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MR : CHAÏB DJAMEL

Chapitre 1
INTRODUCTION ET DEFINITION DU DROIT DE COMMERCE

I. GENERALITE :
Le droit peut se définir comme l’ensemble des règles qui régissent l’organisation et le
fonctionnement d’une société donnée.

En droit, la source fondamentale est constituée par les textes ceci dit toute forme de société
présuppose la promulgation de règles destinées à guider le comportement des êtres humains qui la
composent et auxquels est attachée généralement une sanction en cas de leurs inobservations par les
assujettis.

Le droit est donc compose d’un nombre considérable de dispositions qui déterminent le cadre
politique, administratif et judiciaire d’un pays et réglemente les rapports humains de tout ordre dans
les quels il s’insère qu’il soit de nature familiale, commerciale, fiscale ect.....

Il devient évident de constater que parmi les éléments constitutifs de l’environnement de


l’entreprise le contexte juridique revêt de plus en plus d’importance.

Dans l’exercice de ses fonctions, le chef d’entreprise ou le manager, doit avoir une maîtrise
suffisante des techniques et des réflexes juridiques de telle sorte qu’il trouve à ces problèmes un
dénouement dans l’intérêt de son entreprise.

La gestion d’une entreprise entraîne deux types de situations :


 Les situations gérées par le cadre responsable quant à la prise de ses décisions (Exemple :
lancement d’un nouveau produit, conclusion d’un contrat, création d’une société).

 Des situations qu’il subit dans la mesure ou elles sont le faite de tiers (Exemple : non-paiement
d’une traite, exécution défectueuse d’une livraison contrainte administrative et fiscale ect....).

II. LE DROIT OBJECTIF ET LE DROIT SUBJECTIF :


Le vocable “ Droit “ est susceptible de deux acceptations traditionnelles.

1 . Droit objectif :
Il peut se définir comme l’ensemble des règles de conduites qui gouvernent les rapports des
hommes entre eux et s’impose à eux au besoin par le moyen de la contrainte sociale (Sanction). Il
présente 2 caractères essentiels :
 Caractère de généralité : C’est à dire qu’il s’adresse à tous et non a tel ou tel individu.
 Caractère d’impersonnalité : Tout individu se trouvant dans les mêmes circonstances sera
régi par les mêmes règles.

2 . Droit subjectif :
Ce sont les prérogatives que le droit reconnaît à un individu ou un groupe d’individus et dont celui-
ci peut se prévaloir dans les rapports avec les autres hommes sous la protection des pouvoirs
publics.

Les règles juridiques établis par les autorités déterminant les prérogatives des particuliers ; Il en
résulte qu’il ne peut y avoir de droit subjectif que dans le cadre que trace le droit objectif (sujet de
droit).

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Exemple 1 : La reconnaissance du droit de propriété individuel permet de jouir et de disposer des
biens qui en sont l’objet tout en
étant protégé contre d’éventuels usurpateurs (prendre sans droit) par la menace de
sanctions pénales.

Exemple 2 : Le salarie lie à son employeur par un contrat de travail a durée indéterminée en cas de
licenciement non motive (injustifié) par une faute grave à un préavis.

III. LES GRANDES DIVISIONS DU DROIT.


Droit finances
publiques
(fiscal Droit
Droit civil
Droit pénal commercial

Droit Droit
public privé

Droit Droit
administratif Droit sécurité Droit social
constitutionnel

1. Droit public :
Il est constitue par l’ensemble des règles qui déterminent l’organisation et le fonctionnement des
pouvoirs publics ainsi que leurs rapports avec les administrés.

 Le droit constitutionnel : Constitue de l’ensemble des règles qui régissent l’organisation de


l’Etat (pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires) et la compétence des différentes autorités
Etatiques (Présidant de la république, chef du gouvernement, assemblées parlementaires).
 Le droit administratif : C’est un l’ensemble de règles relatives à l’organisation et le
 fonctionnement des administrations publiques, ministères et leurs services, entreprises
publiques administratives (E.P.A) ainsi qu’avec les particuliers il recouvre également les
problèmes de division administratifs (wilaya, commune ect ..... ).
 Le droit pénal : Il définit les infractions punissables et fixes les peines encourues.

 Le droit de finances publiques : Il concerne les règles relatives à l’élaboration du budget de


l’Etat (lois de finances ) et la procédure de recouvrement des impôts ( TVA, IBS, TAP,
ect .... ).

II. Droit privé.

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Par opposition au droit public, le droit privé peut se définir comme l’ensemble des règles qui
régissent les relations des personnes privées, entre elles, particuliers ou groupements (Société civile,
commerciale, associations).
 Le droit civil : Il a vocation de régir les rapports entre les personnes prives sauf dans les cas ou
les rapports sont régis par des dispositions particulières. Ce qui signifie que le droit civil doit
être considéré comme droit prive commun.
Le droit civil recourt et s’adonne autour de 4 grands axes.

a) Les personnes :
− Individualisation : nom, domicile, état civil, capacité ect ......
− Rapports familiaux : mariage, divorce, succession, ect ......

b) Régime des biens :


C’est l’ensemble des dispositions ayant traite à la propriété (meubles et immeubles ).

c) Régime des obligations : C’est les situations qui nous obligent juridiquement vis à vis d’autrui.
− Obligations contractuelles (conclusion d’un contrat).
− Obligations délictuelles (celles découlant de la responsabilité civile).

NB: Ne pas confondre entre délit pénal et délit civil.


− Délit pénal : infraction punit par la loi d’une peine correctionnelle
− Délit civil : c’est des faits dommageables engageant la responsabilité civile de leurs
auteurs.

d) Les principaux contrats : Ventes, louage, associations, dépôt, assurances, ect ........

 Droit du travail : Il consiste à une autre branche autonome du droit privé qui a vocation à
réglementer des relations individuelles et collectives au sein du travail.

 Le droit commercial : C’est la partie du droit prive relative aux opérations juridiques faites
par les commerçants.

III. Le droit commercial.


Le droit commercial est la partie du droit privé relatif aux opérations juridiques faites par les
commerçants.
Cette matière s’est détachée assez tôt du droit civil (dit droit formaliste ). En raison des exigences
particulières qui s’attachent aux transactions et aux relations commerciales (la vie des affaires
supporte mal un environnement formaliste).
Le droit commercial en perpétuelle évolution doit s’adapter à la complexité des relations
commerciales ainsi qu’aux nouvelles techniques issues de la pratique (assurance crédit, leasing dit
crédit bail ect ......
Le droit commercial tend à s’éclater lui-même ou plusieurs sous ensembles, on notera :

 Le droit du transport : C’est la réglementation des différents modes de transport aérien,


maritime, ferroviaire, routier, et fluviaux.

 Droit des sociétés : C’est la réglementation des différentes sociétés commerciales ( SARL,
EURL, ect ... ).

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 Le droit bancaire : C’est une réglementation des institutions bancaires et des entreprises
financières et des différentes opérations de banque (changes, crédit, dépôt, ect ..... ). ( Swap ).

 Le droit cambiaire : C’est la réglementation des modes de règlements par les effets de
commerce (lettre, BAO ; warrant, ect ..... ).

 Le droit de la propriété industrielle et commerciale : C’est une réglementation des procédés


attractifs de la clientèle faisant une large part a la créativité (brevet, marque, dessin, modèle, ect
..... )

Il est erroné d’avance l’idée que la division du droit en deux parties supposerait une égalité qui en
fait n’existe pas.
Le droit civil constitue le droit commun et le droit commercial contiennent des règles particulières
établies dans l’intérêt du commerce et qui reste donc un droit dépendant du droit civil.
Pour comprendre les règles il faut se référer souvent aux principes généraux établis part le droit
civil et plus particulièrement celles qui traite des obligations et des contrats.
Ainsi les principales raisons ayant générée le détachement du droit commercial du droit civil, se
résume à la fréquence, la complexité, la célérité (rapidité) et l’importance des opérations
commerciales ; a la confiance mutuelle que doit s’accorder l’ensemble des commerçants (Crédit)
ainsi qu’une certaine sécurité conférée par ce droit aux bailleurs de fonds et aux créanciers.

Genèse du droit commercial Algérien : ( historique )


La reconduction des lois française au lendemain de l’indépendance a été accompagne d’une
organisation judiciaire structurée territorialement (commune, daîra, wilaya, et ce le 08/06/1966)
Le 08 juin 1996 régies principalement et initialement par le code de commerce du 26 septembre
1975, le droit commercial Algérien s’est vu enrichit par un certain nombre de lois commerciales tel
que dans le domaine des assurances (1980 ) de la restructuration des entreprises (1988 ) lois sur le
registre de commerce (1990 ), loi concernant la monnaie et le crédit 14 avril 1990 ainsi que le
code des marches publiques loi de 1991 complétée en 1996.
L’année 1993 a été marquée enfin par la promulgation et l’adoption d’un nouveau code de
commerce sous l’impulsion de la nouvelle réalité économique modifiant ainsi et complétant le code
de 1975 (ordonnance du 19 avril 1993 ) de nouvelles techniques ayant étaient introduites dans le
monde du commerce tel que le warrant, les titres de transport, le factoring ou affacturage.

III. LES SOURCES DU DROIT COMMERCIAL.


Il ne suffit pas, pour résoudre une question, de connaître le ou les textes éventuellement
applicables, il est utile également de connaître les solutions, des arrêtés (de justice) et les opinions
des auteurs car le droit ne se limitent pas a une collection de loi.
Il est constitue également de l’ensemble des commentaires suscités par le texte de loi lui-même et
des solutions proposées par les tribunaux pour régler tel ou tel conflit.
En droit interne la source fondamentale est constituée par des textes.
Les textes (lois et les règlements) qui forment la trame de droit posent une série de droits qui
relevant du droit constitutionnel. Il faut savoir et connaître tout d’abord les organes qui élaborent
les textes ; en suite selon quelle procédure ils sont élaborés en fin des domaines respectifs de la loi
et des règlements a ces sources internes, traditionnelles d’ajouter des textes à vocation
internationale (notamment les traites) qui jouent un rôle important.
Dans ce cadre quelques conventions et accords entre commerçant ont étaient conclus :
− Convention de Genève en 1930 sur les transports aériens.
− Convention de Bruxelles sur les transports maritimes.

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Le code de commerce referme quatre sources :
L
1. a loi : La loi est une règle juridique écrite établit par l’autorité suprême, qui ne devient par
suite lorsquelle est votée par le parlement, promulguée par le président de la république et publiée
au journal officiel ( JORA ). On dit que la loi a une force exécutoire.

 Etablissement de la loi : plusieurs étapes sont distingues :


− L’initiative des lois : elle appartient au 1er ministre et aux membres du parlement.
− Discussion du projet de loi.
− Vote de loi : l’assemble délibère et vote.
− Promulgation de la loi : la loi votée doit être obligatoire.
− Publication de la loi : c’est à dire que la loi est portée à la connaissance du public
( JORA ).

Conseil des ministres


Députes
Projet au proposition de

L’assemble discute, vote et adopte le projet de


loi

Formule de
La présente loi sera exécutée comme loi de l’état
Promulgue
Présidant de la
république
Texte officiel de loi
Décret

Le ...................................... (date )

Le droit commercial est constituent de deux types de loi :

a) Les lois commerciales : le code de commerce promulgué sous forme d’ordonnance le


26/09/75, modifier et complété par le décret législatif n°93-08 du 25/04/93
− Les usages commerciaux,
− Le code des marchés de l’opérateur public, loi sur le registre de commerce.
− La législation et la réglementation commerciale en dehors du code de commerce

b) Les lois civiles : ce sont des lois qui régissant particulièrement des obligations et des contrats
(la vente, le gage, le nantissement, etc…).

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2. Les usages et conventions (coutumes) Se sont des règles coutumières c’est à dire qu’ils ne
sont inscrits dans aucun texte mais que la pratique a inventé pour régler des situations juridiques
non réglementé. Un usage devient juridiquement obligatoire a plusieurs conditions :
− Il faut qu’il soit général : largement repondu dans le milieu social.
− Il faut qu’il soit constant : c’est à dire une certaine durée.
− Il est nécessaire qu’il ait une force obligatoire de la population qui le suit.

Exemple 1 : la mise en demeure est valable quelle que soit sa forme alors qu’en droit civil un
exploit d’huissier de justice est nécessaire.

Exemple 2 : la capitalisation des intérêts dans un compte courant est quasi automatique alors qu’en
matière civile elle doit être expressément prévue.

Dans le droit commercial, les usages sont de part leurs fréquences très importantes, essentiel dans
le règlement des conflits commerciaux l’exemple de l’utilisation les cartes de crédit, (rabais,
remises, ristournes) qui sont anciennement utiliser.

3. La jurisprudence : La jurisprudence correspond à l’ensemble des décisions rendues par les


tribunaux. Ainsi la mission essentielle des tribunaux est d’appliquer la loi, règle générale qu’il
s’agit souvent d’interpréter la loi et de compléter car tous les détails n’ont pas été prévus par le
législateur.
Dans les jugements qu’ils rendent les juges doivent souvent préciser les lois et surtout les
interpréter, ils tiennent donc compte des solutions données dans des cas semblables soit par eux
même soit par d’autres juges.

