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Rapport d’analyse
Date de Publication
22/04/2008
Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
Perspective Stable
Historique de la notation
17-Mar-2008 A-/Stable/--
27-Mar-2007 A-/Stable/--
09-Mar-2006 A-/Stable/--
21-Fev-2005 BBB+/Positive/--
08-Mar-2004 BBB/Positive/--
31-Jan-2002 BBB/Stable/--
08-Dec-2000 BBB-/Positive/--
09-Fev-2000 BBB-/Stable/--
Contacts analytiques
Faiblesses :
Synthèse
La note reflète le dynamisme de l’économie avignonnaise, des performances financières
saines et stables - malgré le léger effritement de l´épargne brute depuis 2005 -, une
planification budgétaire rigoureuse de l'exécutif et une maîtrise des dépenses
relativement bonne.
La note demeure contrainte par les faibles marges de manœuvre budgétaires de la Ville
ainsi que par le niveau élevé de sa dette, bien que celle-ci ait été sensiblement réduite au
cours de la dernière décennie.
Au cours des prochaines années, Avignon devrait maintenir un niveau d’épargne brute
élevé, bien qu’en diminution (environ 11 % à 12 % des recettes de fonctionnement), grâce
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
Chef-lieu du Vaucluse, Avignon est l’une des villes les plus attractives de la Région
Provence-Alpes-Côte d’Azur, ainsi qu’en témoigne la croissance de 5,7 % de la population
au cours des sept dernières années. Selon le dernier recensement de l´INSEE, la
population de la Ville approche les 90 800 habitants. Le tourisme et l´agroalimentaire
restent les activités dominantes, mais l’économie avignonnaise s´est diversifiée de
manière significative au cours des dernières années, notamment grâce au développement
de la logistique et de la construction.
Perspective
La perspective « stable » reflète notre attente que la Ville parviendra à maintenir de
bonnes performances budgétaires au cours des deux prochaines années, en dépit du
poids des charges de personnel sur son épargne brute. Nous attendons également une
légère diminution de son encours de dette.
A l’inverse, la perspective pourrait devenir « positive » dans les années à venir si la Ville
améliorait structurellement son niveau d´épargne brute et accroissait significativement sa
capacité de désendettement par rapport à son niveau actuel et ce, dans un contexte
d’amélioration de la situation financière de la COGA, notamment de sa capacité
d´autofinancement.
Analyse Comparative
Avignon et Tour(s) plus ont un tissu économique largement orienté vers les activités
tertiaires, ce qui leur permet d’atténuer les cycles économiques. De plus, le TGV a
fortement accru leur attractivité, comme en témoigne leur croissance démographique
respective, supérieure à la moyenne nationale.
Les intercommunalités ont de par leurs missions un budget plus largement tourné que
celui des villes vers l’investissement, ce qui leur confère en théorie une plus grande
flexibilité sur leurs dépenses. Ce n’est toutefois pas le cas de Tour(s) Plus et de la
Communauté urbaine de Dunkerque, engagées dans des équipements d’envergure
(tramway pour la première, usine de traitement de déchets pour la seconde). Bien qu’ils
ne représentent en moyenne que 17 % des dépenses totales, les investissements
d’Avignon sont par nature très flexibles puisqu’ils consistent en de multiples projets de
petite taille faciles à décaler en cas de besoin ; les équipements structurants étant pris en
charge par la COGA.
Avignon devrait poursuivre son cycle de désendettement lui permettant d’ici 2010
d’afficher un tau d’endettement proche de celui de Dunkerque et de celui de Tour(s) Plus.
En revanche, avec un niveau d’épargne brute sensiblement plus faible que celui des
intercommunalités, sa capacité de désendettement devrait rester largement plus élevée
que celle de ses pairs français en 2010 : 12 années d’épargne brute pour Avignon contre
7,3 années pour Dunkerque et 1,8 années pour Tour(s)Plus.
