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[Tapez un texte] Correction de la question de synthèse n° 2

2B/I – inégalités de revenu

I. Travail préparatoire

1.
• En France en 2007, les 10% les plus pauvres détiennent 3,7% du revenu disponible total
Revenu disponible détenu par les 10% les plus pauvres en 2007 x 100
Revenu disponible total en 2007

• En 2008 en France, dans le commerce, 21,2% des dirigeants sont des femmes
Nombre de femmes dirigeantes dans les services en 2008 x 100
Nombre de dirigeants en 2008 dans les services

2.
• Revenu : ressource régulièrement perçue (flux) qui n’est pas la contrepartie d’une diminution de patrimoine

• Revenu primaire : Les revenus primaires sont des revenus issus directement de la production qui rétribuent
soit le travail, soit le capital, soit les deux. Ils sont composés :
o Des revenus du travail : le principal est le salaire
o Des revenus mixtes des indépendants qui apportent à la fois leur travail et leur capital dans
l’entreprise.
o Des revenus de la propriété ou du patrimoine. Ce sont des revenus que reçoit le propriétaire d’un
actif financier (actions, obligations, plans d’épargne…) ou d’un actif corporel (immeuble, terrain) sans participer
directement à l’activité économique (exemples : les loyers perçus de la propriété immobilière ;les fermages pour la
location des terres ;les dividendes reçus pour les actionnaires )

• Revenu disponible : Le revenu disponible correspond au revenu dont dispose les ménages après redistribution
pour consommer et épargner. Les revenus primaires vont être affectés par les politiques de protection sociale
et de redistribution des revenus de l’Etat.
RDB = Revenu primaire – (Impôts sur le revenu et le patrimoine et cotisations sociales) + Prestations
sociales

3.
Dans le revenu disponible entrent en jeu deux mécanismes :
• Les prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales) : On distingue deux grands types d'impôt qui
n’ont pas le même effet sur la réduction des inégalités :
o l'impôt progressif : le taux d’imposition n'est pas unique, mais s'accroît avec l’augmentation du
revenu. Ainsi, plus le revenu est élevé, plus la part des impôts dans le revenu est forte. Cet impôt
assure donc une réduction des inégalités. C’est le cas de l'impôt sur le revenu
o l’impôt proportionnel ou neutre : dans ce cas quel que soit le revenu, le taux d’imposition reste le
même ; la part des impôts dans le revenu ne bouge pas ; c’est le cas de la CSG

• Les revenus de transferts qui relèvent de la protection sociale : l’objectif en France est d’assurer un minimum
de revenu pour permettre à tous de se développer. C’est donc une logique de solidarité nationale qui doit
assurer une cohésion sociale. La protection sociale repose sur une double logique :
o Logique de l’assurance : Le bénéfice du revenu est conditionné par des cotisations antérieures (ex :
prestations retraites, allocation chômage)
o Logique de l’assistance : Le bénéfice du revenu dépend d’un droit lié à un besoin reconnu par la
société (ex : RSA, allocation familiale)

4.
Quand on étudie les inégalités en étudiant la part du revenu disponible total détenue par chaque décile de revenu
(c’est-à-dire que l’on a classé la population par ordre croissant et coupé en 10 groupes égaux), on se rend compte que
peu de changements se sont opérés entre 1997 et 2007.
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Pour de nombreux déciles la part du revenu disponible total qu’ils détiennent a peu changé : c’est le cas pour la
population située entre les 20% les plus pauvres et les 80% les plus pauvres. Ainsi, la population qui est classé entre
les 10% et les 20% les plus pauvres a toujours la même part de revenu disponible : 5,3% ; pour le 5° décile, la part du
revenu disponible détenue est passée 9,2% à 9,1%.
Les seules tranches de la population qui ont vu une augmentation significative de leur part dans le revenu disponible
sont les plus pauvres et les plus riches. La part du revenu disponible détenu par les 10% les plus pauvres est passée de
3,3% à 3,7% entre 1997 et 2007 ; celle des 10% les plus riches de 23,4% à 24, 1%. Ainsi, l’écart relatif entre la part
détenue entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres n’a quasiment pas évolué : il reste de l’ordre de 7.

