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L'INTERPRETATION DETOURNEE
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CRIN 23 1990
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L'INTERPRÉTATION DÉTOU
1 (1 (', 1(,l, N" cuhicrs de recherches des instituts néerlandais de langue et de
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et de critique, Le C.R,I.N, est une publication
de langues romanes de l'Université de Groningue,
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It,~dlllll!lIl: Mnu rlcn van Buuren, Ferd Drijkoningen, Henk Hillenaar,
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Table des matières
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Leo H. Hoek Chemins battus et chemins détournés.
conceptions de l'interprètation
1 1 A. Kibédi Varga L'interprétation impossible. Parler d'apr
une image, peindre d'après un texte
Arpad Mezei'
1 INTRODUCTION
étude des allures d'éxégèse et analyse une oeuvre d'art comme telle. lisant Les
Justement parce que l'interprétation du tableau de Magritte semble à nde affin" é
première vue concentrée sur l'oeuvre du peintre et rien d'autre, il est ilosophe ce
pertinent de juger cette analyse sur ses mérites. Nous nous apercevrons très nde et de
vite que le Foucault philosophe n'a pas été supplanté par le Foucault essemblance
critique d'art. En effet, il nous sera aisé de retrouver tout au long de cet fond de sa
essai les thèses chères à Foucault sur le langage, les images et les formes A la fin d
de la représentation et de voir le rôle qu'elles ont joué dans son étude sur . ibilité et 1·
Magritte. La question pour nous maintenant sera de savoir en quoi consiste iendrons
le détournement de sens opéré par Foucault. elques-uns
Magritte a été non seulement un grand peintre mais aussi un important une recherc
théoricien de l'art. Ses écrits théoriques m'incitent à voir en ce peintre dit e "Ceci n'
surréaliste l'un des plus grands représentants de la peinture métaphysique, e ne contra
l'un des héritiers de Giorgio de Chirico. La puissante et intelligente Cette p .
réflexion de Magritte permet de le mettre, comme phllosophe'', sur un pied . ogue que
d'égalité avec Foucault. Or, nous verrons qu'il ne s'agit pas seulement d'un ur une lar
dialogue. Magritte donne à sa philosophie le prédicat de poésie, philosophie réponse
dont le but est de faire voir le mystère de l'Etre. Foucault, lui, s'est donné osophiq e
pour tâche d'exhumer et, si possible, de saper les fondements de la pensée gritte:
occidentale. On peut donc à bon droit se demander si Foucault est bien la
personne indiquée pour juger l'oeuvre de Magritte à sa juste valeur. La "Ce que
confrontation de l'essai de Foucault avec la théorie de l'art de Magritte similitude
nous dira si nous pouvons toujours parler d'analyse géniale d'une oeuvre l'invisi e
inquiétante, dérangeante, par un penseur qui à son tour inquiète et dérange. fond des
La genèse de Ceci n'est pas une pipe suffirait à convaincre ceux qui
hésitent à voir en Magritte un interlocuteur de même poids que Foucault.
Peu de temps après la parution des Mots et les choses, Magritte écrit à
l'auteur de ce "livre très intéressant" (EC, p.641) une lettre depuis célèbre
qui peut se lire comme un petit condensé de ses théories sur l'art. Le
peintre reproche au philosophe d'utiliser les concepts de Ressemblance et de
Similitude comme s'il s'agissait de synonymes. Par Similitude nous entendons
les relations entre les aspects visibles et invisibles des objets de ce monde,
ce concept est donc déterminé par nos modes de pensée qui, à leur tour,
sont un reflet de la réalité sensible. Mais observe Magritte,
"la diablerie, je ne peux m'ôter de l'idée qu'elle est dans une opération que
la simplicité du résultat a rendue invisible mais qui seul peut expliquer la
gêne indéfinie qu'il provoque. Cette opération, c'est un calligramme
secrètement constitué par Magritte, puis défait avec soin. Chaque élément
de la figure, leur position réciproque et leur rapport dérivent de cette
opération annulée dès qu'elle a été accomplie. Derrière ce dessin et ces
mots [...] il est nécessaire, je crois, de supposer qu'un calligramme a été
formé, puis s'est décomposé. On en a là le constat d'échec et les restes
ironiques." (1973, pp.19-20)
hilarité chez ses élèves, que ses mensonges justement avaient rendu un peu
plus savants (pp.36-38).
