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COPPEMNEWS
Bimestriel du Coppem, année 5 n°17, juin 2005

SPECIAL ASSEMBLEE GENERALE 2005

TAORMINA - GIARDINI-NAXOS (ITALIE)
 EDITORIAL

de Piero Fagone

COPPEMNEWS Les Français et Hollandais se sont prononcés nettement contre l’approbation de la Constitu-
bimestriel édité par le Coppem. tion européenne, le “gel” du référendum en Angleterre, le rejet du budget 2007/2013 et, sur-
Enregistrement Tribunal de Palerme tout, la diffusion d’un sentiment d’insatisfaction à l’égard de l’Union européenne, qui coïnci-
n°22 du 23/12/1986.
de avec les premiers signes d’une phase de stagnation économique, ont poussé les responsables
gouvernementaux et les dirigeants politiques des Pays membres à entamer une réflexion atten-
tive sur l’état présent et futur de la réalité communautaire.
directeur Les récents événements, jusqu’à présent objet des évaluations les plus disparates, se prêtent en
Fabio Pellegrini effet à des lectures différentes. En tous cas, l’on pourrait affirmer qu’au premier impact populai-
sous-directeur re de grande importance politique, tels les référendums sur la Constitution, l’Union a démontré
Lino Motta de ne pouvoir compter sur une forte alliance, pour l’appoint politique, à même de faire assumer
à l’Europe, sur ce terrain, une physionomie plus prononcée. Probablement, l’Europe expie au-
directeur responsable
Piero Fagone jourd’hui le fait qu’au cours de toutes ces années, la dimension économique de la Communauté
a fini par l’emporter, comme nous le disions plus haut, sur celle strictement politique.
rédaction La question que l’on se pose aujourd’hui est de savoir si et de quelle manière les orientations
Roberta Puglisi
Giovanna Cirino de l’Ue pourraient changer sous l’influence des résultats du vote référendaire qui, parmi les
Nino Randisi multiples facteurs qui l’ont déterminé, comprend également des tentations nationalistes, qui ne
redazione@coppem.org se sont jamais apaisées et une sorte de contrariété à reconnaître à un sujet supranational de plus
ce numéro est publié en amples attributions. C’est justement ce dernier ordre d’évaluations qui pousse à s’interroger sur
italien, français et anglais le futur de la politique méditerranéenne de l’Union qui a dans le Partenariat son point cardi-
nal. Presque dix ans après la Conférence de Barcelone, il semble que le moment est venu de
traductions
Maria Flavia Marzialetti faire une vérification critique de l’expérience mûrie jusqu’ici, pas tant en ce qui concerne les
(français) lignes directrices générales établies alors mais plutôt en ce qui concerne les instruments opéra-
Roberta Italia tionnels qui ont été préparés mais qui n’ont pas toujours conduit à une réalisation prompte et
(anglais)
efficace des objectifs indiqués solennellement en novembre 1995.
photos (congrès) Le Coppem, dès sa constitution, s’est placé, dans la réalité euro-méditerranéenne, comme élé-
Giuseppe Gerbasi ment de coagulation pour les intérêts des Villes et Régions des deux rives de la Méditerranée, en
projet graphique/editing favorisant leur rencontre dans le but d’entreprendre des initiatives communes dans les secteurs
Luigi Mennella sociaux les plus disparates, économiques et culturels. En même temps, le Comité permanent a
rempli sa tâche difficile à savoir d’être le porte-parole des aspirations nourries par les Commu-
imprimerie
Officine Grafiche Riunite nautés auprès des organismes européens et, en accord avec les représentants locaux, auprès des
Autorités nationales. Ce rôle significatif a été pleinement reconnu durant les travaux de la VII
Assemblée générale, qui a eu lieu à Giardini Naxos et qui a indiqué clairement, grâce à l’apport
de ses quatre Commissions, des stratégies et des parcours opérationnels pour actualiser toutes les
potentialités de la nouvelle Politique de Voisinage, soutenue par une dotation de 13 milliards
d’euro pour la période 2007-2013. Notamment, la présence du Coppem de plus en plus diffuse
grâce à l’ouverture annoncée de sièges à Bruxelles, Le Caire, Istanbul et Rabat, est la garantie
d’une croissance du caractère opérationnel et d’un rapport de collaboration fonctionnel.
Coppem News a réservé une large place aux travaux de Giardini Naxos et aux documents ap-
prouvés qui constituent la carte de navigation pour l’activité du Comité, conscients que les
Autorités locales vantent l’attitude très spéciale de se placer comme agents territoriaux du dé-
veloppement. Mais, c’est dans les mains des Villes et des Régions que réside une autre ressour-
COPPEM ce fondamentale: la capacité extraordinaire de travailler pour la démocratie et la paix. Les ini-
VIA E. AMARI, 162 tiatives que des Communautés israéliennes et palestiniennes ont réalisé de façon concorde
90139 PALERMO dans la zone la plus critique de la région, donnent le sens et la mesure de la grande fonction,
TEL. +39 091.662.22.38
www.coppem.org propre des Autonomies territoriales, d’interpréter les nécessités les plus urgentes et les aspira-
coppem@coppem.org tions les plus profondes des citoyens.
LA POLITIQUE EURO-MEDITERRANEENNE
VERS LA RELANCE
Le responsable de la Commission européenne pour le partenariat, Rafael Dochao Moreno soutient
que la tempête qui s’est abattue sur l’Ue n’aura aucun effet négatif sur la stratégie imposée à Barcelone
de Roberta Puglisi La Charte constitutionnelle européen-
ne aurait du entrer en vigueur en 2009,
dans certains pays et en 2014 dans ceux
qui restent. Elle a cependant subi un ar-
rêt dangereux, peut-être définitif.
L’Union européenne – en excluant que
le Traité puisse être renégocié, du moins
à court terme - continuera à poursuivre
son chemin dans sa dimension actuelle.
Le coup décisif a été donné par le non
sec prononcé par les Français et les Hol-
landais lors du référendum qu’ils ont
proposé, mais la situation s’est aggravée
ultérieurement lors du Conseil euro-
péen qui s’est conclu avec l’accord man-
qué sur le Budget communautaire 2007-
2013. Le Traité constitutionnel euro-
péen, qui unifie en un document orga-
nique tous les précédents, depuis ceux
qui ont été signés à Rome il y a presque
un demi-siècle jusqu’aux plus récents de
Maastricht et Nice, est resté bloqué sur
la voie de la ratification de la part des
25 Pays membres de l’Union. Les pour-
centages du non exprimé en France (55
pour cent) et en Hollande (61,6 pour
cent) sont significatifs. Il y a un an,
presque personne n’aurait parié sur un
échec franco-hollandais de la nouvelle
JUIN 2005
Constitution européenne. De plus, la
France et la Hollande font partie des
fondateurs de l’Ue. Inévitable le ras-de-
marée qui s’est abattu sur l’Europe avec
les conséquences politiques catastro-
phiques. En France, par exemple, le vo-
te référendaire a eu comme contrecoup
la démission immédiate du Chef du
Gouvernement et son remplacement.
Le Président Jacques Chirac, pour sa
part, a écrit à ses collègues en les invi-
tant à “prendre le temps nécessaire pour
examiner attentivement les consé-
quences pour l’Union”. Mais, sans vou-
loir aucunement négliger la gravité des
résultats du référendum en France et en
Hollande ni le gel de ceux à court terme
dans d’autres Pays européens, l’accord
manqué sur le Budget communautaire
2007-2013 inquiète réellement.
Concernant les perspectives finan-
cières, le Président en exercice de
l’Union, le luxembourgeois Jean-Clau-
de Juncker, a rappelé que, en assumant
cette charge, il avait déclaré de n’avoir
aucune illusion concernant la réussite
des négociations, compte tenu de la fer-
meture démontrée par certains Etats
membres. Juncker avait pris alors ses
précautions lorsqu’il affirmait que l’ab-
sence d’un accord n’aurait pas signifié
l’échec de la Présidence, mais celui de
l’Europe. «L’insuccès des négociations –
selon le Président – jette l’Europe dans
une crise profonde qui n’est pas seule-
ment financière. En tout cas, il faudra
arriver à un accord également pour ne
pas décevoir les nouveaux Etats
membres qui ont fait preuve d’un com-
portement remarquable au cours des
négociations». L’élan européiste qui
avait accompagné la rédaction de
l’ébauche du Traité, pour l’approbation
d’une Constitution pour l’Europe, s’est
affaibli au moins dans les orientations
des citoyens. Sur les raisons de la crise
1

