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Fiche de lecture de Pierre VIROLE

ETAPE I :

Olivier Hubac est un ancien saint-cyrien .


En plus d’être auteur et géopoliticien, il est chercheur
spécialisé dans l'étude des conflits contemporains, et
attaché parlementaire européen .
Il a également publié Israël-Palestine, un siècle de
conflits ; L’arme du terrorisme ; et plus récemment
L’enjeu Afghan : la défaite interdite .

Le livre sur lequel notre étude s’est portée s’intitule


Mercenaires et polices privées : La privatisation de la
violence armée .

Encyclopaedia Universalis en est l’éditeur, et Le tour


du sujet, la collection.
Cet ouvrage compte 180 pages .

• Année d'édition : décembre 2005

• ISBN : 2-85229-790-6

ETAPE II :

1. Indexer le livre sous forme de descripteurs et/ou de mots clés libres

- privatisation - violence
- guerre - coercition
- armée - mercenariat

2. A partir
des annexes distribuées qui correspondent aux programmes et aux notions que les
élèves devraient maîtriser à l'issue de chaque niveau d'enseignement :

• Rechercher le ou les niveaux auxquels le livre correspondrait

Le livre correspondrait aux niveaux de seconde, première et terminale .


• Le ou les chapitres du cours qui pourraient être enrichis par la lecture du livre

Seconde Première Terminale


L'emploi : une question de Les activités économiques et Inégalités, conflits et
société : La classification sociales - Les activités cohésion sociale : la
socioprofessionnelle économiques dynamique sociale -
Une représentation du Stratification sociale et
fonctionnement de inégalités : Les enjeux et
l'économie : Les acteurs et déterminants de la mobilité
leurs relations sociale
La production : un espace de L'organisation sociale Conflits et mobilisation
relations économiques et La structure sociale : sociale : La diversification
sociales : La diversité des • Une classification de la des objets et des formes de
organisations et leurs population : les professions l'action collective
objectifs et catégories
socioprofessionnelles (PCS)
• La socialisation :
déterminismes et
interactions
• La culture : transmission
et construction collective
L'organisation politique :
État de droit
La régulation économique et
sociale - La coordination par
le marché
Marché et société :
L'institutionnalisation du
marché
Les mécanismes du marché :
La pluralité des situations
de marché
L'action des pouvoirs publics
Les limites de l'intervention
des pouvoirs publics
La régulation économique et
sociale - Régulation et
cohésion sociale :
Conformité et déviance
Conclusion : Régulation
sociale et conflits

• La ou les notions du programme qui sont définies et précisées dans le livre :

catégories socioprofessionnelles ; entreprises ; institutions financières ; normes ; concurrence ;


contrainte budgétaire ; étiquetage
Dans le cas ou une pluralité de niveaux sont possibles indiquez précisément quels sont ceux
qui vous paraissent le mieux correspondre au livre en termes de difficulté,
d'approfondissement, d'apport théorique, etc. ?

En terme de difficulté, le livre est tout à fait accessible à un élève de seconde, comme de
première et de terminale . En terme d’approfondissement et d’apport théorique, il
correspondrait plus au niveau de première car beaucoup de chapitres en seraient enrichis (ou
de terminale, notamment parce que le livre illustrerait très bien le chapitre sur les enjeux et
déterminants de la mobilité sociale, selon nous)

• Quelle est selon vous l'apport de ce livre par rapport au cours de SES : il faut justifier
(plusieurs réponses sont possibles)

- C'est un
complément et un enrichissement du cours en particulier au niveau des
démarches théoriques, et ou des analyses statistiques

ETAPE III :

Opérez une présentation du livre explicitant :

1. Présentez la couverture du livre

- Est-elle attrayante ?

Oui, elle est attrayante, notamment grâce à la photographie . Le lecteur en la voyant se sent
déjà dans le vif du sujet, il sait à quoi s’attendre .

- Est-elle représentative du livre ?

