dite bactériologiquement pure lorsqu’elle ne contient aucun germe
pathogène.
Afin d’éliminer ces germes pathogènes, il est fait appel à différentes techniques que
nous n’étudierons pas dans le cadre de ce cours. Il faut savoir cependant que cette
élimination se réalise toujours par une filtration suivie d’une stérilisation (ozone, chlore,
UV,…)
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Il convient, afin de réaliser une estimation correcte des besoins, de déterminer les
différents types d’utilisateurs et leur consommation propre. Les principaux utilisateurs
d’eau dans une agglomération sont :
- les habitants
- les occupants de collectivités (hôtels, hôpitaux, écoles,…)
- les commerces (éventuellement l’industrie)
- les services publics
- les plantes de certaines cultures
- les animaux
La consommation en eau est loin d’être une constante. Un grand nombre de facteurs
la font varier. Parmi ces facteurs, les principaux sont les suivants :
- les dimensions de l’agglomération
- le caractère de l’agglomération
- la température moyenne de la région
- le revenu moyen par habitant
- l’abondance de l’eau dans la région
- l’heure de la journée
Remarques préliminaires :
1/ L’estimation doit envisager tous les besoins actuels mais elle doit aussi apprécier
les besoins futurs. Pour prévoir une évolution de la consommation, il faudra tenir
compte dans les projets des extensions prévues ou possibles de l’agglomération, ainsi
que du développement progressif de la consommation individuelle. Pour éviter une
insuffisance de la distribution avant 25 ans, il est bon de prévoir une marge de 20 à 30
% sur les quantités consommées.
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- A la campagne, on prévoiera :
Elevage (K=2,5)
Cheval ou bovidé 50L/tête/j
Porc 20
Mouton 5
Volaille 1
Jardins privés : 3, 6, 9 L/ m²/j suivant que la région est sèche, moyenne ou humide
avec K=2
Ce chiffre préconisé par certains auteurs conduit souvent à des résultats exagérés.
Chez nous, les horticulteurs amateurs récupèrent d’ailleurs souvent l’eau de pluie pour
leurs arrosages.
- Besoins industriels :
Ces besoins qui peuvent être toutefois très importants ne sont pas toujours à prendre
en compte. Dans beaucoup de cas, en effet, les usines grosses consommatrices
d’eau possèdent leur propre captage ce qui les rend indépendantes du réseau
normal. Une enquête s’impose.
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Il est à remarquer que dans cette comptabilisation, il n’est pas tenu compte des
besoins en matière de lutte contre l’incendie. Sauf dispositions contraires, on prévoit
réglementairement que l’extinction d’un incendie moyen nécessite un débit de 60%
m³/h pendant une durée de deux heures. On tolère une insuffisance lorsque les
pompes sont branchées sur le réseau et créent un appel très important mais
occasionnel. A noter que les réservoirs sont tous munis d’une réserve incendie
généralement comprise entre 100 et 150 m³.
L’approvisionnement d’une grande ville en eau est une tâche inouïe. Des millions de
litres d’eau doivent être pompés jours après jours. Ainsi, les 7 millions d’habitants de
Londres emploient quotidiennement, dans l’usage domestique et l’industrie, plus de
deux milliards de litres d’eau, soit environ 300 litres par personne. Dans certaines
villes des Etats-Unis, ce chiffre s’élève à 2000 litres !
A Londres, plus de la moitié de l’eau de la ville vient de la Tamise et de la Lee. Le
reste est pompé de puits. Cette dernière eau est assez pure et est considérée comme
potable.
Les canalisations qui amènent et répartissent l’eau forment un réseau souterrain d’une
longueur de 26500 km. Mises bout à bout, elles entoureraient plus de la moitié de la
terre.
Les eaux usées sont emportées par un autre réseau de canalisations formant les
égouts. Les collecteurs principaux sont si grands qu’un train pourrait y passer. Ces
eaux usées subissent une purification puis sont renvoyées dans la Tamise.
Au siècle passé, les eaux de la Tamise recevaient une telle quantité de déchets non
épurés qu’elles furent à l’origine de diverses épidémies qui frappèrent la population.
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- un captage
- une conduite d’adduction qui conduit l’eau par gravité vers une station
de pompage via une station de traitement.
- une station de pompage refoulant l’eau vers un réservoir.
- une conduite de refoulement aussi appelée “feeder” allant de la station
de pompage au réservoir.
- un réservoir
- un réseau de distribution
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Si l’eau peut être utilisée telle quelle il ne faut pas prévoir de station de
traitement.
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Le choix de l’endroit de captage est régi par la nécessité d’obtenir l’eau la plus
pure possible. Le plus souvent, on recherche’ à situer de tels captages en
amont des agglomérations pour éviter la pollution de l’eau. On choisit par
ailleurs un endroit où l’eau n’est jamais stagnante car la stagnation favorise la
pollution.
Les principales difficultés à surmonter sont d’éviter l’introduction des matières
solides, flottantes ou charriées dans la prise d’eau. Suivant l’importance de ces
transports solides, les captages seront sur le fond de la rivière ou simplement
sur ta berge.
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Pour obtenir une eau fraîche et pure, la prise d’eau doit se faire loin des bords
et à une profondeur suffisante pour que l’on se trouve hors de la zone
superficielle.
Il est fréquent que la qualité de l’eau varie considérablement suivant la
profondeur. Ainsi, en été, le premier mètre d’eau situé sous la surface peut
contenir des algues qui exercent une influence néfaste sur le traitement de l’eau
(colmatage des filtres, eau avec mauvais goût).
Il n’est pas, de plus, conseillé de capter l’eau trop près du fond afin de ne pas y
créer de turbulences et remuer les boues décantées.
Par ailleurs, les lacs sont souvent le siège de “renversements saisonniers” :
surtout à l’automne, les eaux du fond remontent en entraînant avec elles les
boues du fond polluées.
Pour ces raisons, il est recommandé de construire des prises d’eau qui
permettent de choisir le niveau auquel on tire l’eau à traiter.
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Les eaux souterraines peuvent être captées soit dans les endroits où elles
apparaissent naturellement (sources), soit dans les nappes aquifères elles-
mêmes.
Une vallée ouverte dans une formation perméable, calcaire fissuré ou sable, et
qui atteint, dans le fond, une couche imperméable ou moins perméable,
présente en général sur ses flancs un chapelet de sources au contact de
l’imperméable. De petits filets liquides convergent vers le thalweg pour former la
rivière.
La partie inférieure des piedroits est percée de barbacanes récoltant les eaux.
Pour éviter que l’eau n’entraîne avec elle des sables dans la cunette, ces
barbacanes sont protégées par un écran de pierrailles d’une granulométrie
appropriée.
Chez nous, comme partout ailleurs, les terrains perméables en grand les plus
favorables à (‘emmagasinement d’importantes réserves d’eau sont des massifs
calcaires ou plus rarement gréseux.
Pour l’alimentation de petites collectivités, jI va de soi que l’on s’adressera à la
source, de débit suffisant, la plus proche du lieu de distribution. Si I on a, par
contre, a utiliser au maximum les possibilités de la nappe en question, c’est
évidemment vers sort exutoire principal que l’on se tournera, exutoire principal
qui peut s’étendre sur une distance relativement grande : quelques centaines
de mètres à quelques dizaines de kilomètres comme celles qui, creusées dans
le sous-sot crayeux de la Hesbaye, captent les eaux destinées à l’alimentation
de la région Liégeoise elles s’étendent sur une distance de 45 km.
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Dans les sables, ce sont les galeries à grande profondeur qui donnent les
captages les plus importants.
Les puits sont établis, tant dans les roches fissurées que dans les terrains
perméables en petit.
Les puits sont des ouvrages traditionnels de grand diamètre. C’est autour de
ces ouvrages que sont nés maints villages et que les exploitations agricoles se
sont établies.
Quel que soit le type de puits, il s’agit toujours d’un tube cylindrique établi dans
le sol, sa partie inférieure plongeant plus ou moins profondément dans la nappe
aquifère, sa partie supérieure débouchant toujours en surface.
