You are on page 1of 24

DROIT DES STRUCTURES DE L’ENTREPRISE

Introduction

1. Définition de la société (article 1832 Code Civil)

« La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un
contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de
partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Elle peut
être instituée dans les cas prévus pour la loi par l’acte de volonté d’une seule
personne. Les associés s’engagent à contribuer aux pertes. »

Volonté de s’associer : Affectio societatis

Pour un contrat de société, il faut l’affectio societatis, des apports, et une contribution
aux pertes.

2. Intérêts de constituer une société

• Séparation des patrimoines entre la personne morale et la personne physique,


sauf pour les SNC (Société en Nom Collectif), et la société en commandite
simple.

• Recherche de capitaux

• Protection sociale de l’exploitant.

• Pérennité de l’entreprise. En effet, un commerçant simple lorsqu’il décède


n’aura pas la certitude d’avoir une succession.

3. Les sources du droit des sociétés


1867 : reforme sur le droit des sociétés : les sociétés anonymes peuvent être créées
sans autorisation gouvernementale.

24/07/1966 et décret d’application du 23/07/1967.

Droit communautaire

Droit fiscal, droit du travail, droit boursier, droit de la concurrence et droit pénal.

4. La classification des sociétés

• Distinction entre société à risques illimités et sociétés à risques limités dans


l’étendue de la responsabilité pécuniaire des associés. Dans une société limitée,
l’associé ne peut perdre que le montant de ses apports.

• Distinction entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.


Dans les sociétés de capitaux : IS
Dans les sociétés de personnes : IR (Impôt sur les Revenus)
La différence réside dans la considération de la personne des associés. Dans les
sociétés de personnes, il existe un intuitu personae extrêmement fort.
La société de personne est à responsabilité illimitée.

• Distinction entre sociétés civiles et commerciales.


Différenciation entre être commerçant ou pas.
Une société commerciale
o Doit être enregistrées au registre du commerce et des sociétés.

o La manière par laquelle un associé va adhérer à la société est un acte de


commerce.
o Le tribunal de commerce est compétant en cas de litige.

Devant le tribunal de commerce, la preuve est libre.

Une société est dite civile lorsque sont objet social est civil. (Ex : Sociétés
civiles immobilières, ou SCP).

5. Distinction société – autres groupements (associations, GIA, syndicat, fondation)

Association : contrat de droit public. Il existe 3 types d’associations :


o Déclarées

o Non déclarées

o Utilité publique

GIE (Groupements d’Intérêt Économique). C’est un regroupement d’entreprises


préexistantes dans le but de faciliter ou de développer l’activité économique de ses
membres. Surtout les coopérations durables de professionnels.

Le syndicat a un seul et unique objectif : la défense des droits et des intérêts matériels
ou moraux de ses membres.

La fondation (loi de 1987) affecte irrévocablement des biens ou des droits : si quelque
chose est légué, personne ne peut le récupérer. But non lucratif.
PARTIE I : LE DROIT COMMUN DES SOCIÉTÉ

CHAPITRE 1 : LA CONSTITUTION DES SOCIÉTÉS

Section 1 : Le contrat des sociétés

§1 : Les conditions communes à tous les contrats

A. Le consentement (article 1108 Code Civil)

Il doit être lucide et librement donné. Pour être valable, il ne doit pas avoir été donné
par erreur, ou extorqué par la violence, ou surpris par le dol.
Le dol, la violence et l’erreur constituent les vices du consentement.

L’erreur

Art 1110 du code civil


C’est une représentation inexacte de la réalité. Il existe deux forme d’erreurs : sur la
personne et sur la réalité des apports (ex : 1000 francs au lieu de 1000 euros, erreur sur
la forme de la société).

La violence
C’est une pression physique ou morale exercée sur une personne dans le but de
l’obliger à contracter. Ex : le harcèlement moral peut constituer une forme de
violence.
Il n’y a pas possibilité de violence lorsqu’il y a une situation d’ascendant ou de
descendant (ex : parents qui obligent le fils à signer. Il signe. Il n’y a aucun recours).