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
Tableau 1
Analyse Comparative Ville d'Avignon 2006
Communauté Communauté
Ville de
Ville d'Avignon urbaine de Ville de Jesi Ville de Malaga d'agglomération de
Olomouc
Dunkerque Tour(s) Plus
Note de l'émetteur A-/Stable/-- A+/Stable/-- BBB+/Stable/-- A/Stable/-- A-/Stable/A-2 A+/Stable/--
Pays France France Italie Espagne République France
tchèque
Moyenne sur 3 ans (2004-2006) sur la base des comptes administratifs seulement
Epargne brute (% recettes de
15,3 24,4 3,1 8,5 32,5 37,5
fonctionnement)
Capacité ou besoin de financement
avant remboursement de la dette (% 7,0 -3,1 3,7 1,1 -2,1 -12,8
recettes totales)
Dépenses d'investissement (%
17,6 32,6 19,0 24,9 39,0 55,6
dépenses totales)
Transferts (% recettes totales) 53,6 28,0 11,0 33,2 39,0 43,4
2006 (€ millions)
Recettes totales (hors dette) 159,9 226,8 54,1 577,9 82,9 106,4
Dette directe en fin d'année 227,6 271,0 35,8 490,8 31,4 101,1
Dette directe (% recettes de
153,3 130,0 89,3 106,9 43,8 113,3
fonctionnement)
Charges financières (% recettes de
6,3 5,0 3,2* 3,6 0,7 2,9
fonctionnement)
Service de la dette (% recettes
19,0 12,2 17,9 6,4 4,7 7,7
totales)
Population 90 800 210 000§ 39 685§ 560 631 100 168 268 609
Taux de chômage 11,5 11,7 5,2§ 11,2 6,0 7,6
PIB par hab. (nominal) (Eurostat 2005) 23 314* 19 980¶ 22 480§ 15 725§ 7 605 24 130
Notes au 28 mars 2008. * Chiffres pour 2005 . § Chiffres pour 2004. ¶ Chiffres pour 2003.
Economie
Un profil démographique dynamique
Située au confluent du Rhône et de la Durance, Avignon est le chef lieu du Vaucluse et
abrite environ 91 000 habitants, soit 17 % de la population du département.
Marquée par un solde migratoire négatif dans les années 90, Avignon a réussi à inverser
la tendance et jouit désormais d’une forte expansion démographique : sa population a
augmenté de 5,7 % depuis 1999 contre 3,4 % au niveau national. Cet afflux de population
s’est accompagné d’un essor de la construction de logements (voir graphique),
permettant ainsi à la Ville d’élargir son assiette fiscale, essentiellement composée de la
taxe d’habitation et des taxes foncières.
Graphique 1
1,400
1,200
1,000
800
600
400
200
0
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007(p)
(p): données prévisionnelles
La plupart des nouveaux arrivants sont des actifs (57,4 % ont entre 20 et 39 ans) au niveau
de qualification relativement élevé, rééquilibrant le profil socio-économique de la Ville,
notamment marqué par un revenu fiscal moyen des ménages inférieur de 25 % à la
moyenne nationale, un taux de chômage élevé et une forte proportion de logements
sociaux (30 % du parc total de logements).
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
Tableau 2
Tableau 3
Avignon France
Revenu fiscal moyen (Euro) 13 026,9 17 165,2
% de la moyenne nationale 75,9 % N.S.
Part des ménages imposés 44,3 % 53,8 %
Source: Unistatis
Tableau 4
Indicateurs socio-économiques de la Ville d’Avignon
Avignon France
Population
Population au 1er janvier 2005 90 800 62 818 000
(% de la population nationale) 0,1 100
Evolution 1999-2005 (%) 5,7 3,4
Densité (hab./km²) 1 326 106
Avignon France
Activité et richesse
Taux de chômage, Déc. 1999 (%) 21,3 12,9
Taux de chômage, Déc. 2004 (%) 12,2 9,6
Revenus moyens par foyer (€), 2004 12 504 15 027
(% de la moyenne nationale) 83,0 100,0
Sources: INSEE, Unistatis. N.S.—Non significatif.
Le Marché d’Intérêt National (M.I.N) d’Avignon sert de plate-forme marchande pour les
cultures régionales essentiellement constituées de vignes, céréales et fruits et légumes.
La vigne demeure la culture dominante en termes de surface exploitée, de valeur de
production et d’exportation au détriment des fruits et légumes, victime d’une concurrence
internationale de plus en plus forte.
Pour redonner du dynamisme à la filière agroalimentaire qui représente 50 % de l’emploi
salarié industriel en 2006 (source : Unistatis), Agroparc (Pôle d’Innovation Européen) a été
créé avec, en son sein, un pôle de compétitivité spécifique à la filière fruits et légumes.
L’objectif est désormais de se tourner vers une agriculture de pointe à forte valeur
ajoutée.
En plus du M.I.N, Avignon bénéficie d’une bonne dotation en infrastructures (deux
autoroutes vers l’Italie et l’Espagne, un aéroport, un port fluvial) qu’est venue renforcer en
2001 la desserte TGV, sans nul doute, le principal catalyseur du dynamisme avignonnais.
