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Les fondements théoriques de la

fonction audit

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Historique de la fonction Audit

Reposant sur une idée fort ancienne, la notion d’Audit


retient l’attention d’un plus grand nombre d’intellectuels.
En effet, on remarque l’existence d’une fonction
analogue dans des civilisations lointaines et diversifiées.

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Historique de la fonction Audit
 à l’époque de l’ancienne Egypte, des contrôleurs vérifiaient
l’exactitude des comptes des importations et exportations
de blé et le montant des récoltes, et des impôts
 A Athènes, en 300 ans avant Jésus-Christ, un corps
d’experts était chargé de vérifier les comptes des
trésoreries publics et un autre, les comptes de toute
personne occupant une position impliquant la manipulation
de fonds publics.

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Historique de la fonction Audit
 La naissance du terme Audit revient surtout à la
pratique romaine, puisque le jugement des
plaintes se faisait devant une juridiction à partir
de l’audition de témoins au III ème siècle avant
Jésus-Christ, et les gouvernements romains
avaient pris l’habitude de désigner des questeurs
qui contrôlaient les comptabilités de toutes les
provinces.

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Historique de la fonction Audit
 l’intérêt de l’Audit ne commença à être reconnu qu’à partir
du XIIIeme siècle. Pour cette période, on trouve quelques
références en divers pays. En voici quelques exemples :
 => La cité de Pise a demandé à un comptable bien connu,
Fibonacci, d’exercer comme auditeur de la municipalité
moyennant des honoraires fixes,
 => La cité de Venise, avec davantage d’ingéniosité, a
introduit pour ses auditeurs un système de paiement par
résultat. Les honoraires étaient calculés en fonction du
nombre et de l’importance des erreurs et des fraudes
découvertes par l’auditeur,.

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Historique de la fonction Audit
 En France, le traité « La Seneshaucie » recommandait aux
barons de donner annuellement lecture publique des
comptes des domaines devant les auditeurs (acunturs ),
 => En Angleterre, par acte du Parlement, le roi Edouard
1er donnait le droit aux barons de faire nommer des
auditors. Il donnait lui-même l’exemple en faisant vérifier
les comptes du testament de feu sa femme Eléanor.
L’approbation de ses auditeurs est attestée dans un
document, qui constitue un des premiers rapports d’audit
connu avec l’inscription sur les comptes du seul mot
« probatur ».

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Historique de la fonction Audit
 Si l’on se réfère au contrôle dans une cité musulmane au
XIIème siècle, on retrouve le traité d’Ibn’Abdûn sur la vie
urbaine et les corps de métiers à Séville. En effet,
Ibn’Abdûn commence d’abord par situer la hisba
dans son environnement, c’est - à - dire le contexte du
système de contrôle et de gestion de la cité.
 Il mentionne aussi biens les attributions et qualités des
différentes magistratures (muhtasib, cadi, hakim . . .), que
les principaux endroits publics faisant l’objet de contrôle
spécial, et s’intéresse à un examen détaillé des corps de
métiers, en s’attachant surtout aux moyens démasquant
les fraudes et malfaçons auxquelles se livraient certains
artisans et vendeurs.

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Historique de la fonction Audit
 Les principes, règles et procédures de la hisba qui
gardent parfois toute la fraîcheur de l’actualité,
ne constituent rien d’autre qu’un système
d’information, de comptabilité et de contrôle
interne.

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Historique de la fonction Audit
 les Chinois ont une longue histoire dans le développement
des pratiques de bonne gestion y compris l’utilisation de
l’Audit comme un moyen de contrôle.
 En effet, l’un des premiers textes décrivant les méthodes et
pratiques de la bonne gestion économique d’un pays
s’appelle « les rites de la dynastie du Zhon » . . . Tout au
moins, les idées de Zhon ont influencé les chinons pendant
plusieurs générations.
 En particulier Zeng Bouquin (XII siècles après Jésus-Christ)
s’est basé là dessus pour décrire le bon fonctionnement de
l’Audit et du contrôle réciproque par la séparation des
fonctions entre par exemple l’auditeur et le trésorerié. En
outre, il plaidait pour que l’auditeur ait un rang et un statut
élevé dans la hiérarchie.
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Historique de la fonction Audit
 Par ailleurs sous la dynastie Tang en l’année 736 de notre
ère avait été introduit une réforme du système de contrôle
des finances publiques.
 D’une part, était annoncée une procédure budgétaire basée
sur l’identification des recettes et des dépenses de chaque
département de l’administration par l’emploi des lignes
budgétaires, d’autre part la responsabilité pour l’audit
public fut transférée du Ministère des finances à un service
indépendant rattaché au Ministère de la justice, un
précédant intéressant de la structure adaptée en France
pour les commissaires aux comptes.

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Historique de la fonction Audit
 le terme d’auditeur apparaît à la fin du XIIIeme
siècle en Angleterre et au début du XIVème
siècle, six personnes furent élues à Londres pour
constituer un conseil d’auditeurs.
 La révolution industrielle en Angleterre marque,
en fait, la véritable naissance de l’Audit ; les
entreprises utilisèrent des employés dans les
services comptables pour vérifier, dans les livres
de comptes, la cohérence des informations et
leur exactitude.

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Historique de la fonction Audit
 La pratique de l’Audit s’implanta aux Etats - Unis
durant le XIXéme siècle avec l’introduction des
investissements britanniques : les investisseurs
anglais désiraient contrôler par l’intermédiaire de
vérificateurs indépendants la réalité et la
profitabilité de leurs investissements. Les
auditeurs anglais implantèrent leurs méthodes et
procédures, que les Américains adaptèrent
rapidement à leurs propres besoins.

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Historique de la fonction Audit
 S’il est vrai donc, comme nous l’avons déjà remarqué, qu’il
existait déjà des auditeurs deux mille ans avant Jésus-
Christ, l’intérêt de l’Audit va se développer
considérablement par l’accroissement de l’importance des
organisations professionnelles des auditeurs et des experts
comptables.
 les auditeurs internes étendirent progressivement le
domaine de leur action, et virent leur statut s’améliorer,
notamment avec la création en 1941 de l’Institut des
Auditeurs Internes. Celui - ci se développa aux Etats - Unis
et contribua à fonder dans un grand nombre de pays des
«chapitres» ou sociétés qui lui sont affiliées et qui ont pour
vocation de regrouper des auditeurs, de favoriser la
diffusion des connaissances en Audit, et de promouvoir un
code d’éthique.

