Fan 2 Fantasy n°10 - page 1 -

Fan 2 Fantasy n°10 - page 2 -

 S ommaire
L’édito
Bonjour à tous, fidèles lecteurs !

Le mois de mai arrive avec le beau temps. Le gnome

qui s’occupe du courrier des lecteurs se sent très
seul. Dossier Dragons
Dans ce numéro, nous aurons enfin les résultats au Page 10
concours de BD de l’an dernier, mais aussi l’annonce
du prochain fes!val Fan 2 Fantasy, avec 6 concours
de jeunes talents (vous découvrirez tout dans le nu-
méro de juillet). L’édito page 3

Le journal vous donne la parole avec une grande en- Interview de Laura Gallego Garcia page 4
quête auprès des lecteurs. Interview de Eric Hérenguel page 5
Vous retrouverez bien sûr toutes vos rubriques, avec l’Epée de Vérité, cycle écrit par Terry Goodkind page 9
ce mois-ci un nouveau concours de scénarios et no-
tre appel à textes annuel. Le prix Merlin 2010 page 15

Bonne lecture à tous et au plaisir de vous lire. La sellecsssion page 16

Les conseils de lecture du Mage blanc page 18
Le Salon du livre de Paris 2010 page 22
Rédac!on (ISSN : 2102-5932)
Le mé!er d’a"aché de presse page 23
Rédacteur en chef : Mestr Tom (proposi!on d’ar!cles ou
de couvertures : mestrtom@fanfantasy.fr) Interview de David Hewle" et David Nylk page 24

Correctrice : Isabelle Marin (Les Netscripteurs) La grande enquête page 26

Publicité : Catherine, publicite@fanfantasy.fr Le concours du Nain boiteux page 29

La Bibliothèque de Mestr Tom fait appel à vous. page 31
Journalistes :
Page de l’associa!on page34
Mestr Tom

Christophe Dehay

Le Nain boiteux

Le Mage blanc

Couverture : GinL h"p://ginl.over-blog.com/

Mise en page : Vianney Carvalho www.vianney.fr/blog

Nous contacter : redac!on@fanfantasy.fr

Courrier des lecteurs : cdeslecteurs@fanfantasy.fr

Note sur le copyright : Les illustra!ons des ar!cles appar-

!ennent aux éditeurs et aux illustrateurs.Merci de respec- Dossier L’Elfe de Lune
ter les droits d’auteurs. Page 6
Fan 2 Fantasy n°10 - page 3 -
 Interview Laura Gallego Garcia
Qui est Laura Gallego
Garcia ?
Je suis quelqu’un qui
s’amuse en écrivant,
et s’il s’agit de récits de fantasy et d’aventures, c’est en-
core mieux ! C’est ma grande passion, je le fais depuis que
je suis gamine, et en plus, c’est maintenant mon travail.
Je suis une narratrice d’histoires qui essaye de faire son
mé!er au mieux, qui apprend et s’améliore à chacun de
ses romans.
Parlez-nous d’Idhun ?
Idhun est le monde des trois soleils et des
trois lunes, un espace fantas!que d’aventure
et de passion, d’êtres mythiques et de héros
avec leurs lumières et leurs ombres. Il s’agit
d’une histoire que j’ai commencé à imaginer
quand j’avais 14 ans, et à écrire sérieusement
à l’âge de 25 ans. Ainsi, je peux dire qu’elle
m’a accompagnée pendant une bonne par!e
de ma vie.
La trilogie raconte l’histoire de Jack et de Vic-
toria, deux jeunes qui vivent sur la planète
Terre, mais qui vont être mêlés à la lu"e pour
sauver le monde d’Idhun, conquis par As-
hran le nécromancien et ses serpents ailés.
Mais avant ils devront s’affronter à Kirtash,
un assassin envoyé par Ashran pour les tuer. Il s’agit d’une
histoire qui conjugue fantasy, aventures et idylle.
Avez-vous par!cipé au choix de la couverture, et si oui
pourquoi un tel choix ?
La couverture a été développée par SM, la
maison d’édi!on qui a publié le livre en Espa-
gne. J’ai seulement suggéré que pouvaient
y apparaître un dragon, la licorne et le ser-
pent, trois créatures très importantes pour
l’histoire, et eux ont fait le reste. C’est vrai
que tout a été une réussite ; en Espagne, elle
a&re énormément l’a"en!on.
Il est fait men!on d’un groupe de musique
dans le livre. Est-ce un « vrai » groupe ?
Sinon, qui verriez-vous pour chanter ces
chansons ?
Chris Tara, le chanteur préféré de Victoria,
apparaît dans le livre. Mais il ne fait référen-
ce à aucun groupe réel. La vérité est que, depuis la publica-
!on des livres, beaucoup de lecteurs ont mis en musique
des chansons de Chris Tara et plusieurs versions de fans
circulent sur Internet. Mais il n’y a pas de version officielle.
Fan 2 Fantasy n°10 - page 4 -
Je ne sais pas quel type de musique auraient les chansons
du livre, car je ne les associe à aucun groupe en par!cu-
lier.
Si vous deviez être un personnage de la li"érature imagi-
naire, qui seriez-vous ?
Mon livre préféré, c’est L’Histoire sans fin, et j’ai toujours
rêvé de visiter « le pays imaginaire », j’aurais aimé être
Atreyu. J’aurais aussi aimé voyager au « Pays de Nulle
part » avec Peter Pan et les enfants perdus.
Quel sera votre prochain livre et de quoi parlera-t-il ?
Je viens de finir d’écrire une série de six li-
vres in!tulée Sara y las Goleadoras [Sara et
les buteuses]. C’est l’histoire d’une fille qui
joue au football. Je crois que je vais me"re
longtemps à écrire quelque chose de nou-
veau, mais si j’écris quelque chose, ce sera
un roman de fantasy.
Combien de tomes sont prévus pour Id-
hun ?
Idhun est une trilogie. En Espagne, cela fait
longtemps que les trois livres ont été pu-
bliés : La Resistencia, Triada et Panteón. En
France, le premier sort maintenant (La Résis-
tance, NDLR), mais j’ai compris que les édi-
!ons Bayard veulent publier la trilogie complète.
Votre conseil à un jeune auteur ?
Qu’il lise tout ce qu’il peut. Et qu’il écrive, écrive, et écrive.
Plus il écrit, mieux il le fera. Il ne s’agit pas
d’une ques!on de talent, mais de pra!que
et de pa!ence. Personne ne naît en sachant
écrire !
S’il y avait un jour une adapta!on d’Idhun
au cinéma, qui ferait le héros et qui ferait
Ashran ?
Mes lecteurs jouent toujours à proposer des
acteurs qui pourraient incarner tel ou tel per-
sonnage, mais je les vois tellement bien dans
ma tête que je ne peux pas les imaginer avec
le visage de quelqu’un de connu. En plus, je
préfère que la trilogie d’Idhun ne soit pas
adaptée au cinéma. Je préfère que les gens
puissent connaître l’histoire comme je l’ai
écrite et non pas au travers d’une version cinématographi-
que qui, logiquement, sera raccourcie.
 Interview Eric Hérenguel
Qui est Eric Hérenguel ?
Je suis né à Douai en
1966. J’ai travaillé
pour le journal Tin"n et dans la publicité. En 1992, je des-
sine quatre tomes de Balade au bout du monde de Pierre
Makyo. Voulant plus m’impliquer dans le scénario, je pro-
pose à Dieter d’adapter ma dernière lecture : Les Mémoires
d’Edward John Trelawnay. Puis je me lance seul dans Krän,
une série d’heroic fantasy dont le premier tome paraît en
1999. Suivront huit al-
bums entre 1999 et
2006, plaçant ce"e sé-
rie subversive en tête
du genre et donnant
naissance à Krän-Uni-
vers, dessiné par Pierre
Loyvet. J’ai scénarisé
et dessiné Lune d’ar-
gent sur Providence,
un western emprun-
tant aux références
hollywoodiennes et au
fantas!que. Le premier
tome, sor! en 2005,
est récompensé par
plusieurs prix dans de
nombreux salons BD.
Le second tome sort en avril 2008, et une collabora!on
avec Christophe Arleston et Melanÿn sur les Légendes de
Troy, en 2009, annonce l’arrivée de Nuit Safran.
Parlez-moi de Nuit Safran ?
C’est une histoire de trahison entre frangins : ça me fout en l’air
de se ba"re contre sa propre famille ! L’héroïne est une pe!te
Fan 2 Fantasy n°10 - page 5 -
gamine entre l’âge d’enfant et l’âge adulte, comme chez Miya-
zaki.
Combien y a-t-il eu de temps entre le mot « fin » et la sor!e
du livre ?
Arleston a vu mes travaux, et comme il a décidé de morceler le
monde de Troy pour le laisser à d’autres, j’ai hérité des baron-
nies du Nord. C’était un an et demi avant que je me me"e au
travail, cinq ans ont passé depuis.
Quel personnage de fan-
tasy seriez-vous ?
Gandalf.
Avec quel auteur ?
Avec Xavier Dorison,
que j’ai rencontré quand
j’ai fait mes débuts chez
Glénat. Après plusieurs
rencontres sur les salons,
il m’envoie Sen"nelle. Ce
projet a été maintes fois
repoussé, mais quand je
terminerai le tome 2 de
Nuit Safran (dernier de
la série), je devrais enfin
pouvoir m’y me"re.
Les auteurs qui vous ont donné envient de faire de la BD ?
André Franquin.
Une pe!te page pour nous ?
Pas de problème, je vous fais ça pour le mois de septembre.
 Dossier L’Elfe de Lune
Elodie Tirel, premier et seul prix
Merlin pour une œuvre jeunesse,
revient en force avec L’Elfe de
Lune, une série éditée au Québec.
Depuis R.A. Salvatore, aucun
auteur n’avait parlé des drows
sans faire une copie des aventu-
res de Drizzt Do’Urden, le célèbre
drow gen!l. Elodie Tirel réussit à apporter quelque chose
de nouveau avec une histoire fraîche, fluide, et parfaite-
ment adaptée au jeune lecteur d’une dizaine d’années.
C’est un pe!t bijou que l’on qui"e avec regret, mais avant
de vous présenter quelques personnages et le premier
tome, laissons l’auteur nous parler de sa série.
N.B. : Si vous allez voir le site Internet de la série, je vous
déconseille la par!e Personnages avant d’avoir lu les pre-
miers tomes (de même, il ne sert à rien de lire le résumé
du cinquième tome, à paraître en juin, avant d’avoir lu les
4 premiers).
Pourquoi avoir choisi de raconter ce"e histoire d’une elfe
de lune aux trois cultures ?
En fait, je trouve que le mé!ssage est une vraie richesse
culturelle. Je voulais que mon héroïne, Luna, soit une
sang-mêlée pour éviter de tomber dans les clichés : blancs
= gen!ls et noirs = méchants. Ce n’est pas la couleur de
la peau qui détermine qui l’on est. Par ailleurs, je crois
que nombreux sont les jeunes d’aujourd’hui qui pourront
s’iden!fier à elle.
Combien de tomes sont prévus dans la série ?
Une douzaine de tomes sont prévus. Je viens d’achever le
sep!ème que je vais bientôt envoyer à mon éditeur.
As-tu lu l’histoire de Drizzt Do’Urden de R. A. Salvatore ?
Oui, en effet, j’ai lu il y a quelques années les deux premiers
tomes (Terre natale et Terre d’exil, si mes souvenirs sont
bons), mais pas le troisième, car je n’étais pas emballée.
Par contre, j’avais beaucoup apprécié la théma!que de la
société matriarcale drow que j’ai réu!lisée, justement pour
garder une certaine uniformité. Je trouve qu’au niveau de
la fantasy, il faut respecter les codes établis, en s’autori-
Fan 2 Fantasy n°10 - page 6 -
sant bien sûr une certaine marge de liberté. Par contre, je
trouvais les personnages un peu trop manichéens et j’ai
voulu éviter ce travers en offrant à mes personnages de
vrais caractères et un vécu qui explique ce qu’ils sont de-
venus aujourd’hui.
Quel est le personnage dont tu as préféré imaginer ?
J’aime beaucoup le personnage de Luna. Évidemment me
dira-t-on, c’est l’héroïne ! Oui, mais quand même, elle est
vive, enjouée, spontanée, courageuse, et même si elle
a des moments de faiblesse ou se rebelle de temps en
temps, elle n’abandonne jamais. J’aime son caractère en-
!er, en fait.
D’autres personnages, secondaires, ont été intéressants à
imaginer. J’ai une tendresse par!culière pour le Maréca-
geux, vieil ermite vivant en marge de la société, mais d’une
sagesse et d’une clairvoyance étonnantes. J’aime aussi
beaucoup mes matrones, qu’il s’agisse de Zesstra, de Zé-
lathory ou de celle qui suivra (chut ! je n’en dis pas plus !).
Elles sont fortes, impitoyables et cruelles, mais possèdent
chacune leurs failles, et cela, c’est très excitant à écrire. Et
puis j’aime aussi beaucoup Assyléa, qui prendra peu à peu
une place déterminante au sein des aventures de Luna.
Quel est le personnage que tu aimes le moins ?
Il serait facile de penser à Sylnor, bien évidemment. Égo-
ïste, perverse, sans pi!é, elle est prête à tout pour suppri-
mer Luna, mais elle aussi a des moments de faiblesse et de
doute qui la rendent (un peu ?) a"achante.
Sinon, je n’ai guère d’a&rance pour le personnage de Né-
lyss qui apparaît dans le tome 4, mais je ne peux pas expli-
quer pourquoi sans révéler une par!e de l’intrigue…
As-tu un comité de lecteurs test pour tes histoires ?
Non, en fait, j’écris tout et une fois le roman terminé, je le
fais lire à mon mari qui est très cri!que. Quand il aime, je
sais que je ne me suis pas trompée !
Je pourrais le faire lire à mes élèves, mais ils seraient beau-
coup trop nombreux à être volontaires !!
S’il devait y avoir une adapta!on au cinéma, qui verrais-
tu comme acteur dans les rôles de Zesstra, Luna et Héril-
dur ?
J’adorerais qu’il y ait un jour une adapta!on cinéma ou
en images de synthèse. Ce serait une consécra!on et une
reconnai
reconnaissance incroyables ! Par contre, je n’ai jamais ré-
fléchi aux acteurs qui pourraient jouer les rôles principaux.
paux
À mon av
avis, le mieux serait d’organiser des super cas!s!ngs
pour recruter
rec ckson
des inconnus ; comme l’a fait Peter Jackson
S
pour Le Seigneur des anneaux. En toute modes!e,
bien sûr…
Comment s’est passée ta coopéra!on avec Boris
(l’illustrateur, NDLR) ?
J’admire son talent et chacune des couvertures est st un
chef-d’oeuvre. Je trépigne d’impa!ence et d’excita!on n dès
que je reçois la pièce jointe me montrant le projet pour la
première fois. Par contre, je n’ai hélas jamais communi-
qué avec lui. Il est bulgare et c’est Michel (Quin!n), mon
éditeur, qui fait appel à lui et lui explique par mail ce qu’il
a"end de lui. Ce que j’apprécie plus par!culièrement, c’est
la finesse des traits, la justesse des détails et la beauté des
couleurs. En fait, cela correspond exactement à ce que j’ai
en tête lorsque j’écris. Magique !
Quelques personnages principaux
Luna et Darkhan qui sont les deux personnages principaux
du tome 1.
Luna est la fille d’une elfe de lune et d’un elfe noir. Elle est
donc u une sang-mêlée. Pourtant comme le mé!s-
sage physique n’existe pas chez les elfes, Luna
ne rressemble qu’à sa mère, dont elle a hérité
beauté et l’intelligence. La jeune elfe à la
la b
chevelure argentée a des oreilles légèrement
chev
pointues et de grands yeux bleu clair. Comme
po
tous les elfes, elle est nyctalope, c’est-à-dire
to
qu’elle peut voir en pleine nuit. Intui!ve et
qu
curieuse, rien ne lui échappe. Luna possède
de remarquables pouvoirs et une extraor-
dinaire force intérieure. Abandonnée dès
sa naissance, la pe!te Sylodel (qui signifie
« perle de lune » en elfique) a grandi en
compagnie des loups sous l’œil vigilant du
co
Marécageux, qui l’a rebap!sé Luna et qui
s’est chargé de son instruc!on. Avec son
frè- re Elbion, la pe!te a mené une vie heureuse
jusqu’au jour où la meute est massacrée sous ses yeux.
Darkhan est de sang-mêlé et possède les caractéris!ques
physiques des drows. Grand et athlé!que, il a la peau an-
thracite, des cheveux couleur ébènee et des
yeux noirs. S’il n’a pas d’ap!tudes pour la
magie, il est néanmoins un guerrier hors
pair. Brave et courageux, Darkhan n’hé-
site pas à s’engager dans de nombreuses
euses
missions pour aider les siens. Pour Luna,
il est un peu comme le père qu’elle n’aa ja-
mais eu.
Que serait notre héroïne Luna sans
son frère de lait ?
Fan 2 Fantasy n°10 - page 7 -
Le loup Elbion, le grand loup au pelage d’ivoire et aux yeux
d’ambre est un des frères de lait de Luna.
Dès sa plus tendre enfance, la pe!te elfe
développe avec lui une véritable compli-
cité et, ensemble, ils grandissent dans le
bonheur et l’insouciance. Avec le temps,
ils deviennent des amis inséparables.
Et maintenant
m quelques méchants :
Tout d’abord, Oloaré (sa sœur sera l’un des per-
sonnages principaux du tome 2)
Oloraé est une drow qui vit dans les bas-fonds de Rhasgar-
rok. Ce"e sorcière est capable de paralyser ses ennemis
ou d’enchanter leurs armes. Ses longs cheveux noirs et ses
yeux de braise ne laissent personne indifférent. Elle sait
aussi très bien se ba"re. Cruelle et sans scrupule,
elle a vendu sa sœur (alors âgée
de q
quatre ans) à Matrone Zesstra
en ééchange du droit d’ouvrir une
arèn
arène de gladiateurs. Sa ressem-
blan
blance avec Assyléa, sa cade"e
est étonnante.
Ensuite, la reine de la ville des
En
drows :
Matrone Zesstra
Matrone Zesstra est une drow pure et dure.
Grande prêtresse de Lloth, elle dirige Rhasgarrok d’une
main de fer. Elle organise régulièrement des sacrifices san-
glants en l’honneur de la déesse Araignée à qui elle doit
de redoutables pouvoirs. Impitoyable et cruelle, elle n’hé-
site pas à éliminer tous ceux qui osent la défier, même ses
propres enfants. Sa chevelure argentée contraste avec sa
peau noire comme l’obsidienne. Sur le front, elle arbore
fièrement un tatouage arachnéen, symbole de la déesse
Araignée. Son regard écarlate, brillant de haine et de ven-
geance est terrifiant. Son seul désir est d’exterminer tous
les elfes de la surface.
Et enfin la sinistre déesse des drows, Lloth
Lloth est la divinité du panthéon drow. Celle qu’on
appelle la deesse araignée a une tête de drow et
un corps d’arachnide : huit pa"es noires surmon-
tées d’un
d’u énorme céphalothorax cuirassé. Iloth vit dans sa
sphère
sphère, au royaume des dieux. Elle dé!ent de puissants
pouvoi
pouvoirs et n’hésite pas à s’en servir pour éliminer ses ri-
vaux. Après
Ap l’avoir dotée de pouvoirs extraordinaires, elle
a fait de
d Matrone Zesstra son instrument de vengeance.
Le premier
prem tome

