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Introduction
Les accords de Bâle ont pour objectif de recommander aux banques de structurer leur
bilan d'une certaine façon. Le ratio à respecter, appelé ratio McDonough (anciennement
ratio Cooke), que nous allons décrire plus bas, ne fait pas directement force de loi mais
est transcrit par les autorités de régulation dans les réglementations locales. En Europe
c'est la communauté européenne qui se charge de faire appliquer les recommandations
du comité de Bâle, via la CAD (Capital Adequacy Directive).
Les accords de Bâle viennent d'être redéfinis. Le nouveau ratio, baptisé ratio Mc Donough
ne change pas l'esprit de l'accord initial mais l'enrichit. Pour désigner ce ratio on parle
indifféremment de ratio de solvabilité ou d'adéquation des fonds propres. Le processus
de négociation, dénommé Bâle II (Bâle 2), à duré plusieurs années et a fait couler
beaucoup d'encre dans la presse spécialisée.
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Le bilan est présenté de telle sorte que Total Actif = Total Passif.
Les capitaux propres sont l'ensemble des ressources " courant le risque " de l'entreprise,
c'est-à-dire celles qui ne seront en principe remboursées qu'avec la liquidation de
l'entreprise (fonds propres), ou celles qui ne doivent être remboursées qu'à très longue
échéance (quasi-fonds propres).
L'actif net est quant à lui égal à l'ensemble des avoirs de l'entreprise diminué de
l'ensemble de ses engagements réels ou potentiels :
Actif net = Actif immobilisé + Actif circulant et financier - ensemble des dettes
Conclusion, la solvabilité, qui intuitivement correspond au rapport Dettes / Actif net, peut
également se mesurer par le rapport Dettes / Capitaux propres.
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La solvabilité d'une banque est donc sa capacité à faire face aux demandes de retrait de
ses déposants. Et cela fait partie de la responsabilité des autorités de tutelle, de s'assurer
que les banques sont bien aptes à faire face à leurs obligations. Il y va en effet de la
stabilité de l'économie tout entière d'un pays.
Dans l'égalité vue plus haut, on voit que pour pouvoir distribuer davantage de crédit, la
banque doit soit collecter davantage de dépôts, au risque de ne pas pouvoir rembourser
ceux-ci, soit renforcer ses capitaux propres.
Or une entreprise se trouve davantage en sécurité si une partie de son actif circulant
n'est pas financée par des ressources qui viendront à échéance dans l'année. L'actif
présente toujours un caractère aléatoire et donc risqué (en particulier quand il est
constitué essentiellement de créances comme pour les banques!), alors que les dettes,
elles, sont inéluctables ! c'est pourquoi il faut qu'une partie de l'actif soit financé non pas
par des dettes mais par du capital.
D'autre part si on impose à une banque d'augmenter ses fonds propres elle a plus à
perdre en cas de faillite et aura donc tendance à adopter des activités moins risquées.
Le niveau de fonds propres est garant de la solidité financière de l'entreprise. Les fonds
propres sont donc garants de la solvabilité de la banque face aux pertes que les risques
pris à l'actif sont susceptibles d'engendrer.
Pour toutes ces raisons, le ratio de solvabilité, dans le cas des banques, s'exprimait
initialement par le rapport du montant des fonds propres au montant des crédits
distribués, ceux-ci étant pondérés par leur caractère plus ou moins risqué. Dans sa
nouvelle version, le ratio prend en compte d'autres catégories de risque que le risque de
crédit, à savoir le risque de marché et le risque opérationnel et s'exprime de la façon
suivante :
Dans les paragraphes ci-dessous nous allons passer en revue les différents éléments
constitutifs du ratio. Le résumé qui suit donnera un aperçu du degré de finesse et de
complexité des dispositions de l'accord de Bâle et des directives d'adéquation des fonds
propres.
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Le comité de Bâle définit donc plusieurs catégories d'expositions au risque de crédit, avec
pour chaque catégorie une pondération à appliquer à l'encours prêté. Cette pondération
va de 0% pour les Etats souverains, ce qui revient à dire qu'on considère que les
créances sur les Etats souverains sont sans risque, à 150% pour les contreparties les
moins bien notées.
En effet dans l'approche standard (cf. plus bas) les pondérations à appliquer dépendent
des notes attribuées à la contrepartie par les agences de notation (Moody's, Standard &
Poors…).
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Le risque sur produits de taux et actions se mesure sur la base du " portefeuille de
trading ", c'est-à-dire des positions détenues par la banque pour son propre compte dans
un objectif de gain à court terme, par opposition aux activités " normales " de
financement et d'investissement.
Par contre le capital requis pour la couverture des positions en change et matières
premières s'applique sur la totalité de ces positions.
Chaque catégorie d'instrument nécessite une méthode de calcul différente, qui consiste
toujours à évaluer d'abord une position, puis à calculer le capital requis en appliquant
une pondération de 0 à 8% sur cette position.
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Mesure du risque opérationnel
Le risque opérationnel est le risque de perte liée à des processus opérationnels, des
personnes ou des systèmes inadéquats ou défaillants ou à des événements externes.
Dans l'approche standard, l'activité des banques est répartie entre plusieurs domaines ou
" lignes métiers " (business line) A chaque lignes métier les autorités de régulation
attribueront un facteur de pondération sur le revenu brut " moyen " censé refléter le
risque opérationnel objectif encouru par chaque activité.
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Ratio (rappel) :
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Pour le risque de marché l'utilisation d'une méthode interne est également possible
Pour le risque opérationnel, 3 méthodes sont utilisables : l'approche " indicateur de base
", fondée unique sur le Produit Net Bancaire de l'établissement, l'approche standard
décrite plus haut et l'approche mesures avancées basée sur les données historiques de
l'établissement.
Pour chaque catégorie de risque l'utilisation d'une méthode avancée est encouragée mais
soumise à l'autorisation des autorités de régulation. Et surtout il n'est pas possible pour
un établissement qui a choisi une méthode avancée de revenir en arrière à la méthode
standard…
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La discipline de marché décrit l'ensemble des documents que les banques doivent rendre
publics afin de se conformer à la réglementation. Ces documents concernent
principalement le calcul des fonds propres et l'exposition aux risques de l'établissement.
L'utilisation de méthodes avancées sera conditionnée par la publication de ces
informations.
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Pour aller plus loin…
Cette présentation ne donne qu'un bref aperçu et a surtout pour but de donner une idée
de l'esprit des accords de Bâle. Pour la lettre, pas d'autre choix que de se reporter
directement aux textes fondateurs disponibles sur le site de la Banque des règlements
internationaux (