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Historique de la fonction Audit
 En France, l’Institut Français des Auditeurs et
Contrôleurs Internes (IFACI), crée en 1965,
regroupe plus de 600 membres, publie une
revue, organise des groupes de réflexion sur les
techniques et pratiques d’Audit, assure une
formation interne, et contribue au développement
de formations externes, notamment à
l’université, en étant associé étroitement à la
conception et au fonctionnement des
programmes comme celui du D.E.S.S d’Audit
Interne à l’I.A.E d’AIX - en – PROVENCE.

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Historique de la fonction Audit
 D’autres associations ont vu le jour aussi, il s’agit
notamment de la Confédération Européenne des Instituts
d’Audit Interne ( UCIIA ), créée en 1980 sur l’initiative des
Anglais et Français, et aussi de l’Union Francophone de
l’Audit Interne ( UFAI).
 Cette dernière a été créée sous l’impulsion de Louis VAURS
alors président de l’IFACI, ( Institut Français des Auditeurs
Consultants Internes ), en 1988. L’UFAI constitue un cadre
pour les relations bilatérales et multilatérales entre ses
membres qui, à l’occasion de ses conférences, conseils
d’administration et autres formes de contacts, s’efforce de
promouvoir le dialogue, l’échange et une certaine
communauté de pensée du monde francophone de l’Audit
Interne.

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Historique de la fonction Audit
 Devenu un phénomène mondial, l’Audit s’est
institutionnalisé aussi bien au niveau des pays développés
qu’au niveau des pays sous-développés, le Maroc ne s’en
est pas épargné.
 En effet, grâce à une panoplie de réformes, dont la réforme
des procédures budgétaires et du système fiscal, la réforme
du marché financier et la réforme comptable engagée en
1986... etc., l’Audit a trouvé un environnement juridique et
macro-économique encourageant sa diffusion et son
développement.
 Mentionnons à ce propos la naissance de l’Association
Marocaine des Auditeurs Consultants Internes ( AMACI ) qui
a été créée en 1985. Elle est maintenant affiliée à l’ I.I.A, et
a organisé un colloque national sur l’Audit Interne en
décembre 1991 et la 2eme conférence de l’UFAI en 1993.

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Historique de la fonction Audit
 En effet, l’évolution et la croissance des transactions
économiques des entreprises ont nécessité l’intervention
d’un homme indépendant et compétent pour examiner les
représentations comptables et financières pour garantir
leur probité et leur crédibilité.
 L’objectif du travail de l’auditeur a pourtant évolué
progressivement d’une recherche spécifique des fraudes et
des écritures comptables jusqu’à une appréciation globale
de la fidélité des rapports émis par une entité économique
et une analyse critique de la fiabilité des procédures et des
structures de celles-ci, ainsi que de l’efficacité, l’efficience
et de la pertinence du système de contrôle interne et de
faire toutes propositions et recommandations pour
l’améliorer.

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Définition de la fonction Audit
 Fondamentalement, l’Audit est un examen critique
qui permet de vérifier les informations
 A l’Audit correspond donc un besoin de contrôle
que l’on peut difficilement dissocier de l’activité
économique. A partir d’une notion initiale, on a
assisté sur un plan historique à un
approfondissement des domaines d’application 
données par l’entreprise
 - l’Audit en vue de la certification des états
financiers
 - l’Audit Interne,
 - l’Audit opérationnel ( ou Audit des opérations ).

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Définition de la fonction Audit
 l’Audit financier 
 L’Audit financier ou révision comptable, est
l’examen par une personne compétente de
la tenue de la comptabilité, soit en vue de
révéler le caractère correct de
l’enregistrement d’une ou de plusieurs
opérations, soit pour exprimer une opinion
sur la régularité et la sincérité des états
financiers d’une entreprise.

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Définition de la fonction Audit
 Audit contractuel ou Audit légal : l’Audit est contractuel s’il
est demandé par les dirigeants de la firme ou par des tiers
intéressés : banquiers, créanciers, acquéreurs potentiels de
l’entreprise. Son champ d’application peut être limité à une
fonction ou à un aspect, par exemple, la vérification du coût
de revient d’une production, d’un calcul de royalties ou avoir
pour objet la détection de fraudes et / ou de détournements.
Dans ces cas, les contrôles effectués sont localisés et
exhaustifs. La révision contractuelle est générale s’il est
demandé à l’auditeur d’analyser et de suivre l’évolution des
comptes durant un exercice, puis de les commenter dans un
rapport développé.

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Définition de la fonction Audit
 La révision légale est celle confiée par le
législateur au mandataire des actionnaires, appelé
commissaire aux comptes. Elle consiste
principalement, mais non exclusivement à certifier
la sincérité et la régularité des états financiers de
fin d’exercice, et à vérifier la sincérité des
informations fournies dans le rapport du conseil ou
du directoire sur la situation financière de la
société.

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Définition de la fonction Audit
 On peut dire que l’Audit financier intéresse les
actions ayant une incidence sur la préservation du
patrimoine, les saisies et traitements comptables,
l’information financière publiée par l’entreprise, il
ne néglige pas les actions qui ne sont pas
engagées par les comptables eux-mêmes, mais ne
s’y intéresse qu’en tant qu’éléments déterminant
la fiabilité, la régularité et la sincérité de
l’information comptable et financière, sur laquelle il
doit formuler un jugement.

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Définition de la fonction Audit
 L’Audit Interne 
 Du simple point de vue du vocabulaire, observons que le
terme Audit Interne trouve sa définition dans les mots :
 - Audit qui, fidèle à sa racine latine (Audio, Audire :
écouter ), montre la réelle signification d’écoute de la
fonction. Son caractère générique est naturellement employé
pour tout ce qui constitue une analyse et une opinion sur une
situation.
 - Interne car l’Audit est exercé par un personnel de
l’entreprise. Il s’oppose ainsi à « externe » relevant
d’intervenants extérieurs. La fonction d’Audit Interne et une
fonction relativement récente puisque son apparition (ou sa
réapparition, diraient certains) remonte à la crise
économique de 1929 aux Etats-Unis.
23
Définition de la fonction Audit
 Les entreprises subissaient alors de plein fouet la
récession économique et l’ordre du jour était aux
économies de toute nature. Les comptes furent
passés au peigne fin en vu d’une réduction des
marges. Or les grandes entreprises américaines
utilisaient déjà les services de cabinets d’Audit
Externe, organismes indépendant ayant leur
mission la certification des comptes et des bilans.