Luna est une jeune elfe

argentée qui a grandi au
sein d
d’une meute de loups.
Lorsque des guerrières drows
Lorsqu
déciment sa famille adop!ve, elle
se réfugie chez
che son mentor, le Maréca-
geux, qui lui révèle les circonstances
de sa naissance. Dans le but de retrouver sa mère, Lima
entame un long périple qui la mènera à Rhasgarrok, la
cité souterraine des elfes noirs. La jeune fille éprouve une
grande répulsion en découvrant
le marché aux esclaves, les ruel-
les sordides et les créatures ma-
léfiques qui peuplent la cité drow.
C’est pourtant au plus profond de
Rhasgarrok qu’elle retrouvera sa
véritable famille. C’est au cours
de ce voyage qu’elle fera la ren-
contre de Darkhan, un elfe noir en
mission : tout oppose Luna à ce
farouche guerrier, pourtant, leurs
des!ns vont s’entremêler. Pour le
meilleur et pour le pire…

La suite (date de sor!e du tome 5 : 17 juin 2010)

© Michel Quin!n , illustra!ons Boris Stoilov

Fan 2 Fantasy n°10 - page 8 -


« Ces romans vont tout balayer sur leur passage comme
le firent ceux de Tolkien dans les années 60 », voilà ce
qu’en a dit Marion Zimmer Bradley. Si le succès de ce"e
œuvre ne saurait tromper, la comparaison avec Le Sei-
gneur des anneaux a de quoi laisser perplexe. Non pas
que le cycle de L’Épée de vérité soit dépour-
vu de qualités, bien au contraire ! Nous ne
pouvons que louer l’imagina!on de l’auteur,
dont la plume sait créer de véritables ten-
sions drama!ques, des climats à la noirceur
angoissante, et des situa!ons périlleuses
presque cornéliennes, où les héros sem-
blent condamnés d’avance, quels que soient
leurs choix.
Toutefois, si l’intérêt de la fantasy repose
dans ces rebondissements drama!ques dont
on ne se lasse jamais, ceux de Mr Goodkind
laissent par trop souvent voir leur ar!ficialité.
Combien de prophé!es ou de spectres venus
de nulle part n’a-t-il pas mis en œuvre pour
jus!fier l’écriture d’un nouveau tome ! Bien
des fois en effet, la probléma!que drama!-
que ou la survie des personnages ne sont as-
surées que par un deus ex machina à l’origine
douteuse. La trame originelle du cycle paraît
stéréotypée et ar!ficielle : le jeune garde
fores!er innocent et noble se lance, grâce à
d’incroyables pouvoirs cachés, dans une croi-
sade contre les tyrans et les suppôts du Mal
– qui se succéderont machinalement –, trou-
vant l’amour et découvrant son passé perdu,
dans un monde où le bien et le mal sont naï-
vement bien dis!ngués. Nous passerons ici
sous silence le traitement bien fade de la psy-
chologie de ces personnages, que la série télévisée, elle, a
su développer, ce qui est tout à son honneur.
Dès lors, comment comparer Le Seigneur des anneaux,
l’œuvre d’une vie, dans laquelle Tolkien a bâ! un monde,
des civilisa!ons en!ères, une langue complète, s’inspirant
de mythologies et de li"ératures diverses mais innovant
toujours, offrant au monde un don génial et inédit, à ce
qui peut apparaître comme un thriller grossièrement
construit ? Non, on ne compare pas la lueur pâle d’une
bougie !mide à l’éclat rayonnant de l’astre du jour…
Le seul souvenir marquant que laisse la lecture de ce cy-
Fan 2 Fantasy n°10 - page 9 -
L’épée de vérité
cycle écrit par Terry Goodkind
cle est le message poli!que contestable qu’il délivre. Le
cheminement du courageux héros évidemment pourvu de
toutes les qualités est l’occasion pour Mr Goodkind de par-
tager bien des jugements poli!ques. Ainsi, nous pouvons
donner comme exemple, dans le tome nº 6, La Foi des
réprouvés, une imposante cri!que contre la
démocra!e sociale – un souvenir de la guerre
froide ? – doublée d’une apologie de la démo-
cra!e libérale à l’américaine. Nous pouvons
également évoquer les ac!ons violentes, et
même tyranniques, des héros au nom d’une
cause qu’ils ont décidée juste. Nous laissons
au lecteur le soin de déterminer si une cause
jus!fie la violence illégi!me ou non, là n’est
pas la ques!on. Ce"e dimension poli!que at-
teint malheureusement son paroxysme avec,
à l’ouverture du tome nº 7, Les Piliers de la
créa"on, une dédicace aux services secrets
américains qui sont « une communauté qui
se bat depuis des années pour défendre la vie
et la liberté – et que les hérauts du mal ne
cessent de ridiculiser, de condamner, d’entra-
ver et de diaboliser* ».
Que l’on ose clamer une telle affirma!on à
l’ouverture d’un livre, là réside véritablement
le scandale. Citons le mot de Flaubert : « L’Art
ne doit servir de chaire à aucune doctrine,
sous peine de déchoir** ! » La ques!on n’est
pas de décider si ces posi!ons réac!onnaires
et idéalistes sont fausses, mais de savoir si
la fantasy doit devenir le terrain de l’étalage
des opinions poli!ques, plutôt que de rester
le royaume du rêve, de l’imaginaire et de la
liberté.
J. P.
*Les Piliers de la créa"on, Tome VII, Terry Goodkind.
** Gustave Flaubert, Correspondance, le#re à Mademoi-
selle Leroyer de Chantepie, 23 octobre 1865.