Oui, elle est représentative du livre, car l’arme, le pistolet mitrailleur MP5, représente la
violence des mercenaires, et le regard posé au loin de cet homme vers la raffinerie (on
aperçoit des torchères), souligne toute sa détermination, toute leur détermination, et démontre
qu’il est probablement en Iran (pays où cet type d’armes est très couramment utilisé et où les
raffineries sont nombreuses), dans une zone de tension où l’Etat a beaucoup recourt à des
mercenaires .

2. Quelles sont dans l'introduction :

- les principales problématiques sur lesquelles l'auteur s'interroge.

1) L’avènement du mercenariat moderne est-il une simple évolution ou une véritable


résolution ?

2) Comment réagissent les pays face à l’activité croissante de ces sociétés privées ?
Faut-il y voir un affaiblissement de l’Etat ou bien l’instauration d’un nouveau mode
d’intervention de celui-ci ?
3) Quelle est la conséquence de la croissance de cette privatisation sur le service public ?
- comment se propose t'il d'y répondre ?

1) L’utilisation de troupes de mercenaires ou de régiments étrangers fut un mode


constant de la conduite des oppositions militaires depuis l’Antiquité .
C’est au XIXème siècle, à la suite de la constitution d’Etats-nations, que les armées
européennes se sont séparées de leurs combattants étrangers . Ainsi, les Etats prennent alors
en charge la formation et l’entretien de leurs armées, ceci au détriment des initiatives privées ;
la mutation n’ayant pas raison du mercenariat mais en bouleversant profondément
l’organisation : il n’y a plus d’entités structurées . Le mercenaire devient alors un individu
isolé s’engageant sur la base d’un contrat individuel .
Cependant, depuis la fin de la guerre froide, on assiste à l’émergence d’un mercenariat
de type entrepreneurial, qui emprunte la forme de sociétés de droit commercial proposant à
des Etats ou à des tiers de fournir un service de qualité, de nature militaire ou policière . Ce
retour à d’anciennes pratiques s’explique en grande partie par la fin du monde bipolaire, l’ex-
bloc communiste ayant mis à disposition du marché une main d’œuvre de qualité et une
quantité importante de matériels militaires . L’utilisation massive sans précédent de ces
nouveaux mercenaires culmine actuellement en Irak .

2) Certains pays ont choisi l’interdiction stricte de tout recours à des mercenaires qui
participeraient directement ou indirectement aux conflits sévissant à travers la planète .
Cependant, presque tous, n’ont pas précisément défini le statut juridiques des entreprises de
mercenariat, ainsi que certaines de leurs prestations, se laissant une marge de manœuvre ; car
le mercenariat présente plusieurs avantages : il faut savoir qu’en engageant une société
militaire privée, un chef d’Etat n’endosse aucune responsabilité politique si certaines de ces
sociétés subissent des pertes en vies humaines . Cela implique aussi que ces entreprises
militaires peuvent mener des activités paralégales . Il faut donc y voir l’instauration d’un
nouveau mode d’intervention de la part de ces Etats .

3) Le phénomène s’étend hors des murs des casernes pour gagner progressivement le
domaine des missions de police, et de l’administration pénitentiaire (notamment aux Etats-
Unis) . En effet, sous la pression conjuguée des restrictions budgétaires et de la montée de
l’insécurité, les forces de police sont amenées à abandonner une partie de leurs missions au
profit d’un secteur privé en pleine expansion .

- quel plan adopte t'il ?

I- Les sociétés militaires privées sont en nombre croissant


A) en Irak
B) malgré les mesures juridiques prises le mercenariat se développe dans le
monde
1 – le cas de la France et des Etats-Unis
2 – la privatisation pénitenciaire

II - Le mercenariat d’hier et d’aujourd’hui


A) son histoire
B) de nos jours
1- le concept de « zéro mort »
2- la place des polices dans l’Etat
3- le fonctionnement des prisons
3. Présentez les principales étapes qui caractérisent le développement :

- démarches théoriques : présentations de thèses d’auteur(s), critiques des thèses

