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LP STER

Rapport de stage

La maison solaire pour le développement


durable de l’île de la Réunion

Juin 2004

Stagiaire Tuteur
Hugues SAURET Stéphane LEGROS
Enseignant responsable
Robert GONZALES
Rapport de stage

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Rapport de stage

Licence Professionnelle Sciences et Agence Régionale de l’Energie Réunion


Technologies des Energies Renouvelables 40 avenue de SOWETO - BP 226
57, avenue d’Azereix – BP 1624 97 456 Saint Pierre Cedex
65 016 TARBES Cedex Tel : 02 62 38 39 38
Tel :05 62 56 35 02

Rapport de stage

Promotion du concept de Construction

Adaptée au Développement Durable de

l’île de la Réunion, maison bioclimatique,

économe en eau, énergies et déchets,

productrice et consommatrice d’énergie

verte.

Effectué du 8 Mars au 25 Juin 2004

Stagiaire Tuteur
Hugues SAURET Stéphane LEGROS
Enseignant responsable
Robert GONZALES

Année Universitaire 2003-2004

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Rapport de stage

Résumé

Les concepts techniques et financiers de la «CASA DD » sont déterminés : une


maison bioclimatique, économe en eau, énergies et déchets, productrice et
consommatrice d’énergie verte. Il convient dorénavant d’organiser la diffusion et
l’insertion de ces concepts auprès des acteurs réunionnais, pour que des
réalisations concrètes voient le jour.

Ma mission est de participer au groupe de travail CASA DD de l’ARER, de


démarcher les différents prescripteurs du bâtiment (fournisseurs, constructeurs,
installateurs, architectes,…) afin de leur proposer et d’argumenter les concepts du
développement durable dans les différents domaines technique et financier de la
CASA DD, en insistant sur la nécessité que chacun fasse un effort pour préparer
l’avenir.

L’objectif est d’introduire un maximum de solutions venant du concept « CASA


DD », dans les filières existantes pour ensuite formaliser des accords concrets et
durables entre les prescripteurs et l’ARER tout en prévoyant un programme de suivi
des projets.

Mon rôle est plus particulièrement d’organiser la mobilisation des acteurs


locaux et la promotion du concept auprès de différentes cibles, en particulier, les
constructeurs de maison de La Réunion. Il s’agit concrètement de prendre certains
modèles significatifs de leurs catalogues et de leurs proposer les adaptations
nécessaires au programme CASA DD.

En tant que stagiaire, j'ai été intégré au sein de la plate forme stage
Recherche et Développement de l'ARER, qui rassemble des étudiants en provenance
de différentes écoles européennes, dont certaines réunionnaises. Mon stage s'est
déroulé en plusieurs phases alternant travaux individuels et séminaires de
restitution, qui rassemblent les partenaires, l'ARER et les stagiaires. Ces séminaires
ont marqué des étapes dans le déroulement de mon stage et l'avancée de mes
travaux.

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Rapport de stage

Abstract

Promotion of construction concepts applied to environmentally sound


development on Reunion Island, Bioclimatic homes, conservation of energy and
waste, use and production of green energy.

Technical and financial concepts of Casa DD have already been determined:


bioclimatic homes conservation of energy and waste, use and production of green
energy. The “Casa DD” works to the diffusion and insertion of sustainable concepts to
Reunion professionals, to achieve these goals.

The mission is to work with the ARER group of Casa DD, in order to educate the
differents building sectors (suppliers, manufacturers, installers, architects,…) in the
concepts of renewable energy in different technical and financial scopes of Casa DD.
Helping these companies make an effort for the future. The target is to introduce a
maximum of Casa DD solutions to better the global understanding, through the usual
channels to take advantage at actual agreements between professionals and ARER in
substainable development. These projects mobilize local professionals and promote
these different aims. In particular, the Réunion Building industry will have to take
some significant steps for the necessary adjustment to Casa DD program; estimating
financials and technical impact. The aim is to organize a voluntary among personal
home manufacturers to insert in their catalogue models presenting all or part of
Casa DD program.

As a trainee, I was integrated within the internship Research and Development


platform of the ARER, which gathers trainees coming from various European schools
(some from Reunion Island). My training course proceeded in several phases, which
alternate individual work and seminars of restitution, gathering the partners, the
ARER and the trainees. These seminars are steps in the course of my internship and
the projection of my work

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Rapport de stage

Remerciement

Je remercie l’Agence Régionale de l'Energie de la Réunion de m’avoir


accueilli, et particulièrement Monsieur Christophe Rat, directeur d’agence, qui a su
assurer un suivi régulier de tous les stagiaires et s'impliquant pleinement dans tous
les sujets de stage.

Je remercie également Monsieur Stéphane LEGROS, responsable du stage et


chargé du suivi de mes travaux, qui m’a accordé sa confiance tout au long de ce
stage. Il a su prendre en considération mes besoins, mes attentes et mes manques
et m'intégrer à sa charge de travail.

Je tiens à remercier aussi Monsieur Michel VADET, chargé d'opérations, avec


lequel s'est installé une véritable complicité de travail. Il m’a apporté son
expérience, ses connaissances et sa perception du terrain vis à vis des différents
contextes de l'île.

Je remercie également l'équipe EIE (Espace Infos Energie), composée de


Messieurs Willy ARABOUX et Olivier MAILLOT et qui ont su intégrer tous les
stagiaires dans la démarche de conseils auprès des particuliers et des
professionnels.

Enfin, je tiens à remercier tous les stagiaires de la plate forme Recherche et


Développement de l'ARER avec lesquels on a pu échanger nos connaissances
respectives et s'enrichir de nos diverses origines universitaires

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Rapport de stage

Sommaire
Résumé ..................................................................................................................................... 4
Abstract..................................................................................................................................... 5
Remerciement.......................................................................................................................... 6
Sommaire ................................................................................................................................. 7
Introduction .............................................................................................................................. 8
I. Structure et Contexte local ............................................................................................... 10
A. La structure d’accueil :l’ARER................................................................................. 10
1. Historique ............................................................................................................... 10
2. Implantation géographique .................................................................................. 10
3. L'organisation interne........................................................................................... 12
B. Contexte de l’île de la réunion ................................................................................. 16
1. Situation géographique......................................................................................... 16
2. La population Réunionnaise..................................................................................... 17
3. Le climat................................................................................................................... 18
4. Le contexte de l'habitat............................................................................................. 22
II. Diagnostic et propositions............................................................................................ 25
A. Schéma directeur de projet...................................................................................... 25
1. Objectif .................................................................................................................... 25
2. Un référentiel, cahier des charges, présenté sous forme de guide technique
détaillé............................................................................................................................. 26
3. Constitution d’un Réseau démonstratif « habitat adapté au développement
durable de l’île », le « Réseau Casa DD » .................................................................. 27
4. Le réseau de sites démonstratifs........................................................................ 27
5. Le caractère incitatif de l’intégration au réseau Casa DD............................... 28
6. Le public ciblé ........................................................................................................ 28
7. Organisation juridique et logistique de projet selon les publics concernés . 29
B. Recherches et études ............................................................................................... 33
1. Mobilisation des acteurs....................................................................................... 33
2. Documents de références .................................................................................... 33
C. Méthode employé et perspective d’évolution ........................................................ 41
1. La méthode............................................................................................................. 41
2. Contribution au projet ........................................................................................... 43
Conclusion .............................................................................................................................. 65
Annexes................................................................................................................................... 66

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Rapport de stage

Introduction

La politique "énergies renouvelables" sur l'île de la Réunion est devenue un


axe fondateur du devenir énergétique de l'île. L'île de la Réunion possède un
patrimoine naturel équilibré et diversifié de ressources d'énergies locales et
renouvelables, rassemble un ensemble d'acteurs motivés et compétents dans le
domaine énergétique et bénéficie d'un contexte législatif orienté en faveur du
développement durable. Les récentes évolutions législatives ont induit la nécessité
de promouvoir une politique énergétique de long terme pour la Réunion, fondée sur
la notion de développement durable. L’objectif proposé par le Conseil Régional est
d’assurer sur le long terme une sécurité durable de l’approvisionnement en énergie,
en ayant recours à des ressources locales et non polluantes, d'où la création de
l'Agence Régionale de l'Energie de la Réunion en décembre 2001.

Le bâtiment est un des secteurs les plus gros consommateurs d’énergie.


Sa consommation comprend l’énergie utilisée tout au long du cycle de vie d’une
construction :
-pour la fabrication des matériaux et leur transport
-pendant le chantier
-pendant la phase d’exploitation, pour la ventilation, le chauffage, la
production d’eau chaude sanitaire, l’éclairage et l’alimentation des équipements.
-pour la démolition et l’élimination des déchets.

Ce cycle de vie fait partie d’une approche globale qui doit être l’affaire de tous
les corps d’états participant à l’acte de construire, jusqu’aux usagers.
Chacun à son échelle influence les consommations énergétiques d’un bâtiment.
Nous pouvons résumer ces paramètres en trois grands facteurs :
-L’architecture
-Les équipements et leur maintenance
-Les usagers

L’énergie nous est si précieuse que nous en oublions qu’elle est le vecteur de
notre confort et qu’elle conditionne notre développement.
Dans le cadre de son activité, l'ARER engage en partenariat l'animation et le
développement d'une plate forme stage en Recherche et Développement appliquée
dans le domaine des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie.

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Rapport de stage

Correspondant au niveau requis (BAC+3 à BAC +5) de cette plate forme stage, j'ai
intégré celle-ci avec comme sujet de stage:
"Promotion du concept de la CASA DD"

Je l'ai réalisé en collaboration avec Kevin GRECET, étudiant du DESS


Valorisation des Energies Renouvelables et des DEchets dans la Construction
(VERDEC), pour l'ARER et en partenariat avec la Chambre des Métiers.

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Rapport de stage

I. Structure et Contexte local


A. La structure d’accueil :l’ARER
1. Historique
L'Agence Régionale de l'Energie Réunion (ARER) est une association de loi 1901 à
but non lucratif, elle a été créée en décembre 2001. Cette association est présidée
par Monsieur Paul Verges, Président du conseil Régional de la Réunion.
Cette association est financée en 2004 par la Région Réunion, Electricité De
France (EDF), l'Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), le
Conseil Economique Social Régional (CESR), le Conseil de la Culture, de
l'Environnement et de l'Education (CCEE).
L'objet de l'ARER consiste à promouvoir et développer les actions tendant à
économiser l'énergie, à utiliser les énergies renouvelables et à préserver les
ressources énergétiques, notamment en valorisant les filières de formation.

2. Implantation géographique
L'ARER se répartit sur l'île avec quatre agences et un bus:

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Rapport de stage

• ARER sud
Siège social
Sur le site de l'IUT de Saint Pierre
Adresse siège social 40 avenue de Soweto BP 226
97 456 Saint-Pierre Cedex
N° téléphone 0262-38-39-38
N° Fax 0262-96-86-91
Sites Internet www.arer.org
www.lenerzi-pei.com
Contact mail arer@arer.org

• ARER Hubert Delisle


Point Info Energie (PIE) et espace de travail
Sur le front de mer de Saint-Pierre
Adresse 78 boulevard Hubert Delisle
97 410 Saint-Pierre Cedex
N° téléphone 0262-457-457
Contact mail arer@arer.org
• ARER nord
PIE et espace de travail
Sur le site de la Maison Régionale des Sciences et Technologies de Saint-Denis
Adresse 100 route de la rivière des pluies
97 490 Sainte-Clothilde
N° téléphone 0262-92-29-21
Contact mail arer@arer.org
• ARER mobile
Bus pédagogique, réseau des écoles solaires, PIE enseignants, parents d'élèves et
enfants.