Créature mythologique depuis des siècles, le dragon a
toujours fasciné et fait rêver les hommes. Il deviendra
même, dans certaines régions du monde, une créature
embléma!que in!mement liée à l’histoire. Nous vous
proposons aujourd’hui de par!r à la découverte de ce
cracheur de feu issu des légendes du monde
en!er pour constater à quel point
ce
ce"e énigma!que créature a
su faire rêver de nombreux
hommes. Nous verrons
comment le dragon a su
sor!r de sa caverne pour se
faufiler parmi les grandes
légendes du monde aussi
bien occidental qu’orien-
tal.
Le dragon
d est une figure my-
thol
thologique importante dans de
nombreuses civilisa!ons. L’ori-
gine de ce mythe remonte à la nuit des temps. C’est en
5000 avant J.-C. que le dragon est men!onné pour la pre-
mière fois dans des textes sumériens. On le retrouve par
la suite en Chine et en Mésopotamie aux environs de 2000
avant J.-C., puis peu avant l’ère chré!enne en Inde. Au fil
du temps, le dragon deviendra une figure omniprésente
dans les différentes mythologies et légendes occidentales,
notamment celtes, grecques et scandinaves. L’origine du
mythe du dragon remonterait donc à 7000 ans et a su par-
courir depuis le monde et l’histoire.
Ses premières représenta!ons restent cependant assez
floues. Nous n’avons que très peu de choses sur la façon
dont les Sumériens et les Babyloniens représentaient le
dragon. Dans ces civilisa!ons, la plus ancienne représen-
Fan 2 Fantasy n°10 - page 10 -
Dossier Dragons
ta!on connue est celle de Sirrush, le dragon de la porte
de la déesse Ishtar, située à Babylone et dont la créa!on
est es!mée à 600 avant J.-C. Le dragon y apparaît comme
une créature monstrueuse à quatre pa"es, de forme ca-
nine et couverte d’écailles. Néanmoins, ce"e représenta-
!on semble être en contradic!on avec la concep!on de
l’Enuma Elisha, la table"e racontant le mythe de la créa-
!on du monde, où l’apparence de Tiamat est vraisembla-
blement celle d’un serpent gigantesque, plus proche de
la morphologie du dragon telle que nous la connaissons
aujourd’hui.
Les premières iden!fica!ons claires de la morphologie
du dragon sont celles décrites dans les cultures aztèque,
chinoise et japonaise.
À par!r de là, il sera désormais possible de différencier le
dragon dans deux grands axes de culture bien dis!ncts, le
dragon occidental et le dragon oriental.
Le dragon occidental
Le dragon de type occi-
dental est bien évidem-
ment celui que nous
connaissons le mieux.
Son aspect physique
est très impression-
nant. Possédant une force
ainsi qu’une taille gigantes-
ques, le dragon est pourvu d e
deux grandes ailes ra"achées à un corps
serpen!forme agrémenté de nombreuses écailles plus ré-
sistantes que n’importe quelle armure.
À par!r des débuts de l’ère chré!enne, le dragon prend des
formes très variées sans qu’il soit possible d’en situer pré-
cisément les origines temporelles et/ou géographiques. Il
est cependant possible de retrouver différentes traces des
dragons à travers l’histoire, et ce, dans des cultures bien
dis!nctes.
L’une des premières représenta!ons du dragon de type
occidental se retrouve au Moyen-Orient avec le dragon
Tiamat à l’allure de serpent disposant de longues griffes
ou même encore celle d’Ouroboros, le dragon qui se mord
 Symbolisant le chaos dans le folklore occidental, il apporte
le désordre en comme"ant divers méfaits, tel l’enlèvement
de princesse, et est capable de piller les villages, brûler les
récoltes ou même martyriser les popula!ons. En général,
le dragon est considéré comme un animal avide, qui a soif
de richesse et de pouvoir. Son extrême intelligence ainsi
que sa grande force font de lui un adversaire terrible dont
il faut se méfier.

Vivant la plupart du temps au fond de cavernes obscures, il

est donc in!mement lié à la terre et ses profondeurs ainsi
qu’au chaos permanent qui y règne. C’est dans leurs caver-
nes que ces créatures fantas!ques protègent leurs immen-
ses richesses en dormant dessus et gardent un œil a"en!f
à tout rôdeur ou aventurier en mal de gloire et de fortune.
Ainsi confronté à ses adversaires, le dragon, d’un caractère
la queue, symbole d’immortalité et du cycle des réincar- arrogant, prendra plaisir à jouer avec eux, les soume"ant
na!ons. En Égypte, c’est aux environs de 1600 avant J.-C. souvent à des jeux d’énigmes ou même encore à des jeux
que l’on retrouve les premières traces du dragon. Ce"e plus physiques qui lui perme"ront de se diver!r.
représenta!on a ensuite été reprise par les Phéniciens,
puis les Grecs qui lui ont donné ce nom. Ce symbole se Dans cer-
retrouve aussi dans la culture celte, ainsi que dans la my- tains textes
thologie scandinave, avec Jormundgangr, dragon gigantes- religieux, le
que vivant sous terre et entourant les racines d’Yggdrasil, dragon est
le frêne source de magie qui supporte la voûte céleste. également le
représentant
Dans les premières mythologies, le dragon possède déjà du mal origi-
certains traits physiques et psychologiques qui se retrou- nel. En effet,
veront au fil des siècles. Grandement inspiré de la forme dans l’Apoca-
du serpent, mais également pourvu de grandes ailes et de lypse selon
griffes acérées, il possède aussi une taille gigantesque – tel saint Jean, le
Jormundgangr capable d’entourer les racines d’Yggdrasil –, dragon repré-
une grande force, l’intelligence des plus grands sages que sente le pou-
les hommes ont pu connaître, et en profite pour berner ses voir de Satan
adversaires. Ce"e créature, amatrice de trésors, prend un sur Terre. Il
malin plaisir à accumuler de nombreuses richesses sur les- est le monstre
quel- les il s’étend de tout son long pour les protéger qui donne son
d e ceux qui voudraient s’en emparer. pouvoir aux
bêtes terres-
Associé au chaos
cha primordial, le dra-
tres et mar-
gon est généralement
gé considéré
que de son
comme un animal diabolique
sceau, le nombre 666, tous ceux qui ont voulu se soumet-
dans les croyances occi-
tre à lui. Détenteur d’un pouvoir sans limites, il ne pourra
dentales,
de évolu!on di-
être vaincu que par les soldats de Dieu, détenteurs de la
recte
re du serpent dont
force divine.
sa forme est en grande
par!e inspirée. Lié au Le mythe du dragon est également très présent dans les
mal, il devient celui mythologies nordique et germanique.
qui trouble l’ordre
établi. L’un des dragons les plus célèbres est certainement Fáfnir.
Dans le cycle de Siegfried, l’un des héros de la mythologie
Il cons!tue un obs- scandinave, Fáfnir est le fils du nain Hreidmar, il possède
tacle
ta puissant : capable une grande puissance, ainsi qu’une volonté de fer. C’est
de cracher du feu et après s’être emparé du trésor maudit de son père qu’il
de résister à la plupart prend la forme d’un dragon, afin de le protéger et de ne
des
de armes, il représente jamais le qui"er. Il est finalement condamné à mort à l’ins-
l’adversaire
l’ad !tanesque !ga!on de son propre frère, Regin, et c’est de la main de
que seuls des chevaliers son neveu, Siegfried, que le nain désormais maudit sera
à la force
f dantesque et au mis à mort, à l’aide de l’épée légendaire Notung, capable
courage sans faille sont en de pourfendre les dragons et de transpercer les armures
mesure d’affronter. les plus solides.

Fan 2 Fantasy n°10 - page 11 -

 Ici, la puissante et crachant du feu.
créature symbolise
la cupidité et l’at- Le dragon se retrouve dans de nombreuses autres civilisa-
trait de la puissance !ons. L’un des exemples les plus marquants est certaine-
invincible. D’ailleurs, ment celui du récit de la déesse Tiamat, qui est devenu l’un
elle n’hésitera pas des plus grands symboles de la religion mésopotamienne.
à tuer son propre Lors des combats entre jeunes et anciens dieux, Tiamat
frère Fasolt pour créa une horde de serpents et de monstres dragons afin
s’emparer de l’an- de se venger de sa descendance trop turbulente qui avait
neau des Nibelun- fait me"re à mort son époux Anshou. Elle sera finalement
gen, autrefois forgé vaincue par le jeune dieu Marduk qui, coupant son corps
par le nain Alberich, en deux, créa ainsi le monde à par!r de sa dépouille. Tia-
l’un des trésors les mat et les bêtes qu’elle a créées représentent, ici encore,
plus importants de le chaos et la destruc!on.
la mythologie nor-
dique. C’est donc à Nous retrouvons également les traces d’un serpent cra-
la suite de ces évé- cheur de feu nommé Apopis dans la mythologie égyp!en-
nements que Fáfnir, ne. Il s’agit un démon qui apporte chaque jour les ténèbres
de plus en plus avide de richesses et de pouvoir finira par et provoque le dieu Râ (le Soleil) voulant à tout prix l’en-
se transformer en dragon afin de veiller au mieux sur les glou!r. Il sera néanmoins vaincu chaque ma!n par le dieu
différents trésors qu’il a accumulés au fil du temps. Seth situé au-devant de la barque de Râ afin de perme"re
au soleil de revenir sur le monde.
Pour les peuples scandinaves, le dragon est une représen-
ta!on de la force. Siegfried acquiert l’invincibilité en tuant Dans la mythologie grecque, le dragon est également
le dragon Fáfnir et en se couvrant de son sang. Pour inspi- présent. C’est le gardien fréné!que d’un trésor ou d’une
rer la peur à leurs ennemis, les Vikings ornaient la proue cap!ve, figure qui sera bien sûr reprise dans les contes du
de leurs bateaux de sculptures de dragons. La mythologie Moyen-Âge. Il est représenté comme un monstre dévorant
scandinave men!onne aussi un dragon céleste enroulé les gens. L’un des exemples les plus connus est celui de
autour de la Terre : le Midgardorm, protecteur quasiment Ladon, serpent à cent têtes veillant sur les pommes d’or du
invincible du monde. jardin des Hespérides. Il sera vaincu par Hercule lors de ses
douze travaux. Par la suite, Héra, la femme de Zeus, pla-
og celte,, le dragon
Dans la mythologie go est représenté
pr comme cera sa dépouille dans le ciel, ce qui créera la constella!on
ible adversaire qui puisse être affronté. Ainsi,
le plus terrible dra
d rago
gon. Lee héros
go
du dragon. héro
héross g r e c
ro ée sera lu
Persée luii au
auss
ssi
ss
aussi
quasiment tous les chevaliers de la Table ronde en ont tué confronté à un dra- gon, énorme monstree
un au cours de leur quête du Graal, Arthur en tuant même marin, pour pou- voir libérer la princessee
plusieurs. Lee dragon
dr est ici un être capable de cracher du Andromède.
g
feu ou de la glace et dispose d’une longue queue pour-
vue de pics ou d’une masse d’armes. Vaincre un dragon Le mythe du dragon se montre re
me de grande force. Seuls de preux chevaliers
est synonyme donc om- niprésent dans lee
au service dee Dieu peuvent être capables de vaincre ce"e folklore occiden--
bolique à la force !tanesque.
bo
créature diabolique tal et est repré--
senté maintess
devi
de vient donc le symbole d’une
vi
Le dragon devient fois commeme
récédent et sera repris comme
ré
force sans précédent une créatu--
emblème pa parr les rois de Pe!te et Grande re à laa
Bretagne, qu
quand Uther, à par!r d’une pré- forcee
Mer
M erlin, fait réaliser deux dragons
er
dic!on de Merlin,
d’or pour en déposer un dans la cathédrale
ter et conserver l’autre au combat.
de Winchester
C’est à par!r de ce moment-là qu’on le nomma
ragon (« tête de dragon » en langue
Uther Pendragon
ar la suite, son fils Arthur conservera
bretonne). Par
le dragon comme symbole. À l’heure actuelle, le
dragon est toujours
oujours le symbole du Pays de Galles.

D’autres textes
tes saxons viendront étayer les légen-
des. C’est le cas de l’histoire de Beowulf,
élèbre poème,
héros d’un célèbre
qui affronte un dragon
décrit commeme
un ser-
pent ailé
Fan 2 Fantasy n°10 - page 12 -
 Par exemple, un dragon chinois
est normalement décrit en ter-
mes de neuf a"ributs et a ha-
bituellement 117 écailles soit
81 (9 x 9) mâles et 36 (9 x 4)
femelles. De même, le nombre
d’animaux dont sont issues les
caractéris!ques du dragon sont
au nombre de neuf.