Le dol

C’est une tromperie, une manœuvre dans le but de faire conclure un contrat. Il existe
deux éléments :

• L’élément matériel : manœuvres frauduleuses (chantage, machination, silence,


mensonge)

• L’élément intentionnel : intention véritable de vouloir tromper

Exemple de dol : faire miroiter une rentabilité exceptionnelle d’un investissement en


présentant de fausses prévisions.

B. La capacité

C’est l’aptitude juridique à accepter ses droits.


Ex : un mineur n’a pas de capacité juridique.

1. Les personnes physiques

Les mineurs (émancipés et non émancipés)

• Le mineur non émancipé ne pourra jamais être commerçant. Il ne pourra


donc jamais être associé dans les sociétés de personnes. Il pourra être
associé d’une SARL ou d’une SA, mais ce n’est pas son nom qui figurera
mais celui de ses représentants légaux.
• Le mineur émancipé peut être membre d’une SARL, d’une SA, d’une SAS.

Dans les deux cas, un mineur n’a pas le statut de commerçant.

Les majeurs (incapables et les époux)

• Les incapables : C’est quelqu’un dont les facultés mentales sont altérées.
o Les incapables sous sauvegarde de justice conservent la sauvegarde
de leurs droits. Il peut donc être associé d’une société en son nom
propre.

o Les majeurs sous curatelle. Il est un peu comme un mineur : il n’est


jamais commerçant. Il peut être associé mais pas en son nom propre
et sous certaines conditions.

o Le majeur sous tutelle. Il ne peut faire aucun acte sans l’assistance


de son tuteur.

• Les époux

Chaque époux peut intervenir dans une société. Pour les femmes mariées,
on conserve le nom de jeune fille.
Il faut étudier le régime matrimonial : communauté/séparation des biens.

Régime de la séparation de biens : chaque époux peut apporter ce qu’il


veut sans accord

Régime de la communauté : Pour les biens propres, on donne ce qu’on


veut. Pour les biens communs, l’époux peut donner ce qu’il veut avec un
devoir d’information envers l’épouse lorsque la société est limitée.

Consentement obligatoire pour l’apport


• d’un immeuble commun

• d’un fond de commerce

• d’une exploitation agricole

• d’un meuble corporel dont la vente est soumise à publicité (avion,


yacht)

• du logement familial.

Pour les pacsés, pareil que la séparation de biens.

Les étrangers

La capacité des étrangers va dépendre de la loi du pays conservé, non de la loi


française. En revanche, si cet étranger veut créer une société en France, c’est le
droit des sociétés français qui va s’appliquer.

2. Les personnes morales

Toutes les personnes morales de droit privé qui ont la capacité juridique peuvent
devenir membre d’une société sans aucune distinction.

C. Un objet (possible et licite)

L’objet du contrat de société c’est l’opération que veulent réaliser les partie : la
création de la société en vue de la réaliser des bénéfices.

En revanche, l’objet de la société est très variable. On parle également d’objet social.
Il s’agit en fait de l’activité de l’entreprise. Il doit être défini avec beaucoup de
précision puisque c’est en fonction de cet objet social que les pouvoirs du dirigeant
vont être limité.

L’objet social doit être possible, sinon il entraine la nullité. Ex : acheter une étoile. Il
ne doit pas non plus être illicite (ex : vente de drogue).

D. La cause (licite)

C’est le motif ou le mobile pour lequel chacune des parties ont contracté.
La cause doit être licite.

§2 : Les conditions propres aux contrats de société

A. Les apports

Les apports consistent dans les biens dont les associés transfèrent la propriété ou la
jouissance à la société et en contre partie desquels ils reçoivent des parts ou des
actions.
Il n’y a véritablement apport que si l’associé reçoit en rémunération des biens transmis
des parts ou des actions.
Il existe 3 types d’apports :
Numéraires
Nature
Industrie

Apport en numéraire

Pour les SNC et les sociétés en commandite simple, il n’y a pas de capital social
minimum imposé.