4. La doctrine : elle se définie comme l’ensemble des opinions émissent par les spécialistes du
droit. Ce sont (les praticiens du droit “avocat, juriste d’entreprise, les magistrats, conseil juridique”
et des grands enseignants). La doctrine n’a pas une force obligatoire mais elle ne peut être négligée.

Les travaux et les études des juristes sont pour les tribunaux ou pour le législateur des moyens
d’information précieux. Leurs auteurs peuvent aussi montrer les imperfections et les lacunes de loi
et inciter le législateur a les modifier. Qu’il s’agisse de traiter en plusieurs volumes d’ouvrages,
d’articles de revue ou de notes commentant des décisions des tribunaux, la doctrine a une influence
certaine ou du mois une influence dans l’élaboration du droit.

Chapitre 2
LES COMMERCANTS ET LES ACTES DE COMMERCE

I. LES COMMERCANTS.
Article 1er du code de commerce stipule :

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“ Sont commerçants ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur
profession habituelle”.
Pour être considéré comme commerçant il faut donc :
−Faire des actes de commerce.
−Le faire habituellement (ce qui implique la répétition).
−En faire sa profession.
Ce qu’exige en réalité l’article 1er du code de commerce précité, c’est que l’activité commerciale
constitue la profession. La qualification habituelle contribue ä indiquer ce qu’il faut entendre par
profession.
La profession : c’est donc l’exercice habituel des mêmes actes est donc commerçant celui qui
accomplit avec régularité et constance des actes de commerce et d’une manière durable.

II. LES ACTES DE COMMERCE :


Les actes de commerce sont énumérés dans le code de commerce, ils n‘y sont pas définit.
La loi réputée acte de commerce :
−Les actes de commerce par leur nature ou par leur objet.
−Les actes de commerce par la forme.
−Les actes de commerce par l’accessoire (complémentaire).
Ainsi, cette énumération et cette classification distinguent :
−Les actes dont le caractère commercial résulte de la forme de l’acte.
−Les actes dont le caractère commercial résulte de la nature de l’acte.
−Les actes dont le caractère commercial tient à la personne qui fait l’acte ; L’acte est alors
définit par relation ou accession avec celui qui le fait.
−Les actes mixtes c’est à dire ceux qui mettent en relation des commerçants et non
commerçant (il ne s’agit pas de catégorie spéciale des actes de commerce).

a) Les actes de commerce par leur objet.


L’article 2 du code de commerce stipule :
“ Sont réputés actes de commerce par leur objet :
−Tout achat de meubles pour les revendre soit en nature, soit après les avoir travaillés et mis
en œuvre.
−Tout achat d’immeubles en vue de leur revente.
−Toute entreprise de location de meubles ou d’immeubles.
−Toute entreprise de production, transformation, réparation.
−Toute entreprise de construction, terrassement, nivellement.
−Toute entreprise de fournitures ou de services.
−Toute entreprise d’exploitation de mines, minières, carrières ou d’autres produits du sol.
−Toute entreprise d’exploitation de transport ou de déménagement.
−Toute entreprise de spectacles publics, des œuvres de l’esprit (artistique et littéraire ).
−Toute entreprise d’assurances.
−Toute entreprise d’exploitation de moyens généraux.
−Toute entreprise de vente aux enchères publiques de marchandises neuves en gros ou de
matières usagées en détail.
−Toute opération de banque, de change, courtage et commission.
−Toute opération d’intermédiaires pour l’achat et la vente d’immeubles, de fonds de
commerce, de valeurs mobilières”.

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Remarques :
De l’énumération donnée a l’article 2 ont peu donc distinguer 2 catégories d’actes de commerce par
nature :
1 . Acte de commerce a l’état isole : il s’agit de l’achat pour revendre d’un type de bien :
meuble et immeuble. Une seule opération de ce type (achat ou revente) permet de conclure à la
commercialité de l’acte.
2 . Acte de commerce accomplit dans le cadre d’une entreprise : A la différence des actes de
commerce à l’état isoles, les opérations ne sont réputées acte de commerce que si elles sont
effectuées dans le cadre d’une organisation établi.
On peut regrouper les activités énumérées par l’article 2 du code de commerce sous trois rubriques
essentielles.
1 . Le commerce des biens et des services (entreprises de transformation, fourniture, transport,
spectacle ect....... ).
2 . Les activités financières (opérations de banque : dépôt des fonds, prêts, opérations de bouse,
opérations de change ).
3 . Les activités d’intermédiaire : (courtier, commissionnaire).

b) Les actes de commerce par leurs formes :


L’article 3 du code de commerce stipule :
“Sont réputés de commerce par leurs formes :
− Entre toutes personnes, la lettre de change.
− Les sociétés commerciales.
− Les agences et les bureaux d’affaires quel que soit leur objet.
− Les opérations sur fonds de commerce.
− Tout contrat concernant le commerce par mer et par air ”.

Remarque :
Objectivement et quels que soient leurs auteurs ou quelle que soit l’activité dans la quelle ils
s’intègrent, les actes placent sur cette rubrique sont considérés comme des actes de commerce. on
distingue deux sortes :
1 . La commercialité de la lettre de change.
2 . La commercialité de certaines formes de sociétés.

1 . Lettre de change : Cet effet de commerce ne constitue pas lui-même un acte de commerce,
mais le fait d’opposer sa signature sur le titre.
La lettre de change circule principalement entre commerçants.
2 . Les sociétés commerciales par leurs formes : La règle veut que les SNC et SCS, les SARL
et EURL, les SPA quel que soit leur objet, sont considérées comme acte de commerce en
raison de leur forme.

c) Les actes de commerce par l’accessoire :


L’article 4 en code de commerce :
“ Sont réputés actes de commerce par accessoires :
−les actes accomplis par un commerçant pour l’exercice ou pour les besoins de son
commerce
−Les obligations entre commerçants ”.

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Remarque :
Un acte civil fait par un commerçant pour les besoins de son commerce devient commercial par
accessoire.
Aux yeux de la jurisprudence, tous les actes accomplis par un commerçant sont présumés être
effectues jusqu’à preuve du contraire pour les besoins de son commerce.
Exemple : L’achat d’un véhicule ou la prise en location d’un local ses actes de commerce,
lorsqu’ils seront effectues par un commerçant pour les besoins de sont commerce. Se serait donc
aux commerçants de prouver le contraire en montrant qu’il s’agit d’un acte civil étranger a son
activité professionnelle parce qu’accomplit dans le cadre de sa vie privée.

d) Les actes mixtes :


Lorsqu’un commerçant conclu un acte avec un non commerçant l’acte est un acte de commerce
pour le commerçant et l’acte civil pour le non commerçant. On dit qu’il s’agit d’un acte mixte dont
il est facile d’imaginer le nombre des actes mixtes est considérable.

Compétence judiciaire :
− Si le demandeur est commerçant (le plaignant ), il doit porter le litige devant les tribunaux
civils.
− Si le demandeur est le non commerçant, il peut porter le litige soit devant les tribunaux civil, soit
devant les tribunaux de commerce.
C’est ce qu’on appel l’option de juridiction ou option juridictionnelle.

Distinction entre l’acte de commerce et l’acte civil :

1er différences.
au niveau de l’auteur de l’acte :
− L’acte de commerce est généralement accomplit par un commerçant.
− L’acte civil est accomplit par un non commercial.

2eme différence.
régime juridique applicable :
− L’acte de commerce est régit par les règles de droit commercial.
− L’acte civil est régit par les règles du droit civil.

3eme différence.
compétence juridictionnelle :
− L’acte de commerce est soumit à la compétence des juridictions commerciales.
− L’acte civil relève de la compétence de la juridiction civile.

4eme différence.
au niveau de la preuve :
− En droit commercial l’acte de commerce peut être prouve par tous les moyens.

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− L’acte civil doit être prouve par écrit.

5eme différence.
Prescription (archives) : on appel prescription le mode distinction du droit résultant de leur non-
usage pendant un certain temps.
− En droit commercial la prescription est courte (10 ans).
− Par contre en droit civil la prescription est longue (15 ans).

6eme différence.
du point de vu fiscal :
Le commerçant et les particuliers sont tout soumis à l’obligation de payer des impôts mais le
régime fiscal reste diffèrent.

Exemple :
− Les sociétés commerciales sont soumises à l’IBS. Alors que les sociétés civiles en sont excluent
(article 136 du code des impôts) ;
− Les commerçants sont soumis au titre de leur chiffre d’affaire à la TAP, TVA.
− Les professions civiles sont soumises à la TAP au titre des recettes réalisées.
− Les particuliers personnes civiles sont soumis à leur tour à la TAP, l’IRG dans le cadre du
contrat de travail.

7eme différence.
du point de vu pénal :
Les actes de commerce entraînent des infractions particulières au commerce (banqueroute,
contrefaçon, faux écritures de commerce, ect....... ), ainsi que des infractions propres aux sociétés
commerciales (abus de biens sociaux, délit d’émission, ect......... ).

Quelques exemples sur les actes de commerce par leur objet ou en nature :
− Les actes d’achats de meuble pour la revente porte généralement sur des meubles corporels (des
marchandises ) ou meuble incorporels (nom commercial, brevet d’invention ).
− Les actes d’achats d’immeubles en vu de leur revente peuvent porter sur des terrains, des locaux
ect...... . mais les achats doivent être effectues dans l’intention de les revendre.

Remarque :
Les activités agricoles et artisanales ainsi que les activités intellectuelles ou artistiques sont exclues
du droit commercial, elle concerne le droit civil.
− Les professions libérales (avocat, notaire) sont considérées comme profession civile.
− Les opérations argent et crédit : Les opérations de banque portent généralement sur la monnaie,
les métaux précieux, l’escompte des effets de commerce, les dépôts et retraits des fonds ; les
comptes courants et sur tout sur les crédits.
− Les opérations de change : Concernent les achats et les ventes de devises étrangères et les
paiements internationaux.
− Les opérations de courtage : Sont effectuées par le biais des courtiers dont le rôle se limite à
mettre en relation des personnes en vue de la conclusion d’un contrat.
− Les opérations de commissions : Sont opérées par des commissionnaires qui accomplissent des
actes de commerce pour le compte de leur commettant et agissent sous leur propre nom.
− Les opérations d’intermédiaire : Pour l’achat et la vente d’immeuble, de fonds de commerce, de
valeur mobilière.

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− Entreprise de location de meuble ou d’immeuble : Location de voiture, machine (leasing )
immeuble a usage commercial ou d’habitation.
− Entreprise de production, transformation, réparation : La principale activité de ce type
d’entreprise est la transformation de la M.P. appelée couramment (industrie ou manufacture ) les
entreprises de maintenance ils sont également associes (entretien et réparation de matériel ).
− Entreprise de construction, terrassement, nivellement : entreprise de travaux publics ( ETPBH
OU BTH ) et de bâtiments ( COSIDER OU BATIMETAL ) ou d’aménagement de locaux,
d’étanchéité, de peinture et vitrine, d’étude topographique.
− Tout entreprise de fourniture ou de service : distribution de marchandise ( ENAPAL pour les
denrées alimentaires, ENDVP.EX SONACOME pour la pièce de rechange des véhicules )
EDIMCO pour les matériaux de construction ( ERCC ). les entreprises de service tel que
SONELGAZ, EPEAL, ect.....
− Entreprise d’exploitation de mines, minière, carrière et autres produits du sol : mines :
hydrocarbures, mines de fer, mercure, or, uranium. Minières et carrières : argile, sable, marbre,
ect.......
− Entreprise d’exploitation de transport et de déménagement : il ne s’agit que des transports
terrestres par route ou par raille. Les transports par aire ou par mer sont des actes de commerce par
la forme.
− les entreprises de déménagement :
− Entreprise de spectacle public et œuvre de l’esprit : (cinéma, théâtre ect ...) En revanche la
jurisprudence considère que le spectacle occasionnel célébrant un événement ou une œuvre de bien
fessante n’est pas commercial.
− Les entreprises d’édition de livre, de cassette ou de films sont commerciaux car elles
reproduisent des œuvres de l’esprit ( ENAL, ENPA, CADIC, ect .... ).
− Entreprise d’assurance tel que ( SAA, CAAT, CAAR ect .... ). et ce quels que soient les types de
contrats d’assurance considérés assurance vie (stipulation pour autrui ), accident, décès, vol,
incendie, ect ... et les assurances maritimes (incotermes)
− Toute entreprise d’exploitation de magasins généraux : les magasins généraux sont de vastes
locaux ou entrepôts destinent à recevoir des marchandises ou des biens que les négociants et les
industrielles veulent y déposer soit pour : obtenir des crédits en mettant en gage leurs marchandises
faire même des économies (gardiennages, manutention, transport, entretient contre paiement d’un
loyer uniquement ).
Toute entreprise de vente aux enchères publiques, c’est à dire celles ayant pour objet la vente
publique de marchandises sous forme enchères (au plus offrant ) elles ont un lien étroit avec les
magasins généraux, mais il ne faut toute foi pas les confondre avec les services douaniers qui
entreprennent occasionnellement des opérations de ce genre concernant des marchandises de saisie.
La douane est une administration qui relève du droit administratif.