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Définition de la fonction Audit
Là comme ailleurs, on chercha le moyen de réduire le
montant des dépenses et on s’avisa que pour mener à bien
leurs travaux de certification les auditeurs externes devaient
se livrer à des tâches préparatoires : inventaires de toute
nature, analyses des comptes, sondages divers et variés,
etc. On vint donc tout naturellement à suggérer de faire
assurer certains de ces travaux préparatoires par du
personnel de l’entreprise. Les cabinets d’Audit Externe
donnèrent leur accord sous la condition d’une certaine
supervision.

Ainsi apparurent ces « auditeurs » puisqu’ils effectuaient des


travaux d’Audit, au sens où on l’entendait, mais « internes »
puisque membres à part entière des entreprises. Ils
participaient aux travaux courants des auditeurs externes
sans toutefois en établir les synthèses et les conclusions
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Définition de la fonction Audit
 L’Audit Interne est à l’intérieur d’une entreprise ou
d’un organisme, une activité indépendante
d’appréciation du contrôle des opérations.
 Il est au service de la direction. C’est dans ce
domaine, un contrôle qui a pour fonction d’estimer
et d’évaluer l’efficacité des autres contrôles.
 L’objectif de l’Audit Interne est d’aider les
membres de la direction dans l’exercice de leurs
responsabilités en leur fournissant des analyses,
des appréciations, des recommandations et des
commentaires pertinents concernant les activités
examinées.

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Définition de la fonction Audit
 Les caractéristiques d’un Audit sont :
 - L’examen méthodologique d’une situation. Cet
examen porte toujours sur les états financiers pour
un auditeur légal, mais peut s’élargir sur d’autres
domaines pour l’auditeur contractuel ou l’auditeur
interne. Il leur faut à chacun préparer
soigneusement la mission afin que l’examen soit
approfondi et méthodologique.
 - Par une personne indépendante et compétente.
La compétence de l’auditeur doit toujours être
multidimensionnelle : comptable, juridique,
gestion, organisation, sciences humaines et
politique générale. De plus, son indépendance vis
à vis de l’activité soumise à son contrôle doit être
au- dessus de tout soupçon.
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Définition de la fonction Audit
 - Qui s’assure de la validité matérielle des
éléments qu’il doit contrôler. L’auditeur ne peut
fonder son examen que sur des faits ou sur des
estimations statistiques tirées de son expérience
professionnelle ( et de ses connaissances )...
 - Qui vérifie la conformité du traitement de ces
faits avec les règles, normes et les procédures du
système de contrôle interne. L’auditeur ne peut
jamais vérifier la totalité de l’information se
rapportant à une situation.
 - En vue d’exprimer une opinion motivée sur la
concordance globale de cette situation par rapport
aux normes. L’auditeur termine son travail
d’examen de la situation en exprimant son opinion
dans un rapport.
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Définition de la fonction Audit
 Selon l’IFACI : «  l’Audit Interne est la révision périodique
des instruments dont dispose une direction pour contrôler et
gérer l’entreprise. Cette activité est exercée par un service
dépendant de la direction de l’entreprise et indépendant des
autres services. Les objectifs principaux des auditeurs
internes sont donc, dans le cadre de cette révision
périodique, de vérifier si les procédures en place comportent
les sécurités suffisantes, si les informations sont sincères, les
opérations régulières, les organisations efficaces, les
structures claires et actuelles ».

29
Définition de la fonction Audit
 Selon l’IIA international, l’Audit Interne est une activité
indépendante et objective qui donne à une organisation
une
assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations,
lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à
créer de la valeur ajoutée.

Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en


évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques,
de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant
des propositions pour renforcer leur efficacité.

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Définition de la fonction Audit
 La spécialité de l’auditeur interne c’est l’art
(méthode) et la manière (outil) de procéder pour
porter un jugement sur cet ensemble de
dispositions précédemment évoquées - et de
façon incomplète - : règles, procédures,
organisation, système d’information etc. Cet
ensemble de dispositions que tout manager met
en place pour faire fonctionner son activité, porte
un nom désormais unanimement reconnu des
spécialistes et donc incontournable. On l’appelle
le Contrôle Interne.

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Le contrôle Interne 
Le contrôle interne est un processus mis en
œuvre par le conseil d’administration, les
dirigeants et le personnel d’une organisation,
destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs suivants :
 La réalisation et l’optimisation des opérations,
 La fiabilité des informations financières,
 La conformité aux lois et aux réglementations en
vigueur

32
Le contrôle Interne 
 Cette définition repose sur certains concepts
fondamentaux, à savoir :
 Le contrôle interne est un processus. Il constitue un moyen
d’arriver à ses fins et non pas une fin en soi.
 Le contrôle interne est mis en œuvre par des personnes. Ce
n’est pas simplement un ensemble de manuels de procédures
et de documents, il est assuré par des personnes à tous les
niveaux de la hiérarchie.
 Le management et le conseil d’administration ne peuvent
attendre du contrôle interne qu’une assurance raisonnable, et
non une assurance absolue.
 Le contrôle interne est axé sur la réalisation d’objectifs dans
un ou plusieurs domaines (ou catégories) qui sont distincts
mais qui se recoupent.

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Le contrôle Interne 
 Le contrôle interne comprend aussi bien
l’organisation générale de l’entreprise que
toutes les méthodes et procédures coordonnées
qui, dans une entreprise, servent à protéger les
biens de son patrimoine, à assurer l’exactitude
et la sincérité de tous les enregistrements
comptables ou autres, et enfin, à maintenir et à
améliorer les politiques de direction.

34
Le contrôle Interne 
 Selon l’ordre des Experts - comptables ( 1977 ) : « Le
contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à
la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer
la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l’information, de l’autre l’application des instructions de la
Direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il
se manifeste par l’organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités de l’entreprise, pour
maintenir la pérennité de celle - ci ».