5.
Ce document explique bien pourquoi seules les parts du revenu disponible détenues par les 10% les plus riches et les
10% les plus pauvres ont augmenté.
• Du côté des plus riches, leur revenu disponible augmente car leurs prélèvements obligatoires diminuent.
En effet, les gouvernements vont réduire la pression fiscale qui pèse sur les hauts revenus : le taux
d’imposition diminue, le taux maximal est aujourd’hui de 40% ; le bouclier fiscal est aussi mis en place
qui postule que personne ne doit payer plus de 50% de ses revenus sous forme d’impôt. Or,l’ impôt sur le
revenu est un impôt progressif qui réduit les inégalités puisque le taux d’imposition augmente quand le
revenu augmente
• En revanche, du côté des plus pauvres, l’Etat est intervenu pour accroître leur revenu disponible en
utilisant plusieurs moyens :
o Pour ceux qui ont un emploi rémunéré, le SMIC instaure un salaire plancher
o Pour ceux qui n’ont pas d’emploi rémunéré, la création de revenus de transferts comme le RMI puis le RSA
donne à tout habitant en France un revenu minimum

6.
Dans ce document, les inégalités entre hommes et femmes en termes d’emploi sont mises en évidence. En effet,
malgré la succession de lois pour inscrire qu’« à travail égal, salaire égal » et le fait que la réussite scolaire des filles
soit meilleure que celle des garçons, les femmes restent éloignées des postes de responsabilité.
La part des cadres dirigeants qui sont des femmes est très faible : 20% des cadres dirigeants de l’industrie sont des
femmes. Cette part est très variable ; elle dépend du secteur d’activité : dans l’industrie la part des dirigeants qui sont
des femmes est très faible : 8,6% et du nombre de salariés : plus le nombre de salariés est important, plus la part des
dirigeants qui sont des femmes est faible : 18,9% des dirigeants des entreprises de moins de 10 salariés sont des
femmes, pour les entreprises de plus de 250 salariés 8,6% .
Cette inégalité est symptomatique du plafond de verre : il existe une barrière invisible mais bien réelle qui empêche
les femmes d’accéder aux postes de responsabilité.

7.
Ces inégalités s’expliquent par les représentations qu’ont les membres de la société sur les hommes et les femmes.
L’enquête Ipsos Santé du forum adolescence 2010 montre que ces représentations sont encore partagées par les filles
et les garçons d’aujourd’hui même si depuis les années 60 ils sont élevés ensemble.
Ainsi, les femmes sont toujours définies par les mêmes critères : « féminité, séduction, maternité, sensibilité » ; un
garçon encore qualifié par « sa virilité, son machisme et son travail ». La société n’a pas les mêmes attentes envers les
hommes et les femmes : une femme doit s’occuper avant tout de sa famille et de ses enfants, un homme doit avoir un
emploi pour subvenir aux besoins de sa famille.
Ces attentes différentes pour les hommes et les femmes se traduisent dans la « perception de différents métiers ». Dans
l’esprit des jeunes d’aujourd’hui, il ya encore des métiers féminins et masculins. Les femmes ne peuvent pas avoir de
postes à responsabilité puisqu’elles sont douces, n’aiment pas les conflits et qu’elles ne peuvent pas prendre des
emplois trop prenants puisqu’elles doivent s’occuper de leurs enfants.
Ces représentations sont alors partagées par les entreprises et les femmes elles-mêmes. Les entreprises hésiteront à
embaucher des femmes jugées peu fiables et peu libres ; les filles choisiront des études qui leur permettent d’obtenir
un emploi où elles pourront concilier emploi et vie de famille.

II. Question de synthèse

Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a défendu une loi qui imposera en six ans un
quota de 40% de femmes dans les conseils d'administration des sociétés cotées. Cette proposition de loi a été adoptée
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par les députés .En effet, même si devant la loi l’égalité hommes-femmes est inscrite, dans la réalité, la parité est loin
d’être de mise, notamment dans les conseils d'administration des grandes entreprises, vrais bastions masculins.
Les inégalités entre hommes et femmes persistent donc tant en termes d’emploi que de salaire, malgré la volonté de
les réduire. Ce ne sont pas les seules inégalités qui persistent. En effet, les inégalités de revenu disponible n’ont
quasiment pas évolué depuis 1997.
Ainsi dans une première partie nous verrons pourquoi les inégalités de revenu disponible n’ont pas disparu, puis nous
étudierons une autre forme d’inégalité persistante : les inégalités hommes-femmes.

