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ETAPE I :
• ISBN : 2-85229-790-6
ETAPE II :
- privatisation - violence
- guerre - coercition
- armée - mercenariat
2. A partir
des annexes distribuées qui correspondent aux programmes et aux notions que les
élèves devraient maîtriser à l'issue de chaque niveau d'enseignement :
En terme de difficulté, le livre est tout à fait accessible à un élève de seconde, comme de
première et de terminale . En terme d’approfondissement et d’apport théorique, il
correspondrait plus au niveau de première car beaucoup de chapitres en seraient enrichis (ou
de terminale, notamment parce que le livre illustrerait très bien le chapitre sur les enjeux et
déterminants de la mobilité sociale, selon nous)
• Quelle est selon vous l'apport de ce livre par rapport au cours de SES : il faut justifier
(plusieurs réponses sont possibles)
- C'est un
complément et un enrichissement du cours en particulier au niveau des
démarches théoriques, et ou des analyses statistiques
ETAPE III :
- Est-elle attrayante ?
Oui, elle est attrayante, notamment grâce à la photographie . Le lecteur en la voyant se sent
déjà dans le vif du sujet, il sait à quoi s’attendre .
Oui, elle est représentative du livre, car l’arme, le pistolet mitrailleur MP5, représente la
violence des mercenaires, et le regard posé au loin de cet homme vers la raffinerie (on
aperçoit des torchères), souligne toute sa détermination, toute leur détermination, et démontre
qu’il est probablement en Iran (pays où cet type d’armes est très couramment utilisé et où les
raffineries sont nombreuses), dans une zone de tension où l’Etat a beaucoup recourt à des
mercenaires .
2) Comment réagissent les pays face à l’activité croissante de ces sociétés privées ?
Faut-il y voir un affaiblissement de l’Etat ou bien l’instauration d’un nouveau mode
d’intervention de celui-ci ?
3) Quelle est la conséquence de la croissance de cette privatisation sur le service public ?
- comment se propose t'il d'y répondre ?
2) Certains pays ont choisi l’interdiction stricte de tout recours à des mercenaires qui
participeraient directement ou indirectement aux conflits sévissant à travers la planète .
Cependant, presque tous, n’ont pas précisément défini le statut juridiques des entreprises de
mercenariat, ainsi que certaines de leurs prestations, se laissant une marge de manœuvre ; car
le mercenariat présente plusieurs avantages : il faut savoir qu’en engageant une société
militaire privée, un chef d’Etat n’endosse aucune responsabilité politique si certaines de ces
sociétés subissent des pertes en vies humaines . Cela implique aussi que ces entreprises
militaires peuvent mener des activités paralégales . Il faut donc y voir l’instauration d’un
nouveau mode d’intervention de la part de ces Etats .
3) Le phénomène s’étend hors des murs des casernes pour gagner progressivement le
domaine des missions de police, et de l’administration pénitentiaire (notamment aux Etats-
Unis) . En effet, sous la pression conjuguée des restrictions budgétaires et de la montée de
l’insécurité, les forces de police sont amenées à abandonner une partie de leurs missions au
profit d’un secteur privé en pleine expansion .
- Constats empiriques
- A plus long terme, certains scénarios extrêmes mais non improbables, comme des
vagues terroristes de grande envergure ou des révoltes populaires débouchant sur des
guérillas urbaines, pourraient exiger l’intervention des forces armées . On assisterait
ainsi à une convergence entre les missions de police les plus « musclées » et les
missions des armées pour aboutir à un continuum de missions de rétablissement et de
maintien de l’ordre . Cette notion de « sécurité globale » fait l’objet actuellement de
réflexions prospectives au sein des armées . Dans ce cadre, les entités privées déjà
présentes dans certaines missions militaires, spécialement dans le monde anglosaxon,
seraient alors très probablement mises à contribution .
- Exemples de compréhension
- Les Etats-Unis, qui possèdent plusieurs sociétés privées de sécurité, présentent une
transparence unique . Le chiffre d’affaires total du secteur atteint 52 milliards de
dollars contre 30 milliards pour le budget des différents corps de police . Les salariés
du secteur de la sécurité privée sont trois fois plus nombreux que ceux du secteur
public .
