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Epreuve de Sciences Economiques et Sociales

QUESTION DE SYNTHESE ETAYEE PAR UN TRAVAIL PREPARATOIRE

II est demandé au candidat :

1 - De conduire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la
synthèse.

2 - De répondre à la question de synthèse :


• par une argumentation assortie d'une réflexion critique, répondant à la problématique
donnée dans l'intitulé,
• en faisant appel à ses connaissances personnelles,
• en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur
de l'ordre de trois pages .
Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la
présentation

Thème du programme : les enjeux et lesdéterminants de la mobilité sociale

Travail préparatoire (sur 10 points)

1. Donnez le mode de lecture et de calcul des chiffres soulignés (doc 1 A et B)

2. Comparez les destinées des filles à celles des fils (réalisez une analyse
méthodique).Quelles conclusions pouvez vous en tirer ? (document 1 A et 1B)

3. Comparez la structure de l’emploi féminin à celle de l’emploi masculin. Que pouvez


vous en conclure ? (document 2)

4. Expliquez la phrase soulignée (document 3)

5. L’école assure t’elle une véritable égalité des chances entre les garçons et les filles ?
(document 3)

6. Comparez l’évolution de la mobilité intragénérationnelle des femmes et des hommes,


que pouvez vous en conclure ? (document 4 )

Question de synthèse : Après avoir mis en évidence les


principales inégalités entre les hommes et les femmes en matière
de mobilité sociale, vous en expliciterez les déterminants.
Dossier documentaire :
Document 1 :

A : Tel père, telle fille ?

Destinée sociale : groupe socioprofessionnel des femmes actives âgées de 40 à 59 ans en 2003 selon
celui de leur père

en % Groupe socioprofessionnel des pères des femmes* de 40 à 59 ans

Destiné
Groupe Inactif ou
Agriculteu e
socioprofessionn Professions profession
rs ACCE CPIS Employ Ouvrier sociale : Effectif
el des femmes* intermédiair inconnue
exploitant (1) (2) és s ensemb s
de 40 à 59 ans es ou père
s le
(ci-dessous) inconnu
(%)

Agricultrices
12 1 0 0 1 1 0 2 167 078
exploitantes

(1) Artisans,
commerçantes et
3 7 3 3 4 4 3 4 282 589
chefs
d'entreprise

(2) Cadres et
professions
6 15 33 15 9 5 7 10 741 097
intellectuelles
supérieures

Professions 1 658 0
21 25 36 32 26 16 15 22
intermédiaires 77

3 593 7
Employées 46 45 26 42 51 55 55 48
09

Ouvrières 12 7 2 7 10 20 20 13 994 288

TOTAL (%) 100 100 100 100 100 100 100 100

891 6 542 2 834 13 2 999 6 7 436 8


Effectifs 907 923 932 897 334 837
73 49 7 74 38

Champ: *femmes résidant en France ayant déjà exercé une activité professionnelle âgées de 40 à 59
ans. Enquête Formation et qualification professionnelle 2003.

D'après : mobilité sociale, catégorie socioprofessionnelle - IR3P1T01


B : Tel père, tel fils ?
La table des destinées des hommes en 2003 : répartition des fils actifs agés de 40 à
59 ans en 2003 selon leur PCS et celle de leur pere en %

Document 2 :

A : Structure de l’emploi salarié par Profession et Catégorie Socioprofessionnelle en 2000

Professions Employés Employés Ouvriers Ouvriers non


% Cadres intermédiaires administratifs commerce qualifiés qualifiés
Ensemble 16,4 22,5 18,6 10,8 13,0 18,7
Hommes 19,5 21,0 8,5 6,1 22,6 22,3
Femmes 12,7 24,2 30,3 16,2 2,0 14,6

Champ : salariés de 25 à 55 ans effectuant au moins 15 heures hebdomadaires.

Source : Les écarts de salaires entre les femmes et les hommes en Europe : effets de structures ou
discrimination ?, Ponthieux Sophie, Meurs Dominique, Revue de l’OFCE n°90, 2005

Document 3 : Evolution des inégalités scolaires pour les plus hauts diplômes

Il existe un décalage historique important :


• entre le niveau scolaire moyen - où les femmes sont à égalité à partir des cohortes
nées en 1950 -,
• et le niveau qui correspond à un deuxième cycle d’enseignement - pour lequel seules
les cohortes les plus récentes semblent avoir atteint l’égalité.
Dès lors, il est possible de développer l’idée selon laquelle le haut de la pyramide des
diplômes demeure marqué par des inégalités profondes, à la défaveur des femmes.
Ce phénomène hiérarchique est amplifié encore par un phénomène sectoriel où
d’une façon générale, la filière de spécialité du plus haut diplôme de
l’enseignement supérieur obtenu met en évidence une ségrégation de genre
intense et relativement stable dans le temps : les sciences « dures » ne se
féminisent guère. Cette idée est confirmée par les évolutions relevant de l’accès aux
grandes écoles. Même au sein des cohortes les plus récentes, les femmes y accèdent encore
moitié moins souvent que les hommes.

Source : « Vers l’égalité de genre : les tendances générationnelles sont-elles irréversibles ? » Louis Chauvel ,
Revue de l’OFCE n°90, juillet 2004.

Document 4 : La mobilité descendante comparée des hommes et des femmes.

Hommes Femmes
Groupe socioprofessionnel
en début de période Proportion Nombre Proportion Nombre
(%) (milliers) (%) (milliers)

1980-1985 2,1 19 1,6 5

1998-2003 8,2 112 9,3 68


Cadres
1998-2003
9,7 133 11,5 84
(calculé)

1980-1985 3,5 76 8,3 14

1998-2003 4,7 109 11,8 29


Ouvriers qualifiés
1998-2003
5,1 119 13,4 33
(calculé)

Lecture : 2,1 % des hommes âgés de 30 à 54 ans, exerçant une profession de cadre en 1980
et encore en emploi en 1985 (hors agriculteurs et artisans, commerçants et chefs d'entreprise)
sont dans un groupe socioprofessionnel de statut moins élevé en 1985, ce qui représente 19
000 personnes sur le champ considéré. Sur 1998-2003, cette proportion est de 8,2 %.
Lorsqu'on calcule les taux de mobilité de la période 1998-2003, à structures des groupes
socioprofessionnels identiques à celles de 1980 et 1985, la proportion de mobilités
descendantes est de 9,7 %.

Champ : personnes âgées de 30 à 54 ans au 31 décembre de l'année de l'enquête, en emploi


cinq ans avant l'enquête et au moment de l'enquête (hors agriculteurs et artisans,
commerçants et chefs d'entreprise).

Source : Enquêtes FQP 1985, 1993 et 2003, Insee.

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