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Le contrôle Interne 
 Selon L. COLLINS et G. VALIN, les objectifs du
contrôle interne concernent les aspects suivants :
- Maîtrise de l’entreprise :
* Maintenir la pérennité de celle-ci.
* Diriger les affaires de l’entreprise de façon
ordonnée.
* Assurer la réalisation des objectifs et des

buts attribués à une activité ou un


programme.
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Le contrôle Interne 
 - Sauvegarder les actifs :
* Assurer la protection, la sauvegarde du
patrimoine,
* Protéger les actifs,
* Assurer la sauvegarde des biens.
 - Assurer la qualité de l’information :
* Garantir autant que possible l’exactitude et
l’état complet des informations enregistrées,

* Contrôler l’exactitude des informations,


* Assurer la fiabilité et l’intégrité de l’information.
37
Le contrôle Interne 
 - Assurer l’application des instructions de la
direction :
* Assurer le respect des politiques de gestion,
* Assurer le respect des politiques, plans,
procédures, lois et règlements.
 - Assurer l’utilisation économique et efficace des
ressources :
* Favoriser l’amélioration des performances,
* Diriger les affaires de façon efficace,
* Accroître le rendement.
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L’audit opérationnel 
 , L’audit opérationnel est « une technique pour
l’appréciation habituelle et systématique de
l’efficacité d’un élément ou d’une fonction, par
des normes industrielles ou sociales, utilisant
( dans le domaine d’étude ) du personnel non-
spécialiste avec l’objectif d’assurer le
management si ses buts ont été atteints ou
d’identifier les conditions susceptibles
d’amélioration au moyen d’une observation plus
intensive et spécialisée

39
Les relations entre les différents
domaines de l’Audit
 Audit Interne et Audit opérationnel
 Audit financier et Audit opérationnel 
 Audit financier et Audit Interne 

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L’Audit Interne et les autres fonctions
connexes
 L’Audit Interne et l’Audit externe 
 l’Audit Interne et le contrôle de gestion
 L’Audit Interne et l’Inspection 
 L’Audit Interne et le conseil ou consultant
externe 
 L’Audit Interne et la qualité totale 

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LA FINALITE ET LES MOYENS DE
L’AUDIT INTERNE
 L’Audit Interne est une fonction d’évaluation du
contrôle interne indépendante exercée au sein de
l’entreprise, pour assister les responsables et leur
permettre d’avoir une meilleure maîtrise de leurs
activités.
 Le contrôle interne apparaît donc comme un
soubassement sur lequel s’appuie la maîtrise des
opérations d’une entité économique et la notion à
partir de laquelle se définit la fonction d’Audit
Interne dont la finalité est l’amélioration
constante des contrôles internes.

42
L’objectif général du contrôle interne 
 L’objectif général du contrôle interne est de supprimer les
risques qui menacent l’entreprise. Ces derniers sont
nombreux et variés. On appelle risques généraux, ceux qui
résultent de l’activité de l’entreprise, des conditions
atmosphériques et des variations dans la situation
économique ou politique.
 Le contrôle interne a 4 objectifs :
1. Sécurité des actifs
2. Qualité des informations
3. Respect des instructions de la Direction
4. Optimisation des ressources

43
Les éléments et dispositifs du contrôle
interne 
Le contrôle interne est composé de cinq éléments interdépendants qui découlent de la façon
dont l’activité est gérée et qui sont intégrés aux processus de gestion :

 Environnement de contrôle : les individus ( leurs qualités individuelles, et surtout leur


intégrité, leur éthique, leur compétence ) et l’environnement dans lequel ils opèrent sont
l’essence même de toute organisation. Ils en constituent le socle et le moteur ;

 L’évaluation des risques : l’entreprise doit être consciente des risques et les maîtriser. Elle
doit fixer des objectifs et les intégrer aux activités commerciales, financières, de
production, de marketing et autres, afin de fonctionner de façon harmonieuse. Elle doit
également instaurer des mécanismes permettant d’identifier, analyser et gérer les risques
correspondants ;

 Activités de contrôle : les normes et procédures de contrôle doivent être élaborées et


appliquées pour s’assurer que sont exécutées efficacement les mesures identifiées par le
management comme nécessaire à la réduction des risques liés à la réalisation des
objectifs ;

 Information et communication : les systèmes d’information et de communication sont


articulés autour de ces activités de contrôle. Ils permettent au personnel de recueillir et
échanger les informations nécessaires à la conduite, à la gestion et au contrôle des
opérations ;

 Pilotage : l’ensemble du processus doit faire l’objet d’un suivi et des modifications doivent
y être apportées le cas échéant. Ainsi, le système peut réagir rapidement en fonction du
contexte.

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Les principes d’un bon dispositif
de contrôle interne sont 
 L’existence de responsabilités fonctionnelles : l’entreprise est fractionnée en services
variant en nombre selon sa nature, sa dimension et ses particularités. Chacun de ces
services spécialisés concourt au bout commun ; d’où la nécessité de coordination et
coopération. La structure doit être à la fois simple et flexible de façon à ce que l’expansion
ou les changements ne viennent perturber l’organisation existante, et être conçue avec
des lignes précises d’autorité et de responsabilité.

 Un système d’autorisation et d’exécution : la définition des responsabilités fonctionnelles


est complétée par la diffusion d’un manuel des procédures, d’un recueil sur feuillets
mobiles précisant le cadre de la fonction de chacun, ses attributions et responsabilités,
l’origine et la destination des documents qu’il utilise ses relations de dépendance ainsi que
les frontières de sa compétence fonctionnelle, et la liste des personnes autorisées à
engager l’entreprise.

 De saines pratiques d’exécution des tâches  : les mesures tactiques d’application du


système supposent la division et le contrôle réciproque des tâches. Aucune personne ne
doit être autorisée à traiter une transaction du commencement à la fin, pour éviter les
erreurs et écarter la possibilité de fraude. Le respect de la règle d’intervention de plusieurs
trouve des domaines d’application en matière, par exemple, de facturation et
encaissement, acquisition, réforme et cessions d’immobilisations, etc.

 Un personnel qualifié : l’organisation ne vaut que par les hommes qui l’animent. Un
personnel efficient suppose le recrutement de gens dont la compétence correspond au
profil de l’emploi, puis leur adhésion formelle au respect des procédures en vigueur. Un
programme de formation et de perfectionnement interne facilite l’adaptation à la fonction.

45
Les moyens et les outils de l’Audit
Interne
 Les moyens de l’Audit Interne
Pour qu’une mission d’audit soit considérée
comme fiable et de qualité, il ne suffit pas à
l’auditeur de respecter certaines normes, encore
faut-il qu’il applique avec pertinence des moyens
différents au cours du processus méthodologique
et qui sont :
 Les questionnaires
 La FRAP ( Feuille de Révélation et d’Analyse de
Problème )

46
Les questionnaires

 Les questionnaires de prise de


connaissance 
 Le questionnaire de Contrôle Interne 

47
Les moyens et les outils de l’Audit
Interne
 Les questionnaires
On parle de « questionnaires » au pluriel car il en existe deux
sortes et qui n’ont ni le même contenu, ni le même objectif : les
questionnaires de prise de connaissance et les questionnaires de
Contrôle Interne.
Mais l’un comme l’autre ont un point essentiel en commun : en
Audit Interne le questionnaire n’est pas constitué par des
questions que l’on pose, mais par des questions que l’on se pose.
A ces questions que se pose l’auditeur, il y sera répondu par des
tests utilisant les « outils » appropriés : interviews, observations,
documents, diagrammes de circulations, etc.