Les puits sont utilisés lorsque la nappe à atteindre n’est pas trop profonde : 20 à
25 mètres. Leur diamètre varie entre 1,5 et 3 mètres.
a) Le puits ordinaire.
Réservé aux terrains perméables en petit, il peut être réalisé suivant deux
modes de construction.
b) Le puits filtrants.
Ce puits est réalisé dans les sables et dans les roches. Les techniques de
construction diffèrent peu. Envisageons le cas d’un terrain perméable en petit.
Dans son principe, le puits filtrant ne diffère du puits ordinaire que par la
présence d’une masse filtrante placée sur le parcours normal de l’eau.
Il est fait appel à ce système dans trois cas
La construction d’un puits filtrant est une opération très délicate qui doit être
conduite en plusieurs phases.
• leurs dimensions.
• La méthode d’exécution.
Les forages sont rarement exécutés avec un diamètre uniforme. Les difficultés
croissant généralement avec la profondeur, on est amené à réduire
progressivement le diamètre du trou.
Quand le forage a été exécuté sur une certaine hauteur, les terres qui se
tenaient grâce à l’injection d’eau boueuse sont maintenues alors par un tubage.
En cas de changement de diamètre, un recouvrement des tubages est effectué
sur une certaine hauteur (une dizaine de mètres). Lorsque le dessus de la
couche aquifère est atteint, le tubage est arrêté et l’on descend, à l’intérieur du
tubage télescopique, une colonne de diamètre uniforme qui comporte des tubes
en aciers manchonnés vissés et dont l’ensemble forme la colonne dite
d’exploitation.
Il est procédé ensuite à la cimentation de l’espace annulaire compris entre la
colonne d’exploitation et les tubages télescopiques. Pour cela, notons que la
colonne a été, à sa base, obturée provisoirement par des tampons de bois et
qu’elle comporte de larges ouvertures près de son pied. On introduit alors par le
haut de la colonne un mortier de ciment poussé par injection.
Il remonte par les fenêtres et vient, du bas vers le haut, remplir l’espace
annulaire.
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Il faut maintenant poursuivre le forage dans la zone aquifère. Une fois atteinte
la cote voulue, la crépine du puits est mise en place et une pompe est installée.
Des forages en terrains perméables en grand (craie) sont implantés à Ghlin (5), Nimy
(9W) et Havré (5..). Leur production journalière respective est de 15.000, 30 à 80.000
et 20.000 m3. Les eaux provenant de chacune des trois zones sont rassemblées
àl’usine centrale de Havré. Elles sont ensuite refoulées dans le réservoir du Roeulx
distant de 6 km et composé de 2 compartiments. De là, elles s’écoulent par gravité
dans le feeder du Hainaut lequel, via Ecaussines, les amène jusqu’au réservoir de
Rode. Les installations d’Havré peuvent assurer la livraison d’eau dans le quart
d’heure de la demande. Contribuent notamment àcette rapidité, dans la salle des
pompes de Havré, un système d’ouverture de vannes en cinq minutes et le réglage du
débit commandé par ordinateur. Ce débit peut passer, en quinze minutes, de O à 5000
m3 par jour et atteindre 100.000 m3 par jour en une seule heure.
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6. Chapitre VI : Le stockage
1) Volant.
Il n’y a jamais correspondance entre le débit fourni parle captage et le débit demandé
par le réseau. Le débit d’amenée est trop faible durant les heures de pointe et il est
trop élevé durant les heures creuses.
Le réservoir constitue une solution simple à cette discordance. Il permet d’accumuler
une réserve d’eau lorsque l’offre est supérieure à la demande : la réserve d’eau ainsi
constituée est alors disponible aux heures de pointe, lorsque la demande est
supérieure à l’offre.
Si on choisit le plus souvent de stocker, c’est pour réaliser des économies non
négligeables. Les réservoirs d’eau permettent:
Néanmoins, lorsqu’un pompage est nécessaire, il est préférable de n’y procéder que la
nuit dans un souci évident d’économie d’énergie:
il s’agit alors d’alimentation discontinue du réservoir. Si, par exemple, le remplissage
du réservoir a lieu de 22 à 7 heures, la fourniture A doit être effectuée en 9 heures et
le débit horaire des pompes devra être de 24 a/9 = 2,667 a.
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Le réservoir doit être suffisamment grand que pour la demande soit toujours couverte.
Par contre, il ne doit pas être trop grand car il n’est pas souhaitable que l’eau y
séjourne plus de 48 heures.
L’aseptisation disparaît après ce laps de temps. L’intérêt est aussi financier: un
réservoir important coûte plus cher qu’un plus petit. En plus du volume d’eau requis
pour couvrir la demande habituelle du réseau, le réservoir doit souvent contenir une
réserve d’incendie de 100 à 150 m3.
Il est important de placer le réservoir le plus près possible des utilisateurs. On diminue
ainsi la longueur des canalisations par lesquelles doit transiter le débit de pointe.
Celui-ci occasionne en effet, à section égale, des pertes de charge beaucoup plus
importantes que celles provoquées par le débit moyen.
La proximité par rapport à l’utilisateur permet un gain de hauteur et donc une
diminution du coût d’établissement.
La différence entre le débit de pointe et le débit de fourniture du réservoir est ici plus
faible. Elle reste toutefois suffisamment importante pour faire la même remarque que
précédemment.
On placera donc le réservoir à proximité des utilisateurs également dans ce cas.
Ces réservoirs permettent d’assurer une pression d’alimentation suffisante dans les
quartiers éloignés du réservoir principal. Ils permettent d’éviter un excès de hauteur du
réservoir principal, hauteur qui pourrait provoquer des pressions excessives chez
certains utilisateurs.
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Il peut arriver que les différents niveaux d’implantation entre les constructions à
desservir soient tels que les plus basses aient une charge d’alimentation trop élevées.
Les réservoirs d’étagement permettent d’éviter cet inconvénient : ils annulent les trop
grandes différences de pression entre les parties hautes et basses d’une ville.
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Lorsque l’agglomération comporte des immeubles très élevés, le réservoir ne doit pas
être prévu pour assurer l’alimentation jusqu’à leur sommet. Ceci pour deux raisons
- les étages inférieurs et immeubles voisins auraient à supporter de très fortes
pressions.
- Le réservoir devrait être très élevé et le réseau conçu pour des pressions
anormales.
Pour alimenter leurs étages supérieurs, hors de portée du réservoir, les immeubles
élevés sont munis d’installations de surpression.
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Outre le prix d’achat des tuyaux, de nombreux facteurs interviennent dans le choix du
matériau d’une canalisation. Tous ces facteurs ont une incidence financière soit lors
de l’établissement, soit au cours de l’exploitation de la canalisation.
A services égaux, c’est évidemment la canalisation la moins chère qui est adoptée. On
ne peut d’ailleurs pas fixer une fois pour toute le prix de revient de chaque type de
conduite placée ni les coûts de son exploitation car le prix de la main d’œuvre et des
matériaux fluctuent diversement.
Les principaux facteurs à considérer sont :
• La pression.
• L’étanchéité.
• Le type de joints.
• La résistance mécanique.
• La résistance aux agents chimiques.
• La rugosité des parois.
• Les dimensions.
• L’existence de pièces spéciales.
7.3.1 La fouille
7.3.1.1 Largeur
• du diamètre du tuyau.
• de la nature du sol (cohésion)
• de la technique de réalisation des joints (en ou hors tranchée)
Si les joints sont réalisés en tranchée, il y a lieu de prévoir une surlargeur à leur
droit pour mener à bien l’opération (tranchée en créneaux). En cas de tuyaux courts,
on assurera la sur largeur sur toute la longueur de la tranchée afin d’éviter la difficulté
de réalisation de créneaux trop rapprochés.
Généralement, on compte une largeur (l) telle que :
I ≥ φ ext + 0,5m
7.3.1.2 Profondeur
La profondeur est en principe fonction du gel. Chez nous, elle est de L’ordre du
mètre. C est la génératrice supérieure du tuyau qui doit se trouver hors de
portée du gel.