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Rapport de stage

3. L'organisation interne
Organigramme représentant la place de chacun au sein de l'agence.

a) Les salariés

DIRECTEUR Christophe RAT

Chargés d'opérations ARER Nord:Patrice JUILLAN

ARER Sud: Michel VADET

Techniciens conseils Stéphane LEGROS


Nicolas PICOU
Willy ARABOUX
Olivier MAILLOT

Secrétariat, gestion administrative Sabine ROBERT


et financière Line FONTAINE
Marie TOUVET

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Rapport de stage

b) Les pôles
Un pôle technique et logistique :
Assistance et conseil
Recherche et aide au montage de projets
Suivi de la réalisation / exploitation des projets
Participation aux cycles de formation / animation Développement du réseau
de correspondants
Maintenance / entretien des systèmes et sites ARER
Encadrement systématique des stagiaires énergie et animation d’une
bourse de stage
Diagnostic de sites et enquêtes terrains
Animation des filières technologiques
Un pôle communication et formation :
Structurer et gérer l’observatoire de l'énergie
Construire et gérer les bases de données
Produire et diffuser l’information nécessaire aux différentes activités de
l’ARER
Ordonnancer, Piloter et Coordonner les procédures de formations/ actions /
projets
Innerver en information les Points Infos Energies
Organiser les rencontres et événementiels.
Un pôle administratif et financier :
Gestion financière et trésorerie
Subventions, contrats, facturation et encaissement
Gestions des biens et matériels
Comptabilité

c) La plate forme stage


La plate forme 2004 est organisée autour de sujets de stage en relation avec les
problématiques auxquelles sont confrontées les acteurs de terrains.
La plate forme stage est emmenée en phases de travaux individuels par chaque
stagiaire, en alternance à des séminaires de travaux collectifs d'une journée,
rassemblant les partenaires, l'ARER et les stagiaires. Ces séminaires marquent des
étapes dans le développement des études : synthèse documentaire et annuaire des
rencontres et enquêtes terrains à mener, phase enquête et diagnostic, phase
propositions, phase de rédaction finalisée.

En terme de méthode, alternent donc des phases de travaux personnels ou par petits
groupes, et des phases de regroupement collectif pour se concerter, mettre au point
et partager les sujets des autres, ensemble dans des journées de séminaire. Cela
dote les stagiaires d'une certaine culture des autres projets. Cette diversité est
favorable à un véritable échange professionnel.

Les séminaires sont organisés par les stagiaires, avec l'assistance de l'ARER.
Chaque séminaire est assuré par un directeur d'évènementiel qui constitue son

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Rapport de stage

équipe au sein de la plate-forme RD et distribue les rôles (Téléchargement de la


grille de tâches) et assure la bonne conduite globale de la journée de séminaire.

Les stagiaires sont par ailleurs tous appelés à jouer un rôle transversal sur la plate-
forme stage RD : directeur d'évènementiel, interlocuteur global pour l'acquisition
des données météo nécessaire à la plate-forme RD, gestionnaire qualité des
document informatiques et papier remis par les stagiaires en fin de stage, accueil
des stagiaires arrivants

Les stagiaires, en provenance de différentes écoles européennes et


réunionnaises, de niveau Licence Professionnelle à élève-ingénieur et doctorant, ont
en charge le développement d'un sujet précis, généralement en relation avec une
entreprise réunionnaise intéressée au développement de l'un de ces sujets.
L'ARER assure l'encadrement méthodologique et l'apport en terme de métiers et
d'expérience. Les stagiaires sont positionnés comme des chargés de mission
opérant une véritable intervention professionnelle sur un sujet donné, dans un temps
donné.

Stagiaires Sujets de stage / missions


Gaelle Gilboire Fiscalité réunionnaise favorable aux énergies propres
Brice Comte Energie grise, filières technologies Energie et impact environnemental
Géothermie - accompagnement des processus de micro-forage d'exploration de la
Mathieu Accadebled ressource géothermale à l'île de la Réunion
Cyrille Beaux énergie propre et durable " pour les premiers secours humanitaires
Hugues Sauret Promotion du concept de Construction Adaptée au Développement Durable
Kevin Grecet Promotion du concept de Construction Adaptée au Développement Durable
Alexandre Payet Gratte-ciel en construction durable

Gilles Carnoy Stratégie pour la gestion patrimoniale énergétique des bâtiments de l'aéroport

Vincent Heurtel Stratégie pour la gestion patrimoniale énergétique des bâtiments de l'aéroport
Stratégie énergétique et énergie des vagues pour les aménagements littoraux et
Paul Byrne portuaires
Production d'hydrogène et d'oxygène fondée sur l'électricité propre et renouvelable et
Julien Madec l'électrolyse de l'eau en territoire insulaire
Alexandre Anselmo hydrogène - Stockage et distribution de l'hydrogène en territoire insulaire
Etude de la filière hydrogène, état de l'art et applications possibles pour les
François Roulet systèmes énergétiques insulaires
Filière hydrogène - Examen des conditions de mise en place d'un réseau de bus en
Anthony Lefebure flotte captive
Filière hydrogène - Examen des conditions de mise en place d'un réseau de bus en
Damien Amichaud flotte captive

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Rapport de stage

les différentes phases du stages


- Phase 1 – Recherche documentaire :

Sur la base du centre documentaire et du Web, chaque stagiaire, les 15 premiers


jours, constitue sur le thème de son stage, et plus particulièrement sur le ou la
filière technologique Energies Renouvelables (ENR) qu'il aura à intégrer :
• Constituer un classeur papier des extraits d'articles, références de sites Web,
opérations exemplaires se rapprochant le plus de son sujet, panorama des acteurs
internationaux, recensement des acteurs locaux à interviewer pour le stage.
• Constituer un document PowerPoint chapitré orienté sur les Technologies Energies
Renouvelables (ENR) et Maîtrise de l’Energie (MDE) qu’il va focaliser a priori pour
son projet comme suit :
- les types de technologies et d'applications disponibles sur la planète terre,
- la présentation des ressources réunionnaises,
- les applications existantes à la Réunion,
- les applications potentielles futures possibles.
• Etablissement d’un projet de courrier pour prise de rendez vous avec les acteurs
concernés, et information sur le stage concerné
• Programme détaillé des étapes du stage

- Phase 2 – Enquête diagnostic :

Cette phase permet de rassembler et d’ordonnancer les éléments de la


problématique et toutes les données relatives au sujet étudié. Phase de rencontre
des acteurs et de mise en équation de la problématique avec restitution des
principaux axes de propositions et d’orientation. Les supports informatiques seront
aussi mis en place pour le rendu des travaux de stage.

- Phase 3 – Propositions :

Sur la base de la phase 2 et des échanges du séminaire, le stagiaire peut engager la


phase proposition. Cette phase s’accompagnera d’un échange suivi avec les
différents acteurs extérieurs à l’ARER concernés par le sujet de stage et avec
l’équipe de l’ARER.

- Phase 4 – Finalisation du rapport de stage global :

Rapport - Annexes photos, tableurs, plans- Page Web –Document PowerPoint.


Les quatre phases présentées ci-dessus se concluent par un séminaire d’échanges
et de discussions pour enrichir les rendus et formaliser le passage à la phase
suivante.

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Rapport de stage

B. Contexte de l’île de la réunion


1. Situation géographique
La Réunion est un département d'outre mer français, d'une superficie d'environ 2500
km², situé dans l'Océan Indien à environ 200 km au sud-ouest de l'île Maurice, à 690
km à l'est de Madagascar et à 9200 km de Paris.

Son relief accidenté d'origine volcanique culmine au piton des Neiges (3069 m) et au
piton de la Fournaise (2631 m), volcan encore actif. Le massif principal est évidé de
cirques profonds (Cilaos, Mafate et Salazie) débouchant sur des plaines intérieures
(plaine des Cafres) et littorales (plaine des Palmistes), sauf dans le sud-est, pierreux
et désertique (Grand Brûlé).

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Rapport de stage

2. La population Réunionnaise
La réunion, comme son nom l'indique, présente une diversité de races des plus
variées avec des descendants des premiers colons français et européens, des cafres
descendants des esclaves africains, des malgaches, des tamouls ou malabars
descendants des engagés indiens venues de gré ou de force à des époques
différentes, et deux ethnies indépendantes, les chinois et les indiens musulmans
appelés "zarabs" et plus récemment des comoriens.
Les métropolitains sont appelés "zoreils", du fait qu'ils tendent l'oreille pour
comprendre le langage créole.
La population réunionnaise compte plus de 707 000 habitants d'après le dernier
recensement de 1999 et son trait caractéristique est sa jeunesse, en effet 60% de la
population à moins de 20 ans. Avec une augmentation d'environ 10 000 habitants
chaque année, la Réunion devrait atteindre le million d'habitants en 2030.
Ce développement démographique s'est accompagné d'un développement agricole,
puis industriel qui, combiné avec la poussée socio-démographique, a généré des
besoins énergétiques croissants.
Pour répondre à ces besoins, la question énergétique demeure cruciale à travers la
volonté de contrôler les importations, d'optimiser les coûts, d'exploiter les
ressources locales et de limiter les pollutions associées à la production et à la
consommation d'énergie.

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Rapport de stage

3. Le climat
L'île de la Réunion à un climat tropical humide et est soumise au régime climatique
de l'Océan Indien, mais comporte néanmoins de nombreux microclimats dus à un
relief très marqué.

a) Les saisons
On note deux saisons à la Réunion :
l'hiver de mai à novembre, correspond à la saison fraîche et sèche. La
température de l'air peut atteindre 25°C sur la côte et 19°C à l'intérieur de l'île,
tandis qu'en altitude (à partir de 400 mètres), ou "dans les hauts", plus
communément dit dans l'île, le thermomètre peut descendre jusqu'à 4°C. Pendant
cette période il pleut rarement (sauf à l'est où les averses sont fréquentes)
l'été de décembre à avril, correspond à la saison chaude et humide. Sur le littoral
la température de l'air peut atteindre 35°C,. C'est pendant cette période que l'île
peut être soumise à de fortes dépressions tropicales (cyclones).

b) L'ensoleillement

Au niveau de l'ensoleillement, quatre zones peuvent être définies. La zone la plus


ensoleillée est constituée par le pourtour du littoral, qui enregistre sur l'ouest et le
sud ses meilleurs chiffres d'insolation. On trouve ensuite la zone constituée par les
régions situées juste en arrière du littoral, les cirques de Cilaos et de Mafate et les
sommets de l'île. Sur les deux autres zones qui recouvrent la majeure partie des
"hauts", l'insolation est nettement plus faible, en particulier sur les grandes pentes
du relief

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Rapport de stage

c) Les précipitations

Le caractère montagneux de l'île entraîne de forts contrastes de température


comme de pluviométrie. En effet, la pluviométrie est très différente entre la côte "au
vent" exposée aux alizés et la côte "sous le vent" qui en est protégée par les massifs
montagneux. La côte Est reçoit ainsi de 3000 à 5000 mm d'eau par an, alors que la
côte Ouest en reçoit moins de 1000. Le massif de la Fournaise est particulièrement
arrosé, avec des précipitations dépassant les 7000 mm au cours de l'année 2000.

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Rapport de stage

d) Les vents et brises thermiques

Presque toute l'année les vents dominants sont les alizés d'est et sud-est qui
rafraîchissent l'atmosphère dès qu'on s'élève de quelques centaines de mètres.
Ces vents déterminent par effet de relief les deux côtes climatiques de l'île :
la côte au vent (côte est)
la côte sous le vent (côte ouest)
La côte au vent est généralement plus humide et la côte sous le vent généralement
plus sèche mais la diversité du relief a déterminé une quantité importante de
microclimats.