actuelle ça a fait beaucoup de bruit et
beaucoup d’encre a été versée et même
si de nombreuses personnes se sont pré-
cipitées pour se réfugier dans la nécessi-
té d’une “pause de réflexion”, il est éga-
lement vrai que les derniers événe-
ments posent toute une série d’interro-
gatifs, sur le présent et le futur de
l’Union. Des interrogatifs pas seule-
ment de nature typiquement politique
mais aussi économique. Au fond, la
question principale reste ouverte: est-
ce que quelque chose changera dans la
stratégie politique européenne et dans
ses politiques de secteur? Du point de
vue des intérêts de la Région méditerra-
néenne on se demande légitimement si
et de quelle façon la politique précisé-
ment méditerranéenne de l’Union, éta-
blie par la Conférence de Barcelone et
qui fête cette année son dixième anni-
versaire, changera. Le fait est que 2010
s’approche de plus en plus, date concor-
dée alors pour la création de la zone de
libre échange. Bref, dans les villes et les
régions des Pays du Partenariat la crain-
te que les tous derniers événements fi-
niront par déterminer éventuellement
un changement de route dans les orien-
tations de l’Union est en train de se dif-
fuser de plus en plus. C’est justement au
sujet de ces craintes que nous parlons
avec le responsable de la Commission
européenne pour les affaires culturelles,
sociales et humaines de ce même parte-
nariat euro-méditerranéen, Rafael Do-
chao Moreno, qui est fortement engagé
sur le front du partenariat.
2 COPPEMNEWS
La tempête qui s’est abattue sur l’Eu-
rope aura-t-elle des conséquences im-
médiates et directes sur la politique
méditerranéenne?
Je ne prévois aucun reflet négatif, aussi
parce qu’on ne peut pas établir un rap-
port direct entre les vicissitudes liées à
l’approbation de la Constitution euro-
péenne et la politique euro-méditerra-
néenne. Je voudrais citer un épisode: il
y a eu ces jours-ci à la Commission une
rencontre pour parler de terrorisme, sur
la situation en Iraq dans la perspective
de la situation mondiale. Le secrétaire
de l’ONU, Kofi Annan, a dit que: il est
vrai que les problèmes de l’Europe sont
des questions de grande importance et
qu’ils sont vécus comme tels mais qu’il
suffirait toutefois de tourner les yeux
vers le reste du monde pour les voir
d’une certaine façon ramenés à de justes
proportions. Il suffit de penser aux pro-
blèmes qui tourmentent les peuples de
l’Asie et de l’Amérique latine, qui pen-
seraient d’avoir de la chance si l’éten-
due de ceux qu’ils vivent étaient comme
celle des problèmes actuels de l’Europe.
Et la politique euro-méditerranéenne?
La politque euro-méditerranéenne n’a
subi et ne subira aucun changement. Je
dois souligner, au contraire, que depuis
1995, dans un laps de temps donc de dix
ans, nous avons obtenu de bons résul-
tats. En effet, nous avons créé une poli-
tique de réseau, réseau sur réseau, com-
me par exemple la Fondation Anna
Lindt, qui voit l’implication de 35 ré-
seaux d’institutions publiques, d’Univer-
sités, de groupes de travail. Nous avons
établi des programmes à moyen terme et
promu une série de réunions sur les
transports, l’énergie et le développement
de marché, en vue de l’année 2010 c’est-
à-dire de la naissance du marché unique.
Même la BEI a orienté ses propres ac-
tions vers le développement, de considé-
rables investissements ont été soutenus
par la FEMIP et ainsi environ 2.000 eu-
ro/an ont été dépensés pour renforcer les
petites et moyennes entreprises. Nous
avons accompli de gros efforts pour
l’éducation et l’alphabétisation, surtout
au Maroc et en Jordanie. Sur le terrain
social nous sommes intervenus au sou-
tien de la santé, des infrastructures éco-
nomiques et agricoles. Un exemple est
donné par les interventions pour la mo-
dernisation des canaux d’irrigation.
Au sein des communautés locales il est
toutefois possible de saisir un certain
mécontentement...
Nous considérons ceci un problème, vu
que les personnes n’ont pas perçu que le
processus de développement avait été
amorcé. Nous avons jugé opportun de
donner d’avantage de visibilité aux ini-
tiatives entreprises également à travers
le dialogue direct, le contact avec les
jeunes pour faire connaître l’Europe et
la Méditerranée. Nous avons réalisé,
dans ce cadre, le projet Euromed Dia-
logue, en impliquant différents sujets:
des délégations de la Commission euro-
péenne, des Institutions, des Universi-
tés, des Organismes de Recherche, des
Centres d’Etude. Par le biais de la réali-
sation de ce programme, nous pensons
déterminer une confrontation directe.
Nous sommes convaincus que le
contact direct et la confrontation puis-
sent impliquer les citoyens autour de
notre grand effort.
Dans quelle direction entendez-vous
aller?
Nous partons d’une considération: la
population de la rive sud de la Méditer-
ranée est en croissance continue, d’ici la
prévision d’un investissement financier
encore plus impertant sur le versant
économico-occupationnel surtout en
direction des jeunes et des familles.
Quoiqu’il en soit, les interventions en
faveur de la Méditerranée non seule-
ment ne s’arrêteront pas mais, au
contraire, elles seront renforcées.
VILLES ET RÉGIONS POUR LA PAIX ET LA SÉCURITÉ
Des expériences positives mûries entre Palestiniens et Israéliens
Fabio Pellegrini
de Fabio Pellegrini
Président fondateur du Coppem
Je ne crois pas que ce soit une question
rhétorique que de se demander si cela a
encore du sens de parler de paix et de
guerre en opposition entre elles. Pre-
mièrement probablement parce que
nous ne vivons pas une situation de
risque d’une guerre mondiale, deuxiè-
mement, parce nous devrions parler de
guerres, de nombreuses guerres locali-
sées qui rendent difficiles et compli-
quées les relations internationales,
mais qui, de façon générale, ne mena-
cent pas l’explosion d’une troisième
guerre mondiale. Donc, même le fait
de parler de paix à tous les coûts n’a au-
cun fondement consistant pour le re-
vers du discours précédent. Il a été dit
qu’il y a beaucoup (trop) de conflits
dans le monde entier qui ont des ca-
ractéristiques diverses entre eux; il
existe de nombreuses situations poten-
tiellement explosives qui peuvent
JUIN 2005
prendre feu d’un moment à l’autre, mê-
me dans notre continent européen.
Mais aucun d’eux, pas même la situa-
tion moyen-orientale et ni le conflit is-
raélo-palestinien (qui pourtant consti-
tue encore la raison principale de tant
de violence, y compris celle terroristi-
co-fondamentaliste) ne représente en
soi le détonateur d’un conflit mondial,
car il n’existe pas à l’heure actuelle
deux forces ou deux alliances militaires
opposées pour se disputer la suprématie
de zones géo-politiques spécifiques ou
une domination mondiale. Je le répète,
au moins jusqu’à présent; la situation
d’un futur dans lequel de nouvelles
puissances économiques, démogra-
phiques et militaires peuvent modifier
la conjoncture actuelle est possible,
mais pas escompté. Que la Chine, qui
aujourd’hui constitue déjà pour cer-
tains une concurrente commerciale
“menaçante” - au lieu de voir sa poten-
tialité importatrice -, puisse devenir
également une puissance militaire, est
possible mais pas escompté. Son déve-
loppement économique considérable
et les profondes contradictions que ce-
la est en train de produire socialement
et territorialement pourraient détermi-
ner des problèmes sérieux de cohésion
– même politico-institutionnels et ter-
ritoriaux – dans un futur proche. Si,
contrairement à l’Union Soviétique,
elle devait survivre aux croissantes
contradictions, les schémas actuels de-
vraient être certainement révisés.
Les plus grands dangers sont causés au-
jourd’hui, comme il a été dit, par les très
nombreux conflits diffusés partout. Ils
sont en grande partie alimentés par la
misère, les maladies, la faim et l’absence
de liberté, dans un monde globalisé où
des modèles de bonheur et de bien-être
procuré par les biens de consommation
sont proposés. Les injustices et l’absence
de respect des droits de l’homme et ci-
vils augmentent le nombre de personnes
intolérantes à l’égard des régimes poli-
tiques dominants et fondamentalement
autoritaires. Ces aspects, qui font partie
des causes qui alimentent le fondamen-
talisme religieux et le terrorisme, ne
sont pas négligeables. Il y a désormais
des signaux évidents – pas toujours
orientés vers des objectifs politiques dé-
finis – d’une manifestation d’intoléran-
ce et de protestation qui témoignent
d’un profond malaise au sein des masses
croissantes de citoyens. Ajoutons à cela
un sentiment d’injustices subies par les
occidentaux qui utilisent des évalua-
tions et des comportements différents
(voir le M.O. et la question palestinien-
ne) ou alimentent des conflits entre des
groupes armés, qui luttent pour le
contrôle des matières premières, liés à
des intérêts multinationaux occiden-
taux (comme cela a lieu dans le conti-
nent africain), en leur fournissant des
armes, parfois à toutes les parties en
conflit, et en corrompant les chefs poli-
tiques locaux. Celui de la corruption est
3
l’un des principaux maux qui entravent
le développement des Pays africains.
Tout cela a donc changé les termes de la
dualité guerre ou paix, en imposant une
exigence de “sécurité”. A savoir, l’“insé-
curité” planétaire pourrait être considé-
rée la vraie troisième guerre mondiale,
en représentant un danger pour tous les
citoyens de chaque Pays (où que ce soit
il y a davantage de victimes civiles que
militaires), comme un autre aspect de la
globalisation. Si la sécurité des institu-
tions démocratiques et des citoyens, y
compris celle de la vie quotidienne de
chacun de nous, est la vraie question à
l’ordre du jour - les relations internatio-
nales, les rapports entre les Etats, les sys-
tèmes d’Etats ou d’Alliances, ne peu-
vent plus être basés ou réglés en termes
militaires, mais sur une base politique
de négociations, de coopération et de
multi-latéralité. Cela peut ne pas exclu-
re l’usage de la force mais cette solution
est la dernière à parcourir et quoi qu’il
en soit sous l’égide et l’autorisation d’or-
ganismes internationaux, en premier
lieu des Nations-Unies réformées et
renforcées. L’Iraq est là pour le témoi-
gner de façon exemplaire.
Mais, dans ce contexte, que pouvons-
nous faire? Que peuvent faire les pou-
voirs territoriaux et leurs organisations
pour faire avancer les relations interna-
tionales afin de construire un monde
4 COPPEMNEWS
plus sûr, plus juste, plus libre et paci-
fique? Nous avons fait beaucoup même
si nous pouvions ou pouvons faire plus.
Nous avons fait beaucoup même si le
grand travail effectué est en grande par-
tie méconnu par les gouvernants et,
malheureusement, même de notre fau-
te, partiellement, par bon nombre de
nos collègues élus locaux et régionaux.
Nous avons travaillé et nous travaillons
avec le CCRE, le Conseil d’Europe
(CPLRE), le Comité des Régions, au
moins à partir de 1989, les institutions
et les élus des Pays de l’Europe centrale
et orientale; nous avons travaillé et
nous sommes en train de travailler dans
les Pays des Balkans occidentaux jus-
qu’aux Pays transcaucasiens, jusqu’à
l’Azerbaïdjan; nous avons travaillé pour
une Méditerranée de paix et de coopé-
ration, nous sommes en train de tra-
vailler également comme Coppem pour
atteindre les objectifs du processus de
Barcelone 1995.
En ce qui nous concerne, dans ce cadre,
nous devrions nous engager davantage,
sans velléité, pour faire avancer et ac-
croître le rôle fondamental des pouvoirs
locaux dans les PTM, comme l’une des
conditions pour faire mûrir un processus
de croissance de la société civile et de la
démocratie dans ces Pays-là. Beaucoup
de signaux et de manifestations nous
font sentir qu’il y a de fortes expecta-
tives au sein d’une vaste masse de ci-
toyens, comme dans un grand Pays stra-
tégiquement important, tel que l’Egyp-
te. Nous pouvons nous engager concrè-
tement pour que l’engagement de plu-
sieurs dizaines de communautés locales
israéliennes et palestiniennes, qui se
sont unies dans un effort commun pour
réaliser une coopération positive et uti-
le en vue de la mise en place d’un pro-
cessus de croissance, d’un climat de
confiance et de paix entre deux Etats
souverains, indépendants et démocra-
tiques, ait du succès. Nous pouvons
nous engager davantage et agir concrè-
tement pour faire avancer un processus
de pacification et de réunification entre
les deux communautés cypriotes. La
possibilité concrète de l’entrée de la
Turquie dans l’Union européenne
conduira ce Pays à fournir une contribu-
tion positive à la réunification de
Chypre et, les collectivités locales, les
élus locaux des deux communautés
pourront et devront fournir une impor-
tante contribution pour atteindre ces
objectifs. Même nous, en tant que Cop-
pem, nous devons nous retenir engagés
afin que ces tentatives réussissent à sur-
monter les problèmes qui attendent des
solutions rapides, parfois courageuses,
en faveur de tous les peuples, de tous les
citoyens méditerranéens, européens et
du monde entier.
NAISSANCE DE L’ALLIANCE
DES COMMUNES POUR LA PAIX

Pour favoriser le processus de paix au Moyen-Orient, la MAP, l’Alliance des C’est dans ce contexte que nous
sommes d’accord pour entamer une co-
Municipalités pour la Paix s’est constituée le 3 juin dernier, à La Haye (Pays- opération sur le terrain par le biais de
Bas), sur initiative de l’association des Communes hollandaise. Les travaux ont projets conjoints dans les municipalités
partenaires internationales et dans
été coordonnés par la Secrétaire Générale de l’association mondiale “Cités et celles palestiniennes et israéliennes,
Gouvernements Locaux unis” (CGLU), Elisabeth Gateau et par le Président de projets qui visent la promotion d’une
paix durable dans la région. Pour sup-
la VNG et Maire de La Haye, Wim Deetman. Parmi les intervenants, également porter cette coopération trilatérale,
les Présidents et Directeurs Généraux respectifs de l’ULAI (Union des Pouvoirs APLA, ULAI et VNG (Association
Municipalités Hollandaises), “l’Allian-
locaux d’Israël) Adi Eldar et Avi Rabinovitch et de l’APLA (Association des Pou- ce Municipale pour la Paix” ou MAP se-
voirs locaux de la Palestine), Osama Al-Farra et Ahmed Rabi, le Président fon- ra établie en étroite collaboration avec
le Réseau Européen pour la paix au
dateur du Coppem, Fabio Pellegrini et des dizaines de maires. Au terme des Moyen-Orient, l’Union Centrale des
travaux une Déclaration a été adoptée; nous la reportons ci-après: Autorités Locales grecques, l’Union des
Municipalités cypriotes et d’autres par-
tenaires importants. L’UCLG, en tant
qu’organisation mondiale des gouverne-
Tenant compte de la longue histoire de santes afin de travailler activement pour ments locaux dans le monde, considère
dialogue entre l’APLA (Association des que le conflit cesse, sur la base de la mi- cette MAP comme une importante ini-
Pouvoirs locaux de la Palestine) et se en uvre des résolutions internatio- tiative apte à poursuivre ses propres am-
l’ULAI (Union des Pouvoirs locaux nales selon lesquelles les citoyens pales- bitions dans le cadre de la diplomatie de
d’Israël), en particulier au sein de l’arè- tiniens et israéliens puissent vivre côte à villes, et soutient pleinement cette al-
ne internationale sous l’égide de la côte dans deux états indépendants, Pa- liance. L’Alliance des Pouvoirs locaux
CGLU (Cités et Gouvernements Lo- lestine et Israël, dans des conditions de pour la Paix vise à mobiliser le soutien
caux unis); sécurité, de paix et de prospérité. La tant des municipalités du monde entier
Suite au résultat des rencontres de tra- seule manière d’atteindre cet objectif se que des communautés internationales
vail conjoint entre les sommets de réalise à travers le dialogue réciproque qui autorisent ces initiatives et à fournir
l’APLA et l’ULAI avec les organisa- et la coopération, à travers lesquels les une aide pratique à la coopération mu-
tions mondiales qui ont précédé la administrations locales israéliennes et nicipale trilatérale. Durant la conféren-
CGLU (à savoir IULA et FMCU), au palestiniennes, soutenues par leurs par- ce, il a été convenu d’un schéma de co-
cours de la rencontre IULA/FMCU qui tenaires internationaux, doivent tra- opération avec un plan d’action locale
a eu lieu à Guadalajara (Mexique) en vailler comme partenaires dans le but de pour la constitution de la MAP. Pour
juin 2002, il a été décidé d’organiser construire la confiance et de surmonter pouvoir réaliser les ambitions de la
une Conférence internationale les problèmes sur le terrain. MAP et assurer la mise en place de son
conjointe d’administrations locales; Nous nous adressons aux leadership na- plan d’action locale, nous soutenons la
Poursuivant les décisions qui ont suivi tionales respectives israélienne et pales- constitution d’un secrétariat technique
et les accords établis à Rome, Athènes, tinienne pour intensifier leur dialogue conjoint de la MAP dans la région.
Thessalonique et à La Haye; constructif et orienter efficacement les Nous invitons les administrations lo-
Condamnant fortement tous les actes problèmes, qui continuent à exister, en cales du monde entier et la communau-
de terreur et de violence qui continuent direction d’une paix juste et durable. En té internationale à soutenir cette initia-
à être perpétrés envers les citoyens pa- particulier en vue des négociations de tive et à adhérer à l’Alliance pour nous
lestiniens et israéliens; paix renouvelées au niveau national, il permettre d’atteindre nos ambitions
Nous, leaders politiques et organisations est de notre devoir de travailler avec vouées au renforcement de la compré-
représentatives des autorités locales, nos citoyens pour plus de compréhen- hension réciproque mais aussi de la co-
nous nous sentons obligés d’agir en sion, de confiance et de coopération ré- opération et d’améliorer ainsi la vie
fonction des requêtes des citoyens pales- ciproque, comme base essentielle pour quotidienne des citoyens des municipa-
tiniens et israéliens de plus en plus pres- une paix durable dans la région. lités israéliennes et palestiniennes.

JUIN 2005 5
HARMONISER LES POLITIQUES LOCALES
UE, Ligue Arabe et COPPEM unis dans une initiative spécifique
de Roberta Puglisi
Favoriser la constitution d’un organisme
consultatif pour harmoniser les législa-
tions régionales sur la décentralisation et
sur le fonctionnement des administra-
tions territoriales. Contribuer à résoudre
les problèmes liés aux flux migratoires
avec au centre l’amélioration de l’ac-
cueil, l’intégration dans les communau-
tés de destination, la formation des mi-
grants, dans les pays d’origine, sur les réa-
lités socio-économiques, législatives, re-
ligieuses des pays de destination. Atté-
nuer les forts déséquilibres qui, encore
aujourd’hui, existent entre les deux rives
de la Méditerranée. Ce sont quelques-
uns des thèmes approfondis par les 130
délégués, voire plus, en représentation
des Autonomies Locales des 35 Pays du
Partenariat euro-méditerranéen, interve-
nus aux travaux de la septième Assem-
blée Générale du Coppem. Cette impor-
tante assise, qui s’est tenue le 7 mai der-
nier, en Italie, à Giardini Naxos, s’est ca-
ractérisée par un intéressant débat et a
6 COPPEMNEWS
été animée surtout par la conscience
unanime de la nécessité d’un “fort pro-
cessus de renouvellement des politiques
– comme l’a souligné, dans son interven-
tion, la parlementaire européenne Marta
Vincenzi - comme grande force pour un
futur de paix, de démocratie, de dévelop-
pement économique et social”. Et, juste-
ment pour les politiques méditerra-
néennes, Luca Fornari, représentant du
Ministère des Affaires Etrangères italien,
a communiqué que l’ébauche de budget
2007/2013 de l’Ue contient une prévi-
sion de dépenses de quinze milliards
d’euro. A l’Assemblée Générale étaient
présents également des référents de l’Ue
et des représentants accrédités de l’Orga-
nisation des villes arabes et de la Ligue
Arabe, qui ont donné un fort stimulus au
Comité Permanent pour rechercher des
synergies avec la Commission Européen-
ne, la Ligue Arabe, l’Assemblée des Par-
lementaires euro-méditerranéens, la
Fondation Anna Lindh, l’Euromed Civil
Forum, les Universités et les Centres de
Recherche, les ONG et les entreprises
privées. A l’ordre du jour également l’ad-
hésion de nouveaux membres (Egypte,
Algérie, Syrie, Espagne et Turquie) et
l’approbation du bilan 2004 pour conclu-
re ensuite avec les travaux des commis-
sions. Les interventions des membres des
quatre commissions du Coppem ont été
intéressantes car elles ont porté sur des
thèmes d’intérêt commun tels les “Expé-
riences de participation des pouvoirs lo-
caux et régionaux euro-méditerranéens;
“Immigration et émigration, actions et
instruments de la coopération entre
villes et régions euro-méditerranéennes”;
“Le développement local: la décentrali-
sation des pouvoirs et les instruments
opérationnels”; “Intégration euro-médi-
terranéenne des réseaux stratégiques in-
frastructurels: l’exemple des transports”
et “Culture et tourisme: promotion et
gestion de zones culturelles”. Les travaux
ont été ouverts par le Vice-président du
Coppem, Adly Hussein, doyen d’âge qui,
après un bref remerciement, a passé la
parole au Secrétaire Général du Cop-
pem, Lino Motta, qui a communiqué les
nouvelles adhésions parvenues au Secré-
tariat après l’Assemblée Générale de no-
vembre dernier. L’Assemblée Générale
du Coppem du Caire célébrera le dixiè-