48
Les moyens et les outils de l’Audit
Interne
 Les questionnaires de prise de connaissance

L’auditeur doit avoir une vue et une compréhension d’ensemble


pour orienter sa mission en étudiant et en examinant :
- Le secteur d’activité de l’entreprise,
- Sa structure générale ( fonctionnelle et hiérarchique ),
- En sériant les informations significatives entre les données répétitives,
les données ponctuelles et les données exceptionnelles,
- En réalisant des entretiens complétés par une documentation et un
examen sommaire des contrats,
- En se rendant sur place pour visiter les locaux et s’imprégner de la
situation de l’entreprise.

49
Les moyens et les outils de l’Audit
Interne
 Les questionnaires de prise de connaissance

Cette étude se fait à l’aide du questionnaire de prise de


connaissance, en effet, chaque auditeur forge son questionnaire
de prise de connaissance en se basant sur ses acquis, ses
expériences et les besoins de sa mission.

Le questionnaire de prise de connaissance est donc un premier


outil pour commencer une nouvelle mission d’Audit, qui doit être
exploré et approfondi en fonction de ses exigences.

Ainsi, le questionnaire de prise de connaissance sert de préparatif


à l’élaboration du questionnaire de contrôle interne.

50
Les moyens et les outils de l’Audit
Interne
 Le questionnaire de Contrôle Interne

Le questionnaire de base utilisé dans les travaux d’Audit, et


particulièrement dans l’examen du contrôle interne, s’articule
autour des cinq questions suivantes :
 QUOI ? : question orientée sur le travail.
 QUI ? : question orientée sur l’exécutant.
 OU ? : question orientée sur le lieu d’exécution.
 QUAND ? : question orientée sur l’ordre d’exécution et le moment
 d’exécution.
 COMMENT ? : question orientée sur la méthode de travail.

51
Les moyens et les outils de l’Audit
Interne
 Le questionnaire de Contrôle Interne

A la suite de réponses formulées à propos de ces questions, on


posera la question : Pourquoi ? Cette façon de procéder permet
de rechercher les faits, les motifs véritables, et de discerner les
causes pour proposer des améliorations.

C’est ainsi, le questionnaire de contrôle interne va aider à la mise


en place des tests qui vont contribuer à l’élaboration du
diagnostic. Ce dernier va permettre à révéler les forces et les
faiblesses, d’où l’on déduit la thérapeutique à l’aide d’un dispositif
de contrôle interne.

52
Les moyens et les outils de l’Audit
Interne
 Le questionnaire de Contrôle Interne

La tendance actuelle des questionnaires de contrôle interne consiste à


concentrer l’attention de l’utilisateur sur les points clés de contrôle. C’est dire
que l’analyse que permettrait un questionnaire bien construit ne négligera
aucun aspect d’une procédure, mais renforcera l’étude spécifique de ce qu’on
appelle les domaines critiques de contrôle.

D’ailleurs, dans certains cabinets existent des « check-lists » exclusivement


consacrés aux domaines critiques de contrôle : ces listes ne remplacent pas
le questionnaire détaillé, mais en assurent le bon usage.
Enfin, il faut reconnaître qu’utiliser un questionnaire est très formateur pour
l’auditeur.

Les questions posées – la structure même de ces questions – permettent au


jeune collaborateur d’acquérir une rigueur certaine dans l’approche de son
travail. Cette formation à l’analyse d’un système l’aide à apprécier la
nécessité de logique, de pertinence et de tenacité dans son travail.

53
La Feuille de Révélation et d’AnalyseFRA
FRA
PP
de Problème : ( FRAP )
 La FRAP, est le papier de travail synthétique par lequel l’auditeur
documente chaque dysfonctionnement, conclut chaque section de
travail terrain et communique avec l’audité concerné. L’ensemble
des FRAP, après reclassement et tirage, peut constituer le corps
du Rapport. La forme d’une FRAP est essentielle et doit être
respectée puisqu’elle ne fait que reproduire les différentes phases
du raisonnement dans leur ordre logique et chronologique.

 Chaque FRAP est un document ( sur une ou deux pages ) divisé


en cinq parties :
 Problème,
 Constat,
 Causes,
 Conséquences,
 Recommandations.

54
La Feuille de Révélation et d’AnalyseFRA
FRA
PP
de Problème : ( FRAP )
La FRAP est remplie par l’auditeur à chaque fois qu’il rencontre un
dysfonctionnement, une erreur, une malversation, une
insuffisance,…, bref, à chaque fois qu’un test révèle un problème,
une difficulté, l’auditeur utilise ce moyen pour conduire son
raisonnement.

A la fin de sa mission d’Audit, il est alors en possession d’une


grande quantité de FRAP, relatives à tous les domaines explorés
dans l’ordre chronologique et logique du questionnaire de Contrôle
Interne et d’importance plus ou moins grande selon les
conséquences du phénomène analysé.

55
La Feuille de Révélation et d’AnalyseFRA
FRA
PP
de Problème : ( FRAP )
A partir du document pré-imprimé la mise en œuvre sera donc
rigoureuse et conduite par un raisonnement mathématique en
trois étapes successives.
1er Phase : Production au fur et à mesure
Comme le collecteur ramasse des coquillages au fur et à mesure
de sa progression et de ses constats ( findings, disent les Anglo-
saxons ).
A chaque découverte, il marque une pose et rédige sa FRAP.
Lorsque le sujet a été épuisé l’auditeur reprend sa démarche en
avant, suivant le Programme d’Audit et le questionnaire de
Contrôle Interne qui lui servent de fil conducteur. Mais rien ne
saurait être définitivement écrit sans avoir été validé.

56
La Feuille de Révélation et d’AnalyseFRA
FRA
PP
de Problème : ( FRAP )
2eme Phase : Validation

Maître - mot en Audit Interne où rien ne saurait être affirmé sans


avoir été validé. Le ou les faits constatés sont validés par
l’auditeur qui recherche un autre processus de découverte pour
s’entendre confirmer ce qu’il a pu écrire sur le sujet : le constat
faisant l’objet de la FRAP ne peut-il être contesté ? L’analyse des
causes est-elle valable ? Les conséquences analysées sont elles
réalistes ? Les recommandations élaborées permettent-elles de
supprimer ou d’atténuer le phénomène ?