Si la conduite est placée sous la chaussée (ce qui n’est pas recommandable), I
importance du trafic peut requérir une profondeur supérieure à celle requise par
le gel. Les conduites doivent être placées avec une légère pente longitudinale
(pour favoriser la vidange et le rassemblement des poches d’air aux points
hauts). Si le terrain naturel est horizontal, il faut jouer sur la profondeur de pose
pour assurer cette pente.
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Le fini de fond de fouille est fonction de la nature du tuyau. Le fond de fouille doit être
bien plan pour que les tuyaux y reposent sur toute la longueur de leur section
courante. En cas de joints réalisés en tranchée, il faut en particulier éviter que les
tuyaux puissent reposer sur les joints. On prévoit, dans ce cas, des cavités sous joints.
Dans les terrains très instables (sables boulants, argiles molles...), on prévoit une
assise en béton maigre ayant une épaisseur fonction du diamètre du tuyau (souvent 0,
1 x diam + 15 cm)
7.3.2 Le remblayage
Les terres en contact avec le tuyau ne peuvent contenir aucun élément susceptible de
casser ou d’abîmer le tuyau pendant les opérations de damage. Cet impératif est
d’autant plus strict que le tuyau est plus fragile (fonte, asbeste-ciment, PVC).
Les terres entourant le tuyau doivent être soigneusement damées pour en réaliser le
parfait épaulement. Au-dessus de la génératrice supérieure du tuyau, on continuera le
remblai en terres appropriées par couches successives de 20 cm après damage.
Celui-ci est à exécuter pour éviter tout tassement prohibitif ultérieur.
Les changements de direction ou de section dans une canalisation, ainsi que les
dérivations et les obturations d’extrémités conduisent à des poussées au vide dues à
l’action de la pression interne. Pour un coude droit dans une conduite de 250 mm de
diamètre, une pression de 10 bars engendre une poussée au vide de près de 70 kNt
Sans précaution spéciale, cette poussée est capable de déboîter les joints les mieux
faits. On se doit donc d’équilibrer cette force au vide par une butée bien organisée sur
la paroi de la tranchée. On est quelquefois amené pour de très fortes poussées à
prévoir un véritable ouvrage d’art, par exemple, un faisceau de pieux inclinés.
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En principe, les conduites d’eau sont placées dans les accotements des routes et des
rues. C’est la solution la plus rationnelle : faibles charges sur les conduites, travaux ne
gênant pas ou peu la circulation, chaussée non abîmée...
Cependant, on ne peut éviter certains points de passage particulier au droit desquels
certaines précautions sont à prendre sous peine d’accidents dans la conduite.
Nous donnons ci-dessous des solutions utilisables dans quelques-uns de ces cas.
Il est possible d’accrocher la conduite sous le tablier d’un pont. Il y a lieu dans ce cas,
de prévoir une isolation thermique autour des tuyaux. La solution générale reste
néanmoins le passage sous eau.
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Exercices
Application :
Déterminer la poussée de l’eau exercée sur le fond d’une piscine en considérant que la
profondeur est constante soit 3m. Les dimensions de la piscine sont de 25 m x 12,5 m
Application :
ρ * g * hA = ρ* g * hB Æ hA = hB
Pour des liquides différents, c’est la masse volumique qui détermine la hauteur
d’équilibre pour que la pression soit équivalente en un même point.
ρ * g * h = ρ’* g * h’ Æ ρ * h = ρ’ * h’
Application :
2) Rechercher la densité d’un liquide dont la hauteur de colonne est de 120 mm et qui
équilibre une colonne d’eau à 76 mm
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Q = S * v (section * Vitesse)
S : m²
v : m/s
Q = m³3/s ou dm³3/s ou L/s
Application :
Déterminer le débit dans une conduite dont le diamètre est une DN80 et dont la vitesse
d’écoulement est de 4 m/s
QA = QB
QA = SA * VA * ρ et QB = SB * VB * ρ
Application :
En entrée : S = 4cm²
v = 5 m/s
p = 30 N/cm²
En sortie : S’ = 1 cm²
En A : h= 12 m
V = 6 m/s
P = 40 N/cm²
En B : h’ = 3 m
p’= 15 N/cm²
Calculer v’
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P V²
Z+ + = Cste
γ 2g
P
Z+ représente l’énergie de l’unité de poids de la particule liquide au point
γ
~‘
V²
représente l’énergie cinétique du liquide.
2g
P1 V1 ² P V ² P V ²
Z1 + + = Z2 + 2 + 2 = Z3 + 3 + 3
γ 2g γ 2g γ 2g
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P1 V1 ² P V ²
Z1 + + = Z 2 + 2 + 2 + Pch1− 2
γ 2g γ 2g
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L
Pch1− 2 = K • •V ²
φ
Formule de Darcy
Validité : - 13 mm <ø < 500 mm
- liquide : eau froide (10° à 20°C)
- régime turbulent.
51,76 Avec Ø en m
k f = ( 2028 + ) • 10 − 6
φ
Pour les tuyaux en acier bitumé (ou fonte neuve) :
kf
ka =
2
Formule de Lévy
Validité: - Diam > 500 mm
- liquide : eau froide (10° à 20°C)
- régime turbulent
0,00475 Avec Ø en m
kf =
φ
1+ 3•
2
kf
ka =
3
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Formule de Manning-Strickler
Cette formule sera utilisée dans le cas de canalisations quelconques (section circulaire
ou autre) constituées de matériaux autres que l’acier ou la fonte.
−1
6,35
k = •φ 3
ks ²
V²
Pch = α •
2g
L
Pch = K • •V ²
φ
2
L 4•Q
Pch = K • •
φ π • φ ²
2
K 4•Q
J = •
φ π • φ ²
Cette dernière relation (J,Qø) peut être représentée avantageusement sur abaque
pour un matériau donné. On trouvera en annexes les abaques de Darcy et Lévy.
C’est dans ce contexte que l’on abordera les problèmes qui se posent dans la
pratique. Ils sont de deux ordres
Problème N° 1
Soit la canalisation en fonte en service ci-jointe.
Elle doit évacuer un débit Q =90 l/s d’eau de distribution (température ordinaire).
La pression au point 1 est de6 bars. Les singularités représentent 2% des pertes de
charge
Calculez les pertes de charge
Calculez la pression régnant aux points 2, 3 et 4
Tracez le diagramme de Bernoulli.
Problème N°3
Soit la canalisation de distribution d’eau en acier bitumé neuf suivante. Elle doit
assurer un débit de 300 l(s. La pression à son origine (1) est de 5 bars. La pression
minimum en tout point doit être de 2 bars.
Les singularités sont estimées à 2% des pertes de charge réparties.. Déterminez le
diamètre minimum à adopter pour la conduite.
Avantages :
- conception simple
- calcul facile et précis
Inconvénients :
- l’eau circule toujours dans le même sens et présence de culs-de-sacs. Des
dépôts sont à craindre.
- En cas de fuite, arrêt de toute la partie en aval de l’accident.
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Les conduites sont placées de manière telle que des mailles soient formées. Ce
système qui présente de nombreux avantages par rapport au précédent s’adapte très
bien au plan des agglomérations quelques peu importantes. Il reste cependant très
souvent quelques conduites d’extrémités qui ne font pas partie des mailles.
Avantages :
• L’eau circule dans les deux sens et il n’y a pas de culs-de-sacs : pas de danger
de dépôts.
• En cas de problème en un point, un dispositif judicieux de vannes permet de ne
mettre hors service que la partie du réseau concernée.
Inconvénients
Rappelons que le réseau est alimenté, quelque soit son type, par un ou deux (cas
d’agglomérations allongées et relativement plates) réservoirs par simple gravité.
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Il faut au départ disposer d’un plan au 1(1000 ème ou au 1/1250 ème de la localité à
alimenter en eau
Au-delà d’une valeur de 6 bars, surtout aux étages inférieurs, la pression devient trop
forte : il en résulte des désagréments dans l’utilisation et des sollicitations trop
importantes pour les joints et les appareils.
Cette pression maximum s’entend lorsque le niveau de l’eau est à son maximum dans
le réservoir et que la demande est faible, voire nulle (fin de la nuit en principe). Elle est
ressentie aux points les plus bas du réseau.