Pour les SARL, lors de la constitution, les associés ne sont tenus de libérer que le 5ème
du montant des apports en numéraires.
Les fonds seront indisponibles jusqu'à l’immatriculation. Si la société n’est pas
immatriculée au bout de 6 mois, les apporteurs peuvent demander le retour de leurs
apports.

Pour les SA, il faut un capital minimum de 37 000€, et il doit être libéré à 50%
minimum. Les fonds sont aussi bloqués jusqu'à l’immatriculation.

Apports en nature

Ils doivent faire l’objet d’une évaluation dans les statuts. Cette évaluation est faite par
un commissaire aux apports, désigné à l’unanimité des associés.
Cependant, il n’y a pas de commissaire aux apports si les apports sont inférieurs à
7500€ ET si le total des apports est inférieur à la moitié du capital social.

Le commissaire aux apports encoure une responsabilité pénale en cas d’évaluation


frauduleuse. Inversement, dès lors de la remise du rapport du commissaire au compte,
si ce rapport ne satisfait pas les associés, ils peuvent ne pas en tenir compte (risqué).

Si l’on apporte un immeuble, il faut publier cet apport à la conservation des


hypothèques avant l’immatriculation de la société.

Les apports en nature peuvent être apporté de 2 manières :


• En jouissance : c’est une mise à disposition du bien pour un temps déterminé.

• En propriété : la société devient propriétaire du bien à compter de


l’immatriculation

Apport en industrie

C’est la mise à disposition par un associé de ses connaissances, de son savoir faire, de
son travail.

B. Le partage des bénéfices et la contribution aux pertes

Chaque associé à vocation aux bénéfices réalisés par la société. Le bénéfice s’entend
d’un enrichissement pécuniaire.
Le principe, c’est que les bénéfices sont répartis entre les associés proportionnellement
à l’apport effectué.
En revanche, les associés peuvent convenir d’une répartition différente.
(Ex : on peut attribuer à un ou plusieurs associés une somme forfaitaire, ou limitation
du montant des pertes à une somme déterminée).

En revanche, les clauses interdites sont les clauses Léonine. C’est une clause qui prive
un ou plusieurs associés de tous droits aux bénéfices et inversement lorsqu’elle
exonère un ou plusieurs associés de toute contribution aux pertes.

C. L’affectio societatis

C’est la volonté de chaque associé de collaborer effectivement à l’exploitation de la


société dans un intérêt commun et sur un pied d’égalité avec les autres associés.
L’affectio societatis doit exister à la date de la constitution de la société et doit durer
aussi longtemps que la société.

§3 : Les sanctions

Certaines irrégularités de constitution entrainent

A. Les causes de nullité

• Société avec un seul associé

• Apports inexistants ou fictifs

• Absence d’affectio societatis

• Société avec objet illicite ou impossible, cause immorale, ou même sans cause

• La fraude

B. L’action en nullité

La nullité absolue. Toute personne qui a un intérêt peut soulever la nullité. Ex : les
associés…

La nullité relative : s’applique qu’a une seule personne. L’associé ayant été victime
peut agir en nullité.
Il y’a un délais d’action en prescription : 3 ans à compter du jour ou la nullité est
encourue.
L’action en nullité sera terminée si au jour où le tribunal rend sa décision, la cause de
la nullité a cessé.

Pour régulariser, le tribunal peut fixer un délai pour que les associés régularisent la
société.
L’action en nullité n’est pas rétroactive : elle ne joue pas pour le passé.

Section 2 : La personne morale

§1 : L’acquisition de la personnalité morale

Une société n’acquière la personne morale qu’à partir de son immatriculation, avec la remise
de l’extrait K-Bis.
Une action en justice contre une entreprise non immatriculée est irrecevable, car l’entreprise
n’a pas encore de personnalité juridique.
Une société qui n’est pas immatriculée n’a pas la capacité juridique : elle ne peut passer aucun
contrat.

