Problème de physique I : Le paradoxe de l’objet M

(Cinématique relativiste).

Problème de physique I : Le paradoxe de l’objet M (Cinématique relativiste). k.phys@yahoo.com.

 I – Conditions initiales.

- Soient R de centre O et R’ de centre O’ deux référentiels galiléens tels que R est immobile et R’
est en mouvement de translation uniforme à la vitesse ‫ ݒ‬par rapport à R suivant l’axe des
abscisses.
- Soit L un rayon lumineux se déplaçant à la vitesse ܿ dans R et R’ suivant l’axe des abscisses.
Son mouvement est représenté en rouge dans la figure suivante.
- Soit M un objet se déplaçant à la vitesse ‫ݒ‬ெ quelconque, différente de ܿ, dans R et R’ suivant
l’axe des abscisses. Son mouvement est représenté en bleu dans la figure suivante.

figure 1

- Concernant le rayon L.
Dans R’, au bout d’une durée de parcours ‫ݐ‬′௅ , L se trouve à la position ‫ݔ‬′௅ .
Les transformations de Lorentz qui sont à la base de la cinématique relativiste, nous indiquent
alors que la durée ‫ݐ‬௅ de parcourt de L et sa position ‫ݔ‬௅ dans R sont reliées à ‫ݐ‬′௅ et ‫ݔ‬′௅ par :

x L − vt L
x L' = (1)
γ
v
tL − xL
t L' = c² (1)
γ

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- Concernant l’objet M.
Dans R’, au bout d’une durée de parcours ‫ݐ‬′ெ , M se trouve à la position ‫ݔ‬′ெ .
Les transformations de Lorentz nous indiquent alors que la durée ‫ݐ‬ெ de parcourt de M et sa
position ‫ݔ‬ெ dans R sont reliées à ‫ݐ‬′ெ et ‫ݔ‬′ெ par :

x M − vt M
x M' = (2)
γ
v
tM − xM
t M' = c² (2)
γ

- D’après la définition de la vitesse et le principe de constance de la lumière nous avons :

Pour L : x 'L = ct 'L Pour M : x' M = v' M t ' M

x L = ct L xM = vM t M

II – Enoncé.

Soient deux observateurs, l’un placé en O’, l’origine de R’ et l’autre en O, l’origine de R.

L’observateur placé en O’ mesure une durée t' L pour le mouvement de L , au bout de cette

durée t' L , il constate que le rayon lumineux se trouve à la position x' L = c.t ' L sur l’axe des
abscisses. Pour cette même durée, il relève la position de M et obtient alors que M se trouve à
la position x' M = v' M t ' M avec t ' M = t ' L , sur l’axe des abscisses dans R’.

Dans le même temps, lorsque l’observateur placé en O’ lui fait un signe quant la durée t' L est

écoulée, l’observateur placé en O constate, lui, une durée t L pour le mouvement de L et relève la

position x L = ct L pour le rayon sur l’axe des abscisses dans R. Puis procédant comme son
acolyte, il relève la position de M au bout cette même durée et obtient que l’objet se trouve à la
position x M = v M t M avec t M = t L , sur l’axe des abscisses dans R.
A la fin de l’expérience, les deux observateurs se rejoignent et une fois au laboratoire ils mettent
en relation leurs résultats.

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Pour L, conformément aux transformations de Lorentz, ils trouvent que :
x L − vt L
x L' =
γ
v
tL − xL
t L' = c²
γ

Cependant pour M, au moment de comparer les résultats, l’observateur qui était placé en O’ se
rend compte qu’il a malencontreusement égaré ses mesures concernant le mouvement de M .
Déçu de ne pas avoir accompli son devoir comme il aurait du, et gêné vis-à-vis de son sérieux
collègue, il se prépare à parcourir tout le chemin en sens inverse jusqu’au lieu de l’expérience
dans l’espoir de retrouver le relevé de ses mesures.
Mais l’autre le retient, il lui conseille à l’avenir d’accorder plus d’attention à ses relevés mais au
moins pour celui là de ne pas s’en faire car il pense à un calcul qui leur permettrait de ne pas en
avoir besoin. Ce calcul est le suivant :
Dans les conditions de l’expérience, l’observateur placé en O’ a considéré que t ' M = t ' L . Par suite,
d’après la définition des vitesses, nous pouvons alors établir que dans R’ :
x ' M x' L
=
v' M c
Soit
c.x' M
x' L =
v' M

L’observateur placé en O ayant lui aussi considéré que t M = t L , nous pouvons alors, de la même
manière, établir que dans R :
xM xL
=
vM c
Soit
c.x M
xL =
vM
Dans les conditions de l’expérience des deux observateurs, le rayon observé dans R et dans R’
étant le même , x' L et x L sont liés par la transformation de Lorentz (1) et nous pouvons donc

remplacer x' L et x L dans (1) respectivement par leur expression précédente, nous obtenons alors:

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 c.x M
− vt L
c.x' M vM
=
v' M γ
soit
v' M x M v' M v
− tL
vM c
x' M =
γ
Or t L = t M ,

Et donc finalement :
v' M v' v
xM − M t M
vM c
x' M =
γ
A partir de cette expression nous pouvons en déterminer une reliant les durées t M et t' M comme
suit :
nous avons :
v' M v' v
xM − M t M
vM c
x' M =
γ
soit
xM v
− tM
x' M vM c
=
v' M γ
x' M x
or t' M = et t M = M
v' M vM
donc
v
tM − xM
c.v M
t'M =
γ

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Et ainsi par le calcul, concernant le mouvement de M, nous obtenons les transformations
suivantes :

v' M v' v
xM − M t M
vM c
x' M =
γ
et
v
tM − xM
c.v M
t'M =
γ

A la fin de l’exposé, l’observateur distrait est ravi de voir sa faute telle manière réparée, tandis
que l’autre affiche une certaine fierté quant à cette trouvaille.
Cependant, ce qu’ils ignorent, c’est que la réelle histoire des sciences physiques raconte que si
l’observateur distrait n’avait pas égaré le relevé de ses mesures, alors pour le mouvement de M
ils auraient trouvé les transformations de Lorentz (2), citées plus haut:

x M − vt M
x M' =
γ
v
tM − xM
t M' = c²
γ

Question : Démontrer que le calcul des observateurs concernant le mouvement de M est faux.

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