Les valeurs limites données ci-dessous s’entendent pour le réseau en plein régime. Il
est évident que la nuit, la demande étant quasi nulle, la vitesse de l’eau le sera
également.
On notera aussi que les valeurs maxima et minima données ici sont reprises sur les
abaques (J,Qø) afin d’aider le calculateur dans son travail de dimensionnement.
a) Vitesse minimum.
La vitesse de l’eau dans un tronçon ne peut être trop faible. Les faibles vitesses
favorisent en effet le dépôt des matières en suspension (rare) et de la dureté
(fréquent). On estime généralement que la vitesse ne peut être inférieure à0,25 m/s.
b) Vitesse maximum. -
Un faible diamètre génère des vitesses élevées. Les pertes de charge étant
proportionnelles au carré de la vitesse, les petits diamètres donneront lieu à des
pertes de charge exagérées.
En général, on essaie de limiter les pertes de charge réparties à 5 mm/m.
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Dans un réseau, certains tronçons sont traversés par des débits destinés à d’autres
tronçons situés au-delà par rapport au réservoir.
Ces débits sont dits “de transit”
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Qtot = Q SR + Q TR
• Le débit de calcul.
Qc = Q TR + 0,55 * Q SR
BIBLIOGRAPHIE
- Documentation CIBE.
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10.1 Introduction
1968
Loi nationale relative aux cours d'eau navigables.
1971
Loi nationale fixant des normes générales et sectorielles relatives au déversement des
eaux usées.
1980
Réforme institutionnelle. La Belgique devient un état fedéral. La protection des eaux
contre la pollution devient une compétence Régionale.
I 985
Décret wallon sur la protection des eaux de surface.
1986
Décret portant constitution d'une société Wallonne des Distributions d'Eau (SWDE)
1988
Décret relatif aux subventions octroyées à certains investissements en matière de
production et de distribution d'eau dans les travaux des communes et des
intercommunales autres que la SWDE.
1990
Décret Wallon instituant une taxe sur le déversement des eaux usées industrielles et
domestiques et relatif à la protection et L’exploitation des eaux potabilisables. Ce
décret a été modifie en 1993 et 1996.
1991
Directive Européenne relative au traitement des eaux urbaines résiduaires.
1999
Décret sur la création de la SPGE
74
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
L'eau est un solvant universel. Ce pouvoir solvant peut avoir des effets benéfiques.
Mais ce même pouvoir solvant lui permet aussi de se charger d'éléments indésirables,
nuisibles à sa qualité et même à la santé.
Les activités humaines, en polluant le filtre naturel que constitue le sol, peuvent
entraîner des conséquences d'autant plus néfastes qu'un sous-sol n'a que peu de
pouvoir filtrant.
C'est donc la couche supérieure du sol qui joue ce rôle. C'est elle qui est,
précisément, la plus exposées aux pollutions diverses
Peu à peu, une législation se met en place pour contrôler et réduire ces nuisances :
La zone de prise d'eau est obligatoire pour toutes les prises d'eau. Cette zone est
limitée à 10 mètres autour de la prise d'eau.
75
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Les zones de prévention sont obligatoires pour les prises d'eau concernant la
distribution publique.
On distingue deux zones de prévention :
• Zone II a : zone de prévention rapprochée.
La délimitation de cette zone est fixée :
o par étude hydrogéologique.
o à défaut d'études et de manière générale, par une ligne située autour de
a prise d’eau 35 m dans le cas d'un puits et à25 m de part et d'autre
dans le cas d’un puits.
Cette zone contient la totalité ou une partie du bassin versant de la prise d’eau.
Un arrêté du 9 mars 1995 réglemente les activités polluantes dans ces diverses
zones.
1. Zone l
Toutes les activités y sont interdites sauf celles en rapport direct avec la production
d’eau.
2. Zone II a
Dans cette zone de prévention rapprochée, sont interdits :
76
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
3. Zone II b
4.Zone lll
Les restrictions dans cette zone de surveillance concernent l'épandage des effluents
d'élevage, de produits autorisés à être épandus à des fins agricoles et des engrais
azotés.
Elles sont identiques à celles de la zone II a.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
3 sociétés wallonnes :
• la SWDE Société Wallonne des distributions d'Eau
• la CILE Compagnie Intercommunale Liégoise des Eaux
• L’ERBE Entreprise Régionale de Production d'Eau qui produit de L’eau potable
au départ de 4 lacs-barrages : Gileppe, Vesdre, Ourthe et Ry de Rome.
1 société bruxelloise :
• la CIBE Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux
2 sociétés flamandes :
• la TMVW Tussengemeentelijke Maatschappij Vlaanderen voor
watervoorziening
• la VMW Vlaamse Maatschappij voor Watervoorziening
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Par rapport à la quantité d'eau envoyée dans les réseaux de distribution, seuls environ
70 % font l’objet d'une facturation aux abonnés. Outre les prélèvements non facturés,
la différence s'explique essentiellement par les fuites dues à la vétusté des réseaux.
79
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
80
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
81
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
L'idée d'utiliser l'eau de pluie plutôt que celle du robinet séduit plus d'un ménage à
l'heure où le prix de l’or bleu explose.
La manière d'utiliser cette eau de pluie divise les uns et les autres.
D'un côté, on trouve les sociétés de distribution très réticentes à L’idée de voir leurs
clients se tourner vers L’utilisation de L’eau de pluie.
Pourtant, cette utilisation de l'eau de pluie pour des besoins particuliers présente de
gros avantages :
• L'eau de pluie est naturellement douce puisqu'elle ne s'est pas chargée en sels
en s'infiltrant dans les roches.
• La lessive exige moins de produits phosphatés
• Une économie évidente sur la facture d'cau de distribution est réalisée.
82
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
L'eau est captée dans l'océan à 800 mètres de la plage à une profondeur de 10
mètres. Elle est pompée au travers d'une conduite en polyéthylène de 90 cm de
diamètre qui fut foncée dans un ancien oléoduc de 120 cm de diamètre. L'eau passe à
travers des litres à sable, est aseptisée puis déchlorée pour protéger les membranes
synthétiques. Elle est ensuite dessalée par le processus d'osmose inversée : l'eau à
une pression comprise entre 150 et 200 bars traverse une membrane synthétique de
filtration. Cette membrane retient 99o des sels et des minéraux dissous dans l'eau.
45"% de cette eau traitée est envoyée au réseau après avoir été chlorée et traitée à la
chaux pour réduire son agressivité sur les conduites.
Les autres 55% saturés en sels et qui constituent une saumure font tourner une
turbine et sont ensuite mélangés avec les eaux résiduaires épurée de la ville. Cc
mélange est ensuite rejeté dans l'océan à 2500 mètres de la plage et à une
profondeur de 25 mètres.
Le prix maximum au m' produit est d'environ 0,75 euros.
83
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Les tuyaux étant toujours de longueur limitée, les joints en constituent le complément
indispensable.
Il existe de nombreux types de joints adaptés à chaque matériau (cfr VI.2).
Cependant, ces joints peuvent être classés en 4 catégories :
• le joint bout-à-bout
• le joint à emboîtement
• le joint à manchon
• le joint à brides
Ce type de joint n'est envisageable que pour les matériaux soudables. De plus, le
matériau doit présenter une bonne résistance à la flexion longitudinale car ce joint ne
tolère aucun déplacement (translation ou rotation) des extrémités des tu)'aux
assemblés.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
L'extrémité de chacun des tuyaux à assembler est munie d'un collier perpendiculaire à
l’axe de la conduite et percé de trous.
Ces colliers (ou brides) sont assemblés par boulonnage après interposition d'une
bague d'étanchéité.
En fonte ductile.
• le joint triflet.
Il s'agit d'un joint à emboîtement. C'est le joint le plus courant et le meilleur
marché.
• le joint Union foint à vis)
Il s'agit également d'un joint à emboîtement. Il est plus coûteux que le joint
Triflet mais supporte des pressions plus élevées.
• le joint Gibault
Il s'agit d'un joint à manchon. Il est surtout employé pour les réparations en
pleine conduite.
• le joint à brides.