me anniversaire de la Déclaration de
Barcelone de 1995. Ces désignations,
après une brève consultation, ont été ap-
prouvées à l’unanimité.
Selon les normes statutaires, voici les
noms des délégations des pays suivants:
Egypte (complètement membres titu-
laires), Amani Mohamed Kandil, Direc-
teur Exécutif, Réseau Arabe ONG, Le
Caire. Syrie (délégation complète), Ta-
mer Alhaja, Gouverneur de Damas, Ba-
hajat Aljandali, Maire de Homs, Maa’n
Shebli, Maire d’Alep, Erfan Ali, Direc-
teur Equipement et Projets/Directeur de
la Modernisation de l’Administration
Municipale en collaboration avec l’UE.
Espagne (2 membres titulaires), Ramon
Polo Bernardo, Conseiller Communal
de Jaén et Miguél Ignacio González Sán-
chez – Zorita, Premier Maire adjoint de
Boadilla del Monte; Turquie (complète-
ment délégation), Naif Aliebeyo_lu,
Fonctionnaire Union Autorités Locales,
Maire de Kars; Erol Kaya, Fonctionnaire
Union Municipalités turques, Pendik/Is-
tanbul; Taner Kisa, Secrétaire Général
Union Municipalités turques, Pendik/Is-
tanbul; Ali Fuat Fidan, Maire de Turu-
JUIN 2005
ne-Marmaris; Hayrettin Kilic,
Conseiller du Maire de Turune; Mustafa
Aydin, Conseiller du Maire de Maltepe;
remplacement d’Halìl Posbiyik par Fun-
da Binnur Erdem, Conseiller du Maire
de Kars). Algérie (5 membres titulaires
et 2 suppléants), Ahmed Mezmaz, Chef
de cabinet auprès du MATE, Ministère
pour l’Aménagement du Territoire et de
l’Environnement, d’Alger; Nourreddine
Sbia, Président du Forum Algérien pour
la Citoyenneté et la Modernité, Inspec-
teur Général auprès du Ministère du
Commerce, d’Alger, Mouloud Med-Me-
ziani, Secrétaire Général du Forum Al-
gérien pour la Citoyenneté et la Moder-
nité, d’Alger; Mimoune Bouras, Direc-
teur - Membre de la cellule OMC (Or-
ganisation Mondiale du Commerce),
d’Alger; Lakhdar Khaldoun, Ingénieur
Consultant auprès du K.L.I. Conseil en
aménagement habitat et environne-
ment, d’Alger; Naler Riad Bendaoud,
Membre du Forum pour la Citoyenneté
et la Modernité, de Boumerdès; Kahina
Abderrahmane, Assistante Membre du
Bureau National Forum Algérien pour la
Citoyenneté et la Modernité, d’Alger.
Même les nouvelles délégations qui se
placent aux côtés de celles qui œuvrent
déjà au sein du Coppem appuient et
partagent les finalités du Comité Per-
manent: promouvoir le dialogue et les
coopérations pour le développement
local entre villes, communes et régions
des Pays adhérents au Partenariat Euro-
méditerranéen. Les finalités partagées,
donc pour atteindre un «espace com-
mun de paix et de stabilité», défini par-
tenariat politique et de sécurité; une
«zone de prospérité partagée» à travers
le partenariat économique et financier;
et pour réaliser un «développement des
ressources humaines». Ce dernier ob-
jectif connote – sur le versant social,
culturel et humain - le partenariat, né
de la “Conférence de Barcelone des 27-
28 novembre 1995, qui a fixé les objec-
tifs de développement, appena men-
tionnés, et la volonté de nouer des liens
de paix, démocratie et intégration éco-
nomique internationale, au soutien de
la nouvelle politique méditerranéenne
de l’Union Européenne que, à cette
exaltante perspective, l’Assemblée Gé-
nérale, avec l’intense débat développé,
a offert la contribution particulière
d’idées, de lignes stratégiques et de pro-
positions opérationnelles qui trovano
riscontro dans les documents élaborés
par les quatre commissions et qui se ma-
térialisent en des objectifs d’opérations
et d’intégration économique interna-
tionale, visant, de façon plus générale,
la réalisation de conditions de stabilité
et de sécurité dans la zone méditerra-
néenne. Nous reportons intégralement
le Document de conclusion et ceux des
Commissions. A la prochaine Assem-
blée Générale, prévue au Caire en dé-
cembre 2005, les résultats obtenus le
long des directrices indiquées seront
vérifiés et les développements suivants
possibles seront définis.
7
LES AUTONOMIES LOCALES
AGENTS DE DÉVELOPPEMENT
Le document final identifie les stratégies pour renforcer la politique de partenariat
Harrie Jeurissen, secrétaire général CCRE - Hollande
LES MEMBRES DU COPPEM
réunis à Giardini Naxos – Taormine
• considéré que la Déclaration de Barcelone de 1995 recon-
naît aux Autorités Locales le rôle d’acteurs de la coopération
décentralisée euro-méditerranéenne;
• considéré que les Institutions communautaires affirment
que la relance du Processus de Barcelone passe également à tra-
vers le renforcement du dialogue entre les autorités locales,
comme le témoignent le Document de Stratégie 2004-06 de la
Commission Européenne et le prochain lancement du Pro-
gramme MED’ACT pour les villes euro-méditerranéennes;
• considéré que la Nouvelle Politique de Voisinage reconnaît
les Autorités Locales et Régionales comme acteurs principaux
et stratégiques;
• considéré que la coopération décentralisée représentera l’un
des trois prochains courants principaux de la politique régiona-
le de cohésion et de développement 2007–2013, avec un bud-
8 COPPEMNEWS
get de dépenses de 4,67 % du budget à valoir sur les prochains
Fonds Structuraux;
• considéré que les Autorités locales représentent les Institu-
tions les plus proches des citoyens;
• considéré que les Autorités locales ont assumé le rôle
d’agents de développement local
déclarent leur volonté et s’engagent à rechercher des synergies
avec la Commission Européenne et ses Délégations dans les
Pays Partenaires Méditerranéens, avec la Ligue Arabe, l’Assem-
blée des Parlementaires Euro-Méditerranéens, la Fondation
Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, l’Euromed Ci-
vil Forum, les Universités et les Centres de Recherche, les as-
sociations des ONG et les entreprises privées. Pour atteindre
ces objectifs ils invitent le secrétariat à leur fournir son soutien
technique et opérationnel ainsi que la coordination nécessaire.
LES MEMBRES DE LA I COMMISSION
déclarent leur volonté et s’engagent à
• organiser une série de tables de travail avec la participation
du Coppem, de l’Ue et de la Ligue Arabe, en mettant face à fa-
ce les représentants institutionnels et les fonctionnaires des
AA.LL. sur l’état de l’art des pratiques de décentralisation ad-
ministrative et sur les principales normatives qui régissent les
thématiques concernant le rôle des administrations locales
(l’eau, l’air, l’environnement, les biens culturels, le welfare,
l’immigration).
Tout cela également en raison du fait que la zone de libre échan-
ge produira ses effets sur les collectivités locales dont les systèmes
normatifs sont totalement différents. A notre avis, c’est une des
problématiques les plus actuelles. Le partenariat et, en particu-
lier la zone de libre échange, contribuera-t-il à intensifier le pro-
jet de décentralisation et de démocratisation des pouvoirs?
• avancer aux autorités institutionnelles compétentes la pro-
position de réaliser un Organisme consultatif d’étude, formé de
représentants institutionnels et de fonctionnaires des pouvoirs
institutionnels décentralisés, coordonnés par le secrétariat Cop-
pem, dans le but de lui confier la tâche de monitorer et de do-
cumenter des formes possibles d’harmonisation des législations
locales dans les thématiques qui s’y rapportent le plus.
et donnent mandat au Secrétariat du Coppem de entreprendre
toutes les initiatives visant la prise de contact avec les autorités
institutionnelles susmentionnées dans le but de les informer des
plans stratégiques qui seront entrepris et de mettre en œuvre des
propositions de projet afin de repérer les ressources financières
à même de réaliser les plans susdits.
LES MEMBRES DE LA II COMMISSION
déclarent leur volonté et s’engagent à
• approfondir les problématiques liées aux flux migratoires
comme par exemple: l’amélioration de l’accueil; l’intégration des
nouveaux arrivés dans les communautés de destination; la forma-
tion des migrants, dans les pays d’origine, sur les réalités socio-
économiques, législatives, religieuses des pays de destination.
• réaliser des échanges de bonnes pratiques, d’expériences et
de savoir-faire entre les administrateurs des pays de destination
et ceux des pays d’origine afin de définir un plan d’action des
membres du Comité permanent qui implique aussi bien les ad-
ministrations des pays de destination que les administrations
des pays d’origine.
• stimuler la collaboration entre les Autorités locales et régio-
nales du Coppem, en impliquant également les ONG et les OI
du secteur qui agissent dans leur territoire.
et donnent mandat au Secrétariat du Coppem de les assister
dans la réalisation de ce qui a été mentionné ci-dessus et, en
outre, de suivre les activités préparatoires de la Conférence eu-
ro-méditerranéenne des Ministres des Affaires Intérieures, qui
prévoit la participation des autorités locales, relative à la ges-
tion des flux migratoires et à l’intégration sociale, prévue en
2007, et en vérifiant la possibilité d’impliquer le Coppem.
LES MEMBRES DE LA III COMMISSION
déclarent leur volonté et s’engagent à
• renforcer la participation des Pouvoirs locaux et régionaux
au processus de Partenariat euro-méditerranéen, en prêtant at-
tention aux thèmes de la coopération économique et financière;
• développer le thème de l’Intégration Euro-méditerranéenne
des réseaux stratégiques infrastructurels dans les stratégies de
développement local et dans le développement d’un nouveau
welfare local afin d’encourager, à travers la synergie Cop-
pem–Commission Européenne-Autorités Locales, des formes de
partenariat aussi bien dans les pays de l’Union Européenne (y
compris les nouveaux pays qui sont entrés dans l’Union) que
JUIN 2005
dans les pays du bassin méditerranéen;
• approfondir les contacts entre les représentants du Coppem
et la Commission Européenne afin d’analyser ensemble les exi-
gences et les solutions stratégiques et financières possibles, afin
que les Administrations Locales et les Régions puissent concou-
rir de façon concrète à réaliser des œuvres et des projets analy-
sés dans le rapport approuvé comme occasion de développe-
ment local et de synergies avec la Commission Européenne;
et donnent mandat au Secrétariat du Coppem de entre-
prendre toutes les initiatives visant la prise de contact avec les
Administrations Locales des 35 Pays Euro-Méditerranéens ad-
hérents au Coppem pour promouvoir toutes les actions néces-
saires liées à la croissance du développement local décentralisé
comme une étude afin d’accueillir les instances, les probléma-
tiques, les progrès et les difficultés liés à la satisfaction d’un réel
développement local comme moteur d’une croissance écono-
mique concrète et visible de l’Administration Locale Euro-
Méditerranéenne.
LES MEMBRES DE LA IV COMMISSION
déclarent leur volonté et s’engagent à
• renforcer la coopération entre les Autorités locales euro-mé-
diterranéennes à travers l’échange de fonctionnaires également
à des fins de formation
• réaliser des analyses des besoins des territoires de leurs
propres administrations
• identifier les acteurs (Universités, ONG, etc.) de la gestion
des ressources culturelles dans le territoire afin de développer
des modèles de coopération territoriale
• mettre en évidence et diffuser les meilleures pratiques
et donnent mandat au Secrétariat du Coppem de réaliser éven-
tuellement une Conférence sur le Dialogue Interculturel pour la
promotion de la Culture et le Développement qui aura lieu a la-
tere de l’Assemblée Générale du Caire en décembre 2005, durant
laquelle sera présenté le Plan d’Action pour un modèle de Dis-
trict Culturel Euro-Méditerranéen, en recherchant les synergies
opportunes avec les organismes internationaux et nationaux.
9
LA PAROLE AUX DÉLÉGUÉS...
PREMIERE COMMISSION
La première Commission a approfondi
les thèmes concernant les “systèmes lé-
gislatifs des pouvoirs décentralisés des
pays de la zone euro-méditerranéenne”.
«Le rôle qu’ont les villes dans le système
politique national turc est de plus en
plus croissant». (Taner Kisa, Turquie).
«Il faut éviter de faire un raisonnement
commun pour tous les pays arabes vu
que chaque système se règle et évolue de
façon totalement diverse, compte tenu
des traditions historiques et culturelles
de chaque réalité nationale. L’accès aux
fonds MEDA pour les villes du Maroc
peut être considéré satisfaisant». (Mo-
hammed Karimine, Maroc).
«En Syrie les réformes politico-législa-
tives se sont concentrées surtout dans le
secteur du Welfare, alors qu’aujourd’hui
le gouvernement central, est en train de
préparer les villes, même si lentement, à
l’adhésion à la zone de libre échange en
leur accordant des pouvoirs normatifs
10
plus grands, dans les thèmes de l’envi-
ronnement et des politiques urbanistes,.
Ceux-ci sont les thèmes qui doivent
être comparés davantage avec les délé-
gués du Coppem des autres pays».
(Maa’n Chibli, Syrie)
«La volonté du gouvernement égyptien
actuel est de reconnaître un rôle plus vi-
sible aux villes. Nous pouvons dire que
ce type de réforme s’oriente aujourd’hui
en particulier vers un plus grand pou-
voir normatif accordé aux Gouverneurs,
aux Maires et aux Conseils populaires
qui les assistent». (Mohammed Attia
El-Fayumi, Egypte)
«Au cours de ces dix années, le processus
de Barcelone a sans aucun doute contri-
bué au rapprochement des communautés
locales euro-méditerranéennes mais cet
effort doit continuer en se concentrant
surtout sur les thèmes sociaux et des droits
de l’homme». (Said El Dakkak, Egypte)
«L’évolution du gouvernement local en
Belgique, dans le contexte du dévelop-
pement constitutionnel, en direction
d’un état fédéral, a permis de constater
des parallèles et des facteurs évidents et
importants favorables à l’autonomie.
On peut ainsi observer un lien entre les
idées libérales de 1830 en faveur de l’au-
tonomie et le concept actuel du fédéra-
lisme, avec des conséquences pour l’au-
tonomie locale. Avant tout, le fédéralis-
me, surtout sous sa forme belge, signifie
autonomie des Régions – et des Com-
munautés – et s’insère dans une poli-
tique favorable à la décentralisation.
Cet aspect de l’exemple belge est inté-
ressant concernant les efforts déployés
par le Conseil d’Europe dans la rédac-
tion d’une Charte européenne de l’auto-
nomie régionale. Le cas de la Belgique
est peut-être un des cas typiques où la
confrontation entre autonomie régiona-
le et locale est clairement visible».
(Marc Thoulen, Belgique)
«En Italie le parcours de décentralisa-
tion des fonctions administratives de
l’Etat vers les Régions et les Pouvoirs
locaux est considérablement en retard
COPPEMNEWS
par rapport aux autres Pays européens
comme la France et l’Angleterre. En
Italie, en effet, il est né au début des an-
nées 90 en vertu des premières lois de
réforme des Autonomies Locales (Lex
142) et a continué en 97 par la Loi n°59
et les Décrets Loi d’application “Bassa-
nini”. Il s’est agi d’un passage législatif
historique, innovant et important qui,
pour la première fois en Italie, instaura
le principe de la subsidiarité. Ce proces-
sus de transfert de fonctions en faveur
des pouvoirs locaux a produit tout de
suite un demi krach du système des Au-
tonomies Locales, car il a eu lieu sans
changement de Constitution vu qu’il
n’était pas accompagné d’un vrai “Fédé-
ralisme Fiscal”, qu’il était dépourvu
d’une “Chambre des Autonomies”, sans
un transfert adéquat et simultané de res-
sources abondantes. Le parcours consti-
tutionnel et législatif à poursuivre, éga-
lement pour nous, est encore long mais
le travail entamé il y a plus de quinze
ans n’a certainement pas été vain. La
sensibilité de vouloir “responsabiliser et
renforcer” les pouvoirs locaux est forte
JUIN 2005
et sentie. Grâce même aux initiatives
innovantes réalisées au cours des années
par le Coppem, par ses dirigeants, par
son Secrétariat et par des personnes
comme nous, il sera possible de
construire les justes rapports que doit re-
chercher une Europe qui grandit, qui
devient de plus en plus riche et vaste
dans notre bassin méditerranéen riche
en histoire, en culture et en potentiali-
tés immenses qui font de lui aujourd’hui
une merveilleuse “Maison Commune”».
(Francesco Crocetto, Italie)
DEUXIÈME COMMISSION
La deuxième Commission a abordé et
analysé le thème de la migration.
«En Hollande les deux principales com-
munautés d’immigrés, la marocaine et la
turque, ont tendance à s’isoler et donc à
ne pas s’intégrer avec celle locale. Et
c’est justement ce qu’il faut éviter. Le
Coppem peut servir de support dans la
construction d’une culture d’intégration
et de solidarité». (Jan Mans, Pays-Bas)
«Le Coppem doit promouvoir une
conférence, financée par le Programme
MED’ACT, dans le but de mettre au
point les problèmes liés à l’émigration
sur la base de l’expérience mûrie par les
villes de l’Europe du nord. A cette
Conférence devraient intervenir toutes
les villes aussi bien celles où l’intégra-
tion a réussi que celles où le processus
d’immigration est encore problématique
ainsi que les municipalités d’où provien-
nent les immigrés». (Harrie Jeurissen,
Pays-Bas)
«Aujourd’hui il existe de nombreux
problèmes relatifs à la troisième généra-
tion d’immigrés dont l’intégration n’est
pas complète car ils n’ont aucun senti-
ment d’appartenance, ni envers le pays
d’origine de leur famille ni envers le
pays où ils sont nés. Pour cette raison il
est nécessaire de faire un effort, surtout
en direction des jeunes, à travers l’orga-
nisation de rencontres bilatérales où les
municipalités soient les acteurs princi-
paux en contact direct avec la popula-
tion». (Mohamed Boudra, Maroc)
11
«Le Liban a une population d’environ 3
millions d’habitants. Dans le monde en-
tier les Libanais dépassent les 15 millions.
Notre Pays a toujours été caractérisé par
la présence de cultures diverses: il y a 18
communautés religieuses qui cohabitent.
La présence des réfugiés palestiniens est
très importante car ils représentent 17%
de la population et leurs conditions de vie
sont déplorables ce qui comporte un pro-
blème fondamental pour le pays qui les
accueille». (Jalal Abs, Liban)
«En raison de ses caractéristiques géo-
politiques, la Turquie est un pays où le
trafic d’immigration clandestine est fort
élevé. Le Pays en effet est vu comme un
pont entre l’Asie et l’Europe, en plus
d’être un pays baigné par trois mers.
Afin de faire face à ce crime, il est né-
cessaire que, tant la coopération inter-
nationale qu’une autorité supranationa-
le réussissent à affronter la question mi-
gratoire». (Mustafa Aydin, Turquie)
TROISIÈME COMMISSION
La troisième Commission s’est occupé de
“coopération économique et financière”.
«A la fin de cette année c’est le dixième
anniversaire de la signature de la Charte
de Barcelone. Depuis lors, beaucoup
d’eau est passée sous les ponts et il faut
dire que très peu de chemin a été par-
couru. Le conflit israélo-palestinien, la
guerre iraqienne, le terrorisme interna-
tional ont lié les mains et serré les cœurs
de ceux qui croient toutefois en ce qu’on
appelle encore aujourd’hui le processus
de Barcelone. Ce n’est qu’au cours des
derniers mois que l’on aperçoit des si-
gnaux d’un renouveau de l’intérêt poli-
tique et d’une reprise du parcours avec
d’avantage de rapidité. L’Accord d’Aga-
dir, traité de libre échange entre Maroc,
12
Vittorio Buscema, Expert II commission
Tunisie, Egypte et Jordanie, propédeu-
tique à la zone de libre échange de 2010,
qui bénéficie d’un soutien financier euro-
péen de quatre millions d’euro, est signi-
ficatif. La politique de voisinage vise à
créer, aux frontières de l’Europe, une
couronne de pays amis, étroitement liés à
l’Ue par intérêt et profit, mais elle ne
doit pas être confondue avec le traité de
Barcelone et ne peut le remplacer. Au-
jourd’hui le trafic de marchandises des
ports dans la zone méditerranéenne s’élè-
ve à environ 500 millions de tonnes par
an avec une augmentation d’environ 10-
12 % chaque année. 50% de ces volumes
de trafic est échangé à travers les ports de
l’Afrique du nord avec des temps de sé-
jour qui indiquent des conditions
proches de la saturation. Les Pays qui
donnent sur la Méditerranée sont en
train de s’équiper de façon autonome et
dans certains cas excellente. La Région
Sicilienne, considérant qu’il faut effec-
tuer une transformation organisationnel-
le et physique radicale du système por-
tuaire, a identifié une politique d’inter-
ventions tendant à la requalification des
ports siciliens aussi bien d’intérêt natio-
nal que régional dans le but de leur confé-
rer un rôle stratégique pour les relations
avec les ports de la Méditerranée et de
l’Europe centrale liées au développement
du couloir n°1 Berlin-Vérone Milan-Bo-
logne-Naples-Messine-Palerme. Le Cop-
pem pourrait se charger de promouvoir
des jumelages et des accords entre les plus
grands ports de la Méditerranée dans le
but de correspondre de façon coordonnée
à la demande d’une logistique de plus en
plus efficace et technologiquement avan-
cée pour le trafic interne et externe».
(Giuseppe Salmè, Italie)
«Recherche et Développement consti-
tuent aujourd’hui un mariage apte à assu-
rer le développement et l’augmentation
des petites et moyennes entreprises qui
caractérisent le tissu industriel de nom-
breuses régions euro-méditerranéennes.
L’instrument de référence est, pour tous,
le VI Programme Cadre de Recherche et
Développement technologique de
l’Union Européenne, actif pour la période
2002-2006, qui jouit d’une dotation fi-
COPPEMNEWS