A. Les formalités de constitution

L’acte qui matérialise le contrat de société est les statuts. Ils doivent être établi par
écrit (sous seing privé, ou acte notarié (obligatoire pour les immeubles)).
Les statuts doivent obligatoirement comporter la forme de la société (SARL, SA etc.),
mais aussi la durée de la société, la dénomination, le siège social et l’objet de la
société.
Le consentement des associés de manifeste par la signature des statuts. Une fois que
les statuts sont signés, ils doivent être enregistré dans un délai de un mois auprès de
l’administration fiscale.
Il faut publier les statuts dans une journée d’annonces légales.
Il faut ensuite les déposer au greffe de tribunal de commerce du lieu de son siège
social.
Le greffe nous délivre un numéro SIREL à 9 chiffres.

B. Le sort des actes antérieur à la constitution

Avant l’immatriculation de la société, on peut avoir besoin de passer certains actes :


Ex : conclure un bail, signer une promesse d’achat, ouverture de compte bancaire…
Ces actes sont appelles « actes accomplis pour le compte de la société en formation ».
Les personnes qui agissent au nom de la société en formation sont solidairement et
indéfiniment tenues par les actes qu’ils ont signés.

La liste des actes accomplis pour le compte de la société en formation est annexée aux
statuts. La signature des statuts va importer automatiquement reprise de tous les actes
mentionnés donc c’est la société qui devient responsable.

§2 : L’individualisation de la personne morale

A. La forme juridique

Le caractère commercial d’une société est déterminé d’après son objet ou par sa
forme.

Forme : SNC, Sociétés en commandite simple, les SARL, les SA: toujours
commerciales, même si l’objet de la société est civile.
Objet = activité
Constituent des activités commerciales tout achat de biens meubles pour la revente, les
entreprises de location de meuble, les entreprises de transport, entreprises de spectacle,
toutes les opérations de banque.

B. La dénomination sociale

• Elle doit être obligatoirement mentionnée dans les statuts.

• Elle peut être tirée de l’activité de l’entreprise.

• Elle peut comporter le nom d’une personne physique.

• Elle peut être un nom de fantaisie (ex : InfraGel)

• Elle peut être un sigle (Ex : initiales)

C. Le siège social

C’est le lieu où la société a son principal établissement, c’est là que se situent les
organes de directions et les services administratifs.
Le siège social doit avoir une réalité physique (ex : seule une boite postale ne suffit
pas).
C’est en fonction du siège social que l’on va déterminer la nationalité, mais aussi le
tribunal territorialement compétant.

On peut transférer le siège social lors d’un assemblé général extraordinaire. Mais il
faut également modifier les statuts, publier cette modification dans un journal
d’annonce légale.

D. La nationalité

Le code de commerce dit qu’une société qui a son siège social en France est soumise à
la loi française.
§3 : La capacité de la personne morale

C’est l’aptitude à exercer ses droits.

Droits patrimoniaux :

C’est le patrimoine de la société. C’est l’ensemble des droits et des obligations de la société. Il
ne faut pas le confondre avec le capital social de la société qui est uniquement l’ensemble des
apports.
Le patrimoine va servir de gage pour les créanciers.

Droits de la personnalité :

Ce sont tous les droits liés à l’existence corporelle (Ex : Lancé de nains), mais aussi le droit à
l’image.

§4 : Le capital de la personne morale

Le capital social représente le montant des apports faits par les associés lors de la constitution
de la société.
Pour les SARL, les SNC, la commandite simple et les SAS, la loi ne fixe pas de capital
minimum. Pour les SA, le capital minimum doit être de 37 000€.
Le capital social constitue le gage des créanciers

§5 : La responsabilité de la personne morale

Responsabilité civile = indemnisation


Responsabilité pénale = punition

Il y aura responsabilité lorsque les dirigeants ou les salariés auront causé des actes fautifs
dans l’exercice de leur fonction.
Il existe donc en matière de responsabilité civile une présomption absolue de responsabilité :
la société quelque soit ce qu’elle a fait, est présumée responsable des agissements commis par
ses dirigeants ou ses salariés. Elle ne peut échapper à ca qu’avec 3 éléments :

