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TD : la méthodologie de la question de synthèse

à l’issue d’un travail préparatoire

Analyse d’un sujet portant sur le chapitre culture : l’alimentation

QUESTION DE SYNTHESE ETAYEE PAR UN TRAVAIL PREPARATOIRE

Partie I – le sujet qui aurait pu vous être proposé en devoir

II est demandé au candidat :

1 - De conduire le travail préparatoire qui fournit des éléments devant être utilisés dans la synthèse.
2 - De répondre à la question de synthèse :
 par une argumentation assortie d'une réflexion critique, répondant à la problématique Donnée dans l'intitulé,
 en faisant appel à ses connaissances personnelles,
 en composant une introduction, un développement, une conclusion pour une longueur de l'ordre de trois pages.

Ces deux parties sont d'égale importance pour la notation.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation

Thème du programme : Culture et socialisation

DOSSIER DOCUMENTAIRE :

Document 1 :
Se nourrir n'est pas qu'un besoin biologique. C'est aussi une activité sociale, culturelle, symbolique et cognitive. Car manger nécessite
de mobiliser des représentations qui orientent et guident nos choix alimentaires.
Tous les êtres vivants - de l'amibe à l'éléphant - mangent pour vivre. Tous sélectionnent leur nourriture, apprennent plus ou moins
bien à distinguer ce qui est bon de ce qui ne l'est pas. Les mammifères les plus évolués obéissent pour cela à leurs instincts, à leur
expérience et à des apprentissages acquis au contact des congénères. Pour manger, les humains ont, quant à eux, développé des
systèmes très sophistiqués. Aujourd'hui, pour se nourrir, il leur faut passer par toute une série d'intermédiaires (choisir parmi une
grande variété de produits, les cuisiner, les accommoder et les agencer ensemble d'une certaine façon). Qu'il s'agisse d'ouvrir une boîte
de conserve, de choisir un bon vin, ou de commander un menu dans un restaurant, cela suppose de maîtriser toute une série de codes
sociaux et de connaissances. Bref, pour manger, il faut d'abord penser, c'est-à-dire s'appuyer sur des « représentations ».
Source : http://www.scienceshumaines.com/index.php?lg=fr&id_dossier_web=15&id_article=2364

Document 2 :
Il n'y a pas d'interdit alimentaire au sens biologique, l'homme est omnivore. (…)
Toutes les religions, particulièrement les grandes religions monothéistes, ont des interdits alimentaires, ou plutôt des règles, des
normes, pour deux raisons essentielles :
■ le besoin de spiritualité et d’élévation, dans la mesure où ces religions sont des religions transcendantales. Il faut détacher
l’homme de son animalité, ce qui conduit à réglementer les fonctions les plus biologiques chez l’homme : la sexualité et
l’alimentation. Dans certains cas, il est même nécessaire de limiter la notion de plaisir : elle n’est pas toujours interdite, notamment
dans le judaïsme, mais elle est réglementée et encadrée. Le besoin de spiritualité face à la partie animale de l’Homme explique
largement les règles alimentaires que l’on connaît.
■ la volonté de distinguer le groupe de fidèles des autres. C’est vrai pour toutes les religions ; le judaïsme notamment, ayant plus un
caractère de « Peuple » et presque de « Nation », a accentué ce trait.
Le christianisme a une doctrine concernant l’alimentation : le jeûne et l’abstinence. Il faut se priver autant que possible des plaisirs
gastronomiques, éviter la gourmandise et renoncer aux voluptés alimentaires les plus légitimes en jeûnant et en s’abstenant des
nourritures et des boissons les plus friandes. Ces sacrifices marquent autant de victoires de l’esprit sur le corps et ces victoires sont
agréables à Dieu à condition qu’elles soient remportées pour Dieu et non par orgueil
Source : Jean-Louis Flandrin – Gérard Unger – Emeric Deutsch – Anne-Marie Brisebarre, Les rituels alimentaires des principales
religions. Influencent-ils encore notre alimentation en France , in http ://www.lemangeur-ocha.com/sciences-humaines/publications-
de-locha/detail/auteur-ouvrage/0/les-interdits-alimentaires/disp/
Document 2 :
A:

Source : http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article318
B:
Archétype de la marque mondiale, présent dans 116 pays, Mac Donald’s n’ignore plus rien des habitudes nationales et adapte son
offre en conséquence. A côté de son produit culte - le Big mac -, il propose la salade niçoise en France, la feta en Grèce, le poulet frit
à Singapour. « Nous sommes devenus une entreprise multilocale » affirme son PDG, Jack Greenberg. Même discours chez les
dirigeants de Coca-Cola, qui adaptent aussi leur marketing : une publicité télévisée vantant la “boisson mondiale” auprès des
consommateurs russe recycle un vieux récit folklorique qui met en scène le tsar, Ivan et le loup gris magique. (..) Face au « global »,
le “local” garde une capacité d’initiative. Il ne reçoit pas le spectacle du monde avec passivité. Il adapte, reconstruit, réinterprète les
“signes planétaires”. (…) Chaque auditoire retranscrit le message culturel en fonction de son contexte national. Certains produits sont
réappropriés en toute liberté. Jean Louis Amselle cite le cas du Kenya, ou l’ethnie Luo consomme le Coca-Cola à l’occasion des
mariages, lui donnant ainsi la valeur d’un bien rituel.
Source : Jean Pierre Langellier, Le Monde, 26 novembre 1999)

Document 3 :
Mais la virulence de la bataille entre partisans et adversaires de la chasse a donné un tour émotionnel à cette tradition culinaire
nippone. "La baleine est devenue la 'vache sacrée' des Occidentaux", dit un jeune convive venu avec sa femme et son fils. Une
antienne souvent entendue en réaction aux pressions étrangères. Notre interlocuteur reconnaît ne pas spécialement aimer la viande de
baleine, mais être irrité par ce qu'il considère comme un "impérialisme culinaire". La baleine n'est-elle pas une espèce menacée ? "Il y
a différentes espèces de baleines. Certaines doivent être protégées, mais pas toutes", rétorque-t-il. (…)
La baleine occupe une place particulière dans l'histoire de la pêche au Japon. Dans les ports baleiniers, de petits sanctuaires honorent
les "âmes" des animaux sacrifiés à l'appétit des hommes, et la cuisine à base de baleine a ses lettres de noblesse : elle figure dans un
livre de recettes du XVe siècle. La pêche a été un ferment d'identité et de solidarité des communautés de pêcheurs, et les baleiniers
font valoir qu'alors que l'Occident a décimé les mers pour tirer uniquement de l'huile des baleines, "dans (leur) cas, on ne jette rien".
Tout est utilisé à des fins alimentaires ou industrielles.
Source: Le Monde, Philippe Pons,Article paru dans l'édition du 24.06.06
PARTIE I – TRAVAIL PREPARATOIRE
1. En quoi le document 1 remet-il en cause les prénotions sur l’alimentation ?
2. Expliquez la phrase soulignée
3. Quelles sont les valeurs (rappelez la définition) religieuses présentées dans le texte ? Quelles sont les normes (rappelez la
définition) qui en résultent ?
4. En quoi le Mc Donald’s est-il un symbole de l’américanisation du monde ? (document 3)
5. Montrez que la consommation de McDonald’s est un exemple de culture synchrétique (document3)
6. Quelle place occupe la baleine dans la culture Japonaise ? (document 4)
7. En quoi l’interdiction de la chasse à la baleine peut –elle engendrer une contre-acculturation ?

PARTIE II - QUESTION DE SYNTHESE :

Dans une première partie, vous montrerez que si l’alimentation relève de facteurs
naturels, elle s’inscrit aussi dans un système de normes et de valeurs propres à chaque
culturel.Dans une seconde partie, vous montrez que l’on assiste apparemment
aujourd’hui à une uniformisation des modèles alimentaires traduisant l’assimilation au
modèle américain.Vous relativiserez ensuite en prouvant que l’acculturation n’est jamais
passive

II - Le travail à réaliser :

Etape 1 : Travaillez sur l’intitulé du sujet :

1. Cliquez ici pour retrouver la méthodologie de la question de synthèse


2. Etudiez de manière méthodique rigoureuse l’intitulé de la question de synthèse en soulignant
de trois couleurs différents les termes indiquant :
 La nature du travail à faire (bleu)
 La dimension spatiale et temporelle (rouge)
 Les mots clés (noir)
3. Elaborez une ébauche de plan qui réponde à l’intitulé du sujet
4. Mobiliser le cours et vos connaissances personnelles afin d’enrichir l’ébauche de plan

Etape 2 : Répondez aux questions du TP

Etape 3 : elaborez le plan détaillé :

1. Reprenez l’ébauche de plan que vous avez rédigé


2. Enrichissez là en intégrant les éléments du travail préparatoire
3. Et vos réflexions personnelles

Etape 4 : Rédiger l’introduction et la conclusion

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