nancière de 17.500 millions d’euro. Le
Programme distingue trois priorités:
concentrer et intégrer la recherche euro-
péenne, structurer l’espace européen de la
recherche, renforcer les bases de l’espace
européen de la recherche. L’explication
d’un système de financement et de sup-
port aux entreprises si complexe ne peut
être faite ici, cela ne sert que pour vous
porter à réfléchir sur la disponibilité des
moyens et sur l’orientation que l’Ue four-
nit à son propre système productif. Ce qui
a été dit jusqu’ici doit être contextualisé
dans l’optique de l’élargissement et des
transformations que ces instruments subi-
ront à partir de 2006. La Commission eu-
ropéenne, agissant dans cette direction, a
apporté des variations considérables aux
mesures de soutien pour la période 2007-
2013. La structure de tout le système d’in-
terventions sera axé sur 3 priorités:
convergence, compétitivité et coopéra-
tion. Cette nouvelle façon de concevoir
les aides fournit une importante occasion
aux organismes promoteurs de réseaux de
coopération, tel le Coppem, pour assumer
un rôle stratégique dans le mécanisme du
JUIN 2005
développement local. En premier lieu, il
est essentiel d’identifier l’état de l’art d’in-
novation et technologie, recherche et
transfert technologique présent dans les
régions euro-méditerranéennes, (le cadre
d’action de la recherche est circonscrit
aux zones de notre intérêt direct comme
représentants de pouvoirs locaux). Cette
analyse peut, et doit, être le fruit d’un rap-
port consolidé avec les acteurs locaux et
d’un monitorage continu de la situation
économique des régions». (Michele
Scandroglio, Italie)
«Il est essentiel pour les Autorités locales
de développer des relations internatio-
nales. Celle-ci pourrait être la voie pour
une modernisation plus efficace et direc-
te à laquelle, par exemple, TÖOSZ a par-
ticipé plutôt activement en Hongrie.
Dans le domaine économique, concer-
nant les financements, en Hongrie tout
le monde ne comprenait pas que la cho-
se fondamentale et primaire est la défini-
tion des objectifs du Plan de Développe-
ment National de toute la nation, selon
lesquels les Autorités Locales doivent ou
au moins devraient définir le “Plan de
Développement Local”. Aujourd’hui de
nombreuses Autorités locales n’ont pas
de plan de développement local car elles
ne le considèrent pas important, toute-
fois celle-ci est la base de toute compéti-
tion conduite par l’Ue. Quand le Plan de
Développement National a été complété
les institutions publiques nationales, les
gouvernements locaux, les organisations
économiques et les habitants locaux sou-
tiennent de façon équitable la charge fi-
nancière. En outre, les Autorités locales
doivent prendre en considération qu’en
Hongrie, le système national pour les
autres financements européens n’est pas
encore développé. Il est fort connu que
dans le domaine de l’expansion écono-
mique le développement stratégique lo-
cal et régional est vraiment important,
quoiqu’il en soit, le manque de projets,
concernant par exemple de le développe-
ment régional, la protection environne-
mentale, la coordination et la planifica-
tion stratégique, cause de nombreux pro-
blèmes. En Hongrie, les gouvernements
locaux considèrent l’Ue comme l’organi-
sation des nouvelles opportunités, où le
plus grand défi est celui de gagner les
fonds disponibles en faveur du Pays.
Nous savons que le système financier des
Autorités locales doit être modifié de
sorte que les Autorités locales puissent
participer avec les secteurs compétitifs à
fournir des emplois, à améliorer le systè-
me des infrastructures, etc. Ce principe
peut être développé ultérieurement et
adopté par les Pays européens et méditer-
ranéens car le partenariat, le Comité Eu-
ropéen et le capital privé contribuent sé-
rieusement à l’unité sociale, qui com-
prend le travail et les relations d’affaires.
Ainsi, les réactions entre les pays doivent
s’améliorer et se renforcer à travers les re-
lations et la coopération des Autorités
locales. Le travail international au ni-
13
veau des Autorités locales hongroises a
eu lieu à travers leur union mais avec une
intensité différente. Notre fédération
TÖOSZ a déjà été active dans ce secteur.
Les Pays du Coppem peuvent se servir de
ces relations, qui devraient être coordon-
nées et étendues au sein des membres du
Coppem et de l’Ue, de façon à pouvoir
analyser les expériences et les méthodes
d’autres Autorités locales et à donner
suite aux tâches, aux groupes de travail et
aux procédures de la III Commission du
Coppem». (Maria Pilsists, Hongrie)
QUATRIÈME COMMISSION
La quatrième Commission s’est occupée
“de la gestion intégrée des ressources
culturelles et leur lien avec les théma-
tiques du développement local, durable
et participé”.
«La gestion des biens culturels en Egypte,
dans des territoires relevant des Pouvoirs
locaux est révélée par des Instituts cultu-
rels qui sont considérés des institutions
ministérielles pour la culture. En réalité,
la gestion des biens culturels en-dehors de
la capitale est effectuée de façon centrali-
sée. Cet institut gère les biens culturels en
rendant systématiques les efforts créatifs
des locaux, en procédant à la découverte
de capacité et de talents qui seront réin-
vestis, par le biais d’industries artisanales
et traditionnelles. Il pratique ses propres
politiques sur deux niveaux, emploi et
travail de l’élite culturelle locale. Les fi-
nancements dépendent fondamentale-
ment du gouvernement central. En ce qui
concerne d’éventuels projets définitifs, ils
visent l’obtention d’une qualité de mou-
vement qui doit être promue à travers des
activités de développement local pour
maîtriser les biens culturels et les admi-
nistrer avec des méthodes scientifiques
modernes». Manal Gadallah et Hassan
Sherif (Egypte)
14
«Le binôme Culture et Tourisme s’avère
être un des tremplins économiques de la
ville turque d’Alanya. Les multiples ac-
tivités de gestion du patrimoine histori-
co-culturel de la ville s’insèrent dans le
cadre plus vaste du Plan d’Intervention
de la Région d’Antalya et sont gérées
par l’Administration locale en collabo-
ration avec le Musée d’Alanya». (Gu-
ner Gulcin, Turquie)
«Economie et Tourisme constituent un
binôme inséparable. La ville d’Alep
poursuit cet objectif à travers la concré-
tisation du Plan de Gestion du Patrimoi-
ne visant la promotion de l’économie et
du tourisme». (Maa’n Shebli, Syrie)
«La Ville de Vila Real de San Antonio
entend valoriser la promotion des
Centres Historiques des Villes de la Mé-
diterranée à travers un projet intégré
qui voit l’activité de formation du per-
sonnel des administrations locales, la
coopération avec les acteurs socio-éco-
nomiques du territoire et la promotion à
travers des activités de réseau». (Anto-
nio Maria Farina Murta, Portugal)
«Les jumelages ont certainement
contribué à la diffusion de la prise de
conscience des biens culturels. Les villes
jumelées ont signé des accords bilaté-
raux qui ont eu pour résultat l’échange
d’expériences et de gestion. Le tourisme
est une source importante pour la ges-
tion de ces lieux à la valeur culturelle,
qui a requis la coopération entre les
Conseils locaux et les propriétaires des
structures d’accueil. En réalité, peu de
Conseils locaux ont réussi à obtenir des
financements de l’Union Européenne».
(Joseph Borg, Malte)
Enfin, Michele Raimondi, responsable
du Bureau programmes et projets du se-
crétariat et les Présidents des quatre
Commissions du Coppem, Mosbah (Tu-
nisie), Mans (Hollande), Micallef (Mal-
te) et Falah Al-Omoush (Jordanie) ont
souligné, dans leurs interventions, la né-
cessité de réaliser le travail des commis-
sions en des initiatives politiques et opé-
rationnelles afin d’atteindre des résul-
tats concrets pour les politiques de par-
tenariat euro-méditerranéen.
COPPEMNEWS
LA PRÉSENCE DU COPPEM S’ÉLARGIT
De nouveaux sièges à Bruxelles, Le Caire, Istanbul et Rabat
de gauche à droite: Vladimiro Crisafulli, Omar Bahraoui, Lino Motta
de Alessandra Prudente
Le Caire, Istanbul, Rabat et prochaine-
ment Bruxelles. Celles-ci sont les villes
destinées à l’ouverture des Bureaux de
Représentation du Coppem. Cette ini-
tiative naît de la nécessité de créer da-
vantage de synergies avec leurs propres
partenaires, mais aussi avec d’autres réa-
lités institutionnelles, afin de pouvoir
coopérer pour la poursuite d’objectifs
communs. Les Bureaux de Représenta-
tion auront également la fonction de
créer des relations constantes avec les
Délégations de la Commission euro-
péenne et avec d’autres organisations
présentes qui œuvrent sur le territoire:
ONG, Agences ONU et Ligue Arabe.
Au cours de la récente Assemblée géné-
rale, deux accords, qui prévoient l’ou-
verture des sièges respectivement au
Caire et à Istanbul, ont été signés par le
Secrétaire Général, Carmelo Motta. “Je
suis très fier que le Coppem ait choisi le
JUIN 2005
Caire - a déclaré Adly Hussein, Gouver-
neur de Qalyubiyah, Vice-président du
Coppem et signataire de cet accord -
comme l’un des sièges stratégiques de sa
politique euro-méditerranéenne. Nous
sommes prêts à nous engager afin que
cette nouvelle réalité soit opérationnel-
le au plus vite”. Pour le siège à Istanbul,
le document qui décrète son ouverture a
été signé par Muzzafer Baca. Le
Conseiller de la Municipalité de Saman-
dira et Vice–président de la II Commis-
sion, se félicitant de prendre part à cette
nouvelle phase importante du Coppem,
a affirmé que le siège d’Istanbul sera “le
point de repère physique pour de nou-
veaux défis et de nouveaux objectifs à
poursuivre et à atteindre grâce au travail
et à la collaboration de tous”. Le troisiè-
me accord, par ordre de temps, a été si-
gné à Rabat le 6 juin toujours par le se-
crétaire Carmelo Motta et par le Maire
de Rabat et premier Vice-président du
Coppem Omar Bahraoui. “Cet accord
international représente un nouveau
parcours de notre Comité, - a soutenu
Bahraoui - un parcours avec lequel nous
voulons atteindre plusieurs objectifs,
dont le premier est une meilleure syner-
gie entre nos partenaires qui inclut éga-
lement des idées de projet à réaliser dans
nos territoires”. Les témoins de cette
“poignée de main” ont été, entre autres,
les députés de l’Assemblée régionale si-
cilienne Vladimiro Crisafulli et Caloge-
ro Speziale, le directeur de cette même
Assemblée Sebastiano Di Bella et le
fonctionnaire Delia Vena. La mission du
Coppem à Rabat a prévu également une
série de rencontres institutionnelles.
Celles avec le Président de la Chambre
de l’Artisanat, Mohamed Boulhsen et
avec le Président de la Chambre de
Commerce, de l’Industrie et des Services
de la capitale marocaine, Omar Derraji,
ont été particulièrement intéressantes.
En particulier, cette dernière réunion a
permis de réaliser des échanges et des ex-
périences avec la Chambre de Commer-
ce de Palerme. Cette forme de partena-
riat s’insère dans le cadre du Protocole
d’Entente entre la Région sicilienne et
la Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer,
dont la signature est prévue pour le 8
juillet 2005. Le voyage institutionnel au
Maroc s’est enrichi grâce à la présence
d’une délégation qualifiée d’archéo-
logues et de chercheurs dans le secteur
du patrimoine culturel, composée de Ro-
ger Wilson (Université de Nottingham),
Lorenzo Lazzarini (Université de Veni-
se) et des Présidents, respectivement, du
Consortium Universitaire de Syracuse,
Salvatore Baio, et du Cours de maîtrise
en Sciences du Patrimoine, Enrico Ia-
chello. Les travaux ont reçu une contri-
bution importante provenant d’Elena
Flavia Castagnino Berlinghieri (Consor-
tium Universitaire Archimede de Syra-
cuse), de Pietro Militello (Université de
Catane), de Francesco Mannuccia
(Université de Palerme) et de Giuseppe
Boselli (Université de Ferrare). L’équipe
15
 Le Coppem est en train d’étendre son propre champ d’action, avec l’ouverture d’un nouveau bureau dans la “reine” des villes à savoir
Istanbul. La décision de mettre en place un bureau à Istanbul a été soutenue à l’unanimité par l’Assemblée Générale du Coppem qui a
eu lieu à Taormine (Sicile). Le lancement d’un nouveau bureau du Coppem exprime le désir d’aider les membres de la délégation turque
en matière de capacity building et de planification de projet et de soumettre des propositions aussi bien à l’Ue qu’à d’autres pays do-
nateurs de la scène internationale. La Turquie joue un rôle stratégique entre l’ouest et l’est. En tant que pont entre deux civilisations, la vil-
le d’Istanbul a toujours été un exemple d’harmonie et de coopération et le bureau du Coppem vise ce même propos. Le Coppem sera
pionnier dans des projets liés à des thématiques culturelles, économiques et humanitaires. Les représentants turcs du Coppem avec l’As-
sociation des Municipalités Turques exerceront leur propre médiation pour étendre cette coopération à toutes les institutions locales de la
Turquie. Le second représentant institutionnel est l’Union des Municipalités Turques qui jouera un rôle de tout premier plan pour accéder
aux zones du Caucase et de l’Asie Centrale. Etant donné que la Turquie est un des pays candidats pour adhérer à l’Union Européen-
ne, le bureau de représentation du Coppem sera le point crucial de toute la région moyenorientale et de l’Afrique du nord qui espère
voir la réalisation de ce processus. Le bureau d’Istanbul pourra mobiliser ce désir et supporter l’entrée de la Turquie dans l’Union Euro-
péenne, qui sera un grand pas révolutionnaire en avant vers la réconciliation des civilisations. Au début le bureau de représentation se-
ra institué dans le siège central de l’International Blue Crescent (IBC). Ensuite, il sera doté d’un siège permanent qui sera le Centre Cul-
turel actuellement en construction auprès de la Municipalité de Maltepe sur le versant de l’Anatolie d’Istanbul. Une équipe compétente
et spécialisée sur les projets et thématiques de l’Union Européenne sera engagée. En outre, une salle de conférences, dotée de l’équi-
pement technique nécessaire est mise à disposition. La direction du bureau sera confiée à Muzzafer Baca, Vice-président de la II Com-
mission, qui compte à son actif une expérience mûrie de conférencier mais aussi de journaliste et qui jouit d’excellentes relations avec
les institutions locales turques et ses dirigeants. Les représentants de la délégation turque du Coppem se sont engagés à fournir leur propre
support pour la création et la gestion du bureau à Istanbul. Les projets produits par le bureau seront soumis aux Institutions Ue pour leur
financement. En outre, des conférences seront organisées sur des thèmes communs en matière de culture et de coopération et des dé-
bats sur des thèmes économiques liés au développement de la région et un réseau entre les groupes de la région concernés. Le bureau
de représentation du Coppem sera officiellement opérationnel après la cérémonie d’ouverture prévue en septembre 2005.