A. Des inégalités de revenu disponibles qui persistent

1. Qu’est-ce-que le revenu disponible ?

Avant d’opérer des constats, il faut définir le revenu disponible qui correspond au revenu dont dispose les ménages
après redistribution pour consommer et épargner.

Il est constitué du revenu primaire : les revenus primaires sont des revenus issus directement de la production qui
rétribuent soit le travail, soit le capital, soit les deux. Ils sont composés de 3 formes de revenus :des revenus du
travail dont le principal est le salaire, des revenus mixtes des indépendants qui apportent à la fois leur travail et leur
capital dans l’entreprise, des revenus de la propriété ou du patrimoine. Ce sont des revenus que reçoit le propriétaire
d’un actif financier (actions, obligations, plans d’épargne…) ou d’un actif corporel (immeuble, terrain) sans participer
directement à l’activité économique (exemples : les loyers perçus de la propriété immobilière ; les fermages pour la
location des terres ; les dividendes reçus pour les actionnaires).

A revenus primaires sont rajoutés les revenus de transfert qui relèvent de la protection sociale et sont retranchés les
prélèvements obligatoires

2. Un constat des inégalités de revenu disponible

Entre 1997 et 2007, les inégalités de revenu disponible ont peu évolué. Quand on étudie les inégalités en étudiant la
part du revenu disponible total détenue par chaque décile de revenu (c’est-à-dire que l’on a classé la population par
ordre croissant et coupé en 10 groupes égaux), on se rend compte que peu de changements se sont opérés entre 1997 et
2007.
Pour de nombreux déciles la part du revenu disponible total qu’ils détiennent a peu changé : c’est le cas pour la
population située entre les 20% les plus pauvres et les 80% les plus pauvres. Ainsi, la population qui est classé entre
les 10% et les 20% les plus pauvres a toujours la même part de revenu disponible : 5,3% ; pour le 5° décile, la part du
revenu disponible détenue est passée 9,2% à 9,1%.
Les seules tranches de la population qui ont vu une augmentation significative de leur part dans le revenu disponible
sont les plus pauvres et les plus riches. La part du revenu disponible détenu par les 10% les plus pauvres est passée de
3,3% à 3,7% entre 1997 et 2007 ; celle des 10% les plus riches de 23,4% à 24, 1%. Ainsi, l’écart relatif entre la part
détenue entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres n’a quasiment pas évolué : il reste de l’ordre de 7.

3. Explications

En effet, depuis 2002, on voit s’affirmer deux traits qui ne sont qu’apparemment contradictoires : il n’est plus question
de plafonner les hauts revenus ; en revanche, on va s’efforcer d’assurer un minimum de ressources aux plus
défavorisées » (doc 2)
Du côté des plus riches, leur revenu disponible augmente car leurs prélèvements obligatoires diminuent. En effet, les
gouvernements vont réduire la pression fiscale qui pèse sur les hauts revenus : le taux d’imposition diminue, le taux
maximal est aujourd’hui de 40% ; le bouclier fiscal est aussi mis en place qui postule que personne ne doit payer plus
de 50% de ses revenus sous forme d’impôt. Or,l’ impôt sur le revenu est un impôt progressif qui réduit les inégalités
puisque le taux d’imposition augmente quand le revenu augmente
En revanche, du côté des plus pauvres, l’Etat est intervenu pour accroître leur revenu disponible en utilisant plusieurs
moyens . Pour ceux qui ont un emploi rémunéré, le SMIC instaure un salaire plancher. Pour ceux qui n’ont pas
d’emploi rémunéré, la création de revenus de transferts comme le RMI puis le RSA donne à tout habitant en France un
revenu minimum
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Les inégalités de revenu disponible selon les déciles ont donc peu changé depuis 10 ans

B. Des inégalités hommes-femmes toujours présentes

On peut opérer le même constat en ce qui concerne les inégalités hommes-femmes.