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Rapport de stage

e) Les microclimats

On dénombre environ 26 microclimats dans l'île. Cependant ces microclimats


peuvent être répertoriés dans 4 grandes catégories :
Les bas de l'île et le littoral
Les hauts de l'île (> 400 mètres)
Les cirques et les climats d'altitude
Les climats de haute altitude (> 2000 mètres)

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Rapport de stage

4. Le contexte de l'habitat
a) En terme d'énergie
En 1980, l’Ile de la Réunion était autonome en énergie grâce à la ressource
hydraulique, technologie maîtrisée par l’ingénierie EDF en France, et dont la Réunion
a bénéficié. Sur les 20 dernières années, les consommations annuelles en électricité
de l’île ont été multipliées par 8 pour atteindre 1600 GWh aujourd'hui.

A peine 50% d’autonomie en 1999, et dans une perspective de besoins croissants

La croissance démographique ultrarapide,


la position de rejet des technologies
Energies Renouvelables par la France, la
progression très lente de la maturité de
ces technologies, la méconnaissance
totale des possibilités qu’elles offrent
dorénavant, l’incapacité ou l’inconscience
collective insulaire des risques à venir en
terme de dépendance énergétique et de
pollution, sont parmi les principaux
facteurs qui ont conduit à la détérioration
rapide de l’autonomie énergétique de l’Ile de La Réunion, passant en vingt ans, du
tout renouvelable (100% hydraulique) à 56% environ en 1997, et 40% aujourd’hui.

La courbe de charge moyenne présente à la Réunion une croissance de l’ordre de 3%


par an. Deux projets sont à l’ordre du jour, l’une en turbine à combustion ( gasoil ) en
vue d’absorber les croissances de pointes, environ 38 MW de puissance nominale,
durée de vie 20 ans (amortissement), l’autre sous forme d’une extension de centrale
à charbon à Bois Rouge. La tendance à venir est donc une augmentation du recours
au charbon, au pétrole et dérivés pour les extensions de puissance programmées à
court terme… donc à un accroissement de la dépendance énergétique.

L'habitat est le deuxième secteur de consommation d'énergie, après les transports,


avec une consommation de 222,4 kTEP en 1999 pour l'ensemble de l'île.
(1) Le secteur résidentiel :
Les consommations en énergie de l'habitat se répartissent en quatre grandes
familles d'usages : l'électricité spécifique, l'Eau Chaude Sanitaire (ECS), la
climatisation et les usages de la cuisson.
Les usages les plus consommateurs d'énergie correspondent à l'électricité
spécifique avec 51% de l'énergie consommée. Viennent ensuite l'ECS et la cuisson.
La climatisation demeurant un équipement encore assez peu répandu en 1999 où
elle ne représentait que 4% des consommations liées à l'habitat. Cependant ces
dernières années un nombre croissant de climatiseurs ont été installés sur l'île.

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Rapport de stage

Les communes de Cilaos, Entre Deux, Salazie et du Tampon présentent des parts
extrêmement importantes de bois dans la consommation d'énergie du secteur
habitat, car elles sont considérées comme étant les quatre communes se chauffant
le plus du fait du climat qu'elles subissent.
(2) Le secteur tertiaire :
Le secteur tertiaire (environ 15 800 entreprises) a une place importante dans
l'économie de la Réunion puisque 71% des entreprises recensées par la Chambre de
Commerce et d'Industrie au 1er janvier 2001 étaient de ce secteur (40% pour les
entreprises de services et 31% pour les entreprises de commerce).
Ce secteur représentait en 2001 une consommation électrique annuelle d'environ
567 GWh et des besoins en ECS d'environ 10,3 GWh.
(3) Le secteur scolaire :
D'après le recensement de l'Académie de la Réunion, 649 établissements scolaires
sont ouverts pour l'année scolaire 2002-2003, pour 220 902 élèves et 14 870
étudiants.
Ce secteur représentait en 2001 une consommation électrique annuelle d'environ 31
GWh et des besoins en ECS d'environ 1,7 GWh.

b) En terme d'implantation et de demande


(1) Une croissance démographique extrêmement
rapide
L'île de la Réunion est caractérisée par une population jeune en croissance rapide.
Selon les dernières projections de l'INSEE, la Réunion aurait une augmentation de sa
population de 40% en trente ans.
(2) Une population concentrée sur un espace
réduit
Compte tenu du relief de l'île, la densité de la population est plus de deux fois
supérieure aux densités métropolitaines et communautaires (avec 280 habitants au
km²) et continue à s'accroître.
D'une superficie de 2500 km², l'île ne dispose en fait que d'environ 1000 km² de
territoire utile pour l'habitat et l'activité. Ainsi, 85% de la population est concentrée
sur le littoral.
(3) Un parc de logements en augmentation
constante
La forte croissance décrite précédemment induit une demande sociale importante
notamment sur les logements, les équipements et services publics.
Selon les statistiques de l'INSEE pour la période 1999/2030, il faudra construire au
minimum 250 000 logements pour répondre à la demande, soit 8 à 9000 logements
par an.

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Rapport de stage

c) Evolution de l'habitat
En 1999, plus de 238 000 logements sont recensés à la Réunion, soit une
augmentation moyenne annuelle de 3,4 % depuis le dernier recensement (1990). Les
logements vacants représentent 8,1 % de l'ensemble du parc en 1999.
(1) Les maisons individuelles :
Les maisons individuelles en dur composent la moitié des résidences principales en
1999, contre seulement 40,9 % en 1990. Les habitations traditionnelles (case en bois,
en bois et tôle) ne représentent plus désormais qu'un quart de l'ensemble des
résidences principales. Le nombre d'habitations de fortune, ou bidonvilles, est
devenu très faible : on en compte seulement 4 500 en 1999, soit 2% des résidences
principales.
(2) L'habitat collectif :
L'habitat en immeuble collectif est celui qui se développe le plus : il a progressé de
8,8% par an depuis 1990. Le nombre d'appartements a plus que doublé entre 1990 et
1999 : ils constituent maintenant près d'une résidence sur quatre.
(3) Les logements locatifs :
Le parc de logements locatifs se répartit par moitié entre le secteur social et le
secteur privé. Le secteur privé est constitué pour les trois quarts d'appartements et
de maisons individuelles de construction moderne et pour un quart de cases
traditionnelles, quelquefois inconfortables et en mauvais état. Le nombre de
logements du secteur locatif moderne continue à augmenter mais un peu moins que
dans les années qui ont suivi la loi de défiscalisation. Le secteur locatif traditionnel,
quant à lui, met toujours environ 10 000 cases sur le marché de la location.
55 % des Réunionnais locataires sont logés dans un logement locatif social en 1997.
Ces logements sont au nombre de 45 513 en décembre 2001 et représentent ainsi
21,2 % de l'ensemble des logements.

- 24 -
Rapport de stage

II. Diagnostic et propositions


A. Schéma directeur de projet
1. Objectif

L’ARER s’est vue confier, en réunion de bureau de Février 2003, l’organisation


d’une action visant la promotion du confort thermique et des technologies du
Développement Durable dans la construction de Maisons Individuelles. Après une
phase de constitution d’un référentiel et d’une ébauche de cahier des charges, une
première présentation a été effectuée aux professionnels lors d’un forum en avril
2003.
L’objectif aujourd’hui imparti est de diffuser auprès des maîtres d’ouvrages et les
inciter à mettre en oeuvre le concept d’un habitat individuel, adapté à sa zone
d’implantation, économe en eau, énergie et déchets, producteur et consommateur
d’énergie verte.
Cette vulgarisation est envisagée selon trois axes de travail :
• une sensibilisation et éducation des publics concernés
• un référentiel, cahier des charges, présenté sous forme de guide
technique détaillé
• la constitution d’un réseau démonstratif de l’habitat adapté au
développement durable de l’île - le réseau « Casa DD » - constitué d’un site sur
chacune des communes insulaires.
La sensibilisation et l’éducation des publics concernés

a) Type d'action
Diffusion d’un document de sensibilisation et de promotion du concept d’adaptation
bioclimatique dont le cofinancement est recherché auprès de la DDE, de la Chambre
des Métiers, du CAUE, de l’ADEME, de l’EDF et autres acteurs du domaine.
Campagne presse, Conférence.
Article dans le complément spécial « Salon de la Maison » du Mémento, du journal
de l’île et du QUOTIDIEN.

b) Support de communication
Un « Flyer », document synthétique susceptible de mettre en appétit l’intérêt des
maîtres d’ouvrage envers le concept et de les faire réfléchir avant toutes décisions
ou choix définitifs. Il doit susciter l’envie de poursuivre la réflexion en consultant et
mettant en oeuvre les prescriptions du Guide technique détaillé. Une première
approche de ce document devrait le situer autour de cinq à six pages.
Une étude marketing sera commanditée auprès d’un cabinet de communication afin
d’affiner le message.

- 25 -
Rapport de stage

c) Contenu
Le contenu du « Flyer » est conçu à partir des panneaux de Mathieu LEVEAU,
architecte stagiaire dans le cadre de la Plateforme Recherche Développement 2003-
2004, et des travaux réalisés au sein de l’ARER.
Il présentera, en terme de confort et de coût, l’intérêt de l’adaptation bioclimatique,
de l’équipement en technologies conformes à l’esprit développement durable de l’île.
Il présentera principalement des croquis techniques et dessins architecturaux
relatifs à l’adaptation d’une case en fonction de l’implantation (altitude, orientation
par rapport au soleil, au vent, équipement).
Le style du guide doit être très accessible par tous.

d) Public visé
Ce « Flyer » doit être un document, largement diffusé par tous les partenaires,
auprès de tous les maîtres d’ouvrage particuliers :
• porteur d’un projet de construction individuelle, en tant qu’auto
constructeur (plutôt reçu et conseillé par le CAUE) ;
• client potentiel d’un constructeur présentant des réalisations de type
« catalogue » ;
• client s’orientant vers un maître d’œuvre ou un architecte.
Un rapprochement est tenté auprès des banques qui peuvent constituer un niveau de
conseil quant au coût global d’un habitat et aux choix qui en découlent.

e) Planning
La restitution finale des travaux de M. LEVEAU s’est déroulée le 29 avril 2004, dans le
cadre d’un événementiel organisé au sein de l’Ecole d’Architecture de La Réunion.
Le contenu des panneaux y a été exposé.
La mise en circulation de ce « Flyer » auprès du grand public doit être permise à
l’occasion des Journée Technique du bâtiment (du 9 au 12 septembre).

f) Coût de l’action sensibilisation


Elaboration du contenu (coûts internes structure ARER) 1500 €
Conception graphique, impression du « Flyer » (10 000 exemplaires) 7000 €
Mise en site Web (plan type évolutif selon microclimats) 1000 €

2. Un référentiel, cahier des charges, présenté sous forme


de guide technique détaillé
a) Contenu et cadrage avec partenaires
Le document définit les prescriptions auxquelles devront répondre les constructions
et équipements, en fonction du microclimat correspondant à la zone d’implantation
(approche équivalente à Ecodom sur les diverses zones). Il est finalisé dans le cadre
du stage PFRD de Mathieu LEVEAU, à partir des travaux réalisés précédemment par
l’ARER.