LES OBLIGATIONS DE COMMERCANTS

A) La capacité commerciale (CED 96/97) : La capacité juridique et l’aptitude à jouir (posséder)


des droits et à les exercent. Elle se présente sous deux aspects :
− La capacité de jouissance
− La capacité d’exercice.
Cette capacité est appréciée suivant l’âge de la personne et de son état mental pour accomplir sans
danger les actes de commerces.

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Exemple 1 : Une personne est propriétaire d’un immeuble. Elle peut exercer toutes les prérogatives
attachées a ce droit et accomplir notamment les actes juridiques suivants : louer,
vendre, donner cet immeuble.

Exemple 2 : Pouvant devenir propriétaire, une personne aura la possibilité d’acheter elle-même tel
ou tel bien.

A.1. Les barrières à restrictions de l’exercice de la profession commerciale : On distingue


− Les restrictions (barrières ) se rapportant aux personnes
− Les restrictions se rapportant à certains commerces.
1 . Les restrictions se rapportant aux personnes
1. 1. Les incapacités d’exercice : Les incapacités d’exercice sont fondées sur la
nécessité d’assurer la protection des biens et de personnes qui, en raison de leur âge et
de leur état psychique ne pourrait accomplir sans danger les actes relatifs à la gestion de
leurs biens.
La loi distingue entre deux catégories de personnes incapables d’exercice un commerce
− Les incapables majeurs ;
− Les incapables mineurs.

1. 2. Les incapables majeurs : Il s’agit de majeurs qui du fait de leurs facultés mentales
altérées ou les condamnent à des peines d’emprisonnement ne peuvent exercer le
commerce.

1. 3. Les aliénés mentaux : Ce type de majeur concerne l’exercice de ses droits


qui doit être nécessairement passé avec une assistance et une représentation dans les
actes par une tutelle juridique.
Ces aliénés ont besoin malgré tout d’un curateur pour les assister et accomplir les actes
à leurs places.

1. 4. Les interdits légaux condamnent : N’ont pas le droit de faire du commerce,


les personnes condamnent par les tribunaux a une peine d’emprisonnement pour crime
ou délit contre l’honnêteté, délits fiscaux ou économiques.
(3 ans et plus, il peut demander une réhabilitation a la justice sous contrôle de celle ci )
Une réhabilitation judiciaire pourra lever cette interdiction.

1. 5. Les incapables mineurs : Toute personne qui n’ont pas 18 ans révolus ne
peuvent en aucun cas faire d’acte de commerce si elle est émancipée (se libère de
l’autorité parentale, mariage).
On définit l’émancipation comme étant la fin de la puissance paternelle ou parentale.
Le mieux est de décider que tous les actes juridiques nécessités par la gestion du bien
du mineur seront passes pour son compte par le biais d’une autre personne.
Le droit indique qui agira pour lui et le représentera. Le système de protection est donc
celui de la représentation légale. Aussi le mineur même émancipé doit bénéficier
obligatoirement d’une autorisation de ses parents ou du conseil de famille nommé et
désigné par un tribunal dit la tutelle.
La gestion des biens du mineur est confiée contrôlés et autorisés par
− Parents survivant
− Tuteur

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− Conseil de famille de 4 a 6 membres
− Subroge tuteur (c »est la personne qui surveille la gestion du tuteur et le remplacé
dans certain cas).

1. 6. Situation de la femme mariée : Le mariage des commerçants entraîne des


répercussions diverses, certaines intéressent chacun des époux d’autres seulement le
marie ou seulement la femme selon le cas.
Si les deux époux exercent ensembles et conjointement un commerce, seul le mari
sera considéré comme commerçant. Lorsqu’une femme marie dispose d’un
commerce séparé de celui de son mari elle gère en toute indépendance et peut
engager tous ses biens personnels elle peut donc exercer librement sans autorisation
de son conjoint qui peut s’opposer à son commerce.
Aussi la femme ne peut engager les biens communs ni les biens de son mari sauf si
ce dernier lui l’y autorise.
Le statut du conjoint peut être :
− Conjoint collaborateur
− Conjoint associe.
− Conjoint salarie.

1. 7. Les incompatibles et déchéance : On entend par incompatibilité


l’interdiction a certains personnes d’exercer le commerce en raison de leur fonction
ou de leur profession. Le législateur veut mieux assurer l’indépendance de la
fonction publique (les fonctionnaires, magistrats, militaires) ou la dignité de
centaines professions (avocat, notaire, huissier, médecin )
Aussi et dans un souci d’assurer la moralité commerciale le législateur a interdit le
commerce aux personnes déchues c’est à dire celles condamnent pour une peine de
plus de trois mois pour certaines infractions propres au commerce (crime et délit
d’argent, tel que le vol, escroquerie et l’abus de confiance) ou encore toutes
personnes ayant fait l’objet d’un jugement inhérent à la faillite et qui n’a pas été
réhabilité, est interdite de faire du commerce. La durée de cette incapacité ne peut
être inférieure à 5 ans. Le juge peut étudier la possibilité de lever l’interdiction si la
demande lui a été faite. La réhabilitation suppose le recouvrement de certains droits.

1. 8. Le commerçant étranger : l’étranger qui désire exercer en Algérie, doit être


titulaire d’une carte professionnelle délivrée par l’a administration centrale du
ministère du commerce. Certains commerces lui sont toutefois interdits (débit de
boisson alcoolique, assurance, transport, etc.…). L’étranger est soumis à la loi
algérienne pour toutes ses obligations sociales et fiscales (article 10 du code de
commerce).

2 . Les restrictions se rapportants a certains commerces.


2. 1. Les commerces interdits : Des motifs varient font que certains commerces
et
activités sont interdites au particulier l’Etat se réserve la gestion de certaines
entreprises :
− Soit dans un but fiscal, c’est à dire se procurer des ressources au trésor.
(Fabrication et vente de tabacs et allumettes).
− Soit dans un but d’intérêt général (la sécurité, l’économie, politiques ect..).
(Fabrication de poudre de guerre (ONEX), Frappe de monnaie, exploitation des P.
T.T., électricité ect ....).
14
− Sont interdits également les commerces portant atteinte à la moralité ou à
l’ordre public et a la moralité (commerce de stupéfiant, maison de jeux, etc …).

2. 2. Les commerces réglementent ou contrôles : Certains commerces ne peuvent


être exerces qu’a certaines conditions :
− Capacité professionnelle sanctionne par un titre ou un diplôme (Pharmacien,
herboristerie, optique et lunetterie ect ...... ).
− Les autres sont soumis à des prescriptions spéciales et font l’objet d’un contrôle
de surveillance (Les compagnies d’assurance, armurerie, brocanteur antiquaire ).

2. 3. Les commerces soumis à une autorisation administrative : Ce sont des


commerces soumis à des agréments ou de licences, l’autorisation peut être
gouvernementale, ministérielle, municipale. (Commerce de transport, débit de
boisson alcoolique, hypermarché et agence de voyage établissement dangereux.)

2. 4. Les commerces exercent par les étrangers : Ils doivent justifier d’une carte
de séjour sur le sol national et obtenir une carte professionnelle (Permis de travail)
délivrée par les autorités compétentes.
Aussi certains commerces leur sont interdits. (Commerce d’assurance et de transport,
débit de boisson).

Obligation des commerçants .


L’activité commerciale au sens général du terme ne peut rester secrète :
− Elle intéresse au 1er chefs d’Etat. La recherche d’une politique économique cohérente implique
que les pouvoirs publics puissent être à même de se renseigner sur l’état global des affaires.
− Elle intéresse également les partenaires actuels et futures de l’entreprise (acheteur, fournisseur,
banque, actionnaires ).
− Elle intéresse également certaines administrations (administration fiscale, justice ect ... ).
De ce faite une publicité générale entre autre est impose par la loi a travers l’immatriculation au
registre de commerce.
Ainsi tout chef d’entreprise doit, des qu’il exerce son activité accomplir un certain nombre de
formalités édictées par le code de commerce.

B. Les obligations précitées par le code de commerce :


B. 1. L’immatriculation au registre de commerce : Tout entreprise commerciale doit dés
sa création être immatricule au registre de commerce.
Le registre de commerce se définie comme un registre administratif destine à recenser
tous les commerçant.

L’Article 19 :
“Sont tenus de s’inscrire au registre du commerce :
− Toute personne physique ayant la qualité de commerçant au regard de la loi
algérienne et exerçant son activité commerciale sur le territoire algérien.
−Toute personne morale commerciale par sa forme, ou dont l’objet est commercial ayant
son siège en Algérie ou y ouvrant une agence, succursale ou tout autre établissement”.

L’Article 20 :
“Cette obligation s’impose notamment :

15
− A tout commerçant.
− A toute entreprise socialiste.
− A toute entreprise commerciale ayant son siège a l’étranger qui ouvre en Algérie
une agence, succursale ou tout autre établissement.
− A toute représentation commerciale ou agence commerciale des Etats, collectivités
ou établissement publics étrangers exerçant une activité sur le territoire algérien.”

B. 2. Fonctionnement du registre de commerce.


a) Demande d’immatriculation : L’Article 22 du code de commerce réglemente la
durée d’inscription au registre de commerce fixée à deux mois à partir du
commencement de l’activité.
Le défaut d’inscription ne peut soustraire le commerçant de ses responsabilités et de
ses obligations inhérentes (relatives) à cette activité.
La demande d’inscription est rédigée par trois exemplaires fournies par l’autorité
locale et nationale doivent être signe par l’assujetti et doit comporter tous les
renseignements sur l’identité, la nationalité, l’épargne et le régime matrimonial, le nom
commercial, les fonds exploitent, les conditions dans les quelles les activités sont
effectuées (vente en gros, de détail, de fabrication).
Ces éléments permettront aux tiers de traiter en toute sécurité avec l’assujettis et dont
la publicité est utile a l’intérêt général.

b) Les effets de l’immatriculation : On peut dire que


“ Toute personne physique ou morale inscrite au registre de commerce est réputée
être commercent ”.

L’Article 27 du code de commerce impose au assujettis l’indication sur les entête de facture, notes
de commande, les tarifs, prospectus, ainsi que toute correspondance concernant l’entreprise, le
siège du tribunal ou elle est immatriculée à titre principal et le numéro d’immatriculation quelle a
reçu.
Toute contravention à cette disposition est punit d’une amende allant de 180 a 360 DA.

c)Inscription modificative ou radiation : Tous les faits et les actes entraînant une
modification aux mentions prescrites doivent être déclarées au registre de commerce.
La radiation doit être demandée :
− Par la personne physique qui cesse son activité commerciale.
− Par le liquidateur d’une société.
− Par les héritiers de l’exploitassent décède.

Dans certains cas la radiation peut être ordonnée d’office par un juge commis a la surveillance du
registre de commerce.

L’Article 28 : du code de commerce punit les infractions en matière de déclaration de modification


ou radiation ou mention complémentaire ainsi que l’accomplissement des formalités y afférentes,
pendant les 15 jours de la constatation de l’infraction à des amendes allant de 4000 a 20 000 DA et
en cas de récidive de 5000 a 200 000 DA et d’une peine d’emprisonnement de 10 jours à 06 mois
ou l’une des deux peines.

d) Attribution d’un numéro d’identification : Tout registre de commerce doit comporter


une immatriculation représentant un numéro d’identification et comprenant des chiffres
précèdes de lettres :

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A : personne physique ou entreprise individuelle.
B : société ou entreprise.
C : Groupement d’intérêts économiques ( G.I.E ).

Exemple :

R.C N 80.A.74598099 Alger

N d’icsc au R.c Tribunal commercial

Il existe deux sortes de registre de commerce ;


1. :Le registre local : il enregistre les déclarations des commerçants au titre de
‘immatriculation, d’une modification ou bien d’une radiation.
2 . Le registre national : il est confié au centre national du registre de commerce (CNRC)
regroupement l’ensemble des registres locaux.
La loi du 18/08/90 apporte les précisions suivantes
Le registre de commerce est tenu par le greffier du tribunal qui a le pouvoir de vérifier la régularité
du dossier, le contrôle s’effectue sous la surveillance d’un juge ou du président du tribunal.