La qualité de ses infrastructures permet à Avignon d’abriter un important secteur
logistique (7 % de l’emploi salarié total de la zone – source : Unistatis).
Le tourisme est également une composante importante de l’économie avignonnaise (11 %
de l’emploi) avec 1,5 millions de visiteurs par an, dont plus de 950 000 pour le Palais des
Papes et le Pont. De plus, le succès du Festival d’Avignon, créé en 1947, ne se dément pas
au fil des ans, avec plus de 100 000 entrées chaque année. L´exécutif, conscient de
l´importance de ce secteur pour le développement de la Ville, en a fait une de ses
priorités.
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
La structure des recettes de la COGA s’est progressivement diversifiée au fil des transferts
de charges exercés par ses villes membres. À la Taxe Professionnelle (TP) que la COGA
perçoit sur tout son territoire avant d’en redistribuer une partie aux villes membres, se
sont ainsi ajoutés le Versement Transport (VT) et la Taxe d´Enlèvement des Ordures
Ménagères (TEOM), visant à financer ses compétences propres, essentiellement
constituées par le transport public, et le traitement des ordures.
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
Malgré ce taux élevé de reversement, la COGA affiche un taux d’épargne brute en nette
progression au cours de ces dernières années : 11 % des recettes de fonctionnement en
2007 contre -18,4 % en 2000 grâce au dynamisme du VT et à la maîtrise des charges. Mais
ce niveau d’épargne brute ne permet pas à la COGA d’autofinancer ses investissements.
Au contraire, la COGA affiche des besoins de financement avant remboursement de la
dette représentant en moyenne 6 % des recettes totales sur la période.
Au cours de la période 2008-2010, la COGA devrait maintenir son taux d’épargne brute
stable autour de 11-12 % (un niveau faible comparée aux autres groupements
intercommunaux notés) et des besoins de financements avant remboursement de la dette
modérés (5 % des recettes totales en moyenne tout au long de la période mentionnée).
Toutefois, la réalisation en cours d’un important programme d’investissements
autofinancés à hauteur de seulement 50 % pourrait déclencher un effet de ciseau
budgétaire et par conséquent une diminution de l’épargne brute si les dépenses de
fonctionnement qu’il induit (personnel, maintenance, intérêts) n’étaient pas compensées
par les recettes provenant de la croissance des bases fiscales. Ces dernières pourraient
être alimentées par le développement des zones de Courtine et d’Agroparc.
De plus, le financement de son programme d’investissement devrait provoquer une
hausse de l´endettement de la COGA qui pourrait atteindre 149,9 % des recettes de
fonctionnement fin 2010 (après reversement de fiscalité), soit 12,4 années d’épargne brute.
L’exécutif s’est engagé à ce que la capacité de désendettement ne dépasse pas 13
années, soit un niveau élevé comparé aux autres groupements intercommunaux notés par
Standard & Poor’s.
Parallèlement, la Ville d’Avignon prévoit de continuer à se désendetter grâce à la prise en
charge par la COGA de la plupart des investissements structurants réalisés sur son
territoire. Cela devrait permettre de maintenir stable le taux d’endettement consolidé de la
COGA et de la Ville jusqu’en 2010 : il représente 134 % des recettes consolidées fin 2007
(ou 13 fois l´épargne brut consolidé). Les flux financiers entre la COGA et la Ville devraient
demeurer relativement stables : la DSC devrait se maintenir à son niveau actuel, ce qui
dans le cas d’Avignon, représente 4,3 % de ses recettes de fonctionnement.
La situation de la COGA peut en revanche générer des pressions budgétaires sur la Ville,
en ce qui concerne la prise en charge des investissements. Mais pour le moment la COGA
n’entend pas solliciter un niveau de co-financement supplémentaire de la part de la Ville,
même si la plupart des investissements à réaliser lui bénéficient en tant que ville-centre.
Graphique 2
140
10
Épargne Brute - en % des recettes de
120 fonctionnement
(échelle de gauche)
5 (left scale)
100
Encours de dette - en % des recettes
de fonctionnement
0
80
(échelle de droite)
(right scale)
60
(5)
40
(10)
20
(15)
0
(20) (20)
2005 2006 2007(e) 2008(p) 2009(p) 2010(p)
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
Flexibilité Financière
Une marge de manœuvre limitée sur les recettes
En raison des transferts successifs de taxes vers la COGA et des réformes fiscales
conduites au niveau national, la marge de manœuvre de la Ville en matière de recettes a
fortement décru ces dernières années : les recettes modulables sont ainsi passées de 70
% des recettes de fonctionnement en 1999 à 41 % en 2007.