La parabole de Foucault me fait penser au paradoxe du Crétois, qui
clame que tous les Crétois sont des menteurs. Toute leçon de choses qui,
dans le but de nous rendre plus savants établit une relation de dénotation
entre un objet dans la réalité et un nom ou une image, renferme sa propre
contradiction. N'est-ce pas ce que Foucault essayait déjà de nous dire dans
Les Mots et les choses? Le philosophe s'insurge contre le statut
métaphysique qui est attribué au sujet connaissant et à l'objet connu dans
le discours scientifique, discours qui voit ses principes métaphysiques
confirmés dans des taxinomies, des représentations objectives. Foucault se
livre à une véritable archéologie du savoir en analysant les différents types
de représentation. Au début de son ouvrage Les Mots et les choses, il se
réfère au récit de Borges sur la classification des animaux
dans la Chine ancienne et analyse également le célèbre tableau de
Vélasquez, "Las Menirias". Cette dernière interprétation sert de parabole, de
cadre à son essai.
Dans son étude sur Las Meniflas, Foucault parle également de la
relation paradoxale entre représentation et réalité: c'est ce qui ressort dès
qu'on fait appel au système évaluatif de la logique. Foucault nous apprend
également que le nom importé dans un contexte d'images est une façon
artificielle pour rendre l'espace discursif équivalent à l'espace visuel, alors
qu'ils ne peuvent l'être d'eux-mêmes. D'importance est pour nous la
conclusion que la relation paradoxale entre la représentation et la réalité
fait disparaître la ressemblance:
4 LE CALLIGRAMME DE FOUCAULT
"Signe, la lettre permet de fixer les mots; ligne, elle permet de figurer
la chose. Ainsi, le calligramme prétend-il effacer ludiquement les plus
vieilles oppositions de notre civilisation alphabétique: montrer et
nommer; figurer et dire; reproduire et articuler; imiter et signifier;
regarder et lire." (1973, p.22)
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" ce sont des mots dessinant des mots [...]. Texte en image. Mais
inversement la pipe représentée est dessinée de la même main, et avec
la même plume que les lettres du texte: elle prolonge l'écriture plus
qu'elle ne vient l'illustrer et combler son défaut. On la croirait remplie
de petites lettres brouillées, de signes graphiques réduits en fragments
et dispersées sur toute la surface de l'image. Figure en forme de
graphisme." (pp.24-25)
De ce passage, nous pouvons déduire que Foucault n'a basé toute son
interprétation que sur une des versions dessinées de Ceci n'est pas une
pipe, de là l'origine de son 'icono-graphie' du calligramme! De plus, cette
interprétation par le calligramme lui fait dire que le tableau de Magritte est
une tautologie: il nomme ce qui n'a pas besoin d'être nommé. Magritte
affirme et nie en même temps, observe Foucault. Aussi, "d'où vient ce jeu
étrange, sinon du calligramme?" (p.26). Le caractère tautologique du
calligramme est en réalité un paradoxe: le destinataire ne peut pas regarder
et lire en même temps, l'image et le texte se détruisent, comme dans une
lecon de choses où nom et objet sont condamnés à n'avoir qu'une relation,
une intimité, provisoire.
La conclusion qu'il n'y a plus de place pour l'objet est
amenée à la suite d'une analyse extrêmement détaillée (pp.30-33), où les
éléments image et texte qui composent le "calligramme" de Magritte servent,
chacun à son tour, de pivot à la signification du tableau. Mais pour
Foucault, chaque tentative pour remplacer un mot par une image, et
inversement, ne rend que plus inéluctable la conclusion:
"[La pensée] est invisible tout autant que le plaisir ou la peine. Mais la
peinture fait intervenir une difficulté: il y a la pensée qui voit et qui
peut être décrite visiblement. "Les Suivantes" sont l'image visible de la
pensée invisible de Vélasquez. L'invisible serait donc visible parfois? A
condition que la pensée soit constituée exclusivement de figures
visibles." (EC, p.639)
"le mystère [...] peut être évoqué en droit par la pensée qui
unit les "choses" dans l'ordre qui évoque le mystère" (p.640),
il n'attire pas notre attention sur une impossibilité mais sur une possibilité.
Magritte est animé d'une intention positive. En étudiant de plus près la
philosophie de Magritte, nous verrons combien elle est plus positive que
celle de Foucault.