B. 3. Obligations de tenir des livres et documents commerciaux. L’article 09 et 10 du


code de commerce fait obligation ä toute personne physique ou morale ayant la qualité de
commercent de tenir deux principaux livres de comptabilité. Il s’agit du :
− Livre journal.
− Livre des inventaires.
Le livre journal enregistre jour par jour les opérations de l’entreprise. Le livre des inventaires
qu’ont ä lui permet de faire figurer tous les éléments actifs et passifs de l’entreprise coter et paraphe
par un juge du tribunal, ces documents doivent être conserves pendant 10 ans et sont admis par le
juge pour faire preuve entre commerçants pour fait de commerce (article 13 du code de commerce).
Aussi ces livres sont tenues chronologiquement sans blanc, ni altération d’aucune sorte ni transport
en marge (article 11 du code de commerce “Bilan + TCR + Stocks”)
Remarque : de ce qui précède, on notera que les journaux auxiliaires TCR et Grand livre ne sont
que facultatifs du point de vue de la réglementation.
Toute infraction aux dispositions régissant la tenue de livres entraîne des sanctions pénales tel
qu’en matière de :
− Faux en écriture de commerce : Des peines allant de 01 ä 05 ans sont prévus pour toute
falsification des livres de commerce, présentation de faux bilans ainsi que des amandes allant de
1000 ä 2000 DA .
− Banqueroute simple : C’est une comptabilité irrégulièrement tenue.
− Banqueroute frauduleuse : C’est une soustraction de la comptabilité et un détournement de
l’actif soit par les écritures soit par un autre moyen.
Les sanctions prévues dans de tels actes sont passibles de peines d’emprisonnement de 01 ä 05
ans et une interdiction d’exercice.

B. 4. Ouverture d’un compte dans une banque ou un centre de cheque postaux.


Obligations fiscales : Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant
doit souscrire une déclaration d’existence auprès de l’inspection des impôts domiciliée au
chef lieux de l’exercice de l’activité dans un délai de 15 jours suivant la date de

17
commencement de l’activité. Cette déclaration permet à l’administration fiscale d’être
renseigne sur l’activité commerciale exercer, un imprimé fourni par l’administration est
délivré en cas de besoin.

Les mentions apportées sur l’imprimé indiquent l’identité du commerçant, l’adresse de son
établissement, la nature du fonds, la date du début d’activité, la forme juridique de
l’entreprise et la nature de l’activité principale.
Les statuts sont exigés pour les sociétés commerciales.
Payer des impôts spéciaux (IBS - TVA - TAP - IRG pour les employés).

Obligations en tant qu’employeur (obligation sociale) : L’employeur doit observer les


prescriptions du code de travail, parce qu’ils emploient une main d’œuvre et se conforment à
une réglementation se rapportant au :
− Travail,
− l’hygiène et la sécurité sociale
− Tenue de certains livres de contrôle (paie, inspection, congés entre et sortie ).

Chapitre 03
LE FONDS DE COMMERCE ET SES ACCESSOIRES

DEFINITION ET ANALYSE :

L’Article 78 du code de commerce stipule :


“ Font partie du fonds de commerce les biens mobiliers affectent à l’exercice d’une activité
commerciale ”.
Le fonds de commerce se résume à un certain nombre d’éléments mobiliers (corporels et
incorporels) qu’un commerçant groupe et organise en vue de la recherche d’une clientèle.
Ainsi le fonds de commerce est une notion patrimoniale. C’est à dire que c’est un bien qui peut être
négocie ; a cette notion il faut opposer celle d’entreprise qui est notion économique. ( Ensemble de
personne, moyens, est..... ).
L’entreprise correspond à un groupement de personne tandis que le fonds de commerce est
uniquement un groupement de biens.

COMPOSITION ET NATURE JURIDIQUE :


La conception traditionnelle du fonds de commerce permet de définir le fonds de commerce comme
un ensemble mobilier composé d’élément incorporel considère comme essentiel et d’élément
corporel considère comme accessoires affectes à l’exercice d’une activité commerciale.
Le fonds de commerce comprend obligatoirement la clientèle et l’achalandage. (Tiré du mot
chaland, qui veut dire clientèle passagère). Il comprend aussi tous les autres biens nécessaires à
l’exploitation du fonds tels que l’enseigne, le nom commercial, droit du bail, matériel et outillage,
les marchandises et le droit à la propriété industrielle et commerciale.
De tous ces éléments, la clientèle représente le plus essentiel sans lequel le fonds ne s'aurai exister.

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1. Composition :
De ce qui précède, l’article 78 du code de commerce distingue :
a. Les éléments corporels : Ils sont constitues par des objets matériels :
− Les marchandises : Ce sont tous les objets mobiliers destinent à être vendues après avoir étaient
ou non transformes, c’est le stock dont le caractère est d’être variable.
− Le matériel et outillage : Sont visés d’une manière générale tous les biens corporels ayant une
certaine stabilites et qui servent à l’exploitation du fonds (outillage industriel, matériel
d’exploitation, machine, ect... ). Le matériel ne constitue un élément du fonds de commerce que
dans le seul cas ou le commerçant est locataire de l’immeuble dont le quel il exerce son
commerce.

b. Les éléments incorporels : Ce sont les éléments les plus importants du fonds de commerce sur
le plan économique et ceux qui sur le plan juridique posent le plus de problèmes.
Il s’agit de l’enseigne, du nom commercial, du droit au bail, de la clientèle et de l’achalandage, des
brevets d’invention, licences, des marques de fabrication, model industriel et des droits de propriété
littéraire et artistique.
Cette énumération permet d’observer un but unique poursuivi par chacun de ces éléments ; la
constitution et la préservation de la clientèle.

− La clientèle : Appelée aussi achalandage, elle constitue l’ensemble des clients qui fréquentent
habituellement et fréquemment le commerce. Elle désigne ce qui existe réellement tandis que
l’achalandage constitue la clientèle éventuelle et potentielle ; Tirée du mot chaland qui veut
dire clientèle passagère.
La clientèle n’est pas un bien au sens juridique du terme. L’entreprise n’a aucun droit sur ces
clients qui restent libres de s’approvisionner ailleurs ; sépare des autres éléments du fonds, elle
n’a aucune valeur patrimoniale (ne peut être cédée, isolée, louée ou mise en gage ).
D’une autre cote la clientèle est de l’essence même du fonds de commerce représentant ainsi
l’élément le plus essentiel sans lequel, un fonds de commerce ne pourrait exister.

2. Le nom commercial :
a. Nature : c’est l’appellation sans la quelle une personne physique ou morale exercer le
commerce. ( SONATRACH – SONELGAZ - Ste HAMMOUCHE,... ect). Le nom commercial
devient un bien patrimoine susceptible de propriété cessible a un tiers. Il symbolise la réputation
de l’entreprise qui porte, ce qui lui permet d’être connu dans le public.
b. Protection du nom commercial : Cette protection trouve son origine dans le cadre de l’action
en concurrence déloyale. La victime de l’usurpation (volé un nom) peut agir devant les
tribunaux de commerce pour obtenir réparation du préjudice qu’elle a subit et faire cesser sans
astreinte l’emploi abusif de son nom.
Exemple : on ne serait empêcher un commerçant de ce designer par son nom patronymique
pour faire le commerce. Sans prendre les mesures utilises pour qu’il n’y ait pas de confusion
avec un commerce similaire exploite sous le même nom, constitue un acte de commerce
déloyal. Elle exigera que le nom du commerçant soit précède d’un prénom ou de la date de
fondation de son commerce.

c. La cession du nom commercial : Le nom commercial est un bien cessible pouvant se


différencier du nom patronymique. On pratique cette cession, se réalise en cas de vente du
fonds tout entier si le nom a une grande réputation il peut être, pour une part importante dans la
valeur du fonds. Si le nom est une appellation de fantaisie ou une raison commerciale sa cession
ne soulève aucun problème.

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3. L’enseigne :
L’enseigne est un nom, une dénomination de fantaisie, un emblème, qui individualise le commerce
et sert au même titre que le nom commercial a attirer et retenir la clientèle, c’est donc le moyen
d’individualiser la boutique ou le fonds est exploite.
Exemple : un magasin de fumeur s’intitulera (a la bonne pipe ) il s’agit de l’enseigne, le nom
commercial pourra être : A.BENCHABANE.
Ainsi, il ne faut pas confondre entre le nom commercial qui désigne l’exploitant du fonds avec
l’enseigne qui désigne le commerce lui-même.

4. La marque :
On appel marque de fabrication tout signe qui permet de distinguer les produits ou les services
d’une entreprise, et d’attirer la clientèle, elle fait l’objet d’une protection a condition d’avoir été
dépose à l’INAPI (Institut National de la Propriété Industriel).
Le titulaire de la marque après le dépôt dispose sur celle-ci d’un droit de propriété et peut interdis à
qui conque d’en faire usage.
5. Les monopoles d’exploitation (Droit de propriété industrielle et commerciale) ;
Ils sont constitues par des brevets d’invention, les dessins et models, les secrets de fabrique et droits
de propriété littéraire ou artistique.
Remarque : Les brevets sont protèges en principe pour une durée de 20 ans au-delà laquelle le
brevet tombe dans le domaine public.
Les droits de propriété intellectuelle sont des éléments extrêmement important du fonds de
commerce et confère à leur titulaire un monopole d’exploitation ou d’utilisation.

6. Droit au bail :
Habituellement le commerçant n’est pas propriétaire de l’immeuble dans le quel il exploite son
fonds.
Il occupe donc ce dernier en exécution d’un bail.
Dans ce cas précis il y a lieu de relever une certaine contradiction entre les nécessites du commerce,
qui implique une certaine permanence de l’activité commerciale et la location qui par définition est
temporaire.
Le commerçant cour donc le risque de se trouver sans local commercial a l’expiration de la location
si le propriétaire souhaite reprendre le local commercial, pour éviter les abus le législateur a du
intervenir pour consolider la situation du titulaire du fonds de commerce en prévoyant seulement
une indemnité d’éviction (le mot évincer, chasser ) lorsque le refus de renouvellement n’était pas
justifie par un motif légitime.
A l’expiration du bail, le locataire peut demander le renouvellement de son bail, a défaut il recevra
une indemnité représentant le dommage que lui fasse subir l’éviction.

Quelques remarques :
1 . On peut reconnaître au commerçant la possibilité de cession du bail commercial en même
temps que les autres éléments du fonds sans que le bailleur puisse s’y opposer. En contre
partie de ces avantages le locataire doit payer un loyer plus élève.

2 . La vente du fonds de commerce obéit aux règles du code de commerce tandis que la vente
séparée d’un des éléments du fonds de commerce est une vente ordinaire qui obéit aux règles
du code civil.

3 . Le bail peut ne pas exister si le propriétaire du fonds de commerce et en même temps


propriétaire des murs.

20
2. Nature juridique du fonds de commerce :
Le fonds de commerce est un ensemble de biens sur les quels le commerçant a un droit de propriété
pouvant faire l’objet d’acte juridique tel que : le nantissement, la location du fonds de commerce
(Location gérance), la vente.
Le problème est de savoir quelle est sa nature juridique ?
En droit, on distingue :
Pour ce qui est des biens meubles et immeuble ; le fonds de commerce est classe comme élément
incorporel. Il est stipule que : “en cas de meubles, la possession vaut titre”. Elle est appliquée dans
le cas de vente du fonds de commerce
Un fonds de commerce peut être acquit soit à titre onéreux soit à titre gratuit soit à la suite d’une
donation ou succession (héritage ).

Chapitre 04
LES OPERATIONS RELATIVES AU FONDS DE COMMERCE

LA VENTE DU FONDS DE COMMERCE

INTRODUCTION :
La vente du fonds de commerce étant un contrat, des règles commerciales relatives aux conditions
de formation et aux effets des contrats lui sont applicables. Cette opération est strictement
réglementée par le code de commerce.
Le climat de vente d’un fonds de commerce est assez souvent tendu car les intérêts des parties au
contrat et partenaires sont divergeants, contrairement à la constitution de société qui implique des
intérêts convergeants (partage des bénéfices supportés des pertes affectio societatis).
La vente du fonds de commerce nécessite le respect d’un certain nombre de conditions de forme.
L’acte authentique (notarié) est nécessaire sinon la vente est annulée.

1) . LA REGLEMENTATION DE LA VENTE DU FONDS DE COMMERCE.

A. Conditions de fond :
L’acheteur doit jouir suffisamment d’une capacité commerciale pour entreprendre le commerce.
Dans le cas d’une vente du fonds appartenant à une communauté conjugale, le consentement des
époux est une condition nécessaire pour l’établissement réel du contrat.

B. Conditions de forme :
Article 79 du code de commerce :
Toute vente d’un fonds de commerce doit être constatée par un acte authentique (notarié), qui doit
comporter les mentions suivantes :
−Le nom du précèdent vendeur, la date, la nature de l’acte d’acquisition, le prix de
l’acquisition.
−L’état des privilèges et nantissements grevant le fonds.

21
−Le chiffre d’affaire des trois dernières années d’exploitation ou depuis son acquisition s’il
ne l’a pas exploité plus de trois ans.
−Les bénéfices commerciaux réalisés pendant le même temps.
−Le bail, sa date, sa durée et le nom et adresse du bailleur des locaux.

L’absence de l’un de ses éléments (les cinq conditions) entraîne la nullité de cet acte.
Aussi les mentions ci-dessus doivent être portes sur l’acte même de donation et d’apport en société.

2) . LES RISQUES INHERENTS A LA VENTE DE FONDS DE COMMERCE :


A. Risques de l’acheteur :
En plus du risque de payer trop chère ce qu’il ne vaut pas grande chose, l’acheteur peut prend aussi
le risque de voir l’évaluation délicate des éléments incorporels dont le plus important est la clientèle
qui peut être sur évaluée.