Les dragons sont un emblème

fort de la mythologie chinoise
et sont souvent in!mement
liés à l’origine des différentes
dynas!es d’empereurs. Le cycle
des exploits de Yu, premier
monarque de la Dynas!e Xia,
montre par exemple comment
cet empereur aujourd’hui
mythique organise son empire
gigantesque apportant le désordre et le chaos. Il existe ce- et construit des systèmes
pendant une autre vision du dragon qui a su traverser les d’irriga!ons, apaisant le grand
âges, il s’agit du dragon oriental. déluge qui frappait alors la
Chine grâce à l’aide décisive
d’un dragon ailé qui creusait de
grands canaux.
Le dragon oriental
Ce"e créature fut par la suite l’un des symboles u!lisés par
Le dragon oriental est différent de son homologue occiden- les empereurs de presque toutes les dynas!es chinoises.
tal par bien des aspects, dont le plus important est qu’il ne Ce"e tradi!on fut suivie lorsque le dragon se répandit
soit pas forcément assimilé à une créature malfaisante. En dans les contrées limitrophes. Tous les empereurs de
effet, dans le folklore asia!que, ce"e créature est souvent Chine ont régné sous le signe du dragon, et ils étaient
iden!fiée aux dieux ainsi qu’à l’autorité en place de l’épo- même considérés comme « Fils du Dragon » ayant reçu
que. Aussi, bien que les dragons ne soientient pas maléfiques, le « mandat du cie
ciel ».
il faut savoir les craindre et s’en méfier,, car leur colère peut
être grande et extrêmement dangereuse. use. La « Perle du Dragon », perle légendaire
que possèdent les dragons et qu’ils
Il est quelques cas, dans les cultures chinoise portent près de leur cou, désigne
et japonaise, où le dragon est symbole bole de d’
d’ailleurs la sagesse de l’empereur, la
sagesse et représente la spiritualité. Ill est la perfec on de sa pensée et de ses ordres. Mao
perfec!
réunion des principes antagonistes de Ze
Zedong aurait dit un jour : On ne discute
ête
l’univers (le yin et le yang). Dans la fête pa la perle du dragon, signifiant de la sorte
pas
du nouvel an chinois, le dragon repous-us- qu la perfec!on ne peut être connue, ou
que
se les mauvais esprits pour la nouvelle lle simple
simplement qu’il n’était pas souhaitable que
année. sa pen
pensée soit remise en cause.
Physiquement, la créature céleste asia- Les vêvêtements de parade des empereurs,
!que est bien différente de la nôtre, en comm les murs de leurs palais, étaient
comme
par!culier parce qu’elle ne possède abon
abondamment décorés de dragons à cinq
pas d’ailes. En effet, le dragon est ici griffes (les hauts dignitaires devant se
capable de se déplacer dans les airs cont
contenter de dragons à trois ou quatre
grâce à la crête disposée sur le haut griffes), et il n’était pas rare qu’un chef
de son crâne. rebelle qu’on n’avait pu vaincre par la
force reçoive une somptueuse robe
Avec son allure serpen!ne, il est associé
ié à l’élé- brodée de dragons. À certaines époques,
ment aqua!que. En effet, dans les folklores
olklores chinois les vê
vêtements ornés d’un dragon étaient un
et japonais, les dragons sont les protecteurs
ecteurs des rivières et im
privilège impérial ; en revê!r un sans autorisa!on
des grands fleuves. Chaque cours d’eau possède son dieu expresse cons!tuait une infrac!on punie de mort.
dragon qui en est le représentant et le protecteur. Pendant la dernière période de la dynas!e Qing, le dragon
En Chine, le chiffre neuf est considéré comme chiffre por- fut adopté comme emblème sur le drapeau na!onal.
te-bonheur et les dragons chinois y sont souvent associés. Le dragon possède donc une symbolique très forte et se

Fan 2 Fantasy n°10 - page 13 -

 retrouve par séjourne durant l’été dans le ciel emportant certains
co n s é q u e nt courants d’eau avec lui. Il passe l’automne dans la mer,
dans nombre accompagnant les cours d’eau se jetant dans l’océan.
d’histoires et
de mythes. Fu-zang long (ou fu-ts’ang-lung, le dragon gardien des
L’un des plus trésors) : C’est le protecteur des fabuleux trésors de pier-
célèbres est res et de métaux précieux enfouis au sein de la terre. Il
très certaine- garde scrupuleusement tout ce que la terre est désireuse
ment celui du de conserver. Il a"aquera n’importe quel homme avide de
déluge dont richesse qui osera s’a"aquer aux matériaux de grande va-
voici un ex- leur interdits aux hommes.
trait : Shen-long (ou shen-lung, li"éralement le « dragon
spirituel ») : Ce dragon ailé aux écailles d’azur est faiseur
« Jadis, Gong- de pluie, il marche sur les nuages selon son gré, afin
Gong le grand de fer!liser la terre et les cultures. Cependant, le vent
dragon et et la pluie dont il est responsable peuvent aussi causer
Chuanxi se de grands maux, raison pour laquelle il pouvait être
disputaient le trône ; dans sa fureur, Gong-Gong donna de craint. Il était cependant grandement vénéré en tant
la tête contre le mont Buzhou. Or, le mont Buzhou était que représentant de la vie. Shen-long devint ensuite le
l’un des piliers qui soutenaient le ciel. Il se brisa, et la corde symbole de la famille impériale. En effet, seul l’empereur
qui retenait la terre se rompit de même. Le ciel fut plus au était autorisé à arborer l’effigie de ce grand dragon à cinq
nord-ouest : le soleil, la lune et les étoiles se déplacèrent griffes. Ceux qui osaient porter son effigie sans en avoir le
alors dans ce#e direc"on. La terre s’enfonça dans sa par"e droit étaient condamnés à mort.
sud-est : les eaux se dirigèrent de ce côté-là. »
À l’opposé de son homologue occidental, le dragon
Certains dragons semblent être les es représentants oriental forcément perçu comme
n’est pas forc
des éléments cons!tuant l’univers. u n e maléfique, mais plutôt
créature mal
Au nombre de cinq, ils arborent comme un être
ê proche des dieux,
chacun une perle du dragon repré- capable de déployer
d une force
sentant un des éléments. Le mar- phénoménale.
ron représente le bois, le gris ar-
genté représente le métal, le dragonon Détenteur des
de forces primordiales
à la perle verte représente l’eau tandis
ndis cons!tuant l’univers, le dragon est
que le dragon rouge est celui du feu eu l’un des êtres
êtr les plus importants
et le jaune celui de la terre. Le dra-
a- de la mythologie
mythol asia!que. À la fois
gon dispose donc d’une symboliquee détenteur d’une
d’ sagesse immense
très forte, puisqu’il est le porteur ett le ainsi que
qu d’une force démesu-
représentant des cinq éléments cons!
ons!- rée, ili est l’image même de
tuant l’univers. ce"e culture chinoise et ja-
ponaise
pona qui fut et qui reste
Il existe de nombreux dragons cé-- synonyme
sy de force et de
lèbres à travers toute l’Asie, auxquels
els sagesse.
sa
sont a"ribuées de nombreuses fonc- nc-
!ons. Certains sont gardiens de tré- Le mythe du dragon
sors, messagers des dieux ou encorencore est
es présent à travers le
protecteurs de rivières et lieux sacrés.
rés. monde, et ce, depuis la nuit
Les plus importants sont même des des temps.
temp Que son image soit
maîtres des éléments. Voici une liste
ste des bénéfique ou maléfique, ce"e
dragons les plus célèbres du panthéon
anthéon créature désormais
désor mythique a lais-
chinois : sé de nombreuses traces dans l’histoire
et dans le cœur des hommes. MêmeMê si aujourd’hui les
Tian-long (ou t’ien-lung, li"éralement
alement « le légendes ne parlent plus de lui, il con!nue de fasciner la
dragon du ciel »), le dragon céleste
te : C’est le gardien des popula!on à travers ses représenta!ons modernes ainsi
demeures divines et le protecteur des cieux qu’il protège que dans la li"érature et les jeux de rôle, où les cheva-
de quiconque voudrait y pénétrer sans autorisa!on. liers d’aujourd’hui comba"ent ces monstres issus de la
Dans certaines légendes, il porte les palais des dieux nuit des temps. Une chose est sûre, le dragon a encore
directement sur son dos et les main!ent en l’air. Il de beaux siècles devant lui dans le cœur et l’imagina!on
symbolise également l’éléva!on vers un état supérieur, il des gens.
est celui qui emmène les sages vers les cieux.
Sources : Wikipédia, Larousse des mythologies, arcanes.org
Di-long (ou "-lung, le dragon terrestre) : Il est le maître
des sources et des cours d’eau qu’il dirige à son gré. Il

Fan 2 Fantasy n°10 - page 14 -


Voici les élus du second tour
En roman
La Langue du Silence, de Bailly Sa-
mantha (Au-delà de l’Oraison - 1),
édi!ons Mille Saisons
Gagner la guerre, de Jaworski Jean-
Philippe, édi!ons Les Moutons élec-
triques
Le Donjon de Naheulbeuk : L’orbe
de Xaraz, de Lang John, édi!ons
Octobre
Lemashtu, Chroniques des Stryges,
de Li-Cam, édi!ons Griffe d’encre
Miel des lunes, de Sebal Michèle,
édi!ons Glyphe
En nouvelle
La Descente aux Enfers d’Orphée et
Eurydice, Boulanger Anthony, dans
Les Héri!ers d’Homère, Argemmios
Les Deux Orfèvres, Duquenne Céci-
le, dans Or et Sang, Le pe!t caveau
Miroir de porcelaine, Fazi Mélanie,
dans 69 / Anthologie SFQ, Actu SF/Les 3
Fan 2 Fantasy n°10 - page 15 -
Prix Merlin 2010
Souhaits
Ad Vitam Aeternam, Guillaume Cé-
line, dans Les Sombres Roman!ques,
Edi!ons du Riez
Sacrifices de sang, Nordet Be&na,
dans Or et Sang, Le pe!t caveau
La rédaction soutient :
En roman
Miel des lunes, de Sebal Michèle, édi-
!ons Glyphe
La Langue du Silence, de Bailly Saman-
tha (Au-delà de l’Oraison - 1), édi!ons
Mille Saisons
En nouvelle
Ad Vitam Aeternam, Guillaume Céline,
dans Les Sombres Roman!ques, Edi-
!ons du Riez
La Descente aux Enfers d’Orphée et
Eurydice, Boulanger Anthony, dans Les
Héri!ers d’Homère, Argemmios