De plus, la flexibilité fiscale d’Avignon est d´autant plus limitée que les taux de fiscalité,
bien que stables depuis 2002, restent supérieurs à la moyenne nationale. Au cours des
prochaines années, l’exécutif n´envisage d’user du levier fiscal qu’en cas de pertes de
recettes consécutives à des éléments exogènes, tel qu’un désengagement de l’Etat ou
une diminution du montant des reversements effectués par la COGA.
De plus, la rentabilité du levier fiscal en regard de son coût politique est désormais
relativement faible : un point de fiscalité représente un produit additionnel de 0,5 millions
d’euro, soit environ 0,3 % des recettes de fonctionnement budgétées pour 2008.
Tableau 5
Fiscalité directe de la Ville d’Avignon (2007)
*Différence entre la somme des bases de la Région multipliées par les taux moyens des Régions et la somme
des bases de la Région multipliées par les taux effectifs de la Région
Source : Ville d’Avignon, MINEFI
Graphique 3
220,000,000 4.50
215,000,000 4.00
210,000,000 3.50
205,000,000
3.00
200,000,000
2.50
195,000,000
2.00
190,000,000
1.50
185,000,000
180,000,000 1.00
175,000,000 0.50
170,000,000 0.00
2004 2005 2006 2007 2008 (notifiées)
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
Toutefois, la Ville a récemment identifié des axes d’amélioration pouvant générer environ
entre 1 et 2 millions d’euro d’économies par an, soit 1 % de ses dépenses. Il s’agit par
exemple du non-remplacement d’un agent sur 3 partants à la retraite qui, dans un
contexte de croissance démographique semble ambitieux, d’une meilleure mutualisation
des services avec la COGA, d’un plan d’économies d’énergie ou plus simplement de la
refacturation de charges n’incombant pas à la Ville.
La Ville dispose d’une marge de manœuvre supplémentaire sur le poste « subventions
versés aux associations », qui représente environ 8 % du total. Elles concernent en
premier lieu le secteur culturel qui, à lui seul, absorbe près de la moitié des subventions
communales aux associations, et le sport. Elles se répartissent sur près de 500 entités, ce
qui en théorie permet une certaine flexibilité. Cependant, 80 % de l’enveloppe allouée aux
associations se concentre sur 50 associations. Ces associations font l’objet d’un
conventionnement pluriannuel, ce qui permet certes d’avoir une plus grande visibilité
budgétaire mais obère aussi les possibilités de réduire rapidement les crédits alloués.
Performances Budgétaires
Légère détérioration de l´épargne brute et modestes besoins de financement
Pour la seconde année consécutive, Avignon affiche une détérioration de son épargne
brute : de 16 % des recettes de fonctionnement en 2005, elle est passée à environ 13 % en
2007.
Cette détérioration provient essentiellement d’une augmentation des charges de
personnel dans un contexte d’atonie des recettes. Les dépenses de personnel ont
augmenté de 10 % en deux ans, sous l’effet essentiellement d’un reclassement catégoriel
au sein de la fonction publique territoriale décidé par l´Etat. Cette hausse des frais de
personnel a toutefois été partiellement compensée par une baisse d’environ 12 % en deux
ans des frais financiers, consécutivement à la poursuite du désendettement. Hors
personnel et intérêts, la Ville affiche cependant une bonne maîtrise de ses charges de
fonctionnement qui n’ont pas augmenté en volume depuis 2005.
Graphique 4
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
18
16
14
12
10
8
6
4
2
0
(2)
(4)
2004 2005 2006 2007(e) 2008(p) 2009(p) 2010(p)
note: le résultat de 2005 est net des produits de la vente de la Société de Logement
(SAIEMVA)
e – estimations. p – prévisions.
Cette gestion active a permis à la Ville d’abaisser le taux d’intérêt moyen de sa dette de 50
points de base : à 4,62 % avant swaps il passe à 4,11 % après swaps à fin 2007, soit un
meilleur niveau que celui du marché.
L’actuel plan d’amortissement de la dette ne prévoit pas de pic - les remboursements sont
de l’ordre de 20 millions d’euro annuels jusqu’en 2012, en ligne avec leur niveau actuel. En
outre, Avignon ne présente que des emprunts amortissables, et pas d’emprunts
remboursables « in fine ». La maturité moyenne de l’encours de dette d’Avignon est de 10,8
ans.