scientifique, en vue du Protocole d’ac-

cord entre l’INSAP (Institut National
des Sciences de l’Archéologie et du Pa-
trimoine) du Royaume du Maroc et le
Consortium Universitaire Archimede
de Syracuse qui prévoit la recherche, les
fouilles, la conservation et la valorisa-
tion du site archéologique de Chellah,
s’est rendue sur les lieux pour un examen
des travaux à mener. Tant le Protocole
d’entente entre les deux Régions que
l’accord de collaboration didactique et
scientifique entre les deux institutions
culturelles naissent grâce à l’initiative du
Coppem. Pour conclure sa visite à Ra-
bat, la délégation du Coppem a rencon-
tré le Président de la Région de Rabat-
Salé–Zemmour–Zaer, Abdelkébir Berkia
et le Ministre de la Formation Profes-
sionnelle Said Oulbacha.
Le site archéologique de Chellah

16 COPPEMNEWS
TURQUIE
Réunions du Coppem à Istanbul, 5-6 mars 2005
Istanbul
Depuis longtemps les membres de la Tur-
quie avaient demandé au Coppem d’or-
ganiser une des réunions du comité dans
leur Pays. C’est pour cela qu’en no-
vembre 2004 l’Assemblée Générale de
Palerme avait approuvé un plan d’activi-
tés pour 2005, qui prévoyait d’organiser
en Turquie un certain nombre d’événe-
ments. La date a ensuite été fixée aux 5
et 6 mars, dates auxquelles ont eu lieu, à
Istanbul, une réunion du Conseil de Pré-
sidence, une réunion des Présidents et
Vice-présidents des quatre Commissions
permanentes et une réunion de la II
Commission. De nombreux représen-
tants institutionnels de la zone euro-mé-
diterranéenne et en particulier de la Tur-
quie étaient également présents comme
observateurs. Les rencontres institution-
nelles ont eu lieu dans plusieurs munici-
palités d’Istanbul ainsi que dans le dis-
trict de Kocaeli-Izmit. Les réunions qui
se sont tenues au cours de la première
journée ont été reçues dans la prestigieu-
se école professionnelle de haute forma-
tion “Anadolu BIL”, dont le Président,
Mustafa Aydin, a gentiment offert une
JUIN 2005
salle de réunions équipée, dotée d’équi-
pement de traduction simultanée en
quatre langues (anglais, français, turc,
italien) et a accueilli les participants,
auxquels il a souhaité cordialement la
bienvenue, qui ont déjeuné dans cet ins-
titut.
RÉUNION
DU CONSEIL DE PRÉSIDENCE
Le Conseil de Présidence a, entre autre,
approuvé les variations au budget prévi-
sionnel pour 2005, accru en raison d’une
plus grande contribution de la part de la
Région Sicilienne; il a défini certaines
dates pour les prochaines initiatives pré-
vues dans le calendrier 2005, approuvé
par la dernière Assemblée Générale; il a
pris acte avec satisfaction de l’adhésion
de la Syrie avec une nouvelle délégation
complète, de la variation de la composi-
tion de la délégation de la Turquie et de
la nomination d’un nouvel autre
membre de la délégation égyptienne. Le
Conseil de Présidence a également dis-
cuté et concordé un document de re-
commandation pour un lancement rapi-
de et positif des négociations pour l’en-
trée de la Turquie dans l’Union Euro-
péenne. Enfin, la prochaine ouverture
de deux sièges de représentation du
Coppem, au Caire (Egypte) et à Rabat
(Maroc) a été communiquée. Dans ce
contexte, l’offre de Muzzafer Baça (délé-
gation de la Turquie) d’ouvrir un autre
siège de représentation à Istanbul et cel-
le de Marc Thoulen (délégation de la
Belgique) pour accueillir un siège à
Bruxelles ont été accueillies avec grand
plaisir. Nous enregistrons un climat de
réelle collaboration que les membres du
Conseil de Présidence ont encore une
fois montrée en discutant et en établis-
sant des thèmes à l’importance concrète
pour une croissance réelle des valeurs
institutionnelles du Coppem.
RÉUNION DES PRÉSIDENTS
ET VICE-PRÉSIDENTS DES
COMMISSIONS PERMANENTES
Sous la présidence d’Omar Bahraoui, la
discussion a porté sur l’amélioration des
contenus et des modalités de travail à
donner aux Commissions. Deux convic-
tions principales ont émergé: celle que
le Coppem, à travers les Commissions
et des contacts plus fréquents de leur
part avec la Commission Européenne et
la Ligue Arabe, devrait exprimer une
position claire des représentants des
Pouvoirs Locaux des 35 Pays euro-médi-
terranéens pour une participation plus
incisive et concrète de leur part au pro-
cessus de Partenariat euro-méditerra-
néen; celle que les travaux des Commis-
sions devraient être articulés entre leurs
membres sur les thématiques qui leur
ont été assignées, pour un débat de plus
en plus approfondi concernant les exi-
gences et les expériences que les Auto-
rités locales ressentent ou ont traversé.
Par conséquent, ils retiennent que rédi-
ger à posteriori des synthèses de ces ren-
17
 LE CONSEIL DE PRÉSIDENCE DU COPPEM DÉCLARE
SON PLEIN APPUI A L’ENTRÉE DE LA TURQUIE DANS L’UNION EUROPÉENNE

L’amorce des négociations pour l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne constitue un renforcement objectif de la coopé-
ration dans la région méditerranéenne. La Turquie contribuera à réduire les différences entre les Pays des deux rives de la Médi-
terranée et de nouvelles opportunités se créeront pour les Pays de l’Union Européenne en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
En raison de ses rapports actuels avec tous les Pays dans la région, la Turquie, qui est engagée à poursuivre le processus de démo-
cratisation et la sauvegarde des droits de l’homme, joue et peut jouer un rôle de plus en plus important.
Le Conseil de Présidence du Coppem retient que le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne ne doive subir au-
cun ralentissement.
Le Conseil de Présidence du Coppem, en souhaitant l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, fait appel à toutes les par-
ties en cause pour qu’elles surmontent, de la manière la plus opportune, les difficultés qui pourraient entacher la contribution que
ce grand Pays peut donner à la paix et au développement de la Région et à un futur plus prospère.
Le Conseil de Présidence du Coppem souhaite que les institutions locales des Pays euro-méditerranéens manifestent, à toutes les
occasions, leur pleine conviction qu’une Union Européenne plus forte est la garantie pour un développement démocratique, so-
cial et culturel pour les Pays du monde entier.