• La force majeure
o Imprévisible

o Extérieur

o Irrésistible

• Le fait d’un tiers

• La faute de la victime

Sanctions :
Interdiction d’exercer directement ou indirectement…

CHAPITRE 2 : LA VIE DE LA SOCIÉTÉ

Section 1 : Les différents acteurs de la vie des sociétés

§1 : Les dirigeants

A. Le statut des dirigeants


Le choix des dirigeants est parfaitement libre, sauf si les statuts imposent l’obligation
d’être associé. Cependant, le mineur ne peut jamais être dirigeant de société, quelque
soit la forme de la société.
Concernant les majeurs, interdiction absolue pour les curatelles ou tutelles. Mais les
sous sauvegarde de justice peuvent tout à fait être dirigeants.
Certaines fonctions sont incompatibles avec le statut de dirigeant :

• Avocats

• Experts comptables et commissaires aux comptes

• Fonctionnaires

• Notaires

• Membres du gouvernement

Le cumul d’un contrat de travail et d’un mandat social

Les dirigeants sociaux ne sont pas liés à la société par un lien de subordination. Il
exerce une mission au nom et pour le compte de la société qui les nomme.
Les dirigeants sociaux ne sont pas liés par un contrant de travail. Mais dans certains
cas, la loi a prévu la possibilité d’un cumul entre les fonctions de dirigeants de sa ou
gérant minoritaire de SARL.

3 conditions de cumul (cumulatives)

• Le contrat de travail doit correspondre à un emploi effectif. Les fonctions de


salariés sont distinctes de celles de dirigeants.

• Il faut une rémunération distincte

• Il faut un lien de subordination

Dans l’exercice de ses fonctions de salariés, le dirigeant doit être placé sous la
responsabilité de la société.
B. Les pouvoirs des dirigeants

Ils ont les pouvoirs de gestion et de direction de la société.


Pour engager la société, les décisions prises par les dirigeants doivent être :

• Conforme à l’intérêt de la société (pas d’intérêt personnel)

• Conforme à l’objet social (tous les actes de gestion courant qui sont nécessaire
à la poursuite de l’activité).

« Texte de loi à recopier avec un « SAUF »

Les dirigeants ne peuvent accomplir des actes qui entrainent une modification des
statuts (il ne peut pas changer la dénomination sociale, transférer le siège social… tout
cela relève des associés).

C. La responsabilité

A l’égard des associés, les dirigeants vont engager leur responsabilité :

• En cas de fautes de gestion (non souscription d’une assurance pour un véhicule


de société, non paiement d’un créancier etc.)

• En cas de violation des statuts (ex : un dirigeant qui engagerait la société au


delà d’une certaine somme sans autorisation des associé alors que les statuts le
prévoit).

• En cas de violation de la législation applicable aux sociétés commerciales (ex :


refus de communication des comptes aux associés)

Vis à vis des tiers, les dirigeants engagent leur responsabilité personnelle s’ils ont
commis une faute qui est séparable de leur fonction.

La responsabilité pénale des dirigeants est encourue pour 3 cas :

• En cas de distribution de dividendes fictifs (lorsque la société n’a pas encore


approuvée les comptes)

• Délit de présentation de faux bilan


• Abus de biens sociaux

§2 : Les associés

SNC, commandite simple : 2 associés min


SA : au moins 7 associés

Qualité d’associé ou d’actionnaire : personne qui réunis les 3 caractéristiques du contrat de


société.

Compléter le cours

Section 2 : Les résultats de la société

Comme tous commerçants, les sociétés commerciales doivent tenir une comptabilité. Les
résultats de toutes sociétés commerciales sont appréhendés périodiquement à la fin de chaque
exercice (12 mois).
A la clôture de chaque exercice, les dirigeants sociaux ont l’obligation d’établir des comptes
annuels, qui contiennent :

• Le bilan

• Le compte de résultat

• Les annexes
Les comptes annuels doivent être sincères.