Ce type de joint n'est jamais utilisé comme joint courant de canalisation. Il est
employé pour la liaison des conduites avec les articles de robinetterie.
85
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
En acier.
• le joint H (emboîtement)
Ce joint est une variante du joint triflet utilisé pour la fonte. Il tire son nom de la
forme de la section de la bague d'étanchéité en caoutchouc.
• le joint à brides
Les brides sont toujours rapportées. Les systèmes les plus employés sont la
(bride folle) et la bride soudée.
86
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
En fibres-ciment.
2) le joint Sentab
87
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Les PE et PVC sont soudables. Le PVC peut être collé, pas le pE.
Le soudage implique un échauffement. Le collage se fait à froid. Aussi utilise-t-on
beaucoup plus le collage pour le PVC que le soudage.
L'élément chauffant est une plaque plane, très polie, appelée < miroir > qui doit
également être très propre. Quand le chauffage est suffisant, le miroir est retiré
rapidement et les deux pièces sont immédiatement rapprochées et appuyées
l'une contre l'autre avec une pression nettement plus forte.
Ce joint est employé avec le PVC. C'est une variante du joint Triflet.
Ce joint est employé avec le PVC. Les extrémités des tuyaux sont chanfreinées.
Le manchon est une pièce spéciale en PVC fabriquée en moule à partir d'un
tronçon de type courant. Il existe de nombreux type de manchons. En voici un
exemple :
88
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
6) Le joint à brides
Comme toujours, ce type de joint est essentiellement utilisé pour le raccordement
des pièces de robinetterie.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
• Les tuyaux et les pièces spéciales sont ainsi mis en place sur une longueur
de quelques centaines de mètres.
90
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Les différents types de joints nécessitent des extrémités de tuyaux que L’on peut classer
en 4 groupes.
91
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Les pièces spéciales sont munies des mêmes extrémités, le cas Ie plus fréquent étant la
combinaison bout uni-emboîtement (U-E).
Les articles de robinetterie sont presque toujours munis de brides pour faciliter le
montage et le démontage.
• Les courbes
Elles sont désignées par leur angle au centre a rapporté au tour complet.
Pour la courbe au 1/4 α= 90°
1/8 α = 45o
1/16 α = 22°30'
1/32 α = 11°45'
La figure ci-dessous montre une courbe au l/8 (E-tt) et une courbe au l/4 (B-B) avec
assise pour passer d'une canalisation horizontale à une verticale, par exemple, dans
l'équipement d'un réservoir.
• Les réductions
Il s'agit de pièces courtes qui servent au passage d'un diamètre à un autre.
92
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
• Les dérivations
La figure présente un manchon avec une tubulure et un chandelier avec deux
tubulures.
Il existe aussi des tubulures inclinées à 45°
93
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
13.2 La robinetterie
13.2.1 Généralités.
La vidange du tronçon, quant à elle, nécessite une vanne placée au(x) point(s) bas en
dérivation sur la conduite.
94
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Pour les vannes de grand diamètre, L’effort appliquant le plateau sur son siège peut être
très grand quand la pression n'agit que sur un seul côté.
On peut contourner la difficulté par deux méthodes :
La fermeture d'une vanne peut présenter certains risques pour la canalisation. Si, le
liquide étant en mouvement, la fermeture de la vanne est très rapide, l'éncrgie cinétique
de la masse liquide arrêtée se transforme :
En pratique, le cycle peut se manifester plusieurs fois mais ses effets sont de moins en
moins marqués car les pertes de charge (surtout) dissipent les énergies mises en jeu.
• de la nature du liquide
• de la vitesse du liquide
• de la nature du tuyau
• de la section du tuyau
On peut, par ailleurs démontrer qu'il y a intérêt à fermer la vanne assez lentement pour
que le temps de fermeture soit largement supérieur à un temps critique calculé.
Comme la vanne n'est vraiment efficace qu'en fin de course, le début de la manœuvre
peut être rapide mais la fin doit être fort lente. Cette précaution est généralement
considérée comme suffisante pour se prémunir contre le coup de bélier.
95
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Il s'agit d'un robinet-vanne classique placé en dérivation sur la conduite au point bas du
tronçon.
La figure ci-contre montre une chambre de vannes équipée d'un robinet-vanne de
sectionnement et d'une vanne de vidange. On remarque le joint de compensation et la
grille d'évacuation vers une décharge.
Lors du remplissage d'un tronçon, L’eau chasse progressivement L’air vers le(s) point(s)
haut(s). Lors de la vidange, au contraire, de L’air doit pouvoir remplacer progressivement
L’eau
En cours d'exploitation du réseau, de faibles quantités de gaz (O:, CO:, etc...) peuvent se
dégager de L’eau. De même, L’air peut s'introduire fortuitement dans Ia canalisation pour
diverses raisons. Ces gaz s'accumulent aux points hauts.
Au lieu de placer des robinets de purge, on peut prévoir des dispositifs de purge
automatique: les ventouses.
Ces ventouses sont toujours en fonte.
Les ventouses utilisées peuvent être de trois types :
• à deux sphères
• à deux flotteurs
• à une sphère et un flotteur
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
On y remarque deux orifices de grandeurs très différentes. Le grand est destiné aux
importants mouvements d'air lors des vidanges et remplissages, le petit est destiné à la
purge continue
Les tronçons de conduites concernés par des pressions trop élevées doivent être
protégées à L’aide de réducteur de pression qui sont des dispositifs maintenant une
pression aval constante quelque soit la charge (et le débit) à L’amont.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
BIBLIOGRAPHIE
98
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Il est à noter, par ailleurs, qu'outre les eaux usées, industrielles ou de précipitations, les
réseaux contiennent toujours des eaux parasites. Ce terme s'applique à des effluents qui
ont été introduits, volontairement ou non, dans un réseau et qui gênent l'écoulement ou
l'épuration.
Du point de vue de la quantité, les débits rejetés par les usines sont généralement bien
connus. Ces quantités sont normalement égales à celles prélevées à la distribution et
leur coefficient de pointe reste 3. Une enquête se doit de les établir.
99
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Il s'agit :
Ces eaux contiennent des matières minérales (lavage des légumes et des sols) , et
surtout des matières organiques (déchets végétaux et animaux).
Les quantités d'eau à évacuer sont proportionnelles aux quantités fournies par la
distribution : 70 à 80 %. En assainissement urbain, on considère généralement que les
eaux d'alimentation se retrouvent intégralement dans les collecteurs.
Au siècle passé, les eaux de la Tamise recevaient une telle quantité de déchets non
épurés qu'elles furent à l'origine de diverses épidémies qui frappèrent la population.
Déjà du temps de Louis XIV, les Parisiens se plaignaient d'odeurs nauséabondes qui
régnaient durant les périodes chaudes. A la fin du siècle dernier, les Bruxellois se
réjouissaient du recouvrement de la Senne dans certains quartiers. Enfin, le rouissage
de lin avait fait Ia renommée de la région de Courtrai mais on préférait éviter les abords
de la Lys à certains moments
100
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Les eaux de petites pluies, ou mieux, les premières eaux de fortes averses sont
beaucoup plus polluées que les eaux pluviales courantes.
La qualité, de ces eaux dépend essentiellement du caractère de L’agglomération. Dans
L’ensemble, elles seront plus chargées en produits minéraux (sables) et en huiles dans
les zones fortement urbanisées et plus chargées en matières organiques dans les
agglomérations rurales où l’on pratique l'élevage.
Dans laquelle :
• Q = le débit en L/s
• A = la surface du bassin en Ha.
• H = L’intensité de la pluie retenue en l/Ha/s.
• φ = le coefficient de ruissellement
• φ’ = le coefficient d'inégale répartition de pluie.
101
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Le retour de l’eau à la mer n’est pas nécessairement aussi direct que l’on pourrait croire
à l’examen de cette figure ; une partie de l’eau des précipitations s’infiltre en effet dans le
sol et cela peut retarder considérablement le retour.
Le cycle de la fig.5 ne se produit pas dans notre pays mais peut, dans certains cas,
présenter une grande importance ; voir, en particulier, la formation des icebergs dans
les régions polaires.