- Les six filiales de Group4 (la compagnie de sécurité la plus importante opérant en
France) : Euroguard, Eurovaleurs, Vardel, Société de Garde Opérationnelle (SGO),
Euroguard Service, et Institut Français de Formation et d’Ingénierie Sécuritaire
(IFFIS), couvrent une large gamme : surveillance, sûreté aéroportuaire, transport de
fonds, sécurité électronique, protection rapprochée …
A l’échelle internationale, Group4 Securicor emploierait plus de 300 000 personnes . Il
est présent dans plus de cent pays, y compris les Etats-Unis, où il s’occupe aussi de
prestations militaires et de gestion de prisons .
- Depuis 1998, la part du chiffre d’affaires liée au secteur public est en augmentation
constante jusqu’à atteindre 21 % en 2001 (un agent sur cinq) . Ces commandes
progressent plus vite que celles du secteur privé . Cela traduit une tendance croissante
à l’externalisation des tâches de sécurité de la part de l’Etat et des collectivités locales.
Le désengagement de la gendarmerie en matière de sécurité des aéroports en est un
exemple emblématique .
- A ce jour, près de 180 prisons et centres de détention privés fonctionnent aux Etats-
Unis, pour le compte d’une trentaine d’Etats fédérés et du Bureau Fédéral des prisons .
Onze sont en activité en Grande-Bretagne, sept en Australie, deux en Afrique du Sud,
une en Nouvelle-Zélande et au Canada . A côté de ces pays, nombreux sont ceux qui
ont engagé des programmes de privatisation partielle : France, Belgique, Allemagne,
Chili, Israël, Corée du Sud . D’autres, à l’instar de la Pologne, de la Lituanie et des
Pays-Bas en Europe, en sont au stade des études pour une privatisation partielle :
Costa Rica, Lesotho, Liban, Thaïlande, Venezuela, Belize, Malaisie, Hong Kong.
4. Quelles sont les réponses que l’auteur apporte, quelles perspectives ouvre-il ?
ETAPE 4 :
- L'ouvrage est un livre de référence dont les analyses ne seront pas considérées comme
obsolètes, il illustre bien une question d’actualité.
2. Quelles sont les limites de ce livre selon vous :
Le livre est relativement complet et l'auteur maîtrise très bien le sujet . Ceci dit, ses
propos restent très généraux, les exemples sont explicatifs et illustratifs mais pas assez
développés . Nous aurions aimé avoir plus de précisions sur l'utilisation des mercenaires dans
les principaux conflits du XXème siècle et d'aujourd'hui, leur rôle au sein du conflit suivant
la nationalité de leurs employeurs, et si leur intervention est ou a été déterminante .
De plus, il nous aurait intéressé d'avoir des témoignages de mercenaires ou de
personnes l'ayant été, afin de connaître le quotidien de ces soldats et d'avoir leur point de vue
sur leurs activités .
ETAPE IV :
1. Rédigez
une notice qui permettra aux élèves opérant une recherche sur BCDI de
comprendre quels sont les apports de ce livre :
− Vers une privatisation des interventions militaires : l'exemple des opérations de maintien
de la paix (Article de Périodique dans Problèmes économiques 2857 ) qui serait à la fois le
moyen d'avoir un exemple illustratif de privatisation d'interventions militaires (autre que
l'administration pénitentiaire et les missions de police aux Etats-Unis et en France), tout
en abordant un exemple non-traité dans le livre : le comportement des Nations unies face
au recours aux sociétés militaires privées . Ces dernières remplacent sur certaines missions
les Casques bleus.
− "Le Monde2" a retrouvé Bob Denard : un renard en sa tanière (Article de Périodique dans
Le Monde2 H0043) qui nous permettrait de confronter le savoir acquis sur les mercenaires
grâce au livre, avec le témoignage d'un ancien mercenaire français, Robert Denard (Bob
Denard), et d'avoir plus de précisions sur les activités des mercenaires (guerres, coups
d'Etat, putschs, assassinats en Afrique, pour Bob Denard).