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Le 30 mars 1867, le Secrétaire d'État américain William Seward conclut avec la Russie l'achat de

l'Alaska pour quelques 7 millions de dollars. A l'époque, l'acquisition est qualifiée de folie.  La
vaste banquise est caricaturée/ l’affaire est dénoncée comme la "Glacière de Seward" ou le
jardin aux ours polaires du président Johnson. 

La guerre de Sécession a en effet détourné Washington de ses visées hégémoniques en


Amérique. Mais pour faire admettre l'acquisition de l'Alaska à une opinion sceptique les
expansionnistes en appellent au "destin manifeste" des États-Unis. Le Sénat ratifie le Traité
d’acquisition, mais le Congrès, longtemps hostile, met plus d’un an à débloquer le budget. 

Les Russes avaient exploré le détroit de Béring et colonisé les côtes nord de l'Amérique pour
pratiquer le commerce des fourrures avec la Chine dès le 18ème siècle. Mais vers 1860, la
colonie déficitaire était devenue un poids pour le tsar. Craignant que les britanniques, qui
rivalisent avec l’empire russe en Europe, s’en empare pour l’annexer au Canada, le tsar choisit
de céder son territoire américain aux États- Unis. Les populations autochtones ne sont bien sûr
pas consultées. Jusqu'à la grande ruée vers l’or de la fin du 19 e siècle, l’Alaska reste une colonie
militaire délaissée. Ce n’est qu’à partir de la Seconde Guerre Mondiale, et puis avec la guerre
froide, lorsque le détroit de Béring est un enjeu stratégique, que L’Alaska se développe et voit
sa population augmenter. En 1959, il devient le 49e état de l’Union et dix ans plus tard, c’est
la découverte du plus important gisement de pétrole des États-Unis.

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