You are on page 1of 1

Guillaume Garvanèse, journaliste

Avec le web-reportage, j'ai découvert un merveilleux espace de création. La possibilité d'offrir aux internautes une expérience auditive et
visuelle unique. Je ne pensais pas avoir un jour besoin d'équipement audio professionnel. C'était une grave erreur.

Afin de plonger les internautes dans l'univers que je créais spécialement pour eux, il m'est apparu indispensable de leur offrir un rendu
sonore le plus riche possible. Le débit des connexions Internet augmentant sans cesse, il n'est plus illusoire de proposer des fichiers
sonores de haute qualité. J'avais donc besoin d'un matériel peu encombrant, polyvalent et offrant une grande qualité de son. Avec
leNagra LB, j'ai retrouvé le confort d'utilisation de l'Ares-C dans le gabarit réduit de l'Ares-BB.

Sur le terrain

En reportage, je travaille avec un photographe ou tout seul. Je réalise alors moi-même sons et photos. Cette double fonction explique la
taille modeste de mon sac : Nagra LB, micros LEM (mono) et AT8022 (stéréo), casque Sony PX200. Ce faible encombrement est très
pratique lorsque j'y ajoute l'appareil photo et les objectifs. Mon dos en est reconnaissant, surtout que les reportages durent en général
au moins une demi-journée !

J'ai vécu ma première expérience avec Nagra LB et appareil photo lors d'une manifestation à Paris. Je devais me faufiler au sein d'une
foule compacte, interviewer des personnes et faire des photos. J'ai passé plus de trois heures à battre le pavé sans ressentir le poids du
matériel.

Pendant l'enregistrement, le large écran du LB est un vrai plus. Je peux évaluer et ajuster les niveaux d'un bref coup d'œil sans perdre
l'attention que je porte à mon interlocuteur. J'apprécie tout particulièrement cette lisibilité car, au moment d'enregistrer, la technique doit
se faire oublier ; seul le sujet compte. Une seconde à peine suffit pour vérifier la configuration générale d'enregistrement, sa durée et la
place restant sur la carte mémoire. Comme je passe souvent de l'AT8022 (pour les ambiances) au LEM (pour les interviews), j'ai
enregistré deux configurations que je rappelle rapidement si besoin. Je peux ainsi changer complètement la configuration du LB en un
clic.

Discrétion

Je n'aime pas ressembler à un journaliste lorsque je travaille. Un matériel trop voyant peut intimider certaines personnes ou déclencher
des réactions hostiles. A mon sens, cela fausse la relation qu'on entretient avec les gens. Dans sa sacoche, le LB ressemble à un petit
sac en bandoulière et passe inaperçu la plupart du temps. Lorsque j'ai réalisé un reportage dans un centre d'aide aux personnes
démunies, tout le monde savait qui j'étais, mais la discrétion du matériel a facilité le contact.

Traitement des sons


Grâce à la gestion des dossiers, je peux trier les fichiers à la volée : un dossier "interviews", un dossier "ambiances", etc. Avec la
possibilité de placer des marqueurs pendant l'enregistrement, je gagne un temps fou lors du derushage.
Pendant un reportage, j'essaie au maximum de prendre du temps pour écouter les dernières prises. Pour ça, j'utilise la table de
montage intégrée. J'effectue une écoute rapide, je pose des marqueurs supplémentaires et je réalise des coupes sur des passages que
je désire isoler. Quand le sujet se limite à des interviews, ne nécessite pas de mulitpiste et que j'ai peu de temps, je monte directement
sur le Nagra.

Au retour, je vide la carte mémoire sur le PC et je fais une sauvegarde des rushs sur disque dur externe. Le montage peut commencer.
A partir des fichiers 16bits/48kHz, le sujet définitif est compressé en MP3 192 kbit/s. Je profite de la très grande qualité des
préamplificateurs et de la richesse du son brut pour obtenir le meilleur rendu possible malgré la compression.

L'ares-ML

En complément du Nagra LB, j'utilise quotidiennement l'Ares-ML. Ultra-compact mais avec un très bon rendu sonore, je l'utilise pour
"pêcher" des sons au jour le jour et pour réaliser des interviews au pied levé lorsque je n'ai pas le LB sur moi.

L'Ares-ML m'a même permis de réaliser un enregistrement qu'il m'aurait été impossible de faire autrement. Un soir, nous suivions des
migrants afghans dans un quartier chaud de Paris. Nous prenant sans doute pour une milice privée, l'un d'eux est devenu très agressif
envers notre photographe jusqu'à l'empêcher totalement de travailler. De mon côté, même si c'est passé près, je n'ai pas eu de
problème pour continuer l'enregistrement ; le ML ne l'a pas inquiété et j'ai pu rapporter des sons. Ce jour là, même le LB n'aurait pas été
assez discret pour apaiser les craintes !

You might also like