B. Risques du vendeur :
Si le fonds est vendu à crédit, le risque le plus important pour le vendeur est de ne pas être paye par
l’acheteur.

C. Risques des créanciers du vendeur :


Parmi les créanciers du vendeur, certains ont un privilège ou une garantie sur le fonds de commerce
qu’ils pourront faire vendre aux enchères pour se faire payer.
Quant aux autres créanciers, (ce que l’on appel les créanciers chirographaires (ordinaires )) ils n’ont
pas de garantie. Ce sont ceux qui cour le risque de la vente tel que :
−Le risque de ne pas être informe de la vente.
−Le risque de voir leurs débiteurs disparaître.

3) . PROTECTION DES DIFFERENTS PARTENAIRES :

A. Protection de l’acheteur :
Pour protéger l’acheteur avant la vente le législateur a voulut que celui-ci soit informe pour une
bonne évaluation.
C’est pourquoi il exige que la vente soit rédigée sur l’acte notarié et impose la présence des
mentions ci-dessus (cf. “conférer” aux conditions de forme ) à savoir :
−L’identité exacte du vendeur.
−Origine de propriété du fonds de commerce vendue.
−Caractéristiques du bail en cours (date, durée, montant ect... ).
−Indication du chiffre d’affaire des trois dernières années.
− Indication du bénéfice réalise pendant les trois dernières années.
Les dernières mentions doivent permettre à l’acheteur d’évaluer le fonds.
Le vendeur qui ferait de fausses déclarations ou qui omettrait certaines déclarations ou mentions
s’exposera à des sanctions allant jusqu’à la nullité de la vente (article 79 et 80 du code de
commerce)

22
En fin il faut protéger l’acheteur après la cession en évitant que le cédant ne se rétablisse en
exploitant une activité similaire, ce qui priverait le cessionnaire (l’acheteur) d’une partie de sa
clientèle.

B. Protection du vendeur :
Privilèges du vendeur : Le privilège résulte légalement de la vente du fonds de commerce. Il
protège le vendeur contre les nantissements qui pourraient être ultérieurement consenties par
l’acquéreur et contre les aliénations du fonds.
Le privilège du vendeur d’un fonds de commerce n’a lieu que s’il a été inscrit au registre des
privilèges tenus par le greffer du tribunal de commerce (enregistrement de l’acte ).

C. Protection des créanciers du vendeur :


 Publicité : Il convient d’avertir d’abord les créanciers du vendeur de la vente.
La vente précédemment enregistrée doit être publiée dans un journal d’annonces légales
(Bulletin Officiel des Annonces Légales (BOAL).
après un premier avis dans les huit 08 jours de la vente, un deuxième avis est insérer dans les
15 jours
Qui suivent la 1ere insertion ?

 La faculté de vente aux enchères : Les créanciers du vendeur informés, peuvent faire
opposition a la vente auprès de l’acheteur en invoquant le montant et la cause de la créance.
Les créanciers doivent avoir l’assurance que le prix stipule dans l’acte correspond au vrai prix.
Si les créanciers estiment que le prix de vente est trop faible, ils pourront demander la vente
du fonds de commerce aux enchères publiques. Des créanciers qui ont requis la vente aux
enchères doivent offrir de porter le prix principal, non compris les marchandises et le matériel,
1
à en sus (en plus) et donné caution pour le paiement du prix. 15 Jours leurs sont accordes
6
pour rassembler le prix de la sur enchère et acquérir le fonds.

4) . LES EFFETS DE LA VENTE DU FONDS DE COMMERCE.

Normalement la vente du fonds de commerce ne porte que sur les éléments incorporels, beaucoup
plus (clientèle, nom commercial, etc.…) elle peut porter aussi sur les marchandises et le matériel.
Dans ce cas précis, le prix séparé doit être mentionné dans l’acte de vente en le distinguant des
éléments incorporels. Cette vente entraîne certaines obligations et certains droits :

 Les obligations du vendeur ; Le vendeur doit :


− Délivrer le fonds de commerce a l’acquéreur en le mettant matériellement en possession du
fonds le jour convenu et de faire les actes juridiques pour ce qui est du droit au bail.
− Garantie l’acquéreur contre tout trouble de son fait.
− Il ne doit pas ouvrir un commerce semblable pour nuire à l’acquéreur, (action en
concurrence déloyale, cette close et dite de non-rétablissement), l’acquéreur pourra
demander la nullité de la vente en cas vice caché.

 Les obligations de l’acheteur ; L’acheteur doit :


− Payer le prix a la date convenue. Le paiement peut se faire soit au comptant soit une
partie

23
Uniquement au comptant et le solde a diverses échéances (en France cette partie est payer
par des billets à ordre appelé “billet de fonds”.

5) . GARANTIES ACCORDEES PAR LA LOIS AU VENDEUR.

Le vendeur possède pour garantie, au cas ou l’acheteur ne remplit pas son obligation de payer le
prix du fonds cédé.

a) . Le privilège :
− Droit de préférence : Le vendeur demeure le créancier prioritaire de l’acheteur avant ceux qui
pourraient exister initialement. Le droit de préférence se détermine aussi en cas de revente
ultérieure du fonds.
1
− Droit de suite : Il permet au vendeur de se faire payer par le qui aura acquit le fonds par la
3
suite.
b) . Action résolutoire : Le vendeur impayé peut s’adresser au tribunal et demander la résolution
du contrat de sorte que le fonds de commerce devienne sa propriété mais le vendeur doit au
préalable inscrire son privilège au greffier du tribunal du commerce dans les 30 jours qui
suivent la vente.

6) . LES CONSEQUENCES DE LA VENTE DU FONDS DE COMMERCE.

L'acquéreur devient commerçant s’il ne l’était pas au moment de la vente, il doit se faire
immatriculer au au registre de commerce. En conséquence
Le vendeur, perd la qualité de commerçant et doit demander sa radiation du registre de commerce.

LE NANTISSEMENT DU FONDS DE COMMERCE

Le nantissement est une opération qui permet au commerçant d'obtenir un crédit en, donnant en
garantie son fonds de commerce. Le nantissement suppose un contrat spécial passé entre le
propriétaire du fonds et une personne qui lui fait crédit. Généralement le banquier.
L'acte constitutif de nantissement doit être passé par écrit authentique (notarié) dûment enregistré.
Comme dans tous les cas de gage sans dépossession la sûreté doit être soumise à une publicité et est
faite par l'intermédiaire de greffier du tribunal de commerce dans la localité duquel est situé le
fonds et qui procédera à l'inscription sur le registre de nantissement ? Article 118 du code de
commerce précise que nantissement ne donne pas au créancier gagiste le droit de se faire attribuer
le fonds en paiement de sa créance mais jusqu'à concurrence due.
Ainsi sont seul susceptible d'être compris dans le nantissement comme faisant partie d'un fonds de
commerce : l'enseigne et le nom commercial, le droit au bail, la clientèle et l'achalandage, le
mobilier commercial servant à l'exploitation du fonds, le brevet d'invention, les licences, les
marques de fabriques et de commerce, les dessins et modèles industriels est généralement les droits
de propriété (article 119 du code de commerce).
A défaut de désignation expresse et précise dans l'acte qui le constitue, le nantissement comprend
que l'enseigne et le nom commerciale, le droit au bail, la clientèle et l'achalandage et le droit de
propriété.

24
1) . Conditions de formes :
Le nantissement du fonds de commerce nécessite ce qui suit :
− Faire un acte authentique qui comporte un certain nombre d'éléments du fonds de commerce
(article 120 du code de commerce).
− Le privilège résultant du contrat de nantissement qui s'établit par le seul fait de l'inscription sur
un registre publique tenu au greffe du tribunal, dans un délai de 30 jours suivant la date de la
constitution de l'acte.
Le contrat doit mentionné ce qui suit :
• Le nom du propriétaire du fonds de commerce.
• Le nom du créancier nantis.
• La somme prêtée.
• La durée du prêt.
• Les éléments sur lesquels porte le nantissement.

Remarque :
A la différence du privilège du vendeur du fonds de commerce, le nantissement
concerne
uniquement :
− L'enseigne.
− Le nom commercial.
− Le droit au bail.
− La clientèle et l'achalandage.
− Le matériel et l'outillage servant à l'exploitation du fonds.
− La propriété industrielle, littéraire ou artisanale ou artistique.
Cette liste a pour but essentiel d'éliminer les marchandises la raison est quel capital
circulant est mal adapté à la garantie du prêt à long et moyen terme.

2) . Les effets de nantissement :


Le nantissement du fonds de commerce entraîne pour l'essentiel, des effets comparables à ceux de
l'hypothèque immobilière qui lui a servi de modèle.

a) . A l'égard du débiteur :
Si le commerçant veut déplacer le fonds qu'il possède, il doit informer le créancier 15 jours à
l'avance par acte extrajudiciaire, qui veut prendre une nouvelle inscription ou le modifié.
L'omission ou le défaut d'inscription rendent exigible les créances de plein droit (article 123 du
code de commerce).
Par ailleurs le débiteur ne peut vendre même séparément les éléments de son fonds au risque de
commettre un délit de détournement d'objet mis engage. Le propriétaire qui poursuit la
réalisation du bail de l'immeuble dans lequel est exploité le fonds grevé d'inscription doit notifier
sa demande au créancier antérieurement inscrit au domicile élu par eux (article 124 du code de
commerce).

b) . A l'égard du créancier nanti :


A la différence des créanciers chirographaires, le créancier nantis est un créancier privilégié, car
il détient un droit de préférence et un droit de suite.
Droit de préférence ; En cas d’insolvabilité du débiteur, le créancier nantis ne pourra être du
fait du nantissement. Il fera vendre le fonds aux enchères publiques, et se fera payer sur le prix
en vertu de ce droit et suivant les modalités et les conditions fixées par la loi. S’il y a plusieurs
créanciers nantis, cela se fera par ordre de date ou par concurrence.

25
Droit de suite ; le nantissement suit le fonds en quelle que main qu’il passe. Cette règle se
retrouve dans la plus part des sûretés sans dépossession du débiteur afin d’assurer la sécurité du
créancier.
Elle ne peut léser les acquéreurs éventuels dés lors que la sûreté a fait l’objet d’une publicité au
greffe du tribunal de commerce.

26
L’EXPLOITATIONION DU FONDS DE COMMERCE. Les baux commerciaux.

Chapitre 05
LA PROPRIETE ET L’EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE

LES BAUX COMMERCIAUX

1) . Définition .
Quant le commerçant n’est pas propriétaire de l’immeuble ou du local dans lequel il exploite le
fonds, il occupe ce dernier en exécution d’un bail.
Le bail est alors défini comme un contrat (authentique) par lequel le propriétaire d’un immeuble,
appelé "bailleur" donne la jouissance de ce bien à une personne appelé "locataire" ou preneur
moyennant le versement d'un prix appelé loyer.

2) . Principes généraux et formes


Le bail commercial est en principe est un contrat régi par le droit civil. Il peut porter également sur
des immeubles exploités, pour une activité commerciale à un local commercial, industriel ou
artisanal. On appellera alors "bail commercial".

3) . Domaine de l'application des statuts des baux commerciaux


Toutes les conventions conférant la jouissance d'un bail commercial ne sont pas nécessairement des
baux commerciaux. Ainsi deux conditions sont nécessaires :
− Un bail d'immeuble (existence d’un local ou d’un immeuble).
− L'exploitation d'un fonds de commerce, propriété du locataire ou commerçant.

a) . Existence d'un immeuble ou d'un local (nature de la chose louée)


C'est l'espace suffisant pour que la vente puisse s'exerce. Cet espace doit être délimité. L’article 169
du code de commerce exclu du champ d'application des baux commerciaux les terrains nus sauf
s'ils ont fait l'objet d'une édification avant ou après le bail, des constructions à usage commercial
industriel ou artisanal sous réserve du consentement expresse du propriétaire.

b) . Existence du contrat de bail (nature du contrat)


Cette condition parait évidente et pourtant elle donne lieu à de nombreuses difficultés, car tous les
contrats par lesquels un commerçant occupe un immeuble ne sont pas soumis au statut des baux
commerciaux ; soit par ce que l'occupation du local n'a été autorisée qu'à titre précaire, soit par ce
que l'occupant le trouve régi par un autre système de protection. Il convient de distingué alors le
bail des autres conventions voisine qui ne s'auront lui être assimilés :
Cas de la convention d'occupation précaire : Cette convention diffère du bail par le caractère
provisoire et fragile du droit de jouissance, ce cas permet au propriétaire de cesser l'occupation à
tout moment soit à son gré, soit à la suite d'un événement prévu (attente de travaux de démolition,
projet de reconstruction, imminence d'une expropriation.)
Cas des baux commerciaux de court durée : Il est admis que les parties qui peuvent déroger au
droit commun des baux commerciaux (c'est-à-dire 9 ans et possibilité de renouvellement), si elle
prévoie de signer un bail dont la durée totale sera au plus égale à deux années.