Bonjour, bonsoir, bonne nuit !
Revoilà Sir Jaerdoster, qui meuble encore sa rubrique
avec du blabla en espérant finir avec à peine deux
semaines de retard sur le planning établi par le redac’
chef (un homme très bien. Si si, il pense à moi toutes les
dix minutes en m’envoyant des SMS tels que : « bouge
ton fion on t’a"end pour boucler ! »).
Mais assez parlé de moi, parlons de ce qui nous intéresse
vraiment : le jeu vidéo !
Au programme de ce numéro : Final Fantasy XIII, Nier,
God of War, mais on va commencer par une pe!te
parenthèse. On m’a souvent dit que mon jargon était
incompréhensible, donc ce"e fois-ci, je vous fais le pe!t
guide du hardcore gamer. Parce que bon, c’est bien de
savoir parler elfe pour aller en GN, mais bon, y a pas que
ça dans la vie (y a aussi une marque qu’on ne peut pas
citer).
Le jargon du joueur
Hardcore Gamer : Joueur invétéré, qui avale les jeux
par dizaine, vous colle la raclée à Super Street Fighter
4 en téléphonant à sa copine, vous finit un jeu d’une
main en regardant « Jour de foot », et possède un ego
surdimensionné. Un mec bien.
Casual : L’inverse du hardcore gamer, le mec qui joue à
la console le week-end quand il fait moche, qui achète
un jeu parce qu’il a l’air bien, qui est content
ontent de le finir
en difficulté normale, et qui le prête à ses potes
ensuite.
RPG : Role Playing Game, Jeu de rôle. e. Comme
il existe des RPG papier, il y en a beaucoup
aucoup sur
console. La série archiconnue des Final Fantasyy en
est un bon exemple.
Beat ‘em all : jeu de combat à principe simpliste :
tu es le gen!l (parfois le méchant, mais ais c’est
plus rare), et tes ennemis te séparent de
ton objec!f (princesse, argent, gloire, e,
conquête du monde, etc.), donc tu dois is
les tuer, avec du style de préférence. Devil
evil
May Cry, God of War ou Bayonne"a en sont
de très bons exemples.
Shoot ‘em up : (ou schmup) Un vaisseau,
eau, ou une
gamine pleine de pouvoirs, ou un avion de chasse,
ou n’importe quoi pouvant lancer des es lasers, et
Fan 2 Fantasy n°10 - page 16 -
La sellecsssion
en face une armée d’ennemis, des !rs partout, des boss
larges comme l’écran. Du bonheur, mais peu réputé en
Europe. On a quand même sur Xbox Live Ikaruga, superbe
jeu de ce genre.
Versus Game : Tout jeu me"ant en avant le joueur contre
joueur. Les jeux de combat comme Street Fighter ou Soul
Calibur entre dans ce"e catégorie, mais aussi les jeux de
sport, ou de course.
FPS : First Person Shoo"ng, jeu de !r à la première
personne. Vous êtes dans votre personnage, vous avez un
flingue, au boulot. Tout ce qui ne sera pas mort vous en
voudra sûrement à un moment ou un autre. Call of Duty,
Halo ou encore Half Life sont d’excellents exemples.
Voilà pour le jargon, les enfants. Passons au gros
morceau !
Final Fantasy XIII
Et là, je sais vou
vous allez me dire : « Quoi, seulement ?
Ca fait deux m mois qu’on a"end ton test, le jeu est
déjà sor! cchez nous et tout et tout ! »
Je sais, mais
m sérieusement, je ne savais pas
quoi en penser, et j’a"endais une version
totalement lisible pour mieux en parler. Et
ma foi mon avis n’a pas changé : peut mieux
faire ! (Comme
(Com sur mes bulle!ns de notes au
collège.
collège.)
Alors, qu’a-t-il donc pour lui ce nouveau
FF ? Ben pas grand-chose, à mon goût. Il
es
est superbe, les combats sont sympas,
le jeu est accessible à tous, et malgré
tout, il me bloque. Pourquoi ? Car il
est justement accessible à tous. Et
donc trop simple. Les trente premières heures de jeu se
résument à « Combat », « Vidéo », « Couloir », « Vidéo »,
« Combat », et ce, en boucle.
Certes, l’histoire n’est pas dégueu, mais elle reste
inférieure à celle d’un Final Fantasy IV ou VI par exemple,
on a du mal à accrocher à certains personnages, et malgré
le système de combat avancé très fun, on se surprend à
s’ennuyer ferme. Le Casual adorera, le joueur habitué le
finira en vitesse et le rangera sans jamais y retoucher.
En conclusion ? Ce jeu sera sympa si vous ne jouez pas
souvent, ou n’avez pas masse de temps devant vous et
ne voulez pas vous prendre la tête, mais vous ennuiera
ferme si vous avez l’habitude d’en chier ferme sur un jeu
vidéo.
Nier
Passons à un truc un peu plus récent avec ce Nier, dernier
sor! de chez Square Enix (les responsables de Final
Fantasy XIII, juste au dessus), et de Cavia, studio n’ayant
pas produit d’énormes hits dans nos contrées, leur dernier
jeu connu en date étant Drakengard, un bon gros jeu avec
des Vikings, des Dragons, des haches et du sang. Bref,
pas forcément gage de qualité, mais de fun malgré tout.
On à ici un Beat ‘em all mâ!né de RPG, dans un univers
futuriste, mais ayant technologiquement régressé.
On joue donc Nier, un père de famille qui part avec un
grimoire magique à la recherche d’un remède pour sauver
la vie de sa fille menacée par une maladie inconnue.
Déjà, première constata!on, on a une histoire re
sombre, et un héros AGE. Ça peut paraître stupide,
mais comme dans la plupart des RPG japonais,
si le héros a 21 ans, il est considéré comme un
vétéran, ça varie un peu. Le vrai problème est
que le jeu n’est vraiment pas beau, digne d’une
réalisa!on PS2, bourré de textures moches que ue
l’on croyait disparues avec la sor!e des consoles
haute défini!on.
En contrepar!e, le scénario solide et retors, le
système de combat excellent et les dialogues
Fan 2 Fantasy n°10 - page 17 -
soignés en font une pe!te merveille, mais à réserver aux
joueurs chevronnés et accrochés, car l’aspect graphique
est vraiment… MOCHE !
Conclusion : prenez-le si vous cherchez un bon jeu et avez
une vieille télé qui ne vous fait de toute façon pas profiter
de la HD.
Pe!te note finale amusante : La version japonaise,
nommée Nier Replicant remplace le père de famille par un
jeune garçon qui va sauver sa pe!te sœur. Irra"rapables
ces Japonais, non ?
God of War 3
Si vous n’avez pas suivi l’histoire des deux premiers, je
vais résumer simplement : vous êtes Kratos, vous êtes
un guerrier spar!ate, vous êtes extrêmement fort, vous
désirez vous venger des Dieux, et donc vous allez leur
foutre sur la tronche. J’ai énormément résumé, mais en
gros c’est ça. Dans ce Beat ‘em all épique, aux combats
dantesques, vous allez enfin finir la saga incroyable
de Kratos, chauve ultraviolent, dans des débauches
d’hémoglobine divine, à travers le monde an!que. Du
très très bon, comme le reste de la série.
Graphiquement c’est superbe, le doublage est excellent,
quelle que soit la langue, c’est du bonheur en briques.
Les scènes d’ac!on sont fluides, les combats !tanesques
!ennent en haleine, et l’intro du jeu nous scotche
tellement qu’on a qu’une envie : PLUS !
C’est sur PS3 uniquement, et si vous désirez commencer
par le commencement, God of War Collec!on, réunissant
le 1 et le 2, avec des graphismes retravaillés, est sor!
en même temps sur PS3 aussi. N’hésitez pas, ça vaut le
coût !
Sur ce, on se revoit au prochain numéro, et bon
Su
jeu
je !
Sir Jaerdoster
Si
 Les conseils de lecture du Mage blanc
Légendes de Troy – Nuit Safran – Al-
bumen l’éthéré (vol. 1) de Arleston,
Melanÿn (scénaristes) et Hérenguel
(dessinateur et coloriste), chez Soleil
Il était une fois sur le monde de
Troy la forteresse de Nuit Safran…
Elle se dresse depuis des siècles au nord de l’Hédulie
sur une terre caillouteuse ba"ue par les vents et la pluie.
La vie y est rude et inhospitalière. Comme dans toutes les
baronnies, on s’y distrait le plus sainement du monde en
guerroyant avec fougue et hardiesse contre ses voisins,
en l’occurrence Roq-Blême et Bas!llac. Mais un jour, les
spectres des illustres ancêtres de la famille envahissent la
contrée ! Une expérience à vrai dire assez désagréable pour
tout le monde. Ainsi commence la légende de Libbelule de
Nuit Safran, troisième enfant du Baron éponyme, à qui il
incombe la tâche de ramener la paix dans le royaume et
les morts dans leurs cercueils.
Notre avis : Alors là, c’est du lourd. Un pe!t coup de cœur
pour le dessin qui change radicalement des dessins habi-
tuels du monde de Troy. Un univers shakespearien perdu
dans les baronnies du Nord. Un humour sympathique,
Une histoire cap!vante, et chose sublime pour les fans qui
comme moi n’aiment pas les séries à rallonge, l’histoire ne
compte que deux tomes.
Toujours chez Soleil, deux autres !tres ont a&ré notre at-
ten!on : Noob T1, une gen!lle parodie sur les joeurs de
mmorpg, et Majipoor T, la suite des aventures de Lord Va-
len!n.
Graal noir – Tome 1 : Le Fils du diable
de Chris!an de Montella, chez Flamma-
rion
Merlin, ou bien tu laisses parler en toi ta
nature diabolique et tu feras le malheur
de l’humanité ; ou bien tu apprends à la
maîtriser grâce à ta nature humaine qui
te vient de ta mère et tu réussiras de
grandes choses. Soit tu es l’esclave de
ta nature et de ton des!n, soit tu en es le maître.
Fan 2 Fantasy n°10 - page 18 -
Notre avis : Certains diront : encore une version de la quê-
te du Graal avec Arthur et ses chevaliers Détrompez-vous !
ce roman commence bien avant la naissance du porteur
d’Excalibur. Ce roman est entraînant et les jeunes lecteurs
seront ravis d’en apprendre un peu plus sur Merlin, ac-
compagné de Maitre Blaise. Merlin rencontrera au cours
de ce"e aventure des sorcières et un kobold de maison. Il
est dommage d’avoir privilégié la version chré!enne de la
légende, et l’évoca!on de stéréotype féminin est oubliée.
Fantômes, spectres et autres reve-
nants
de Béatrice Bo"et (auteur) et Vincent
Madras (illustra!ons), chez Casterman
Notre monde offre deux aspects bien
différents. Au vu de tous, il y a la pla-
nète des hommes, avec son histoire,
ses lois, ses croyances, ses fron!ères…
Et puis il y a l’autre monde, invisible au plus grand nombre.
Un univers peuplé de créatures étranges, nées de nos mé-
moires et de nos rêves, qui vivent et agissent sans qu’on
s’en rende compte, mystérieuses et pourtant toutes pro-
ches… Incapables de se tenir tranquilles dans leur tombe,
ils n’ont qu’une idée en tête : revenir dans le monde qu’ils
ont connu. Dépourvus d’existence matérielle, impalpables,
souvent invisibles, ils hantent nos maisons… et surtout nos
imagina!ons. Fantômes, spectres, ectoplasmes, revenants
et autres âmes en peine ne souhaitent pas vraiment qu’on
les craigne. Désireux de mieux se faire connaître, ils nous
a"endent au fil des pages de ce livre.
Notre avis : Un nouvel art-book rempli d’informa!ons his-
toriques cap!vantes avec ce"e fois pour sujet « le reve-
nant ». Des renseignements sur les fantômes de la tour
de Londres, l’Ankou ou encore la fête d’Halloween (et ses
équivalents de par le monde). On regre"era cependant
une présenta!on enfan!ne, des illustra!ons de qualité
inégale et quelques coquilles.
 Le Dernier Roi des elfes
de Sylvie Huguet, chez La Clef d’argent
« Des fougères avaient poussé
dans les crevasses, obstruant toutes
les issues. D’abord, Lindyll ne sut
rien voir, puis, comme la première
fois, son a"en!on fut a&rée par un
tremblement des palmes. Une caverne
s’ouvrait là ; le loup surgit comme un
songe qui eût pris corps sous ses yeux. Lug était tel que
dans sa mémoire, la crinière peut-être plus fournie, le
regard plus sagace. Mais c’était toujours ce poitrail large,
ces reins étroits et musclés sur lesquels l’âge n’avait pas de
prise. Sa pensée s’ouvrit à eux.
«Bienvenue, roi d’Elmoor. Ta confiance est grande en
ton féal, si tu l’as amené jusqu’ici. Ton cœur est lié au sien
comme le chèvrefeuille à la ronce. Mais as-tu songé aux
épines ?» »
Lindyll, jeune humain recueilli par le souverain des
elfes, Ilgaël, auquel le lie désormais une ami!é étroite,
semble avoir tout oublié de ses propres origines. Devenu
un vaillant guerrier, il défend son peuple d’adop!on contre
la soif de pouvoir et de conquête des hommes. Mais
d’année en année, les territoires elfiques s’amenuisent.
Lindyll, méprisé par les hommes et incompris des elfes,
saura-t-il convaincre ses frères de sang de conclure une
paix juste avec le peuple des forêts ?
Notre avis : Un roman épique court au format sympathi-
que, idéal pour lire partout. Une histoire classique, mais
bien menée. Une chanson de geste où se mêlent Elfes et
Humains, où Lyndill est !raillé entre son peuple biologique
et celui qui l’a élevé.
De fièvre et de sang
de Sire Cédric, chez Le Pré aux clercs
Entre cauchemar et réalité, les nou-
velles tribula!ons du commandant
Vauvert, le traqueur de démons. Un
thriller oppressant qui vous entraîne
au-delà de la raison.
Une jeune fille se réveille
en!èrement nue et entravée sur un matelas couvert de
sang. Elle sait qu’elle va mourir, toute tenta!ve de fuite
semble inu!le. La douleur n’est rien en comparaison de la
peur panique qui s’est emparée d’elle…
Le commandant Vauvert mène l’enquête en compagnie
Fan 2 Fantasy n°10 - page 19 -
d’une profileuse albinos, Eva Svärta. Personnage
excentrique et hors-norme, Eva a un véritable sixième
sens qui fait d’elle une redoutable traqueuse de l’ombre.
Ensemble, ils vont tenter de remonter la piste d’un tueur
en série qu’ils croyaient mort et qui a pour habitude de
vider en!èrement ses vic!mes de leur sang. S’agit-il d’une
réincarna!on, d’un spectre, d’un homme, d’une femme,
d’une créature d’un autre monde ?
Suspense, angoisse, horreur, sensa!ons étranges, crise
de démence, folie meurtrière, rite satanique… Un thriller
oppressant qui entraîne ses lecteurs au-delà de la raison.
Notre avis : Dès la première page, vous entrez dans le vif
du sujet : l’horreur…
Une jeune fille prisonnière dans une ferme au milieu de
nulle part, des loups, du sang, des cadavres de jeunes
femmes, un profileur albinos au passé cauchemardesque,
une comtesse sanguinaire morte en 1610… Les démons de
l’au-delà, les bêtes infernales vont-ils arriver dans notre
monde ?
Vous serez plus cap!vé par ce livre que par le dernier Dan
Brown !
Sire Cédric a sa place à côté des auteurs comme J.-C. Gran-
gé, de Thierry Serfaty, et De fièvre et de sang parmi les
œuvres de Clive Barker et Stephen King.
Sire Cédric, à quand le film ? Un producteur doit se tapir
dans l’ombre, prêt à vous offrir un banquet écarlate.
Idhun
de Laura Gallego Garcia, aux édi!ons
Bayard
Ashran, un puissant nécromancien
aidé des Sheks, de puissants serpents
ailés, a pris le contrôle du monde d’Idhùn.
Il cherche à tout prix à éliminer Lunnaris, la dernière licorne,
et le dernier dragon, que les membres de la Résistance ont
réussi à cacher sur Terre trois ans plus tôt. Or ces deux
animaux fabuleux, qui selon une prophé!e parviendront à
libérer Idhùn des forces du Mal, ont disparu… Kirtash, mi-
serpent ailé, mi-homme, est envoyé sur Terre par Ashran,
son père, pour les supprimer.
Sur Terre, Victoria et Jack, deux enfants a priori
ordinaires, ont failli être tués par Kirtash, le fils d’Ashran,
un adolescent hybride au regard hypno!que. Lorsqu’ils se
retrouvent à l’abri, à Limbhad, un microcosme situé dans
un repli spa!o-temporel entre le monde d’Idhùn et la Terre,
ils se demandent pourquoi on a voulu les tuer. Peu à peu,
ils vont se découvrir des pouvoirs qu’ils ignoraient : Jack
a la faculté de provoquer le feu par la pensée et Victoria,
des pouvoirs de guérisseuse. L’un et l’autre s’interrogent
sur leur rela!on à Idhùn et sur l’origine de leurs étranges
pouvoirs. Ils vont s’allier à la Résistance, incarnée par Alsan,
le guerrier, et Shail, le magicien, leurs protecteurs, qui se
sont exilés d’Idhùn pour protéger les derniers magiciens
suite à la prise de pouvoir des sorciers. Ensemble, ils tentent
de retrouver Lunnaris et le dragon. Mais le seul moyen d’y
parvenir est de retrouver Ayshel, le bâton magique. Grâce
à lui, la prophé!e qui annonce le retour des magiciens sur
Idhùn se réalisera. Persuadés que le bâton se trouve sur
Terre, les amis s’y rendent et doivent de nouveau affronter
Kirtash, qui le recherche aussi ; or celui-ci mène un double
jeu, car il tente de séduire Victoria. Dans ce"e quête, Shail
meurt ; Alsan, transformé en loup-garou, s’enfuit, et Jack,
fâché avec son amie Victoria, ne peut plus retourner sur
Limbhad…
Notre avis : Ce livre est un véritable phénomène en Espa-
gne, où une version comic est déjà sor!e et où plusieurs
reprises des chansons du livre se trouvent sur YouTube. Ce
roman de fantasy nous entraîne dans trois quêtes ini!a-
!ques fabuleuses entre la terre et Idhùn. Armés d’épées
légendaires, les héros s’affrontent pour restaurer la paix
sur Idhun, mais aussi résoudre les problèmes de tous les
adolescents. Malgré quelques longueurs, l’histoire reste
entraînante avec plusieurs rebondissements étonnants.
Un chef-d’œuvre à découvrir, qui pourrait bien détrôner
Harry Po"er si l’Idhùnmania traverse les Pyrénées.
Un film est largement demandé par les fans.
Les Messagers de Gaïa – La Pierre du
des!n (tome 1)
de Fredrick d’Anterny, aux édi!ons Mi-
chel Quin!n.
Torance, jeune prince en exil, se réveille
loin de son royaume sur un rivage ba-
layé par des vagues tumultueuses. À
ses côtés se !ent Shanandra, une fille
venue des lointaines montagnes d’Évernia. Ne se connais-
sant pas encore, ils vont progressivement unir leurs forces
pour échapper aux cavaliers lancés à leur poursuite. D’in-
dices en messages codés, ils découvrent plusieurs temples
dans lesquels ils a"endent les ini!a!ons des!nées à ré-
veiller leur pouvoir.
Entourés par des centaines de fidèles qui a"endent d’eux
des miracles qu’ils sont encore loin de pouvoir accomplir
et poursuivis par de nombreux ennemis, Torance et Sha-
nandra commencent un véritable voyage ini!a!que.
Fredrick d’Anterny a pris soin de dessiner tous les contours
de l’univers des Messagers de Gaïa – sa géographie, ses
ins!tu!ons poli!ques et religieuses – afin de le rendre
aussi dépaysant que concret et compréhensible.
Fredrick d’Anterny a déjà publié une vingtaine de !tres
dont les séries Storine, l’orpheline des étoiles, aux édi!ons
Fan 2 Fantasy n°10 - page 20 -
Pierre Tisseyre et Éolia, princesse de lumière, parue chez
Arion. Né en France, il habite au Québec depuis 1984.
Notre avis : Une série à découvrir pour suivre Torance et
ses compagnons dans une quête périlleuse. Accompagné
à travers ce premier tome dans leurs combats pour fuir
le cristallomancien et vous n’aurez qu’une envie : lire le
deuxième tome, Les Table#es de Mitrinos (qui vient de
sor!r en France).
Sin le dernier des poètes
de Noureddine SÉOUDI, aux édi!ons
Atria
Comment une conque couverte de
symboles en njomalil ou langue des
étoiles, la plus ancienne et mère de
toutes les langues, a-t-elle pu échouer
sur les berges du Nahdor, alors que
la rivière ne communique pas avec
l’océan ? Quelqu’un l’a-t-il placée là
délibérément ? Quel message renferme-t-elle ?
Le mage Felden, terriblement inquiet suite à la découverte
de ce mystérieux coquillage, décide de qui"er le Naharina
pour rejoindre Kudram, la cité des mages. Se joignent à lui
Imrou et Rânsa, deux adolescents qu’il a recueillis enfants,
ainsi que leurs amis : Siméon, Dalim et Selma.
Ce long voyage parsemé d’embûches, de rencontres in-
quiétantes et fantas!ques va révéler nos jeunes compa-
gnons : les apparences sont souvent trompeuses…
Notre pe!t groupe sera-t-il le bienvenu à Kudram ? La pro-
chaine guerre de l’Arbre serait-elle imminente ? Quel sera
le des!n de chacun d’entre eux ? Quel rôle décideront-ils
de jouer dans cet avenir incertain ?
Notre avis : Un récit envoûtant qui nous embarque dans
une quête ini!a!que au pays des mille et une nuits ou de
Sinbad le marin. L’auteur nous promène dans un monde
en guerre tout en nous faisant découvrir la poésie et les
légendes du Moyen-Orient. Un début de lecture difficile
dû à la mul!tude de nouveaux termes qui ne doit pas dé-
courager le lecteur, car la suite est magnifique. Un lexique
aurait été bien u!le. La carte des royaumes pour suivre
le périple des héros est cachée à la fin de l’ouvrage. Une
trilogie à découvrir et à suivre, elle donne un renouveau à
l’heroic fantasy.
 L’Amour à deux temps
de Hans Delrue, chez Carrefour du net
Un amour en poin!llé avec un dément
recherché par une secte… un maître-
assassin qui se dit prêt à partager son
don… une société où règne une mode
extravagante de métamorphoser son
corps… un riche industriel voulant
échapper à la mort… des terroristes
psychiques cherchant à renverser un régime égalitariste
moribond… un jeune ini!é vic!me d’un sombre complot
pour manipuler l’histoire du monde… Sept histoires se dé-
roulant dans des mondes sombres et fantas!ques, traver-
sés de conflits et de complots.
Notre avis : Sept nouvelles pour nous montrer que la
science a fait d’énormes avancées dans tous les secteurs,
mais est-ce un bienfait pur l’humanité ? Sommes-nous plus
heureux pour cela ? « Tous pareils tous égaux », est-ce la
solu!on ? Hans Delrue garde le mystère jusqu’à la fin.
Sept histoires très différentes que vous allez apprécier
sans modéra!on.
Et pour finir un livre très u!le et très instruc!f pour nos
futurs jeunes illustrateurs de fantasy.
Fan 2 Fantasy n°10 - page 21 -
Dessiner les héros de fantasy
de Jon Hodgson, aux édi!ons Le Pré
aux clercs
Présenta!on du livre
Grâce à ce"e méthode claire et ef-
ficace, apprenez à dessiner les per-
sonnages embléma!ques du monde merveilleux de la
fantasy !
Pénétrez l’univers des personnages de fantasy et leur re-
présenta!on ar!s!que, des ou!ls de base (tradi!onnels
ou numériques), en passant par les effets de lumière et la
composi!on.
Découvrez les possibilités infinies du dessin et de la pein-
ture, et me"ez à l’épreuve votre propre talent.
Suivez a"en!vement les démonstra!ons proposées, qui
détaillent toutes les étapes de la créa!on, du croquis pré-
paratoire à l’image finale ; vous serez surpris par la rapi-
dité de vos progrès !
Notre avis : Un livre pra!que des!né à tous les appren!s
illustrateurs amoureux de l’univers merveilleux de la fan-
tasy.
 Salon du livre de Paris 2010