La latitude.
Les précipitations sont plus fortes dans les régions à faible latitude ; les régions
équatoriales et tropicales sont plus humides que les régions tempérées ou polaires.
L'altitude.
Les précipitations augmentent avec l’altitude. 0n estime que pour une élévation de 1oo m
de l’altitude, les précipitations annuelles augmentent de 10 à 12 mm
La proximité de la mer.
Le voisinage de la mer augmente avec la pluviosité.
A cet égard, rappelons que le cycle court est de loin le plus important et, après 1es mers,
Il est normal que ce soient 1es régions côtières les mieux servies.
102
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Notre préoccupation est la traduction mathématique du régime des pluies pour une
région donnée. En relevant les maximas des intensités de pluie pour différentes durées
de précipitation, on obtient sur un diagramme (h,t) un ensemble de points qui peuvent
être enveloppés supérieurement Par une courbe hyperbolique de la forme :
Cette courbe (et donc les paramètres a et b) est encore fonction de la périodicité,
envisagée c'est-à-dire de la période, en années, pendant laquelle on a toute la
probabilité de ne pas voir une précipitation dépasser la courbe choisie. En effet, plus la
période des mesures est importante, plus les points maxima seront élevés et plus la
courbe enveloppe correspondante s'élèvera.
103
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Il s'agit là de valeurs à considérer pour les pluies d'été qui sont généralement
déterminantes.
104
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
105
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
On rappellera que les valeurs déterminantes sont celles qui amènent le débit maximale
en X. Etant donné la variation de h avec le temps de pluie t, la question se ramène
souvent dans l’approche de la durée de pluie déterminante.
1) Hypothèse de Caquot
Il est évident qu’'il existe, pour un bassin donné, un point z qui est "hydrauliquement" le
plus éloigné de l’aval. Posons tev et tec les temps t' et t" particuliers à la goutte d'eau
tombant en ce point z.
106
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Lorsque la pluie commence à tomber, le débit dans la section aval x n'atteint pas
immédiatement son maximum. Il faut en effet attendre que toute L’eau du bassin ait
parcouru son chemin hors et au-dedans de l'égout.
ce n'est donc qu'après un temps tev + tec que L’on atteindra le débit maximal Qmax dans
la section aval X.
Pour simplifier le problème de L’estimation du temps d'écoulement sur le versant tev,
Caquot estime que les temps t' mis par les gouttes d'eau pour parcourir le trajet hors de
l'égout sont tous égaux. Il attribue alors à tev une valeur fonction de la pente longitudinale
moyenne I du collecteur qui assainit le bassin étudié.
Dans cette optique, le point le plus éloigné de l’aval est celui qui devra parcourir
l’intégralité du collecteur. Ceci nous permet de déterminer la valeur de tec
107
S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Le maximum relevé ci-dessus n’a rien d’absolu. Il a en effet été calculé pour un
temps de pluie quelconque.
Ce débit a été évalué avec une certaine intensité de pluie h correspondant au temps de
pluie t. S’il avait plu plus longtemps, l’intensité de pluie aurait été plus forte et le débit
maximal probablement plus important.
Ces variations sont reprises sur le graphe ci-dessous :
La croissance des débits a été linéarisée dans les phases transitoires. Il s'agit là d'une
approximation acceptable. En négligeant l’influence du débit maximal sur la valeur de
tec’ influence d'ailleurs minime, on constate que l’on obtiendra le débit maxi maximorum
pour un temps de pluie égal au temps d’écoulement total de l’eau pluviale sur le bassin.
Le temps déterminant de pluie tp est donc donné par la relation suivante :
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La formule de Caquot :
Si l’on vaut travailler avec des crues autres que décennales, on affectera le débit donné
ci-dessus du coefficient.
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3) Utilisation de la méthode.
Les trois paramètres A, I et étant définis pour le bassin, la formule de Caquot donne
directement le débit maximum traversant le débouché aval du bassin. Ceci permet alors
e dimensionnement de la canalisation d'égouttage.
En réalité, une région à pourvoir d'égouts se divise en un grand nombre de bassins et
pour chaque bassin, il faut calculer le débit correspondant, les bassins élémentaires les
plus à l’amont s'intégrant dans les bassins de plus en plus généraux au fur et à mesure
que l’on avance vers l’aval. On dimensionnera ainsi le réseau de collecteurs d'amont
vers l’aval.
Au début, il se peut que L’on ait plusieurs cas à envisager pour déterminer la longueur L
et la pente I à retenir.
Ainsi, pour connaître le débit en 5 et dimensionner le collecteur 3-5, il y aura lieu
d'envisager le bassin total I-II-III avec L et I défini sur 2-3-5 ou I-3-5. On se devra toujours
de prendre la solution la plus défavorable, c'est-à-dire celle donnant la pente la plus forte.
Par la suite, il n’y a plus, dans cet exemple, d'ambiguïté : pour déterminer le débit en 6,
on cumulera 3-5 avec 5-6 et non 4-5 avec 5-6, vu que le bassin I-II-III domine largement
le bassin IV.
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Les canalisations d'égout sont rarement pleines. L'écoulement s’y fait donc généralement
à la pression atmosphérique et est régi par une loi du type :
Ainsi:
En Belgique, pour le calcul des égouts, c'est la formule de Kutter que l’on utilise
régulièrement. C'est celle que nous adopterons.
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a) La pente.
Il s'agit là évidemment de la pente de fond du collecteur. Elle s'exprime en m/m. On
prend généralement des valeurs correspondant à des nombres entiers en mm. Il faut
veiller à respecter les pentes prévues lors de la construction du collecteur.
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En système unitaire, la grande variation de débit entre le temps sec et le temps de pluie,
ainsi que la possibilité de dépôts de sables malgré des avaloirs sélectifs, justifiera Ia
préférence, au-delà de 0,6 m de diamètre, de sections ovoïdes ou le flot de temps sec
est mieux concentré.
Géométriquement, toutes les sections circulaires et ovoïdes sont semblables entre elles.
Par conséquent, si l’on trace les courbes de X, Q, R, V et Q en fonction de la hauteur de
remplissage h pour une section quelconque d'un de ces deux types, et qu'au lieu
d'indiquer les cotes réelles sur les axes de coordonnées, on mentionne les pourcentages
de ces cotes par rapport à leur valeur gueulebée, les courbes tracées seront valables
pour toutes les sections du type choisi.
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Exercice I :
Dimensionnez un fossé en terre qui sera probablement mal entretenu (k = 1,5) dont la
section est reprise ci-dessous afin qu'il puisse évacuer un débit de 250 l/s sous une
pente de 4mm/m. Précisez par calcul la hauteur de remplissage et la vitesse de l'eau
Exercice 2:
Déterminez le diamètre d'un tuyau circulaire en bêton préfabriqué (k = O,35) afin qu'il
puisse évacuer un débit temps sec de 25 l/s et un débit total de 450 l/s sous une pente
de 6 m/lm. Précisez dans les deux cas la hauteur de remplissage et la vitesse de L’eau.
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Un collecteur, quel qu'il soit, est traversé par des débits très variables. Par temps sec, la
nuit, le débit est quasi nul. Par forte pluie, à une heure de pointe, le débit peut atteindre
et peut-être dépasser le maximum pour lequel le collecteur a été calculé.
Plus la vitesse de l’eau est grande, plus sa force d'érosion est importante. Pour la bonne
tenue des ouvrages, il y a lieu de limiter cette vitesse supérieurement.
Remarquons que les surfaces en béton recouvertes d'une pellicule de résines époxy
peuvent rejoindre le second groupe.
Si ces limites supérieures sont dépassées, il y a lieu de diminuer la pente de fond de
l'ouvrage. Ceci peut se faire à l’aide de chambres de chute.
A l’opposé, lorsque la vitesse est trop faible, les matières en suspension dans l’eau
décantent, forment des dépôts et entravent l'écoulement ultérieur.
Quelque soit le matériau du collecteur, on prendra comme limite inférieure de la vitesse
la valeur de 0,5 m/s en ne considérant dans le collecteur que le débit temps sec
maximum. On suppose que les dépôts amenés hors pointe pourront être balayés par
cette vitesse au moins deux fois par jour.