Après avoir acquis ces certitudes l’auditeur sollicite l’aval de sa


hiérarchie.

57
La Feuille de Révélation et d’AnalyseFRA
FRA
PP
de Problème : ( FRAP )
3eme Phase : Supervision
Chacune de ces FRAP est supervisée par le supérieur hiérarchique
(auditeur senior ou chef de mission) qui l’apprécie, situe sa place
et son degré d’importance dans la mission d’Audit, incite
éventuellement à explorer davantage ou à parfaire les analyses.
Notons, au passage, qu’il s’agit là d’une bonne application des
règles de contrôle interne à la fonction Audit. Cette supervision
permet de redresser éventuellement certaines déviations et en
particulier :
- Un constat qui ne serait pas suffisamment établi et / ou validé,
- Une analyse causale qui n’aurait pas été menée à son terme : les
auditeurs juniors ont souvent tendance à ne s’arrêter qu’au premier
degré, il faut corriger ce travers,
- Des conséquences non chiffrées ou mal appréciées,
- Des recommandations qui ne seraient pas en ligne avec les causes
analysées.

58
La Feuille de Révélation et d’AnalyseFRA
FRA
PP
de Problème : ( FRAP )
La FRAP contribue d’une façon déterminante à développer la
qualité du contrôle interne et de l’Audit Interne, en effet, elle
permet de :

- Constituer une série d’indicateurs mesurables conditionnant


l’organisation et facilitant l’adoption d’une politique donnée.
- Constituer un véritable système d’informations à la disposition de la
hiérarchie de l’Audit Interne.
- Constituer un remarquable instrument de supervision et de
communication.
- Constituer un instrument d’autorégulation de l’auditeur,
- Maîtriser la progression du travail terrain et à gérer la mission de
l’auditeur.

59
Les outils de l’Audit Interne 
 On peut utiliser plusieurs critères de classement
des outils d’Audit, retenons en un qui traduit
deux démarches possibles de l’auditeur :
 Les outils d’interrogation qui vont aider l’auditeur à
formuler des questions ou à répondre à des questions
qu’il se pose.
 Les outils de description, on pourrait presque dire de
« révélation, qui ne présupposent pas de questions
particulières, mais vont aider à mettre en relief les
spécificités des situations rencontrées.

60
Les outils d’interrogations 
 Les sondages statistiques 
 Les interviews 
 L’interrogation de fichiers informatiques 
 Vérifications et rapprochements divers

61
Les outils d’interrogations 
 Les sondages statistiques 
La pratique de l’Audit inclut, depuis longtemps, les
techniques de l’échantillonnage sous les termes de
« tests », de « sondages » ou de « vérifications par
épreuve ». Dans la plupart des opérations de sondage ou
d’échantillonnage, l’échantillon est choisi à partir d’une
série d’articles ( la population ), en se proposant que
l’échantillon soit représentatif de la population, c’est-à-
dire que l’échantillon réunisse, approximativement, les
mêmes qualités ou caractéristiques que celles qui sont
présentes dans la population considérée dans son entier.

62
Les outils d’interrogations 
 Les sondages statistiques 
Alors, à partir d’une étude des qualités ou des
caractéristiques de l’échantillon, une généralisation pourra
être faite au sujet des qualités ou des caractéristiques de
la population entière. Dans la pratique de l’Audit, ce
processus de l’échantillonnage et de la généralisation des
résultats à l’ensemble d’une population fait
traditionnellement appel à des qualités de bon sens et de
jugement, que ce soit par l’application du jugement de
l’auditeur à la détermination de la taille de l’échantillon, à
la sélection des articles à comprendre dans l’échantillon,
et aux conclusions relatives à la population dérivée des
résultats de l’analyse de l’échantillon.

63
Les outils d’interrogations 
Les sondages statistiques 
L’usage par l’auditeur des techniques statistiques peut être
rapproché de l’usage, par le médecin, d’un
électrocardiogramme. La machine ne prend aucune décision à la
place du médecin : elle fournit, simplement, des informations
additionnelles que le médecin peut utiliser en établissant son
diagnostic sur l’état de son patient.
Lorsqu’il procède à un échantillonnage, l’auditeur doit observer
les dix commandements suivants :
 Connaissez les principes de l’échantillonnage scientifique, mais
utilisez-les seulement lorsqu’ils s’adaptent au mieux aux objectifs de
l’Audit,
 Connaissez votre population et ne fondez vos opinions que sur la
population échantillonnée,
 Accordez la même chance d’être choisis à tous les éléments de la
population,
 Ne laissez pas un « biais » personnel affecter l’échantillon,

64
Les outils d’interrogations 
Les sondages statistiques 
 Ne permettez pas que des configurations particulières de la
population affectent le caractère aléatoire que doit revêtir
l’échantillon,
 L’échantillon orienté vers un but ( dirigé ) a un rôle à jouer, mais
n’en tirez pas des conclusions pour toute la population,
 Basez vos estimations de taux maximaux d’erreurs sur ce qui est
raisonnable dans un monde réel, essayez de déterminer à quel
moment des signaux d’alarme cesseraient de jouer,
 Stratifiez chaque fois que cela semble réduire la dispersion dans
l’échantillon,
 Ne vous fixez pas sans nécessité des objectifs élevés de fiabilité
( niveau de confiance et précision ), les contrôles, la supervision, les
indicateurs, les procédés d’auto-correction, ainsi que la conscience
des faits qu’a la Direction et la surveillance qu’elle exerce, sont
autant d’éléments qui doivent être considérés pour tenter de réduire
l’étendue des investigations d’audit,
 Ne vous arrêtez pas aux résultats statistiques, mais recherchez-en
les causes.

65
Les outils d’interrogations 
Les interviews 
L’interview est un outil que l’auditeur interne utilise
fréquemment, mais une mission d’Audit qui ne serait qu’avec
des interviews ne pourrait être considérée comme une mission
d’Audit Interne. De surcroît, l’interview d’Audit Interne ne
saurait être confondu avec des techniques d’apparence
similaire :
 Ce n’est pas une conversation,
 Ce n’est pas un interrogatoire.