Un grand merci à tous ceux qui sont venus nous voir lors
de ce salon !
Malgré le peu de place dont ils disposaient, les auteurs ont
tous réussi à dédicacer, à rencontrer leurs fans et trouver
de nouveaux lecteurs (qui n’avait pas tout dépensé chez
notre grand voisin – mais néanmoins ami). Nous espérons
faire encore mieux l’an prochain.
Nous avons passé un bon moment et rencontré quelques
libraires et bibliothécaires sensibles à la cause des jeunes
auteurs, mais aussi découvert quelques jeunes talents de
l’illustra!on que nous espérons vous faire découvrir pro-
chainement dans le journal.
Notre rédacteur en chef a eu
droit à sa caricature :

Un grand merci à nos parte-

naires, c’est grâce à eux que
nous avons pu être présents
à cet important salon :

La société Matagot :
h#p://www.matagot.com/

La société Newleads :
http://www.newleads-inov.
com/

L’imprimeur ILV : h#p://www.inlibroveritas.net/

Un grand merci à nos auteurs avec qui, je dois le dire, j’ai

passé un excellent moment.
Un grand merci à nos visiteurs qui ont pris le temps de
s’arrêter sur notre stand. Nous espérons vous voir dix fois
Voici maintenant la galerie de photo !
plus nombreux l’an prochain.
Deux rencontres autour des allées :

Marcel Uderzo (le frère d’Albert, le créateur d’Astérix),

venu dédicacer sa série Histoire de
l’aéronau!que parue chez Idées
Plus.
Pourquoi diable ai-je été interroger
ce dessinateur qui n’a pas l’air de fai-
re de la fantasy ? Tout simplement à
cause d’une vieille série fantas!que
qui trône dans ma collec!on person-
nelle, mêlant histoires d’indiens et
d’esprits en tout genre (même ceux
contenus dans l’eau-de-feu), in!tu-

Fan 2 Fantasy n°10 - page 22 -

 Et Charles-Antoine Cros, qui
nous parle de sa trilogie sur
les aventures du navire la
Fleur de Lys et de Thomas,
son capitaine (les deux pre-
miers tomes ont été pri-
més).
Voyant le plaisir que sa mère
(Anna Cros, NDLR) avait à
écrire, le jeune Charles-An-
toine a décidé d’écrire lui
aussi. À 11 ans, il est le plus
jeune auteur de France et le
lée Les Mémoires de Mathias plus jeune auteur primé. Si
(parue chez Delachaux & Niestle). Elle conte l’histoire de une adapta!on au cinéma
Mathias, jeune Normand exilé au Québec, qui vivra trois était envisagée, Charles-Antoine aimerait être assez vieux
formidables aventures avant que la série s’arrête.

Voici donc quelques propos recueillis sur le Salon du livre.

Son éditeur actuel cher-
chant un dessinateur réa-
liste, il s’est vu proposer
l’opportunité de travailler
sur ce"e saga en dix al-
bums avec d’autres dessi-
nateurs. Il nous révèle en-
suite qu’il a toujours voulu
dessiner un western, mais
que personne ne lui a pro-
posé. Il nous dit également
être capable de faire dans
l’humoris!que. Donc, avis pour jouer le rôle de Thomas. Il nous révèle que l’illustra-
aux scénaristes pour un teur de la couverture du tome 1 a imaginé son visage vieilli
scénario sur la conquête pour dessiner le capitaine de la Fleur de Lys. Après ces trois
de l’Ouest avec plein de gags dedans ! Marcel Uderzo est tomes, Charles-Antoine prépare un nouveau roman basé
un grand fan de la BD Blueberry et du dessinateur Lepage. sur la rela!on père-fils, qui se déroulera dans des écuries.
Il nous parle ensuite de Il aimerait bien ensuite se diriger vers le polar. Le dernier
sa passion pour l’histoire, livre qu’il a aimé lire est Les Âmes croisées de Pierre Bot-
notamment la Première tero. S’il pouvait être un personnage de fantasy, il serait
Guerre mondiale. Il devrait Oukilip, personnage de la saga Le Pacte des Marchombres,
encore travailler sur l’avia- également écrite par Pierre Bo"ero.
!on avant de préparer
une BD historique sur l’Al- Notre avis : Une œuvre sympathique accessible aux plus
sace. Marcel Uderzo sera jeunes lecteurs qui mêle habilement histoire de pirate-
prochainement le parrain rie et fantas!que ((Jules Vernes fait même une
d’un de nos concours de appa- ri!on). Une collec!on à ne pas
scénarios. ma
manquer pour les jeunes (ou
moins jeunes) fans de R.L.
Stevenson.
St

Fan 2 Fantasy n°10 - page 23 -

 Le métier d’attaché de presse

Voici une défini!on du mé!er d’a"aché de presse récoltée C’est un travail rela!onnel dans lequel on développe des
sur le site de l’Onisep rela!ons privilégiées avec les auteurs, les journalistes, les
ins!tu!ons culturelles, mais aussi les libraires et les lec-
Un ar"cle dans la teurs dans le cas des salons. En fait, c’est un travail pas-
presse écrite, un sujet sionnant !
d’une minute trente
au journal télévisé… Quels conseils donnerais-tu à un futur a"aché de presse ?
voilà de quoi sa"s-
faire tout a#aché de C’est un mé!er à la fois difficile et extrêmement gra!fiant.
presse ! Faire en sorte Il faut être prêt à défendre tous les livres, même ceux que
que les médias par- l’on n’apprécie pas forcément, et inversement à se heurter
lent de l’entreprise à des ré!cences lorsque l’on tâche de promouvoir un li-
qu’il représente, tel vre pour lequel on est emballé. Inves!ssement et humilité
est, en effet, son pari donc.
au quo"dien.
Quel est le dernier livre que tu as lu ? Le prochain ?
(source h#p://www.
onisep.fr/) Je lis toujours cinq livres à la fois !

