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Mandat
2 août 1997 - 11 août 2003
Biographie
Nom de Charles McArthur Taylor
naissance
Naissance 28 janvier 1948
Arthington (Liberia)
Nationalité libérienne
Charles Ghankay Taylor, appelé le plus souvent Charles Taylor, (né le 28 janvier 1948 à Arthington, Liberia) est
un ancien président de la République du Liberia. En fonction à la fin des années 1990, il est entre autres accusé
Charles Ghankay Taylor 2
d'avoir favorisé une guerre civile qui a duré plus de dix ans.
Il est inculpé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone. Le Conseil de sécurité a demandé à tous les
gouvernements de geler ses avoirs, ainsi que ceux de sa famille. Il vivait en exil au Nigeria depuis plusieurs années.
En mars 2006, alors qu'il tentait de s'enfuir au Cameroun, il a été arrêté et extradé en Sierra Leone.
Biographie
Contexte
Créé en 1816, le Libéria est un pays constitué par des esclaves libérés et rapatriés du continent américain. Les
descendants d'esclaves représentent seulement 5 % de la population totale, mais ont pratiquement toujours été au
pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1847.
Formation
Taylor est né le 28 janvier 1948 d'un père américain et d'une mère américano-libérienne qui font partie de l'élite du
pays. À 24 ans, Taylor quitte le Libéria pour travailler et étudier aux États-Unis et, en 1977, il est diplômé en
économie du Bentley College dans le Massachusetts.
Durant ses études, Taylor développe un intérêt pour la politique et décide de joindre l'Union of Liberian Associations
(ULA) dont il devient président national. Ce groupe dénonce le régime du président libérien de l'époque, William
Tolbert. Peu de temps après, ce dernier est assassiné, victime d'un coup d'État de Samuel Doe. Doe devient président,
nomme Taylor conseiller et lui confie les services généraux du gouvernement. Après avoir détourné 900000 $ en
trois ans, Taylor perd son poste et fuit aux États-Unis.
Présidence
Arrêté puis emprisonné, il réussit à s'enfuir et se réfugie en Afrique afin de préparer une rébellion contre Samuel
Doe. Pour ce faire, il joint le National Patriotic Front of Liberia (NPFL) et en devient leader vers la fin des années
1980. En 1989, le NPFL lance une attaque, c'est le début de la guerre civile.
Rapidement, Taylor contrôle une grande partie du pays, mais un éclatement au sein du NPLF ralentit sa conquête. De
fait, un de ses principaux lieutenants, Prince Johnson, se dissocie de son leader et fonde avec près de 1000 hommes
l'INPLF (Independent National Patriotic Front of Liberia). Prince Johnson et ses troupes prennent le contrôle de la
capitale Monrovia, et assassinent Samuel Doe. Les troupes de Taylor et Johnson s'affrontent et la guerre civile prend
toute son ampleur pendant les sept années qui suivent. En juillet 1997, des élections sont tenues et Taylor est élu
avec 75 % des voix. Le scrutin a été jugé juste par les observateurs internationaux, mais des doutes persistent quant à
sa validité.
Pendant son règne à la tête de l'État, Taylor continue de combattre tous ceux qui s'opposent à son pouvoir. La
répression contre l'opposition fera 150000 morts jusqu'en 1995 . Par ailleurs il suspend les libertés individuelles dans
son pays et centralisera le pouvoir entre ses mains en instaurant un véritable régime autoritaire. Petit à petit, la
résistance au règne de Taylor prend forme. Les troupes de Taylor subissent dans un premier temps les offensives du
groupe des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD), mouvement soutenu par les États-Unis et
par le régime guinéen frontalier, puis par la suite, les offensives du Mouvement pour la démocratie au Libéria
(MODEL), groupe constitué principalement de membres de la tribu de Samuel Doe, le prédécesseur de Taylor.
Parallèlement, sur le plan international, Taylor est de plus en plus isolé, malgré la dépense d'au moins 2,6 millions de
dollars afin de redorer son image aux Etats-Unis, via des lobbyers tels Lester Hyman (en), qui a arrangé un
rendez-vous entre sa femme et Hillary Clinton, ou le télévangéliste Pat Robertson, qui obtint en échange une
concession sur une mine d'or, ou encore le général Robert Yerks [1] .
Charles Ghankay Taylor 3
Il s'est vu imposer des sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies tel un embargo sur les exportations de
diamants de la guerre et de bois et l'interdiction de voyager pour lui et son équipe présidentielle. Taylor fait face à
d'énormes pressions de toutes parts pour quitter le pays. Des responsables de la Communauté économique des États
de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se sont même rendus au Liberia pour demander à Taylor de quitter afin de mettre
fin au conflit.
Poussé dans ses retranchements, Charles Taylor quitte le pouvoir en août 2003 pour un exil au Nigéria.
Voir aussi
Articles connexes
• Le film Lord of War évoque un chef de guerre ressemblant fort à Charles Taylor qui prend le pouvoir en 1989 au
Libéria.
• Le film "Blood Diamond" a pour thème ce drame.
• Le livre American Darling de Russel Banks qui décrit ces années sombres de guerre civile au Liberia à travers le
destin romancé d'une américaine expatriée et mariée à l'un des membres du gouvernement libérien. Elle s'occupe
d'un sanctuaire pour protéger et sauvegarder des chimpanzés.
• Émission sur France Culture du 21 novembre 2007 "sur les docks" Charles Taylor saigneur de la guerre, avec A.
Bourgi, W. Bourdon, P. Robert, J-P Mari, S. Smith, P. de Saint-Exupéry, A. Glaser, P. Hirtz, E. Morris,
Moustapha B. Sow par A. Héraud
Liens externes
• Trial Watch : le procès de Charles Taylor [5]
• Recherche en français de Charles Taylor sur le moteur de recherche de l'ONU [6]
Références
[1] Colum Lynch, Liberia's Charles Taylor, now facing trial, was no stranger to Washington (http:/ / www. washingtonpost. com/ wp-dyn/
content/ article/ 2010/ 02/ 14/ AR2010021402649. html), Washington Post, 15 février 2010
[2] L'ex-président libérien Charles Taylor a refusé de comparaître devant les juges, Le Monde, 4 juin 2007 et Charles Taylor, le bréviaire de
l'horreur, Le Monde, 2 juin 2006
[3] L'ex-président Taylor refuse de comparaître à son procès à La Haye, AFP, 4 juin 2007
[4] RÈGLEMENT (CE) N o 275/2009 DE LA COMMISSION du 2 avril 2009 modifiant le règlement (CE) n o 872/2004 du Conseil concernant
de nouvelles mesures restrictives à l'égard du Liberia (http:/ / eur-lex. europa. eu/ LexUriServ/ LexUriServ.
do?uri=OJ:L:2009:091:0018:0019:FR:PDF)
[5] http:/ / www. trial-ch. org/ fr/ trial-watch/ profil/ db/ legal-procedures/ charles_taylor_98. html
[6] http:/ / secap174. un. org/ search?gs_searchString=& as_epq=Charles+ Taylor& as_oq=& as_eq=& restrict=& lr=lang_fr&
searchDateRange=& as_qdr=all& dtFrom=& dtTo=& as_filetype=& num=100& imgGO. x=14& imgGO. y=17& ie=utf8& oe=utf8&
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Sources et contributeurs de l'article 5
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