1. Constat

En effet, malgré la succession de lois pour inscrire qu’« à travail égal, salaire égal » et le fait que la réussite scolaire
des filles soit meilleure que celle des garçons, les femmes restent éloignées des postes de responsabilité.
La part des cadres dirigeants qui sont des femmes est très faible : 20% des cadres dirigeants de l’industrie sont des
femmes. Cette part est très variable ; elle dépend du secteur d’activité : dans l’industrie la part des dirigeants qui sont
des femmes est très faible : 8,6% et du nombre de salariés : plus le nombre de salariés est important, plus la part des
dirigeants qui sont des femmes est faible : 18,9% des dirigeants des entreprises de moins de 10 salariés sont des
femmes, pour les entreprises de plus de 250 salariés 8,6% .
Cette inégalité est symptomatique du plafond de verre : il existe une barrière invisible mais bien réelle qui empêche
les femmes d’accéder aux postes de responsabilité.

8.
Dans ce document, les inégalités entre hommes et femmes en termes d’emploi sont mises en évidence. En effet,
malgré la succession de lois pour inscrire qu’« à travail égal, salaire égal » et le fait que la réussite scolaire des filles
soit meilleure que celle des garçons, les femmes restent éloignées des postes de responsabilité.
La part des cadres dirigeants qui sont des femmes est très faible : 20% des cadres dirigeants de l’industrie sont des
femmes. Cette part est très variable ; elle dépend du secteur d’activité : dans l’industrie la part des dirigeants qui sont
des femmes est très faible : 8,6% et du nombre de salariés : plus le nombre de salariés est important, plus la part des
dirigeants qui sont des femmes est faible : 18,9% des dirigeants des entreprises de moins de 10 salariés sont des
femmes, pour les entreprises de plus de 250 salariés 8,6% .
Cette inégalité est symptomatique du plafond de verre : il existe une barrière invisible mais bien réelle qui empêche
les femmes d’accéder aux postes de responsabilité.

.
2. Explications

Ces inégalités s’expliquent par les représentations qu’ont les membres de la société sur les hommes et les femmes.
L’enquête Ipsos Santé du forum adolescence 2010 montre que ces représentations sont encore partagées par les filles
et les garçons d’aujourd’hui même si depuis les années 60 ils sont élevés ensemble.
Ainsi, les femmes sont toujours définies par les mêmes critères : « féminité, séduction, maternité, sensibilité » ; un
garçon encore qualifié par « sa virilité, son machisme et son travail ». La société n’a pas les mêmes attentes envers les
hommes et les femmes : une femme doit s’occuper avant tout de sa famille et de ses enfants, un homme doit avoir un
emploi pour subvenir aux besoins de sa famille.
Ces attentes différentes pour les hommes et les femmes se traduisent dans la « perception de différents métiers ». Dans
l’esprit des jeunes d’aujourd’hui, il ya encore des métiers féminins et masculins. Les femmes ne peuvent pas avoir de
postes à responsabilité puisqu’elles sont douces, n’aiment pas les conflits et qu’elles ne peuvent pas prendre des
emplois trop prenants puisqu’elles doivent s’occuper de leurs enfants.
Ces représentations sont alors partagées par les entreprises et les femmes elles-mêmes. Les entreprises hésiteront à
embaucher des femmes jugées peu fiables et peu libres ; les filles choisiront des études qui leur permettent d’obtenir
un emploi où elles pourront concilier emploi et vie de famille.

Les inégalités ne se sont donc pas réduites depuis 10 ans . Les inégalités de revenu disponible comme les inégalités
hommes-femmes ont peu évolué.Derrière ces inégalités se pose la question de la justice sociale. Autrement dit, ces
inégalités sont-elles justes ou non ? Or cette question donne lieu à des opinions contradictoires. Certains considèrent
que les inégalités sont justes et effiaces : les inégalités de revenu rémunèrent des talenst et des efforts différents ; les
réduire encore conduirait à une expatriation fiscale. Pour d’autres, au contraires, ces inégalités sont injustes et limtent
la croissance économique. En effet, en réduisant les inégalités, les ménages verraient leur revenu augmenter, ils
pourraient consommer davantage, ce qui initerait les entreprises à produire davantage et à embaucher

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