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Chapitre 1 Élément d’imagerie médicale
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Chapitre 1 Élément d’imagerie médicale
Elle utilise des molécules biologiques marquées par des isotopes radioactifs à demi-vie très
brève, tel que le Carbone-11, qui permettent de "voir" les organes du corps humain en
fonctionnement.
Elle permet d’étudier in vivo le fonctionnement biochimique d’un organe, tel que le cerveau,
le cœur ou les poumons, en donnant des informations spécifiques sur le métabolisme de ses
tissus : flux et volume sanguin, consommation cellulaire du glucose… Les cellules
cancéreuses par exemple consomment plus de glucose que les cellules bénignes, ce qui
permet de repérer par cette technique d’éventuels « points chauds » témoins de récidives
cancéreuses. Si elle est particulièrement intéressante en cancérologie, la TEP a des
applications dans d’autres disciplines : en neurologie, elle permet par exemple de
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Le principe physique de la TEP est basé sur la détection du rayonnement gamma issu de la
désintégration des particules émises par ces isotopes émetteurs de positons. La quantité de
rayonnements gamma est proportionnelle à la concentration locale de l'isotope radioactif.
La réalisation d'une image de TEP est donc l'aboutissement d'une chaîne multidisciplinaire
qui contient les étapes suivantes :
-la production d’isotope émetteur de positons par un cyclotron biomédical.
-la synthèse d'une molécule biologique et son marquage par un atome émetteur de
positons.
-le contrôle de la qualité de ce produit radio pharmaceutique.
-l'injection d'une dose traceuse de la molécule marquée au sujet.
-l'acquisition du signal avec la caméra TEP.
-la reconstruction de l'image tomographique.
3.7 L’imagerie par résonance magnétique (IRM)
3.7.1 Présentation
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet de visualiser la structure anatomique de
tout volume du corps, en particulier des « tissus mous » tels que le cerveau, la moelle
épinière, les viscères, les muscles ou les tendons.
La constitution de l'image IRM
repose sur l'interaction d'un champ
magnétique et d'une radiofréquence
sur l'orientation des atomes
d'hydrogènes
(protons). L'aimant permet d'orienter
tous
les protons dans une même direction.
Ceux-ci sont ensuite écartés de cette
direction grâce à l'énergie donnée par
une radiofréquence générée par une antenne.
Fig 3: Dispositif d’IRM [NET 09 ]
L'émission de l'antenne s'interrompant, les protons reprennent leur position d'équilibre dans
le champ magnétique (relaxation) en redonnant de l'énergie qui peut être lue par une même
antenne.
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L'énergie redistribuée peut être décomposée suivant un axe parallèle au champ magnétique
(relaxation longitudinale ou T1) ou un axe perpendiculaire au champ magnétique (relaxation
transversale ou T2).
Les relaxations T1 et T2 des protons dépendent des tissus, ceci permet d'obtenir deux images
de contraste différent des différents tissus. Ces images sont appelées images pondérées T1 et
T2.
Bien que deux visions différentes d'une même structure soient possibles, il peut là encore être
intéressant d'utiliser des produits de contraste spécifiques (gadolinium). Ils sont utilisés par
voie intraveineuse exclusivement. Ils sont moins iatrogènes que les contrastes iodés, même en
cas d'insuffisance rénale ; les réactions sont très rares, exceptionnellement mortelles.
En IRM, il n'existe pas d'échelle de densité et on parle d'hyper ou d'hypo intensité en T1 ou en
T2 en fonction de l'aspect d'un tissu quelconque par rapport aux tissus adjacents.
Cette technique est par essence non irradiante et permet l'acquisition directe de coupes dans
les trois plans de l'espace (axial, frontal et coronal).
L’IRM apporte en premier lieu des informations de nature morphologique (séquences type
spin-echo) avec la possibilité d’obtenir des images dans tous les plans de l’espace. D’autres
séquences permettent une exploration dynamique du coeur (ciné-IRM cardiaque), ou
permettent la quantification des flux de manière non invasive en utilisant les mêmes principes
que le Doppler cardiaque (imagerie de phase). Mais également des renseignements d’ordre
hémodynamique. Enfin, la technique d’angio-IRM permet une exploration agiographique non
invasive de l’arbre vasculaire. Elles se caractérisent par sa rapidité (imagerie en apnée), la
possibilité de reconstruire des plans de coupes selon des orientations multiples et/ou en 3D,
alors qu’une simple injection de contraste IV (20 ml) est requise. [NET 06]
3.7.2 Utilité :
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a pris une place exceptionnelle dans le
domaine diagnostique. Ce succès repose sans aucun doute sur les progrès technologiques
constants réalisés au cours de ces vingt dernières années, tant au niveau des équipements
nécessaires à l’acquisition des données IRM (augmentation de l’intensité des champs
magnétiques, production de gradients linéaires de champ magnétique plus intenses et plus
rapidement commutables) qu’au niveau des outils de calcul numérique. Mais ce succès résulte
surtout d’une spécificité importante de l’IRM : il s’agit d’une modalité d’investigation
diagnostique permettant à l’opérateur de moduler les contrastes entre paires de tissus
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b- Image pondérée en T2 :
Pour des TR longs (de l’ordre de 2s) et des TE longs (environ 90ms), la décroissance du
signal domine la différence de densité protonique entre tissus, et le signal est suffisant pour
réaliser une image dite pondérée T2, où les tissus sont ordonnés par niveaux de gris croissants
en MB, MG, LCS (Figure 4-b).
c- Image pondérée en T1 :
Pour des TR courts (de l’ordre de 600 ms), le contraste entre les tissus dépend essentiellement
de leur vitesse d’aimantation, donc de T1. Pour des TE courts (environ 20 ms), les différences
de décroissance du signal entre les tissus n’ont pas le temps de s’exprimer, rendant le
contraste indépendant de T1. Ainsi, on obtient une image pondérée en T1, où les tissus sont
ordonnés par niveaux de gris croissants en LCS, MG, MB (Figure 4-c).
d- Séquence FLASH3D :
La séquence FLASH3D (Fast Low Angle SHot) est une séquence pondérée en T1 définie par
TE/TR=10 ms/50 ms et α =35°. Cet angle a été choisi pour maximiser le contraste substance
grise/substance blanche. Ces images (Figure 4-d) sont acquises en un temps relativement
court (6 min 52 s), mais présentent un important effet de repliement dans la direction
perpendiculaire aux coupes lorsque le volume à observer est plus grand que le champ
d'imagerie.
(a) Image pondérée en ρ (b) Image pondérée en T1 (c) Image pondérée en T1 (d) Image FLASH3D
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Coupes axiales T2
Coupes coronales T2 Coupes sagittales T1
Coupes
coronales
Fig 6 : Principale CoupesT2
d’IRM Cérébrale [ NET 03]
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5. Conclusion :
On a donner dans ce chapitre, une présentation des techniques les plus connues et répondues
en imagerie médicale. On a mis accent sur leurs aspects d’utilisation pour permettre d’obtenir
des images numériques de différents organes du corps humain, d’intérêt en diagnostique, en
thérapie.
Particulièrement, l’IRM a été détaille un peu plus que les autre modalités du fait qu’elle fait
l’objet d’utilisation dans notre application sur des images du cerveau.
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