Section 3 : Les crises pendant la vie de la société


Cela ne concerne que les sociétés de capitaux (SA, SARL, SAS...). Le montant des capitaux
propres ne doit pas être inférieur à la moitié du capital social.
La situation soit être régularisée au plus tard à la clôture du deuxième exercice qui suit celui
au cours duquel les pertes ont été constatés.

Comment régulariser ?

• Incorporation de réserves

• Augmenter le capital

• Réduire le capital

Au bout des deux années, soit la situation est régularisée et on peut demander une inscription
de régularisation pour le K-Bis, soit la perte existe toujours, et toute personne qui y a intérêt
peut demander la dissolution.

CHAPITRE 3 : TRANSFORMATION ET DISSOLUTION DE LA SOCIÉTÉ

Section 1 : la transformation de la société


La transformation d’une société est l’opération consistant à changer sa
forme juridique (ex : transformer une SARL en SA).

On ne peut pas changer une société en un autre type de groupement (ex :


une SARL en association ou en GIE).

Cependant, dans certain cas, la transformation d’une SARL en SA va être


imposée par la loi dans deux cas :

• Lorsque le nombre d’associés dépasse 100, la SARL doit se


transformer dans les deux ans en SA

• Lorsque la SARL exerce une activité réservée par la loi aux SA (ex :
une boite d’assurance doit être une SA

§1 : la procédure de transformation
Il faut respecter les règles requises pour la validité de la société formée
(ex : une SARL qui veut être une SA doit avoir un capital minimum de
37 000€).

De même, pour la transformation d’une société en société de capitaux


(SA ou SAS), il faudra nommer un commissaire à la transformation. Il
est chargé d’évaluer les biens qui composent l’actif social. Cette
évaluation débouche sur un rapport qui doit être tenu au siège de la
société 8 jours aux moins avant la date de tenue de l’assemblé. Ce
rapport doit également être déposé au greffe du tribunal de commerce.

L’AG de transformation doit être publiée dans un journal d’annonce


légales, afin d’informer les tiers.

§2 : Les conséquences de la transformation


• Il n’y a pas création d’une personne morale nouvelle, c’est la
même personne morale qui se poursuit.

• En cas de transformation d’une SARL ou d’une SA en SNC, les


associés deviennent responsable des dettes préalables, et
inversement.

• Les suretés (garanties, hypothèques) sont maintenues.

• Les contrats de travail des salariés sont maintenus sans


modification.

• Maintiens du bail.

• La mention éventuelle de la transformation de la société à la


conservation des hypothèques, si elle est propriété d’un
immeuble.

Section 2 : la dissolution des sociétés

§1 : Les causes de dissolution


a. L’arrivée du terme

Dans les statuts, on a indiqué la durée de la société. A l’arrivée du


terme, la société est automatiquement dissoute. Mais les associés
peuvent éviter cette dissolution en décidant précisément avant
l’arrivée du terme de proroger la société.

b. La réalisation ou l’extinction de l’objet social


C’est lorsque l’opération pour laquelle la société a été créée est
achevée.

C’est aussi l’extinction de l’objet social, lorsque l’activité est


devenue impossible.

c. La décision des associés

A tout moment, les associés peuvent décider la dissolution anticipée


de la société.

Sans les SNC, pour décider une dissolution, il faut l’unanimité des
associés, pour une SARL il faut une majorité des 2/3.

d. La dissolution judiciaire pour juste motif

En cas de mésentente entre les associés. Il faut une véritablement


une paralysie dans le fonctionnement de la société. Ce type d’action
est toujours introduit par un associé.

e. La dissolution statutaire

C’est une dissolution dont les causes sont prévues dans les statuts
en cas de survenance d’un événement déterminé (EX : suppression
d’un régime fiscale), (EX : modification de la situation juridique d’un
associé).

f. L’infraction pénale

En cas d’infraction pénale, le tribunal correctionnel peut prononcer


la dissolution.

g. Le décès d’un associé

Dans les SNC ou les sociétés en commandite simple, le décès d’un


associé va mettre fin à la société, sauf si les statuts prévoient des
clauses de continuation des associés. En cas de décès d’un associé
et de la présence d’un associé, la SNC à l’obligation de se
transformer en commandite simple, et le mineur devient
commanditaire.