- Au-delà de l’affirmation du droit de tout individu à la sûreté de sa personne, les


psychologues ont montré l’importance du besoin de sécurité dans les motivations
humaines . Dans la hiérarchie des besoins fondamentaux proposée par Abraham M.
Maslow, ce besoin se situe immédiatement au-dessous des besoins psychologiques (soif,
faim, contre les intempéries, santé…) et avant les besoins affectifs, d’appartenance,
d’estime de soi et de spiritualité .
Il faut noter que le sentiment d’insécurité n’est pas forcément lié à l’insécurité
« objective » . De nombreuses enquêtes dites de « victimation » l’ont montré . Il suffit
qu’un crime particulièrement odieux soit rapporté par la télévision ou relaté par la presse
ou qu’un attentat de grande envergure survienne (« effet 11 septembre ») pour que le
sentiment d’insécurité augmente brusquement et crée une demande accrue de sécurité, au
point d’envahir tout l’espace public . On accuse alors le système policier d’être inefficace
et on perd confiance dans la police .
Au contraire, le sentiment d’insécurité peut être source de progrès pour la sécurité . Aux
Etats-Unis, les enquêtes que mène régulièrement le FBI montrent que les minorités
ethniques censées être particulièrement visées par la répression sont au contraire celles
que la répression rassure le plus, ce qui signifie que l’action répressive menée sur le long
terme bénéficierait davantage aux populations défavorisées . Un cercle vertueux peut ainsi
s’amorcer : baisse du sentiment d’insécurité, augmentation de confiance des populations,
taux de plainte plus important, meilleure connaissance des délits par la police, taux
d’élucidation accru, confiance renforcée dans la police, etc.
Le sentiment d’insécurité ressenti par l’individu génère une demande de services de
sécurité à différents niveaux, depuis l’individu lui-même jusqu’à l’Etat : face à la
« demande » de sécurité qui émane de l’individu et du corps social, une « offre » de
production de sécurité s’est développée au sein d’entités publiques et privées .

- Le service de sécurité collective est souvent présenté comme un domaine réservé de


l’Etat . Cette affirmation repose sur deux arguments : l’un que le service de sécurité serait
un bien collectif ; l’autre que l’emploi légitime de la coercition par la force serait
nécessairement du ressort de l’Etat, qui, seul, aurait le droit de violer le droit naturel (cf.
Max Weber) .
Or, ces deux arguments avancés pour justifier qu’on ne laisse pas s’opérer le libre jeu du
marché dans le domaine de la sécurité collective, paraissent contestables, au moins pour
ce qui concerne la sécurité intérieure (protection policière) .
Pour l’économiste Paul A . Samuelson, un bien collectif doit respecter au moins deux
principes fondamentaux :

• principe de non-rivalité : le bien produit pour un individu est


automatiquement disponible pour les autres

• principe de non-exclusion : il est impossible d’exclure de la consommation


du bien le « passager clandestin » qui ne paie pas le prix du service
Au prix d’une certaine coercition exercée sur le citoyen (financement obligatoire par
l’impôt, etc.), on peut admettre que les forces armées fournissent un service national de
protection du territoire qui respecte les principes énoncés et qui constitue donc un bien
collectif . En revanche, le service de protection policière échappe très largement à ces
principes . Ainsi, le service de sécurité apporté par une unité de police (ex : un
commissariat) ne peut être partagé en même temps par l’ensemble de la population qui
pourtant la finance . […] La différence avec la protection armée du territoire national
provient du fait que la protection policière bénéficie localement, à des groupes restreints et
non à l’ensemble de la nation uniformément . On pourra objecter que, de la part de l’Etat,
déléguer son monopole d’emploi de la force à des agences privées risquerait, en
multipliant l’offre de violence, d’aboutir à une situation de violence compétitive, qui
pourrait être préjudiciable à la sécurité du citoyen . L’objection ne semble pas très réaliste
car on voit mal l’intérêt qu’auraient des agences privées de se livrer bataille mutuellement
en faisant usage de leurs armes …
Dès lors, aucun argument théorique ne semble s’opposer à ce que le secteur de la sécurité
collective puisse bénéficier des avantages de la concurrence, comme c’est déjà le cas dans
le secteur, conceptuellement très proche, des assurances . Dès 1849, l’économiste
Gustave de Molinari qui comparait le service de protection apporté par la police et les
armées à une sorte d’assurance contre l’insécurité était arrivé à des conclusions analogues.

