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L’ARTICLE 8 DE LA CONVENTION DE
SAUVEGARDE DES DROITS DE L’HOMME
POUR :
CONTRE :
L’Etat Français
Monsieur François MANDIL a été ab initio relaxé pour des faits de destruction
grave du bien d’autrui en réunion (fauchage d’un champ d’OGM) par le Tribunal
Correctionnel d’ORLEANS le 9 décembre 2005 puis condamné par la Cour
d’Appel d’ORLEANS le 27 juin 2006 à deux mois d’emprisonnement avec sursis et
1.000 € d’amende.
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Correctionnels de BESANCON.
DISCUSSION :
Les dispositions spéciales relatives au prélèvement ADN ont été mises en place
spécialement par le législateur dans le but de lutter contre la délinquance
dissimulée.
Pour corroborer cette analyse il y a lieu de constater que la loi du 25 juin 2008 (Loi
n° 2008-595) relative aux OGM a créé le délit spécial de « Fauchage d’OGM » et
que ce délit n’entre pas dans le champ d’application de l’article 706-55.3° du Code
de Procédure Pénale.
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le cas, ceci crée donc pour des faits identiques un traitement pénal différent.
Force est de constater en l’espèce que c’est en date du 17 décembre 2007 que
Monsieur MANDIL a été sollicité par le Commissariat de PONTARLIER pour être
l’objet d’un prélèvement biologique en vue de l’identification de son empreinte
génétique pour des faits datant du 14 août 2004 puis condamné définitivement le 31
mai 2007, date de l’arrêt de la Cour de Cassation rejetant le pourvoi qu’il avait
formé.
Monsieur MANDIL considère que la condamnation dont il a fait l’objet repose sur
une application d’un texte modifié depuis le 2 juin 2008 et qui est en contradiction
avec les dispositions de l’article 8 de la Convention de sauvegarde des Droits de
l’Homme en ce que le prélèvement ADN demandé constitue une violation de sa vie
privée manifestement excessive qui ne repose pas sur un impératif de sécurité
publique.
En conséquence,
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Maître Randall SCHWERDORFFER
SELARL UZAN-SCHWERDORFFER-WEIERMANN
Pièces jointes :