- 26 -
Rapport de stage

Le guide doit être très imagé et permettre, même à des non experts, la
compréhension des concepts à mettre en œuvre.
Une cohérence est recherchée en permanence avec les travaux des groupes de
réflexion « Réglementation thermique DOM » et « ECODOM ». L’élaboration d’un
guide commun ou la participation de partenaires à son impression devra être
recherchée (DDE, Département, Région, Chambre des Métiers, Fournisseurs
matériels locaux…)

b) Public visé
Ce guide technique détaillé est un cahier des charges descriptif des prescriptions à
mettre en œuvre pour obtenir une intégration et un soutien du type « pack casa DD ».
Il se destine donc à tout maître d’ouvrage d’un projet de maison individuelle, candidat
à l’intégration au réseau démonstratif : architectes, constructeurs ou auto
constructeurs.

c) Planning
Restitution finale de M. LEVEAU, le 29 avril 2004. Le guide technique détaillé est
complété par l’ensemble du groupe CASA DD à l’ARER. Des réunions de travail
régulières, ont été mises en œuvre avec le groupe RT DOM et ECODOM pour valider
les contenus. Un rapprochement est établi avec le CAUE pour l’aspect « construire
bioclimatique », qui participe à l’exposition associée au 29 avril.

d) Coût de l’action « Guide technique détaillé »


Conception graphique, impression du guide (1000 exemplaires) 6000 €
Formation des techniciens conseils 2000 €

3. Constitution d’un Réseau démonstratif « habitat adapté au


développement durable de l’île », le « Réseau Casa DD »

4. Le réseau de sites démonstratifs

Il se veut être un ensemble de cases répondant aux critères d’adaptation


bioclimatique, économes en énergie, eau, déchets, équipées de moyen de production
d’énergie verte (PV, CES, MDE et objets solaires), tel que décrit dans le guide
technique détaillé. Ce réseau doit couvrir de façon homogène tous les types de
microclimats insulaires. L’objectif est de présenter, à terme, un site par commune.
Ces sites doivent constituer une référence susceptible d’inspirer d’autres maîtres
d’ouvrage.
En application des conclusions d’un groupe de travail, réuni le 21/01/04, un
partenariat avec la DDE a été établi afin que ce réseau procure une validation des
prescriptions « RT DOM » dans le domaine de la construction individuelle et
constitue une première mise en œuvre réunionnaise de cette nouvelle « norme ».

- 27 -
Rapport de stage

5. Le caractère incitatif de l’intégration au réseau Casa DD


La logique de constitution de réseau et de mobilisation des maîtres d’ouvrage,
porteurs d’un projet de maison individuelle, s’appuie sur une aide à la conception, à
la validation des solutions retenues et sur un équipement sous forme de « pack Casa
DD » dont le détail pourrait être :
1. Prise en compte d’une prestation complémentaire de conception
bioclimatique et d’intégration de technologies différentes, estimée à 500 € et
attribuée au Maître d’ouvrage.
2. Organisation d’une prestation de validation des plans de la Casa DD, par un
Comité technique (intégrant des experts architectes du CAUE et de l’école
d’Architecture, des énergéticiens et thermodynamiciens) rémunéré par la Région
pour un montant de 3000 € par projet analysé (soit un coût correspondant à environ
2% du budget global moyen d’une maison individuelle)
3. Mise à disposition d’un « pack Casa DD » organisée avec les solaristes
(effectuant un montage en défiscalisation) et d’autres partenaires (Région,
Collectivités de Communes, Département, DDE), constituée de:
a) un équipement photovoltaïque connecté réseau de 5 kWc (secouru
ou non, voire simulation coût global), mis à disposition par un solariste dans le cadre
d’un programme de défiscalisation. (propriété transférée au bout de dix ans) ;
b) Un chauffe eau solaire, mis à disposition par un solariste, en
location vente, dont la mensualité habituellement mise en œuvre pourrait être
gommée par une subvention globale. (propriété transférée au bout de dix ans) ;
c) Un pack « MDE », comme habituellement fourni par les solaristes
avec une installation connectée réseau secourue. (lampes basse consommation,
réfrigérateur et congélateur classe A) ;
d) Un pack « usage solaire », comprenant un ensemble d’objets
solaires (radio, lampe de table, lampe de poche, chargeur de pile). La constitution de
ce pack usage solaire tient au caractère sensible de la fourniture d’électricité en
milieu insulaire et se veut répondre aux fonctions vitales d’un habitat lorsque
l’alimentation est interrompue (surtout pour les installations non secourues) ;
e) Un bac à compost (à voir avec Communautés de Communes /
déchets) ;
f) Une cuve de stockage eau de pluie pour arrosage équipée d’un
surpresseur basique (à voir avec Département ou prestataire fermage eau potable).
Une valorisation claire de l’analyse des coûts globaux et une « notice d’utilisation »
des équipements de la Casa DD est prévue.

6. Le public ciblé

Le public ciblé pour participer à la constitution de ce réseau de sites démonstratifs,


est l’ensemble des maîtres d’ouvrage intervenant dans la construction d’habitats
individuels ; Trois populations peuvent être distinguées :
- Les « prescripteurs » (architectes, maîtres d’œuvre)
- Les « promoteurs – constructeurs » (entreprise ayant un catalogue de plans de
maison préétablis) qui correspondent aux cibles de ma mission de stage.

- 28 -
Rapport de stage

- Les « auto constructeurs », particuliers établissant leurs plans et réalisant parfois


par eux-mêmes les travaux de construction)

7. Organisation juridique et logistique de projet selon les


publics concernés
-Pour les prescripteurs
Un événementiel réunissant un maximum de prescripteurs à l’Ecole d’architecture
du Port a été organisé pour la présentation finale des travaux de Mathieu LEVEAU,
accompagné d’une exposition réunissant :
• Les panneaux ENR (petit format) de Stella Matutina
• Les panneaux « habitat bioclimatique » du CAUE
• sept panneaux définis par Mathieu LEVEAU, présentant le concept total Casa DD,
par le biais de croquis et dessins architecturaux des solutions types à mettre en
œuvre en fonction du zonage microclimatique.
Pour cette population, l’intégration d’un projet de construction au réseau
démonstratif Casa DD, sera effectuée sur examen des caractéristiques
bioclimatiques (en conformité aux prescriptions « RT DOM ») et des équipements de
l’habitat. Un comité technique, groupe de validation et de choix des projets devra être
constitué en partenariat avec la DDE, l’Ecole d’Architecture, la Chambre des Métiers,
l’ADEME, le CAUE…
L’examen avant acceptation dans le réseau démonstratif d’un projet, pourra être
itératif et comporter plusieurs concertations associées aux phases cruciales
(Esquisse, APS, APD, DCE…)
Cette intégration conditionnera la mise à disposition du pack Casa DD.
-Pour les « promoteurs – constructeurs » de maisons individuelles
Moi-même et Kévin GRECET, avons travaillé avec Mathieu LEVEAU, Stéphane
LEGROS et Michel VADET, durant le premier trimestre, pour assimiler ces
prescriptions et les mettre en œuvre sur des plans types recueillis auprès de
constructeurs « catalogues » réunionnais.
Objectif : Organiser la mobilisation des acteurs locaux et la promotion du concept
auprès des « promoteurs – constructeurs ». Il s’agit concrètement de prendre
certains modèles significatifs de leurs catalogues et proposer les adaptations
nécessaires au concept « habitat adapté au développement durable de l’île », en
évaluant les impacts techniques et financiers (investissement et coûts globaux).
Un partenariat a été établi avec la Chambre des Métiers pour mobiliser ce public et
organiser une première rencontre, le 31 mars 2004, avec un groupe de constructeurs
ayant adhéré à un « Club d’Artisans de Qualité ». Une première démarche
d’adaptation des « maisons - catalogues » de ces constructeurs est engagée.
Les projets adaptés par les constructeurs pourront, après validation, être intégrés au
réseau démonstratif et bénéficier du pack associé.

- 29 -
Rapport de stage

-Pour les « auto constructeurs »


Les Services de l’urbanisme des différentes communes de l’île, et le CAUE devront
être la cheville ouvrière associée à l’ARER pour conseiller ces maîtres d’ouvrage.
Les projets seront proposés au comité de validation et bénéficieront du pack Casa
DD après acceptation.

a) Stratégie globale financière du réseau démonstratif


a) le pack casa DD procure un accès facilité aux énergies renouvelables et aux
technologies « développement durables ». Les surcoûts d’équipement en Chauffe-
eau solaire et installation photovoltaïque, sont prévus pour être gommés en
partenariat avec les solaristes dans le cadre des montages en défiscalisation (à
contacter afin qu’ils affectent un lot de CES et PV dans leurs programmes de
défiscalisation). Dans le cadre du « pack casa DD », une négociation globale doit être
menée avec eux pour analyser le montage financier à mettre en œuvre afin de
gommer toutes charges affectées au maître d’ouvrage.
b) L’analyse en coûts globaux démontre que sur dix ans, les surcoûts constructifs
sont amortis et que sur trente ans l’économie d’un habitat adapté au développement
durable devient très significative.
c) Les équipements complémentaires (éolien, stockage eau de pluie et redistribution
en réseau séparé dans l’habitat…) ne sont pas intégrés à ce programme. Ils feront
l’objet d’une analyse au cas par cas.
d) La réflexion RT DOM et ECODOM conduit à considérer qu’un habitat conçu
« bioclimatique » conduit à un surcoût constructif moyen de 2500 à 3000€.
e) une analyse des prix moyens des terrains et des constructions est en cours auprès
de l’observatoire des prix du foncier à La Réunion, afin de valider les écarts – qui
pourraient se compenser mutuellement – entre les prix du terrain en zone 1 (selon
RT DOM) et dans les autres zones, en comparaison des coûts du bâti selon ces
différentes zones.

b) acteurs à mobiliser
Cette stratégie Casa DD demande un partenariat avec les solaristes agréés
fiscalement pour un montage en défiscalisation afin qu’ils organisent des « packs
Casa DD » et qu’ils soient en mesure d’en proposer un nombre en relation avec la
stratégie choisie de développement du réseau démonstratif.
Les Communautés de communes pourront être associées en partenariat pour la
mise à disposition gratuite du composteur.
Les attributaires de la concession distribution d’eau potable le Conseil Général et
l’observatoire de l’eau, pourraient s’associer à la dynamique stockage eau de pluie
afin
a) de lutter contre l’utilisation de l’eau de pluie pour l’arrosage du
jardin.
b) de lutter contre le ravinement en constituant un effet retard lors
de précipitations importantes.

- 30 -
Rapport de stage

Un partenariat spécifique sera recherché avec le SDA, les conseils CAUE et les
services de l’urbanisme afin de faire accepter les prescriptions architecturales des
diverses zones et leur démontrer la démarche d’intégration des équipements en
toiture.

La Chambre des métiers annonce son adhésion à l’ARER en tant que membre
associé et partenaire de la PFRD sur ce thème précis «habitat bioclimatique ». Une
démarche de chantier école, entreprise par le centre de formation de Saint-André,
est proposée comme l’un des sites démonstratifs éventuels. Le chantier école devra
à minima être un chantier d’expérimentation des concepts bioclimatiques afin de
faire évoluer le métier – en formation initiale comme en formation continue. Le
partenariat Chambre des métiers / ARER favorise cette démarche.
L’Ecole d’Architecture s’est associée à la démarche en co-organisant l’événementiel
du 29 Avril, dans ses locaux.
La DDE, le Département, la Région et les partenaires ADEME, EDF, seront consultés
pour financer l’opération « réseau démonstratif habitat adapté au développement
durable de l’île » sous l’aspect organisationnel:
- Communication (logo, guide, brochure…)
- Instruction des demandes
- Validation des plans au regard des prescriptions de la zone
- Suivi des constructions
- Animation du réseau des prescripteurs.