- Constats empiriques

- En France, comme dans tous les pays européens, l’industrie de la sécurité, de la


protection et du gardiennage est en développement . Il faut à cet égard, signaler
l’entrée de sociétés étrangères, comme Group4 Falck, d’origine danoise, dépendant
désormais de Group4 Securicor, coté à la Bourse de Londres . Actif en France depuis
2000, où il a racheté plusieurs petites sociétés françaises spécialisées dans ce
domaine : Securicor France, Euroguard, Omnium de gardiennage et de sécurité,
Cobelguard, Group4 est devenu, avec 7000 employés en France, la compagnie de
sécurité la plus importante opérant sur ce territoire .

- L’absence de toute forme d’unité de commandement et de contrôle, ainsi que


l’inexistence de procédures standardisées pour le recrutement de leur personnel
inquiète aussi un nombre croissant d’officiers . Sans hiérarchie, sans structure de
protection, les prises d’otages et les assassinats des « soldats privés » se multiplient .
Pour la rébellion, ils représentent une cible d’attentats plus facile que les membres de
l’armée régulière qui sont mieux protégés .
En outre, le recours de plus en plus massif aux sociétés militaires privées et la
nécessaire structuration qui doit en résulter posent le problème de la cohabitation de
deux types de « soldats » . Les inégalités entre les uns et les autres créent
inévitablement des tensions entre les deux catégories . Certes les « soldats privés »
sont moins bien protégés, mais ils sont également bien mieux rémunérés, avec des
salaires pouvant atteindre 10 000 dollars par mois, soit environ cinq fois plus qu’un
militaire . L’Irak est entré dans une telle spirale de violence que le marché de la
sécurité privée est devenu très lucratif, aussi bien pour les sociétés militaires privées
que pour leurs personnels .
- A terme, avec le développement rapide du secteur privé et les exigences de la rigueur
budgétaire, il est probable que le domaine public de la sécurité soit appelé à réduire
son champ d’action pour se centrer sur les missions de sécurité collective de grande
envergure comme le maintien de l’ordre, la répression du grand banditisme et la lutte
contre le terrorisme international . Ainsi, les champs de la police de proximité, de la
lutte contre la petite délinquance, de la police administrative et de la police de
l’information pourraient être progressivement couverts par le secteur privé, dans le
cadre de la législation actuelle, éventuellement renforcée, et de clauses contractuelles
plus précises (clauses d’obligation de résultats et de délais, pénalités en cas de
violation des règles déontologiques, etc .)

- A plus long terme, certains scénarios extrêmes mais non improbables, comme des
vagues terroristes de grande envergure ou des révoltes populaires débouchant sur des
guérillas urbaines, pourraient exiger l’intervention des forces armées . On assisterait
ainsi à une convergence entre les missions de police les plus « musclées » et les
missions des armées pour aboutir à un continuum de missions de rétablissement et de
maintien de l’ordre . Cette notion de « sécurité globale » fait l’objet actuellement de
réflexions prospectives au sein des armées . Dans ce cadre, les entités privées déjà
présentes dans certaines missions militaires, spécialement dans le monde anglosaxon,
seraient alors très probablement mises à contribution .

- Exemples de compréhension

- Les Etats-Unis, qui possèdent plusieurs sociétés privées de sécurité, présentent une
transparence unique . Le chiffre d’affaires total du secteur atteint 52 milliards de
dollars contre 30 milliards pour le budget des différents corps de police . Les salariés
du secteur de la sécurité privée sont trois fois plus nombreux que ceux du secteur
public .

