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TECHNIQUE
C I M B É TO N
● Bétons
et mortiers
Préparation
et mise en œuvre sur chantier
CIM
CIM
CENTRE D’INFORMATION SUR LE CIMENT ET SES APPLICATIONS
41, avenue de Friedland - 75008 Paris - Tél. (1) 43.59.08.93 - Fax (1) 42.25.87.80
Ce manuel est destiné aux entreprises
LES MATÉRIAUX
LES MORTIERS
LES BÉTONS
1
LE
ESS M
MAT
ATÉ
ÉRRIIAU
AUXX
2
LES M AT É R I A U X
Ciments au laitier
et aux cendres CLC - CEM V/A ou B
Les ciments blancs sont des ciments de ces familles, leurs conditions
d’utilisation sont les mêmes que celles des ciments gris.
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Ainsi que les chaux hydrauliques :
■ En milieux agressifs :
• des ciments pour travaux à la mer (PM) (NF P 15-317),
• des ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates
(ES) (P 15-319) ;
LES GRANULATS
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LES M AT É R I A U X
d - dimension D - dimension
Désignation des grains des grains
les plus petits les plus gros
(mm) (mm)
LES SABLES
■ Granulométrie
Un sable de bonne granulométrie doit contenir à la fois des grains fins,
moyens et gros. Les grains fins se disposent dans les intervalles entre les
gros grains pour combler les vides.
Le mortier obtenu est ainsi plus résistant et d’une meilleure compacité.
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Certains sables sont à éviter, notamment les “sables à lapin”, générale-
ment très fins, les sables crus qui manquent de fines et les sables de
dunes ou de mer qui contiennent des sels néfastes pour les constituants
des ciments.
■ Propreté
Les granulats, et en particulier le sable utilisé pour la fabrication des
mortiers et des bétons, doivent être propres.
La première épreuve à faire subir au sable, la plus simple, consiste à en
prendre une poignée et à le frotter entre les mains. Si le sable laisse une
trace colorée, c’est qu’il contient des impuretés.
Il convient alors de le laver, en évitant cependant d’entraîner la fraction
fine du sable. En cas d’exigence particulière, la proportion d’impuretés
(boues et matières organiques) peut également être contrôlée par un
laboratoire.
■ Foisonnement du sable
Tous les dosages pondéraux ou volumétriques, aussi bien pour les mor-
tiers que pour les bétons, sont indiqués pour des granulats secs.
Or, sur chantier, les sables sont humides. L’eau produit un foisonnement,
c’est-à-dire une augmentation apparente de volume dont il faudra tenir
compte dans les dosages volumétriques.
Dans les tableaux qui traitent des différentes compositions des mortiers
et bétons, nous indiquons un dosage avec du sable sec et un dosage avec
du sable humide, correspondant à un foisonnement d’environ 20 %.
LES GRAVILLONS
Les matériaux les plus usuels pour les mortiers et bétons sont d’origine
alluvionnaire (dits roulés), semi-concassés ou concassés de roches massives.
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LES M AT É R I A U X
■ Granulométrie
Les gravillons 5/20 que l’on trouve chez les négociants en matériaux ont
une granulométrie adaptée à la composition des bétons.
Il n’en est pas de même pour les tout-venants de rivière ou de carrière.
Généralement, ces matériaux possèdent ou trop ou pas assez d’élé-
ments fins (sables), ainsi que des cailloux, ce qui les rend impropres
à l’usage pour des bétons en élévation.
■ Propreté
De même que pour les sables, les gravillons doivent être propres.
Ils ne doivent contenir ni argile, ni matières terreuses, ni poussières pro-
venant du concassage.
En effet, si la surface des gravillons est sale, l’adhérence avec les cristaux
hydratés du ciment est mauvaise.
L’EAU DE GÂCHAGE
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LES ADJUVANTS
Les adjuvants sont de plus en plus utilisés. Ils modifient les propriétés des
bétons et des mortiers auxquels ils sont ajoutés (en faible proportion :
< 5 % du poids de ciment).
Par exemple, l’emploi des plastifiants-réducteurs d’eau et des superplasti-
fiants facilite la mise en place du béton dans les pièces minces fortement
armées.
Les accélérateurs de prise facilitent le bétonnage par temps froid, tandis
que les retardateurs de prise sont utiles pour le bétonnage par temps
chaud.
Les adjuvants font l’objet de la norme de définition NF P 18-103.