- 31 -
Rapport de stage

c) Phasage et planning

Janvier Réunion d’un premier comité de validation de la stratégie associée à ce projet, le


2004 21 Janvier 2004, à la Région (compte-rendu en pièce jointe) ;
Février rencontre avec la DDE, effectuée le 27/2/04 pour présentation de ce projet.
2004 Validation des prescriptions, du guide technique détaillé et du guide pratique, par
les groupes de travail « RT DOM » et « ECODOM » ;
Mars Travaux d’adaptation des plans « constructeurs » par Kevin GRECET et moi-
2004 même, à partir du 31 Mars 2004, avec l’appui de la Chambre des Métiers et des
membres du Club Artisans Qualité, rencontré le 31/3;
organisation d’un pré comité de pilotage avec les partenaires pressentis, le 7
Avril 2004, dans les locaux de la Région ;
Avril consultation cabinet « Rewritting- PAO » pour édition du Guide Technique
2004 Détaillé et du Flyer ;
mobilisation des comités de rédaction de la presse quotidienne régionale pour
les « spéciaux salon de la maison »
Présentation guide technique détaillé par M. LEVEAU, le 29 avril 2004, à l’Ecole
d’Architecture ;
Constitution du comité de validation à l’occasion de la conférence « RT DOM » et
« habitat bioclimatique », lors de l’événementiel du 29 avril 2004 ;
Participation à la conférence « habitat durable » organisée par le secteur BTP de
la CCIR, le 4 Mai, durant le salon de la maison.
Mai Poursuite de l’adaptation des plans « maisons – catalogues » avec Constructeurs
2004 maisons individuelles.
4 Visite auprès des constructeurs de maison individuelle présents au salon de la
maison, pour présentation démarche et approche adaptation de leur catalogue
Juin Poursuite démarche « adaptation projet / Casa DD » auprès des acteurs de la
2004 construction réunionnaise
Proposition premiers projets candidats au comité de validation

Pour un meilleur déroulement du stage et une perception de la démarche globale,


une planification des différentes tâches de la gestion du projet s’est avérée
essentielle.
Diagramme de GANT et de PERT en annexe page 70-71

- 32 -
Rapport de stage

B. Recherches et études
1. Mobilisation des acteurs
En liaison avec le groupe de travail, ma recherche documentaire a porté sur
l’établissement des noms et adresses de tous les constructeurs de maisons
individuelles de l’île, en vue d’être démarchés pour organiser le choix des modèles
qui feront l’objet des intégrations de critères CASA DD.

Nous avons retenues de cette liste le Club des Artisans Qualités (CAQ)
, ils sont au nombre de huit sur l’île (annexe page 67). Ils construisent entre 10 et 20
maisons par an et garantissent une exécution rigoureuse, une finition soignée et des
délais respectés. Nous leur avons présenter le concept de la CASA DD lors d’une
Réunion le 31 mars à la Chambre des Métiers de Saint-André, ces artisans ont
semblé intéressé par la démarche, de ce fait et suite à une prise de rendez-vous
personnel, nous avons obtenu des plans de maisons.

Avec plus de 1500 réalisations, la société SORECAR (annexe page 68) se positionne
en leader sur le marché de la maison individuelle. J’ai ciblé mes travaux sur cette
entreprise qui dispose d’une trentaine de maisons en catalogue. La société SORECAR
s’est montré très intéressée (lors d’une réunion le 20 avril) par le processus et nous
a permis de prendre certains de ces modèles significatifs ou nous pourrions
proposer les adaptations nécessaires au programme CASA DD.

Nous avons également organisé ou participé à différent évènementiel (à l’école


d’architecture du Port et au salon de la maison) sur le thème de la construction
durable, permettant ainsi d’informer le public de notre démarche et de créer de
nouveau contact.

2. Documents de références
La Réunion est marqué par l’absence de réglementation thermique. Il existe un
projet de décret de réglementation thermique DOM prévu pour 2006 qui s’appliquera
uniquement aux logements neufs

- 33 -
Rapport de stage

a) Cahier des charges CASA DD


Ce guide technique a été réalisé par un stagiaire de l’ARER, Mathieu LEVEAU, Le
groupe CASA DD actuel le complète en vue d’être validé.

- 34 -
Rapport de stage

La démarche générale pourra se résumer ainsi :

-un travail sur l’enveloppe pour limiter ou optimiser les apports solaires selon la zone
(Se protéger des aspects négatifs du climat et profiter de ses aspects positifs)
-la recherche de dispositions permettant plus ou moins directement de réduire la
charge d’électricité des logements
-une optimisation technico-économique minimisant la facture énergétique globale par
un choix approprié de la source d’énergie.

Stratégie du chaud Stratégie du froid

Ajoutées aux contraintes de surfaces, de sécurité, de lumière ou d’acoustique existant


déjà, ces nouvelles exigences doivent néanmoins s’inscrire dans les mécanismes de
financement traditionnels.
Le projet architectural et technique doit être global.
Il n’y a pas d’un côté le bâtiment et de l’autre la partie énergétique.
Tous les paramètres interagissent et seule une approche synthétique conduira à un
résultat satisfaisant, notamment en terme de qualité, cohérent et au moindre coût.
On doit donc traiter simultanément tous les problèmes (acoustiques, thermiques,
cycloniques, sociologiques, économiques, lumières, surfaces, etc.) sans chercher à
optimiser individuellement chacun des paramètres, mais en visant plutôt un optimum
global.

Climatique ou non, l’architecture a toujours eu pour vocation de produire un dessin


élégant intégrant de manière optimale l’ensemble des contraintes existantes. La
dimension énergétique est un élément parmi d’autres.
L’architecture « climatique » rappelle seulement cette dimension aujourd’hui négligée.

Ce guide traite de :
-Prescriptions communes à l’ensemble des zones climatiques
-Implantation et conception
-Gestion de l’énergie et de l’eau
-Production décentralisée d’énergie
-La gestion des déchets
-La gestion du chantier
-Résistance aux cyclones

- 35 -
Rapport de stage

-Prescriptions spécifiques à chaque zones climatiques :


-Zone 1 : Le littoral au vent
-Zone 2 : le littoral sous le vent
-Zone 3 : Les hauts de 400 a 800 mètres
-Zone 4 : Zone d’altitude. (>800m)

- 36 -
Rapport de stage

b) ECODOM
Le présent cahier rassemble les prescriptions
techniques à respecter pour satisfaire les
critères d’attribution de l’opération
expérimentale ECODOM, opération pilote
d’amélioration de la qualité thermique et des
performances énergétiques dans les
logements neufs aux Antilles et à la Réunion.

Les solutions techniques partent des


caractéristiques des procédés constructifs et
des matériaux disponibles de manières
courantes dans les DOM concernés.

Les prescriptions concernent principalement


l’implantation sur le site, la conception de la
protection solaire et la ventilation naturelle. Elles résultent de l’exploitation de travaux
divers dans le domaine de la thermique du bâtiment en zone tropicale, notamment ceux
du CSTB et de l’Université de la Réunion.

c) Guide Péi
Ce guide conçu par l’ARER a pour ambition de
créer et d’entretenir une passerelle entre le
milieu professionnel de la construction, celui
des spécialistes des technologies solaires et les
acquéreurs de maisons individuelles.

- 37 -
Rapport de stage

d) Construire à la Réunion
Ce document a été conçu et réalisé par le Conseil
d’Architecture, d’Urbanisme et de
l’Environnement (CAUE) de l’île de la Réunion.
Ce document n’a pas pour ambition de traiter de
tous les problèmes, il s’adresse à tous ceux qui,
n’étant pas habitués à construire, cherchent à
réussir leur maison.
Ce document introduit la notion d’adapter la
construction à ses moyens en recherchant la
simplicité, en prenant le temps d’une réflexion préalables en se méfiant des fausses
économies.

e) Guide de l’architecture
bioclimatique
Il comporte 5 tomes et a été conçu par le président
d’Observ’ER, Cet ouvrage est édité dans le cadre
du programme Learnet mené par l’appui du
programme Altener de la Direction générale
Energie et Transports de la commission
européenne et celui de l’Agence de
l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie.
Il permet une appréhension simple et une
assimilation réelle du sujet traité. Tous les thèmes
abordés sont déclinés sur des fiches couleurs
reproductibles sur transparents, puis développés
dans un livret de cours.

f) Projet PERENE
L’objectif principal de cette étude est de fournir un
document basé sur l’expérience acquise au cours de ces
dernières années dans le domaines des bâtiment
tertiaires et résidentiels, soit par l’intermédiaire des
diagnostics énergétiques, soit par le retour d’expérience

- 38 -
Rapport de stage

ECODOM, soit par des rapports d’expertise menés dans les haut de la Réunion.
Ce rapport se veut avant tout plus qualitatif que quantitatif.
Il a été réalisé par l’INSET et l’université de la Réunion.

g) Le guide de construction en région cyclonique


Il a été réalisé par la Chambre des Métiers de la
Réunion.
Lors du passage des cyclones dans les zones habitées,
de nombreux ouvrages peuvent être ou sont très
affectés par les actions combinées très intenses, du
vent et de la pluie, ou par celles fortement excessives
de l’un d’entre eux.
Ce guide est établi autour des principaux thèmes (gros-
œuvre, charpente, couverture, étanchéité, menuiserie),
visant le clos et le couvert des ouvrages. Il prend en
considération les points sensibles suivants de la
construction auxquels sont associés les risques
correspondants lors des cyclones.
Il est complété par des conseils et des
recommandations en terme de préparation et
d’organisation des entreprises en prévention des risques cycloniques.

h) Outils informatique
Le logiciel CODYRUN (conçu à l’IUT de Saint PIERRE-annexe page 72) est un logiciel de
simulation numérique de comportement thermique du bâtiment au fil du temps. Ce
logiciel propose deux aspects, l’un du type recherche et l’autre propose une aide à la
conception. CODYRUN peut donc être utilisé différemment selon les objectifs de
simulation des utilisateurs.
Appliqué en conception, ce type d’outil permet alors de s’assurer ainsi de la cohérence
et de la validité des choix architecturaux, en régime dynamique (c’est à dire en tenant
compte de la variabilité dans le temps des sollicitations), en tenant compte des divers
phénomènes (modes de transfert de chaleur, aéraulique, …).
La décomposition fonctionnelle de CODYRUN fait apparaître trois modules principaux, à
savoir Description, Simulation et Exploitation.
Au départ d'un fichier de données météorologiques du site et de la description du
bâtiment considéré, la simulation fournit un fichier des résultats. Ce fichier peut alors
donner lieu à différentes exploitations, telles que le tracé de courbes, l'édition de
tableaux ou certains tracés particuliers comme le diagramme de confort.

- 39 -
Rapport de stage

Le logiciel Solo 2000 (annexe page 73) est une méthode mensuelle d'évaluation des
performances thermiques des chauffe-eau solaires, développée par le CSTB avec le
soutien de l'ADEME.
Le logiciel SOLO 2000 n'est pas à proprement parler un logiciel de dimensionnement, il
est néanmoins doté d'une architecture autorisant l'usager -au stade de l'étude
préalable, par exemple- à tester des configurations alternatives (types de capteurs,
surface du champ, volume des ballons, etc.). Il fait appel à des données
météorologiques (température extérieure et irradiation globale horizontale) disponibles,
en valeurs moyennes mensuelles, pour un grand nombre de stations. Il permet de faire
varier, mois par mois, les données relatives aux besoins d'eau chaude. Enfin la
description technique des composants qu'il requiert ne met en jeu que des grandeurs
géométriques ou des paramètres tirés d'essais normalisés, qui sont accessibles pour la
plupart des produits commercialisés.
• Les résultats produits par Solo 2000 sont :
-les taux mensuels et annuel de couverture solaire;
-les besoins mensuels et annuels;
-la productivité calculée mensuellement et annuellement;
- La productivité ramenée à 1 m² de capteurs.
• Avec SOLO 2000, il est par exemple possible de rechercher le meilleur compromis
entre la surface de captage, les caractéristiques de l'échangeur et le volume de
stockage, pour optimiser la productivité au mètre carré tout en assurant une couverture
des besoins raisonnable (50 à 60 % sur l'année).