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-Débit de crue = E.U + E.I + E.P (dimensionner le collecteur et vérifier les vitesses
maximales)
Le débit des eaux pluviales sera quantifié par la méthode de Caquot ou par toute autre
méthode éprouvée.
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15.6 Application :
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La consommation d'eau de conduite est évaluée à zoo litres par habitant et par jour. On
suppose négligeables les secteurs industriels et agricoles.
On étudiera l'écoulement à l’aide de la formule de Kutter et les tuyaux utilisés seront en
béton (k = o,35 et v < 3 m/s). Les crues seront étudiées dans le cadre décennal.
On demande :
1) le débit temps sec à la station d'épuration
2) le débit de crue à la station d'épuration
3) les diamètres des collecteurs utilisés dans les différents tronçons.
Plus fondamentalement, on vérifie dans quelle mesure la projection définie ci-dessus est
valable...
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
A Bruxelles, l'assainissement est géré par quatre intercommunales, une par bassin.
Depuis fin 1992, les quatre sociétés ont décidé de fusionner leurs services techniques et
administratifs en une unité cogérée: L’ASBL CEC (Coordination de l’Exploitation de
Collecteurs).
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Ces réseaux, de conception très simple, comprennent une seule canalisation qui reçoit
toutes les eaux sans égard à leur provenance.
Cette solution est la plus simple et économique. Elle présente cependant de sérieux
inconvénients : dépôts importants et surdimensionnement de la station d’épuration
(souvent bassin de stockage à prévoir).
Dans ce système, les eaux usées et les eaux industrielles sont collectées dans un
réseau spécial, les eaux de précipitation dans un autre réseau.
Ses avantages principaux sont l’absence de dépôts et le fait de ne devoir épurer que les
seules eaux usées.
Les deux réseaux suivront le même chemin, les tuyaux du réseau "eaux usées" étant
placés sous les conduites du réseau pluvial.
Il va de soi que les immeubles doivent également être équipés "séparativement" et qu'il y
aura un double raccordement à chaque immeuble (attention aux erreurs de
raccordement).
Deux bassins versants urbains à Aix en Provence et deux autres à Paris fonctionnent en
séparatif.
Lorsque les lieux s’y prêtent, il est possible d'atténuer un défaut important des réseaux
unitaires en utilisant des déversoirs d'orage.
Un déversoir d’orage est un dispositif permettant d’évacuer directement au lieu de rejet,
donc sans passer par la station d'épuration, les eaux qui dépassent une certaine hauteur
ou, si l’on veut, un certain débit.
Cette méthode a l’avantage de dévier les gros débits de la station d’épuration si bien que
cette dernière peut être dimensionnée plus modestement.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Ce système ne peut s'appliquer qu'aux agglomérations qui s'écartent peu du lieu de rejet.
Par exemple, villes qui s'étirent, coincées entre la montagne et la mer ou un lac.
Il consiste en un seul réseau auquel sont raccordés les immeubles (eaux usées et
éventuellement eaux de toitures). Les rues et autres aires publiques sont desservies par
des caniveaux le plus souvent à ciel ouvert prolongés, le cas échéant, par de très courts
émissaires. Si les eaux de toitures ne sont pas reprises par le réseau qui reprend les
eaux usées, elles sont dirigées vers le caniveau par des gargouilles de trottoir.
Les eaux du réseau sont dirigées vers une station d’épuration. Les eaux des rues sont
amenées immédiatement au lieu de rejet, le trajet étant toujours plus court.
- Le débit
- La résistance chimique
- La résistance mécanique
- L’étanchéité
- Le type de joint
- La rugosité des parois
- Les dimensions
- Le prix
Pour un collecteur de diamètre trois mètres, le coût au mètre linéaire est équivalent à
celui d'une autoroute en rase campagne.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
En plus de ce qui a déjà été dit au paragraphe VI.2 de la première partie, nous faisons
les remarques suivantes :
• L'asbeste-ciment
L'emploi des tuyaux en asbeste-ciment est limité rappelons-le, par le pH de l’eau
qui doit être supérieur à 6,5 et par celui du sol qui doit être supérieur à 6.
• Le PVC
L'emploi de ce matériau est limité par la petitesse des diamètres disponibles. C'est
un matériau surtout utilisé pour les installations intérieures et les raccordements
particuliers.
Il convient très bien pour les canalisations "eaux usées" en système séparatif du
moins pour les tronçons amont ou les diamètres sont faibles.
• Le grès vernissé
De rugosité identique à celle du PVC et de l’asbeste-ciment(c-à-d très faible),le
grès vernissé possède une excellente inertie chimique (il n'est attaqué que par les
acides et les bases forts), une bonne résistance à la compression et une dureté le
rendant insensible à l’action érosive de l’eau.
Il souffre cependant d'une grande fragilité, de la faible longueur des conduites (1
m) et de son coût élevé.
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- La fouille
La largeur de la fouille est fonction du diamètre (ou de la largeur) des tuyaux, de la
nature du sol et de la technique de creusement (avec ou sans blindage), de
l’espace nécessaire à l’exécution des joints,…
La profondeur de la fouille est donnée aux plans d’exécutions et n’est pas
déterminée, comme en alimentation, par la profondeur du gel mais par d’autres
impératifs et critères qui apparaissent lors de l’établissement du projet.
- La mise à niveau
Le bon fonctionnement d’un égout exige un respect scrupuleux des niveaux
prévus au projet.
Le niveau supérieur de la fondation est fixé par le géomètre aux deux extrémités
de chaque tronçon. Les points intermédiaires sont trouvés au moyen de nivelettes.
La pose de tuyaux au laser, technique qui se généralise, est une bonne méthode.
- Le remblayage
Le comblement des tranchées nécessite certaines précautions. Pour les couches
de remblai avoisinant les tuyaux, il faut utiliser des terres meubles, sableuses de
préférence, et sans gros éléments.
Au fur et à mesure que l’on s’éloigne du tuyau, les terres peuvent contenir des
pierres de plus en plus grosses. Le comblement s’effectuera en couches
successives de 25 cm d’épaisseur au maximum.
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Dans le ventre humide de la terre, les chocs sourds se succèdent. De petits vérins munis
d'une trousse coupante, à l’avant du tunnel en constitution, déchirent la terre bourrée de
cailloux. Chaque nouvelle secousse signifie la mort d'un bout de pierre. Lorsque près de
trois mètres sont gagnés sur la terre sablonneuse, les deux énormes vérins au fond d'un
puits à l'arrière du tunnel sont relâchés. Les ouvriers ajoutent alors un anneau creux en
béton à l'arrière du tunnel en formation. Puis les lourdes membranes hydrauliques
réactionnées poussent le tout, alimentées par un petit groupe électrogène. Le tunnel
progresse ainsi de 4 à 5 mètres par jour.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Lorsque les sections deviennent importantes (>1 à 1,5 m2), on a la plupart du temps
recours à des collecteurs construits sur place.
Les tuyaux préfabriqués de grandes dimensions deviennent très difficiles à manipuler et
leur mise en place en souffre. De plus, ils présentent un encombrement important.
Anciennement, les collecteurs construits sur place l'étaient en maçonnerie. Aujourd'hui,
on a recours au béton armé.
Des coffrages gonflables disposés en fond de fouille devant une machine à coffrage
glissant permettent également de couler directement sur place des conduites de
diamètre modeste.
Après la mise en œuvre, les coffrages sont dégonflés, nettoyés et remis en position. Des
cadences de 300 m linéaires par jour peuvent être réalisées.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Entre ces points spéciaux, on place une chambre de visite : tous les 30 à 40 m pour les
ouvrages non visitables et tous les 50 à 7O m pour les ouvrages visitables.
Ils doivent être conçus de manière telle qu'ils ne détériorent pas le collecteur et qu'ils
n'entravent pas l'écoulement général.
4) Le profilage du radier.
Tous les ouvrages parcourus par l’eau doivent être profilés de manière à présenter le
moins d'accidents possible afin que les filets liquides suivent un chemin facile.