- Les six filiales de Group4 (la compagnie de sécurité la plus importante opérant en
France) : Euroguard, Eurovaleurs, Vardel, Société de Garde Opérationnelle (SGO),
Euroguard Service, et Institut Français de Formation et d’Ingénierie Sécuritaire
(IFFIS), couvrent une large gamme : surveillance, sûreté aéroportuaire, transport de
fonds, sécurité électronique, protection rapprochée …
A l’échelle internationale, Group4 Securicor emploierait plus de 300 000 personnes . Il
est présent dans plus de cent pays, y compris les Etats-Unis, où il s’occupe aussi de
prestations militaires et de gestion de prisons .

- L’article 47 du premier protocole additionnel du 8 juin 1977 aux conventions de


Genève du 12 août 1949 constitue depuis plus de vingt ans le texte juridique de base
en ce qui concerne les activités mercenaires . En effet, il donne, dans sa deuxième
partie, la définition la plus usitée du mercenaire .
Celui-ci est défini comme toute personne qui, à la fois :
• est spécialement recrutée dans le pays ou à l’étranger pour combattre dans un conflit
armé ;
• en fait prend une part directe aux hostilités ;
• prend part aux hostilités essentiellement en vue d’obtenir un avantage personnel et à
laquelle est effectivement promise, par une partie au conflit ou en son nom, une
rémunération matérielle nettement supérieure à celle qui est promise ou payée à des
combattants ayant un rang et une fonction analogues dans les forces armées de cette
partie ;
• n’est ni ressortissante d’une partie au conflit, ni résidente du territoire contrôlé par
une partie au conflit ;
• n’est pas membre des forces armées d’une partie au conflit ;
• n’a pas été envoyée par un Etat autre qu’une partie au conflit en mission officielle en
tant que membre des forces armées dudit Etat .
Cent soixante et un Etats, dont la France depuis le 11 avril 2001, sont parties à ce
protocole . Par conséquent, il a une portée quasi universelle .

- Depuis 1998, la part du chiffre d’affaires liée au secteur public est en augmentation
constante jusqu’à atteindre 21 % en 2001 (un agent sur cinq) . Ces commandes
progressent plus vite que celles du secteur privé . Cela traduit une tendance croissante
à l’externalisation des tâches de sécurité de la part de l’Etat et des collectivités locales.
Le désengagement de la gendarmerie en matière de sécurité des aéroports en est un
exemple emblématique .

- A ce jour, près de 180 prisons et centres de détention privés fonctionnent aux Etats-
Unis, pour le compte d’une trentaine d’Etats fédérés et du Bureau Fédéral des prisons .
Onze sont en activité en Grande-Bretagne, sept en Australie, deux en Afrique du Sud,
une en Nouvelle-Zélande et au Canada . A côté de ces pays, nombreux sont ceux qui
ont engagé des programmes de privatisation partielle : France, Belgique, Allemagne,
Chili, Israël, Corée du Sud . D’autres, à l’instar de la Pologne, de la Lituanie et des
Pays-Bas en Europe, en sont au stade des études pour une privatisation partielle :
Costa Rica, Lesotho, Liban, Thaïlande, Venezuela, Belize, Malaisie, Hong Kong.

4. Quelles sont les réponses que l’auteur apporte, quelles perspectives ouvre-il ?

- L’essor du mercenariat s’explique par une série de facteurs : réduction programmée


des forces armées occidentales compte tenu du nouvel ordre mondial ; flexibilité du
marché des compagnies de sécurité auxquelles on peut faire appel ponctuellement et
qui coûtent moins cher ; absence de contrôle pour la majorité des parlements
nationaux .

ETAPE 4 :

Opérez une critique personnelle de ce livre :

1. Quels sont les points forts de ce livre selon vous :

- Dans la forme : vocabulaire approprié à un élève de lycée, longueur du


développement adapté à un élève, richesse des illustrations

- Dans le fond : accessibilité du contenu pour un élève de lycée, diversité des


analyses présentées permettant d'opérer une synthèse, richesse des constats.