Autre exemple, SOLO 2000 permet de déterminer rapidement l'inclinaison optimale des
capteurs.

Le logiciel d’analyse de projets d’énergies propres RETScreen International (annexe


page 74)est un outil unique d’aide à la décision développé en collaboration avec de
nombreux experts du gouvernement, de l’industrie et du monde universitaire. Le
logiciel, fourni gratuitement, peut être utilisé partout à travers le monde pour évaluer la
production énergétique, le coût du cycle de vie et la réduction des émissions de gaz à
effet de serre (GES) pour différentes technologies d’efficacité énergétique et d'énergies
renouvelables. Le logiciel inclus des bases de données de produits, de coûts et
météorologiques ainsi qu’un manuel de l’utilisateur en ligne. Il m’a servi pour les
calculs concernant la production d’électricité d’origine photovoltaïque.

La feuille de calcul EOLTEC (Annexe page 75)me permettait le dimensionnement de la


production d’électricité à partir de l’énergie éolienne.

- 40 -
Rapport de stage

C. Méthode employé et perspective d’évolution


1. La méthode
Lors de la réunion de travail du groupe CASA DD du 3 juin 2004, et suite à la
présentation de l’avancement des travaux de réflexion relatifs à la conception
bioclimatique de l’habitat et la constitution d’un réseau démonstratif Casa DD, nous
avons décidé de formaliser et d’affiner le processus de travail mis en place les mois
précèdent.

Réception plan/descriptif

→ cibles
grille technique d’analyse → existant plans non évolutifs
→ analyse et évolutivité
→ proposition d’évolution


plans évolutifs

Evolution en tronc commun / transformations suivant microclimat

Propositions qualitatives
Rendu personnalisé

Grille technique d’analyse : confort thermique


Energie
Eau
Déchets

Décision ← Présentation constructeur



↔ Phase d’adaptation modèle
BET/dessinateur/finance
Assistance ARER
↔ Modèle adapté labélisable/coût

Plan catalogue

- 41 -
Rapport de stage

Une analyse de coût financier de construction de la maison et de son exploitation sera


présentée au constructeur lors des rendus. Cette feuille leur servira d’atout marketing
quand la maison sera insérée dans leur catalogue, elle montre les économies sur 20
ans par rapport à une maison classique (8500€).

Analyse – coût
Hypothèse : Maison T4/5 pour une famille type de 4 personnes.

Tarif Maison 105 000€


Tarif terrain 90 000€
Coût total maison 195 000€
classique

Point de traitement Surcoût en € à % du Economie annuelle en Economie


l’investissement surcoût € ou recette annuelle ou recette
sur la sur 20ans
maison en €
classique
URE(électroménager, 732 0.38 40% de consommation 2870
veille, éclairage) soit143.5
Thermique 5000 2.56 Economie du Poste de 4800
bioclimatique sur une climatisation (achat et
maison à 105 000€ exploitation) 240
Eau 1500 0.77 30% soit 90 1800
Déchets 1000 0.51
Solaire thermique 2000 1.03 25%soit 156 3120
découplé 4
personnes
Photovoltaïque en Coût de 0.46 200€ les 10 premières AQ7040
location de toiture raccordement années
(10ans) puis achat du 100€ Production2800kwh/an
système installation 800€ : achat à 2800*0.18=504€
de 2Kwc la 10ème année
Rachat EDF la 10ème de l’installation
année 0.18€/kWh
total 11132 5.71 19630
Coût global sur 20 ans 8498€

- 42 -
Rapport de stage

2. Contribution au projet
Les grandes étapes d’un projet :
• La mobilisation des acteurs : c’est la première étape, elle permet une prise de
contact et la participation du constructeur.
• L’obtention des plans catalogue : le constructeur accepte la démarche de travail
proposé par l’ARER en fournissant des plans de maison
• La grille technique d’analyse : (voir annexe X page X) elle nous permet de faire
une étude rapide du plan original et de montrer ou non son évolutivité possible.
• L’étude ECODOM : on réalise l’étude technique ECODOM sur la maison de base.
• Logiciel CODYRUN : On réalise une première simulation pour voir le
comportement thermique de la maison classique
• Les Préconisations constructives (extrait des différents documents de base)
• La modification du plan
• Logiciel CODYRUN sur plan modifié pour avoir une comparaison avec la maison
initiale
• Les Préconisations énergétiques avec l’aide des logiciels informatique
• Rédaction d’un Dossier technique
• Rendu et présentation au constructeur : proposition de partenariat de travail. On
remet l’ensemble des documents de bases sur support papier et informatique.

L’adaptation d’une maison aux programmes CASA DD dure de 1à 2 semaines suivant le


types de maisons. Le logiciel CODYRUN est difficile d’utilisation et demande la rédaction
d’un rapport préalable du fait de la longueur et de la complexité de rentrée de données.
C’est pourquoi, nous avons décidé d’abandonner cet outil de simulation numérique.

- 43 -
Rapport de stage

a) Présentation d’un dossier technique


Il est présenté dans cette partie quelques point d’un dossier technique réaliser pour la
société SORECAR.Le dossier technique se compose des plans originaux et modifiés
(logiciel Paint), des préconisations bioclimatiques, des préconisations énergétiques,
agrémentées de leurs annexes.

- 44 -
b) PRESENTATION DE LA MAISON ETUDIEE
La maison présentée est un projet concret dans le sens où un porteur de projet y est
associé. La maison est un T4 (sur 2 niveaux) de 94.34 m² de chez SORECAR (important
constructeur de maisons individuelles sur l’île).
Cette maison se situe sur la commune de Saint-Denis (zone sous le vent), sur le chemin
Gignant à Bois de Nèfles dans la zone au vent, à 211 mètres d’altitude. Ce projet se
compose d’un tissu assez dense de maison individuelles et de plantation d’arbres divers,
topographiquement, le terrain est légèrement en pente sur la face Nord.
Ci-dessous le plan de la maison.
Rapport de stage

Tableau des surfaces utiles (en m2)

Rez de Chaussée
Séjour 27,59
Cuisine 9,14
Chambre 1 11,17
Chambre 2 11,17
Dégagement 1,96
WC 1,21
Salle de Bains 4,99
Terrasse 10.80
Total 107,97
Mezzanine 24,73

- 46 -
PRECONISATIONS BIOCLIMATIQUES :
IMPLANTATION SUR LE SITE
• Données géographiques :
- Site : Bois de Nèfles – Saint-DENIS
- Région : Réunion
- Latitude : 21°/ Longitude : 56°
- Altitude : 211 m
Rapport de stage

Par rapport au plan initial, il faut faire une inversion symétrique de l’agencement
intérieur pour avoir les chambres à l’Est et la partie cuisine–séjour à l’Ouest. La
varangue sera orientée plein Nord. Les 2 chambres sont placées cote à cote sur la face
Est et reçoivent des ouvertures de types claustras sur le haut du mur. Les chambres
sont ainsi autonomes et peuvent se ventiler naturellement grâce au fenêtres (Nord et
Sud) équipées de volets battants ajourés afin d’éviter les apports thermiques.

Les pièces d’eau (SDB et cuisine) sont regroupées pour une plus grande faciliter de
mise en œuvre du réseau hydraulique (également intéressant économiquement), on
pensera aussi à placé le ballon de stockage d’eau chaude solaire au barycentre de
celle-ci et du capteur. La cuve sera dans les combles.
Le séjour sera entièrement traversant, sa ventilation sera permise grâce aux 2 portes
fenêtre de la face Nord sous la véranda et la porte et jalousie de la cuisine au Sud.

L’implantation de la maison se fait sur un terrain légèrement en pente dans la ville du


Bois de Nèfles, elle donne sur le chemin Gigant (face Sud), ses autres faces donnent sur
d’autres habitations et la paroi Nord est orientée face à l’océan.
Préconisation :
- Façades principales orientées face aux flux des thermiques (vent de Sud-est)
pour une utilisation efficace des vents.
- Ne pas mettre de chambre à l’ouest pour éviter les surchauffes de fin d’après-
midi.
- Pièce de vie comme le séjour au Nord pour les gains de lumières
- Les abords devront avoir le moins d’inertie possible (pelouse, arbustes, fleurs),
protéger le sol sur une bande d’au moins trois mètres autour du bâtiment. On
mettra des arbres de plus grande taille sur la face Ouest pour créer une partie
ombrager, en veillant à ne pas constituer un obstacle à l’écoulement du vent.
- Faciliter le passage des brises thermiques d’été dans l’habitat.
- Concevoir les pièces principales traversantes.

Remarques :
- Prendre en compte les caractéristiques micro climatiques

- 49 -
Rapport de stage

PROTECTION SOLAIRE
• Protection solaire de toiture:
Toiture simple isolée en tôle acier 75/100e de couleur beige avec une isolation du faux
plafond en laine de verre de 50mm et du BA 13.
- la toiture est isolée correctement suivant le label ECODOM (isolation en cm)

Remarques :
- L’utilisation d’autres isolants est possible, notamment les isolants minces et
réfléchissants.
• Protection solaire des murs (agglomérée 19 cm):
Tableau d’analyse ECODOM
Façade Valeurs Plan existant Résultat Préconisation :
minimales du
rapport d/h
(couleur claire)
Est 0.1 0.11 Correct -
Sud 0.1 0.0625 Problème Pare-soleil
Ouest 0.3 0.06 Problème 1cm d’isolant
Nord 0.2 0.2 Correct -
Avec D le débord de l’auvent (0.22 m) et h la hauteur de paroi (2.50m)

Préconisations :
- La face orienté Ouest demande le rajout de 1 cm d’isolant de type laine de verre,
cette isolation sera intérieur.
- L’inertie des parois verticales devra être la plus faible possible, une isolation
intérieure est nécessaire pour ne pas restituer la chaleur accumuler

- 50 -
Rapport de stage

- La face Sud demandera l’ajout d’un pare soleil ouvert à ses extrémité supérieurs
et inférieurs, de manière à permettre une bonne ventilation. Il sera de couleur
claire et d’une profondeur de 50cm(d/h=0.125)
- Les parois, les murs et les sols directement atteints par le soleil devront être de
teinte claires.
Remarques :
- La construction sur pilotis semble adéquat pour une bonne circulation de l’air en
sous face de plancher.
- Il faudra dans tous les cas éviter les moquettes en plancher, véritables nids pour
les pathologies respiratoires et préférer des revêtement lisses et facilement
nettoyables.
• Protection solaire des baies et des fenêtres
Tableau d’analyse ECODOM
Façade Valeurs Plan existant Résultat Préconisation :
minimales du
rapports d/(2a+h)
Est 0.8 Ouverture type Correct -
jalousie
Sud 0.3 0.05 Correct Volets battants
ajourés -
Ouest 1.0 Pas Correct
d’ouverture
Nord 0.6
Véranda 0.6 Correct
Avec d/(2a+h) dans ce cas précis :

Préconisations :
- La varangue orientée plein Nord a un débord de 1.50 m et permet ainsi de
protéger le séjour tout en permettant les entrées de lumière.
- Privilégier les vitrages Nord/Sud et faire une étude soignée de la protection
solaire
- Les protections solaires ne devront pas nuire à la qualité de l’éclairage naturel
qui devra être la plus abondante possible.

