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Quel contenu ?
François MEULEMAN : « Que mettre
dans mon CV ? Quelles informations ?
Comment les structurer ? Que placer
en avant-plan ? Que dois-je garder
pour l’entretien ? »
Aucune de ces questions n’a de réponses pré-formatées.
Chacune nécessite une réflexion adaptée à votre démarche.
Je reprends, ci-dessous, quelques capitons. Leur rôle est
d’assurer un lien entre votre histoire, d’une part, et celle de
l’entreprise, d’autre part.
En pratique :
Le cadre-structure
I. L’empan
Les habitudes sociales veulent que, depuis bien
longtemps, nos civilisations aient pris l’habitude
de présenter les choses par 3, 5 ou 7. Nous y
sommes habitués : les chandeliers ont 7
branches, les religions 5 piliers, Blanches-Neige 7
nains, nos semaines 7 jours ; il y eut aussi la
trinité, les 7 jours de la création et les 7
mercenaires. Les exemples sont légions ; des
religions de l’Antiquité aux campagnes de
communications actuelles, l’empan est partout :
tout est mis en scène par 3, 5 ou 7 !
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De façon (très) schématique : le 3 est l’empan de crise, le 5 celui
du projet et le 7 celui du dialogue ou de l’explication.
L’idéal est donc que la structure de votre CV ainsi
que celle de votre lettre de motivation l’adoptent
également.
II. La congruence
Votre candidature n’est pas unique. Elle se
décline sous différents canaux. Les trois
principaux sont : le CV, la lettre de motivation et
l’entretien d’embauche. Mais nous pourrions
ajouter : les CV en ligne, l’ombre numérique, la
cooptation ou la recommandation…
En pratique :
III. La répétition
Après 65 ans, le Petit Prince a toujours raison :
L’essentiel est invisible pour les yeux. Il va donc
falloir insister que cet essentiel se voit.
En pratique :
3. Permettre la mémorisation
En entreprise, comment se passe la première étape d’un
recrutement ?
4. Susciter le désir
Vous vous rappelez ? Nous avions décidé ensemble de
tourner le dos à la candidature classique de nos parents pour
entrer dans le monde « sauvage » du Marketing.
1. La forme
C’est essentiellement dans l’image, le vu ou le
non-vu (le deviné ou le suggéré) que le désir ou,
plus simplement, la curiosité naissent. Ce sera
l’objet du paragraphe (d) de ce chapitre.
3. Le cliffhanger
Officiellement, personne ne regarde sur TF1 ces
séries TV grand public, mais je sais d’expérience
qu’officieusement tous comprendront ce que je
vais expliquer.
Votre feuilleton, c’est le mardi. Pour être exact,
votre feuilleton est diffusé tous les mardis. Donc,
il vous faut attendre une semaine pour vous
replonger dans la suite. Mais les producteurs le
savent, les téléspectateurs ne sont pas fidèles.
Après une semaine, leur cœur peut être pris par
une autre série, une autre émission : il faut donc
s’assurer de leur fidélité.
HBO et les autres sociétés de production ont
depuis longtemps leur arme secrète : le
cliffhanger. Il faut qu’à la fin de l’épisode, le
téléspectateur soit suspendu, effrayé, surpris… Il
doit connaître la suite !
Le CV « liste qui n’en finit pas » doit devenir un CV
qui, comme le feuilleton, surprend le recruteur, le
remette en question ; il doit se retrouver en
suspens, curieux, des questions plein la tête : il
doit savoir !
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Merci à Georges Bataille pour cette paraphrase sur les avatars de
la communication.
« Plus que cinq fois dormir, et il vous
rencontre en entretien ! »
Celui qui a tout dit dans son CV n’a plus rien à dire en
entretien.