Il y a un an, la lutte contre les effets alarmants du
réchauffement climatique mobilisait toutes les énergies. L'avenir de la planète est en jeu, martelaient les principaux responsables de la communauté internationale, qui préparaient, alors, le sommet organisé par l'ONU à Copenhague en décembre 2009. Aujourd'hui, et après l'échec de ce sommet, l'enjeu climatique semble avoir disparu de l'agenda politique mondial.
Un paradoxe d'autant plus étonnant que les catastrophes naturelles se multiplient
depuis quelques semaines. La canicule et les incendies en Russie, les inondations record au Pakistan, en Inde et en Chine, la sécheresse et la crise alimentaire au Niger, témoignent pourtant de dérèglements dramatiques.
La réunion internationale sur le climat à Bonn, du 2 au 6 août, avant-dernière session
de préparation à la Conférence de Cancun, au Mexique, en décembre, a pourtant été marquée par davantage de reculs que d'avancées, au point de remettre en question les rares acquis de Copenhague. "Il se peut que nous ne soyons pas en mesure de parvenir à un accord global et contraignant à Cancun", a admis le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, lundi 9 août.
Dérèglements climatiques, impasse politique LeMonde.fr 13.08.10