Mais bon, on ne com- Quel est ton auteur préféré ?

prend pas vraiment Romain Gary !
en quoi cela peut être très important pour les auteurs
d’avoir un bon a"aché de presse… Côté fantas!que, je dirais Barjavel.
Afin de nous éclairer davantage, voici pour nous, Si tu pouvais être un
en exclusivité, l’interview d’Aurélie Streiff, a"a- personnage des mon-
chée de presse aux édi!ons Le Pré aux clercs. des imaginaires, qui
serais-tu ?
Qu’est-ce que le mé!er d’a"aché de presse
pour toi ? Une sorcière, sans
hésita!on. J’ai tou-
Au sens strict, il s’agit d’assurer la promo!on des jours rêvé de jeter des
auteurs et de leurs ouvrages en assurant leur vi- sorts, et de m’envoler
sibilité dans la presse (écrite et audiovisuelle), sur un balai !
mais également de les faire connaître du public
par le biais des salons, signatures, rencontres, Mais une sorcière de
cafés li"éraires ou autres. Cependant, avec blanc vêtue.
l’appari!on d’Internet et le foisonnement des
blogs, les enjeux ont changé considérablement. Avec tous les écrivains
La communica!on via le web prend une part croissante de que tu côtoies, n’as-tu jamais voulu écrire un livre ? Si oui,
mon travail. sur quel sujet ?

Pourquoi avoir choisi ce mé!er ? Je suis très admira!ve du travail d’écriture, car je ne me
sens pas capable de la pa!ence et de l’imagina!on néces-
Pour ma part, c’est le fruit du hasard ! C’est avant tout saires pour m’y a"eler moi-même. Pour l’heure, il me suf-
l’univers du livre qui fit amplement de me nourrir de la créa!on des autres ! J’ai
m’a&rait, et il s’est tout de même quelques ébauches romanesques en tête,
avéré que ce"e fonc- mais je ne dévoilerais rien de plus !
!on de promo!on me
convenait plutôt bien.

Fan 2 Fantasy n°10 - page 24 -

 Interview David Hewlett et David Nylk

Quel est Si vous pouviez être un personnage de fantasy : elfe,

votre livre gnome, dragon, magicien, barbare… lequel aimeriez-
préféré ? vous être ?
D a v i d D. N. : Je serais l’un de ces oiseaux volants incroyables, ça,
Hewle" : Mon livre préféré entre tous ? J’ai vraiment ça serait génial !
adoré le Docteur Who quand j’étais enfant. J’ai dévoré
tous ces livres, ou plus précisément des centaines et des D. H. : Un dragon volant ?
centaines d’entre eux… Mais j’apprécie également les
néo-roman!ques, ainsi qu’au moins un milliard de films. D. N. : Oui, un de ces dragons cracheurs de feu, ça serait
Blade Runner compte parmi mes préférés, mais aussi Star cool !
Wars, Mad Max, ou The Lawyer. Il y en a des millions de D. H. : Je ne sais pas trop… Une de ces créatures néo-
ce genre… roman!ques, un être issu d’Internet…
David Nykl : Pour ma part, j’apprécie par!culièrement D. N. : Qui prend vie grâce au réseau Internet ?
les écrivains japonais, notamment Murakami que j’ai
rencontré par la suite… D. H. : Par exemple, ce que j’aime dans ces livres, c’est la
communion de l’homme ne faisant qu’un avec la machine.
D. H. : Il est résolument tourné Pour moi, ça prend tout son
vers l’interna!onal ! [Rires] sens. (À D. N. :) Tu connais les
D. N. : C’est juste quelques néo-roman!ques ?
livres… Connaissez-vous Mad D. N. : Oui, oui, bien sûr.
World, Be Quiet, No S"nk,
pour ne citer que ceux-là. Quel est le meilleur conseil
que vous donneriez à un
D. H. : Je n’ai parlé que des acteur débutant ?
livres.
Les deux (en chœur) : Ne pas
D. N. : Moi aussi… Je les ai débuter ! [Rires].
tous lus quand j’étais enfant.
D. H. : Le fait est qu’il vaut
D. H. : Ouais… Et il ne les lit mieux agir que discuter.
plus aujourd’hui. [Rires] Même si vous passez plus de
Au sens strict, la li"érature temps à travailler et faites
est partagée entre deux mondes dis!ncts : le monde de plus d’efforts que dans une autre profession, vous serez
la science, des mathéma!ciens, du réel et du ra!onnel encore très loin du compte. Le mé!er d’acteur n’est rien
et celui de la fantasy, royaume de l’imaginaire. Dans d’autre que de la chance et un bon rôle survenant au bon
Stargate Atlan!s, votre rôle se situe à la fron!ère entre moment.
ces deux mondes : vous incarnez un scien!fique évoluant D. N. : Beaucoup de gens ne voient que les avantages que
dans un monde imaginaire. Est-ce, selon vous, le meilleur l’on !re de notre
rôle que vous ayez eu à endosser ? travail et combien
D. H. : C’est à chaque fois le meilleur rôle que vous celui-ci peut être
pourriez et que vous aimeriez avoir. [Rires] Voyez-vous, il merveilleux, mais
est par!culièrement intéressant pour un ringard de jouer ils ne voient pas
un rôle de ce genre. combien il peut
être difficile parfois
D. N. : C’est un vrai plaisir de travailler sur une produc!on d’obtenir un rôle
de cinéma, et tout par!culièrement lorsqu’on entre dans ou de surmonter
le domaine de la science-fic!on. Du moment que cela nous un échec. Il faut
procure du travail, c’est génial ! adme"re que ce
mé!er est parfois
D. H. : Oui, tous les rôles sont bons à prendre. très frustrant,
Fan 2 Fantasy n°10 - page 25 -

parfois véritablement fantas!que.
D. H. : J’ai coutume de dire que c’est le plus beau mé!er du
monde… quand on a du travail ! Le problème se pose quand
on n’en a pas, c’est-à-dire 330 jours par an. Le meilleur
conseil que je puisse donner est de chercher directement
les caméras, les équipes de produc!on, les rôles. Il faut
tout faire par vous-même.
D. N. : Oui, il faut se bouger.
D. H. : Si vous comptez sur le bon vouloir des gens, ça ne
marchera pas. Aujourd’hui, tout a changé. Nous, qui faisons
de la résistance, nous n’avons pas le choix, devenir membres
de la grande usine de créa!on cinématographique nous
reviendrait beaucoup trop cher. Donc, quelqu’un d’autre
nous fournit des rôles.
Fan 2 Fantasy n°10 - page 26 -
D. N. : Aujourd’hui, vous avez la possibilité d’écrire
directement et de publier vous-mêmes vos œuvres.
D. H. : Il y a des films au budget de 15 000 dollars qui
rapportent plus d’argent qu’ils n’en coûtent.
D. N. : Comme Stargate Atlan"s.
D.H. : Je pense que si l’on veut faire par!e de ce"e industrie,
on doit créer son propre monde. C’est la meilleure chose
à faire.
Une dernière ques!on : Quel est, selon vous, le meilleur
rôle que l’on pourrait vous proposer ?
D. N. : Je voudrais être un espion, j’aimerais jouer des rôles
de mauvais garçons.
D. H. : Dans le genre mauvais garçon, j’aime bien le Dr
House.
D. N. : Ah oui ! L’audacieux médecin !
D. H. : J’aime bien les gens désagréables. J’aime jouer le
rôle de gens non conformistes.
D. N. : N’est-ce pas ? Ça paraît évident, non ?
D. H. : Et je suis très bon à ce jeu-là !
Merci beaucoup !
 La grande enquête

Pour préserver votre magazine, vous pouvez répondre à cette enquête directement sur http://www.enquete.fanfantasy.fr

Enquête auprès des lecteurs du journal Fan 2 fantasy

Depuis ses débuts en novembre 2008, Fan 2 Fantasy, le journal des jeunes créateurs de fantasy, a évolué. Aujourd’hui,
l’équipe de bénévoles du journal souhaite mieux connaître ses lecteurs ainsi que la manière dont le journal est perçu
afin de poursuivre ce"e évolu!on en tenant compte de leurs remarques. Alors n’hésitez pas à proposer des idées, à
suggérer des améliora!ons, et pourquoi pas à rejoindre l’équipe du journal !

NOTRE LECTEUR/TRICE ET SA RENCONTRE AVEC LE JOURNAL FAN 2 FANTASY

Age : ……..

Vous êtes un lecteur : occasionnel régulier

Vous êtes également :

auteur illustrateur joueur cinéphile lecteur de fantasy

Depuis quel numéro (ou mois) lisez-vous Fan 2 Fantasy : ……………………..

Aviez-vous téléchargé les numéros précédents : oui non

Vous êtes abonné au journal électronique depuis :…………………………..

Qu’est-ce qui a mo!vé votre abonnement : …………………………………….

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Comment avez-vous connu le journal :

au hasard d’Internet
par un forum ou un blog
par la distribu!on d’un tract
sur une manifesta!on, salon…
un ami membre de l’assoc m’en a parlé
un ami m’en a parlé
Autres : ………………………….

LE JOURNAL

L’associa!on qui publie le journal s’appelle « La bibliothèque de Mestr Tom », le saviez-vous ? oui non

Fan 2 Fantasy sort tous les 2 mois. Trouvez-vous ce"e fréquence :

suffisante insuffisante trop rapprochée

Aimez-vous le !tre du journal ? oui non Sinon pourquoi ? ………………………….

Auriez-vous un autre !tre à nous proposer ? ………………………………………..

Classez ces différentes rubriques du journal par ordre de préférence et indiquez en face ce qui vous plaît ou déplaît

Fan 2 Fantasy n°10 - page 27 -

dans chaque rubrique.

Rubriques Je la Ce qui me plaît : Ce qui me déplaît :

classe nº
Les conseils de lecture du mage
blanc
Les jeux-concours
Les dossiers de l’imaginaire
Les partages d’expériences et
conseils pour jeunes auteurs
Les interviews
Les infos sur les salons, les dé-
dicaces
La seleccssion
La nouvelle du mois

Quelle rubrique manque selon vous dans ce journal : ……………………………

Saviez-vous que les lecteurs peuvent contribuer au journal ? oui non

L’an passé, le journal a organisé trois concours pour me"re en rela!on jeunes créateurs et ar!stes confirmés ?
Je n’avais pas vu les concours
Cela me paraissait hors de mes cordes
Cela me paraît inu!le
Cela pourrait être plus sympa si ………………………………………………………

Connaissez-vous les numéros hors série du journal ? oui non

Avez-vous déjà lu une anthologie éditée par le journal ? oui non

Avez-vous déjà lu le livre d’un auteur (ou éditeur) membre de l’associa!on : oui non

Pouvez-vous en citer un : ………………………………………………………

Le hors série sur les 10 meilleurs livres chroniqués de l’année est-il u!le ? oui non

Si on vous demandait de faire par!e du jury, voteriez-vous ? oui non

LE SITE INTERNET ET L’ASSOCIATION

Que pensez-vous du site Internet du journal ? ………………………………………..

Seriez-vous prêt à adhérer à l’associa!on pour nous soutenir financièrement et/ou ac!vement ? oui non

Quelles devraient être, selon vous,

- les priorités de l’associa!on ? ………………………………………………………
- les priorités du journal ? …………………………………………………………….

Il devient difficile pour nous de conserver une forme en!èrement gratuite, aussi, nous voulons connaître votre avis sur
les formules envisagées :

Seriez-vous prêt à payer 1,50 euro par an pour recevoir la version électronique du journal en pdf ? oui non

Connaissez-vous la version imprimée du journal, diffusée lors des fes!vals ? oui non

Fan 2 Fantasy n°10 - page 28 -

Qu’en pensez-vous ? …………………………………………………………………………….

Si la version imprimée du journal devient payante (moins d’un euro), vous abonnerez-vous pour la recevoir par la
poste ? oui non

Pour le prix de l’abonnement, nous prévoyons deux formules : une avec les numéros seuls à 12 euros (6 numéros),
l’autre avec les 6 numéros plus le hors série Sélec!on des lectures de l’année et l’anthologie annuelle (livre de poche
de 200 pages environ) à 20 euros.

Je m’abonnerais à la formule à 12 euros

Je m’abonnerais à la formule à 20 euros

Je m’abonnerais à la première formule, mais pour ……. euros

Je m’abonnerais à la deuxième formule, mais pour ……. euros

À combien établiriez-vous le tarif spécial pour les membres de l’associa!on : ……………………..