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LE
ESS M
MOORT
RTIIE
ERRS
S
Dans toute construction, il est indispensable de réunir entre eux les dif-
férents éléments (blocs de béton, briques, moellons, etc.) au moyen d’un
mortier de ciment ou de chaux qui a pour rôle :
• de solidariser les éléments entre eux ;
• d’assurer la stabilité de l’ouvrage ;
• de combler les interstices entre les blocs de construction.
Le mortier est obtenu par mélange d’un liant – chaux ou ciment –, de
sable, d’eau et éventuellement d’adjuvants.
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LES MORTIERS DE CHAUX
Les mortiers de chaux sont gras et onctueux. Ils durcissent plus lente-
ment que les mortiers de ciments.
On utilise des sables dont les grains les plus gros n’excèdent pas
5 mm. Le dosage le plus usuel est de 1 volume de liant (chaux hydrau-
lique, ciment ou mélange des deux) pour 3 volumes de sable.
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LES M O RT I E R S
■ Rôle de l’enduit
Les enduits aux mortiers de liants
hydrauliques sont utilisés aussi bien pour
les travaux neufs que pour la réfection de
façades.
Les enduits remplissent plusieurs rôles :
• un rôle de protection du gros œuvre
contre les intempéries ;
• un rôle d’imperméabilisation, tout en
laissant “respirer” le support ;
• un rôle esthétique (aspect, couleur).
Les enduits habillent le gros œuvre en le
protégeant. Ils constituent la finition exté-
rieure visible de la construction.
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Première couche dite gobetis
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LES M O RT I E R S
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COMPOSITION DES COUCHES DE L’ENDUIT
Couches Épaisseur
Ciment
d’enduits moyenne (mm)
Gobetis 3 50 kg
50 kg
15 (1) 25 kg
Corps
➡
de l’enduit à
20
50 kg
liant spécial pou
(se conformer à la notice d’ut
50 kg
5 (2) 20 kg
Couche
à
➡
de finition
7
30 kg
liant spécial pou
(se conformer à la notice d’ut
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LES M O RT I E R S
Composition du mortier
90 litres
– de 0/3 mm 110 litres
110 litres
– 130 litres
de 0/3 mm
50 kg
➡
50 kg
190 litres
➡
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■ Précautions de mise en œuvre
Les conditions extrêmes (vent, soleil), conduisent à protéger l’enduit
frais contre la dessiccation par humidification, bâches de protection.
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LES M O RT I E R S
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LE
ESS B
BÉÉTO
TONNS
S
Le béton, mieux que tous les autres matériaux, se prête à toutes les
constructions. C’est un matériau véritablement universel, dont les usages
sont innombrables. La possibilité de modifier ses propriétés en faisant
varier la nature et les proportions de ses composants rend le béton
propre à des usages aussi différents que l’établissement d’une fondation
ou la construction de piquets de clôture.
À chaque usage correspond un dosage différent, assurant la meilleure qualité.
Il est néanmoins impératif, en l’absence d’une procédure de contrôles rigou-
reux,de respecter un dosage minimal en ciment de 350 kg/m3 de béton,pour
tous les ouvrages de structures en béton armé.
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LES B É TO N S
BÂTIMENTS AGRICOLES
■ Ouvrages en béton non armé (1)
Béton de propreté 1
Dés pour l’ancrage de poteaux de hangars 1
Aires bétonnées pour le parcours des animaux 2
Aires bétonnées pour la circulation de tracteurs avec remorques 3
Plates-formes à fumier, à lisier 4
Dallages pour sols de laiteries, salles de traite, etc. 4
Dalles radiers de silos couloirs 4
(1) Dans certains cas, il est d’usage de prévoir des treillis soudés, grillages ou fibres
visant à limiter les effets du retrait du béton.
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Aires bétonnées pour la circulation de camions 3
Caniveaux 3
(1) Pour les bétons en contact avec des milieux chimiquement agressifs (déjections,
engrais, lait...) on utilisera des ciments de qualité PM - ES
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LES B É TO N S
PELLE 4 LITRES
S E AU 10 LITRES
B RO U E T T E 60 LITRES
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Pour convertir les dosages en volumes en dosages de poids, on
rappelle la masse volumique des principaux constituants :
Ciment 1 kg/litre
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LES B É TO N S
LE MALAXAGE
MÉLANGE MANUEL
MÉLANGE À LA BÉTONNIÈRE
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■ Durée du mélange
La cuve étant remplie, il faut la bloquer dans sa position de malaxage.
La durée du mélange est d’environ 2 minutes ; elle se mesure à partir de
la fin du chargement.
BÉTON CORRECT
BÉTONS INCORRECTS
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LES B É TO N S
Le béton frais est coulé dans des moules ou dans des coffrages dont il
garde la forme en durcissant. On veillera à ne pas déverser le béton depuis
une hauteur supérieure à 1 mètre pour éviter les risques de ségrégation.