Conseil de Présidence du Coppem

Istanbul, 5 mars 2005

contres, sur lesquelles élaborer ensuite
des actions concrètes vouées au déve-
loppement local soit plus efficace. Le
Secrétariat a communiqué aux membres
que, au vu de ce qui a été décidé lors de
l’Assemblée Générale de novembre
2004, des contacts ont été pris avec la
DG Relex de la Commission Européen-
ne qui attend de rencontrer dans les
meilleurs délais une délégation restrein-
te du Coppem. Enfin, certaines varia-
tions dans la composition des Commis-
sions ont été décidées, en particulier en
ce qui concerne l’attribution du rôle de
rapporteur de la III Commission à Kiria-
kos Virvidakis (Grèce) comme rempla-
çant de A. Misbah qui revêt déjà le rôle
de Président de celle-ci.
RÉUNIONS DE LA
II COMMISSION PERMANENTE
Sous la présidence de Jan Mans, le thè-
me de l’immigration et émigration a été
traité au début dans les interventions
de Mme Zeynep Karahan Uslu,
membre du Parlement turc, Chef du
Comité Parlementaire turc au sein du
Conseil Européen; par Erol Kaya, Prési-
dent de l’Union Municipalités turques;
par le prof. Hayrettin Kiliç (Turquie) et
par Mme Gina Fasan (membre italien).
Au cours des rencontres successives
avec chacun des membres de la Com-
mission, le thème a été approfondi en
analysant le phénomène dans ses diffé-
rentes manifestations et implications
dans les différents Pays euro-méditerra-
néens. Avec eux, la discussion a égale-
ment porté sur des orientations pos-
sibles des travaux de la Commission:
une perspective, qui a enregistré l’inté-
rêt et l’accord de nombreux membres, a
été celle de demander à chacun d’entre
eux une note avec leur propre point de
vue sur le thème, avec des indications
sur la législation en vigueur dans les
Administrations correspondantes, sur
l’état de l’art correspondant du phéno-
mène migratoire au niveau local, sur les
expériences de gestion et sur les exi-
gences prioritaires pour affronter les
nombreuses problématiques qui y sont
liées. En fonction de cela, le Secréta-
riat, de concert avec le Président Mans,
lancera immédiatement un projet de
récolte de contributions des membres
et créera un dossier d’où seront identi-
fiées des argumentations d’intérêt com-
mun prioritaire dans la zone euro-médi-
terranéenne et, par conséquent, des
propositions opérationnelles qui seront
discutées et décidées lors de la prochai-
ne Assemblée Générale prévue à Taor-
mine le 7 mai 2005.
RENCONTRES
INSTITUTIONNELLES
Au cours des journées passées en Tur-
quie, de nombreuses rencontres institu-
tionnelles avec des Autorités locales
ont été organisées: au Crown Plaza avec
Erhan Erol, Maire de la Municipalité de
Gaziosmanpaça-Istanbul et avec Kemal
Özenç, Maire adjoint; à la Municipalité
de Maltepe avec Ziya Türdo_an, Préfet
de Maltepe-Istanbul et avec Fikri Köse,
Maire de Maltepe-Istanbul. Ce dernier
a également participé à bon nombre des
autres rencontres. Lors d’une visite dans
le district d’Izmit-Kocaeli, d’autres ren-
contres institutionnelles ont été organi-
sées avec Ali Ergün, Directeur de la Pla-
nification de Maltepe et avec le Maire
adjoint d’Izmit.
Pour conclure, nous soulignons la cha-
leureuse hospitalité et l’excellente orga-
nisation offerte par les représentants des
nombreuses Autorités locales et cen-
trales de la Turquie qui ont laissé, dans
la mémoire de la centaine d’invités in-
tervenus, un souvenir particulièrement
positif d’efficacité et une vision claire
du rôle constructif qu’elles sont prêtes à
jouer dans le Coppem et à l’égard des re-
présentants locaux des 35 Pays adhé-
rents au processus de Barcelone.

18 COPPEMNEWS
SYRACUSE – RABAT:
UN PROJET POUR LA MEDITERRANEE

L’accord de coopération entre l’Institut

National des Sciences de l’Archéologie
et du Patrimoine (INSAP) du Royaume
du Maroc et le Cours de Maîtrise en
Sciences des Biens Culturels de la Facul-
té de Lettres de l’Université de Catane,
dont le siège est à Syracuse, a été présen-
té le 15 avril dernier au Palais du Sénat
de Syracuse. Cet accord s’insère dans le
cadre plus ample du Protocole d’Entente
entre la Région Sicilienne et la Région
de Rabat-Salé-Zamour-Zaer, promu par
le COPPEM et qui prévoit une coopéra-
tion étroite pluri-sectorielle entre les
deux Régions. L’entente, qui sera souscri-
te en juin prochain à Rabat, prévoit l’in-
tervention de l’Université de Catane sur
le site archéologique de Chellah, établis-
sement romain antique, du limes méri-
dional de l’Empire.
Ont participé à cette rencontre le Mi-
nistre plénipotentiaire Cilento, respon-
sable des rapports internationaux de la
Région sicilienne, la Directrice de l’Insti-
tut italien de culture à Rabat, Wanda
Grillo, le Maire de Syracuse Giovanbat-
tista Bufardeci, le Président de la Provin-
ce Régionale de Syracuse Bruno Marzia-
no, le Vice-directeur de l’INSAP, Aomar
Akerraz, le Président du Cours de Maîtri-
se en Sciences des Biens Culturels, Enri-
co Iachello, le Chef de cabinet adjoint
du Président de la Région Sicilienne, Be-
nedetto Mineo, le Président du consor-
tium régional matériaux pierreux, Sebas-
tiano Di Bella ainsi que les représentants
de la Faculté de Lettres de l’Université de
Catane et le Secrétaire Général du COP-
PEM, Carmelo Motta. L’engagement des
parties et leur intérêt pour réaliser une
activité de coopération concrète ont été
confirmés. Les prochaines étapes pour ef-
fectuer une analyse de pré-faisabilité en
vue d’une intervention récognitive sur le
site de Chellah ont été établies.
Le site archéologique de Chellah

JUIN 2005 19
CONTENUS OPÉRATIONNELS
POUR LE PARTENARIAT
Les initiatives du Coppem se poursuivent dans le domaine politico-institutionnel, économique et culturel

P PE Le Coppem a été invité à la rencontre euro-

méditerranéenne, organisée par la Provin-

O M ce de Cosenza, “2005 – année de la Mé-

diterranée, de la coopération et du parte-
nariat: choix stratégiques pour la sécurité,
C

la paix et le développement dans la zone

REGIONALI
COMITATO PERM

méditerranéenne”. La rencontre s’est dérou-

lée le long de trois axes prioritaires: 1) Le
rôle des Universités au sein de la coopéra-
IE

tion scientifique et technologique entre les

CAL
AN

pays de la Méditerranée; 2) Le rôle des

LO
EN

villes et les systèmes des autonomies lo-

ER
TE

OT

AR
P

TE IP cales dans les relations euro-méditerra-

NA
RI A
TO E
UR
Faisant suite à la rencontre qui a eu lieu en
Turquie, le Secrétariat a organisé à
Bruxelles, une réunion avec des respon-
sables de la DG Relex de la Commission
Européenne. L’objectif a été celui de vérifier
les possibilités pour une plus grande partici-
pation des Autorités Locales des 35 Pays du
partenariat euro-méditerranéen au proces-
sus de Barcelone, en accordant une atten-
tion particulière à la création de normatives
et d’instruments stratégico/financiers pour
les Administrations Locales et les Régions.
Etaient présents: Armand Imbert, Raphael
Dochao Moreno, Adly Hussein, Muzzafer
Baca, Marc Thoulen, Michele Raimondi.
DE
O néennes; 3) Les programmes de l’Union eu-
R A NE
OMEDITER
“La prévention environnementale dans la
zone de la Méditerranée: expériences
comparées”, a eu lieu à Hammamet du 10
au 12 mai 2005. Pour le Secrétariat du
Coppem, Michele Raimondi, Coordinateur
Programmes, Projets et Relations Exté-
rieures, a présidé une table ronde sur “La
prévention de la pollution de la Méditerra-
née: un équilibre délicat entre exigences de
sauvegarde sanitaire et environnementale
et intérêt économique”.
ropéenne pour le système productif et le
partenariat euro-méditerranéen. Le Cop-
pem a contribué à la réalisation de la table
ronde concernant le rôle des villes.
Unimed et Cultnat ont organisé le 16 mai
dernier au Caire le groupe de travail sur le
thème “The Mediterranean Cultural Herita-
ge towards a new perspective”. Au cours
de cette journée de travail les résultats at-
teints par le projet “Unimed Cultural Herita-
ge II” - dont le Coppem est partenaire – et
qui a prévu la constitution d’une nouvelle
Association appelée “Herimed Associa-
tion”, ont été présentés. Elle a pour objectif

Le Coppem a participé à la cinquième ren-

contre Culturmed qui a eu lieu à Catane.
Ce rendez-vous a connu un de ses moments
principaux durant la session dédiée aux
Districts Culturels. Celui de la Province de
Palerme a été impliqué et, par le biais de
la Fondation du Banco di Sicilia, il a avan-
cé une proposition de projet au soutien du
développement local.

Le 31ème Congrès de l’UICI – Union Ita-

lienne Chimistes/Hygiénistes, sur le thème
Le Caire

20 COPPEMNEWS
d’opérer dans le domaine du patrimoine
culturel euro-méditerranéen pour renforcer
les normatives de sauvegarde, valoriser et
promouvoir les synergies entre les sujets pu-
blics et privés qui s’occupent de la gestion
du patrimoine.

Projet “Biens culturels et développement lo-

cal” (Por Sicilia 2000-2006). Il s’agit d’un
projet déjà financé et dont le Coppem est
partenaire. Son objectif est celui de créer,
au sein d’administrations locales de la Sici-
le, des antennes locales pour la gestion des
biens culturels.

Le projet “City to City - identités plurielles et Alexandrie d’Egypte, la Bibliothèque

contextes urbains: nouvelles approches
pour les politiques migratoires, coordonné
par la Région Calabre en partenariat avec
des régions euro-méditerranéennes a été
approuvé. Le Coppem participe en syner-
gie avec la Région Sicilienne.
Le Coppem, sur invitation de l’ULAI, l’Union
des Autorités locales d’Israël, a participé
au séminaire, qui a eu lieu à Eilat, sur le
thème “La jeunesse contre le racisme, l’an-
tisémitisme et la xénophobie”. En représen-
tation du Comité permanent, Muzaffer Ba-
ca, membre de la délégation turque et Vi-
ce-président de la II Commission, a présen-
té un document sur cet argument.
Le Gouvernorat de Qalyubiyah, en colla-
boration avec le Coppem a présenté, le
29 mai dernier, le projet “Qalyubiyah Cul-
tural Heritage and Local Development”
dans le cadre de l’avis pour la promotion
du dialogue interculturel de la Délégation
de la Commission Européenne en Egypte.
Ce projet, qui se focalise sur la gestion des
ressources culturelles comme facteur de dé-
veloppement local, prévoit un séminaire de
planification de projet participée entre opé-
rateurs culturels égyptiens et internationaux,
les plus hautes autorités locales et les
centres de culture les plus accrédités
d’Egypte, outre les Présidents et les Rap-
porteurs de la III et IV Commission du Cop-
pem. Par ailleurs, une exposition est prévue
au soutien de cette initiative, dans le cadre
du projet des formes de promotion et de
marketing des événements culturels réalisés
par environ 50 Autorités Locales Euro-médi-
terranéennes, dont la majeure partie fait
partie du Coppem.
Le Coppem a participé au cours de spé-
cialisation sur le project design promu par
la RMSU, l’Unité de support à la Commis-
sion Européenne dans le cadre du Pro-
gramme Euromed Heritage, qui a eu lieu
du 8 au 11 mai dernier dans les locaux de
la Bibliothèque Alexandrine, à Alexandrie
d’Egypte et qui a vu la participation
d’autres opérateurs de la Culture Euro-mé-
diterranéenne, de Centres de recherche et
d’Universités.
Le secrétaire général du Coppem, Carme-
lo Motta a été reçu en avril dernier par le
President du Parlement de la République
d’Egypte, Ahmed Fathy Sorour. Au cours de
la rencontre, Sorour, ancien président des
Assemblées des parlementaires euro-médi-
terranéens, a éta-
bli une collabora-
tion plus intense
avec le Coppem
pour “la poursuite
des objectifs com-
muns – comme il
l’a souligné lui-mê-
me - pour la paix
et pour la coopé-
Ahmed Fathy Sorour
ration entre les
peuples en vue de
2010”. Sorour a
demandé à ce que le Coppem soit présent
en tant qu’observateur dans l’Assemblée
des parlementaires euro-méditerranéens.
Enfin, à Alexandrie, sur invitation du Gou-
vernement, la délégation du Coppem a
participé, conjointement à Adly Hussein,
gouverneur de Qalyubiyah et à El Said El
Dakkak, ancien président de la Commis-
sion des Affaires Etrangères du Sénat égyp-
tien, à l’inauguration de la Fondation Euro-
méditerranéenne pour le dialogue entre les
cultures “Anna Lindh”. Le Coppem fait par-
tie du réseau italien de cette fondation.