"ce qui est représenté dans un tableau, c'est ce qui est visible pour les
yeux, c'est la chose ou les choses dont il a fallu avoir l'idée. Ainsi, ce
qui est représenté dans le tableau "L'Empire des Lumières", ce sont les
choses dont j'ai eu l'idée, exactement, un paysage nocturne et un ciel
que nous voyons en plein jour. Le paysage évoque la nuit et le ciel
évoque le jour. Cette évocation de la nuit et du jour me semble douée
du pouvoir de nous surprendre et de nous enchanter. J'appelle ce
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Seule une démarche qui respecte les fondements de la peinture n'a de grâce
à ses yeux. Sa réponse est exclusivement visuelle: il s'agit de "peindre" la
Ressemblance, dans les objets ou les combinaisons d'objets. Pour Magritte,
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"Les choses sont habituellement si cachées par leurs utilisations, que les
voir un instant nous donne le sentiment de connaître le secret de
l'Univers. Faire voir les choses équivaudrait en somme à prouver
l'existence de l'Univers, à connaître un secret suprême. Les moyens que
M[agritte] emploie pour montrer les choses consistent à les débarrasser
rigoureusement de leurs aspects utilitaires, les ohoses présentées ont
cette qualité de paraître absolument inutiles et inutilisables, elles sont
des énigmes échappant aux investigations scientttiques.tl"
"mes tableaux ont été conçus pour être des signes matériels de la
liberté de la pensée. C'est pour cette raison qu'ils sont des images
sensibles qui ne déméritent pas du Sens." (p.363, cf. p.417)
" Un objet rencontre son image, un objet rencontre son nom. Il arrive
que l'image et le nom de cet objet se rencontrent."
"Une image (parole, peinture, musique, etc.) n'est pas une expression de
la pensée. Elle est la pensée, elle s'identifie à ce qui est pensée. [...]
Les images peintes sont l'égal de la parole, sans se confondre avec elle.
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Il est vrai que dans son article "Les mots et les images", Magritte
n'accorde aucune attention au fait que, contrairement aux images, seul, le
langage a la possibilité de nier. Foucault va jusqu'à dire que la formulation
négative de l'énoncé "ceci n'est pas une pipe" est sans importance, et
poursuit son exégèse en se concentrant sur le parallèle avec le manuel de
botanique et le calligramme. A notre avis, Foucault commet ici une grave
erreur en négligeant la négation dans la phrase de Magritte, en ne
s'interrogeant pas sur son rôle dans la relation énigmatique texte/image.
Foucault évoque le caractère paradoxal, symétrique de cette relation. En
partie à cause de son obsession du calligramme défait, il conclut qu'image
et texte sont dans ce tableau inconciliables, ne se rencontrent pas, n'ont
pas de "lieu commun". Lorsqu'il prend en considération la forme négative de
l'énoncé, il remarque que ce qui en fait la négation c'est:
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Foucault conclut que Magritte a défait puis rétablit son calligramme, ce qui
au début provoque un vide, vide qui est de nouveau recouvert de facon
trompeuse. Foucault ne reconnaît à la formulation négative de l'énoncé
aucune fonction particulière. Il se cramponne au démonstratif "ceci", au
paradoxe calligraphique du texte et de l'image, refusant de voir que
Magritte utilise à des fins précises la virtualité négative du langage:
La Ressemblance est atteinte dans "La Trahison des images", de cela nous
pouvons être sûrs: à mon avis, le caractère affirmatif de la représentation
et le caractère négatif de l'inscription s'équilibrent à ce niveau de la
Ressemblance. Ce qui ne signifie nullement qu'elles peuvent se fondre l'une
dans l'autre ou se réduire à l'une des deux. Cela signifie que texte et image
ne cessent de se rencontrer pour évoquer ensemble le Mystère. A un
quelconque niveau sémiotique, ils forment ensemble le lieu transcendant de
la Ressemblance, le Mystère. Nous avons déjà vu que dans le tableau
"L'Empire des lumières" il n'était pas question de paradoxe symétrique, mais
d'asymétrie sémantique. Il en est de même avec "La Trahison des images": la
négation dans l'inscription, comme quelque chose de fondamental, de typique
pour le langage. Dans l'absolu, représenter, c'est affirmer. Lorsque Foucault
finit par conclure qu'il n'y a pas de lieu commun, que nulle part il n'y a de
pipe, que peindre n'est pas affirmer, il nous semble que d'après sa
philosophie, Magritte était à la recherche du contraire. Nous pouvons alors
nous demander, connaissant Magritte, s'il ne s'agit pas ici de
transformation d'un lieu commun, d'une évocation du Mystère à partir
justement de la banalité, du prosaïque: "La banalité commune à toutes les
choses, c'est le mystère." (EC, p.418) Précisément parce que la pipe est
l'objet le plus ordinaire, le plus commun, que Magritte ait jamais représenté
(cf. Blavier 1973, p.31 sq.), nous pouvons sans doute considérer "La Trahison
des images" comme la principale icône de son oeuvre 13.