Il faut réaliser des coffrages en matériaux solides et indéformables, sans lais-
ser d’interstices par où pourrait s’écouler la pâte de mortier.
Les coffrages doivent être soigneusement nettoyés avant chaque
réemploi. Les coffrages doivent être revêtus d’un agent de démoulage, en
particulier lorsque les bétons doivent rester apparents et bruts de
démoulage.
■ Ferraillage
Le plan de ferraillage d’un ouvrage en béton (poteau, linteau,
dalle, etc.) doit faire l’objet d’une étude spécifique précise (bureau
d’études, ingénieurs conseil). À la mise en œuvre, on veillera au bon posi-
tionnement des armatures, notamment pour assurer leur enrobage cor-
rect par le béton : 3 cm minimum, 4 cm pour des ouvrages exposés
(milieu marin, gel...).
Toutes les barres d’acier doivent être parfaitement enrobées.
Pour cela, il est nécessaire de les maintenir à une distance du coffrage
suffisante pour que les plus gros granulats du béton puissent glisser entre
le coffrage et l’armature.
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■ Le serrage du béton
Le serrage du béton doit être assez énergique pour qu’il n’y ait pas de vides
dans la masse de l’ouvrage. Cette opération de serrage se fait par vibration
à l’aiguille ou plus rarement par damage ou compactage.
Pour vibrer des volumes de béton de quelques mètres cubes, on utilise
des aiguilles de 25 à 40 mm de diamètre qu’on immerge verticalement
dans le béton. L’aiguille est remontée lentement après 15 à 20 secondes
et déplacée à chaque fois de 40 à 50 cm. Pour obtenir une surface bien
fermée et lisse, on effectue un surfaçage à la règle, à la taloche ou avec
des lisseuses rotatives. Ce surfaçage ne doit pas être excessif pour ne
pas entraîner des remontées de laitance préjudiciables à la tenue du
béton dans le temps.
■ Prise
Le béton doit toujours être mis en place et serré avant le début de la
prise. Le délai pratique de mise en œuvre des bétons courants est de
l’ordre d’une heure à 20 °C. La température ambiante a une grande
influence sur le temps de prise : plus il fait chaud, plus le temps de prise
diminue et vice versa.
■ Durcissement
Pour obtenir des ouvrages solides et éviter les fissures, il faut empêcher
les risques de dessiccation du béton. Pour éviter le départ trop rapide de
l’eau, des mesures visant à assurer la “cure” du béton doivent être prises :
• maintien du coffrage,
• mise en place de bâches ou paillassons,
• humidification,
• utilisation de produits de cure, systématiquement pour les ouvrages
horizontaux (dallages, planchers, ouvrages de voirie).
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LES B É TO N S
■ Présence de plâtre
On peut faire sans danger des enduits de plâtre sur du béton sec. Mais il
faut absolument éviter la présence de plâtre, en quantité si minime soit-
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elle, sous le béton frais (fond ou parois des moules et coffrages) ou dans
le béton. En effet, entre le plâtre et le béton frais, il se produit des réac-
tions chimiques qui peuvent entraîner la destruction totale des ouvrages.
BÉTONS COLORÉS
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LES B É TO N S
BÉTON DÉSACTIVÉ
BÉTON CAVERNEUX
C’est un béton très ferme dont la mise en œuvre ne se fait pas par vibra-
tion, mais nécessite des procédés de compactage ; il est utilisé pour des
dallages et pour la voirie.
Le gain de poids est apprécié dans tous les domaines ou le poids propre
des éléments joue un rôle important, notamment pour la réhabilitation
des bâtiments anciens.
Les bétons légers constituent aussi un apport d’isolation thermique.
La variété des bétons légers donne lieu à un éventail de densités et de
résistances très ouvert. Les masses volumiques s’échelonnent de
250 kg/m3, pour les bétons de polystyrène à faible dosage en ciment,
jusqu’à 1 800 kg/m3, pour certains bétons d’argile expansée.
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Du fait de la densité des granulats, il faut éviter lors de la fabrication et
de la mise en œuvre du béton la ségrégation des granulats, qui ont ten-
dance à remonter à la surface, ainsi qu’une saturation en eau des granu-
lats poreux tels que l’argile expansée.
BÉTONS DE FIBRES
BÉTON RÉFRACTAIRE
30
LES B É TO N S
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L E S B É TO N S E T L E S M O RT I E R S P R Ê T S
À L’EMPLOI
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