Cas des baux emphytéotiques ; Quoique rarissime en matière commerciale ces baux sont passés
pour une durée allant de 18 ans à 99 ans ? Article 171 du code de commerce algérien ne reconnaît
que ses mécanismes notamment en matière de révision du loyer.

27
L’EXPLOITATIONION DU FONDS DE COMMERCE. Les baux commerciaux.

1 ) . Forme du contrat : Le bail commercial est passé entre les deux parties pour une durée
conventionnelle ; habituellement de 9 ans (3, 6, 9), il doit faire l'objet d'un acte authentique.
2) . Fin de contrat : Le bail commercial cesse par l'effet d'un congé (lettre recommandée
adressée par le bailleur au locataire pour le prévenir de l'expiration du bail consenti. Ce
locataire, protégé par une diversité de textes est informé de la fin du contrat 6 mois avant son
expiration du contrat (les dates de correspondance est respectivement faite le 15/01, 15/04,
15/07 ou bien le 15/10).
A défaut d'un congé, le locataire qui veut obtenir le renouvellement de son bail doit en faire la
demande soit dans les 6 mois qui précède l'expiration du bail soit à tout moment au cours de
sa reconduction (dans ce dernier cas on parlera de bail reconduit par clause de tacite
reconduction).

c) . L'existence d'un fonds de commerce


Il faut tout d’abord que le locataire soit commerçant inscrit au registre de commerce. Cela exclu les
activités civiles telle que les professions libérales soumettent à la législation dite des baux
d'habitation et d'usage professionnel.
Il faut que l'activité soit commerciale (commerçants et par extension, les artisans, les établissements
ou personnes morale de droit public à caractère industriel et commercial).
Il est indispensable que le locataire justifie de l'exploitation d'une clientèle propre à lui pour
prétendre bénéficier de la propriété commerciale. Ne bénéficie donc pas du droit au renouvellement
celui dont l'exploitation est dépendante de l'activité du bail.

Exemple :
Commerce installé dans un terrain de sport, boutique installé dans un hall de gare, d'hôtel
ou
D’aéroport.
Dans ce dernier cas, il faut retenir que le statut des baux commerciaux est fait pour protéger le
fonds de commerce et donc la clientèle du commerçant, si celui-ci se limite à exploité la clientèle
d’autrui article 173, article 176.

LE DROIT ET OBLIGATION DES PARTIES


Les relations des parties entre elles doivent être examinées à deux moments important, pendant le
bail et a son expiration.

a) . Relation pendant le bail


Le locataire commerçant qui joui de droit plus étendu que le locataire à usage d'habitation, mais en
contre partie il paie un loyer plus élevé.

1) . Les droits du locataire : Le locataire bénéficie de trois (3) facultés :


− La faculté de rupture : La durée minimale du bail étant de 9 ans elle s’impose
seulement au bailleur. Le locataire peut mettre fin au bail à l'expiration de chaque
période triennale.
− La faculté de déspécialisation : Le Bailleur cherchant toujours a éviter l'exercice d'un
commerce gérant par le locataire. Ce dernier doit respecter en principe la destination des
lieux, cependant le commerçant peut avoir besoin de se convertir. Le législateur est
intervenu pour l’autoriser à modifier voir à transformer son activité. Cette possibilité est
connue sous le nom déspécialisation (une déspécialisation partielle ou total, elle est

28
L’EXPLOITATIONION DU FONDS DE COMMERCE. Les baux commerciaux.

partielle pour une activité connexe ou complémentaire à l'activité principale et totale


pour une activité différente de celle prévue au bail).
− La faculté de cession : Ici le locataire a le droit de cédé son bail à l’acquéreur du
fonds de commerce (cas de la vente du fonds de commerce). La cession du bail est
indispensable à la cession du fonds. A défaut de l'accord du bailleur, le locataire ne peut
pas céder son bail a quelqu'un qui ne serait pas le continuateur de son commerce.

2 ) . Le paiement du loyer (obligation du locataire) : Le loyer est librement débattu entre les
parties lors de la conclusion du bail. Mais cette liberté s’arrête au cours et à la fin du contrat.
 La révision du loyer : la demande est généralement faite par lettre recommandée
avec accusé de réception, avec précision du montant demandé ou offert. A défaut
d'accord sur le nouveau prix, le litige est porté devant le tribunal.
Trois révisions sont possibles :
• La révision légale : Cette révision est soumise au réajustement tous les trois
(3) ans.
• La révision conventionnelle : Sans attendre les trois ans, elle est débattue et
prévue conventionnelle.
• La révision liée au facteur local de commercialité : Cette révision est du à
une incidence sur la valeur du fonds (disparition commerce concurrent, baisse de
la population, percement d'une voie, etc.)
 Le renouvellement du bail : à l’exception du bail, il est normal de procéder à un
réajustement du loyer si le locataire demande a bénéficier du renouvellement. Le loyer
du nouveau bail ne doit en principe être supérieur soit à la valeur locative soit à un
montant déterminé en appliquant un loyer initial, un coefficient de variation publié au
journal officiel chaque année ou chaque trois ans.

b) . Relation des parties à l'expiration du bail.


Le locataire commerçant peut bénéficier du renouvellement de son bail a son expiration, mais il ne
s'agit que d'une faculté dans la mesure ou le propriétaire puisse si opposer en lui versant une
indemnité d’éviction.
1 ) . Les conditions de renouvellement : Le renouvellement ne peut être demandé que par le
propriétaire du fonds de commerce qui est exploité dans les lieux cependant quelques
difficultés peuvent apparaître :
− En cas de cession ou de vente du fonds, seul le cessionnaire peut agir.
− En cas de location gérance le locataire gérant doit s'adresser au propriétaire du fonds
de commerce pour que ce dernier agisse auprès du propriétaire du local.

2) . Procédure de renouvellement :
 Tacite reconduction : Le renouvellement du bail ne s’effectue pas de plein droit, il
importe que les parties expriment leurs volontés. Dans le cas contraire, le commerçant
continuant d'occuper les locaux et le propriétaire acceptant le loyer, on a à faire à une
tacite reconduction du bail pour une durée de 9 ans.
 Congé du bailleur : Le bailleur peut délivrer à son locataire un congé avec offre de
renouvellement on précisant quel sera le nouveau loyer (comme il peut demander un
congé avec paiement d'indemnité), ce congé doit être adresser par voix officielle.
 La demande du locataire : La demande de renouvellement peut se présenter dans
trois cas

29
L’EXPLOITATIONION DU FONDS DE COMMERCE. Les baux commerciaux.

− Accord du bailleur : Le bailleur est d’accord sur le principe et les modalités.


− Désaccord du bailleur : Dans ce cas il y a accord sur le principe de
renouvellement, mais non sur les modalités.
− Refus du bailleur : Dans ce cas précis le bailleur refuse le principe et les modalités
pour les considérations suivantes :
Le refus légitime : Il est fondé
soit la faute du locataire tel que le manquement du locataire à ses
engagements pour le paiement du loyer, la cessation du fonds sans raison
sérieuse, etc.
Soit par des raisons indépendantes du comportement du locataire ;
(Immeuble à démolir) par ce qu’en état d'insalubrité reconnu, mauvais état.
Soit une reprise pour construction ou reconstruction.
Refus illégitime : quoi que pesant lourdement sur le propriétaire, une indemnité
d'éviction doit être payée en cas de refus illégitime. Toute fois en laisse les
soins au propriétaire de revoir sa position de refus en lui attribuant un droit de
repentir.

30
ANNEXE DU COURS

I. LE RENOUVELLEMENT DU BAIL :

 Le droit au renouvellement ne peut être invoqué que par les locataires, leurs cessionnaires ou
leurs ayants droit justifiant de l’exploitation d’un fonds de commerce personnellement ou par
intermédiaire de leurs préposés.
 En cas de cession de fonds, les cessionnaires peut se prévaloir des droits acquis par le cédant
(vendeur) pour compléter la durée de l’exploitation “article 172 du code de commerce”.
 Les baux commerciaux ne cessent que par l’effet d’un congé suivant les usages et en moins 6
mois à l’avance à défaut du congé, le bail fait par écrit se poursuit par tacite reconduction au-
delà du terme fixé par le contrat.
 Le bail dont la durée est subordonnée à un événement prévu au contrat autorisant, le bailleur à
demander la résiliation ne peut être faite que par une notification donnée par acte extra
judiciaire six mois à l’avance mentionnant les motifs pour lesquels il est donné “article 179 du
code de commerce”.
 Dans les trois mois de la signification de la demande en renouvellement, le bailleur doit dans les
mêmes fermes faire reconnaître au demandeur s’il refuse le renouvellement en précisant les
motifs de ce refus. A défaut de réponse de celui ci dans ce délai de trois mois, le bailleur est
réputé avoir accepté le principe du renouvellement “article 174 du code de commerce”.

II. LE REFUS DU RENOUVELLEMENT :

a) . De l’indemnité d’éviction : le bailleur peut refuser le renouvellement du bail et doit payé au


locataire évincé une indemnité d’éviction égale au préjudice causé par le défaut de
renouvellement.
Cette indemnité comprend également les valeurs marchandes du fonds de commerce
déterminer suivant les usages de la profession augmentée éventuellement des frais de
déménagement et de réinstallation ainsi que les frais et droit de mutation à payer pour un fonds
de même valeur sauf dans le cas ou le propriétaire fait la preuve que le préjudice est moindre
“article 176 du code de commerce”.

b) . Des motifs du refus de renouvellement : Le bailleur peut refuser le renouvellement du bail


sans
être tenu au paiement d’aucune indemnité si :
− Il justifie d’un motif grave à l’encontre du locataire gérant sortant.
− Il s’agit de l’inexécution d’une obligation
− Cessation sans raison sérieuse et légitime de l’exploitation du fonds de commerce.
Dans ce cas l’infraction commise par le preneur ne peut être invoquée que si elle a été poursuivie
plus d’un mois après une mise en demeure du bailleur effectué par acte extra judiciaire
mentionnant les motifs suivants :
• Il est établi que l’immeuble doit être totalement ou partiellement démoli comme
étant en état
d’insalubrité reconnue par l’autorité administrative
• Ou s’il est établi qu’il ne peut plus être occupé sans danger en raison de son état “article 177
du code de commerce”.

31
c) . Du droit de priorité :

* en cas de reconstruction par le propriétaire ou son ayant droit d’un nouvel immeuble comprenant
des locaux commerciaux, le locataire a droit de priorité pour louer dans l’immeuble reconstruit.

* Le bailleur, refusant le renouvellement du bail pour construire ou reconstruire l’immeuble


existant, doit
Payer au locataire évincé l’indemnité telle que prévue à l’article 176. il peut toutefois se soustraire
de cette obligation en offrant au locataire évincé un local correspondant à ses besoins et possibilités
situées à un emplacement équivalent.
Ainsi le locataire perçoit, le cas échéant, une indemnité compensatrice de suprisation temporaire de
la jouissance et de la moins value du fonds. Le bailleur peut soustraire du paiement de l’indemnité
si de nouvelle condition de location peuvent ainsi être négocier et portés à la connaissance des
locataires dans un délai de trois mois par note extra judiciaire. En cas de la juridiction
compétente étant saisie (article 178 du code de commerce).
* Le propriétaire doit aviser le locataire qu’il est prêt à lui consentir un nouveau bail avant de louer
ou d’occuper lui-même un nouveau local. Le locataire dispose d’un délai de trois mois pour se
prononcer ou saisir la juridiction compétente. En cas de non-respect des dispositions sus cités, le
bailleur est tenu sur demande de son locataire, de réparer le préjudice prévu (article 179 du code de
commerce).

* lorsque l’immeuble reconstruit possède une superficie supérieure à l’ancien immeuble, le droit de
priorité est limitée à des locaux précédemment occupés ou susceptibles de satisfaire aux même
besoins commerciaux que ces derniers, en cas de pluralité d’occupants et à défaut d’espèces, la
priorité est donnée aux locataires titulaires des baux les plus anciens qui ont fait connaîtrais une
intention d’occuper les lieux (article 130 du code de commerce).

d) . Des locaux d’habitation, des droits de reprise et des baux concernant les immeubles
appartement à l’Etat.

* le propriétaire peut différer, pendant une durée maximum de trois ans, le renouvellement du bail
s’il se propose de sur élever l’immeuble et cette sur élévation rend nécessaire l’éviction temporaire.
Une indemnité doit être donc versée égale au préjudice subi sans Qu’elle puisse excéder trois ans de
loyer (article 181 du code de commerce).

* le bailleur peut refuser le renouvellement du bail exclusivement sur la partie concernant les
locaux d’habitation accessoires des locaux commerciaux pour y habiter lui-même, son conjoint, ses
ascendants ou de désaccord son conjoint, à condition que le bénéficiaire de la
reprise ne dispose pas déjà d’une habitation, la reprise peut ne pas être exercée si le locataire prouve
le risque de trouble grave à l’exploitation du fonds ou lorsque les locaux commerciaux et les locaux
d’habitation ferment un tout indivisible.