Dans une SARL, le décès ne met pas fin à la société, les parts d’un
associé sont transmissibles en cause de mort. Ce sont les statuts qui
vont prévoir les modalités de continuation.

Pour une SAS, le décès permet de transmettre les actions aux


héritiers.

h. La dissolution en raison de la réunion de tous les droits


sociaux en une seule main

C’est lorsque toutes les actions ou parts sociales vont se trouver à la


suite d’une cession de titre réunie entre les mains d’une seule
personne. Dans ce cas là, tout intéressé peut demander au tribunal
de prononcer la dissolution de la société si la situation n’a pas été
régularisée dans un délai de 1 an.

Pour régulariser, il suffit de vendre une part à quelqu’un d’autre, ou


d’augmenter le capital.

Ce régime n’est pas applicable ni aux SARL, ni aux SAS, car il peut
n’y avoir qu’une seule personne. Une SARL peut devenir une EURL,
une SAS une SASU (Société par Actions Simplifiées Unipersonnelles).

§2 : les effet de la dissolution


• La dissolution de la société va entrainer la liquidation de la société.
La liquidation, c’est l’ensemble des opérations qui ont pour objet la
réalisation des éléments d’actifs et le paiement des créanciers
sociaux.

La dissolution ne produit ses effets vis à vis des tiers qu’à compter
de sa publication au registre du commerce et des sociétés (RCS).

• Cessation des fonctions des anciens dirigeants. La société est


représentée par un liquidateur.

• La nomination d’un liquidateur. Il peut être choisit soit parmi les


associés, ou parmi les tiers. Ce peut être une personne physique ou
morale. On peut en nommer un ou plusieurs. Sa nomination est
obligatoirement publiée dans un journal d’annonces légales, de
même qu’il y a une inscription au RCS.

La durée de ses fonctions est de 3 ans maximum.

Le liquidateur a pour rôle de faire l’inventaire de tous les éléments


d’actif et de passif. Il va vendre tout l’actif pour payer le passif.

Les associés peuvent acheter l’actif avec l’accord de tous les autres
associés. Le liquidateur ne peut pas acheter de l’actif.

Si l’actif est insuffisant pour combler le passif, on dépose le bilan.

Le liquidateur est responsable s’il commet des fautes (EX : un


liquidateur qui liquiderait tous les éléments d’actifs sans tenir
compte des indemnités de licenciement).

• La survie de la personnalité morale.

La société a cessé toute activité, mais pour les besoins de la


liquidation, la personnalité morale va exister, afin de régler toutes
les affaires courantes.

La dissolution de la société n’entraine pas de plein droit la résiliation


des baux en cours. Si on est en cours de bail, le liquidateur ne
pourra pas demander la résiliation judiciaire.
La personnalité morale va survire jusqu'à la clôture de la liquidation.
A partir de la clôture, il y aura perte, donc disparition de la
personne morale. La société n’existe plus. Il y a un délai de 3 ans
pour liquider une entreprise jusqu'à la clôture. La clôture doit être
publiée dans un journal d’annonces légales.

• Le partage

Il a lieu après la clôture.

Le liquidateur a tout vendu et il a pu combler le passif. Il reste


encore de l’actif. C’est un BONI. Il y a donc partage amiable ou
judiciaire.

En principe, le partage se fait en espèce (donc en argent).

Les différentes sortes de partage :

 Le partage se fait en attribution conventionnelle. Dans


ce cas là, les associés vont convenir dans les statuts que
certains biens seront attribués à certains d’entre eux.

 La reprise d’apports (en nature).

 Remboursement du capital social. Chaque associé va


recevoir une part égale au montant nominal des parts
qu’il détient (EX : si Alain avait 30 parts de 100€, il
percevra 3 000€).

 Le partage proportionnel au droit des associés dans le


capital

Lorsqu’il y a un MALI de liquidation, les associés en nom collectif sont


tenus des dettes. Pour les SA, les associés sont tenus aux dettes au
montant de leur apport.

You might also like