- L'ouvrage est un livre de référence dont les analyses ne seront pas considérées comme
obsolètes, il illustre bien une question d’actualité.
2. Quelles sont les limites de ce livre selon vous :

- Dans le fond : peu de possibilités de réinvestissement dans les devoirs.

3. Qu'auriez-vous aimé trouver de plus dans le livre ?

Le livre est relativement complet et l'auteur maîtrise très bien le sujet . Ceci dit, ses
propos restent très généraux, les exemples sont explicatifs et illustratifs mais pas assez
développés . Nous aurions aimé avoir plus de précisions sur l'utilisation des mercenaires dans
les principaux conflits du XXème siècle et d'aujourd'hui, leur rôle au sein du conflit suivant
la nationalité de leurs employeurs, et si leur intervention est ou a été déterminante .
De plus, il nous aurait intéressé d'avoir des témoignages de mercenaires ou de
personnes l'ayant été, afin de connaître le quotidien de ces soldats et d'avoir leur point de vue
sur leurs activités .

ETAPE IV :

1. Rédigez
une notice qui permettra aux élèves opérant une recherche sur BCDI de
comprendre quels sont les apports de ce livre :

L’évocation du mercenariat renvoie à l’image traditionnelle du « chien de guerre »,


soldat solitaire et sans scrupule, s’engageant pour le compte du plus offrant .
Or, depuis quelques années, la réalité est plus complexe ... Beaucoup de ces sociétés
travaillent en accord avec leur Etat et souvent à la demande de celui-ci . Elles sont donc
l’extension irrégulière mais maîtrisée d’une politique en zone de crise et disposent d’une
liberté d’action très largement supérieure à celle des armées nationales . Elles cherchent à
être, autant que possible, à l’écart du monde médiatique et de l’opinion publique . Leur rôle
est à la fois politique, économique, et en cas de nécessité, militaire . Il s’agit actuellement
d’un véritable secteur économique avec ses sociétés et ses règles commerciales . L’essor du
secteur économique de la sûreté privée et sa structuration répondent à l’évolution des conflits
d’aujourd’hui et de demain .

2. Recherchez les livres et les ressources traitant le même sujet au CDI :

− La nébuleuse des mercenaires français (Article de Périodique dans Monde diplomatique


593) qui permettrait de préciser l'origine, le rôle des mercenaires français à l'étranger et les
relations qu'ils entretiennent avec l'Etat français .
− Les "affreux" ont de beaux jours devant eux (Article de Périodique dans Courrier
international 700) qui permettrait d'approfondir nos connaissances sur les difficultés de
l'Etat pour contrôler le mercenariat, même si ce thème est déjà bien développé dans le
livre .

− Vers une privatisation des interventions militaires : l'exemple des opérations de maintien
de la paix (Article de Périodique dans Problèmes économiques 2857 ) qui serait à la fois le
moyen d'avoir un exemple illustratif de privatisation d'interventions militaires (autre que
l'administration pénitentiaire et les missions de police aux Etats-Unis et en France), tout
en abordant un exemple non-traité dans le livre : le comportement des Nations unies face
au recours aux sociétés militaires privées . Ces dernières remplacent sur certaines missions
les Casques bleus.

− Dossier mercenaires (Dossier thématique de Périodique dans Monde diplomatique 608)


afin d'avoir de plus amples informations sur le rôle des sociétés militaires privéesde plus
en plus important en Irak, en Colombie, en Afrique sous divers prétextes. Les causes
(externalisation des services, affaiblissement des Etats, changement des conflits) et les
conséquences. Historique rapide de l'utilisation des mercenaires depuis l'Antiquité. La
question du contrôle des armes et du cadre légal de ces sociétés.

− "Le Monde2" a retrouvé Bob Denard : un renard en sa tanière (Article de Périodique dans
Le Monde2 H0043) qui nous permettrait de confronter le savoir acquis sur les mercenaires
grâce au livre, avec le témoignage d'un ancien mercenaire français, Robert Denard (Bob
Denard), et d'avoir plus de précisions sur les activités des mercenaires (guerres, coups
d'Etat, putschs, assassinats en Afrique, pour Bob Denard).

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