* le renouvellement des baux concernant les immeubles appartenant à l’Etat, aux wilayas, aux
communes et aux établissements publics, ne peut être refuse sans que les collectivites propriétaires.
Sont tenu au paiement de l’indemnité d’éviction même et son refus est justifie pour une raison
d’utilité publique (article 185 du code de commerce).

III. LES SOUS-LOCATIONS.

32
* toute sous-location totale ou partielle est interdite sauf stipulation contraire au bail ou accord du
bailleur. La sous-location est mentionnée à l’acte.
Lorsque le loyer de la sous-location est supérieur au prix de la location principale le propriétaire a
la faculté d’exiger une augmentation correspondante au loyer de la location principal (article 188
du code de commerce).

* le sous locataire peut demander le renouvellement de son bail au locataire principale dans la
mesure des droits que le dernier tient lui-même du propriétaire (article 185 du code de commerce).

IV. DU LOYER.

* le montant du loyer des baux à renouveler ou à réviser doit correspondre à la valeur locative
équitable. celle ci peut être déterminer d’après.

− La surface totale réelle affectée à la réception du public ou à l’exploitation en tenant compte,


d’une part, de la vétuste et de l’équipement des locaux, de leurs accessoires et de leurs
dépendances. Il peut être tenu compte de la surface des ouvertures sur rue rapport à la surface
totale de local.

− La surface totale réelle des locaux annexes éventuellement affecte à la l’habitation de


l’exploitation ou de ses préposés.

Les éléments commerciaux ou industries en tenant compte de l’importance de la ville, du quartier,


de la rue et de l’emplacement d'une part et d’autre part, de la nature de l’exploitation et des
commodités offertes pour l’entreprendre. (Article 190 du code de commerce).

V. DISPOSITION DIVERSE.

* la faillite et la liquidation judiciaire n’entraînent pas, de plein droit, la résiliation du bail des
immeubles affectés à l’industrie au commerce ou à l’artisanat du débiteur y compris les locaux
dépendant de ces immeubles servant à son habitation ou à celle de sa famille (article 201 du code de
commerce).

* Lorsqu’il est à la fois propriétaires de l’immeuble loué et du fonds de commerce qui y est
exploité et que le bail porte en même temps sur les deux (location gérance et bail commercial), le
bailleur devra verser au locataire à son départ, une indemnité correspondante au profit qu’il peut
retirer de la plus value apportée soit au fonds, soit à la valeur locative de l’immeuble par les
améliorations matérielles effectuées par le locataire avec l’accord du propriétaire (article 202 du
code de commerce).

Chapitre 06
L’EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE
"Location gérance"
33
INTRODUCTION.

Le fonds de commerce a une valeur propre qui dépend essentiellement de la clientèle qui lui est
attachée. Il fait partie du patrimoine du commerçant qui a sur lui un droit de propriété grâce auquel
il pourra faire un grand nombre d'opération.
L'exploitation du fonds de commerce peut revêtir deux formes :
Ou bien le propriétaire exploite directement son fonds.
Ou bien, il le remit à un locataire à la suite d'un contrat appelé "location gérance".

I. L'EXPLOITATION DIRECTE DU FONDS DE CCOMMERCE.


A) . L'exploitation directe sans gérant.
Le propriétaire du fonds peut être soit une personne physique soit une société. Dans le cas de
l'appartenance du fonds a une personne physique, la seule difficulté concerne les personnes
mariées du faite de l'incidence du régime matrimonial sur l'exploitation du fonds. Ainsi le fonds
de commerce qui appartiendrait à une personne avant le mariage ou qu'il lui est échu à titre gratuit
est considéré comme un bien propre à lui.
Le fonds de commerce acquis à titre onéreux pendant le mariage est considéré comme un bien
commun au deux époux. Dans le cas de l'appartenance du fonds à une société, il est exploité par
les organes légaux chargés de l'administration de la société. Les gérant pour les SNC et SARL,
conseil d'administration et président directeur général (PDG) pour les SPA ou directoire pour les
sociétés anonymes.

B) . L'exploitation directe avec gérant.


Lorsque le propriétaire du fonds de commerce (personne physique ou morale) ne désire pas
effectuer lui-même les opérations matérielles nécessités par l'exploitation, il peut donner son
fonds en gérance a autrui. Cette exploitation est directe tant que le gérant agit au nom et pour le
compte du propriétaire. C'est ce dernier qui a la qualité de commerçant. Le gérant est simplement
un exécutant matériel rémunéré par le propriétaire.
On peut distinguer deux catégories de gérances :
1) S'il s’agit d'un pur contrat de travail, on parle de gérant salarié, subordonné au propriétaire, il
bénéficie en contre partie de la protection du droit de travail.
2) S'il s'agit d'une plus grande attitude au gérant et sa rémunération fixée en pourcentage du
chiffre d'affaire, on parle de gérant non salarié.

34
L'EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE (Location gérance). Les effets de location gérance.

II. DEFIINITION DE LA LOCATION GERANCE.


L'article 203 du code de commerce défini la location gérance comme un contrat par lequel le
propriétaire d'un fonds de commerce donne ce dernier en location à une autre personne dite "
location gérance" ou encore gérant, qui exploite à ses risques et périls moyennant une redevance.
Elle est différente du bail commercial, car elle porte sur le fonds lui-même et non sur l'immeuble ou
le fond est exploité.
Elle ne doit pas être confondue avec la gérance salariée, le gérant salarié étant un simple employé
rémunéré pour effectuer certains actes de gestion, alors que le gérant libre est locataire puisque
exploite le fonds pour son propre compte moyennant une redevance au propriétaire.

La location gérance est pratiquée pour un certain nombre de raison et dans des cas tel que :
− L'exploitation du fonds après le décès du propriétaire.
− Cas de maladie ou d'accident survenu au propriétaire et ayant entraîné une incapacité.
− Cas de présence d’héritier mineur.
− Cas d'une personne dont la profession relève d’une incompatibilités avec l'exercice du
commerce à l’occasion d'un héritage ou d’une donation .

III. CONDITION GENERALE DE LOCATION GERANCE.


La location gérance obéie au condition de fond et de forme générale à tous les contrats.

A) . Condition de forme.
Article 203 du code de commerce :
Alinéa
« Tout contrat de gérance est établi en la forme d'un acte authentique et publié dans la
quinzaine de sa date, sous forme d’extrait ou d’avis au bulletin officiel des annonces
légales "BOAL" et en outre dans un journal habilité à recevoir les annonces légales.
Le bailleur du fonds (loueur et le locataire gérant) es tenu soit de se faire inscrire au
le registre de commerce, soit de faire modifier son inscription personnelle avec la
mentions expresse de la mise en location gérance.
La fin de la location gérance donne lieu aux mêmes mesures de publicité »

B) . Condition de fonds.
1) Les personnes physiques ou morales qui concèdent une location gérance doivent
avoir été commerçant pendant 5 ans ou avoir exercé pendant une durée équivalante les
fonctions de gérant ou de directeur commercial ou directeur technique et avoir exploité
pendant 2 années au moins le fonds en gérance. (Article 205 du code de commerce).
Ces doubles conditions de délai peuvent être supprimé ou réduite par ordonnance du
président du tribunal rendu sur simple requête de l’intéressé, notamment lorsque celui-ci
justifie qu'il est dans l'impossibilité d'exploité son fonds personnellement ou par
l’intermédiaire de préposé (Article 206 du code de commerce).

2) Ces conditions ne sont applicables à :


− L'Etat.
35
L'EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE (Location gérance). Les effets de location gérance.

− Au Wilaya, Communes, entreprises socialistes.


− Aux Etablissements financiers.
− Aux interdits, aliénés, internés ou personnes pourvues d'un conseil judiciaire, en ce qui
concerne le fonds dont il a été propriétaire avant la surveillance de leur incapacité.
− Aux héritiers ou légataire d'un commerçant ou d’un artisan décédé.
− Au loueur du fonds de commerce lorsque la location gérance a pour objet principal
d'assurer l'écoulement du détail des produits fabriqués ou distribués par lui-même.
(Article 207 du code de commerce).

IV. LES EFFETS DE LA LOCATION GERANCE.

A) . Les effets à l'égard du propriétaire (bailleur du fonds).


 Le propriétaire a l'obligation de délivré au locataire gérant tous les éléments du fonds
dont il est titulaire.
 Il doit se faire immatriculer au registre de commerce avec une mentions location
gérance sur le registre de commerce.
 Il ne doit troubler le locataire gérant de sa jouissance et en particulier ne pas
enfreindre (commettre une infraction) la clause de non rétablissement (la quasi
totalité des contrats interdisent au loueur de se rétablir à proximité du fonds louer).
 Le loueur du fonds est solidairement responsable avec le locataire gérant pendant six
(6) mois à des dettes contracter par celui, à compter de la publication du contrat de
location gérance, les dettes contractées par celui-ci à l'occasion de l'exploitation du
fonds. (Article 209 du code de commerce).

2) . Les effets à l'égard du locataire gérant.


 Le locataire gérant doit versé au propriétaire un loyer ou une redevance dont le
montant est déterminé librement par les parties au contrat (par fois une somme forfaitaire
et parfois un pourcentage sur les chiffres d'affaire). Pour toute révision, comme pour les
beaux commerciaux une notification par lettre recommandée avec accusée réception ou
par exploit d'huissier de justice doit être adressée. (Article 213 et 214 du code de
commerce).
 Le locataire est tenu de continuer les contrats de travail qui avait été conclu par le
bailleur.
 De par l'entretien du fond, le locataire gérant ne doit ni nantir ni vendre ni louer le
fonds de commerce et doit tenir informer le propriétaire de tout acte nécessitant son
accord.
 Il peu disposer des marchandises au moment de son entré en jouissance, mais devra
la restituer à la fin de contrat.

3 ) . Protection des créanciers.


La location gérance fait courir un grave danger à ceux qui du fait de l'exploitation du fonds
devient créancier du locataire gérant. Ces personnes peuvent croire en tout bon foie que le
débiteur est propriétaire du fonds et se fier à une solvabilité trompeuse.
Quatre mesures protectrice ont été décidé par le législateur :
1) Sous peine de sanction pénale (amende de 50 DA à 5.000 DA) le locataire gérant est tenu
d'indiquer en tête de ses factures, ses lettres, notes de commande, ses correspondances le nom,
son numéro d'immatriculation au registre de commerce et le siège du tribunal ou il est
immatriculé, sa qualité de locataire gérant ainsi que le nom, qualité, l’adresse et le numéro
d'immatriculation du commerce du loueur du fonds. (Article 204 du code de commerce).

36
L'EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE (Location gérance). Les effets de location gérance.

2) Au moment de location gérance, les dettes du loueur du fonds afférent à l'exploitation du


fonds peuvent être déclarées immédiatement exigibles par le tribunal du lieu de la situation du
fonds, s’il estime que la location gérance met en péril leur recouvrement. (Article 208 du code
de commerce).

3) Jusqu'à la publication du contrat de location gérance et pendant un délai de six mois à compter
de cette publication, le loueur du fonds est solidairement responsable avec le locataire gérant
des dettes contractées. (Article 209 du code de commerce).

4) Le loueur est solidairement responsable avec l'exploitant du fonds, des impôts directe établi à
raison de l'exploitation du fonds pendant toute la durée de la location gérance.

V. FIN DU CONTRAT DE LOCATION GERANCE.


La location gérance peut prendre fin de l’arrivé du terme contractuellement fixée ou à la suite du
jeu d'une close résolutoire ou d'une demande de résiliation judiciaire pour inexécution des
obligations ou encore à la suite du décès du gérant.
La fin de la location gérance doit être mentionnée au registre de commerce, elle doit faire l'objet
d'une insertion dans un journal d’annonce légal.
De son côté le bailleur doit procéder à une inscription modificative de son immatriculation.

37
Chapitre 06
L’EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE
"Location gérance"

INTRODUCTION.

Le fonds de commerce a une valeur propre qui dépend essentiellement de la clientèle qui lui est
attaché. Il fait partie du patrimoine du commercent qui a sur lui un droit de propriété grâce auquel il
pourra faire un grand nombre d'opération.
L'exploitation du fonds de commerce peut revêtir deux formes :
Ou le propriétaire exploite directement son fonds.
Ou bien, il le remit à un locataire à la suite d'un contrat appelé "location gérance".

I. L'EXPLOITATION DIRECTE DU FONDS.

B) . L'exploitation directe sans gérant.


Le propriétaire du fonds peut être soit une personne physique soit une société, dans le cas de
l'appartenance du fonds a une personne physique la seule difficulté concerne les personnes
mariées du fait de l'incidence du régime matrimonial sur l'exploitation du fonds ainsi le fonds de
commerce qui appartiendrait à une personne avant le mariage ou qu'il lui est échu à titre gratuit
est considéré comme un bien propre à lui.
Le fonds de commerce acquis à titre onéreux pendant le mariage est considéré comme un bien
commun au deux époux. Dans le cas de l'appartenance du fonds à une société, il est exploité par
les organes légaux chargés de l'administration de la société. Les gérant pour les SNC et SARL,
conseil d'administration et président directeur général (PDG) pour les SPA ou directoire pour les
sociétés anonymes.