Fan 2 Fantasy n°10 - page 29 -

 Le concours du nain boiteux
Invité: Eric Hérenguel
Ce"e fois-ci, le Nain boiteux
nous organise un concours
démen!el : avoir la chance de
voir son scénario dessiné par
un grand nom de la BD.
CONCOURS de BD Fan 2 Fan-
tasy
1. CONDITIONS GÉNÉRALES DE PARTICIPATION
Le concours BD « Fan 2 Fantasy » est ouvert à toute per-
sonne âgée de 18 ans et plus, dont le travail n’a jamais
été publié sous forme d’album ou de manière régulière
dans un média à grand !rage.
Chaque par!cipant ne peut adresser qu’un seul projet.
Les travaux collec!fs ne sont pas acceptés. Le concours
vise, en effet, à saluer et à encourager des auteurs com-
plets.
2. PROJET À SOUMETTRE
Chaque projet doit présenter une histoire originale com-
plète, sur une planche, complètement scénarisée (synop-
sis non admis).
Le/la par!cipant/e privilégiera, au mieux, l’u!lisa!on de
la langue française pour ses éventuels textes et dialogues.
Les nom, prénom, date de naissance (jour, mois, année),
adresse complète, numéro de téléphone (fixe et/ou mo-
bile) et adresse e-mail (obligatoire) du par!cipant doivent
figurer au verso du projet.
Ce mois-ci, comme clause imposée, le scénario devra
avoir comme protagoniste l’un des personnages du jour-
nal :
- Mestr Tom, rédacteur en chef qui croit parler avec Dieu,
- le Mage blanc, qui dévore les livres et voit chaque nou-
vel ouvrage comme un diamant 540 carats,
- le Nain boiteux, notre chef vénéré qui, avec son phoe-
nix, lu"e dans les mines contre les gobelins pour faire
imprimer gratuitement le journal.
3. DÉLAI DE PARTICIPATION
Les par!cipants au concours doivent faire parvenir leur
projet à l’adresse de :
Fan 2 Fantasy n°10 - page 30 -
Fan 2 Fantasy
15 rue de l’hau!l (Guibé)
78510 Triel,
Le 15 juillet 2010 (date du sceau postal faisant foi) au
plus tard. Leur envoi induit l’accepta!on du présent règle-
ment. (par!cipa!on par mail : redac"on@fantasy.fr
4. JURY
Le jury du concours est placé sous la présidence d’Eric
Hérenguel (auteur et invité d’honneur de Fan 2 Fantasy).
La décision du jury est souveraine.
5. RÉSULTATS ET PRIX
Le gagnant sera publié dans le numéro 12 du journal Fan
2 Fantasy. Il recevra une reproduc!on de sa planche dédi-
cacée par Eric Herenguel. Le gagnant sera aver! par mail
et par téléphone.
Aucune correspondance ne peut être échangée au sujet
du concours et de son jury. Toute voie juridique est ex-
clue.
8. PROPRIÉTÉ DES PROJETS
Le projet primé demeurera propriété du journal. Aucun
droit ne pourra être perçu par les auteurs des projets
pour les publica!ons pouvant être réalisées dans la pres-
se ou dans des réalisa!ons ayant pour but d’assurer la
promo!on du journal ou de l’associa!on Fan 2 Fantasy.
Toute autre exploita!on que celles citées ci-dessus ne
pourra être réalisée sans l’accord des auteurs.
9. RESPONSABILITÉ
Pour toute informa!on : La Bibliothèque de Mestr Tom,
Concours BD – Fan 2 Fantasy, 15 rue de l’Hau!l
(Guibé), 78510 Triel. Tél. : 06 80 83 47 19. Mail : contactb-
mt@neuf.fr.
Résultat du concours de colorisa!on du strip d’Eric Go-
deau
Dessin : Eric Godeau (h#p://gothvampire-eric.blogspot.
com) et sa dernière sor!e aux édi!ons 12bis
 Résultat du concours de colorisation du strip d’Eric Godeau

Coloriste : Yuki Doll A.M (h#p://yukidollam.ve&log.net/2.html)

Dessin : Eric Godeau (h#p://gothvampire-eric.blogspot.com/) et sa dernière sor!e aux édi!ons 12bis

Journal insomniaque d’une femme de ronfleur

Tome 1
Véritable journal de bord d’une femme aux nuits blan-
ches, ce Journal insomniaque d’une femme de ronfleur
nous proje"e dans les nuits blanches de son héroïne.
Elle a tout essayé pourtant : les méthodes conseillées
par sa meilleure copine, les astuces des collègues, les
«techniques» des charlatans... Mais rien y fait. Impossi-
ble d’arrêter les ronflements de son mec.

Si vous aussi vous n’en pouvez plus, glissez entre les

mains de votre compagnon/papa/frère/grand-père
ce Journal insomniaque d’une femme de ronfleur. Qui
sait... il comprendra peut-être le message ?

Fan 2 Fantasy n°10 - page 31 -

La Bibliothèque de Mestr Tom fait appel à vous.
Appel à textes pour une anthologie sur le père Noël.
Ce#e anthologie ser
sera vendue à "rage unique
même si une édi"
éd on à long terme est en-
visageable.
L’ouvrage aura pour "tre « et il est
descendu
desc par la cheminée » et
paraîtra
para en décembre 2010. Il
sera réalisé sous la direc"on
de la rédac"on de Fan 2 Fanta-
sy et
e regroupera quatorze tex-
tes fr
francophones. La liste des
textes choisis sera révélée début
septembre.
septem
Il s’agit
s de proposer des nouvelles qui
auront pour thème le père Noël
son ennemi le père Foue#ard)
(et so
chez les
l créatures merveilleuses
(les elfes,
elf les nains, les vampires,
les créatures hybrides de la planète zoulon3…). Elles de-
vront se dérouler dans un univers de fantasy, sans aucune
référence à des mondes précis, afin de pouvoir si besoin
faire un fil rouge. La liberté de style est totale. De même
que les époques qui mo"veront votre imaginaire : '*'e, an-
nées 1950, futur proche ou lointain…
La longueur des textes doit être d’environ 15000 signes (es-
paces compris).
La date de remise des textes est le 15 août 2010.
Les auteurs recevront deux exemplaires de l’anthologie
(avec possibilité d’en acheter d’autres à un prix très réduit)
et conserveront leurs droits sur leur texte. Ceci leur sera
no"fié par le#re-contrat après accepta"on du texte.
Les auteurs intéressés par le projet peuvent d’ores et déjà
se faire connaître auprès de la rédac"on du journal (redac-
"on@fanfantasy.fr).
Magicalement,
Mestr Tom
Fan 2 Fantasy n°10 - page 32 -
Les Mémoires émouvantes
Edi!ons LOKOMODO – 124 pages – 10 €
À première vue, nous
sommes en présence
d’un récit de construc-
!on classique : « Je
m’endors, je rêve, je
me réveille… et tout a
changé ! » Mais voilà
qu’intervient un « ob-
jet » insolite dont on se
doute bien qu’il aura
un effet décisif sur la
suite du récit. S’invite
aussi le thème bien
connu des « milléna-
ristes » qui voyaient la
fin du monde en l’an
2000. Rien ne se pro-
duisit. Mais ce n’est
que par!e remise car
le calendrier Maya l’envisage pour le 21 décembre 2012…
Est-ce la date fa!dique d’une catastrophe annoncée ? Pas
sûr ! Est-ce une révéla!on ? Une apothéose ? Le réveil des
consciences ? La métamorphose de notre monde et non
sa fin ?
Et si les Mayas n’avaient jamais disparu en totalité ? S’ils
étaient de retour ? Séléna, l’héroïne de ce"e aventure fan-
tas!que, transportée malgré elle auprès d’eux, va décou-
vrir le lien incroyable qui les unit, pour le meilleur et aussi
pour le pire. Elle rencontrera des dieux énigma!ques, très
puissants ou ressen!s comme tels. Ils se sont réfugiés
dans un monde parallèle dont le devenir est lié au nôtre.
Ont-ils été frappés par une exclusion symbolique ? Entre
épreuves et accepta!ons, entre expériences mys!ques
et découvertes des merveilles d’une civilisa!on, Séléna
transfigurée saura-t-elle ouvrir les portes d’un futur pour
le moins incertain, mais pourtant inéluctable ? Seuls les
dieux le savent. L’auteur pousse le doute au maximum. Le
lecteur s’accroche. Est-il dupe ? L’intrigue le !ent malgré
quelques impasses formelles.
Car c’est dans un style inégal que l’univers du récit se dé-
roule et d
dans lequel se mélangent langage ordinairement
parlé, parfois
par trivial, expressions pleines de sous-entendus
clairement explicites. Construite comme un récit ini-
ou clairem
!a!que qui nous fait pénétrer dans l’univers onirique
d’une civilisa!on mystérieuse à souhait qui peuple des
sites lourds
lo d’une spiritualité aussi éloignée de nous et
de notre
n cartésianisme étroit que les étoiles, la nar-
ra!on bascule du dialogue banalisé aux propos char-
gés d’une intensité énigma!que. Au détour d’une
phrase, d’une idée, surgissent l’ombre influente du
ph
Comte de Lautréamont, de Carlos Castaneda ou de
Co
Gourmelin ou encore Druillet, deux dessinateurs
Go
de mondes couverts d’architectures hyperboli-
ques. Sous la plume d’Olivier Bidchiren jaillissent ainsi
des figures incertaines, plus ambiguës que symboliques,
mais auxquelles on prête parfois nos propres angoisses.
Aussi s’offrir l’effort de rejoindre l’univers li"éraire que
cet écrivain de l’imaginaire nous propose, c’est faire non
pas un saut dans l’inconnu ou l’improbable, mais pénétrer
avec lui dans celui de la poésie intemporelle. C. s. B.
L’auteur
Olivier Bidchiren, né le 29
avril 1964 à Tours, est de-
venu un écrivain français
de l’imaginaire. « Poéto-
sophe », nouvelliste, dra-
maturge, scénariste et
cri!que li"éraire, ses do-
maines de prédilection
sont la science-fiction, le
fantastique et le surréa-
lisme où s’entremêlent
avec bonheur les impres-
sions de la poésie, de la
peinture, de la musique, du cinéma, de la bande dessi-
née, de l’Histoire et des sciences tradi!onnelles.
L’extrait (pages 60-61)
Dès qu’elle dépassa le por!que, elle tressaillit. Un froid in-
tense y régnait. Un froid de glace. Un froid de mort. Sec.
Cassant. « Compte tenu de la chaleur moite qui règne à
l’extérieur, ce"e différence de température ne peut pas
être naturelle ! » ar!cula-t-elle, entre ses dents. « Après
le sauna, la douche froide ! » railla-t-il, dans la foulée. « Si
je ne me dégo"e pas des vêtements sous peu, je vais me
choper la crève, ici ! »
Elle s’engouffra dans un couloir d’une longueur extrava-
gante, bifurqua dans un second à l’allure de goulet, et em-
prunta un troisième de dimensions raisonnables qui béné-
ficiait d’une pente ascendante. Avant de s’apercevoir que
l’endroit, bien que dénué d’ouvertures, dégorgeait une
lumière diffuse, tamisée, elle progressait à tâtons. L’étran-
geté de ce"e luminosité consistait en un bleu intense qui
rayonnait des murs, comme si chaque pierre renfermait un
flambeau. Séda!fs, les éclairages procuraient à Séléna une
impression de flo"er dans un ciel pur déserté de nébulo-
sités ou de barboter dans une eau cristalline sans trace de
pollu!on !

Après avoir pra!qué de mul!ples mé!ers (auxiliaire à La

Poste, constructeur en génie civil, perchiste en remontées
mécaniques, monteur en télécabines, maître d’internat…),
il a travaillé durant plusieurs années dans le spectacle com-
me régisseur éclairagiste et sonorisateur avant d’entamer
des études en histoire de l’art qui le mèneront à organiser
des exposi!ons d’arts plas!ques. Sous de tels auspices,
cet auteur a été publié dans une cinquantaine de supports
tant en France qu’à l’étranger.

Olivier Bidchiren a été rédacteur de la revue Micronos

et président fondateur de Mouvement Khronos Édi"ons
(1989-1997), auteur d’un conte musical pour l’associa!on
Quand Rêve (1998-1999). Il a été aussi cri!que li"éraire
pour l’hebdomadaire poitevin Le Journal de Civra et rédac-
teur, cri!que li"éraire, musical, cinéma et arts plas!ques
pour le magazine culturel Détours & des Nuits.

Par son style délicatement ciselé et ses thèmes écha-

faudés dans la modernité sur la quête initiatique de
l’existence et la philosophie de l’être, le tout bar-
dé d’humour, Olivier Bidchiren nous conduit vers des
contrées inexplorées qui ne supportent pas le prosaïsme
du quo!dien et où nous retrouvons l’influence de grands
auteurs tels que N. V. Gogol, E. A. Poe, F. Ka>a, J. L. Bor-
ges et D. Buzza!.

Aujourd’hui, en parallèle avec l’écriture, Olivier Bid-

chiren est acteur de complément dans des téléfilms,
ainsi que formateur pour l’amélioration des écrits pro-
fessionnels au sein d’organismes de formation. Il est
également directeur de collection en science-fic!on,
pour la collec!on Micronos (du nom de son ancienne re-
vue) aux Édi!ons Asgard. Il anime également des ateliers
d’écriture.
Fan 2 Fantasy n°10 - page 33 -
Fan 2 Fantasy n°10 - page 34 -
 Page de l’association

Pour nous soutenir, vous pouvez adhérer à l’associa!on ou faire Afin de nous perme"re de con!nuer à vous envoyer ce
un don. journal gratuitement, vous pouvez faire des dons via Pay-
Pour adhérer, remplir le bon ci-dessous et nous le renvoyer pal sur le compte contactbmt@neuf.fr.
avec un chèque de 16 euros à :

La Bibliothèque de Mestr Tom

15, rue de l’Hau!l (Guibé)

78510 Triel sur Seine

Les avantages des membres :

- une réduc"on de 10 % sur leurs commandes à notre bou"que,

- la possibilité d’effectuer des pré-commandes sur nos livres et

de les recevoir avant la sor"e na"onale,

- des offres pour recevoir des cartes postales inédites ou des

exemplaires dédicacés,

- des invita"ons pour des repas avec des auteurs.

Bon d’adhésion
Mme □ Mlle □ M. □

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co!sa!on de 16 euros. Je déclare être majeur selon la loi française.

Date et Signature

Fan 2 Fantasy n°10 - page 35 -

Fan 2 Fantasy n°10 - page 36 -
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Fan 2 Fantasy n°10 - page 37 -