- 51 -
Rapport de stage

- Protéger les façades Sud et surtout Nord par des espaces tampons ouverts style
varangue.
- Limiter le plus possible les baies vitrées à l’Est et à l’Ouest pour se protéger des
rayons bas et chauds du soleil. Les ouvertures Est seront placées en hauteurs, ce
sera des claustras de 50cm de haut sur 1.20m de long.
- On met un chien assis à la place du velux dans la
mezzanine, ce qui permet des gains de lumières sans
créer de surchauffes.
- Les baies servant à la ventilation naturelle principale
peuvent être accompagné de persiennes projetables.
- Une réflexion sur des protections en cellules
photovoltaïques peut être également très intéressante,
présentant l’avantage de réaliser des économies de
mise en œuvre et de coût.
- Toutes les fenêtres seront équipées de protections
solaires de type volets battants ajourés.

- 52 -
Rapport de stage

VENTILATION NATURELLE
• Implantation et dimensionnement des ouvrants extérieurs
La ventilation naturelle permet d’améliorer le confort en créant une vitesse d’air sur la
peau qui diminue la température effectivement ressentie et également d’évacuer les
charges thermiques internes.

Avec :
So1 : Surface d’ouvrant de la paroi 1
So2 : Surface d’ouvrant de la paroi 2
Sp1 : Surface totale de la paroi 1
Sp2 : Surface totale de la paroi 2
P : La porosité d’une paroi est le rapport de la surface ouvrante totale So à la surface
totale de celle-ci, elle doit être au moins de 25%.

P1 = So1/Sp1 0.25 et P2 = So2/Sp2 0.25

- 53 -
Rapport de stage

Analyse ECODOM :
Paroi Nord et Paroi Sud
P1=6.84/25.6=0.27 P2=6.10/25.6=0.24
Correct correct
Aux résultats de l’analyse, les ouvrants prévus sont adéquats sur les faces sud et Nord.
On rajoute en plus une ouverture de type jalousie (comme celle de la cuisine, 1.20*1.40)
dans la SDB pour augmenter la porosité de la maison et ainsi favoriser la ventilation
naturelle. Les ouvertures sont réparties sur les 2 façades de ventilation pour assurer un
balayage optimal du logement avec une bonne irrigation des zones sensibles.
• Agencement intérieur
Au-delà des considérations des ouvrants extérieurs, il est nécessaire de s’interroger
sur les ouvrants intérieurs qui doivent permettre l’écoulement de l’air à travers les
pièces principales.

Règles à respecter :
Si1 › So1 ou Si1 › So2
ET
Si2 › So1 ou Si2 › So2

Au niveau du bâtiment initial, l’agencement intérieur n’est pas du tout respecté. On fait
une translation symétrique du bâtiment. Une modification du cloisonnement intérieur
est difficilement réalisable.

Préconisations :
- On met un chien assis à la place du velux dans la mezzanine, ce qui permet des
gains de lumières sans créer de surchauffes. On enlève le velux du comble
- Le logement devra être traversant.
- Favoriser la ventilation à l’intérieur du logement par des parois ouvertes, ou des
huisseries présentant une porosité, des persiennes en bois à lames orientables
disposées sur toute la hauteur sous plafond ventilent correctement et offrent
l’avantage de mieux ventiler les pièces.

Problème : il faut faire en sorte que les surfaces ouvrantes


intérieures (porte à lamelles, cloison ouverte en partie supérieure
et inférieure) soient très supérieures aux surfaces ouvrantes
extérieures.

• Brasseurs d’air
Chaque pièce principale du logement (séjour, salon, chambres) doit
en être équipé. Ce sont des brasseurs d’air à palles métalliques
profilées et dont les diamètres sont les plus importants possibles (supérieurs à 1.20m).

- 54 -
PRECONISATIONS ENERGETIQUES
Dotée d’un fort potentiel de production d’énergie d’origine renouvelable, l’île de la
Réunion souhaite retrouver son autonomie énergétique, en matière de production
d’électricité, à l’horizon 2025, par le recours à des Energies propres et Renouvelables. Il
est donc nécessaire d’instaurer une politique de maîtrise de l’énergie et de sensibiliser la
population aux actions à entreprendre pour économiser l’énergie afin de stopper la
dangereuse croissance de consommation d’électricité que connaît la Réunion. Les
ressources énergétiques locales et renouvelables peuvent, dans ces conditions, satisfaire
la demande en électricité de l’île.
L’électricité doit être réservée aux applications pour lesquelles il n’y a pas d’autre
solution, comme l’éclairage, les appareils électroniques ou certains moteurs.
En revanche pour le chauffage de l’eau, de l’espace ou de la nourriture, il est
recommandé d’utiliser une énergie plus brute. (Chaque transformation de l’énergie
entraîne des pertes.)
L’intégration des attentes techniques, des le début de la construction de la case, est à
prévoir par le constructeur. C’est plus rapide et moins coûteux que d’avoir à le faire
lorsque la case est terminée.
Les pistes explorées dans ce cas précis sont celles :
- de la maîtrise de l’énergie
- de l’eau chaude solaire
- du photovoltaïque
- de l’éolien
- de la gestion de l’eau et de déchets
Rapport de stage

UTILISATION RATIONELLE DE L’ENERGIE


Préconisation pour l’utilisation rationnelle de l’énergie :
- Lampe basse consommation
- Appareil électroménager classe A
o Réfrigérateur
o Lave-vaisselle
o Machine à laver
o Sèche-linge
o Congélateur
Une maison équipée d’appareils électroménager de classe A pourrait permettre une
économie de 40% sur la facture d’électricité.

Maison
individuelle Conso/jour Conso/an Dépenses/an
Moyen Standing 1 9 kWh/j 3 285 kWh/an 351 € /an
(90m²shon) Maison

PRODUCTION D’EAU CHAUDE


L’intérêt du chauffe-eau solaire :
Le chauffe eau solaire thermosiphon à éléments
séparés est un bon compromis.
En effet ce système n’utilise pas d’énergie
électrique et possède une meilleure intégration
architecturale que le chauffe eau solaire
monobloc.

fixations Directement sur chevrons ou pannes avec entraxe


adapté à la dimension de l’installation. La hauteur
minimale des supports doit être de 5 cm.
Garantie 7 ans en achat direct, 10 ans en location
Durée de vie 20 ans pour cuve et capteurs.
Attentes techniques en Attente EC/EF- Attente pour mise à la terre.
toiture
Intégration du ballon Sous combles au dessus des capteurs
Encombrement1×1×2.5m
Attente pour alimentation résistance électrique
d’appoint.
Trappe d’accessibilité 1×1m
PVC d’évacuation, bac de rétention
Attentes techniques dans Liaison et commande manuelle au tableau pour
le local activer la résistance électrique d’appoint.
Finance Réduction de la facture d’EDF de 20%

- 56 -
Rapport de stage

Exemple de dimensionnement pour un foyer de 4 personnes


BESOINS EN EAU CHAUDE
• Hypothèses :
- Nombre d’utilisateurs : 4 pers/j
- Consommation d’eau chaude : 50 l/pers
• Résultats :
Vecs = Nombre d’utilisateurs * consommation journalière
Vecs = 4 x 50
Vecs = 200 l / j
La consommation en chaude sanitaire est estimée à 200 litres / jour.
PRODUCTION D’EAU CHAUDE SOLAIRE
• Hypothèses de calcul :
- Orientation toiture Nord
- Inclinaison 20°(suivant la pente du toit), +/- 10° par rapport à la latitude du lieu.
- Température d’eau 60 °C
- Capteur choisi : Giordano C8/8S ; Quantité : 2
- Cuve choisie : 250 litres
• Résultats :
Nous préconisons un chauffe-eau solaire découplé (thermosiphon) d’une surface de
capteurs de 4 m² et d’un ballon de stockage de 250 litres, avec appoint électrique. Le
ballon sera stocké dans les combles, au plus près des pièces d’eau.
Avantages du découplé, intégration architectural, ballon en sous toiture.

DESIGNATION QUANTITE UNITES


Surfaces de capteurs 4 m²
préconisés
Volume du ballon 250 litres
Besoin 200 - 3106 l/j – kWh/an
Productivité annuelle 2376 kWh/an
Taux couverture 76 %
Source de calcul solo 2000 ( annexe page 73)

- 57 -
Rapport de stage

PRODUCTION D’ELECTRICITE : PHOTOVOLTAIQUE


L’intérêt du photovoltaïque :
Une toiture photovoltaïque raccordée au réseau de distribution électrique est composée
principalement :
- D’un générateur photovoltaïque
- D’onduleurs
- De batteries (dans le cas d’une connexion sécurisée)
Le courant produit est revendu au distributeur d’électricité suivant deux cas de
connexions :
Connecté réseau pur Connecté réseau sécurisé (batteries)
Compteur
Compteur de de
production

L’équipement photovoltaïque d’une maison optimisée d’un point de vue énergétique


devrait nécessiter en moyenne une surface de 25 m² de capteurs solaires photovoltaïques
; dimensionnement prévu pour compenser globalement l’énergie appelée sur le réseau
électrique par un logement.

• Hypothèses de calcul :
- Orientation toiture Nord
- Inclinaison 20°,
- Coût de rachat EDF : 0.275 €/kWh,
- Surface disponible 11.59m²,
- Fichier météo Gillot
- Capteur choisi : BP Solar 585F,
- Puissance d’un capteur 85 Wc
- Raccordé réseau

- 58 -
Rapport de stage

• Résultats :

DESIGNATION QUANTITE UNITES


Surfaces de capteurs 10.1 m²
préconisés
Nombres de capteurs 16 U
Puissance installée 1.36 kWc
Productivité annuelle 2296 kWh/an
Recette 630 €
Source RETScreen international (voir annexe page 74)
Nous préconisons une installation de 10 m² de capteurs photovoltaïques connectée au
réseau EDF, couvrant tout le pan de toiture orienté Nord (laisser une bande de toiture
vierge de 1.5m en bord de toit.
La production associée sera vendue en totalité à EDF permettant au maître d’ouvrage
d’obtenir des bénéfices (630€ par an).

Surcharge sur toiture 15 à 20 kg/m²


Résistance aux vents cycloniques 288km/h
Fixation Structure en alu fixé directement sur les
chevrons ou les pannes.
Durée de vie Panneaux PV entre 20 et 30 ans et
l’onduleur 10 ans
Plafond de puissance 5 kWc
Inclinaison Entre 15° et 30° pour une production
optimale

Attentes
Prévoir les attentes techniques au niveau de l’implantation potentielle de panneaux : Un
fourreau de 50 mm en attente dans une boîte, sous faîtage, relié à un onduleur. Ces
équipements seront placés au plus près des panneaux, à l’intérieur et accessibles.
Prévoir également les attentes pour l’intégration de l’onduleur :
- liaison au panneau par fourreau en attente de diamètre 50 mm et anti UV
- liaison avec panneau de distribution par fourreau 50 mm

- 59 -
Rapport de stage

PRODUCTION D’ELECTRICITE : EOLIEN


L’éolien de proximité offre une seconde alternative à la production d’électricité. Ce
système peu très bien être couplé avec les autres moyens de productions tel que le
photovoltaïque.
L’éolien de proximité implique d’utiliser une éolienne de petite
puissance (2 à 20 kW). Nous préconisons une petite éolienne de type
Eoltec.
• Hypothèses de calcul :
- Vitesse moyenne du vent : 5m/s
- Altitude : 5 m
- Hauteur du mât : 12 m
- Eolienne étudiée : EOLTEC SCIROCCO
- Coût de rachat EDF : 0.0915 €/kWh
• Résultats :

DESIGNATION QUANTITE UNITES


Puissance de sortie moyenne 0.77 kW
Production annuelle 6712 kWh/an
Recette 614 €/an

- 60 -
Rapport de stage

LA GESTION DES DECHETS


Sans rentrer dans le détail des organisations de collecte de déchets, propres à chaque
commune ou groupement de communes, la Casa DD se doit d’avoir une gestion interne
optimisée des déchets qu’elle génère.
C’est ainsi qu’à la conception, il est indispensable de prévoir :
- Un emplacement pour le tri des déchets dans la cuisine ou une pièce annexe,
- Un lieu de stockage des poubelles à l’extérieur.
- Une possibilité de valoriser localement les déchets végétaux en compost.