L'installation des égouts de Paris date du milieu du XIXe siècle. Ce réseau présente
aujourd'hui 2100 kilomètres de galeries, soit I600 kilomètres d'égouts et 500 kilomètres
d'ouvrages secondaires, 26000 regards d'accès et 78000 bouches.
Les égouts de Londres étaient extraordinaires pour l’époque Victorienne, mais de nos
jours, la circulation automobile intense provoque sans arrêt des dégâts. En outre, ces
installations n'avaient pas été prévues pour collecter une telle quantité d'eaux usées.
Plus modestement, chez nous, à Bruxelles, les égouts composent un labyrinthe de 350
km de galeries peuplées entres autres de deux millions de rats. Ce réseau absorbe les
150 millions de litres d'eau usée déversés quotidiennement par les Bruxellois. La
construction de ce réseau débuta en 1866 par le voûtement de la Senne décidé par le
bourgmestre Jules Anspach suite à la terrible épidémie de choléra de 1860. Cette
épidémie était due à la pollution de la Senne et causa lamrort de 2 % de la population de
Bruxelles.
Hors des questions de manutention, les tuyaux sont généralement sollicités bien en deçà
de leurs possibilités. Dans les cas spéciaux ou une sollicitation importante est prévue, on
aura recours au béton armé en modifiant l'épaisseur du tuyau ou en coulant une dalle
sus- jacente.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Le passage des rivières peut se faire par siphon. Un siphon est un ouvrage délicat à
calculer. Il est souvent couplé avec un déversoir d'orage (ce qui est toujours possible vu
la proximité de la rivière) de manière à éviter de trop fortes variations de débit qui
compliqueraient encore son dimensionnement.
On envisage également parfois le passage de la rivière en accrochant les conduites au
tablier d'un pont voire même en réalisant un aqueduc.
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• Les conduites doivent déboucher dans les parois qui leur sont normales.
• Les radiers doivent être profilés de manière à ce que les filets liquides soit dirigés
au moins jusqu’à mi-hauteur des tuyaux.
• Les dimensions des chambres de visite doivent être suffisantes pour qu’un homme
puisse s’y tenir debout et travailler sans trop de gêne.
• Les maçonneries doivent être réalisées en briques non gélives et pourvues sur
leurs deux faces d’un enduit au mortier de ciment.
• La face extérieure des parois des chambres (maçonnerie aussi bien que béton
armé) est enduite d’un hydrofuge.
• Dans les chambres de visite axées sur la conduite, l’ouvrier descend directement
sur le radier dans les chambres désaxées, il atterrit sur une banquette à l’abri du
courant : son travail peut ainsi être facilité.
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Outre les chambres de visite, il existe un certain nombre de dispositifs particuliers dont
les buts sont au nombre de quatre :
Un avaloir est dit sélectif lorsqu’il est apte à arrêter une bonne partie de sable entraînés
par l’eau de ruissèlement. Pour qu’il en soit ainsi, il doit être équipés d’un puisard
siphonné. Il est conçu de tel manière telle que les sables ont le temps de décanter avant
d'entrer dans la conduite de raccordement au collecteur.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
3) Les chasses.
Contrairement aux deux solutions précédentes dont le principe était de rendre possibles
les dépôts en des endroits prévus à cet effet, la philosophie des chasses est de les
rendre impossibles en établissant les ouvrages de manière telle qu'un autocurage effectif
s’y produise.
Une chasse consiste en un réservoir d'une capacité calculée et qui se remplit doucement
d'eau de distribution. Le fond du réservoir est muni d'un mécanisme tel qu'une fois le
niveau de L’eau à une certaine hauteur, le réservoir se vide brusquement.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Des dépôts se forment toujours dans les égouts. Pour empêcher la fermentation
anaérobie de ces dépôts, il faut assurer une ventilation efficace du réseau.
Pour les collecteurs importants, la ventilation due aux installations sanitaires des
immeubles devient insuffisante et il faut y adjoindre une ventilation propre.
Elle consiste à raccorder le collecteur à L’atmosphère par des tuyaux de 20 cm de
diamètre intérieur. Ces tuyaux débouchent dans les trottoirs et sont protégés par des
grilles ou, si L’on craint de mauvaises odeurs, on les prolonge par une cheminée qui
monte à plusieurs mètres de haut.
Dans les pays très plats, il est parfois impossible d'amener L’effluent vers le point de rejet
par simple gravité: les pentes disponibles sont trop faibles, voire nulle. Il faut alors créer
artificiellement la pente. Comme moyen de relèvement, on utilise en gê,néral des
pompes.
Un bassin d'orage ou d'accumulation des crues est un ouvrage enterré ou a ciel ouvert
intégré, dans un réseau de collecteurs pour recevoir de fortes masses d'eau subites et
excessives par rapport à la capacité, du réseau et les restituer progressivement par la
suite, suivant les possibilités du collecteur aval. Il régularise ainsi l'écoulement en
écrêtant les pointes de débit des pluies d'orage ou des longues pluies d'hiver.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
Les bassins de retenue peuvent être conçus à ciel ouvert. Ils seront cependant souvent
fermés dans les agglomérations. En cas de réseau unitaire, la solution à ciel ouvert
requiert cependant de prévoir le détournement des EU par temps sec ou plus
Généralement, dès que le taux de dilution ne sera pas assez élevé.
2) Dimensionnement.
Il n'est pas de méthode directe de calcul qui puisse permettre de dimensionner un tel
bassin de retenue : on fait un pré dimensionnement et L’on procède ensuite à la
vérification.
En effet, la vitesse d'évacuation, et donc le débit de sortie et le volume évacué, varie
avec les dimensions du réservoir.
Le calcul se mène souvent par intégration graphique comme nous le verrons ci-après.
Il est à noter que si le dimensionnement des collecteurs se fait généralement dans le
cadre de la fréquence décennale, celui du bassin d'orage se conçoit le plus souvent pour
la fréquence centenaire. On juge, en effet, les dégâts de L’inondation d'un bassin
d'accumulation bien plus graves, étant donné, que le débordement se manifestera plus
localement.
L'établissement d'un bassin d'orage doit se justifier par une économie sur L’ensemble du
bassin. On commence ainsi à dimensionner le réseau dans L’hypothèse ou il n’y a pas
de bassin d'orage, on procède ensuite à un ou plusieurs calculs tenant compte d'un tel
bassin en lui donnant diverses localisations. Et L’on compare les diverses solutions. On
peut ainsi arriver à L’idée de plusieurs bassins successifs de petites dimensions, ou
encore plus simplement, à la solution d'un réseau aval de collecte suffisant.
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S. Vaneukem HYDRAULIQUE ET HYDRAULIQUE APPLIQUEE 2009
3) Exemple de dimensionnement.
a) Présentation du problème.
A l'aval, avant de rejoindre la rivière qui lui sert d'exutoire, le ruisseau passe en siphon
sous un canal et une autoroute. Le siphon a une capacité d’évacuation de L’ordre de 3,5
m³/s
Sur ce bassin, il est décidé de construire un zoning industriel. Ceci portera le coefficient
de ruissellement de0,3 et le débit de crue décennale 7,93 m³ /s avec une pluie
déterminante de 2O minutes.
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Aussi, l'étude et la réalisation d'un bassin d'orage ont été décidées à l’amont de
L’autoroute et du canal.
L'ouvrage doit donc retenir les apports de ruissellement venant du parc industriel lors de
fortes précipitations et ne les laisser s'écouler que progressivement. La solution retenue
est à ciel ouvert et devra pouvoir encaisser la crue centenaire. Les eaux industrielles et
usées seront amenées séparément du bassin de retenue. La topographie du site permet
de concevoir la retenue derrière une digue transversale de 5 mètres de hauteur (hors
revanche), le ruisseau étant bien encaissé au fond d'une section trapézoïdale se
présentant comme suit :
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16.5 L'entretien
Le curage des ouvrages visitables ne pose absolument aucun problème puisque les
égoutiers peuvent y circuler et y travailler à la pelle et à la brosse. on utilise par ailleurs
également pour les grands collecteurs la technique du wagon-vanne.
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