L’interview d’Audit Interne n’est pas une conversation :


L’auditeur interne n’est pas dans la position du journaliste qui
interview un homme politique, sur sa demande. Ici, c’est
celui qui écoute (l’auditeur) qui est demandeur de
l’entretien. Ce ne saurait pas davantage être une
conversation car l’interview d’Audit est organisée et centrée sur
les objectifs à atteindre qui sont l’obtention d’un certain nombre
d’informations.

66
Les outils d’interrogations 
Les interviews 
L’interview n’est pas un interrogatoire dans lequel le rapport
serait celui d’un accusé face à son accusateur. Tout au contraire
l’atmosphère d’une interview d’Audit Interne doit être une
atmosphère de collaboration. C’est la raison pour laquelle il faut
vivement déconseiller l’usage du magnétophone, lequel ne crée
pas les conditions d’une bonne interview et la fait ressembler à
un interrogatoire de police.
Quelles sont les conditions d’une bonne interview ? Comment
doit-elle se dérouler ?
Les conditions d’une bonne interview s’inspirent du nécessaire
esprit de collaboration qui doit s’instaurer entre audité et
auditeur, interviewé et intervieweur.

67
Les outils d’interrogations 
Les interviews 

1ere Règle 
Il faut respecter la voie hiérarchique. Sauf urgence exceptionnelle,
l’auditeur ne doit pas procéder à une interview sans que le supérieur
hiérarchique de son interlocuteur ne soit informé. La plupart du temps
cette information préalable se fait au cours de la réunion d’ouverture de
la mission. Mais lorsqu’il faut procéder à une interview qui n’était pas
programmée à l’avance, il est essentiel que cette règle puisse être
respectée.

2ème Règle 
Rappeler clairement la mission et ses objectifs. L’interlocuteur de
l’auditeur doit connaître le pourquoi et le comment de l’interview. Il
serait désastreux qu’il puisse s’imaginer que l’on va lui tendre des
questions pièges, que l’interview n’est en somme qu’un interrogatoire
déguisé. Donc, et c’est le grand principe de transparence qui gouverne
toute mission d’audit, on s’efforce de ne rien cacher des objectifs
poursuivis.

68
Les outils d’interrogations 
Les interviews 
3ème Règle 
Les difficultés, les points faibles, les anomalies rencontrées
seront évoqués avant toute autre chose. En d’autres termes, on
situe d’entrée de jeu le dialogue au niveau de connaissance où
se situe l’auditeur dans le déroulement de sa mission en
rappelant le résultat de ses toutes dernières investigations. Du
même coup, on évite toute digression laudative, telle que l’on
peut en rencontrer dans la narration.
4ème Règle 
Qui est la contrepartie logique de la 1ère  : les conclusions de
l’interview résumées avec l’interlocuteur, doivent recueillir son
adhésion avant d’être communiquées sous quelque forme que
ce soit à sa hiérarchie. Rien ne serait plus négatif que le résultat
d’une interview communiqué en confidence à la hiérarchie alors
que l’intéressé n’a pas encore véritablement donné son aval sur
les conclusions à tirer de ses propos.

69
Les outils d’interrogations 
Les interviews 

5ème Règle 
Conserver l’approche système, en vertu de ce principe que
l’auditeur ne s’intéresse pas aux hommes. On doit donc se
garder de toute question ayant un caractère subjectif et
mettent en cause les personnes. Pour une interview
constructive, cette optique doit également être celle de
l’interviewé : l’auditeur n’hésite pas à le ramener dans le droit
chemin si d’aventure – et ce n’est pas exceptionnel – ce dernier
dérive dans ses réponses sur des questions de personnes.

70
Les outils d’interrogations 
L’interrogation de fichiers informatiques 
Pour utiliser les outils d’interrogation rendant possibles les
extractions et analyses de fichiers trois conditions sont
nécessaires et qui ne sont pas toujours réunies :
1ère Condition 
Disposer d’un fichier fiable contenant les informations que l’on
souhaite analyser. Or :
 Toutes les informations recherchées ne sont pas, tant s’en faut, sur
fichier informatique,
 Lorsqu’elles le sont, les fichiers concernés doivent être exhaustifs et
à jour. Et tel n’est pas toujours le cas, simplement parce que cette
exhaustivité et cette mise à jour ne sont pas systématiquement
indispensables pour le travail des utilisateurs. Ainsi, un fichier client
peut fort bien comporter des dizaines de clients « inactifs », pour
lesquels les enregistrements ne sont pas à jour, ceci ne nuira pas à
la facturation si les enregistrements des clients « actifs » sont à
jour. Mais ceci peut nuire gravement à tout travail de recherche
effectué par un auditeur interne sur ce fichier.

71
Les outils d’interrogations 
L’interrogation de fichiers informatiques 
2ème Condition 
Disposer d’outils d’interrogation et de personnel capable de les utiliser.
Ce peut être un vrai problème pour un service d’Audit Interne. Si le
service dispose d’auditeurs informaticiens, ceux-ci ont, en général, la
compétence pour réaliser ce genre de travaux qui leur est sous-traité
par leurs collègues. Mais si tel n’est pas le cas, le service d’Audit Interne
doit alors solliciter l’aide des informaticiens, lesquels ont un travail
planifié qui souvent ne laisse guère de place pour une tâche
supplémentaire et dont ils ne perçoivent pas toujours l’intérêt.
C’est dire que cette seconde condition est bien souvent un obstacle à
l’utilisation de l’outil.
3ème Condition 
Un bon rapport qualité / prix, autrement dit coût d’interrogation qui
reste acceptable par rapport au bénéfice attendu. C’est souvent là, on
l’a vu, que le sondage statistique reprend toute sa valeur.
Au total, l’interrogation de fichiers informatiques, n’est ni plus ni moins
qu’une quête d’informations dans un fichier, à ceci près qu’on utilise des
outils informatisés pour y parvenir.

72
Les outils d’interrogations 
Vérifications et rapprochements divers
Ce ne sont pas des outils à proprement parler mais plutôt des
procédés et qui sont utilisés par l’auditeur au cours du travail
sur le terrain.
Ces procédés sont également largement utilisés :
Par tous les responsables chargés de la vérification au premier
degré par les auditeurs externes.
Les auditeurs internes n’y ont recours qu’à titre de tests et pour
s’assurer de la validité des opérations effectuées : toute erreur
donne lieu à une recherche causale.
- Les vérifications : elles sont extrêmement diverses : les plus
nombreuses sont les vérifications arithmétiques. Signalons à ce
propos les erreurs croissantes dues à la pratique des tableaux :
il suffit qu’une erreur initiale se soit glissée dans la logique de
construction du tableur pour que celle-ci se répète indéfiniment.
C’est pourquoi les auditeurs avisés utilisent des logiciels
permettant de vérifier la logique des tableurs.