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Cette remarque ne signifie pas pour autant que Foucault s'intéresse enfin à
la faculté négative du langage, comme le prouve la suite de ses réflexions
sur la relation entre ressemblance et similitude. Dans le chapitre où il
approfondit ce sujet, Foucault met en relief le concept d'affirmation qui
est, selon lui, la caractéristique de la représentation classique en peinture.
La ressemblance y équivaut à l'affirmation alors que Magritte les dissocie
soigneusement et s'attache à maintenir la différence entre:
"celle qui relève de la peinture, et [exclure] celle qui est la plus proche
du discours; [poursuivre] aussi loin que possible la continuation indéfinie
du semblable, mais l'[alléguant] de toute affirmation qui entreprendrait
de dire à quoi il ressemble. Peinture du " Même", libérée du "comme
si"." (pp.59-60)
Magritte, au contraire,
"noue les signes verbaux et les éléments plastiques, mais sans se donner
le préalable d'une isotopie; il esquive le fond de discours affirmatif sur
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Au bout de l'opération,
8 CONCLUSIONS
Dans Les Mots et les choses, Foucault niait que le sujet et l'objet puissent
avoir une dimension métaphysique. Ce rejet s'exprime de nouveau dans son
analyse du tableau de Magritte: peindre n'est pas affirmer. Magritte de son
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côté veut justement affirmer 'quelque chose', même s'il ne s'agit pas de la
représentation du monde, même s'il ne peut le faire qu'à travers le
caractère affirmatif de représentations banales et ne le dire que sur le
mode de la négation. Et ce 'quelque chose', c'est le Mystère. Pour une large
part, le dialogue entre Foucault et Magritte est pour ainsi dire surréaliste,
car il est fait de deux monologues. Foucault cherche par ses négations à
détruire les catégories abstraites dans notre pensée, catégories qui depuis
trop lontemps exercent leur pouvoir. Magritte, lui, nie pour nous faire subir
une catharsis. Les négations dans l'oeuvre de ce dernier nous rappellent
celles de la théologie négative, il s'agit d'un discours qui à travers ses
négations révèle ce qui ne peut être affirmé en toute certitude: le Mystère.
Le rapprochement avec l'icône, déjà établi plus haut, nous semble plus que
jamais justifié: le tableau "La Trahison des images" a la même sorte de
rayonnement que les icônes religieuses et la même force que les écrits sur
le mode négatif du grand mystique Denis l'Aréopagite. C'est pourquoi "La
Trahison des images" n'est pas un calligramme caché mais une création à
nulle autre pareille.
9 NOTES
2. Cet article a pour une part été rendu possible grâce à ma nomination
comme chercheur par l'Organisation Néerlandaise pour la Recherche
Scientifique (NWO), dans le cadre de l'important programme de recherche
"Mots et Images", à l'Université Libre d'Amsterdam.
3. Michel Foucault, Ceci n'est pas une pipe. Deux lettres et quatre dessins
de René Magritte, Montpellier: Fata Morgana, 1973. Il s'agit d'une version
plus étendue, et même, sur certains points essentiels, sensiblement
différente de la version initiale parue sous le même titre dans Les Cahiers
du Chemin, 2, janvier 1968, pp.79-105. Pour éviter toute confusion, les
citations sont suivies de l'année de parution ainsi que du numéro de la page
correspondante.
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4. Michel Foucault, Les Mots et les choses. Une archéologie des sciences
humaines, Paris: Gallimard, 1966, p.31.
7. Des lettres de Foucault à Magritte, Blavier n'a publié que cet extrait,
qu'il a par ailleurs commenté comme suit: "Encore qu'il nous semble que
Foucault ait ici mal interprété ce qu'écrivait Magritte ..." (EC, p.521).
15. Blavier raconte que le dessin, repris à la fin du livre de Foucault, fait
pour la première fois son apparition en 1970 (Blavier 1973, p.14). Ce dessin
représente la coupe 'anatomique' d'une pipe, une création surprenante de la
part de Magritte. Ce dessin est-il un commentaire ironique du peintre sur
l'analyse de Foucault de 1968? Par ailleurs, je tiens à signaler qu'un telle
figure n'est pas inhabituelle dans le Surréalisme. Les Surréalistes ont
souvent exposé les objets dans leur 'nudité anatomique', provoquant chez le
destinataire des associations avec la technique et l'érotisme, comme c'est le
cas avec ce dessin de Magritte.