Poids de la Dette
Une baisse continue de l’encours de dette qui demeure cependant élevé
L´endettement de la Ville a régulièrement baissé depuis son niveau record de 1995 (231 %
des recettes de fonctionnement). Après avoir remboursé 26 millions d’euro en 2005 grâce
aux produits de la vente de la société de logement, la Ville a stabilisé son encours de dette
en 2006 puis l’a de nouveau réduit en 2007. Pour cela, Avignon a utilisé l’intégralité de son
fond de roulement, qui était largement excédentaire en 2006 et est devenu légèrement
négatif en 2007 (-€0,6 millions d’euro).
Les efforts faits par la Ville au cours de la dernière décennie pour réduire son endettement
sont remarquables ; pour autant, ce dernier reste élevé par rapport à celui d’autres entités
européennes comparables notées par Standard & Poor’s.
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
Graphique 5
180 14
160
12
140
10
120
100 8
80 6
60
4
40
2
20
0 0
2004 2005 2006 2007(e) 2008(p) 2009(p) 2010(p)
Engagements Hors-bilan
Absence de risques hors bilan significatifs grâce à des politiques de contrôle étroit
Les principaux risques hors bilan portent sur les sociétés d’économie mixte (Citadis et
RMG) ainsi que le Crédit Municipal (CM).
Toutes ces entités dégagent des bénéfices et ne présentent pas des niveaux
d´endettement ou de solvabilité préoccupants. De plus, elles font l’objet d’un contrôle
étroit de la part des services financiers de la Ville.
La dette garantie représente 114 % des recettes de fonctionnement à fin 2007, dont 89 %
au bénéfice d’organismes de logement social. Si la dette des organismes de logement
social ou hospitaliers offre peu de risque dans l’ensemble, la Ville a été, par le passé,
amenée à intervenir pour des sommes très limitées sur des garanties émises au profit
d’associations. La politique de la Ville est donc de limiter l ‘émission de nouvelles
garanties et de maintenir un contrôle étroit sur celles déjà existantes.
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Notation de la Ville d’Avignon : Analyse
Statistiques financières
Table 6
Statistiques financières
(Mil. €) 2009e 2008e 2007e 2006 2005 2004 2003
Recettes de fonctionnement 154,4 152,0 151,7 148,5 151,2 149,8 153,7
Dépenses de fonctionnement 136,7 134,5 132,2 127,4 127,0 126,4 133,7
Épargne brute 17,7 17,5 19,5 21,1 24,2 23,4 20,0
Épargne brute (% recettes de fonctionnement) 11,5 11,5 12,9 14,2 16,0 15,6 13,0
Recettes d'investissement 11,4 13,7 14,1 11,4 29,1* 9,2 8,9
Dépenses d'investissement 25,0 26,0 35,9 33,5 27,9 20,6 19,5
Capacité ou besoin de financement avant 4,1 5,2 -2,3 -1,0 25,4 12,0 9,4
remboursement de la dette
Capacité ou besoin de financement avant 2,5 3,1 -1,4 -0,6 14,1 7,6 5,8
remboursement de la dette (% recettes totales)
Remboursement du capital de la dette** 21,6 20,3 20,1 20,9 22,0 22,6 21,0
Capacité ou besoin de financement après -17,5 -15,1 -22,4 -21,9 3,4 -10,6 -11,7
remboursement de la dette
Capacité ou besoin de financement après -10,6 -9,1 -13,5 -13,7 1,9 -6,7 -7,2
remboursement de la dette (% recettes totales)
Emprunts nouveaux** 18,6 15,9 15,0 20,7 0,0 14,1 12,9
Solde après emprunts 1,1 0,8 -7,4 -1,2 3,4 3,5 1,3
Solde après emprunts (% recettes totales) 0,7 0,5 -4,5 -0,8 1,9 2,2 0,8
Dette directe en fin d'année** 208,3 213,8 220,4 227,6 228,8 254,5 263,0
Dette directe (% recettes de fonctionnement) 134,9 140,7 145,3 153,3 151,3 169,9 171,2
Charges financières (% recettes de fonctionnement) 6,0 6,3 6,4 6,3 7,3 7,3 8,5
Service de la dette (% recettes totales) 18,6 18,0 18,0 19,0 18,3 21,4 21,2
e—Estimations S&P.
*Inclus recettes dérivant de la vente de la SAIEMVA. **Hors opérations de gestion active de la dette.