73
Les outils d’interrogations 
Vérifications et rapprochements divers
On peut assimiler aux vérifications arithmétiques
l’utilisation des ratios, largement utilisés en Audit
comptable. L’auditeur interne peut également y avoir
recours mais à condition de disposer d’un référentiel
(absolu ou dans le temps) lui permettant de déceler les
déviations. L’auditeur externe qui à sa disposition des
points de comparaison et mieux armé dans ce domaine
que l’auditeur interne.
- Les rapprochements : les rapprochements constituent
pour l’auditeur interne une technique de validation : on
confirme l’identité d’une information dés l’instant qu’elle
provient de deux sources différentes : c’est le cross
control.

74
Les outils d’interrogations 
Vérifications et rapprochements divers
Par exemple :
 Effectif déterminé par le service du personnel et effectif
connu de l’unité.
 Stock comptable et stock réel.
 Vente de produits à une filiale et achats de la filiale à la
Société mère.
Entrées et sorties dans les bureaux et états des heures
supplémentaires.
On peut ainsi multiplier les exemples : ces techniques sont
souvent riches d’enseignements, toute différence révélant
une anomalie.
On peut assimiler à cette technique les rapprochements
réalisés par des tiers (cas des circulations demandées par
les auditeurs externes).

75
Les outils de description 
 L’observation physique 
 L’organigramme fonctionnel 
 Le diagramme de circulation ( ou flow-
chart )

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Les outils de description 
L’observation physique 
Il s’agit d’une constatation de la réalité instantanée de l’existence
et du fonctionnement d’un ensemble d’éléments :
 Le processus,
 Les biens,
 Les transactions,
 Les valeurs,
 Les documents,
 Les comportements.

77
Les outils de description 
L’observation physique 
Il existe deux grandes formes d’observations : l’observation
directe et l’observation indirecte :
 L’observation directe permet d’assurer une vérification
immédiate et visuelle d’un descriptif. Elle peut aboutir à un
avis sur l’état physique et / ou de fonctionnement d’un bien,
comme elle peut prendre la forme d’un comptage d’unités.
 L’observation indirecte, par contre, sollicite un tiers qui va
observer pour l’auditeur et lui adresser le résultat des ses
observations. L’auditeur va, soit consulter directement des
documents représentatifs du droit, de l’engagement comme les
contrats, courriers, certificats…, soit faire des correspondances
avec les tiers concernés.

78
Les outils de description 
L’organigramme fonctionnel 
Cet organigramme a comme caractéristique que les mots
figurant dans les cases ne sont pas des noms de personnes
(organigramme hiérarchique) mais des verbes désignant
des fonctions. Et les deux organigrammes ne se confondent
pas car :
 Une même personne peut avoir plusieurs fonctions,
 Une même fonction peut être partagée entre plusieurs
personnes,
 Une fonction peut n’être pas attribuée,
 Une personne peut se trouver sans fonction.

79
Les outils de description 
L’organigramme fonctionnel 
Le dessin d’un organigramme fonctionnel permet d’enrichir
les connaissances obtenues à partir de l’addition :
organigramme hiérarchique plus analyse de poste. C’est,
en général, le document qui permet de passer de l’un à
l’autre car il révèle la totalité des fonctions existantes et
permet donc d’aller voir, si on trouve leur traduction, dans
les analyses de poste.
Un descriptif de poste est un élément important de contrôle
interne dans une organisation pour diverses raisons qui
concernent les sciences humaines, l’organisation et le
contrôle de gestion.

80
Les outils de description 
L’organigramme fonctionnel 
Nous en citons quelques-unes unes :
 L’employé sait de qui il dépend et qui sont ses subordonnés,
 La fonction qu’il remplit dans le poste où il se trouve placé est clairement
définie,
 Ses responsabilités sont indiquées et son niveau d’autorité est défini.
Les formats de présentation d’un descriptif de poste varieront
suivant le degré de décentralisation admis dans une entreprise et
son utilisation ou non d’un système de direction participative par les
objectifs.
L’auditeur examinera les descriptifs de poste pour s’assurer qu’une
même personne n’assume pas à elle seule toutes les responsabilités
attachées à une fonction ou à une activité.

81
Les outils de description 
Le diagramme de circulation (ou flow-chart )
Le flow-chart ( diagramme de circuits de documents, diagramme de
circulation, ordinogramme… ) est une représentation graphique
d’une suite d’opérations dans laquelle les différents documents,
centres de travail, de décision, de responsabilité, sont représentés
par des symboles réunis les uns aux autres suivant l’organisation
administrative de l’entreprise.
L’élaboration d’un flow-chart améliore la perception de l’entreprise
par le classement et le tri des données, structurées sous une forme
synthétique.

82
Les outils de description 
Le diagramme de circulation (ou flow-chart )
Elle doit permettre de faire ressortir les éléments suivants :
 Division des responsabilités pour diverses opérations,
 Localisation des points d’action, de décision, de contrôle,
 Description des documents utilisés pour le transport de l’information ou
des instructions,
 Liaison avec d’autres circuits, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de
l’organisation.
La synthèse de tous ces éléments permettra à l’auditeur de mettre
en évidence les contrôles – clés existant au sein de la société et sur
lesquels il s’appuiera lors de sa vérification des états financiers ou
de sa mission d’Audit Interne.

83
Les outils de description 
Le diagramme de circulation (ou flow-chart )
L’auditeur qui prépare le flow-chart doit être conscient du fait que
s’il est proche des sources d’information, les personnes qui le liront
après lui en seront éloignées. Le document doit donc représenter
sans ambiguïté toute l’information nécessaire pour comprendre le
circuit étudié et l’interpréter sans avoir à rechercher de
renseignements complémentaires.
Comme toute technique standardisée, le flow-chart doit comprendre
un certain nombre de symboles et de conventions. Toutefois, quels
que soient les symboles utilisés les principes restent les mêmes.
Un Audit orienté sur l’étude des systèmes doit comprendre une
méthode d’enregistrement de l’information de façon claire et
complète.
La forme narrative de description vient immédiatement à l’esprit
mais elle se révèle rapidement difficile à manier et peu claire.
Une méthode standardisée de flow-charting semble être la solution
à tous ces problèmes : les faiblesses et forces du contrôle interne
apparaissent beaucoup plus facilement.

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