JUIN 2005 21
UNE NOUVELLE TRIBUNE
EST OFFERTE AUX PAYS EURO-MÉDITERRANÉENS
L’APEM est fortement engagée également sur le versant de la paix et du dialogue
Josep Borrel
de Nino Randisi Depuis presqu’un an la rive sud de la
Méditerranée et les pays de l’Union
Européenne ont un parlement com-
mun. La naissance de la nouvelle “As-
semblée Parlementaire Euro-Méditer-
ranéenne” a été proclamée en 2004 à
Naples au terme d’une réunion à la-
quelle ont pris part les délégués des
parlements de l’Ue et des 12 Pays de la
rive sud associés à l’Union par le pro-
cessus Euromed (Israel, Anp, Liban,
Syrie, Egypte, Jordanie, Algérie, Ma-
roc, Tunisie, Malte, Chypre et Tur-
quie). La nouvelle institution parle-
mentaire, selon la volonté des promo-
teurs, a un rôle consultatif et est for-
mée de 240 députés, 120 desquels en
provenance de la rive sud et 120 de
l’Ue (75 désignés par les Parlements
nationaux et 45 par le Parlement euro-
péen). Un an après, l’Apem entend
renforcer son rôle politique, surtout à
l’égard du processus de paix au Moyen-
Orient et du respect des droits de
l’homme, et consolider sa propre struc-
ture institutionnelle. Celles-ci sont en
effet les priorités identifiées jusqu’en
22
mars 2006 par la présidence en exercice
de l’Apem, actuellement gérée directe-
ment par le Parlement européen, avec
son président Josep Borrell. La contri-
bution à la paix entre Israéliens et Pa-
lestiniens constitue l’objectif principal
de l’institution euro-méditerranéenne
et c’est pour cela, note Borrell, que l’on
veut renforcer le rôle du groupe de tra-
vail qui s’occupe exclusivement du pro-
cessus de paix au Moyen-Orient, au
sein de la commission politique de l’As-
semblée Euro-méditerranéenne.
Le Président a confirmé l’intention de
tenir une séance extraordinaire de
l’Apem en Palestine avant le mois de
novembre pour préparer la célébration
du dixième anniversaire du Partenariat
Euro-méditerranéen. «Ce serait une
contribution pour promouvoir le pro-
cessus de paix» a précisé Borrell en rap-
pelant toutefois qu’identifier le siège de
l’assemblée est difficile car il manque
encore les conditions minimales de sé-
curité. «Jérusalem serait le meilleur siè-
ge, celui de Gaza est par contre très pro-
blématique», a expliqué le Président de
l’Apem en rappelant que les délégations
de certains états arabes, dont celle sy-
rienne, se refusent de traverser le terri-
toire israélien pour arriver dans le siège
de l’assemblée. Parmi les priorités de la
présidence européenne de l’Apem il y a,
en outre, la volonté d’intensifier le dia-
logue sur le respect des droits de l’hom-
me avec les parlements des pays parte-
naires et avec la société civile. Quant
aux questions institutionnelles, l’on
pointe à rendre plus transparentes les
méthodes de travail et à identifier des
“systèmes pratiques de financement” de
l’Apem qui pour l’instant ne peut comp-
ter que sur les contributions des parle-
ments qui, au fur et à mesure, ac-
cueillent ses séances. L’Apem, malgré
les problèmes évidents à résoudre reste
COPPEMNEWS
 pour relancer le processus de coopéra-
tion euro-méditerranéenne». En rece-
vant à Rabat un groupe d’anciens parle-
mentaires belges, Radi a relevé qu’il est
opportun de créer «de nouveaux méca-
nismes de coopération» pour réduire la
distance entre les deux rives de la Mé-
diterranée, en souhaitant que le Maroc
maintienne un “rapport privilégié”
avec l’Union Européenne, à mi-chemin
entre le partenariat et l’adhésion. La re-
lance du partenariat euro-méditerra-
néen reste donc une étape fondamenta-
le cohérente avec le Processus de Bar-
celone. Les développements politiques
dans de nombreux pays européens, nor-
Franco Frattini
dafricains et moyenorientaux démon-
trent, encore plus que par le passé, la
nécessité urgente d’un renforcement et
un grand projet qui implique tout le Mais pour atteindre cet objectif “le dia- d’une plus grande institutionalisation
monde et qui démontre que la dimen- logue est nécessaire”. Naples a été vrai- du Processus de Barcelone, tout comme
sion parlementaire est essentielle pour ment une étape importante: Frattini a d’une volonté politique ferme et sans
trouver une pla- rappelé les trois équivoque de faire face aux graves pro-
te-forme de dia- décisions princi- blèmes qui doivent être affrontés dans
logue. Comme il pales. Outre la la zone méditerranéenne. Il faut réaffir-
a été souligné à naissance du Par- mer le caractère distinctif de la Médi-
Naples, cette di- lement euro-mé- terranée, vaste zone géographique et
mension peut diterranéen, il a culturelle dans laquelle la paix, la pros-
contribuer de fa- été établi de périté et le progrès social ne pourront
çon efficace à re- créer une fonda- s’affirmer qu’à travers une reconnais-
lancer la tion pour les sance sincère des valeurs, des intérêts,
confrontation et échanges cultu- des problèmes, des menaces et des défis
les stratégies de rels et le renfor- communs ou propres de l’un ou de
croissance éco- cement de l’insti- l’autre. La relance du processus de Bar-
nomique dans la tution financière celone requiert enfin une coopération
zone. L’ancien Femip, «premiè- efficace et non seulement rhétorique
ministre des Af- re étape pour ar- dans la lutte contre le terrorisme inter-
faires Etrangères river à une réelle national et la création d’une réelle as-
Franco Frattini, Abdelwahed Radi
banque pour la sociation politique et de sécurité euro-
a rappelé que Méditerranée». méditerranéenne. Cela devrait être
«aujourd’hui, Pour sa part Ab- fait dans le respect des droits de l’hom-
plus que jamais, delwahed Radi, me, des libertés individuelles et des
l’on sent le be- président de la principes démocratiques, devenus élé-
soin de remarquer le fait que les deux Chambre des Représentants, chambre ments essentiels des accords d’associa-
rives travaillent ensemble pour un espa- basse du Parlement marocain, a dit que tion signés par l’Ue avec les parte-
ce de développement et de stabilité» «une nouvelle approche est nécessaire naires méditerranéens.