C) . L'exploitation directe avec gérant.


Lorsque le propriétaire du fonds de commerce (personne physique ou morale) ne désire pas
effectuer lui-même les opérations matérielles nécessités par l'exploitation, il peut donner son
fonds en gérance a autrui. Cette exploitation est directe tend que le gérant agit au nom et pour le
compte du propriétaire. C'est ce dernier qui a la qualité de commerçant. Le gérant est simplement
un exécutant matériel rémunéré par le propriétaire.
On peut distinguer plusieurs catégories de gérances :
3) S'il s’agit d'un pur contrat de travail, on parle de gérant salarié, subordonné au propriétaire, il
bénéficie en contre partie de la protection du droit de travail.
4) S'il s'agit d'une plus grande attitude au gérant et sa rémunération fixée en pourcentage du
chiffre d'affaire, on parle de gérant non salarié.

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L'EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE (Location gérance). Les effets de location gérance.

II. DEFIINITION DE LA LOCATION GERANCE.


L'article 203 du code de commerce défini la location gérance comme un contrat par lequel le
propriétaire d'un fonds de commerce donne ce dernier en location à une autre personne dite "
location gérance" ou encore gérant, qui exploite à ses risques et périls moyennant une redevance.
Elle est différente du bail commercial, car elle porte sur le fonds lui-même et non sur l'immeuble ou
le fond est exploité.
Elle ne doit pas être confondue avec la gérance salariée, le gérant salarié étant un simple employé
rémunéré pour effectuer certains actes de gestion, alors que le gérant libre est locataire et exploite le
fonds pour son compte moyennant une redevance au propriétaire.

La location gérance est pratiquée pour un certain nombre de raison et dans des cas tel que :
− L'exploitation du fonds paré le décès du propriétaire.
− Cas de maladie ou d'accident survenu au propriétaire et ayant entraîné une incapacité.
− Cas de présence d’héritier mineur.
− Cas d'une personne dont la profession relève les incompatibilités avec l'exercice du
commerce à l’occasion d'un héritage.

III. CONDITION GENERALE DE LOCATION GERANCE.


La location gérance obéie au condition de fond et de forme générale à tous les contrats.

B) . Condition de forme.
Article 203 du code de commerce :
« Le contrat de location gérance doit être établi sous la forme d'un acte authentique.
Il doit être publié dans un délai de 15 jours dans un extrait ou un bulletin officiel des
annonces légales "BOAL".
Le bailleur du fonds (loueur et le locataire gérant) doivent se faire inscrire sur le
registre de commerce la montions location gérance. »

C) . Condition de fonds.
2) Les personnes physiques ou morales qui concèdent location gérance doivent avoir été
commerçant pendant 5 ans ou avoir exercé pendant une durée équivalante des fonctions de
gérant ou de directeur commercial ou directeur technique et avoir exploité pendant 2 années au
moins le fonds en gérance. (Article 205 du code de commerce).
Cette doubles conditions de délai peuvent être supprimées ou réduites par ordonnance du
président du tribunal rendu sur simple requête de l’intéressé, notamment lorsque celui-ci
justifie qu'il est dans l'impossibilité d'exploité son fonds personnellement ou par l’intermédiaire
de préposé (cas de maladie).

3) Ces conditions ne sont applicables à :


− L'Etat.
− Wilaya, Commune, entreprise socialiste.
− Etablissement financier.
− Les interdits, aliénés, internés ou personnes pourvue d'un conseil judiciaire, en ce qui
concerne le fonds dont il été propriétaire avant la surveillance de leur incapacité.
− Aux héritiers ou légataire d'un commerçant ou artisan décédé.

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L'EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE (Location gérance). Les effets de location gérance.

− Aux loueurs du fonds de commerce lorsque la location gérance a pour objet principal
d'assurer l'écoulement du détail des produits fabriqués ou distribués par lui-même.
(Article 207 du code de commerce).

IV. LES EFFETS DE LA LOCATION GERANCE.

A) . Les effets à l'égard du propriétaire (bailleur du fonds).


1) Le propriétaire a l'obligation de délivré au locataire gérant tous les éléments du fonds
dont il est titulaire.
2) Il doit se faire immatriculer au registre de commerce avec une montions sur le
registre (location gérance).
3) Il ne doit troubler le locataire gérant de sa jouissance et en particulier ne pas
enfreindre la close de non rétablissement (la quasi totalité des contrats interdisent au loueur
de se rétablir à proximité du fonds louer).
4) Le loueur du fonds est solidairement responsable avec le locataire gérant pendant six
(6) mois à compter de la publication du contrat de location gérance, les dettes contractées
par celui-ci à l'occasion de l'exploitation du fonds. (Article 209 du code de commerce).

B) . Les effets à l'égard du locataire gérant.


1) Le locataire gérant doit versé au propriétaire un loyer ou une redevance dont le
montant est déterminé librement par les parties au contrat (par fois une somme forfaitaire
et parfois un pourcentage sur les chiffres d'affaire). Pour toute révision, comme pour les
beaux commerciaux une notification par lettre recommandée avec accusée réception ou par
exploit d'huissier doit être adressée. (Article 213 et 214 du code de commerce).
2) Le locataire est tenu de continuer les contrats de travail qui avait été conclu par le
bailleur.
3) De par l'entretien du fond, le locataire gérant ne doit ni nantir ni vendre ni louer le
fonds de commerce et doit tenir informer le propriétaire de tout acte nécessitant son
accord.
4) Il peu disposer des marchandises au moment de son entré en jouissance, mais devra
la restituer à la fin de contrat.

C) . Protection des créanciers.


La location gérance fait courir un grave danger à ceux qui du fait de l'exploitation du fonds
devient créancier du locataire gérant. Ces personnes peuvent croire en tout bon foie que le
débiteur est propriétaire du fonds et se fier à une solvabilité trompeuse.

Quatre mesures protectrice ont été décidé par le législateur :


1) Sous peine de sanction pénale (amende de 50 DA à 5.000 DA) le locataire gérant est tenu
d'indiquer en tête de facture, ses lettres, notes de commande, son nom, numéro de registre de
commerce et le siège du tribunal ou il est immatriculé, sa qualité de locataire gérant ainsi que
le nom, qualité, adresse et numéro d'immatriculation au registre de commerce du loueur du
fonds. (Article 204 du code de commerce).

2) Au moment de location gérance, les dettes du loueur du fonds afférent à l'exploitation du


fonds peuvent être exigibles immédiatement par le tribunal du commerce de la situation du
fonds, s’il estime que la location gérance met en péril leur recouvrement. (Article 208 du code
de commerce).

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L'EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE (Location gérance). Les effets de location gérance.

3) Jusqu'à la publication du contrat de location gérance et pendant un délai de six (6) mois à
compter de cette publication, le loueur du fonds est solidairement responsable avec le locataire
gérant des dettes contractées. (Article 209 du code de commerce).

4) Le loueur est solidairement responsable avec l'exploitation des fonds, des impôts directe établi
à raison de l'exploitation du fonds pendant toute la durée de la location gérance.

V. FIN DU CONTRAT DE LOCATION GERANCE.


La location gérance peut prendre fin de l’arrivée du terme contractuellement fixée ou à la suite du
jeu d'une clause résolutoire ou d'une demande de résiliation judiciaire pour inexécution des
obligations ou encore à la suite du décès du gérant.
La fin de la location gérance doit être mentionnée au registre de commerce. Elle doit faire l'objet
d'une insertion dans un journal d’annonce légal.
De son côté le bailleur doit procéder à une inscription modificative de son immatriculation.

Remarque :
Le prix fixé au contrat de la location gérance peut faire l’objet d’une révision tout les trois ans
comme en matière de bail commerciaux (Article 213 du code de commerce).

Cette révision fait l’objet d’une modification par lettre recommandée avec accusés de réception ou
par acte extra judiciaire (Article 214 du code de commerce).

Chapitre 07

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L'EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE (Location gérance). Les effets de location gérance.

LES CONTRATS COMMERCIAUX

GENERALITE SUR LES CONTRATS .

Les contrats commerciaux obéissent aux règles générales de formation et d’exécution des contrats
contenus dans le droit civil, contrairement à leur dénomination qui laisse présupposé l'application
de règles relevant du droit commercial.
A l’exception de quelques contrats particuliers (contrat de vente, de nantissement et de location
gérance du fonds de commerce, le contrat de transport, etc.), le code de commerce ne réglemente
pas les contrats commerciaux particulièrement.
Le code civil algérien a eu pour objectif d'uniformiser les règles contractuelles. Toutefois les règles
de preuve et d’exécution sont assouplies par l'article 30 du code de commerce (liberté de preuve et
preuve par tout moyens).
Le contrat commercial est toujours à titre onéreux car il transmet la propriété d'une chose du
vendeur à l'acheteur moyennant un prix que ce dernier s'engage à payer. Ainsi le contrat
commercial crée des obligations réciproque entre les personnes à savoir l'acheteur et le vendeur. Par
conséquent, il ne constitue pas une donation car l’existence d'un prix et indispensable.
Le contrat commercial est commutatif et consensuel. Dés lors sa création renseigne les parties sur
les avantages et les risques produits ainsi que sur le prix et la chose convenue. Le caractère civil ou
commercial du contrat dépend soit des personnes qui s'engage (commerçant ou non) soit du but
poursuivi (pour revendre ou non) soit de l'objet (acte de commerce ou non). Ainsi un contrat peut
être à la fois civiles pour l'une des parties et commercial pour l'autre. La question et de savoir quelle
compétence judiciaire sera habilitée à régler les litiges éventuels. C'est le principe de l'option
juridictionnelle.
Les contrats commerciaux dérogent en droit civil en matière de preuve par leur effet et leur délai.
Le contrat civil n'admit guère que la preuve par écrit contrairement au contrat commercial qui lui
admit la preuve par tout moyens. Les sanctions d'un contrat commercial sont grave du fait de la
mise en faillite que peut entraîner l'absence de paiement et que le débiteur civil insolvable ne peut
risquer. La solidarité des créanciers est présumée en matière de contrat commercial.
Enfin, les contrats commerciaux sont constatés par acte authentique, par acte sous signature privée,
par correspondance et par les livres des parties.

LES CONTRATS COMMERCUIAUX ET LES AUTRES CONTRATS.

1) . L'échange.
L’échange n'est pas un contrat de vente. C'est un contrat par lequel les parties se donnent
mutuellement une chose pour une autre, mais il n'existe pas dans l'échange de versement des
sommes d'argent.

2) . Les contrats de louage.


Un contrat de louage procure au loueur la jouissance d'une chose pendant un certain temps
moyennant le paiement d'un prix. Le locataire ne peu avoir la propriété de la chose louée. Ce
contrat ne peu en effet transmettre la propriété et se confondre avec la vente quelle que soit la durée
négociée.
3) . Le contrat de leasing.
Est une opération de location de bien d'équipement, de matériel, d'outillage ou de bien immobilier.
Ainsi le bailleur demeure propriétaire de la chose loué ; toutefois le locataire a la faculté d'acheter
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L'EXPLOITATION DU FONDS DE COMMERCE (Location gérance). Les effets de location gérance.

ce bien en versant une partie de la valeur de ce bien. Le leasing n'est pas une vente à temps
permanent, si à la fin du contrat de location, le locataire décide d'acheter le bien, il n y’aurait un
nouveau contrat qui se recouvrira en contrat de vente.

L’OBLIGATION

A) . Définition de l'obligation .
L’obligation peu se définir comme un lien de droit entre deux (2) personnes physiques ou morales
dont l'une appelé créancier peu exiger de l'autre appelé débiteur une certaine prestation ou une
certaine abstention.

Exemple : En vertu d'un contrat de vente, un lien de droit uni acheteur et vendeur, le premier peu
exiger du second qui lui délivre la chose vendue, c'est-à-dire transféré la propriété.
Le vendeur peu exiger à son tour le paiement du prix ce qui fait que chacune des
parties se trouvent dans cet exemple tout à la fois créancier ou débiteur.

B) . Classification des obligations.


Les obligations peuvent être classées selon leur objet ou selon leur source.

 L’obligation de donner se réduit à l’obligation de livrer une chose.


 L’obligation de faire est celle par laquelle une personne s’engage à effectuer une prestation.
Exemple 1 : le bailleur s’engage à procurer au locataire la jouissance des lieux loués.
Exemple 2 : le salaire s’engage à fournir un certain travail .
 L’obligation de ne pas faire est celle par laquelle une personne s’engage à s’abstenir d’agir
dans tel ou tel sens.
Exemple 3 : engagement pris par un cadre de ne pas se réembauché chez un concurrent après
son départ de l’entreprise.
La deuxième classification selon l’objet consiste à opposer les obligations de résultat aux
Obligations de moyens :
Dans le premier cas, l’obligé s’engage à atteindre l’objectif souhaité. L’exécution de
l’obligation
ne se réalisera que si le résultat est atteint.

Exemple 1 : l’acheteur doit payer l’objet acheté.


Exemple 2 : le transporteur doit acheminer une marchandise dans tel délai et en tel lieu.

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