- 61 -
Rapport de stage

LA GESTION DU CHANTIER

Une gestion rationnelle des déchets de chantier visera à :


Réduire les nuisances sonores
Limiter les volumes et la quantité des déchets
Réduire la pollution des sols, des eaux et de l’air
Rendre le chantier sécuritaire

Pour cela il faudra :


Assurer une bonne communication de chantier
Identifier les déchets
Organiser la récupération et le tri des déchets solides et liquides sur le chantier
Traiter et valoriser les déchets.

• Gestion de l'eau sur chantier


On gaspille en moyenne à la Réunion par chantier de maison individuelle 225 m3 d’eau.

Les moyens d’une gestion raisonnée de l’eau


Deux méthodes d’économie et de rationalisation de l’utilisation de l’eau sont
complémentaires : fermer l’arrivée d’eau quand le besoin est satisfait et stocker cette
eau dans un réservoir gradué, ce qui permet d’utiliser à chaque fois le volume exact
nécessaire.
Résultat : on évite le gaspillage et le mélange eau-matériau est optimal.
• Gestion des déchets sur chantier
A la Réunion, le volume moyen de déchets induits par la construction d’une maison de
120 m² de surface utile est de 16,8 m 3. Nous avons sur l’île différentes filières de
recyclages, pour valoriser les déchets de chantier.

Aspects techniques
Il faut prévoir sur le chantier une aire de tri qui pourra accueillir des bennes adéquates à
chaque type de déchets. Cette aire devra être facilement accessible du chantier et de la
voie pour l’évacuation des bennes.
• Produits de construction sur chantier

Aspects techniques
Il faut prendre en compte 2 aspects principaux pour l’emploi des produits de construction
sur le chantier :
– La durabilité des bâtiments
– Les procédés et produits de construction .

Aspect financier
En rationalisant l’usage de l’eau, on peut éviter la consommation de 225 m3, soit une
économie de 202,5 € (environ 1330 F).

- 62 -
Rapport de stage

En prenant comme référence de volume de déchets globale de 16,8 m 3, voici les coûts
estimés engendrés par la gestion raisonnée des déchets de chantier. Pour une maison
individuelle, la gestion des déchets de chantier coûte environ 200€, soit environ 1300 F.

Résiduels
Inertes DIB DIS
Emballages 16%vol
16%vol 31%vol 17%vol
20%vol 0,15T/m 3
0,9T/m 3 0,15T/m 3 0,15T/m 3 TOTAL
0,15T/m 3 120 €/Tonne
15 €/Tonne 60 €/Tonne 120 €/Tonne
30 €/Tonne

Vol Ton € Vol Ton € Vol Ton € Vol Ton € Vol Ton € €

3,4 0,5 15 2,7 2,4 3,6 5,2 0,8 48 2,8 0,4 48 2,7 0,4 48 195

- 63 -
Rapport de stage

GESTION DE L’EAU

• Stockage d’eau de pluie.


Il est aisément envisageable de mettre en place un réseau de rétention d’eaux pluviales.
La pluie qui tombe sur la toiture est canalisée dans des gouttières qui sont reliées à une
cuve intérieure ou extérieure d’une capacité de 1000 à 3000 L en fonction de la hauteur de
précipitation propre à la zone d’implantation.
Un circuit spécifique de distribution de l’eau de pluie
est à prévoir pour l’alimentation des chasses d’eau,
des machines à laver le linge et la vaisselle, et
arrosage.

Dans le cas précis de cette maison Stella, la cuve


sera à l’extérieur de la maison avec un réseau d’eau
d’alimentation en eau de pluie pour les WC et le lave
linge.

- 64 -
Conclusion

Au cours de ce stage, j'ai pu réaliser différentes missions et participer à différents


événementiels sur l'île de la Réunion. Mon intégration au sein de l'ARER a été rapide et
sans problèmes et mes capacités techniques, d'organisation et de communication ont été
sollicitées.

Ce stage m'a permis de découvrir l'île de la Réunion, ses contextes et ses


problématiques. J'ai été confronté à une véritable logique de chargé de mission sur le
sujet traité, ceci m'a positionné en situation professionnelle avec de véritables missions à
réaliser. La diversité et la richesse des projets de l'ARER m’ont permis de me plonger,
professionnellement, dans l'univers des énergies renouvelables, de la gestion
environnementale et du développement durable. Tout ceci m'a permis d'acquérir une
autonomie de travail, de maîtriser la technique et les technologies abordées, de savoir
m'organiser et planifier ma charge de travail ainsi que mes rendez-vous, et également
savoir communiquer devant des professionnels, des élus ou devant une assemblée.

J'ai abordé des domaines au cours de ce stage où j'avais reçu des enseignements
pendant la formation reçue de septembre 2003 à mars 2004, à l'IUT de Tarbes, en licence
professionnelle Sciences et Technologies des Energies Renouvelables, option thermique.
Il s'agit en ce qui concerne les cours techniques, du bioclimatisme, du solaire thermique,
de la gestion rationnelle de l'énergie. Cependant, le bioclimatisme abordé en cours était
adapté au climat tempéré et non au climat tropical humide et il m'a donc fallu me
documenter et apprendre sur place.

Concernant la plate forme stage Recherche et Développement de l'ARER, elle m'a


permis de rencontrer plusieurs autres stagiaires d'horizons différents et ainsi de
découvrir la vision de chacun sur mon sujet mais également d'enrichir mes
connaissances techniques grâce à la diversité des sujets de stage. Elle permet d'alterner
travail personnel et rencontres collectives et donc échanges professionnels.

Je retire de ce stage un grand enrichissement aussi bien d’un point de vue technique que
sur l’aspect de la réflexion concernant l’approche et la résolution d’un problème au sein
d’une équipe.
Annexes

Contact constructeur -Page 67

Grille technique d’analyse –Page 69

Diagramme de Gant –Page 70

Diagramme de Pert –Page 71

Logiciel CODYRUNN –Page 72

Logiciel SOLO 2000 –Page 73

Logiciel RETSreen –Page 74

Feuille de calcul EOLTEC -Page 75


Artisans du CAQ
Activité : ENTREPRISE GEN. BAT
ENTREPRISE LEGROS
LEGROS Thierry
8, rue des Dalhias 97470 SAINT-BENOIT
Tél : 02.62.50.61.88
Fax : 02.62.50.61.26
Email : entreprise-legros@wanadoo.fr

Activité : ENTREPRISE GEN. BAT


BATIMENT DU TAMPON SARL
HOARAU Camille
7,impasse François Villon 97430 LE TAMPON
Tél : 02.62.59.93.61
Fax : 02.62.59.93.61
Email : batimentdutampon@hotmail.com

Activité : ENTREPRISE GEN. BAT


VALBAT CONSTRUCTION
VALLIAMEE Jacques
3, impasse des Manguiers - Quartier Français 97441 SAINTE-SUZANNE
Tél : 02.62.46.45.31
Fax : 02.62.46.19.09
Email : jacques.VALLIAMEE@wanadoo.fr

Activité : ENTREPRISE GEN. BAT


E2G
GOVINDASSAMY Georges
3129 chemin Lagourgue 97440 SAINT ANDRE
Tél : 06.92.85.32.27
Fax : 02.62.58.48.60
Email : e2g@guetali.fr

Activité : ENTREPRISE GEN. BAT


ALAIN LOMBARD ENTREPRISE
LOMBARD Alain
61 chemin de la Vigie 97417 LA MONTAGNE
Tél : 02.62.23.70.73
Fax : 02.62.23.80.99
Email : alombard@oceanes.fr
Rapport de stage

Activité : ENTREPRISE GEN. BAT


LES VILLAS AZUR
MOUTIEN Jismy
675 ruelle Virapatrin 97440 SAINT ANDRÉ
Tél : 02.62.46.40.13
Fax : 02 62 58 28 26
Email : villasazur@wanadoo.fr

Activité : ENTREPRISE GEN. BAT


B.A.B.
BARAN Michel
33 lot les Vavangues Bois de Pomme 97433 Salazie
Tél : 02 62 47 60 48
Fax : 02 62 47 60 48
Email :

Activité : ENTREPRISE GEN. BAT


G.P.R.C. OUTRE MER
RAZEBASSIA Jean-Christian
127 rue Lebon BP 99 97440 St-André
Tél : 02 62 46 50 05
Fax : 02 62 46 67 05
Email :

SORECAR :constructeur de maison individuelle


Agence de Saint-Denis Agence de Saint-Pierre

20, Rue Jean Cocteau 78 bis, Boulevard Hubert Delisle


Champ Fleuri SIDR Les Filaos
97490 Sainte-Clotilde 97410 Saint-Pierre

Tél : 02 62 90 29 29 Tél : 02 62 96 75 58
Fax : 02 62 90 29 20 Fax : 02 62 96 75 59

- 68 -
Rapport de stage

GRILLETECHNIQUED'ANALYSE
plan étudié prescriptions retenues par
propositions références, outils, logiciels coût
état évolutivité le constructeurs
Bioclimatisme Implantation
orientation
urbanisme
topographie
végétalisation
données physiques et
sociales
Protections solaires
toiture
murs
baies et fenêtres
Ventilationnaturelle
surface ouvrants extérieurs
agencement intérieur
brassseurs d'air
Inertie thermique

Matériaux Pollution
pollution chantier
pollution habitation
maintenance, entretien
Analyse ducycle de vie
énergie grise
bilan carbone
déconstruction, recyclage
Performances
thermique
accoustique
hygrométrique
magnétique
Développement local
filières approvisionnement

MDE équipement classe A


Lampe basse conso
automatisation M/A
Eau Economies
robinetterie économe
chasse d'eau économe
réducteur de pression
Stockage eaude pluie
cuve
usages
circuits spécifiques
Traitement
eaux grises
eaux noires
Energie solaire thermique
orientation
inclinaison
type
attente technique
solaire photovoltaïque
orientation
inclinaison
surface disponible

- 69 -
Diagramme de Gant

Nom de la Mar Avr Ma Jui Juill


08/ 15/ 22/ 29/ 05/ 12/ 19/ 26/ 03/ 10/ 17/ 24/ 31/ 07/ 14/ 21/ 28/ 05/
Recensement des
Recherche de
f
Planification des
Constitution de doc.
Assimilation des
i -i Affinage
Ciblage
d
Partenariats Chambre
Rencontre des
Réunion de travail
C de méthode de
Proposition
Constitution d'un doc.
Adaptation des plans
"Constitution
i l
d'un "
d Ph
Rédaction 3

Restitution des travaux


Rendu rapport synthèse
Participation au rôle
Rencontre ( Développement
)
D
Salonblde laA hi
Rencontre
Ph l ï
Rapport de stage

Logiciel CODYRUNN (simulation thermique)

- 72 -
Rapport de stage

Logiciel SOLO 2000 (thermique solaire)

- 73 -
Logiciel RETScreen (photovoltaïque)
feuille de calcul Eoltec (éolien)

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