JUIN 2005 23
EURO-MÉDITERRANÉE TOUTE PROCHE
Congrès intéressant à Palerme sur les activités de la Région. Des instruments adéquats
pour une politique de développement efficace entre partenaires sont nécessaires.
Les politiques d’intégration et de parte-
nariat et, de façon plus générale, les stra-
tégies pour le développement passaient
inévitablement à travers un vaste réseau
efficace de transports au point de condi-
tionner fortement le futur de la grande
région euro-méditerranéenne. Ces
thèmes ont été traités par des représen-
tants institutionnels, des intellectuels,
des opérateurs économiques dans l’op-
tique du développement du partenariat
qui ont fini par ébaucher un bilan des ré-
sultats obtenus jusqu’ici. “Euro-méditer-
ranée toute proche” a été en effet le titre
du congrès international, promu par la
Fondation Sabir, qui a eu lieu à Palerme
au Palais des Normands.
A dix ans du lancement du processus de
Barcelone pour l’intégration de la zone
euro-méditerranéenne le bilan des ac-
tions conduites voit malheureusement
les ombres l’emporter sur les lumières.
C’est la réflexion qui a été formulée par
le vice-président de la Commission eu-
ropéenne Franco Frattini dans l´inter-
vention qui a ouvert les travaux du
congrès. Pour Frattini, il est donc clair
que l’Europe «doit revigorer et concré-
tiser sa stratégie euro-méditerranéen-
ne». Et, en indiquant les ombres lais-
sées par les dix années d’application des
politiques formulées dans le cadre du
processus de Barcelone, le vice-prési-
dent de la Commission Ue a pointé le
doigt contre les “égoïsmes nationaux”
des pays de l’Europe du nord qui ont
empêché la création d’une banque mé-
diterranéenne. Il a également mis en
évidence les difficultés rencontrées par
les pays de la rive sud pour atteindre
l’intégration nécessaire pour en faire
des interlocuteurs valables en vue du
développement d’un nouveau modèle
de rapports. En particulier, Frattini a
souligné qu’il faut passer d’une logique
d’assistance à une logique de dévelop-
24
Romano Prodi
pement entre partenaires qui accom-
plissent pleinement leur rôle pour atti-
rer des investissements privés.
«C’est aussi le moment d’admettre - a dit
encore Frattini – que les instruments uti-
lisés jusqu’ici n’ont pas permis de déve-
lopper de façon adéquate le réseau d’in-
frastructures nécessaire». «La Méditerra-
née est une zone clef pour les équilibres
stratégiques mondiaux», a ajouté Fratti-
ni. «Et l’Europe sait que ceci est un défi
qu’elle ne peut pas perdre». Mais afin
que les relations nord-sud atteignent la
dimension nécessaire pour garantir un
développement positif de la région, il
faut accomplir encore des pas en avant
vers la réalisation de trois objectifs fon-
damentaux: ceux de la sécurité, de la so-
lidarité et du dialogue entre tous les pays
qui donnent sur la Méditerranée. Pour
Mohamad Abu Elenein, parlementaire
égyptien il faut arrêter de parler; en effet
la politique euro-méditerranéenne a be-
soin d’actions concrètes pour récupérer
le grand retard accumulé au cours des
dix dernières années. Depuis le lance-
ment du processus de Barcelone jusqu’à
présent, a dit le parlementaire égyptien,
très peu de choses ont été faites pour
concrétiser le processus d’intégration
imaginé à Barcelone. La réalité actuelle
est bien représentée par la répartition
des ressources Ue. Pour 20 euro dépensés
vers les pays de l´est un seul euro est des-
tiné aux pays du sud de la Méditerranée.
Cette région repose encore ses attentes
en les partenaires de la rive nord, mais le
moment est arrivé de tracer le chemin à
suivre pour atteindre des buts bien précis
à travers des stratégies et des instruments
concrets. «Le processus de réformes dans
les pays de la rive sud a démarré - a sou-
ligné Abu Elenein - et la coopération
doit encore partir sur des bases paritaires
pour créer les conditions d’un dévelop-
pement durable sans plus tarder». Par
contre, pour l’ancien Président de la
Commission Européenne Romano Pro-
di, «le problème de l´immigration se ré-
sout avec la collaboration de tous les
pays de provenance des immigrés: nous
ne pouvons pas penser d’intervenir de
façon isolée». «L´immigration – a-t-il
continué – ne vient pas d’un point spé-
cifique: c’est une sorte de vague biblique.
S’il n’y a pas d’accord général même au
niveau européen, on n’arrivera à rien».
Pour conclure, l’Italie, dans ce contexte,
représente un pont naturel vers la Médi-
terranée et la rive sud, mais elle risque
d’être pénalisée par l’absence d’infra-
structures, avant tout dans le domaine
des transports, causée également par
l’inadéquation des politiques euro-
péennes. Pour Prodi il s’agit de “recons-
truire” les relations entre notre Pays et
ceux de la rive sud surtout à travers une
politique adéquate et spécifique condui-
te par les régions qui ne doivent cepen-
dant pas disperser leurs énergies ni leurs
ressources dans des actions improbables
de politique étrangère mais qui doivent
se concentrer sur des initiatives
concrètes, comme celles mises en place
par la Sicile dans ses rapports avec la Tu-
nisie et par la Sardaigne avec le projet de
gazoduc avec l’Algérie. ( n.r.)
COPPEMNEWS
CHARTE EUROPÉENNE POUR LA TUTELLE
DU RÔLE DES FEMMES DANS LA VIE LOCALE
De Giovanna Cirino ment du CCRE, responsable du projet.
L’objectif vise à rédiger et à faire adopter
une charte de nature juridique, un ins-
trument de droit régional européen pour
l’égalité des hommes et des femmes au
niveau local, qui soit appliquée immédia-
“Une Charte européenne sur le rôle des tement et concrètement par les signa-
femmes dans la vie locale” naît pour ga- taires et qui crée des droits subjectifs in-
rantir ultérieurement l’égalité des divisibles et inaliénables pour les
chances. Les bases ont été jetées à Bil- femmes. La Charte doit être adoptée par
bao, les 10 et 11 juin derniers, où a eu les villes, les régions, les autorités locales,
lieu la première rencontre sur initiative les ONG, les entreprises, les écoles et les
de la Commission européenne et précisé- hôpitaux, les structures administratives.
SUFFRAGE UNIVERSEL:
1907 Finlande/ 1907 Royaume-Uni/ 1918 Autriche/ 1923 Pays-Bas/ 1931 Espagne/
1945 France/ 1946 Italie/ 1947 Bulgarie/ 1948 Belgique/ 1951 Grèce/ 1992 Lettonie
JUIN 2005
L’élaboration de la Charte européenne
représente la phase finale du projet “La
ville européenne pour l’égalité”, parti en
2003, sur initiative des femmes élues au
sein du CCRE, qui s’insère dans le cadre
du V programme de l’Ue pour l’égalité
des chances et qui se relie au thème de la
lutte contre les stéréotypes de genre,
préjugés et croyances, responsables de
l’inégalité entre hommes et femmes dans
toutes les sociétés historiquement
connues. Le parcours supposé prévoit un
prochain rendez-vous à Chypre fin oc-
tobre. La présentation officielle de la
Charte aura lieu en Finlande, en février
2007, pour fêter le centenaire de l’intro-
duction du suffrage universel dans ce
pays. La Finlande a été en effet le pre-
mier état européen qui a, en 1907, re-
connu le droit de vote aux femmes.
La première femme de l’histoire deve-
nue Premier Ministre, la plus grande
poète du monde antique, une célèbre
écrivain précurseur du féminisme, une
ministre de la santé et de l’assistance so-
ciale anarchique, une reine puissante à
la beauté extraordinaire qui a joué un
rôle politique et religieux important: In-
dira Gandhi, Saffo, Simone de Beau-
voir, Federica Montseny, Nefertiti.
Cinq femmes inoubliables auxquelles
ont été dédiées cinq groupes de travail
et de réflexion qui, dans la perspective
de l’élaboration de la “charte” ont parlé,
à Bilbao, d’égalité, de droits, de lutte
contre les stéréotypes en tout genre.
L’EUDEL, Euskadiko Udalen Elkartea,
Association des Municipalités basques, a
accueilli les deux journées de travail: 50
femmes de 18 pays européens (deux
hommes représentants de la municipalité
di Frankfort et de Burguillos del Cerro
étaient également présents) et deux or-
ganisations, le Coppem et la Maison du
temps et de la mobilité de Belfort-Mont-
beliard, ont approfondi les contenus de la
25
 Bilbao, les 50 femmes du projet CCRE
Charte. La rencontre a été ouverte par
Karmelo Sainz de la Maza Arrola, prési-
dent d’EUDEL suivi des interventions de
Txaro Arteaga, directrice générale
d’Emakunde (Institut basque de la fem-
me), Eliane Vogel-Polsky, enseignante de
l’Université libre de Bruxelles, Françoise
Gaspard, experte du CCRE sur l’égalité
des chances et Diane Bunyan. Pourquoi
une Charte européenne sur le rôle des
femmes dans la vie locale? Pourquoi une
démocratie totale ne s’est-elle pas encore
réalisée? A la fin de la seconde guerre
mondiale, le contexte socio-politique eu-
ropéen laissait bien présager pour la re-
connaissance et l’application du droit à
l’égalité de femmes et hommes comme
un droit fondamental. A plus d’un demi
siècle, cette perspective nécessaire reste
toutefois circonscrite, paralysée par di-
verses logiques qui opposent intérêts in-
dividuels et intérêts généraux. Ce carac-
tère fragmentaire de l’égalité est intolé-
rable pour les femmes qui ne peuvent ac-
cepter et attendre encore que les fonde-
ments-mêmes de la démocratie n’aient
pas encore été réalisés.
Vicenta Bosch Palanca, présidente de la
Commission des élues locales et régio-
nales du CCRE, a réitéré la nécessité de
rédiger un document, requis par la
26
Commission européenne, qui ait une
validité politique et non seulement
technique. Une Charte pour toutes les
femmes de tous les pays.
La confrontation lors des workshop a
été forte, animée par un engagement
commun. Depuis quinze ans l’on discu-
te au sein de la Commission européen-
ne sur la nécessité et l’urgence de chan-
ger la mentalité, la culture, en évitant
les stéréotypes dans l’éducation, dans la
formation professionnelle. L’on deman-
de le droit à l’égalité, aux opportunités,
à la santé publique – il suffit de penser à
la recherche des traitements thérapeu-
tiques et en matière de nutrition – à
l’accès et gestion de la culture dans les
villes. Combien de rues ou arrêts de bus
ont des noms de femmes? Pourquoi du-
rant la planification urbaine les associa-
tions féminines n’ont pas été appelées à
collaborer? Pourquoi, de façon générale,
dans la gestion de la chose publique on
ne demande pas l’avis de la majorité des
habitants de la planète, les femmes jus-
tement ? C’est un droit fondamental
que d’avoir l’égalité au sein de la poli-
tique et des institutions, de l’informa-
tion, de la communication et de la par-
ticipation des citoyennes. Il est juste de
lutter contre les violences physiques et
psychologiques: on réclame le droit de
vivre en toute sécurité.
Sandra Ceciarini, responsable du projet,
a invité les participantes à «analyser et
surmonter les obstacles qui s’interposent
entre les femmes et leur participation à
la vie politique locale. L’échange d’expé-
riences, de bonnes pratiques et d’infor-
mations nous permettra de définir une
méthodologie pour rédiger la “charte”,
un document bref, clair et pratique».
Les travaux de cette première rencontre
se sont clôturés avec Maria del Mar Za-
bala Mardaras, directrice générale d’EU-
DEL, Victoria Martinez Ocon, conseillè-
re municipale de Séville et Antonina
Mielgo Casado, directrice de la FEMP.
Toutes ont souligné «la nécessité d’arri-
ver à une égalité formelle, réelle et de
chances, en introduisant le genre dans le
cadre des activités municipales. Rédiger
un texte cohérent qui montre l’interdis-
ciplinarité entre les droits fondamen-
taux et les politiques locales. Un docu-
ment mixte avec des principes et des va-
leurs qui constituent les droits prévus».
Les droits universels de la femme ne se
ratifient pas, ils sont inaltérables, natu-
rels. Ils ne peuvent faire l’objet de dis-
cussion, ils sont déclarés. Ce sont les
droits fondamentaux.
COPPEMNEWS
EN BREF
CUFFARO RESTE PRÉSIDENT DE LA
COMMISSION INTERMÉDITERRANÉEN-
NE CRPM. Salvatore Cuffaro dirigera enco-
re pendant les deux prochaines années la
Commission interméditerranéenne de la
Salvatore Cuffaro
Conférence des Régions périphériques et ma-
ritimes d’Europe. L’Assemblée de la Commis-
sion de la Crpm, réunie à Valence a confirmé
cette charge au Président de la Région sici-
lienne. Cuffaro a indiqué à cette même Com-
mission deux objectifs pour les prochains
mois d’activité: “le lancement du grand plan
de solidarité pour le développement des ré-
gions de la rive sud, surtout de celles qui fa-
vorisent la poussée migratoire, pour affronter
le problème à la racine avec tous les moyens
appropriés et avec l’aide de l’Europe toute
entière; la relance rapide et efficace de la
politique euro-méditerranéenne, à partir des
prochaines célébrations du dixième anniver-
saire de la Conférence de Barcelone”.
OMAR BAHRAOUI, MAIRE DE RABAT ET
PREMIER VICE-PRÉSIDENT DU COPPEM, a
été élu Vice-président du Congrès des Cités
et Gouvernements locaux unis d’Afrique
(CGLUA). Cette importante charge lui a été
conférée au cours du congrès qui a eu lieu
du 15 au 18 mai dernier, à Tswane, en
Afrique du Sud. Les objectifs que le CGLUA
se fixe sont ceux de contribuer à la réalisa-
tion d’une plus grande unité et solidarité
entre les peuples africains et de promouvoir
le dialogue entre les gouvernements locaux.
JUIN 2005
SUR LES ROUTES DE LA MER BLANCHE.
“SABIR: CERCLE MÉDITERRANÉEN DE
CONVERSATION”. La première édition du
Festival de la culture méditerranéenne a eu
lieu à Ragusa, Modica et Scicli du 23 au
Ragusa Ibla
26 juin dernier. Les trois villes du triangle
baroque, du Val di Noto, déclarées par
l’Unesco patrimoine mondial de l’humanité,
ont été au centre du débat culturel de la
Méditerranée. Ces villes d’art ont accueilli
une série d’événements qui ont conjugué
des spectacles théâtraux, des concours de
peinture, des tables rondes, des concerts,
des projections de films et des expositions.
Le Festival tend à devenir, dans les pro-
chaines années, le lieu idéal du dialogue et
de la coopération entre les nombreuses cul-
tures qui donnent sur les deux rives du “Al-
Bahr al-Abyad”, nom arabe de la Méditer-
ranée. Un forum pour discuter de paix, in-
tégration et futur, en vue de 2010, quand
toute la zone s’ouvrira au libre échange.
LE PREMIER PRIX HUMANITAIRE DE LA
FONDATION SHIMON PERES a été remis
aujourd’hui à Tel Aviv aux trois auteurs, dont
deux italiens, d’un “petit grand projet” de
solidarité qui, en partant “du bas”, a per-
mis, l’an passé, de soigner 1.200 enfants
palestiniens, condamnés à mourir sinon in-
directement en raison du manque de soins
adéquats par la violence et la guerre. Le
projet auquel le prix a été décerné s’appel-
le ‘Saving Children’ (Sauver les enfants) à
27
savoir “La médecine au service de la Paix”,
né grâce à la volonté et au travail de l’italo-
israélienne pacifiste Manuela Dviri, de l’as-
sesseur de la Région Toscane Massimo To-
schi et du médecin palestinien Anwar Dudin
IMMIGRATION: RESSOURCE HUMAINE
ET CULTURELLE, INVESTISSEMENT POUR
LE FUTUR. La création d’un observatoire, la
reconnaissance des bonnes pratiques, l’étu-
de et la recherche, la mise en réseau des
services et la conception participée. Voici
les objectifs principaux du projet SIRIS Im-
migration. Financé dans le cadre de la loi
328 gérée par la Région Sicilienne – As-
sessorat de la Famille, des Politiques So-
ciales et des Autonomies Locales, le projet
a pour but de favoriser la réflexion et l’étu-
de pour la mise au point de modèles d’in-
tervention qui suivent les expériences inter-
nationales et nationales de succès; et en
outre, de recueillir, classifier, élaborer des
données concernant les services qui
s’adressent aux immigrés; acquérir “l’état
de l’art” des nouveaux projets financés et
réalisés sur le territoire de référence; réali-
ser un organisme multidisciplinaire qui s’oc-
cupe du monde complexe de l’immigration,
en en recueillant les caractéristiques parti-
culières et distinctives.
TERRE DI SICANIA. La Présidente du
Consortium Terre di Sicania (Terres de Sica-
nie), la volcanique Giovanna Livreri a un cre-
do: “Le produit sicilien est un bien culturel,
patrimoine du peuple sicilien dans le monde,
28
le protéger et le diffuser est notre devoir, le
connaître et le consommer est un privilège de
l’humanité’ et sert à transmettre et à défendre
l’identité sicilienne antique”. Et c’est avec cet-
te conviction ferme que les produits siciliens
Giovanna Livreri avec le Président de la Province
de Palerme Francesco Musotto
ont été exposés, pour la première fois dans
l’histoire, au Parlement Européen à Stras-
bourg par la Présidente du Consortium Terre
di Sicania. La Présidente du Consortium a
donc obtenu du Parlement la rare autorisa-
tion prestigieuse à mettre dans cette vitrine
unique et centralissime la culture, l’art, les sa-
veurs et les parfums de la Trinacrie. La cultu-
re et l’activité sicilienne ont été ainsi promues
à travers les traditions culinaires et les pro-
duits ethno-gastronomiques. C’est avec cet
objectif que le Consortium Terre di Sicania a
ouvert les battants à Strasbourg dans le siè-
ge du Parlement Européen. Il s’agit d’une vi-
trine pour l’exposition et la dégustation de
vins, fromages, marmelades, pâtés,
conserves, produits fumés et autres produits
typiques siciliens. Cette manifestation, orga-
nisée par le Consortium Terre di Sicania en
collaboration avec la Province Régionale de
Palerme, s’est articulée en deux phases: la
partie gastronomie et celle culturelle. Dès
maintenant, donc, la Présidente Giovanna Li-
vreri aura la dure tâche de réaliser à une Ker-
messe itinérante qui repropose le format Pres-
tige de Sicile dans tous les pays européens
en partant des 10 de l’Est, qui viennent d’en-
trer dans l’Union Européenne et, en particu-
lier, en Pologne.
LE PRÉSIDENT DU SÉNAT DE LA RÉPU-
BLIQUE ITALIENNE AU CAIRE. Marcello
Pera, Président du Sénat de la République ita-
lienne s’est rendu récemment au Caire pour
une visite officielle de quatre jours, dans le
Marcello Pera et Hosni Mubarak
cadre d’une série de contacts politiques et
diplomatiques intenses entre l’Egypte et l’Ita-
lie, pour renforcer les relations bilatérales. Le
sénateur Pera a rencontré le Président de l’As-
semblée du Peuple égyptien, Sorour, et le Pré-
El Said El-Dakkak
sident du Conseil de Shura, Helmi et a été re-
çu par le Président Mubarak dans la résiden-
ce présidentielle d’Héliopolis. Mubarak a dis-
cuté avec son invité italien sur les questions
concernant la réforme de la Ligue Arabe et la
révision des relations bilatérales. Les col-
loques ont touché également le conflit israélo-
palestinien, les derniers développements de
la situation en Iraq et l’initiative du Président
Bush sur le Moyen-Orient. Le sénateur Pera a
relevé que l’Italie est d’accord avec l’Egypte
sur l’importance que la réforme démocratique
COPPEMNEWS
se développe en partant du cœur du monde
arabe, et a mentionné positivement la sage
politique de Mubarak d’être le médiateur
pour une solution pacifique aux conflits régio-
naux. Pera a rencontré en outre d’éminents in-
tellectuels égyptiens, parmi lesquels Magd,
commissaire général pour le dialogue entre
les civilisations dans la Ligue Arabe, Dakkak
membre du conseil national pour les droits de
l’homme, Mansur, célèbre auteur arabe,
Naafa doyen de la Faculté de Sciences Poli-
tiques de l’Université du Caire et Ahmed, édi-
torialiste du quotidien Al-Ahram.
A L’OCCASION DU DIXIÈME ANNIVER-
SAIRE DU PROCESSUS DE BARCELONE
qui sera célébré en novembre de cette an-
née, le Partenariat euro-méditerranée a pré-
senté son logo officiel, qui avait été utilisé
pour la première fois lors de la conférence
de Barcelone de 1995 puis mis de côté.
Ce sont deux ‘e’ stylisées et renversées qui
peuvent être lues également comme ‘m’, ini-
tiales respectives d’Europe et Méditerra-
née. Les deux lettres ambivalentes sont pla-
cées l’une sur l’autre et celle qui se trouve à
la base est insérée dans un demi-cercle qui
représente une barque. “Avec une barque
on va d’un côté à l’autre. C’est le symbole
du dialogue, du respect et de la compré-
hension entre les peuples de la Méditerra-
née”, a expliqué Rafael Dochao-Moreno,
responsable de la Commission européenne
pour les affaires culturelles, sociales et hu-
maines du partenariat euro-méditerranéen.
“L’EUROPE ET LA MÉDITERRANÉE - PERS-
PECTIVES POUR 2010”. C’est le thème d’un
colloque organisé récemment à Madrid par la
Commission européenne, le Parlement Euro-
péen et le ministère des affaires étrangères es-
Madrid
pagnol. Les commissaires européens chargés
des relations extérieures Benita Ferrero-Wald-
ner et des politiques économiques et moné-
taires Joaquin Almunia ont pris part à ce ren-
dez-vous. Les principaux thèmes au program-
me ont été: coopération régionale, investisse-
ments, politique de proximité, programme
Meda et participation de la société civile.
NAISSANCE À TURIN DE L’INSTITUT EU-
RO-MÉDITERRANÉEN. L’idée de fond est
liée aux thèmes de la liberté, du dialogue
culturel et de la participation sociale, instru-
ments uniques qui peuvent contribuer à la
constitution d’un espace méditerranéen de
progrès et de sécurité. L’Institut Euro-méditer-
ranéen, qui n’est pas de nature institution-
nelle mais est étroitement lié aux institutions
et à la Ville de Turin en particulier, entend
privilégier le caractère transversal de ses ac-
tions et se propose, communique l’Institut,
“d’offrir un siège de discussion, d’élabora-
tion ouverte à tous”. A l’inauguration, qui
s’ouvrira avec la présentation du rapport
2004 de l’Onu sur la ‘Démocratie et les ré-
formes dans les pays arabes’, ont pris part
la Présidente de la Région Piémont Mer-
cedes Bresso, le directeur du Programme du
PNUD pour l’Iraq Paolo Lembo, le directeur
du bureau régional du PNUD pour les pays
arabes Rima Khalaf Hunaidi, Andrea Ama-
to, président de l’IMED (Institut pour la Mé-
diterranée) outre les réprésentants de diffé-
rentes institutions euro-méditerranéennes.
ci-dessus: Malaga
en haut: Mercedes Bresso, Présidente Région Piémont
MALAGA SE PORTE CANDIDATE COMME
SIÈGE DE L’INSTITUT D’ANALYSE TOURIS-
TIQUE DE LA MÉDITERRANÉE, un organis-
me qui vient d’être créé au sein de l’Asso-
ciation des Chambres de Commerce de la
Méditerranée (Ascame). La candidature a
été bien accueillie par la XVII assemblée gé-
nérale de l’Ascame, qui a eu lieu récemment
dans la ville andalouse, selon l’affirmation
du Président de la Chambre de Commerce
de Malaga, Jeronimo Perez Casero, décla-
rations reportées aujourd’hui par la presse
espagnole. L’institut travaillera sur trois lignes:
l’analyse des flux touristiques dans les pays
de l’arc méditerranéen et les méthodes pour
rivaliser avec d’autres destinations touris-
tiques comme l’Asie ou les Caraïbes; la for-
mation d’entreprises et de travailleurs du sec-
teur et la promotion de l’e-tourism pour les
Pays du bassin de la Méditerranée.